Histoire : Code Lyoko N.A.G. XVI - Frère et Soeur


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Écrite par Darinas le 20 juillet 2010 (5871 mots)

Dernière édition le 05 novembre 2012

Code Lyoko N.A.G. XVI - Frère et Soeur

- Tu ne crois pas que tu en fais un peu trop, là ?

Jérémie secoua la tête en entendant cette remarque de la part d’Aelita.

- Absolument pas. Et de toute façon, je n’aurait pas l’esprit tranquille tant qu’on aura pas finit.
- C’est bien ce qui m’inquiète. Comment veux-tu qu’on finisse tout ça maintenant ? Autant de travail en si peu de temps, c’est inhumain !
- Aelita, c’est sérieux...
- Qu’en sais-tu ?
- Pas assez justement. Et je veux en savoir plus.

D’un geste, il montra les données affichées sur son écran.

- D’abord XANA qui réduit la fréquence de ses attaques et place Claire sur Terre pour nous surveiller. Ensuite, Carthage qui kidnappe Aelita et Will sans raison apparente. Et maintenant, voilà qu’il lance une offensive en volant des données à XANA et en détruisant l’un de ses Réplikas... Tout ça devient de plus en plus obscur. J’était déjà inquiet de savoir que les deux se préparent à une véritable guerre virtuelle au milieu de laquelle on se retrouve. Mais maintenant, ça se complique, et je comprend de moins en moins leurs motivations. Et le peu que je comprend encore n’est pas pour me rassurer.
- Et en quoi tout ce travail t’avance ? Tu ne comprend toujours pas mieux...
- Peut-être... mais ça me permet de perfectionner les améliorations et équipements additionnels en accord avec les besoins qu’on pourrait avoir. Tout cela se complique plus que je ne l’aurait pensé... je regrette presque le temps où on n’avait que XANA sur le dos...
- Moi aussi... presque, ajouta Aelita d’un air sombre.

********************

- Ils sautent le repas pour continuer à bosser maintenant ?

Will paraissait stupéfait par la nouvelle. Tous étaient rassemblés à la cantine pour manger, à l’exception notable d’Aelita et de Jérémie. Apparemment, ça le surprenait, mais il était bien le seul.

- Oh, tu sais, fit Odd, c’est pas la première fois, c’est même assez normal. C’est quand ils sautent les cours de maths et de science qu’il faut s’inquiéter...
- Bas... fit Ulrich. Moi, je suis plus curieux de savoir sur quoi il bosse...
- Et moi donc, fit Yumi. J’espère qu’il va pas encore nous faire un remake de la Marabounta ou de l’antivirus raté...
- On verra bien... fit Peter d’un air sombre.

Soudain, Claire arriva jusqu’à eux, un plateau-repas entre les mains.

- Salut, les gars ! Je peux me joindre à vous ?

Prenant de vitesse tous les autres, Peter répondit instantanément :

- Non.

Il y eut un silence. Le ton avait été glacial et sec. Après quelques instants, Claire se frotta l’arrière de la tête.

- Oh, désolé... bon, eh bien ce n’est pas grave, je vais bien trouver une autre place... à plus tard !

Et elle s’éloigna.

L’air indignée, Yumi se retourna vers le concerné.

- Je veux bien croire que tu ais eu des histoires avec elle, Peter, mais là... franchement, tu es ignoble avec elle.
- Je sais... répondit ce dernier d’un air encore plus sinistre que de coûtume.
- Elle a pas tord, fit Odd. Même moi j’ai pas envie d’en rire.
- D’habitude j’essaye de te comprendre, ajouta Will, mais là quand même...
- Je suis de mauvaise humeur, je vous demande de ne pas remuer le couteau dans la plaie, merci !

Cette réponse jeta à nouveau un froid sur le groupe. Le repas s’acheva silencieusement, puis chacun repartit vaquer à ses tâches quotidiennes.


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Ulrich et Odd se hâtèrent en direction de la salle du courrier, le premier une lettre à la main.

- Tout de même, marmonna Odd, j’ai jamais vu Peter comme ça. Raleur parfois, oui. Brusque, ok... mais jamais odieux, ça ne lui ressemble pas. C’est vraiment bizarre qu’il se comporte comme ça, surtout avec Claire...
- Tu trouves ? Après tout ce qui est arrivé, c’est pas si surprenant, non ?
- Mon pauvre Ulrich, tu te plantes complètement ! On n’ose rarement gueuler sur la fille qu’on aime, y a qu’à te voir avec Yumi...
- Remet pas ça sur le plateau, ok ? D’abord, Yumi et moi, c’est copain et puis c’est tout. Ensuite, rien ne prouve que Peter aime vraiment Claire...
- Oh, recommence pas avec ça, veux-tu ?
- ... Et puis de toute façon, ça ne nous regarde pas. Perso, j’ai d’autres soucis en tête.

Tous deux entrèrent dans la salle. Ulrich se hâta de poster sa lettre, tandis qu’Odd prévela son propre courrier. Il constata avec joie qu’il avait reçut une lettre.

- Chic, du courrier ! Pour une fois que j’en reçoit...
- Je croyais que tu recevais des dizaines de lettres d’amour par semaine, ironisa Ulrich.
- Lâche-moi, veux-tu ?
- C’est lui qui ça... soupira Ulrich en haussant les épaules tandis qu’Odd ouvrait avidement sa lettre.

Cependant, le sourire du blondin s’évapora rapidement lorsqu’il lu la lettre. Après avoir parcouru les quelques lignes, il rangea le papier dans une de ses poches d’un air abattu comme Ulrich ne l’avait jamais vu.

- Qu’est-ce que c’est ? demanda Ulrich, mi-sérieux mi-compatissant. Rupture d’une de tes innombrables copines ? Tes parents reviennent ?
- Pire... une de mes soeurs va venir...

Ulrich fronça les sourcils.

- Tes soeurs ? Elles ne sont pas un peu âgés pour être à Kadic ?
- Si. Mais l’une Adèle s’est inscrite à une académie pas loin d’ici. Elle a décidé de prendre un appartement dans les environs...
- Ah oui, d’accord... pas cool.
- En plus, c’est l’aînée, la pire...
- L’aînée ? Je croyais que c’était Pauline.
- Nan, enfin si... enfin je sais plus trop en fait... Mais peu importe. Le fait est que je vais surement avoir une de mes soeurs sur le dos dans peu de temps...
- Elle ne va pas être trop prise avec ses propres cours pour venir te saoûler ici ?
- Toi, tu connaîs pas mes soeurs.

*******************

Cependant, à l’autre bout de Kadic, Peter se dirigeait tranquillement vers sa chambre pour rejoindre Will. Mais, alors qu’il marchait, Claire s’avança vers lui.

- Euh... Peter, je peux te parler, s’il te plait ?
- Hors de ma vue.
- Arrête. Les autres sont plus là, tu n’as plus à te montrer comme ça.
- Parce que tu t’imagines que je me comportait comme ça à cause d’eux ? Pour quel genre d’hypocrite tu me prends ?
- Pour quelqu’un qui se ment à lui-même.

Peter se figea, puis tourna le regarde vers elle d’un air exaspéré.

- Laisse-moi-tranquille !

Cette fois, ce fut au tours de Claire de s’emporter.

- Tu sais trés bien que je n’était pas dans mon état normal durant ce qui s’est passé à la piscine. Alors s’il te plait, arrête de m’en vouloir.
- Je le sais que tu n’y est pour rien. Mais ça n’empêche pas que si une nouvelle tours s’active, tu vas recommencer à me sauter dessus, que tu le veuilles ou non. Alors comprend que je préfères garder mes distances avec toi.
- Encore.... décidément, tous les prétexte sont bons pour te défiler...
- Comment ça ?
- Arrête de faire l’idiot. Tu sais trés bien de quoi je parle.
- Dit-le quand même, ça évitera toute confusion.
- De notre relation.

Peter eut un rictus de mépris.

- Tu remets ça sur le terrain ? Ma pauvre, tu vis dans un conte de fée. Si je t’aimais, tu penses que je te traiterais comme ça ? N’importe qui verrais que je ne peux pas te saquer.

Outragée, Claire leva la main pour gifler, mais le garçon stoppa le coup.

- Je n’ai pas demandé que quoi que ce soit de tout ça arrive, Claire. Pour moi, cette vieille histoire était finie. On n’est jamais sortit ensemble et on va pas commencer aujourd’hui. Maintenant, salut.

Et il s’éloigna. Claire le regarda tristement s’éloigner. Maintenant que Peter le disait, c’est vrai qu’elle avait un doute... et si toute cette histoire n’était en fait qu’une illusion ? Si il ne l’avait jamais aimé en réalité ? Après tout, il ne l’avait jamais avoué... et puis aussi loin qu’elle se le rappelait, leur relation s’était surtout composée de disputes...

*******************

Peter entra dans la chambre en claquant la porte, et se laissa tomber sur le lit. Will le regarda avec curiosité. Pour une personne normale, son frère aurait juste parut d’humeur ronchonne comme d’habitude. Mais Will connaissait particulièrement bien son jumeau, et remarqua trés clairement que son frère semblait en réalité déprimé.

- Quelque chose ne va pas, fréro ?
- Non. Je suis dégoûté par moi-même. Je ne me suis jamais sentit aussi mauvais.
- Comment ça se fait.
- Ce genre de détail ne regarde que moi.



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- Test lancé.

L’objet traversa l’écran à une vitesse démesurée, traversant le mur virtuel devant lui. D’un air satisfait, Jérémie opina de la tête.

- Parfait. Cette fois, c’est au point... Ulrich sera surement satisfait.

Avec une rapidité qui surprit presque Aelita, il se leva de son siège et rangea son ordinateur dans son sac.

- Finit, enfin. Il est temps d’aller déjeuner.
- Euh... Jérémie, ça va faire maintenant presque une heure que le déjeuner est passé.
- Ah bon ?
- Des fois, tu m’inquiètes...

Tous deux finirent leurs affaires et sortirent rejoindre les autres dans la cours.

A leur arrivée, ils constatèrent rapidement que quelque chose n’allait pas.

Odd avait une mine pratiquement aussi sinistre qu’Ulrich, sinon plus, et les jumeaux étaient absents. Quand à Yumi et Ulrich eux-même, ils semblaient plus préoccupés que d’ordinaire.

- Quelque chose ne va pas ? demanda Aelita.
- Ce n’est rien, ce n’est rien... répondit Yumi.
- Où sont les jumeaux ?
- Dans leurs chambres. On préfère pas détailler sur les raisons...
- Vous pouvez au moins nous dire pourquoi Odd fait une tête d’enterrement ?

Ulrich se détendit un peu et prit un air guoguenard sans être méchant.

- Sa soeur va venir s’installer dans les environs.
- Ah... décidément, ça le réjouit jamais de voir sa famille arriver....
- Pouvez pas comprendre... grommela Odd.

Jérémie haussa les épaules.

- En effet je comprend pas... enfin. J’ai fait quelques amélios pour Lyoko. Je vais avoir besoin de les amener à l’Usine.
- Euh... tu devrais attendre, peut-être ? On a cours dans cinq minutes...
- Chaque seconde qu’on attend, XANA et Carthage peuvent les utiliser pour lancer une attaque. Et ces amélios peuvent faire la différence entre la victoire et la défaite.

Odd haussa les épaules.

- Bas... pour XANA, maintenant, on a Claire pour servir d’alarme : si elle drague Peter, on sait qu’il va attaquer !
- Encore faudrait-il qu’elle puisse le draguer. Il ne la laisse plus approcher...

Jérémie leva les yeux au ciel.

- Bon, j’y vais. Trouvez un prétexte pour expliquer mon absence au prochain cours.
- Mais quoi ?
- Je sais pas, n’importe quoi... débrouillez-vous !



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Quelques heures plus tard, Jérémie et Aelita se trouvaient à l’usine, occupés à appliquer les différents programmes qu’ils venaient de concevoir.

- Je doit avouer, remarqua Jérémie, je suis satisfait pour une fois. Non seulement, les équipements et pouvoirs des Lyoko-guerriers sont améliorées, mais en plus, nous avons pu mettre à jour les défenses de l’intégralité de Lyoko. XANA et Carthage n’ont plus qu’à bien se tenir !
- Ne tente pas le diable, le taquina Aelita.

A ce moment précis, le scanner commença à émettre un signal.

- Oh oh, on dirait que c’est déjà fait...

Jérémie se replaça sur son siège. Intriguée, Aelita penchait la tête par dessus son épaule.

- Qu’est-ce que c’est ? Une nouvelle tour activée ?
- Non...

Le jeune homme désigna l’holomap, qui affichait une signature bien connue...

- Le Takeur. Il repasse.
- Super.... comme si on avait besoin de ça ! On appelle les autres ?
- Pas tout de suite.
- Hein ? Mais pourquoi ?
- Pour l’instant, le Trakeur ne fait rien. A part circuler sur le Territoire Désert. Il ne représente à priori aucune menace pour nous dans la situation présente. Je veux comprendre ce qu’il trafique avant de risquer les autres contre lui. Après tout, Carthage l’a déjà utilisé pour enlever certains d’entre nous...

*********************************

Un silence tendu régnait dans la Chambre des Bretons. Peter n’avait pas bougé depuis son arrivée : il se tenait sur son lit, les bras croisés. Personne ne savait quoi dire.

Puis, enfin, Will osa rompre le silence :

- C’est à cause d’elle, n’est-ce pas ?

Peter fronça les sourcils.

- Mhmm ?
- Claire. Tu t’en veux pour la façon dont tu t’es comporté avec elle et tu ne sais plus quoi faire à ce sujet. Même toi, tu trouves que tu as dépassé les bornes.

Peter poussa un nouveau grognement, puis se émit un soupir.

- Je me moque qu’elle ne m’aime pas. Elle peut bien me haïr, peu m’importe... mais vraiment, je me suis comporté comme un salaud avec elle. Et ça, j’ai du mal à me le pardonner à moi-même.
- Tu sais ce que tu devrais faire ?
- Non...
- T’excuser.

A ces mots, Peter se redressa sur son lit.

- Tu plaisantes, j’espère ?

*****************************************

- Est-ce que j’ai l’air de plaisanter, Della Robbia ?

Jim semblait apparemment très agacé par la question du Lyoko-guerrier.

- Euh... Je sais pas. Faut dire qu’avec vous, on sait jamais vraiment.
- Eh bah je plaisante pas ! Je t’ai dit de venir avec moi, espèce de petit insolent !
- Mais pourquoi ?
- T’as une visite familiale.

Odd écarquilla les yeux d’horreur. Elle était déjà là ?

- Bah... désolé, mais vous voyez, j’ai un truc urgent à finir...
- TU VIENS, où je te traine jusqu’au bureau du proviseur par la peau.... euh... de la peau !
- Euh, ça n’a aucun sens ce que vous venez de dire...
- TAIT-TOI ET VIENT !



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Après plusieurs tentatives d’évasion et moult efforts, Jim parvint à amener Odd jusqu’au bureau de Delmas. Le proviseur attendait à son bureau, dans la pause flegmatique qui était habituelle.

- Ah, Della Robbia, déclara-t-il en voyant le jeune homme arriver. Bonjour.
- B’jour, monsieur Delmas...

A peine eut-il franchit la porte qu’il aperçu celle qu’il craignait.

- Salut, Odd !

Le garçon se retourna pour découvrir celle qu’il avait craint de retrouver.

Adèle Della Robbia était grande, surtout comparée à son âge : elle faisait presque la même taille que Delmas. Elle aurait presque pu paraître adulte... presque. En fait, cela aurait été possible sans le look "baba cool" aux couleurs chatoyantes qu’elle arborait et le serre-tête à oreilles de chat qu’elle portait par dessus ses cheveux bruns. Odd ressentit une pointe d’amusement en se rappelant de la fois où, dans le corps de Yumi, il avait enfilé un tel couvre-chef, ce qui lui permit de trouver l’effort de répondre.

- Salut Pauline ! Comment va ?

Le sourire de sa sœur disparu.

- C’est Adèle, idiot !
- Ah, pardon ! L’habitude...
- C’est ça ! Je parie que tu l’as encore fait exprès...
- Hem...

A l’interruption de Delmas, Adèle retrouva le silence.

- Merci, déclara le Proviseur. Bien, je suppose qu’à présent, vous devez mourir d’envie de passer un peu de temps ensemble...

Odd réprima un grognement.

- ...Mais je pense que pour cela, il serait préférable de vous laisser un peu d’intimité... Comme nous sommes Samedi, je vous accorde l’après-midi ensemble. Della Robbia, profitez-en pour montrer à votre sœur votre chambre et le reste des parties de l’établissement qu’elle pourrait vouloir visiter.

Odd faillit bondir sur sa chaire. Est-ce qu’il avait bien entendu ? On lui demander de passer son après-midi avec sa sœur ?

- Euh... Monsieur Delmas...
- Inutile de me remercier, mon garçon, je sais ce que c’est d’avoir de la famille. A présent, vous pouvez vous retirer.

Là-dessus, ils sortirent du bureau. Adèle adressa aussitôt à son petit frère un sourire qui se voulait aimable.

- Alors, Têtard, où elle est ta chambre ?
- Par là...

***********************************

- Hors de question.
- Allez, tu sais que c’est la meilleure solution...
- Je t’ai dit non !
- Pff... t’es têtu...

Cela faisait à présent une bonne demi-heure que Will s’évertuait à convaincre son frère que s’excuser auprès de Claire constituait la meilleure option à suivre. En vain : Peter s’obstinait. Son orgueil caractéristique ressurgissait encore.

- C’est pas un peu puéril de ta part, quand même ? Je veux dire, refuser de présenter des excuses à une fille... je croyais que c’était partie intégrante de tes principes d’être humble...
- Tu ne comprends pas ! M’excuser reviendrait à avouer que j’ai pu exagéré ce que je lui ai dit ! Si je le fait, elle supposera que... que...
- Qu’il y a encore une chance pour que vous finissiez ensembles ?

Silence.

- Tu as vraiment une phobie là-dessus, tu sais ? Même Ulrich et Yumi ne sont pas aussi excessifs... franchement, j’ai presque envie de dire que tu devrais essayer, un jour. Peut-être que ça te soignerait...
- Je ne suis pas malade, et je ne suis pas amoureux d’elle ! Maintenant, changeons de sujet s’il te plait !

Will secoua la tête. Il savait qu’il n’arriverait pas à convaincre son frère. Pas aujourd’hui, en tout cas...

************************************************************

Le Trakeur marchait silencieusement sur le sol sableux du Territoire Désert. Silencieusement, en apparence seulement. En réalité, il s’impatientait.

Cela faisait un moment qu’il attendait. Il savait pertinemment que les Lyoko-guerriers ne se montreraient pas sans raison valable. Aussi cette attente semblait absurde. Mais il avait ses instructions, et ce n’était pas de son droit de passer à côté.

Enfin, le signal qu’il attendait tant arriva. Satisfait, il pris la direction d’une tour. L’heure était venu d’entrer en action...



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Suite à une discussion avec un collègue sur une certaine fic que je méprise (contrairement à son auteur), j’ai décidé de faire un effort et de reprendre un peu NAG. Voici donc une nouvelle suite, en espérant que je resterai pas encore bloqué...

Sur terre, après un moment de tranquillité, le Supercalculateur émit à nouveau un signal. Jérémie se précipita immédiatement vers l’écran.

- Tient donc...
- Que se passe-t-il ? demanda Aelita.
- Le Trakeur s’est branché à une tour. Il semblerait qu’il essaye... de l’activer pour le compte de son maître.

Aelita haussa les sourcils.

- Tu veux dire que Carthage peut activer une tours via le Trakeur sur Lyoko ?
- Faut croire... mais on ne va pas attendre de voir le résultat que ça donne. J’appelle les autres!

******************************

- Et voilà l’endroit où je dort...
- Oh, ça, je l’avais deviné! On retrouve ta notions... "particulière" du rangement!

Odd fit la moue. Il se réjouit presque que ses amis ne soient pas là. La situation aurait été embarrassante.

- Je vois que tu as un camarade de chambre, commenta Adelle. Il est mignon ?
- Si tu songes à tenter ta chance, répondit Odd d’un ton acide, il a déjà quelqu’un en vue !
- Hein ? Mais non voyons, je suis trop grande pour aller après des lycéens... je disais ça pour toi...

Odd rougit jusqu’aux oreilles.

- Encore avec ça ? Je t’ai déjà dit cent fois que je n’étais pas...
- Oui, bien sûr... et c’est pour ça que tu t’habille et que tu te coiffe comme ça ?
- Arrête, je te dit! Ce n’est pas drôle!
- Oh, pas la peine de t’énerver, tu as le droit d’aimer qui tu veux... peu importe ton âge...
- JE NE SUIS PAS...

Avant qu’Odd n’achève sa phrase, son téléphone se mit à sonner. Odd ouvrit l’appareil et reconnu le message d’alerte. Ouf ! Sauvé par le gong...

- Je doit filer, déclara-t-il. C’est important.
- Eh! protesta Adèle. Et notre visite alors ?
- Tu peux très bien continuer tout seul ! De toute façon, je pense t’avoir assez vue pour aujourd’hui !

Sur ce, il claqua la porte. Adèle joignit ses mains dans un mouvement de gêne.

- Là, j’ai l’impression d’avoir commit une énoooorme boulette....

**************************************

Les jumeaux cessèrent volontiers leur conversation embarrassante pour rejoindre les autres à l’usine. De même, Ulrich et Yumi se libérèrent sans trop de difficulté de leurs occupations respectives. Ce fut ainsi que tout le groupe se retrouva rapidement rassemblé devant le Supercalculateur quelques minutes plus tard. Mais il s’était déjà produit des incidents.

Le Trakeur s’était complètement branché à la Tour, tel un parasite suspendu à son hôte. La Tour commençait déjà à s’entourer d’un halos gris, et semblait à quelques minutes de passer sous le contrôle de Carthage.

- Qu’est-ce qu’on attend ? fit Odd en voyant les indications de l’écran. Allons l’arrêter !

Jérémie se gratta la tête.

- C’est bizarre... pourquoi lui faut-il tant de temps ?
- N’attendons pas de le savoir, et allons arrêter cette saleté !
- Pour une fois, répondit Peter, je suis d’accord avec Odd. Plus vite on en aura finit, mieux ce sera.
- Bon, soupira Jérémie. Descendez en salle des Scanners. Je vous virtualise immédiatement.

Les autres ne se le firent pas répéter deux fois: quelques instants, Jérémie lançait le programme de virtualisation.

- Transfert Odd; Transfert Yumi; Transfert Aelita;
Scanner Odd; Scanner Yumi; Scanner Aelita;
Virtualisation!
Transfert Ulrich; Transfert Peter; Transfert Will;
Scanner Ulrich; Scanner Peter; Scanner Will;
Virtualisation !



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Le transfert de donné se fit, et les Lyoko-Guerriers se matérialisèrent sur le Territoire Désert. Yumi jeta un œil aux alentours.

- Je ne vois pas le Trakeur...
- Suivez la trajectoire vers votre gauche. Vous devriez finir par tomber sur lui. Je vous envois les véhicules.
- Roger!

*******************************************

Adèle marchait seule dans la cours, cherchant du regard son petit frère. Elle avait toujours pris un malin plaisir à taquiner son frère, comme toutes ses sœurs: après tout, c’était normal vis-à-vis d’un petit frère qui pendant longtemps dans leur jeunesse avait plus été collant qu’autre chose. Mais à présent, elle avait vu la réaction de son frère; ce dernier, d’habitude relativement passif ou adepte du sarcasme, avait soudainement agit de façon colérique et ronchonne. Et elle n’avait même pas essayé de le provoquer. Elle se demandait à présent sérieusement si elle n’avait pas commit une maladresse...

Soudain, une élève aux cheveux châtain s’approcha d’elle.

- Excusez-moi, mais je vous vois tourner par ici depuis un moment... vous cherchez quelqu’un ?
- Hein ? Oh, oui... je cherche mon petit frère... un blondin grand comme ça avec une mèche violette et une coupe bizarre... tu l’aurais pas vu ?

La jeune lycéenne sourit.

- Ah, Odd! Si, je le connais bien... il est connu dans le coin.
- Ah bon ?
- Bien sûr! Odd Della Robbia, le Casanova de service ! Celui qui est sortit avec toutes les filles de 5e !

Adèle n’en croyait pas ses oreilles. Son frère, un séducteur ? On aura tout entendu ! Elle le connaissait si mal que ça ?

- Euh... pardon... quel est ton nom ?

La lycéenne la regarda d’un air surpris.

- Claire. Claire Marcier.
- Eh bien, Claire, j’aurai un service à te demander...
- Lequel ?
- Tu connais vraiment bien mon frère ?

Claire haussa les épaules.

- Pas vraiment. J’ai parlé deux ou trois fois avec lui, et je connais un de ses potes, mais sinon...
- Est-ce que tu pourrais me dire ce que tu sais sur lui ?

Cette fois, la question parut surprendre Claire.

- Mais vous êtes sa sœur, non ? Vous devriez bien le connaître ?
- Précisément... j’ai le pressentiment que je ne le connaît pas aussi bien que je le pensais. Et j’aimerais corriger ça...

*******************************

Les Lyoko-guerriers arrivèrent enfin à la Tour. Il était temps; le halos avait déjà presque entièrement viré au gris...

- On est sur place, Jérémie, lança Yumi. Où est le Trakeur ?
- D’après l’écran, il est tout près.

Le groupe scruta les environs. Enfin, après un moment, Will aperçut la créature à la base du bâtiment, occupée à faire quelque chose aux câbles d’alimentation.

- Là! cria-t-il.

Les autres ne se le firent pas répéter deux fois: Peter produisit une boule de feu et la projeta vers l’ennemi.

Le Trakeur détecta l’attaque plusieurs minutes avant l’impact. D’un bond, il se sépara des câbles, bondit dans les airs et atterrit en face des Lyoko-Guerriers. Levant ses deux pattes avant, il sortit une paire d’armes inconnues.

- Tient, c’est nouveau, ça... remarqua Aelita.
- Cela nous empêchera pas de lui faire sa fête, répondit Odd. BANZAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAI !



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Le Trakeur avait réagit dès qu’il avait sentit la cible approcher. Tout se passait exactement comme prévu; si ce n’est qu’il aurait attendu les sujets un peu plus tôt... enfin, peu importait. Ils étaient là, et c’était la seule chose qui comptait. On entrait à présent dans la phase suivante.

Le premier sujet fonça dans sa direction en véhicule, délivrant une rafale de projectile sur lui. Mais là encore, le Trakeur s’était préparé: un bouclier se forma soudain autours de lui, stoppant l’attaque. Suivit une attaque qui frappa le réacteur du véhicule, l’envoyant se crasher tandis que son propriétaire roulait au sol.

- Supersprint!

Signal vocal détecté; le sujet suivant venait d’activer son pouvoir de déplacement instantané. Activation de la mesure numéro 138. Le Trakeur se plongea sous le sol et disparu brusquement.

Surpris, Ulrich s’interrompit dans sa course.

- Qu’est-ce qu’il s’est passé.

Yumi compris brusquement en voyant le sol bouger sous son ami.

- ULRICH, ATTENTION !

Avant que ce dernier ne comprenne, le sol se fissura, et deux pinces sortirent, l’immobilisant aux pieds. Avant qu’il ne puisse se débattre, le Trakeur émergea, une lame à la place d’une de ses pattes, et tenta de lui porter un coup. Le Lyoko-guerrier eut tout juste le temps de parer de ses katana.

- Quelle saleté! grogna-t-il. Ce truc devient plus intelligent et plus dangereux à chaque fois !
- Possible, mais là, Carthage s’est surpassé, nota Peter en lançant une nouvelle boule de feu dans la direction de la bête. Je crois que je n’ai jamais vu le Trakeur aussi performant auparavant. Ni gagner autant d’améliorations en si peu de temps.
- Cela fait quand même un certain temps qu’on ne l’avait pas vu, en même temps! nota Odd.
- Même, fit Yumi. Pour une fois, je suis d’accord avec Peter. Il y a quelque chose de louche...

Cependant, Aelita tira un champs de force dans la direction du Trakeur. La créature frémit à l’approche de la boule d’énergie, et relâcha Ulrich avant de bondir en arrière. Le Lyoko-guerrier fit de même.

- Apparemment, conclut la jeune fille aux cheveux roses, il n’est pas encore préparé à tout...
- Tant mieux. Tentons d’en finir avant qu’il ne s’adapte encore !

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- Et c’est comme ça qu’il s’est fait plaqué pour, d’après ce qu’on m’a raconté, la cent-soixante-dix-huitième fois !

Les deux jeunes filles éclatèrent de rire à l’unissons. Enfin, lorsque le fou-rire prit fin, Adèle baissa la tête.

- Merci, Claire. J’ai l’impression de complètement redécouvrir mon petit frère...
- Vous le connaissiez si mal que ça ?
- Moi et mes sœurs ne nous sommes jamais vraiment souciés de lui. Bien sûr, on l’aimait bien au tout début, quand il était bébé... mais sitôt qu’il a su marcher et parler, ça a été comme s’il n’existait plus pour nous. Sauf pour nous servir et prendre nos taquineries. Maintenant, je me rend compte que comme grande sœurs, nous avons été un peu minables...

Claire la regarda.

- Combien vous avez dit que vous aviez de sœurs, déjà ?
- Cinq. Dont deux jumelles, moi incluse.
- Wouah.
- Oui, les gens disent souvent ça...
- Et vous n’avez jamais eu ce soucis entre vous ?
- Non. Entre filles, on se comprenait. Je me demande maintenant si on n’a pas tout simplement perçu Odd comme un intrus...
- Vous savez, fit Claire, peut-être que vous devriez lui... parler...
- J’ai déjà essayé.
- Non, je veux dire... lui dire que vous êtes désolée, et que... vous voulez passer du temps avec lui...

Adèle soupira.

- Il ne m’écoutera jamais...
- Vous ne perdriez rien à essayer.

************************************

Les Lyoko-guerriers continuaient d’assaillir le Trakeur de tout côté, cherchant sans cesse une ouverture. En vain: chaque fois qu’ils semblaient avoir trouvé une faiblesse, le Trakeur sortait une nouvelle défense. Il avait même sortit un étrange appareil qui lui permettait à présent de détourner les champs de force d’Aelita.

- Cela ne sert à rien, grommela Yumi. Il est préparé à tout.
- Alors mieux vaut passer à la tactique alternative, fit Odd.
- A savoir ?
- On improvise !

Là-dessus, le garçon se précipita dans la direction du monstre.

- ODD, NON ! cria Yumi.

Trop tard: le Trakeur vit l’attaque venir, fit volte-face, et projeta un rayon dans la direction d’Odd. Ce dernier sentit soudain ses membres se figer...



------------------------------



- Le vrai problème, poursuivit Adelle, c’est que je ne vois pas comment l’approcher. Je veux dire, il croira que je veux me moquer de lui, comme d’habitude...
- Insistez. Et agissez différemment; montrez-lui que vous êtes sincères. Avec un peu de chance, cela fera de la différence.
- Vous croyez ?
- En tout cas, vous avez toujours plus de chance que dans mon cas...
- Votre cas ?

Claire eut un sourire triste.

- Je préfère ne pas trop en parler...

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Odd était à présent figé; il ne pouvait plus bouger le moindre petit doigt. Saisissant l’occasion, le Trakeur produisit une sorte de fil, se saisit de lui et tenta de s’éloigner en le traînant comme un paquet.

- Qu’est-ce qu’il compte faire avec lui ? s’étonna Will.
- On s’en fiche! répliqua Yumi. Arrêtez-le!

Elle lança ses éventail vers le Trakeur. Un des bras du monstre tomba, mais il ne parut pas réagir. Peter projeta une boule de feu, et Will se jeta dedans avant de foncer sur l’ennemi. Cette fois, l’impact jeta le Trakeur au sol. Il se tourna et entreprit de lâcher une rafale de tir.

- Triplicata!

Ulrich se multiplia, et ses trois corps procédèrent à esquiver les tir en supersprint tout en chargeant. Les tirs en touchèrent un, qui se volatilisa; les deux derniers sosies prirent des directions opposées pour tenter de contourner le monstre. Incapable de gérer deux situations à la fois, le Trakeur parvint à détruire un autre, mais le dernier Ulrich lui enfonça son sabre dans le crâne.

Dans un hurlement atroce, la créature lâcha prise; Odd retomba au sol. Les Lyoko-guerriers se rassemblèrent pour le récupérer.

- Jérémie! s’écria Aelita. Est-ce qu’il va bien ?
- C’est bon. A en juger les données, il s’en remettra d’ici quelques minutes.
- Parfait. Alors on peut régler son compte au Trakeur...

Le monstre de Carthage jeta un regard circulaire autours de lui. Il était encerclé, la cible avait été prise, et il était grièvement endommagé. La retraite s’imposait comme la seule solution. Se rétractant sur lui-même, il déploya une sorte de de voyant rouge sur son crâne.

- Qu’est-ce que...

Un flash se produisit, aveuglant les Lyoko-guerriers. Lorsqu’enfin, ils retrouvèrent la vue, le Trakeur avait disparu.

- Une diversion ?! Il nous aveuglé pour pouvoir fuir!
- Jérémie, le résultat ? demanda Aelita.
- Je n’y comprend rien. Le trakeur a brusquement disparu de mon écran.... Eh! Attendez! La tour vient de se désactiver toute seule!

Yumi fronça les sourcils.

- Je n’aime pas ça... Carthage aurait encore eu ce qu’il voulait ?
- Impossible de le savoir. Pour l’heure, il semblerait que nous soyons tous indemne, et c’est ce qui compte. Je vous ramène sur Terre immédiatement.