Histoire : Couvrir leurs arrières...


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Écrite par l'iréel le 12 octobre 2011 (857 mots)

Prologue

Le flash blanc recouvrant tout, c’était terminé.
"Pas trop tôt, ça devenait craignios."
Une sensation un peu écoeurante de revenir en arrière et... Top c’était reparti!

Une classe de maths. M****!, ils pouvaient pas choisir quelque chose d’un peu plus tard? Enfin bon. Encore la même rangaine comme d’habitude:
-Nous allons aborder aujourd’hui la thèse, l’exemple et l’anti-thèse. Qui peut m’expliquer ce que sont ces trois mots?
Vous devriez varier vos cours Mme Meyer, sérieux.

Je regarde les quatres. Odd continue à faire semblant d’écouter mais est en même temps en train de faire une boulette de papier qu’il allait lancer à Hervé lorsque la prof serait tournée. Ulrich tentait de suivre mais je voyais bien à la goutte de sueur sur son front que l’entreprise se révélait franchement ardue, Aelita suivait d’un air distrait, elle devait déjà savoir ce que c’était, et Jérémy l’imitait mais à la différence près que j’étais sûr qu’il savait déjà ce qu’étaient les monstres que Mme Meyer venait de nous présenter.

Je me mis à sucer le bout de mon stylo encre, tout cela était d’un ennui, vivement le français que ça décolle. En attendant j’étais avec ces trois bestioles dont je n’avais rien à faire et qui venaient m’enm*****. Je haïssais les maths, ça je pense que c’est visible.


La sonnerie enfin. Pas trop tôt franchement. je n’avais rien suivi au cours, et à vrai dire ça ne me posait pas problèmes. Maintenant, manger! Direction le self.
Hachis Parmentier. On pouvait s’attendre à voir l’infirmerie bondée cet aprèm! Mais moi encore ça allait, j’avais les intestins solides. Je regardai Odd et ça n’avait pas l’air de le déranger lui non plus. Je n’avais jamais vu quelqu’un avaler à une telle vitesse. Ce mec prenait-il même le temps de mâcher? J’en doutais. Et encore, c’était rien comparé au bruit qu’il faisait. Enfin bref.
Je regardai alors ma montre: 12h15. Dans cinq minutes, ce serait le moment où l’attaque allait commencer dans l’ancienne version de la "réalité". Je me levai alors et emportai mon plateau repas, le posai à l’endroit habituel et m’avançai vers la porte de sortie.
12h20: à ce moment là, la porte aurait dû sortir de ses gonds pour venir s’écraser sur le mur d’en face, laissant place à une forme humanoïde composé de plasma de couleur bleue parcourue par des éclairs électriques de la même couleur. Mais là rien.
la boucle était coupée, on entrait dans le jamais vu jusqu’à maintenant.
Je passai la porte. L’air frais du début du Printemps vint me caresser le visage. Difficile de croire que dans un tel cadre, des attaques bien souvent mortelles se passaient fréquemment. Et pourtant... Allez, plus qu’une heure de français et après libre pour le reste de l’après-midi!


L’heure était passée à parler de la peine de mort, qui était pour ou contre, à débattre de tout ce genre de choses. Mais là tout cela était fini.!
Maintenant c’était l’heure de "l’entraînement spécial".

Respiration expiration. Y aller doucement, lentement. Bien. Commencer à faire des gestes lents, délicats, harmonieux. Le tout étant de désencrasser les muscles. Puis soudain, faire arriver d’un coup l’énergie au mains. L’herbe se mit à bruire autour de moi. Sentir le feu invisible au bout de mes doigts. Ensuite, élargir ma perception à mon environnement. Sentir l’énergie couler dans les arbres, dans leurs feuilles, dans l’herbe, dans tous les insectes, dans la terre. Sentir l’énergie tellurique sous mes pieds. Le monde vibrait autour de moi. J’ouvris alors les yeux et propulsai mon bras loin devant moi, l’arbre qui se trouvait en face vit son écorce éclater. Je ne pouvais pas y aller à pleine puissance, le jardinier du collège aurait eu des soupçon s’il avait vu des arbres déracinés comme ça sans raison...


Je revins bien plus tard vers les dortoirs et rejoignit rapidement ma chambre. C’était la chambre juste à côté de celle de Jeremie, autant vous dire que je savais que celui-ci n’était pas un grand dormeur. Et je savais aussi qu’Aelita et lui bossaient souvent ensemble la nuit venu. Et justement ça avait l’air d’être le cas ce soir là.
Qui sait ce qu’il pourrait se passer ce soir entre eux?
"Je ne te le fais pas dire. Mais je n’ai aucune envie de le savoir."
En me couchant ce soir là, je revins sur ce que j’avais pensé. Non en fait, j’avais très envie de savoir, mais je ne le ferais pas.
-Vous inquiétez pas mes tourtereaux! Roucoulez tranquilles! Je garderai le secret!

Et c’est avec un sourire narquois que je m’endormis.