Histoire : x L'Oméga, Livre I - Margot


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Écrite par Scotland Girl le 18 avril 2009 (10657 mots)

Dernière édition le 27 juillet 2009



Nom : Desanges
Prénom : Margot
Age : 13 ans (comme Aélita, Jérémie, Odd et Ulrich)
Présentation : C'est une fille assez mystérieuse, qui vient carrément à l'école à cheval x). Elle à un gros caractère et tient tête à tout ceux qui tentent de l'emm***er. Elle est solitaire et n'a pas franchement envie de se faire des amis. Elle est assez bonne en classe. Très rêveuse, elle paraît avoir sans arrêt la tête sur les nuages.
Son cheval : Il se nomme Sheïtan, il a environ 9 ans, il est blanc et assez grand. Il est très protecteur, et portège sa cavalière de tout ce qui pourrait lui faire du mal, au risque de sa propre vie. Il est très sauvage, et se laisse difficilement approcher, hormis par Margot, avec lequel il est d'une douceur à tomber par terre x).


Chapitre 1 : UNE ETRANGE NOUVELLE VENUE

Yumi : -Salut les garçons! Bonjour Aélita!
Odd, Ulrich, Aelita, Jeremie : -Salut, Yumi!
Deux mois. Deux longs mois depuis l'extinction du supercalculateur. Les plus longs mois de la vie de chacun d'eux. Que de souvenirs... Leurs combats légendaires, sur le monde virtuel ou réel... Les monstres de ce bon vieux XANA... Et surtout, les liens d'amitié qui se s'était resséré peu à peu entre les cinq amis durant toutes ces années...Et la peur qu'ils s'évaporent en même temps XANA. Mais malgré la disparition de leur vie de héros inconnus, leur amitié restait forte et... monotone. Odd était toujours le même, Yumi et Ulrich ne sortait toujours pas ensemble, Jeremie aimait toujours autant la belle Aélita.
Yumi : -ça va, ce matin?
Yumi leur sourit. C'était la seule qui semblait vraiment contente de ne plus être un héros. Enfin, une héroïne.
Odd : -Ouais, bof. Ça me manque d'être un héros. Mais au moins, j'ai réussi à remonter ma moyenne!
Ulrich : -Toi, Odd? C'est aussi impossible que Kiwi arrête de faire ses besoins dans la chambre!
Odd : -je t'interdis d'insulter mon chien! Il est formidable!
Odd ne supportait plus qu'on insulte son chien, depuis que Sissi l'avait découvert et rapporté à son papa chéri. Son saucisson sur pattes lui manquait beaucoup, depuis qu'il le savait à la fourrière. C'était arrivé quelques semaines plus tôt. Ses soeurs, qui détestait cette boule de poil, l'avaient martyrisé, et résultat, la pauvre bête était devenue agressive et avait mordu plusieurs fois la main du père de son maître. Celui-ci l'avait alors ammené à la fourrière.
Jeremie : -Bon! C'est pas tout ça, mais on devrait filer en cours. C'est l'heure du cours de math!
Odd : -Dis, Einstein, comment tu fais pour être aussi enthousiaste lorsqu'il sagit de rentrer en cours? Le simple fait d'entendre le mot math me rend malade!
Jeremie ne répondit pas. Depuis la disparition de Kiwi, Odd avait totalement perdu son humour. Et il ne valait mieux pas le contrarier quand c'était le cas. Le petit groupe se dirigea vers le bâtiment des sciences, à part Yumi, qui commençait par deux heures de sport ce matin là. Devinez avec quel prof...
Un drôle de bruit attira leur attention. Ils stoppèrent nets, et se retournèrent vers la grille d'entrée du collège Kadic.
Aelita : -Vous avez entendu?
Jeremie : -On aurait dit... Un bruit de sabot!
Au moment où il finit sa phrase, ils virent une silhouette invraisemblable se profiler juste sous leur nez. Un cheval -oui, vous avez bien lu, un cheval- venait de faire son entrée. Sur son dos, assise sans selle sur le dos du belle animal blanc, une jeune fille lui chuchotait quelques mots à l'oreille. Une fille que les cinq ex-lyoko-guerriers n'avaient jamais vu. Une nouvelle, sans doute... L'inconnue sauta du dos de la belle bête et le caressa gentiment sur l'encolure. Puis, le beau blanc se retourna et trottina en direction de la sortie de la ville.
Yumi : -Un cheval? En pleine ville? Cette fille à de drôle d'idée...
Odd : -Une Sissi numéro deux, peut-être?
Ulrich : -Euh, Odd, tu vois vraiment Sissi sur un cheval? Un poil de cette animal sur ses vêtements et c'est la crise cardiaque assurée!
Odd : -C'est vrai, t'as raison...
Aelita : -Ce doit être la nouvelle de notre classe. Le proviseur en avait parlé il y a quelques jours.
Jeremie : -Peu importe! La sonnerie à déjà sonné deux fois, on va être en retard!
Ses amis acquiessèrent et se dirigèrent avec lui vers la classe de mathématique, tandis que Yumi rejoignait les vestiaires du gymnase.

**

Une fois dans la classe, les quatre amis s'assirent à leur place. La prof de math était en retard, et ils comprirent vite pourquoi : Elle entra en compagnie de la cavalière, qui semblait gêné. Normal, ce n'ai jamais facile d'être nouveau, surtout en milieu d'année...
La prof de math : -Bonjour les enfants. Je vous présente Margot Desanges. Je vous demanderais d'être très gentils avec elle pour l'aider à s'intégrer dans notre école. Bien. Margot, va t'asseoir là-bas, juste derrière Ulrich.
C'était l'un des défauts de ce professeur : elle avait tendance à les prendre pour des bébés. Elle désigna une table vide, tout au fond de la classe, juste derrière Odd et Ulrich. La jeune fille s'y dirigea timidement. Malheureusement pour elle, Sissi était sur sa route. La diva tendit un pied sur le côté. Margot s'encoubla dessus et s'affala de tout son long. Toute la classe éclata bruyamment de rire. Sissi prit un ton doucereux :
Sissi : -Oh! Excuse-moi, je n'ai pas fais exprès!
Margot se leva calmement, époussetant sa jaquette en jeans. Sans dire un mot, elle s'assit à sa place et sortit un livre de son sac gris.

**

A la fin des cours, Aelita, Jérémie, Odd et Ulrich rejoignirent Yumi au distributeur. La jolie japonnaise s'y trouvait, tout sourire aux lèvres.
Yumi : -Alors, la nouvelle? Elle est comment?
Ulrich : -Bizarre. Mais courageuse. Faut avoir du cran pour tenir tête à miss Perfection.
Le beau brun lui lança un demi-sourire. Soudain, le même bruit de sabot que le matin-même retentit dans le brouhaha incroyable des élèves qui rejoignaient les dortoirs ou quittaient le collège. Un grand silence s'imposa à l'arrivé de l'animal, mais les discussions reprirent bien vite, indifférent au côté inhabituel de l'instant. Margot sortit de la classe, et un grand sourire illumina son visage. Elle courut près de son cher cheval et lui fit un gros biseau sur les naseaux. Le beau blanc l'observa avec douceur de ses grands yeux noirs. Puis, la collègienne lui bondit sur son dos et ils partirent au galop, si fichant du bruit des sabots du cheval sur le béton.

**

Ulrich se réveilla tôt le lendemain matin, agacé par le ronflement incessant de son compagnon de chambre. Pourtant, il y avait quelque chose de différent. Kiwi n'avait pas encore fait ses besoins sur la moquette. Normal, puisqu'il n'était plus là. Il se leva lentement et alluma son poste de radio. Les nouvelles passaient à ce moment-là.
Le présentateur : -Flash info spécial : un accident esr survenu hier dans la soirée, à la sortie de la ville. Il aurait impliqué une jeune fille et (surprise du présentateur) un cheval, ainsi qu'une jeune japonnaise. L'identité des deux filles n'a pas encore pu être identifié. On nous informe qu'elles sont en ce moment-même à l'hôpital Richelieu. Le cheval se trouve quant à lui au service d'urgence des animaux, au centre vétérinaire. Affaire à suivre. Maintenant, la mété...
Le sang d'Ulrich se glaça dès qu'il entendit le mot « japonnaise ».
















Chapitre 2 : FLASH BACK

Enfant : -Maman! On part bientôt?
Maman : -Oui, ma chérie! Un peu de patience!
Une mère blonde et attendrie observait sa fille de sept ans qui mangeait rapidement un petit pain au chocolat. Elles étaient sur le point de partir pour rejoindre le centre équestre, où le poney de la petite séjournait depuis deux ans. Malgré les trente kilomètres qui les séparaient, les deux individus étaient parvenu à tisser des liens très forts. Et désormais, le bel animal vivrait dans le petit pré à côté de chez elle, que sa mère avait acheté et où elle avait fait construire un cabanon pour servir d'abri. La jeune fille était si impatiente de faire visiter le pré à son meilleur ami! A son seul ami... En effet, elle avait beaucoup de peine à se faire des amis à l'école, car les autres élèves la trouvant bizarre. Normal, aucun d'entre eux n'aimait les chevaux.
Enfin, la jeune femme et son enfant se levèrent et rejoignirent la voiture, où un van flambant neuf luisait au soleil. Le paysage était varié : à gauche, une forêt en pleine floraison couvrait des kilomètres de terrain, parfait pour faire de longue balade. A droite, c'était nettement moins beau, surtout pour la petite. On apercevait les hauts immeubles de la ville où serpentait un canal, si pur dans les bois et pourtant si pollué dans la cité. La mère et la fille s'installèrent dans la voiture. Marie-Ange (la mère) démarra le véhicule et s'engagea sur la route.
Le voyage semblait interminable. La petite voyait défiler les arbres et les divers paysages du bord de route, flous, imperceptible. Enfin, elle reconnut le bâtiment gris et énorme du centre équestre. Enfin! Son cheval serait finalement vraiment à elle... Sa mère parqua la voiture sur le parking prévu à cet effet. Lorsqu'elle et sa fille en sortirent, elle furent accueilli par un resplendissant sourire constamment imprimé sur le joli visage d'une jeune femme brune. Elle les salua amicalement et toutes trois pénétrèrent dans l'écurie. Ça sentait bon le cheval (et mauvais le crottin x), et la petite inspira profondémment. Des chevaux de toutes les couleurs passèrent leurs jolies têtes par-dessus la demi-porte qui les empêchaient d'avancer plus loin. Certains retournèrent bien vite à leurs occupations, sauf deux, les poneys préférés de la petite fille. L'un d'eux était marron clair, avec de beaux crins longs et blanc, ainsi que des formes assez généreuses. Son nom était gravé sur du bois au-dessus de sa tête : « DESIR ». Une jument absolument magnifique. Elle observa la petite avec des yeux doux, et celle-ci lui flatta gentiment l'encolure, lui offrant une friandise.

L'enfant : -T'en fais pas! Même si je prend mon poney avec moi, je t'emmenerais aussi un jour, c'est promis!
L'animal souffla bruyamment des naseaux. Puis l'attention de l'apprentie cavalière se reporta sur un cheval blanc, résidant dans un box un peu plus éloigné. La petite fille sentit une bouffée de bonheur lui parcourir le corps. Elle admira un instant le morceau de bois taillé où Son nom était gravé à jamais. Puis elle regarda l'objet de son admiration. Le beau blanc était assez fin, à la manière des pur-sang arabe, bien qu'il gardait un aspect robuste. Il possédait le plus beau reagrd du monde, franc et directe, et pourtant très doux à la fois. Planté sur quatre sabots bien solides, il était parfait pour la rando', l'activité préférée de la petite.
La mère : -On peut l'emporter tout de suite?
Monitrice (la jeune femme brune) : -Oui, mais il faut remplir quelques papiers. Simples formalités, bien entendu!
La mère : -Réglons cela tout de suite!

Une quinzaine de minutes plus tard, la petite fille sortait son cheval adoré de son box. Elle le laissa flairer ses amis, respectant ses sentiments. Il s'arrêta longuement devant le box de Désir, sa meilleure amie depuis sa plus tendre enfance. L'apprentie-cavalière la caressa longtemps, répétant les mêmes mots sans arrêt :
L'enfant : -Je t'emmenerais, je te le promet...
Enfin, les deux amis équins se dirent au revoir et la petite put embarquer son bel animal dans le van. Finalement, ils purent se mettre en route. La pluie se mit soudain à tomber à grosses gouttes. L'averse était arrivée sans prévenir, rendant le sol glissant. L'eau tombée du ciel tambourinait les murs et le toit du van, rendant l'occupant nerveux. La voiture et le van atteignirent une falaise, assez dangereuse en temps de pluie.
La mère : -Il va falloir faire attention, avec une averse pareille!
L'enfant : -Maman! Attention!
Au milieu de la route, un écureuil les fixait, paralysé. Marie-Ange hurla et tourna brusquement le volant. Les roues crissèrent et glissèrent sur le béton trempé. Le petit animal détala, apeuré. Le véhicule fit une embardée, avant de déraper quelques mètres sur la route mouillée. Un gros coup de tonnerre retentit au loin, rendant le cheval complètement fou. Son van se mit à bouger dans tous les sens, à force qu'il envoit des coups de pied contre les parois. La voiture continuait de coulisser, jusqu'au moment où le van s'effondra sur le côté, emportant l'auto avec elle. Celle-ci patina jusqu'au bord de la falaise.
L'enfant : -Maman! MAMAN! MAMAN!
La voiture perdit l'équilibre, avant de tomber dans le vide.

**

Ulrich : -Je t'en supplie, Yumi, ouvre les yeux!
Le jeune adolescent était assis sur un tabouret de bois verni, dans une chambre d'hôpital blanc immaculé. Cela faisait des heures qu'il murmurait les mêmes mots à l'oreille de sa bien-aimée. Mais sans succès.
Il avait quitté le collège la minute après qu'il avait appris la nouvelle. C'était le seul à être resté toute la journée, les autres s'étant relaillé avant de retourner au collège. Ce n'était pas parce qu'il se souciait plus de la jeune japonnaise. Non. C'était que l'hôpital ne tolérait qu'un seul visiteur par malade à la fois, et les trois autres avaient cédé leur place à Ulrich, connaissant l'amour qu'il ressentait pour la jolie adolescente.
Ulrich : -Allez! Debout! On a tous besoin de toi! Yumi...
La jeune fille remua soudain dans son lit. Une paupière frémit, et Ulrich la fixa, plein d'espoir. Finalement, elle ouvrit les deux yeux.
Yumi : -Où suis-je?...
Ulrich faillit crier de joie lorsqu'elle orienta son regard vers lui.
Yumi : -Qui... Qui es-tu?
Ulrich : -Mais enfin! Ulrich ton pe... Ton ami!
Yumi : -Vraiment? Et moi, qui je suis?...
















Chapitre 3 : UN VISITEUR INDESIRABLE

Enfant : -Je te le promet... Je te le promet... Je t'emmenerais... Maman... MAMAN!
Margot se redressa en sursaut. Encore le rêve de son passé... Un passé qui était pourtant mort depuis des années. Trop de souvenirs jaillirent brusquement dans son esprit.
Cela faisait environ deux jours qu'elle s'était réveillée de son coma. Elle ne savait même pas ce qui lui était arrivé. D'abors, elle était tranquillement en train de marcher sur Sheïtan, rentrant chez elle. Et puis, cette chambre si blanche qu'elle donnait l'impression d'être au Paradis... Seuls les tuyaux te rappelaient que tu étais toujours en vie. Et ce n'était pas forcément une bonne nouvelle pour beaucoup...
Sheïtan! Où était-il? Sûrement pas dans l'hôpital... Non. Elle ne pouvait pas se séparer de lui. Deux jours qu'elle se disait la même chose. N'y tenant plus, elle se leva, enfila quelques vêtements propres et mit ses baskets. Ouvrant la porte aussi blanche que le reste de la chambre, elle scruta le couloir avec inquiétude. Personne en vue, à part une infirmière qui venait d'entrer dans la chambre d'un autre malade. Parfait! La jeune fille se glissa tel une ombre hors du paradis blanc, suivant le chemin vertical que formait le mur. Elle jeta quelques coups dans les chambres, de peur de croiser un médecin. Mais personne. A croire que toute cette section était abandonnée. Elle put rejoindre l'escalier de service sans dommage. Elle ne risqua pas de prendre l'ascenceur, craignant d'y croiser quelqu'un. La jeune fille parcourut rapidement la longue et monotone série de marches brunes. Enfin une autre couleur...
Un grand panneau indiquait « premier étage » au-dessus de la porte que Margot venait de franchir. Il était préférable de ne pas s'aventurer à ce moment-là au Rez-de-chaussée, certainement bondé à ces heures-là.A la place, elle choisit de passer par une fenêtre de l'étage n°1. Ça ne devait pas poser de problème, si il y avait un arbre à proximité. La jeune fille ouvrit une porte aussi silencieusement que possible, de peur qu'une infirmière ou un médecin s'occupait du malade qui se trouvait à l'intérieur. Rien, à part un jeune qui dormait à poings fermés. Elle se dirigea discrètement vers la fenêtre et observa l'extérieur d'un oeil expert. Seul le parking subsistait en dessous, sans aucune trace de nature. Cela dégouta Margot très profondément, et elle sortit rapidement dans le couloir. Toujours personne. C'était bon signe, mais plutôt bizarre. Elle pensait que les couloirs des hôpitaux étaient toujours jonchés d'infirmières, de visiteurs et de médecins. Etait-ce la pause de midi?
Au lieu de se poser des questions, elle se contenta de continuer son exploration. Mais aucun arbre ne poussait autour du bâtiment. Pourtant, un peu de vision naturelle n'aurait pas fait de mal à des malades... Margot soupira, découragée. Elle pénétra dans la dernière chambre de l'étage sans prendre garde à un quelqu'onque indésirable. Elle jeta un coup d'oeil à la fenêtre, et... Game Over. Toujours que du béton armé gris et triste couvrant l'herbe autrefois si belle et si fraîche.
Médecin : -Eh! Mademoiselle! Que faites-vous ici?
Margot se retourna brusquement. Un médecin habillé d'une longue blouse blanche la fixait d'un air curieux, sur le point d'examiner un malade. La jeune fille arait pu trouvé la première excuse venue, dans le type « Je me suis trompée de chambre », mais ce n'était pas vraiment son genre. A la place, elle se dirigea avec lenteur vers la porte, cherchant à faire divertion. Mais l'homme en blanc comprit son intention et bloqua la porte.
Médecin (énervé) : -Tu n'as pas le droit d'être ici! Suis-moi, tu vas t'expliquer avec le responsable!
Margot resta silencieuse, inquiète.
Médecin :-Tu vas venir ici, maintenant!
Au lieu de ça, Margot saisit un rideau qui servait à séparer les lits et le lui jeta dessus. Le médecin cria de surprise avant de se débattre dans le grand tissu qui le retenait prisonnier. Margot en profita pour s'eclipser, claquant bruyamment la porte derrière elle. Elle décida de monter à l'étage, pour tenter de découvrir un escalier de secours ou quelque chose dans le genre, voir de voyager sur les toits, un hobby qu'elle avait découvert lors d'une poursuite avec des brutes. Arrivée à l'étage supérieur, où elle se trouvait une bonne demi-heure plus tôt, elle chercha patiemment une trappe sur le plafond. Elle croisa quelques infirmières, qui ne la regardèrent même pas, plongée dans une discussion sûrement pationnante...
Alors qu'elle traversait un petit couloir désert, une main froide lui couvrit la bouche et l'entraîna dans une pièce plongée dans l'ombre...

**

Odd : -Vous croyez que Yumi va s'en sortir?
Aelita : -Bah, evidemment, Odd! Elle est sortie de son coma depuis trois jours, je te le rappelle!
Odd : -Je parlais de son amnésie, Aelita...
Jeremie : -Allez, courage! D'après le médecin, il s'agit d'un juste d'un gros choc, et qu'elle finira par retrouver la mémoire d'ici quelques jours...
Odd, Aelita et Jérémie discutaient tranquillement dans la chambre de ce dernier, s'habituant peu à peu au fait que Yumi ne se souvenait même pas du prénom de chacun. Jérémie travaillait sur son ordinateur, tandis que ses deux autres amis étaient assis sur le lit.
Aelita : -Mais est-ce que vous comprenez quelque chose vous? Comment ce fait-il que Yumi ai eu un accident? Et pourquoi cette... Margot est-elle impliquée?
Odd : -Je ne sais pas... Peut-être qu'elles rentraient chacune chez elle et qu'un chauffard les a shouté?
Jérémie : -Les deux en même temps? Et n'oubliez pas que Margot était certainement à cheval!
Tout à coup, trois coups retentirent à la porte. Jérémie pria au visiteur d'entrer. Jim apparut dans l'embrassure de la planche de bois.
Jim : -Euh.. Bonjour vous trois! Y'a quelqu'un qui vous demande!
Aelita, Odd, Jérémie : -Qui ça?
Jim : -Attendez, je me souviens plus de son nom... Hum... Ah oui ça me revient! Xana, qu'il s'appelait le bougre!
















Chapitre 4 - UNE DROLE DE LETTRE

Margot : -Ulrich! Tu m'as fais une de ses peurs!
Ulrich : -Tiens, tu parles!
Margot : -C'est pas le moment! Je dois retrouver Sheïtan!
La jeune fille scruta un instant les environs. Des murs blancs l'enfermaient entre leurs quatre faces. Des machines médicales diverses remplissaient la pièce, hormis un lit immaculé ou gisait une jeune fille aux yeux bridés. Margot reconnut la japonnaise qui vivait à l'entrée de la ville. Elle avait les yeux fermés, et respirait tranquillement, comme si elle dormait. Margot pria pour que se soit le cas. Une chaise était installée à son chevet, collé à une petite table de nuit couvert des affaires de l'adolescente. Margot la fixa un instant, avant de reporter son attention sur le beau brun.
Ulrich : -Tu vas me dire ce qui s'est passé?
Margot : -De... De quoi tu parles?
Ulrich : -Tu sais bien! L'accident!
Margot frissona légèrement, et recula d'un pas. L'adolescent l'observait d'un air menaçant mélangé à de l'inquiétude. Et ça lui faisait un peu peur, elle qui n'était pas très douée avec les humains... Elle ne savait parler qu'aux animaux. Eux au moins, il ne mentait jamais. Un souvenir s'immisça dans son esprit. Elle-même leur avait menti.. *Oh Désir... Une promesse est une promesse... et moi je suis pas fichue de la tenir...*. Et Sheïtan, elle lui avait dit que jamais rien ne lui ferait de mal tant qu'il était avec elle. Et voilà qu'il avait eu un accident...
Accident... Ce mot renforça la peine qu'elle ressentait au fond de son coeur. Sheïtan... Qu'était-il devenu?... Bien qu'elle réfléchissait à cent à l'heure, aucun souvenir de l'accident ne s'afficha dans sa tête. Rien. Le trou noir. Elle observa les beaux yeux bruns du jeune garçon. Ils étaient rempli d'un colère pure.
Margot : -Je... Je...
Elle était sur le point de fondre en larmes. Elle s'effondra sur la chaise, les mains couvrant son visage d'ange. Tant de sentiments contradictoires parcouraient son corps, tant d'oppositions embrouillaient son esprit, tant de tristesse s'entaissait dans son coeur. Ses yeux se tournèrent vers la japonnaise étendue sur le lit.
Margot : -Et elle? Qu'est-ce qu'elle a?
Ulrich : -Amnésie passagère. Tout ce que je sais, c'est que l'accident impliquait Yumi, une voiture, ton cheval et toi. Mais est-ce que tu te souviens du conducteur?
Margot : -Pourquoi est-ce important?
Ulrich : -Répond!
Margot : -Je...
Elle réfléchit un moment. Des images brèves passèrent dans son esprit. Elle marchait tranquillement sur le trottoir, à califourchon sur le dos de son cheval... Et soudain, Yumi, au milieu de la route... La voiture, une grosse mercedes noire. Elle arrivait à toute vitesse. Les détails apparaissaient peu à peu. Et puis...
Margot : -Il n'y en avait pas.
Ulrich : -Quoi?!
Margot : -Il n'y avait pas de chauffeur.

**

Odd : -Xana? Vous vous fichez de nous, Jim?
Jim : -Hein? De quoi tu parles?
Le prof de sport regarda autour de lui. Il semblait perdu, comme un somnanbule que l'on vient de réveiller. Il regarda tour à tour, Odd, Aelita puis Jérémie. Il cligna des yeux, puis sortit de la chambre en murmurant.
Jim : -Qu'est-ce que je fichais là-bas, moi?...
Odd : -On ferait mieux de vérifier, ça me semble louche cette histoire...
Aelita, Jérémie : -T'as raison!
Les trois amis rejoignirent rapidement la cours et scrutèrent les environs. Quelques élèves discutaient dans la cours, mais rien de suspect. Ils pénétrèrent dans la salle de jeux. Un baby-foot s'agitait sous les doigts experts des joueurs accros. Sissi zappait sur les chaînes dans le genre « les Feux de l'Amour », ou « Top Model ». Des élèves étaient affalés sur les sofas, tandis que certains lisaient des bouquins ou des bandes dessinées. Une drôle d'enveloppe gisait sur la table basse, et personne ne semblait vraiment la remarquer. Même Sissi, alors que ça aurait été la première personne à l'ouvrir, surtout avec le symbole sur le dessus : le symbole de XANA! Jérémie l'empoigna fermement.
Jérémie : -C'est impossible!
Odd : -Allons discuter de ça plus loin...
Les deux autres acquieçèrent et les trois meilleurs amis rejoignirent la chambre d'Odd. Einstein décacheta l'enveloppe en tremblant. Il en extirpa une feuille épaisse et rugueuse, pliée en deux. D'un air apeuré, il la déplia. Trois mots. Trois simple mots. Jérémie poussa un soupir de soulagement.
Odd : -Alors? Qu'est-ce que ça dit?
Jérémie la leur montra. Trois mots, ou plutôt trois chiffres : « 1, 2, ... 3! »...















Chapitre 5 : LA PROIE ET L'OMBRE

Le rez-de-chaussée de l'hôpital des anges se vidait peu à peu. C'était le soir, les visiteurs rentraient chez eux. Seuls quelques gardes de nuit et deux ou trois médecins subsistaient dans le bâtiment. Margot avait passé la journée avec Yumi et Ulrich après leur discution. Ulrich n'était pas sorti une seule seconde, trop inquiet pour sa bien-aimée. Margot quant à elle, évadée de sa chambre, n'osait pas prendre le risque de rencontrer un médecin.
Cela faisait environ dix minutes qu'elle avait pu rejoindre le rez-de-chaussée en toute discrétion. Le temps des visites était terminé, et bizarrement, personne n'avait remarqué son absence, à croire qu'elle n'était jamais venue dans cet hôpital. Parfait, puisqu'elle cherchait à en sortir. Pourquoi ne pas se risquer à l'accueil?
Elle était accroupie derrière un distributeur de boissons, observant les allés et venus des différents employés du pavillon blanc. L'occasion se présenta rapidement, et elle passa juste à côté du bureau d'accueil d'un pas rapide et discret. L'infirmière assise là se leva brutalement et toisa la jeune fille d'un regard curieux, lui évitant de peu une crise cardiaque :
L'infirmière : -Tu ne serais pas la fille qui se balade à cheval en ville?
Margot rougit violemment et ne pipa mot. La jeune femme se rassit pour farfouiller dans ses fichiers, persuadée que la jeune adolescente devant son bureau était enregistrée dans les archives.
L'infirmière : -Oui, c'est bien toi!
Lorsqu'elle leva la tête, la jeune cavalière avait déjà filé par la fenêtre la plus proche. Elle courait dans les rues de la petite ville, scrutant les alentours à la recherche du centre vétérinaire. Ça lui valut de se perdre en plein centre ville, au milieu d'énormes gratte-ciel, terrifiants monstres aux miliers d'yeux pour une fille de la campagne. Quelques voitures passaient, la regardant comme s'il regardait une clocharde.
Inconnu1 : -Eh, vise moi cette jolie minette!
Trois jeunes garçons d'environ quinze ans venait de débouché de la rue transversale, visiblement déjà soûls bien que ce ne soit que vingt et une heure. Ils s'approchèrent rapidement de la jeune Margot et l'entourèrent.
Inconnu2 : -Salut poupée! Tu viens boire un verre avec nous?
Margot : -Désolé, je sors pas avec des soûlards!
Inconnu1 : -Meuh non! On est même pas bourré! On à bu à peine trois bouteilles de vodka, c'est rien!
Inconnu3 : -Et du whisky écossais, aussi!
Inconnu2 : -La ferme, l'irlandais!
Inconnu3 : -Eh! Chuis pas irlandais! Chuis écossais! Ya une grosse différence!
Inconnu1 : -T'as raison, les irlandais portent pas des jupes cul nu!
Les deux premiers inconnus éclatèrent de rire, tandis que le troisième les fusillait du regard. Il se jeta sur l'un d'eux et se mit à le frapper de ses poingts fermés. Margot profita de leur bagarre pour filer en vitesse. Mieux valait s'éloigner d'un trio de garçons soûls, surtout plus vieux qu'elle... Sans s'en rendre compte, la jeune brune s'enfonça dans les rues les plus sinistres de la petite cité durant les deux heures qui suivirent. Des discothèques s'alignaient dans les plus éclairées, tandis que des poubelles s'entassaient dans les plus sombres. La jeune fille commençait à se sentir épuisée, et s'appuya à un mur près des ordures, avant de se laisser glisser sur le sol. Une ombre gigantesque et effrayante se profila soudain au mur, une ombre qui fit frissoner la jeune fille.

**

Aelita : -Qu'est-ce que ça veut dire?
Odd : -1, 2, 3? Tu crois que ça symbolise quoi, Jérémie?
Jérémie : -C'est peut-être une erreur! Ça ne nous est peut-être pas destiné!
Aelita : -Tu sais, Jérémie, je ne crois pas que qui que se soit recoive des lettres avec le symbole de XANA sur le dessus!
Jérémie : -Je sais pas... Je ferais mieux de l'analyser, il y a peut-être un vrai mystère là-dedans. Mais ça m'étonnerais franchement que cette lettre vienne vraiment de XANA, puisqu'on la détruit.
Odd : -T'as pas tort!
Les trois amis s'observaient en silence, d'un air soucieux. Le front plissé, Aelita semblait plongée dans une profonde réflexion, alors que l'héritier d'Einstein triturait son clavier de petits mouvements nerveux. Odd semblait plongé dans ses pensées, et Kiwi devait occuper ses réflexions car il ne cessait de fixer une petite photo qu'il gardait toujours sur lui.
Aelita : -Je pense à un truc...
Jérémie : -A quoi?
Aelita : -Vous trouvez pas ça bizarre qu'on reçoive cette lettre juste au moment où Margot et son cheval sont arrivés? Après tout, si cette lettre vient vraiment de XANA, il aurait pu nous l'envoyer il y a des mois!
Odd : -Pourquoi Margot aurait-elle un rapport avec XANA? Elle vient seulement d'arriver!
Jérémie : -Ce n'est peut-être qu'une grande coïncidence!
Aelita : -On ferait mieux de mener notre petite enquête...
Jérémie scanna la lettre sur son ordi. Il la retourna dans tous les sens, sans trouver rien d'autres que les trois mêmes chiffres qui commençait sérieusement à l'énerver. Un déclic dans sa tête et il réagit :
Jérémie : -C'est peut-être un attentat!
Odd : -Einstein, tu vas arrêter de jouer au paranoïaque!
Aelita : -Odd à pas tort, il faut pas chercher si loin!
Jérémie : -Vous connaissez XANA, c'est sa spécialité!
Aelita : -Tu crois que c'est XANA, finalement?
Jérémie secoua nerveusement la tête, avant de rétorquer :
Jérémie : -J'en sais rien!
Tout à coup, l'écran de l'ordinateur de sa chambre se mit à clignoter en rythme, toujours trois fois, et le sigle de XANA apparaissait à chaque fois que l'écran tournait au rouge. Et puis un message survint de nulle part, une feuille blanche ou trois nombres se dessinaient finement : 1,2,...3!
















Chapitre 6 : "LA PLANETE DANS SES MAUVAIS JOURS"
Jérémie venait de se lever, baillant et s'étirant. Il avait passé la nuit la tête sur le clavier, après avoir passé sa soirée à la recherche d'un sens à trois chiffres pourtant si simples. Ulrich était finalement rentré chez lui, trainé de force par sa mère. Il n'avait parlé à personne depuis l'accident, même à ses amis, et Aelita et Odd s'inquiétait beaucoup pour lui, contrairement au jeune garçon blond, qui était bien trop préoccupé par la lettre. Odd n'avait toujours pas retrouvé son humour légendaire, et Aelita était de plus en plus sombre.
Einstein tourna le bouton permettant d'enclencher sa petite radio portative posée sur le bureau. C'était le milieu des nouvelles, et le présentateur parlait d'une nouvelle race de chien qui venait de voir le jour. Décidement, ils ne savaient plus trop quoi dire, dans les journaux...
Le présentateur s'interrompit, et, après quelques murmures rapides avec des interlocuteurs inaudibles, reprit d'un voix grave : « Quelques nouvelles de dernières minutes. Nouvelles mondiales : En Europe, les chutes de neige semble s'intensifier avec férocité, alors que l'épidémie de choléra qui a démarré en Bolivie semble se propager dans toute l'Amérique du Sud sans que personne ne puisse l'arrêter. En Amérique du Nord, la crise économique est rude, et les Etats-Unis cherchent une solution qui ne semble pas prête de se montrer. Enfin, en Asie, les guerres civiles et les actes terroristes augmentent à grande vitesse, plongeant les villes dans un chaos total. Pour l'instant, les campagnes paraissent encore en sécurité. Décidemment, l'année n'a pas l'air très positive ! Espérons des améliorations. C'était Radio France, au revoir, et demain ! »
Sans avoir prêté grande attention aux propos du présentateur, le jeune adolescent à lunettes pénétra dans les douches. L'eau chaude lui fit un bien fou. Au moment où il se séchait les cheveux, son portable diffusa son habituelle sonnerie de Mozart. Lorsque le jeune garçon sortit l'objet de la poche de son pantacourt, il vit le nom d'Aelita s'afficher en grand. Le natel vibrait en cadence, accompagnée par le solo de piano.
Jérémie : -Allô?
Aelita : -Bonjour Jérémie! Viens vite dans ma chambre!
Jérémie : -Qu'est-ce qu'il y a?
Mais sa jeune amie avait déjà raccroché. Intrigué, le jeune adolescent s'habilla en vitesse et rejoint l'étage des chambres des filles. Quelques unes se levaient déjà, les yeux lourds, certaines portant encore le maquillage de la veille étalé sur leur visage. Jérémie n'avait jamais compris pourquoi les filles passaient leur temps à se maquiller... Enfin, il parvint devant la chambre 304, la chambre d'Aelita. Celle-ci était assise sur sa chaise de bureau, visionnant un article des nouvelles du jour.
Aelita : -Ah! Jérémie! Regarde ça!
Le jeune intello lut le titre de l'article d'un bref coup d'oeil : « la planète dans ses mauvais jours ». Il fronça les sourcils.
Jérémie : -Mais attend! C'est passé à la radio il y a une demi-heure, et ça ne semblait pas bien grave! Après tout, des chutes de neige en hiver, ça n'a rien d'étonnant, des épidémies, ça arrive, et les guerres civiles sont monnaie courante en Irak !
Aelita : -Je sais, moi aussi j'ai écouté la radio. Mais lit l'article, ça peut t'intéresser !
Jérémie parcourut les phrases d'un air indifférent : « En Europe, les choses semblent dégénérer. La capitale française et toute la partie Nord croule sous la neige qui n'arrête pas. Même les plus gros chasse-neige sont incapables de ce débarrasser d'une telle quantité de neige. Le Sud du continent se noie sous les déluges de pluie. Beaucoup de routes sont coupées et la circulation est de plus en plus difficile. Seul le centre de l'Europe parait être épargné... Pour l'instant.
En Amérique du Sud, l'épidémie de choléra vient de passer les frontières de Bolivie malgré les précautions du gouvernement bolivien. Le Brésil, le Paraguay, le Pérou et l'Argentine présentent de nombreux cas suspecté de choléra. Rien n'a l'air d'arrêter l'avancée de cette maladie mortelle, que ce soit les vaccins ou les interdictions de franchir les frontières. En Amérique du Nord, par contre, c'est une crise économique auquel le gouvernement canadien et le Président fait face. Aucune solution abordable ne veut se présenter pour le moment.
C'est la guerre et le terrorisme qui rongent l'Asie en ce moment. La guerre d'Irak est plus féroce que jamais, et, dans le reste du continent, les actes terroristes ne cessent de se multiplier. Un chaos inquiétant règne dans les plus grandes villes, alors que les paysans des campagnes craignent la venue des guerres dans leurs paisibles vallée. Affaires à suivre. »

Jérémie : C'est vrai que ça devient inquiétant, mais tu y vois un rapport avec les chiffres, toi ?
Aelita : Non, mais je vois un rapport évident avec XANA.
Jérémie : Mais c'est ridicule ! XANA est mort, et je ne vois pas ce qu'il y a de si dramatique avec des tempêtes, des épidémies et la guerre !
Aelita : Très bien, fait semblant que tout va bien ! Mais moi, je te prouverai que quelque chose cloche !
Jérémie resta un instant muet. Jamais Aelita n'avait été aussi agressive, surtout avec lui. Le coeur lourd et l'esprit remplit de question, il sortit de la pièce d'un air triste.

**

-Sheïtan!
Le beau blanc observa sa cavalière avec des yeux remplis de tendresse tandis qu'elle le serrait dans ses bras. Elle recula vivement, et inspecta le corps de sa monture : Il avait des éraflures et des coupures qui lui parcourait les flancs, et un bandage à la jambe arrière droite, bien qu'elle ne semblait pas cassée. La jeune fille s'accroupie et examina la bande de plus près et passa sa main dessus. Sheïtan ne réagit pas plus que ça.
Margot : -Qu'est-ce que tu fais en ville? Et comment t'es tu enfui? Oh, et puis, ça n'a pas d'importance! Je suis contente que tu sois là!
Elle bondit et atterit avec une douceur infinie sur le dos du bel animal. Celui-ci ne broncha pas, et se contenta de partir au pas. Elle avait du rester plus de temps qu'elle ne pensait près des poubelles, car le soleil filtrait déjà derrière les immeubles. Le beau cheval retrouva rapidement son chemin, et ils débouchèrent sur le carrefour du centre-ville. Des passants les observaient d'un air curieux, se demandant ce qu'un cheval fichait au milieu de la ville, surtout avec une fille à cru sur son dos.
Margot : -Ramène nous à la maison, mon beau!
Elle lui effleura les côtes, et l'étalon changea d'allure pour prendre le petit galop, nullement gêné par le bandage qui couvrait une partie de sa jambe arrière. Ses sabots claquaient sur le béton, attirant l'attention d'habitants qui les observaient par la fenêtre de leur appartement. Enfin, au coin de la rue, on pouvait appercevoir l'entrée du parc. Sheïtan accéléra l'allure et, dès qu'il posa un sabot sur l'herbe, prit le triple galop.
Après une folle cavalcade à travers tout le parc, les deux amis arrivèrent enfin à destination. Margot sauta du dos de son cheval et se dirigea vers la grande bâtisse qui se dressait devant elle. C'était une vieille maison qui croulait sous le poids des plantes qui l'assiégeait. Elle était assez grande, avec un toit pointu et une bonne vingtaine de fenêtres pratiquement toutes brisées. Elle était également entourée d'une vieille barrière en bois qui pourrissait à vue d'oeil. Margot la franchit avec aisance, dans un bond léger et souple. Sheïtan prit lui aussi son élan et sauta l'obstacle sans difficulté. C'était leur nouvelle maison depuis belle lurette. Au-dessus de la porte d'entrée s'effaçait un nom : l'Hermitage.








Chapitre 7 : CUL-DE-SAC
Ce matin-là, en classe de sciences, Jérémie observait le paysage blanc du dehors. Pour la première fois de sa vie, il n'écoutait pas la prof qui vantait les lois de la physique d'un air fier, même si la moitié de la classe était endormie. Il repensait à ce qu'avait dit Aelita le matin-même, à propos de XANA, puis son air sombre et agressif. Jamais son amie n'avait été aussi perturbée. Mais sa théorie était forcément fausse, puisque leur ennemi numéro un était mort... Jérémie se souvenait encore du jour où il avait vaincu le virus informatique le plus dangereux du monde.
Une silhouette canine passa tout à coup à toute vitesse entre les arbres. Surpris, Jérémie sursauta, et inspecta attentivement la tempête qui sévissait à l'extérieur. Rien, a part le vent qui hurlait et les bâtiments qui gémissaient à son contact. Il se sentit soudain observé. Jetant un coup d'oeil sur la classe, il remarqua que vingt-deux paires d'yeux le fixaient d'un air curieux. Rougissant violemment, il regarda la prof qui le fusillait du regard.
-Jérémie, qu'est-ce qu'il y a dehors de plus intéressant que mon cours ?
-Je... Euh... Rien m'dame, c'est juste que... Je ne me sens pas très bien !
-Vraiment ? Si vous allez mal, je vous autorise à rejoindre l'infirmerie. Sinon, je vous demande d'avoir un peu plus d'attention !

Le jeune garçon décida de sortir de la pièce, mais, au lieu de se diriger vers l'infirmerie, se contenta de retourner dans sa chambre.
Ce matin, il s'était rendu compte qu'Ulrich séchait pour rester auprès de Yumi. Même s'il était préoccupé par cette histoire de chiffres, de fille à cheval et de XANA, il s'inquétait tout autant pour l'un de ses meilleurs amis. Un sentiment de culpabilité s'empara de son corps. Depuis l'hospitalisation de Yumi, il ne lui avait rendu visite qu'une seule fois. Peut-être avait-il peur d'affronter une amie de longue date qui était incapable de se rappeler de votre prénom ? Enfilant rapidement un manteau bien chaud et des bottes, l'adolescent décida de se rendre à l'hôpital, même s'il apréhendait le fait que Yumi n'allait peut-être pas le reconnaître...

**

Odd séchait lui aussi les cours. Il était parti en ville histoire de changer d'air, mais les derniers bouleversements de sa vie prenaient beaucoup de place dans son esprit : l'accident de Yumi, une drôle de fille qui venait à cheval à l'école, le silence d'Ulrich, l'agressivité d'Aelita... et pour couronner le tout, Kiwi lui manquait terriblement.
Ah ! Quel brave petit chien ! Odd se souvenait de chaque instant passé avec lui, les bons comme les mauvais. Comme par exemple la fois où il avait fusionné avec lui. Quel pagaille ! Même s'il avait acquis les sens très développés d'un canidé, il n'avait pas apprécié le fait de se gratter avec ses pieds !
Odd, plongé dans ses souvenirs, ne se rendit pas compte qu'il avait franchi les barrières du parc depuis pas mal de temps déjà. Ce ne fut que lorsqu'il heurta les barrières de l'Hermitage qu'il revint à la réalité. Clignant des yeux comme pour s'habituer à l'obscurité, il prit conscience du lieu où il se trouvait. Au moment où il voulut repartir en arrière, des traces de pas toutes fraîches attirèrent son attention. Des traces de sabots... Et Odd ne connaissait qu'une seule personne qui possédait un cheval dans le coin. D'un pas déterminé, il pénétra dans la maison aussi silencieusement qu'une ombre.

**

-Dis, Ulrich, pourquoi tu viens tous les jours me rendre visite ?
Ulrich tournait en rond dans la chambre de Yumi, plongé dans ses pensées. Il l'observa un instant se réveiller d'un sommeil lourd, avant de lui sourire gentiment.
-Parce que je suis ton ami. Et quoi qu'il puisse t'arriver, je serai toujours là pour toi.
Ses paroles semblèrent apaiser la jeune japonaise. Elle était si... Enragée ! Quel sentiment affreux, de fermer les yeux et de fouiller aussi loin que possible dans sa tête... Pour ne rencontrer que le noir ! Elle ne se souvenait même pas du prénom de ses parents... Quel humiliation !
-Je vais chercher du soda, tu en veux ?
-Oui, s'il te plaît.

Le beau brun lui sourit d'un air rassurant et sortit de la pièce pour quérir ce qu'il souhaitait. Yumi s'enfonça dans sa couette et, épuisée, s'endormit aussitôt.
Une dizaine de minutes plus tard, lorsque Ulrich revint, elle fut brutalement tirée de son sommeil. Baillant et se frottant les yeux, la jeune fille vit l'adolescent, les mains vides et les yeux inquiets, lui lancer des vêtements en débranchant les câbles des machines qui l'entouraient. Elle voulut protester, mais Ulrich la devança :
-S'il te plait, habille-toi en vitesse, Yumi. Il y a des hommes en noir en bas qui ont demandé ta chambre, et ils n'ont pas l'air commode. Ça ne me dit rien qui vaille.
Sans savoir pourquoi, une confiance aveugle en son ami subsistait en elle. Lui obéissant, elle enfila un pull col roulé noir, un pantalon assorti et des baskets à semelles compensées de la même couleur en priant le garçon de se retourner. Celui-ci réunit en vitesse quelques affaires et la prit par la main avant de foncer vers les escaliers. A la grande surprise de la japonaise, il montait vers le toit.
-Attend ! Si on monte au toit, on va se faire coincer !
-Ne t'en fais pas, fais moi confiance Yumi. C'est tout ce que je te demande.

Arrivé en haut dans un silence absolu, Ulrich considéra la distance entre le toit de l'hôpital et de l'immeuble voisin. Pas mal. Hum.
-Tu me fais confiance, hein, Yumi ?
-Je ne sais pas pourquoi, mais oui, je te fais confiance, Ulrich !
-Alors cours et tiens toi bien !

Le beau brun se mit à courir à toute vitesse, imité par sa camarade. Au bord de l'immeuble, tout au bord, il calla son pied sur un rebord et utilisa ses jambes comme des ressorts.
Et sauta.















x Chapitre 9 : L'INVASION DES "MENS IN BLACK"

-Sheïtan, il faut faire attention. Vu la couche de neige, le sol risque de glisser, et tes sabots ne sont pas ferrés !

Depuis le matin, lorsqu'elle avait enfin retrouvé son cheval adoré, la fine pellicule de neige qui recouvrait la ville avait triplé de volume en quelques heures. La tempête subsistait, violente et menaçante.
Margot et sa monture étaient installés près de la cheminée, au milieu des meubles renversés, des documents étalés et du canapé d'où sortaient des bouquets de mousse. Un petit feu crépitait dans l'ouverture noire de suie, et un couple de saucisses grillait au bout d'un bâton terminé en pointe. Dans un coin, des billets de banque dépassaient d'un vieux sac à dos que Margot avait trouvé dans une poubelle. Cet argent lui avait permis de s'inscrire à l'école, elle qui tenait à son éducation, comme elle l'avait promis à sa mère. Les mains en avant, Margot se réchauffait autant qu'elle pouvait, blottie contre le flanc de son cheval lui couché sur une couverture de laine.

-On ferait d'aller chercher de quoi avoir chaud lorsqu'on sort. Même si ton poil d'hiver est fourni, tu as froid, n'est-ce pas ? Et ma vieille doudoune est sur le point de rendre l'âme alors...

Le bel animal la fixa de ses beaux yeux profonds, et il se laissa caresser le chanfrein.
Soudain, un craquement sinistre retentit. Sheïtan dressa les oreilles et leva les yeux, prêt à intervenir en cas de besoin. Margot se leva brusquement, et observa la porte d'entrée. Une silhouette furtive passa devant la porte, glaçant le sang de la jeune fille.

-Ils nous ont retrouvé !

L'adolescente empoigna le sac et l'enfila dans son dos pendant que Sheïtan se levait rapidement. Ils sortirent précipitamment de la maison par l'arrière, et Margot bondit sur son dos, avant de pousser un cri d'effroi. Dans la neige immaculée, contrastant avec ce paysage si pur, des hommes en noir encerclaient la maison de toute part. L'un d'eux s'approcha. Il avait un air étrange, un air... virtuel. Alors que l'adolescente pensait tomber nez à nez avec les agents de l'orphelinat, elle était confrontée à une bande de « mens in black » qui ne semblaient pas lui vouloir le plus grand bien. Celui-ci qui s'était avancé la fixait sans dire un mot. Un silence interrompu par le vent gémissant s'installa alors.

-Viens, ma petite, nous sommes là pour vous aider, toi et ton cheval.

Margot ne pipa mot, se contentant de l'observer, le défiant du regard. Elle répondit alors :

-Si vous voulez m'aider, disparaissez et laissez-moi tranquille !

Sur ces mots, elle lança sa monture au triple galop, qui comprit son intention et prit son élan. Sheïtan bondit, avant d'atterir avec souplesse derrière les hommes qui se retournèrent aussitôt. Le beau blanc glissa sur la couche gelée qui recouvrait le sol, avant de retrouver son équilibre et de foncer droit devant lui.
Qui étaient ces inconnus ? Que voulaient-ils à une simple SDF ? A moins que ces hommes étaient les propriétaires du sac d'argent... Margot frémit à cette idée. Si c'était le cas, ils ne manqueraient pas de la tuer pour récupérer ce qu'ils avaient perdu.
Des gerbes de neige s'envolaient derrière deux silhouettes étonnantes. Le cheval galopait à pleine vitesse, droit devant lui, sans prendre compte de la concentration de piétons, étant donné que la circulation était impossible à cause de la neige. Il courait, très vite, en direction d'une bâtisse énorme et abandonnée, le lieu où des évènements étranges s'étaient manifestés pendant trois ans, le lieu de rendez-vous d'une petite bande de jeunes qui se rejoignaient pour sauver le monde : l'Usine.

**

Odd regrettait son geste.
Alors qu'il avait repéré les traces de sabots dans la neige épaisse, il s'était dirigé vers la vieille maison appartenant à l'une de ses meilleurs amis. Il y avait pénétré, avant de farfouiller un peu dans les pièces à la recherche d'une jeune fille étrange et de son meilleur ami, un cheval blanc farouche. Au lieu de rencontrer sur ces deux vandales, il tomba nez à nez avec un drôle d'homme tout habillé de noir et le crâne luisant. Celui-ci l'avait soulevé comme il aurait soulevé une plume avant de le jeter contre un meuble, sans aucun scrupule.

-Eh ! J'vous ai rien fait !

Odd saisit un pied de chaise qui trainait, et le plaça comme une batte de baseball. L'homme en noir sourit et fonça sur le jeune séducteur à une vitesse halucinante. Ce dernier frappa de toutes ses forces. Le phénomène qui arriva ensuite réveilla des souvenirs douloureux en Odd. Il avait tapé au ventre, et c'est tout le torse de l'agresseur qui s'effaça en pixels, se mouvant comme du liquide gluant, avant de redevenir stable.

-Eh ! T'y crois pas ! C'est de la triche ça !

L'homme en noir sourit cruellement et bondit à nouveau avant de plaquer Odd au sol. Tombant brusquement sur le dos, le souffle manqua un instant au jeune adolescent. Sa vision devint floue, juste le temps d'apercevoir d'autres hommes qui entraient dans la chambre. Il ferma les yeux, et il plongea dans un sommeil artificiel.

**

Une vive douleur transperça la jambe de Yumi au moment où il atterit sur l'autre immeuble. Après un rouler-bouler assez impressionant, elle se retrouva à genoux, Ulrich étalée sous elle. Elle se redressa un peu, une main de chaque côté de sa tête. Elle le fixa dans les yeux. Un flash illumina son esprit, et des souvenirs de sa vie reparurent en elle. Ils avaient été maintes fois dans cette situation embarrassante...

-Ulri... Ulrich ?

L'adolescente bascula sur le côté et s'assit en tailleur. Ulrich fit de même, voyant que quelque chose n'allait pas.

-Que se passe t-il, Yumi ?

-Je... je ne sais pas. Quand on était... installé comme ça, j'ai eu une sorte de flash-back. Ils nous est arrivés la même chose plusieurs fois, non ?


Ulrich rougit et acquiesça. Il jubilait intérieurement. Yumi se souvenait !
La porte du toit de l'hôpital vola en éclats au moment Où il voulut la prendre dans ses bras. Cinq hommes tout habillés de noir apparurent, visiblement furieux. Yumi prit les devant et emporta Ulrich derrière elle, avant de défoncer la porte de l'immeuble à l'aide d'un violent coup de pied. Le beau brun eut juste le temps de voir leurs poursuivants sauter d'un bond formidable, avant de dévaler les escaliers toute vitesse et de sortir du bâtiment.

-Viens, je sais où ils ne nous trouverons pas !

Ulrich prit la direction du parc, et fonça tant bien que mal à travers les arbres, ralenti par la neige très épaisse qui couvrait le sol. Enfin, ils parvinrent à l'entrée d'une grande maison dévastée, entourée d'une barrière où un nom était gravé : l'Hermitage.
Très agiles, les deux amis franchir la clotûre sans difficulté et entrèrent en trombe dans la pièce d'entrée. A leur grande surprise, ils y trouvèrent une ribambelle d'hommes en noir, et une silhouette très reconnaissable évanouie par terre : Odd.















* Chapitre 10 - COINCIDENCES

-Papa... Tu me manques tellement...

Aelita était assise sur un vieux lit à moitié dévoré par les termites, une poupée nommée Mister Puck dans les mains. Une larme brillait au coin de son oeil, et ses souvenirs la tordait de douleur.

-Pourquoi t'as fais ça ? Pourquoi tu t'es sacrifié ? Pourquoi tu m'as abandonné ?! J'ai plus personne...

Plus personne !

-Aelita...

Cette dernière sursauta. Qui avait parlé ? Personne dans la pièce, en tout cas.

-Aelita...

Elle sentait au fond d'elle qu'elle connaissait cette voix. Mais qui ?... Elle posa Mister Puck sur un coussin rapiécé et se dirigea vers la fenêtre dont les morceaux gisaient piteusement sur le sol.

-Aelita !

Jérémie subsistait debout sous la fenêtre, les mains en porte-voix. Il sourit en la voyant, et continua :

-Aelita ! Yumi et Ulrich ont disparu de l'hôpital ! Tu viens m'ai... Aaaaaah !

-Jérémie ? Jérémie !


Un homme en noir venait de surgir du coin de l'Hermitage, l'air furieux. Il prit son élan et, en deux foulées à peine, rejoint le jeune blond et l'attraper entre ses gros bras musclés. Einstein se débattait autant qu'il pouvait, envoyant des coups de pied sur les genoux de son ravisseur, avant de contempler avec stupeur ceux-ci disparaitre en pixels, se mouvant comme un liquide gluant. Il semblait comprendre ce qui se passait car il hurla.

-Aelita ! FUIS ! Depêche-toi !

Mais trop tard. L'adolescente sentit des bras la saisirent par la taille et recouvrirent sa tête d'un sac noir qui étouffa ses cris de terreur. Un grand coup l'atteint en pleine tête, et le noir se mit à l'envahir.

**

-Tu crois vraiment aux coincidences, Ulrich ? Demanda Odd.

-Tu parles du fait que l'on se soit retrouvé tous les cinq pile au même endroit au même moment, et que cet endroit soit l'Hermitage, là où Margot trouvait refuge d'après toi ? Répondit son ami.

-Ouais, c'est ça.

-Non. Je suis absolument certain que ce n'est pas une coincidence. Et toi, Yumi ?

-Pareil. Mais Aelita à l'air mal en point. On devrait l'aider !

-Très bonne idée ! Le temps que je vide mes poches pour trouver un couteau, pis c'est bon !
Soupira Odd.

-T'en as un ?! S'exclama Yumi.

-Bien sûr que non !

Les cinq meilleurs amis étaient assis contre la paroi d'une camionette, secoués en tous sens par les glissades provoquées par la couche de neige qui recouvrait le chemin forestier du parc. Enfin, ils sentirent que la route changeait, car les secousse diminuèrent pour laisser place à un route lisse et en ligne droite. Ils venaient de quitter le parc.

-Vous n'avez pas l'impression de connaître ce chemin, prononça faiblement Jérémie en regardant par la fenêtre.

-Je sais pas trop, je fais pas attention. Et toi, Ulrich ? Répondit Odd sans conviction.

-Non.

-Pourtant, on l'a fait des centaines de fois. Pour combattre le grand méchant loup virtuel et ses sbires.
Fit remarquer le jeune blond.

-La route de l'usine ?!

-Vous avez deviné ! C'est bien !

-Mais qu'est-ce qu'on irait faire là-bas ?!

-Vous n'avez toujours par deviné ?

-Mais Jérémie, XANA est mort, tu l'as vu toi-même ! On l'a tous vu, Ulrich et Yumi en premier plan !
Protesta Odd.

-Alors d'où viennent ces hommes en noir pixellisés, hein ? Répliqua le jeune intello.

-Ouais, il a pas tort...

-Où... Où suis-je ?


Aelita ouvrit péniblement les yeux et se redressa avec lenteur, encore assomée par le coup qu'elle avait reçu. Elle regarda autour d'elle tandis que sa vision se précisait.

-Bonjour, Princesse ! T'as bien dormi ?

-Odd, c'est le mauvais moment pour retrouver ton humour à deux balles, merci !


-Tu vas bien, Aelita ? S'inquiéta Jérémie.

-Oui oui, je crois. Mais qu'est-ce qu'on fait tous là ? J'avais même pas remarqué votre arrivée à l'Hermitage !

-C'est bizarre d'être tous au même endroit, hein ? Lui sourit le jeune blond. Mais, Odd, tu n'as pas dit tout à l'heure que tu as trouvé des traces du passage d'un cheval, près de la maison ?

-Ouais, il y avait des traces de sabots dans le jardin à l'entrée. Et elles parvenaient jusqu'au salon !

-Mais si le cheval est passé dans la maison, Margot devait forcément être avec. Ma question est : où sont-ils passé, puisqu'ils ne sont pas ressorti ?


Odd resta silencieux, incapable de répondre.

**

-Ce bâtiment est impressionant !

Margot galopait toujours, juchée sur sa belle monture qui passait inaperçu sur la couche de neige qui couvrait le sol de son beau manteau blanc. Des hommes en noir les pourchassaient toujours à une vitesse hallucinante, furieux de s'être laissés prendre. L'adolescente n'avait pas le choix : elle devait pénétrer dans ce bâtiment pour essayer de leur échapper. Elle se rendit compte trop tard que l'escalier principal était détruit. A la place pendouillaient mollement des cordes, sans interêt lorsque vous êtes un cheval. Pas le choix : il fallait qu'ils sautent.

-Allez, Sheïtan ! Je sais que tu peux le faire ! Souviens des entraînements de cross, de tes jeux de poulain ! Tu en es parfaitement capable !

Le double-poney immaculé sembla comprendre le message. Et tout se passa comme dans un film au ralenti : a peine au bord de l'escalier, il se pencha en avant et lança ses antérieurs en direction du sol. Ses postérieurs suivirent, et son corps sembla flotter dans l'air durant un instant. Un saut parfait, mais un atterissage brutal. Ses antérieurs claquèrent un peu fort par terre, provoquant un choc dans ses genoux qui se plièrent automatiquement. Il se retrouva au sol, envoyant valdiguer sa cavalière trois mètres plus loin. Mais Margot riait.

-Tu as réussi !

Elle se leva péniblement, sonnée par la chute un peu brusque. Tout de même inquiète, elle inspecta les genoux de l'étalon, qui venait de se relever. Aucun dommage causé. Tant mieux.
Un picotement se propagea tout à coup dans le corps de la jeune fille. Un picotement qui s'électrifia, devenant douloureux. En même temps, quelque chose hurlait dans l'esprit de Margot, qui se mit à hurler à son tour, la tête entre ses mains. Elle s'effondra à genoux, et sa vision se troubla. Les électrochocs la martyrisaient autant que les hurlements dans sa tête. Elle eut juste le temps de voir Sheïtan hennir de toutes ses forces, vivant visiblement le même phénomène, avant de plonger dans le noir, annéantie par la douleur.


Scotland Girl
18/04/09 à 15:34
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Voilà ma fanfic' =)
Elle implique les mêmes personnages que la série, les mêmes lieux aussi, mais ils y en a aussi des nouveaux^^ Je vous les présenterais au fur et à mesure de l'histoire. Commençant par ceux-ci :
Citation :
Nom : Desanges
Prénom : Margot
Age : 13 ans (comme Aélita, Jérémie, Odd et Ulrich)
Présentation : C'est une fille assez mystérieuse, qui vient carrément à l'école à cheval x). Elle à un gros caractère et tient tête à tout ceux qui tentent de l'emm***er. Elle est solitaire et n'a pas franchement envie de se faire des amis. Elle est assez bonne en classe. Très rêveuse, elle paraît avoir sans arrêt la tête sur les nuages.
Son cheval : Il se nomme Sheïtan, il a environ 9 ans, il est blanc et assez grand. Il est très protecteur, et portège sa cavalière de tout ce qui pourrait lui faire du mal, au risque de sa propre vie. Il est très sauvage, et se laisse difficilement approcher, hormis par Margot, avec lequel il est d'une douceur à tomber par terre x).

Citation :
Chapitre 1 : UNE ETRANGE NOUVELLE VENUE

Yumi : -Salut les garçons! Bonjour Aélita!
Odd, Ulrich, Aelita, Jeremie : -Salut, Yumi!
Deux mois. Deux longs mois depuis l'extinction du supercalculateur. Les plus longs mois de la vie de chacun d'eux. Que de souvenirs... Leurs combats légendaires, sur le monde virtuel ou réel... Les monstres de ce bon vieux XANA... Et surtout, les liens d'amitié qui se s'était resséré peu à peu entre les cinq amis durant toutes ces années...Et la peur qu'ils s'évaporent en même temps XANA. Mais malgré la disparition de leur vie de héros inconnus, leur amitié restait forte et... monotone. Odd était toujours le même, Yumi et Ulrich ne sortait toujours pas ensemble, Jeremie aimait toujours autant la belle Aélita.
Yumi : -ça va, ce matin?
Yumi leur sourit. C'était la seule qui semblait vraiment contente de ne plus être un héros. Enfin, une héroïne.
Odd : -Ouais, bof. Ça me manque d'être un héros. Mais au moins, j'ai réussi à remonter ma moyenne!
Ulrich : -Toi, Odd? C'est aussi impossible que Kiwi arrête de faire ses besoins dans la chambre!
Odd : -je t'interdis d'insulter mon chien! Il est formidable!
Odd ne supportait plus qu'on insulte son chien, depuis que Sissi l'avait découvert et rapporté à son papa chéri. Son saucisson sur pattes lui manquait beaucoup, depuis qu'il le savait à la fourrière. C'était arrivé quelques semaines plus tôt. Ses soeurs, qui détestait cette boule de poil, l'avaient martyrisé, et résultat, la pauvre bête était devenue agressive et avait mordu plusieurs fois la main du père de son maître. Celui-ci l'avait alors ammené à la fourrière.
Jeremie : -Bon! C'est pas tout ça, mais on devrait filer en cours. C'est l'heure du cours de math!
Odd : -Dis, Einstein, comment tu fais pour être aussi enthousiaste lorsqu'il sagit de rentrer en cours? Le simple fait d'entendre le mot math me rend malade!
Jeremie ne répondit pas. Depuis la disparition de Kiwi, Odd avait totalement perdu son humour. Et il ne valait mieux pas le contrarier quand c'était le cas. Le petit groupe se dirigea vers le bâtiment des sciences, à part Yumi, qui commençait par deux heures de sport ce matin là. Devinez avec quel prof...
Un drôle de bruit attira leur attention. Ils stoppèrent nets, et se retournèrent vers la grille d'entrée du collège Kadic.
Aelita : -Vous avez entendu?
Jeremie : -On aurait dit... Un bruit de sabot!
Au moment où il finit sa phrase, ils virent une silhouette invraisemblable se profiler juste sous leur nez. Un cheval -oui, vous avez bien lu, un cheval- venait de faire son entrée. Sur son dos, assise sans selle sur le dos du belle animal blanc, une jeune fille lui chuchotait quelques mots à l'oreille. Une fille que les cinq ex-lyoko-guerriers n'avaient jamais vu. Une nouvelle, sans doute... L'inconnue sauta du dos de la belle bête et le caressa gentiment sur l'encolure. Puis, le beau blanc se retourna et trottina en direction de la sortie de la ville.
Yumi : -Un cheval? En pleine ville? Cette fille à de drôle d'idée...
Odd : -Une Sissi numéro deux, peut-être?
Ulrich : -Euh, Odd, tu vois vraiment Sissi sur un cheval? Un poil de cette animal sur ses vêtements et c'est la crise cardiaque assurée!
Odd : -C'est vrai, t'as raison...
Aelita : -Ce doit être la nouvelle de notre classe. Le proviseur en avait parlé il y a quelques jours.
Jeremie : -Peu importe! La sonnerie à déjà sonné deux fois, on va être en retard![/b]
Ses amis acquiessèrent et se dirigèrent avec lui vers la classe de mathématique, tandis que Yumi rejoignait les vestiaires du gymnase.

**

Une fois dans la classe, les quatre amis s'assirent à leur place. La prof de math était en retard, et ils comprirent vite pourquoi : Elle entra en compagnie de la cavalière, qui semblait gêné. Normal, ce n'ai jamais facile d'être nouveau, surtout en milieu d'année...
La prof de math : [i]-Bonjour les enfants. Je vous présente Margot Desanges. Je vous demanderais d'être très gentils avec elle pour l'aider à s'intégrer dans notre école. Bien. Margot, va t'asseoir là-bas, juste derrière Ulrich.

C'était l'un des défauts de ce professeur : elle avait tendance à les prendre pour des bébés. Elle désigna une table vide, tout au fond de la classe, juste derrière Odd et Ulrich. La jeune fille s'y dirigea timidement. Malheureusement pour elle, Sissi était sur sa route. La diva tendit un pied sur le côté. Margot s'encoubla dessus et s'affala de tout son long. Toute la classe éclata bruyamment de rire. Sissi prit un ton doucereux :
Sissi : -Oh! Excuse-moi, je n'ai pas fais exprès!
Margot se leva calmement, époussetant sa jaquette en jeans. Sans dire un mot, elle s'assit à sa place et sortit un livre de son sac gris.

**

A la fin des cours, Aelita, Jérémie, Odd et Ulrich rejoignirent Yumi au distributeur. La jolie japonnaise s'y trouvait, tout sourire aux lèvres.
Yumi : -Alors, la nouvelle? Elle est comment?
Ulrich : -Bizarre. Mais courageuse. Faut avoir du cran pour tenir tête à miss Perfection.
Le beau brun lui lança un demi-sourire. Soudain, le même bruit de sabot que le matin-même retentit dans le brouhaha incroyable des élèves qui rejoignaient les dortoirs ou quittaient le collège. Un grand silence s'imposa à l'arrivé de l'animal, mais les discussions reprirent bien vite, indifférent au côté inhabituel de l'instant. Margot sortit de la classe, et un grand sourire illumina son visage. Elle courut près de son cher cheval et lui fit un gros biseau sur les naseaux. Le beau blanc l'observa avec douceur de ses grands yeux noirs. Puis, la collègienne lui bondit sur son dos et ils partirent au galop, si fichant du bruit des sabots du cheval sur le béton.

**

Ulrich se réveilla tôt le lendemain matin, agacé par le ronflement incessant de son compagnon de chambre. Pourtant, il y avait quelque chose de différent. Kiwi n'avait pas encore fait ses besoins sur la moquette. Normal, puisqu'il n'était plus là. Il se leva lentement et alluma son poste de radio. Les nouvelles passaient à ce moment-là.
Le présentateur : -Flash info spécial : un accident esr survenu hier dans la soirée, à la sortie de la ville. Il aurait impliqué une jeune fille et (surprise du présentateur) un cheval, ainsi qu'une jeune japonnaise. L'identité des deux filles n'a pas encore pu être identifié. On nous informe qu'elles sont en ce moment-même à l'hôpital Richelieu. Le cheval se trouve quant à lui au service d'urgence des animaux, au centre vétérinaire. Affaire à suivre. Maintenant, la mété...
Le sang d'Ulrich se glaça dès qu'il entendit le mot « japonnaise ».[/list]


Voilà pour le début! La suite paraîtra dans quelques jours je pense!

* (Pour ceux qui ont déjà tout lu cette fanfic', rendez-vous ici pour la suite des aventures de nos héros préférés =)

ferarium
18/04/09 à 16:34
Début assez interressant , vivement la suite . Je pense que ton histoire sera assez longue . Bonne chance our la suite !^^

(au fait , on ne s' "incruste" pas dans une cécole : on s ' "intègre")





_____________________________________________________________

Allez voir ma fic "renouveau" !!! ^^

Scotland Girl
18/04/09 à 16:37
Merci pour l'info^^ et pour ton commentaire!
Je l'avais sur le bout de la langue mais ça venait pas x)

Volfor Death poil
18/04/09 à 23:30
Sympa comme fic, j'ai bien aimé !
C'est bien écrit, avec quelques détails, qui rendent le récit bien vivant.

Le coup du cheval est un peu osé, mais j'imagine qu'il doit y'avoir une explication très savante derrière ;).

Sur ce bonne continuation !

julien-dupont
19/04/09 à 00:05
super original comme histoire, un peu bizarre quand meme le coup du cheval mais bon...
en tous cela m'as donner une idée mais ça c'est pas forcement une bonne nouvelle.....
:pale:

Volfor Death poil
19/04/09 à 00:31
Boire du 'sky ?
Pas bête !

alexandre
19/04/09 à 01:16
C'est un bon début , intéressant .
J'admet que la venue en cheval me parait bizarre ... sur le coup personne ne pouvait s'attendre à ça .
Déjà une fin a suspens comme je les aime ... un accident impliquant Margot et son cheval ... mais pourquoi Yumi (si c'est bien elle) est elle aussi impliquée dans l'accident ? Mystère mystère !!

Attendons la suite des évènements !

Alex

neige
19/04/09 à 13:34
Ton histoire commence plutôt bien.
C'est bien écrit, je n'ai vu aucune faute d'orthographe (ou, au moins, aucune qui ne gène la lecture, étant donné que je ne suis pas très forte en orthographe) et l'idée du cheval est plutôt originale.
A part ça, pauvre Kiwi, il va nous manquer. Vivement la suite.

Maggy'
19/04/09 à 14:47
Ho ho... On dirait que ça démarre mal... Mais j'adore ! Le coup du cheval est très fort, et très original ! vivement la suite !

ps : le seul truc que j'aime pas c'est que tu est donnée une idée à JD... Maman! :pale:

Volfor Death poil
19/04/09 à 21:14
Tss, y'en a des fautes ^^.
Mais elles sont pas très importantes, ça n'altère pas la qualité du récit

(mot technique : altère !)

general xana
19/04/09 à 21:43
Le début de ta fic m'a vite refroidi. Ce genre de présentation avec fiche d'identité ne le fait pas trop... il y aurait fallut user de style et de syntaxe pour présenter le personnage dans le texte lui même.
J'ai pas trop de truc à dire sur l'orthographe, et niveau scénar, ça fait tranche de vie surréaliste à cause du cheval. J'en profite pour te souhaiter la bienvenue sur ce magnifique forum qui n'est pas mort ! J'en profiterais pour te demander si tu connais le sens du mot sheitan ? sinon, tu vas te faire déscendre par Fleur ! :D :D

.x. L'Ecossaise xD
20/04/09 à 17:15
Ouah je m'attendais pas à autant de commentaire 0.0
En réponse au cheval : J'aime tellement les chevaux qu'il fallait que j'en incruste un dans l'histoire x) pourquoi il est là, ça mystère mystère^^
Je parie que c'est ça qui donne envie de lire pour savoir ce que cet intrus fais là =P
En ce qui concerne l'ortho j'avoue que j'ai tendance à oublier le pluriel (sur tous mes textes xD)^^
En réponse au général XANA (j'adore ton pseudo =P) merci pour ta franchise et ton accueil =) (Sheïtan veut dire "le Diable", mais je l'ai choisis parce que j'aime bien ce nom^^ N'empêche ça ne donne des idées pour la suite...)

La suite un peu plus tard dans la soirée ou demain soir. J'espère que ça vous plaira^^

julien-dupont
20/04/09 à 17:31
Faut toujours que maggy dramatise tous ,comme si cetait mon genre d'ecrire des histoires sur des petits poney psychopathe..Oups :| j'ai vendu la meche, allez hue petit tonerre va bouffer du jolly jumper

Scotland Girl
21/04/09 à 21:27
Bon bah voilà la suite! J'espère qu'elel va vous plaire =)
Vous pouvez critiquer, tant que c'est constructif x)
(Le texte en italique est le flash back, et après les petites étoiles, c'est un retour au présent!)


Citation :
Chapitre 2 : FLASH BACK

Enfant : -Maman! On part bientôt?
Maman : -Oui, ma chérie! Un peu de patience!
Une mère blonde et attendrie observait sa fille de sept ans qui mangeait rapidement un petit pain au chocolat. Elles étaient sur le point de partir pour rejoindre le centre équestre, où le poney de la petite séjournait depuis deux ans. Malgré les trente kilomètres qui les séparaient, les deux individus étaient parvenu à tisser des liens très forts. Et désormais, le bel animal vivrait dans le petit pré à côté de chez elle, que sa mère avait acheté et où elle avait fait construire un cabanon pour servir d'abri. La jeune fille était si impatiente de faire visiter le pré à son meilleur ami! A son seul ami... En effet, elle avait beaucoup de peine à se faire des amis à l'école, car les autres élèves la trouvant bizarre. Normal, aucun d'entre eux n'aimait les chevaux.
Enfin, la jeune femme et son enfant se levèrent et rejoignirent la voiture, où un van flambant neuf luisait au soleil. Le paysage était varié : à gauche, une forêt en pleine floraison couvrait des kilomètres de terrain, parfait pour faire de longue balade. A droite, c'était nettement moins beau, surtout pour la petite. On apercevait les hauts immeubles de la ville où serpentait un canal, si pur dans les bois et pourtant si pollué dans la cité. La mère et la fille s'installèrent dans la voiture. Marie-Ange (la mère) démarra le véhicule et s'engagea sur la route.
Le voyage semblait interminable. La petite voyait défiler les arbres et les divers paysages du bord de route, flous, imperceptible. Enfin, elle reconnut le bâtiment gris et énorme du centre équestre. Enfin! Son cheval serait finalement vraiment à elle... Sa mère parqua la voiture sur le parking prévu à cet effet. Lorsqu'elle et sa fille en sortirent, elle furent accueilli par un resplendissant sourire constamment imprimé sur le joli visage d'une jeune femme brune. Elle les salua amicalement et toutes trois pénétrèrent dans l'écurie. Ça sentait bon le cheval (et mauvais le crottin x), et la petite inspira profondémment. Des chevaux de toutes les couleurs passèrent leurs jolies têtes par-dessus la demi-porte qui les empêchaient d'avancer plus loin. Certains retournèrent bien vite à leurs occupations, sauf deux, les poneys préférés de la petite fille. L'un d'eux était marron clair, avec de beaux crins longs et blanc, ainsi que des formes assez généreuses. Son nom était gravé sur du bois au-dessus de sa tête : « DESIR ». Une jument absolument magnifique. Elle observa la petite avec des yeux doux, et celle-ci lui flatta gentiment l'encolure, lui offrant une friandise.

L'enfant : -T'en fais pas! Même si je prend mon poney avec moi, je t'emmenerais aussi un jour, c'est promis!
L'animal souffla bruyamment des naseaux. Puis l'attention de l'apprentie cavalière se reporta sur un cheval blanc, résidant dans un box un peu plus éloigné. La petite fille sentit une bouffée de bonheur lui parcourir le corps. Elle admira un instant le morceau de bois taillé où Son nom était gravé à jamais. Puis elle regarda l'objet de son admiration. Le beau blanc était assez fin, à la manière des pur-sang arabe, bien qu'il gardait un aspect robuste. Il possédait le plus beau reagrd du monde, franc et directe, et pourtant très doux à la fois. Planté sur quatre sabots bien solides, il était parfait pour la rando', l'activité préférée de la petite.
La mère : -On peut l'emporter tout de suite?
Monitrice (la jeune femme brune) : -Oui, mais il faut remplir quelques papiers. Simples formalités, bien entendu!
La mère : -Réglons cela tout de suite!

Une quinzaine de minutes plus tard, la petite fille sortait son cheval adoré de son box. Elle le laissa flairer ses amis, respectant ses sentiments. Il s'arrêta longuement devant le box de Désir, sa meilleure amie depuis sa plus tendre enfance. L'apprentie-cavalière la caressa longtemps, répétant les mêmes mots sans arrêt :
L'enfant : -Je t'emmenerais, je te le promet...
Enfin, les deux amis équins se dirent au revoir et la petite put embarquer son bel animal dans le van. Finalement, ils purent se mettre en route. La pluie se mit soudain à tomber à grosses gouttes. L'averse était arrivée sans prévenir, rendant le sol glissant. L'eau tombée du ciel tambourinait les murs et le toit du van, rendant l'occupant nerveux. La voiture et le van atteignirent une falaise, assez dangereuse en temps de pluie.
La mère : -Il va falloir faire attention, avec une averse pareille!
L'enfant : -Maman! Attention!
Au milieu de la route, un écureuil les fixait, paralysé. Marie-Ange hurla et tourna brusquement le volant. Les roues crissèrent et glissèrent sur le béton trempé. Le petit animal détala, apeuré. Le véhicule fit une embardée, avant de déraper quelques mètres sur la route mouillée. Un gros coup de tonnerre retentit au loin, rendant le cheval complètement fou. Son van se mit à bouger dans tous les sens, à force qu'il envoit des coups de pied contre les parois. La voiture continuait de coulisser, jusqu'au moment où le van s'effondra sur le côté, emportant l'auto avec elle. Celle-ci patina jusqu'au bord de la falaise.
L'enfant : -Maman! MAMAN! MAMAN!
La voiture perdit l'équilibre, avant de tomber dans le vide.

**

Ulrich : -Je t'en supplie, Yumi, ouvre les yeux!
Le jeune adolescent était assis sur un tabouret de bois verni, dans une chambre d'hôpital blanc immaculé. Cela faisait des heures qu'il murmurait les mêmes mots à l'oreille de sa bien-aimée. Mais sans succès.
Il avait quitté le collège la minute après qu'il avait appris la nouvelle. C'était le seul à être resté toute la journée, les autres s'étant relaillé avant de retourner au collège. Ce n'était pas parce qu'il se souciait plus de la jeune japonnaise. Non. C'était que l'hôpital ne tolérait qu'un seul visiteur par malade à la fois, et les trois autres avaient cédé leur place à Ulrich, connaissant l'amour qu'il ressentait pour la jolie adolescente.
Ulrich : -Allez! Debout! On a tous besoin de toi! Yumi...
La jeune fille remua soudain dans son lit. Une paupière frémit, et Ulrich la fixa, plein d'espoir. Finalement, elle ouvrit les deux yeux.
Yumi : -Où suis-je?...
Ulrich faillit crier de joie lorsqu'elle orienta son regard vers lui.
Yumi : -Qui... Qui es-tu?
Ulrich : -Mais enfin! Ulrich ton pe... Ton ami!
Yumi : -Vraiment? Et moi, qui je suis?...


La suite devrait paraitre en fin de semaine. J'espère que ça vous plaira...^^

Volfor Death poil
21/04/09 à 21:43
Sympa.
Toujours autant de détails (le pain au chocolat, la description des odeurs, etc...).
L'amnésie de Yumi est plutôt bien amenée, ça créé une bonne intrigue qui donne vraiment envie de lire la suite, d'autant plus que l'autre partie de celle-ci, la jeune fille à cheval, reste encore mystérieuse.
Seul bémol, le flash back, intéressant, est cependant pas très bien amené. Au lieu de dire que tu vas faire un flash-back, etc..., tu peux carrément le faire. Enfin c'est mon avis qui n'engage que moi.
Une dernière chose... pourquoi n'essaies-tu pas de faire de véritables dialogues, au lieu de faire une suite de phrases précédées du nom du locuteur (en fait aujourd'hui, j'ai décidé d'utiliser des mots techniques et de péter les couilles, j'suis machiavélique ^^) ? Ca enrichirait encore plus le récit !

Mais d'un point de vue global, c'est carrément réussie, continues !

julien-dupont
21/04/09 à 22:07
des souvenirs douloureux et une amnésique rien a ajouter,je connais déja le terrain,donc a suivre

alexandre
22/04/09 à 14:00
Et bien c'est très bien décrit ... bravo !
Yumi amnésique ... j'adore les histoires comme ça !!
Mais je me pose toujours la question ... que faisait Yumi sur les lieux de l'accident ? Et Margot ... quel est son état à elle et celui de son cheval ?
Il va falloir être patient !!

Alex

Scotland Girl
22/04/09 à 17:17
Merci pour vos com's^^
C'est vrai qu'il faut parfois attendre la suite pour répondre à de grsndes questions...
Pour "les phrases précédées du nom du locuteur" x), c'est pour indiquer qui parle parce que dans certains dialogue qui impliquent plus de deux personnages, on n'est pas sur de qui parle^^
Pour le flash back, c'est vrai que j'aurais pu mettre une petite intro, maintenant que tu le dis!
Je suis contente que vous suiviez mon histoire, en espérant que la suite sera à la hauteur de vos attentes x)

neige
22/04/09 à 17:48
Je trouve ton histoire assez intriguante, surtout avec l'amnésie de Yumi, c'est vrai qu'il y a pas mal de détails, ce qui permet de mieux identifer la scène.
Continue et je suis impatiente de lire la suite.

Volfor Death poil
22/04/09 à 22:10
Citation :
Pour "les phrases précédées du nom du locuteur" x), c'est pour indiquer qui parle parce que dans certains dialogue qui impliquent plus de deux personnages, on n'est pas sur de qui parle^^


Justement, c'est là qu'intervient le style de l'auteur ;). Tu peux jouer avec les verbes (il dit, il parle, il explique, il répond), avec les tirets pour changer de locuteur, et faire comprendre au lecteur qui parle, en fonction du langage de chaque interlocuteur, de tics, de mots, ou de ce qu'il dit.
Enfin voila, après c'est pas grave du tout hein ^^

Maggy'
23/04/09 à 08:16
Cette suite me parait bien mystérieuse.... En effet pourquoi avoir associé ce flash-back et l'amnésie de yumi ? Y aurait-il un lien quelquonque qui nous serait encore inconnu ? Bref, je me pose pas mal de questions, mais je persiste et signe, c'est toujours aussi génial !

Scotland Girl
23/04/09 à 17:14
Ouak! Ya un malentendu...
Le flash back n'est aucunement associé à Yumi!
Il s'agit de deux moments bien distint pour deux personnes bien distint...
Enfin, on comprendra mieux avec la suite (enfin j'espère x)
Je tiens aussi à préciser que j'improvise mon histoire au fil du temps et de vos commentaires, bien que j'ai une idée assez précise en tête... Ce sont vos encouragements et vos idées qui me donnent de l'inspiration, alors merci beaucoup =D!!
En réponse à Volfor : Je n'aime pas trop les dialogues du type "Hier j'ai mangé une pomme, dit Odd". Avant je faisais ça et je trouve que ça sert pas à grand-chose, si ce n'est indiqué qui parle... Fin chacun ses préférences =D

Volfor Death poil
23/04/09 à 21:15
Grave, chacun ses préférences, faut faire comme tu le sens dans le fond.
Je donne juste mon avis, des fois c'est cool d'avoir des avis autre que "ouai c b1 lol".

meme si c b1 mdr

Scotland Girl
24/04/09 à 17:10
Je ne faisais que répondre =)
Au fait, je voudrais un tonnerre d'aplaudissements pour souhaiter la bienvenue au chapitre numérooooo... trooooiiiiissssss =D
J'éditerais CE message pour le postez dans une demi-heure au max' =)

[EDIT]
Je sais, C'est plus qu'une demi-heure là x), mais j'avais oublié que je n'avais pas encore bouclé le chapitre^^
Bref, voici le chapitre 3, un peu plus court et dont je suis un peu déçue!


Citation :
Chapitre 3 : UN VISITEUR INDESIRABLE

Enfant : -Je te le promet... Je te le promet... Je t'emmenerais... Maman... MAMAN!
Margot se redressa en sursaut. Encore le rêve de son passé... Un passé qui était pourtant mort depuis des années. Trop de souvenirs jaillirent brusquement dans son esprit.
Cela faisait environ deux jours qu'elle s'était réveillée de son coma. Elle ne savait même pas ce qui lui était arrivé. D'abors, elle était tranquillement en train de marcher sur Sheïtan, rentrant chez elle. Et puis, cette chambre si blanche qu'elle donnait l'impression d'être au Paradis... Seuls les tuyaux te rappelaient que tu étais toujours en vie. Et ce n'était pas forcément une bonne nouvelle pour beaucoup...
Sheïtan! Où était-il? Sûrement pas dans l'hôpital... Non. Elle ne pouvait pas se séparer de lui. Deux jours qu'elle se disait la même chose. N'y tenant plus, elle se leva, enfila quelques vêtements propres et mit ses baskets. Ouvrant la porte aussi blanche que le reste de la chambre, elle scruta le couloir avec inquiétude. Personne en vue, à part une infirmière qui venait d'entrer dans la chambre d'un autre malade. Parfait! La jeune fille se glissa tel une ombre hors du paradis blanc, suivant le chemin vertical que formait le mur. Elle jeta quelques coups dans les chambres, de peur de croiser un médecin. Mais personne. A croire que toute cette section était abandonnée. Elle put rejoindre l'escalier de service sans dommage. Elle ne risqua pas de prendre l'ascenceur, craignant d'y croiser quelqu'un. La jeune fille parcourut rapidement la longue et monotone série de marches brunes. Enfin une autre couleur...
Un grand panneau indiquait « premier étage » au-dessus de la porte que Margot venait de franchir. Il était préférable de ne pas s'aventurer à ce moment-là au Rez-de-chaussée, certainement bondé à ces heures-là.A la place, elle choisit de passer par une fenêtre de l'étage n°1. Ça ne devait pas poser de problème, si il y avait un arbre à proximité. La jeune fille ouvrit une porte aussi silencieusement que possible, de peur qu'une infirmière ou un médecin s'occupait du malade qui se trouvait à l'intérieur. Rien, à part un jeune qui dormait à poings fermés. Elle se dirigea discrètement vers la fenêtre et observa l'extérieur d'un oeil expert. Seul le parking subsistait en dessous, sans aucune trace de nature. Cela dégouta Margot très profondément, et elle sortit rapidement dans le couloir. Toujours personne. C'était bon signe, mais plutôt bizarre. Elle pensait que les couloirs des hôpitaux étaient toujours jonchés d'infirmières, de visiteurs et de médecins. Etait-ce la pause de midi?
Au lieu de se poser des questions, elle se contenta de continuer son exploration. Mais aucun arbre ne poussait autour du bâtiment. Pourtant, un peu de vision naturelle n'aurait pas fait de mal à des malades... Margot soupira, découragée. Elle pénétra dans la dernière chambre de l'étage sans prendre garde à un quelqu'onque indésirable. Elle jeta un coup d'oeil à la fenêtre, et... Game Over. Toujours que du béton armé gris et triste couvrant l'herbe autrefois si belle et si fraîche.
Médecin : -Eh! Mademoiselle! Que faites-vous ici?
Margot se retourna brusquement. Un médecin habillé d'une longue blouse blanche la fixait d'un air curieux, sur le point d'examiner un malade. La jeune fille arait pu trouvé la première excuse venue, dans le type « Je me suis trompée de chambre », mais ce n'était pas vraiment son genre. A la place, elle se dirigea avec lenteur vers la porte, cherchant à faire divertion. Mais l'homme en blanc comprit son intention et bloqua la porte.
Médecin (énervé) : -Tu n'as pas le droit d'être ici! Suis-moi, tu vas t'expliquer avec le responsable!
Margot resta silencieuse, inquiète.
Médecin :-Tu vas venir ici, maintenant!
Au lieu de ça, Margot saisit un rideau qui servait à séparer les lits et le lui jeta dessus. Le médecin cria de surprise avant de se débattre dans le grand tissu qui le retenait prisonnier. Margot en profita pour s'eclipser, claquant bruyamment la porte derrière elle. Elle décida de monter à l'étage, pour tenter de découvrir un escalier de secours ou quelque chose dans le genre, voir de voyager sur les toits, un hobby qu'elle avait découvert lors d'une poursuite avec des brutes. Arrivée à l'étage supérieur, où elle se trouvait une bonne demi-heure plus tôt, elle chercha patiemment une trappe sur le plafond. Elle croisa quelques infirmières, qui ne la regardèrent même pas, plongée dans une discussion sûrement pationnante...
Alors qu'elle traversait un petit couloir désert, une main froide lui couvrit la bouche et l'entraîna dans une pièce plongée dans l'ombre...

**

Odd : -Vous croyez que Yumi va s'en sortir?
Aelita : -Bah, evidemment, Odd! Elle est sortie de son coma depuis trois jours, je te le rappelle!
Odd : -Je parlais de son amnésie, Aelita...
Jeremie : -Allez, courage! D'après le médecin, il s'agit d'un juste d'un gros choc, et qu'elle finira par retrouver la mémoire d'ici quelques jours...
Odd, Aelita et Jérémie discutaient tranquillement dans la chambre de ce dernier, s'habituant peu à peu au fait que Yumi ne se souvenait même pas du prénom de chacun. Jérémie travaillait sur son ordinateur, tandis que ses deux autres amis étaient assis sur le lit.
Aelita : -Mais est-ce que vous comprenez quelque chose vous? Comment ce fait-il que Yumi ai eu un accident? Et pourquoi cette... Margot est-elle impliquée?
Odd : -Je ne sais pas... Peut-être qu'elles rentraient chacune chez elle et qu'un chauffard les a shouté?
Jérémie : -Les deux en même temps? Et n'oubliez pas que Margot était certainement à cheval!
Tout à coup, trois coups retentirent à la porte. Jérémie pria au visiteur d'entrer. Jim apparut dans l'embrassure de la planche de bois.
Jim : -Euh.. Bonjour vous trois! Y'a quelqu'un qui vous demande!
Aelita, Odd, Jérémie : -Qui ça?
Jim : -Attendez, je me souviens plus de son nom... Hum... Ah oui ça me revient! Xana, qu'il s'appelait le bougre!


La suite devrait paraitre mercredi prochain normalement^^

neige
25/04/09 à 18:21
Intéressant tout ça, je me demande vraiment ce qui va se passer, si Xana s’en mêle, on peut dire adieu à la tranquillité de nos jeunes héros.
Enfin, seul la suite nous le dira, bonne continuation.