Histoire : Cauchemar


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Écrite par vanene le 22 octobre 2006 (97862 mots)

Dernière édition le 24 février 2007

Depuis que Xana était désactiver, il y a 10 ans exactement, nos héros avaient beaucoup grandis.

-Lay qu’est ce qu’on a dit ? Lança un jeune homme à sa petite fille.

Ulrich avait énormément changé et grandis. Il se spécialisait dans le penchak silat. Il c’était transformé en un beau brun, d’une carrure athlétique. Il était grand, avec de beaux yeux marron, les cheveux de la même couleur, mais avec quelques mèches rebelles lui tombant parfois sur le front.
Il se tenait debout, toujours avec son air impassible, vêtu d’un t-shirt noir collant presque à sa peau et d’un pantalon vert, face à sa fille Lay qui lui ressemblait beaucoup. Cette petite fillette d’à peine 4 ans et demie, espiègle, très sage et obéissante, sous son petit air angélique cachait une enfant très dégourdie, mais qui avait hérité de la timidité de ses parents. A ses fesses, s’arrêtaient les beaux cheveux bruns de son père, elle avait un visage fin et des yeux noirs et expressifs comme ceux de sa mère. Vêtu d’une petit robe bleue à fleurs, elle paraissait toujours très joueuse et gentille.
Lay aimait beaucoup ses parents, mais pour la première fois, se rebellait contre son père, Ulrich, qui était ferme et juste, mais très permissif, attentionné, gentil et tendre avec elle et sa mère.

-Lay, si tu continues, je vais te punir. Tonna Ulrich à bout de nerfs.

-Je VEUX ce jouet. Tout de suite! Hurla t-elle en se mettant à se rouler par terre.

-Lay, on en a déjà parlé, ce n’est pas un jouet. Ce n’est pas comme ça que sa ce passe! Les sabres que j’utilise ne sont pas faits pour jouer! Si tu fais un faux mouvement, tu te blesses! Essaya de la résonner Ulrich.

-Papa, j’en veux un quand même ! Dit-elle en plissant ses petits yeux et croisant les bras.

-Qu’est ce que tu peut-être têtu quand tu t’y mets... Bon, je te fais une proposition. Je vais aller t’en acheter un. Pas un vrai, un jouet. Si dans deux ou trois ans tu veux encore faire du penchak silat, je t’initierai. Tu es d’accord? Proposa Ulrich en s’accroupissant afin que son visage soit en face de celui de son enfant.

-Mais je veux commencer tout de suite! Insista t-elle.

-Tout de suite... Ce n’est pas possible ma chérie, et tu le sais. Tu oublies qu’aujourd’hui, on t’emmène au cinéma, et pour ça, il faut aller chercher maman à son travail. Et à cause de ta petite crise, on à déjà perdu 10 minutes. Lui rappela Ulrich en souriant.

-Bon, d’accord, on commencera plus tard. Dimanche alors ? Insista t-elle encore.

-Si tu insistes, mais il faudra qu’à 6H00 tu sois debout. Répondit Ulrich en regardant sa montre.

-Bon d’accord. Merci papa, je t’aime... Dit-elle en se blottissant au creux des bras de son père.

-Je t’aime aussi ma chérie. Lui répondit Ulrich en la serrant dans ses bras.
-Bon, on va être en retard. Lui rappela Lay tandis qu’elle l’embrassait sur la joue et qu’il la déposait par terre.

-Tiens, vas dans la voiture ma petite pomme, je vais chercher la veste de maman à l’étage et j’arrive. Et interdiction de démarrer. Tu poses les clés sur le tableau de bord. L’avertit Ulrich en lui tendant les clés.

Tandis que sa fille se dirigeait vers la porte, Ulrich monta dans sa chambre, enfila sa veste, attrapa celle de sa femme et de Lay et redescendit. Avec une télécommande, il verrouilla la porte d’entrée et se dirigea vers sa voiture personnelle, une superbe BMW noir.
Il s’installa sur le siège en cuir beige, côté passager, récupéra ses clés sur le tableau de bord et vérifia que sa fille, sur le siège central arrière, était bien attachée. Lay lui fit une grimace à laquelle il répondit par une autre dont lui seul avait le secret, ce qui eu pour effet de faire la petite fille éclater de rire.
Ulrich se retourna, mit le contact, enclencha la première et appuya sur l’accélérateur. La fillette sur le siège arrière aimait la façon dont conduisait son père. Comme lui, elle aimait la vitesse et l’extrême. La conduite d’Ulrich était plutôt rapide et fluette, mais ses gestes, eux, étaient toujours très précis ; et quand il se savait accompagné, sa conduite changeait totalement.
Seul dans sa voiture, il roulait plutôt vite, mais sans excès. Alors que quand il était en compagnie de sa femme, de sa fille, ou de ses amis, il préférait être prudent.
Le moteur de la belle BMW luisante dans la nuit vrombissait. Ulrich accéléra encore un peu et jeta un coup d’œil dans son rétroviseur pour apercevoir une Lay endormie sur son siège. Son père sourit et reporta toute son attention sur la route sinueuse qui s’offrait au pneu de sa voiture.
Le voyage dura près d’une demie heure et quand ils arrivèrent devant le grand bâtiment gris où se trouvait la mère de sa fille, Ulrich ralentit puis s’arrêta. Il descendit de la voiture passa à l’arrière, détacha sa fille et lui enfila sa petite veste blanche car il était 19H30 et un petit vent frais se faisait sentir.
Ulrich prit Lay dans ses bras et se dirigea vers le cabinet d’avocate de sa femme. Sa secrétaire l’annonça et il entra dans le cabinet de la mère de sa fille. Il déposa délicatement l’enfant sur une chaise à bascule et se dirigea vers sa femme.

-Alors Ulrich, tu as passé une bonne journée? Demanda celle-ci en déposant un baiser sur les lèvres d’Ulrich qui l’enlaça tendrement.

Ulrich tenait serré contre lui, sa femme, Yumi Ishyama, se faisant appeler, maintenant quel était mariée avec Ulrich, Yumi Stern.
Elle était heureuse. Elle retrouvait son mari et sa fille après une longue journée d’absence et de travail.
Yumi avait elle aussi beaucoup changé. Elle était très jolie. Ses longs cheveux, lui arrivant jusqu’aux fesses tressés en une longue natte noire, elle avait gardé ses yeux bridés et expressifs qui plaisaient toujours autant à Ulrich. Son visage toujours aussi fin était doux et sensible. Elle portait un sage ensemble blanc et pliée dans une armoire l’attendait sa robe d’avocate. Ulrich remarqua qu ’elle n’était pas encore changée.
Yumi déposa tendrement sur les lèvres de son mari un dernier baiser et alla vers sa fille.
Elle lui caressa les cheveux et lui déposa à elle aussi un petit baiser sur les lèvres, de mère à fille. Puis, Ulrich prit Lay dans ses bras et tandis que Yumi se changeait, il l’emmena vers la voiture.
Il l’installa à l’arrière et s’installa à l’avant, puis attendit patiemment sa femme qui ne tarda pas à arriver, vêtu d’un sublime pantalon bordeaux et d’un décolleté vert.
Elle s’installa du côté passager et tandis qu’Ulrich démarrait, elle engagea la conversation.

-Alors ta journée? L’interrogea t-elle.

-Ben, entraînement toute la journée, comme d’hab. A 16H00, je suis aller chercher cette petite demoiselle Lay, je lui ai fait son goûté, prendre sa douche, habillée. Et cette petite que voilà nous a fait une crise. Répondit-elle un sourire au lèvres en entendant sa fille se réveiller.

-Lay, qu’est ce qui c’est passé avec papa? Demanda Yumi d’une voix tendre.

-Laisse là Yumi, c’était rien de grave. Elle voulait juste que je lui achète un katana et j’ai dis que je le lui en achèterai un, en jouet et que Dimanche, elle s’entraînerait avec moi a partir de 6H00. Répondis-je tandis que Lay baissait les yeux toute penaude.

Lay leva les yeux et voulut sauter au cou de sa maman. Mais la ceinture de sécurité la retenait.

-Et toi ma chérie, raconte moi ta journée. Lui demanda sa mère.

-Ben, école toute la journée, comme d’hab, papa est venue me chercher, j’ai goûté, il m’a baigné, habillé et voilà! Fit Lay.

-Mais, moi, tu m’as manqué. Murmura Ulrich en coupant le moteur de la voiture.

-Mais toi aussi tu m’as manqué Ulrich. Dit Yumi en l’enlaçant tendrement.

Ils allaient s’embrasser lorsque Lay, qui avait détachée sa ceinture s’interposa brutalement entre leurs deux visages.

-Pas devant moi. Refusa t-elle sèchement en éloignant les deux têtes l’une de l’autre.

Yumi et Ulrich descendirent de la voiture et Ulrich enclencha l’alarme antivol de sa belle BMW.
Ils s’engagèrent sur un petit sentier qui menait au cinéma, lorsque soudain, Ulrich enlaça Yumi et l’embrassa tendrement durant deux bonnes minutes. Lay qui ne s’étaient aperçu de rien avait continuée son chemin et n’ayant plus vu ses parents, était revenus sur ses pas.
Quelle ne fut pas sa surprise de les découvrir, enlacés, s’embrassant langoureusement sous le claire de Lune! Elle resta debout face à eux, sans rien dire, son pieds battant la mesure , signe de sa longue attente. Après deux ou trois minutes, Lay trouva qu’ils s’étaient assez embrassés pour la journée et les interrompis brusquement.

-Hum...hum... Je vous cherchais partout moi ! S’écria Lay en tirant sa mère par le bras.

Yumi arrachée des bras de son mari par sa fille qui lui tirait fermement la main, tendit sa main droite vers Ulrich qui s’empressa de la rejoindre et de prendre délicatement la main de sa femme dans la sienne. Yumi pensa qu’il fallait qu’elle s’explique avec sa fille plus tard sur ce sujet. Ils entrèrent dans le hall et tandis que Ulrich payait les places, Yumi et Lay allaient acheter du pop corn et des bonbons.
Ils se retrouvèrent dans la salle tout les trois. Lay avait tenue à regarder le Roi Lion. Les lumières étant encore très fortes, les enfants parlaient très fort avec leurs parents tandis que Lay elle était assise sur les genoux de son père ,blottit dans ses bras. Lorsque le film commença, Lay ,toujours dans les bras d’Ulrich, le regardait attentivement. Après le film qui ne dura qu’une heure et demie, Lay se leva et s’étira. Elle était épuisée et ne tenait plus sur ses jambes. Donc, Ulrich décida de la porter. Il prit sa fille dans ses bras, et passa son autre main autour de la taille de Yumi qui lui sourit tendrement.
Ils refirent le chemin en sens inverse.
Tandis que Lay dormait à l’arrière, Yumi et Ulrich parlaient de leur journée épuisante du vendredi. Heureusement que c’était le week-end !
Lorsqu’ils arrivèrent, Ulrich porta sa fille jusqu’à sa chambre et la mit en pyjama. Yumi, debout dans l’encadrement de la porte, observait les gestes tendres de son mari. Il était tellement plus doux avec sa fille qu’avec elle, qu’elle aurait pu en être jalouse ! Après avoir déposé sur le front de Lay, un doux baiser, il éteignit la lumière et se dirigea vers sa femme avec un petit sourire charmeur. Il l’attira tendrement à lui et l’embrassa amoureusement. Il se retrouvèrent dans leur chambre, où la lumière était éteinte.

-Je vais prendre un douche. Annonça Ulrich en attrapant sa serviette et en enlevant veste, et t-shirt qu’il posa sur le lit.

-Non, moi d’abord! Lança Yumi en s’élançant vers la salle de bain en courant.

-Pas question! Cria Ulrich en la rattrapant.

-Si. Répondit-elle.

-Yumi, tu sais bien que si tu rentre là dedans, tu en auras pour des heures! Supplia Ulrich.

-Hé bien, tu attendras mon cher Ulrich... Lui répondit-elle tendrement avant de s’enfermer dans la salle de bain.

Ulrich avait perdu. Il était encore debout dans le couloir lorsque la porte s’ouvrit.

-J’ai oublié de te dire un truc... Murmura Yumi.

-Hum ? Répondit Ulrich en regardant sa femme.

-Je t’aime. Chuchota t-elle avant de refermer la porte de la salle de bain.

Ulrich, un petit sourire moqueur sur les lèvres, se dirigea vers la seconde salle de bain et se doucha. Quand il sortit, il était en pyjama : un débardeur blanc et un short noir. Les cheveux encore humides, il s’allongea sur le lit en attendant Yumi.
Lorsque celle-ci arriva, Ulrich ne s’en aperçut pas, car il c’était assoupi. Yumi toujours aussi joueuse décida de le réveiller.
Elle grimpa sur lui et se mit à le secouer comme un prunier. Le pauvre Ulrich endormi s’éveilla en sursaut et croyant être attaqué, il laissa ses réflexes de penchak silat le guider. Il immobilisa son adversaire qu’il ne reconnu pas tout de suite, le fit basculer sur le lit, le retînt par les poignets et se pencha vers son visage pour le voir de plus près. Lorsqu’il reconnu Yumi avec un petit sourire moqueur accroché aux lèvres, il se rendit compte de sa gaffe et l’embrassa tendrement. Yumi caressa doucement les épaules d’Ulrich qu’elle adorait. Elle ne savait pas pourquoi, mais les épaules d’Ulrich étaient douces et l’attiraient. Elle l’embrassa tendrement lorsque soudain la lumière s’alluma révélant une Lay toute endormie.


Yumi se tourna vers Ulrich qui l’observait depuis un bon bout de temps.

-Je suis désolé. Chuchota Ulrich en enlaçant Yumi.

-Non, c’est moi j’aurais pas dû réagir comme ça. Répondit-elle doucement.

-On en reparlera plus tard si tu veux. Demain, je dois m’entraîner et il est déjà tard. Bonne nuit. Chuchota Ulrich en écartant une mèche de son front.

-Bonne nuit. Répondit Yumi en se blottissant dans les bras de son mari.

Le lendemain, Ulrich s’était réveillé, Yumi contre son cœur. Il pouvait sentir son cœur battre contre le sien. Il l’aimait. Plus que tout au monde. Sa respiration était calme. Ulrich embrassa tendrement Yumi sur le front et se leva. Il alla dans la chambre de sa fille qui dormait encore. Il lui déposa un doux baiser sur la joue droite et alla prendre sa douche.
Il s’entraîna comme d’habitude avec son katana, puis il prit sa douche et entra dans le salon, torse-nu en jean.

-Bonjour mes amours! Lança t-il en embrassant sa femme puis sa fille tendrement.

-Papa!! Y en a marre ! Pourquoi t’embrasses maman comme ça! C’est dégoûtant! Tu m’embrasses pas comme ça moi! S’écria la petite fille en pinçant son père.

Ulrich, père très attentionné, se baissa pour parler à sa petite fille, vêtue d’un ensemble rouge.

-Si j’embrasse ta maman comme ça, c’est parce que je l’aime. Répondit calmement Ulrich.

-Et moi alors! Tu m’embrasses pas comme ça! Tu m’aime pas alors! Continua Lay les bras croisées.

-Bien sûr que je t’aime ma petite pomme et tu le sais! Simplement, maman et moi on est marié, on est...comment t’expliquer...enfin bon, on est marié et on s’aime... Embrasser quelqu’un comme ça c’est une preuve d’amour... c’est un geste de Yumi à moi...de moi à Yumi et tu sais quand tu seras mariée, tu feras la même chose avec ton amoureux Lay. Expliqua Ulrich en essayant de ne pas employer de mots compliqués.

-Ouais ouais, n’empêche, devant moi, évitez, parce que sinon je vais finir par vomir. Répondit sèchement Lay.
-Oula oula, tout d’abord jeune fille, tu surveilles le ton que tu as lorsque tu t’adresse à un adulte. Et ensuite, je suis sûr que tu ne vomiras pas du tout. Au fond, avoue que tu trouve ça mignon, charmant et intéressant, mais tu ne veux pas le montrer, comme toutes les petites filles de ton age ! Ai-je raison, ou ai-je tort. Demanda Ulrich toujours accroupis devant Lay qui avait baissé les yeux.

-Et qu’est ce qui te fait dire ça! S’offensa la fillette.

-Lay, j’ai été jeune moi aussi, je sais ce que sais. Répondit Ulrich toujours aussi calme qu’à son habitude.

-Papa... Commença la petit fille.

-Ok, je laisse tomber, mais promets moi une chose, si tu as un amoureux il faudra nous en parler. D’accord ? La coupa Ulrich.

-Un amoureux moi, mais c’est dégoûtant tout ça ! Et puis, d’abord, j’en veux pas d’amoureux ! Cria la petite fille.

-Lay... Commença Ulrich.

-C’est promis. Lui répondit la fillette d’une voix monotone.

-Bien, files jouer dans ta chambre. Lui conseilla son père en s’asseyant sur le canapé.

Lay partit en courant.Ca faisait longtemps qu’il ne s’était pas retrouvé un moment seul avec sa femme. Il la voulait pour lui tout seul, le grand gourmand.

-Alors, t’as passé une bonne nuit? L’interrogea Ulrich en se rapprochant d’elle.

-Comment ne pas bien dormir, alors que j’ai passé la nuit dans tes bras! S’étonna Yumi en embrassant tendrement son mari.

-T’as raison, mais aujourd’hui je suis un peu fatigué. Remarque, j’aurais pas dû rentrer si tard. Je reconnais que j’ai eu tort de zieuter Amanda. Mais bon, elle, je l’aime pas. Je m’en fous d’elle. Celle que je veux, c’est toi. Celle dont j’ai besoin, c’est toi. Toi et toi seule pourras faire mon bonheur Yumi. Répondit Ulrich en serrant Yumi dans ses bras.

Pendant ce moment, le temps c’était comme arrêté. Il faisait chaud et beau. Lay jouait calmement dans sa chambre et, Ulrich et Yumi... s’aimaient. Ulrich embrassa tendrement sa femme. Ce moment dura une éternité. Assis sur le canapé, dans les bras l’un de l’autre, ils s’embrassaient langoureusement, passionnément. Sans qu’Ulrich sans rende compte, Yumi grimpa sur lui à califourchon, telle une cavalière sur son étalon. Elle le retînt solidement par les poignets, se servit de foulard pour les lui attacher et décolla ses lèvres de celles d’Ulrich.

-Alors quel effet ça fait de se sentir piégé par sa propre femme ? Demanda Yumi moqueuse tandis qu’Ulrich découvrait le tour joué par Yumi.

-A quoi tu joues ma princesse? L’interrogea t-il en essayant de se libérer.
-Mais je ne joue pas mon bonhomme, loin de là! Murmura Yumi en passant ses mains sur le torse de son mari.

-Qu’est ce que t’as l’intention de faire ? Me tuer? Plaisanta Ulrich un sourire moqueur aux lèvres.

-Tuer un si beau jeune homme? Non, pas encore, tu peux encore me servir... Murmura t-elle en passant sa fine main sur la joue d’Ulrich.

-Yumi, Lay est en haut et je...Commença Ulrich en insistant pour détacher ses liens.

-Chut... Lay est partie depuis un bon bout de temps chez son amie Clarabelle. Je l’ai vue me faire signe tout à l’heure. Elle m’avait déjà mise au courant. Répondit-elle en embrassant tendrement Ulrich qui se laissa faire.

-Je sens que je vais bien m’amuser aujourd’hui, moi... Dit-il tandis que Yumi fermait la porte d’entrée à clé.

Le soir même, vers 18H00, Lay rentra chez elle et fila dans sa chambre directement. Elle venait de vivre le plus bel après midi de sa vie, en 5 ans. Vers 23H00, elle se coucha et ses parents vinrent lui souhaiter bonne nuit avant de fermer la porte. Ulrich et Yumi à leur tour allèrent se coucher.

Du côté des Belpois, Jérémie travaillait encore. Il s’avançait un peu sur les recherches qu(ils devait faire Lundi à son laboratoire.
Aélita qui venait de se changer, apparut en chemise de nuit. Vêtue d’un décolleté blanc et d’un cycliste noir. Elle s’approcha de son mari et lui déposa un baiser dans le cou.

-Tu devrais venir te coucher.

-Non, dans 10 ou 15 minutes. J’arrive. Promis. Répondit le concerné distraitement.

-C’est ce que tu me répète depuis déjà 3H00 Jérémie! Le réprimanda la jeune femme aux yeux vert.

-C’est bon Aélita, j’arrive dans 5 ou 10 minutes. Murmura le jeune scientifique d’un ton las.

-Tu as tout intérêt avant que je ne m’énerve. Lui répondit Aélita avant de tourner les talons.

Décidément, Jérémie faisait tout pour mettre sa belle Aélita en colère. Il n’aimait pas savoir ses recherches en attente. Quand à Aélita, elle se débrouillait toujours pour trouver la solution à ses recherches pendant la nuit.
La nuit, elle était fraîche et arrosée. La lune était pleine et éclairait la chambre des amoureux.
Quand à Odd et Erika, ils étaient endormis devant la télévision depuis des lustres et un petit vent frais s’engouffra dans leur maison, réveillant Odd par la même occasion. Celui se leva et lissa son jogging blanc et son t-shirt rouge. Il s’étira et, apercevant sa fille sur le canapé, il la prit délicatement dans ses bras et la monta dans sa chambre, où il la coucha après l’avoir déshabillé. Il descendit au salon, attrapa son téléphone fixe et composa le numéro de portable de sa femme. Après trois sonnerie, Elodie décrocha.

-Allô ? Dit-elle d’une voix endormie.

-Bonsoir ma chérie, alors ce voyage, c’est comment? L’interrogea Odd en s’installant devant son ordinateur portable.

-Odd, mais tu te rends compte de l’heure qu’il est? Je t’avais dis de m’appeler à 7H00. et il est à peine 6H00 ! Répondit Elodie en se levant de son lit.

-Je sais, mais j’ai pas pu résister. Il fallait que j’entende ta voix, et puis, j’ai un pote qui m’a appris à me lever très tôt! Lui expliqua Odd en repensant à Ulrich qui essayait de le réveiller le matin quand ils étaient encore à Kadic.

-Attends un peu que je rentre et tu verras ce que tu verras... Murmura la douce voix d’Elodie avec une pointe d’ironie.

-Que dois-je comprendre par là? Demanda Odd survolté.

-Comprends ce que tu veux mon chéri... laisse vagabonder ton esprit... fantasme un peu... Lança Elodie en riant.

-Ouais... fantasmer, t’as raison... c’est ça... mon plus grand fantasme...ce serait de pouvoir faire un milliard de fois les montagnes russes... Songea Odd à voix haute.

-Hein ? Les montagnes russes? Mais qu’est ce que tu racontes Odd! S’exclama Elodie toujours à l’autre bout du fil.

-Qui ça, moi? Rien, t’inquiète pas, je pensais juste à un truc. Répondit Odd sans réfléchir.

-Bon, désolé mon chéri, je dois y aller. Mais je te rappelle ce demain. Tu dis à Erika qu’elle me manque et que je l’aime. Et toi aussi tu me manques, je t’aime, bisous, bye! Fit Elodie avant de raccrocher.

Odd soupira de tristesse en déposant le téléphone sur la table. Il en avait assez. Sa femme travaillait trop. Son boulot de PDG empiétait sur sa vie familiale, et même sur leur couple. Et lui, entre Erika et son boulot de DJ, il commençait vraiment à sentir la fatigue s’installer en lui, le rendant presque mou, lui d’habitude si électrique! Il entra un mot de passe, puis commença à mixer des sons, et des voix. Rendant les morceaux lent, bien rythmés.

Quelques rues plus loin, habitait Yumi, et Ulrich qui dormaient depuis 1H00 déjà. Il était à peine 1H00 du matin.
Yumi avait les yeux grands ouverts et n’arrivait pas à dormir. Son visage tout près de celui d’Ulrich, la main de celui-ci sur sa cuisse, elle réfléchissait. Elle sentait la respiration calme d’Ulrich et ressentait un profond bien-être. Yumi était heureuse. A 24 ans, elle avait tout ce dont elle avait toujours rêvée : Un mari qui l’aimait toujours un peu plus chaque jour et une adorable petite fille. Elle caressa tendrement la joue gauche d’Ulrich qui émergea de son léger sommeil. Il embrassa tendrement sa femme sur le front et l’observa.

-Yumi, il est 1H00 du mat, tu dors pas? L’interrogea Ulrich en se levant pour aller se poster devant la fenêtre.

-Non, j’arrive pas à fermer l’œil. Trop de choses me trotte dans la tête. Lui répondit calmement Yumi en se doutant de la nouvelle question de son mari.

-Quels genres de choses ? Demanda Ulrich en s’asseyant à côté de Yumi qui se redressa.

-Par exemple, le petit jeu de cet après-midi...Murmura Yumi un sourire coquin se dessinant sur ses lèvres.

-Pour un jeu, ça c’était du jeu... Je trouve d’ailleurs qu’on devrait y jouer plus souvent...parce que c’est trop drôle.. et puis, tes idées de meurtres m’amusent...beaucoup. Lança Ulrich en se rapprochant de sa femme pour la voir éclater de rire.

-Moi au moins, je ne suis pas sadique comme certains! Répliqua t-elle en essuyant ses jolies yeux noirs qui brillait d’amusement.

-Tu ne parles pas de moi j’espère, parce que je ne suis pas du tout sadique. Mais sous ton influence, je pourrais le devenir. Fit d’un ton sarcastique qui fit sourire Yumi.

-Oula, je devrais avoir peur ? Renchérit t-elle amusée.

-Peur, oui. De moi. Je suis le grand méchant loup, et je vais te manger toute crue Yumi Stern! Grogna Ulrich un sourire mystérieux sur les lèvres.

Il allongea Yumi sur leur lit et l’embrassa longuement sur les lèvres. Toujours allongé sur sa femme, il décolla ses lèvres des siennes et un grand sourire moqueur et joyeux se dessina sur son visage.

-Mais ma parole, vous êtes délicieuse mademoiselle! Fit-il en imitant la voix d’un gros loup.

-Si vous le dîtes, mais je crois que vous allez vite vous lasser de moi! Répondit Yumi d’une voix innocente.

-Me lasser de vous, alors ça je ne crois pas. Bien au contraire je crois que je suis en train de tomber amoureux de ma proie, c’est à dire vous, mais, je suis un loup, et j’ai besoin de manger, bien que je vous aime a en mourir, me voilà obligé de vous tuer pour survivre. Continua Ulrich de sa voix transformée.

-Miam, je sens que je vais me régaler. Dit Ulrich en reprenant sa voix normale.

Et c’est ainsi que se termina la nuit. Et contre tout attente, Yumi qui n’était sois disant pas fatigué s’endormie dans les bras de son Ulrich qui la faisait tant rêver et avec qui elle s’amusait toujours.
Oui, Ulrich et Yumi avaient grandi et mûri, mais ils avaient tout de même gardé une partie de leur esprit enfantin, et c’était ce qui faisait de leur couple, une couple presque parfait.
Le lendemain matin, le couple toujours installé dans leur lit, riait en repensant à l'imitation d'Ulrich, en grand méchant loup. Ils riaient aux éclats lorsque Lay apparut devant eux. Il était impensable qu'elle soit déjà réveillée, il était à peine 5H00 du matin. mm Les oiseaux, les moules et les bigorneaux dormaient encore !
Ulrich la renvoya donc dans lit sans ménagement. Il fallait que sa fille comprenne qu’il avait besoin de rester seul avec sa mère de temps en temps.
Aussi, il embrassa la petite fille et la remit dans lit. Et heureusement pour nos deux tourtereaux, Lay sombra dans un profond sommeil. De retour aux côtés de Yumi, dans lit, Yumi l'interrogea.

-Tu disais? Fit elle doucement.

-Moi, je ne disais du tout ! S'exclama Ulrich.

-Ben on faisait quoi alors? Se demanda Yumi à voix haute.

-Ca... Dit ULrich en embrassant tendrement Yumi.

En plein baiser, Yumi éclata de rire ce qui fit Ulrich éclater de rire à son tour.

-Pourquoi tu ris en fait? Demanda Ulrich en riant encore.

-Tu es en retard pour ton entraînement de penchak silat Ulrich. Fit Yumi en pouffant de rire.

-De quoi ? Qu’est ce que tu racontes? Dit Ulrich en riant toujours.

-Regarde le réveil. Fit Yumi en pointant don doigt vers l'appareil.

-Oh non ! Hurla Ulrich en perdant tout de suite le sourire.

Yumi éclata à nouveau de rire en voyant la tête que faisait Ulrich. Quand à celui-ci, il était figé dans la stupeur. Pour la première fois, il était en retard. Mais, après tout, il s'en fichait, tout ce qu’il voulait c'était rester avec sa femme. Il l'aimait plus que jamais.

-Et puis mince, je m'entraînerai cet aprè'm. Fit Ulrich en se réinstallant sur le lit.

-Et Paolo t'en fait quoi ?

Paolo était l’entraîneur du Dimanche d'Ulrich. Il lui disait tout le temps qu’en tant que futur champion il se devait d’être le meilleur.
Paolo était impitoyable et détestait les retardataires.
Ulrich savait qu’il allait payer l’affront qu’il allait lui faire ce matin en manquant l’entraînement. Il savait aussi que Paolo n’allait pas être très doux si il se montrait alors qu’il était en retard !

-Alors autant en profiter. Se disait-il

-Hé bien , Paolo attendra. Car ma femme passe avant tout. Le penchak silat et l'entraînement plus tard, mais pour l'instant, je vais m'amuser un peu. Déclara Ulrich tandis qu'une lueur s'allumait dans son regard.

-Et je peux savoir ce que tu as l'intention de faire? Demanda Yumi sur ses gardes ayant une petite idée de sa réponse.

-Ca ! Répondit Ulrich en la chatouillant.

Yumi détestait les chatouilles et elle s’enfuit donc de la chambre.
Ulrich la poursuivit dans le salon jusqu’à ce qu’elle s’enferme dan la salle de bain.
Ulrich , un sourire moqueur ,posa une chaise pour bloquer la poignée et sortit en douce de la maison pour passer par la fenêtre et la prendre par surprise.
De la fenêtre ouverte s'échappait un petit rire.
Yumi était aux anges. Elle croyait Ulrich piégé de l’autre coté de la porte.

-Je te croyait plus malin Ulrich... Dit-elle en riant sûre que son mari se trouvait encore dans la maison.

Elle entreprit d'ouvrir la porte, mais voyant que celle ci refusait de s’ouvrir elle pensa à un mauvais coup d'Ulrich et décida de sauter par la fenêtre...direct dans la gueule du loup. Le loup, en la personne d'Ulrich l'accueillit dans ses bras et s'effondra avec elle sur l'herbe fraîche du matin, dans le jardin.

-Hé bien ma chère Yumi, je te croyait plus maligne que ça ! Lança t-il avec une pointe d'ironie.

-Hum... Espèce de macho tas triché, t’as bloqué la porte. Dit -elle en faisait mine de bouder les bras croisés.

-C'est de l’intelligence, j'ai gagné et c'est tout ! claironna Ulrich.

-En trichant ! Et si c'est ça, je t'aime plus et dès demain je demande le divorce. Répliqua t-elle toujours en faisant mine de bouder.

-Hé bien ça va être dur, je vais pas te lâcher de si tôt parce que moi je t'aime à la folie et je suis pas prêt de te laisser t'en aller princesse. Dit -il la prenant par la taille.

-D'accord, d'accord, j'ai perdu. Capitula Yumi.

-C’est pour ça que je t'aime Yumi, tu finis toujours par me céder. murmura Ulrich à l'oreille de la jeune japonaise .

-Peut-être, mais sa ne m'empêcheras pas de remonter dans la chambre avant toi mon petit chéri. Dit-elle en piquant un sprint, ses cheveux lâchés, remuant au rythme de sa course.

Ulrich qui ne supportait pas que l’on égratigne ego, fonça derrière Yumi, mais malgré tout, celle -ci arriva avant lui.

-J'ai gagné, désolé mon petit bonhomme. Scanda t-elle en s'installant sur leur lit.

Ulrich en fit de même, un peu honteux d'avoir perdu face à une fille. Quel macho il faisait celui là ! Yumi s'en aperçut et s'approcha de lui.

-Ne sois pas fâché mon chéri, tu sais que je t'aime même si tu as perdu... je t'aime ! je t'aime ! je t'aime ! Répéta t-elle en sautant sur Ulrich.

-Je t'aime aussi ma petite japonaise.

-Ulrich, combien de fois t'ai-je déjà répété de ne pas m’appeler ma petite japonaise ! Soupira Yumi excédé.

-Tu détestes ça? Demanda Ulrich qui connaissait parfaitement la réponse.

-Oui. Répondit sèchement Yumi.

Il l'embrassa langoureusement pendant quelques minutes.

-Et ça aussi tu détestes? Demanda t-il moqueur.

-Non, c'est différent, ça, j’adore. Lui répondit-elle en lui rendant son langoureux baiser.

-Difficile de faire mieux que moi hein ? Se vanta Ulrich.

-C’est ça Ulrich, vante toi tant que tu le peux encore, parce que ce soir tu ne seras plus avec nous... Dit Yumi en prenant une voix froide et glacial.

-Et je suis sensé avoir peur à l’idée de ce qui m’attend cette nuit? Demanda Ironiquement Ulrich les bras croisés.

-A toi de voir. Lui répondit mystérieusement Yumi en sortant de la chambre.

-Si tu veux mon avis, je sens que je vais adorer ! S’exclama t-il en riant.

Il était maintenant 8H00 et le soleil éclatant, projetait ses lumineux rayons sur la ville. Dans le jardin de la famille Belpois, on pouvait entendre les pépiements des oiseaux qui s’envolaient joyeusement à la recherche de nourriture. Bien sûr, Jérémie n’avait pas bougé de son ordinateur de toute la nuit. Et quand il était allé rejoindre Aélita dans son lit, il continuait ses recherches avec son ordinateurs portable, ce qui avait le don d’exaspérer Aélita qui, énervée, quitta leur chambre. Omnibulé par son travail, Jérémie ne s’était même pas aperçu de l’absence de sa femme et sans le savoir, avait passé la nuit seul, allongé sur le lit avec son ordinateur, tapant frénétiquement sur le clavier et s’interrompant parfois pour se calmer, tant il était sur les nerfs.
Quand à Aélita, elle s’était réfugié dans la chambre de leur futur garçon, car elle était maintenant enceinte de 8 mois. Elle pleurait à chaude larmes, elle en avait assez de Jérémie et de son travail. Elle avait même l’impression qu’il ne s’intéressait pas plus à elle qu’à une simple chaussette. Mais elle se consolait avec le bonheur qu’elle aurait d’avoir bientôt son fils dans ses bras.
Tout était déjà prêt dans la chambre et décoré par la main masculine de Jérémie, aidé par Aélita.
Les rideaux devant la fenêtre donnant sur le jardin étaient bleu pâles et sur les murs, s’étalait un papier bleu pâle, lui aussi, avec de petits avions et de petits ordinateurs.
Dans le fond de la pièce, à droite, était entreposé un berceau. A l’intérieur, un matelas encore recouvert d’un film plastique pour le protéger, était installé dans le berceau.
Une armoire de couleur bleu très pale trônait dans le fond de la pièce, à gauche. A côté du berceau était entreposé une table à langer et dans les quelques tiroirs se trouvaient les affaires de toilettes de leur futur enfant. Au dessus du berceau, un mobile avec de petit avion tournait doucement.
Aélita et Jérémie avaient depuis longtemps choisi le prénom de leur futur fils. Il s’appellerait : Zakari. Belpois Daniel. Ce serait son nom. Ils y avaient pensé en même temps, Belpois Zakari Daniel.
Aélita était heureuse et s’impatientait. Elle devait accoucher dans exactement 1 mois. Le 25 Septembre.
Dans la chambre voisine, Jérémie venait enfin d’éteindre son ordinateur et s’était aperçu de la disparition d’Aélita. Il se leva et se dirigea machinalement vers la chambre de leur futur fils. Il y trouva Aélita, assise dans la chaise à bascule qui servirait bientôt à bercer Zakari. Il s’accroupit devant elle et baissa les yeux.

-Je suis désolé. Murmura t-il.

-Bien sûr, c’est ce que tu me répète depuis une semaine. Une fois ça marche, deux, ça peut passer, mais à la longue, on s’en lasse Jérémie. Tu fais passer ton travail avant ta famille! Tu oublies que dans un mois, il faudra que tu t’occupes de ton fils ! Ou alors tu as l’intention de rester assis toute la journée devant ton écran pendant que JE m’en occuperai SEULE ?! Cria t-elle en regardant durement Jérémie.

-Ecoute Aélita, je sais que bientôt Zakari sera avec nous et je suis en train d’essayer de m’avancer parce qu’on va prendre du retard sur deux mois de recherches! C’est pour ça que je travail autant. Répondit Jérémie l’air abattu.

-Jérémie, on a cinq mois de congé parentale et tu m’avais promis que tu passerais trois mois à t’occuper avec moi de notre fils! Et là, qu’est ce que tu fais ? Tu travaille alors qu’on est en congé et que tu m’avais juré que pendant le temps que durerait notre congé, le premier mois, tu ne toucherais pas à un ordinateur ! Continua sèchement Aélita en sortant en claquant la porte.

Jérémie était maintenant, accroupis devant la chaise à bascule, vide. Aélita était en colère, très en colère. Et il le savait. C’était mauvais pour leur fils. C’était dangereux. Et Aélita semblait tellement énervé il y a cinq minutes que tout de suite, il s’inquiéta. Il sortit de la chambre en courant et chercha Aélita qui s’était réfugié dans le jardin pour se calmer un peu.
Elle s’effondra sur l’herbe fraîche et respira calmement. Elle chercha à vider son esprit, mais de violentes contractions se firent sentir. Zakari n’était pas à l’aise et donnait de monstrueux coups de pieds.

-Du calme Zakari. Pensa Aélita.

Apparemment, leur futur fils ne voulait rien savoir et cognait de plus belle. Aélita commençait à avoir des nausées. Elle se leva doucement et rentra chez elle. Elle s’installa calmement sur le canapé et mit ses jambes en hauteur.
Allongé, elle réfléchissait. Brusquement, elle se souvînt d’un chanson que son père lui jouait souvent au piano. Elle commença à le fredonner. Comme par miracle, Zakari cessa de s’exciter et lentement, les contractions se firent de moins en moins douloureuse pour finalement disparaître.
Jérémie qui avait enfin trouvé Aélita apparut à sa droite et lui prit la main.

-Est ce que ça va ? Demanda t-il inquiet.
-Tu sais Jérémie, je pense que notre petit garçon aura beaucoup de force ! Répondit-elle en fermant les yeux pour finalement s’endormir.

Jérémie la transporta jusqu’à leur chambre et la posa sur le lit. Puis, il s’en alla et au salon, alluma la télévision pour regarder une émission scientifique. Lorsqu’il éteignit la télévision, il devait être à peut près 22H00. Il dîna et monta un plateau dans la chambre où dormait Aélita. Mais, il n’osa pas la réveiller. Il redescendit, se doucha et vers 1H00 monta se coucher aux côtés de sa femme.

Odd ronflait depuis maintenant 2H00 de temps. Il s’était endormie sur son ordinateur portable. Doucement, la porte d’entrée s’ouvrit, laissant apparaître un corps féminin. L’ombre n’alluma pas la lumière, déposa trois gros objet sur le sol et s’approcha du jeune homme endormi. La silhouette féminine, leva la tête d’Odd, éteignit, puis ferma son ordinateur portable et reposa la tête du jeune blond avant de monter dans la chambre d’Erika.
Odd, dont les narines avait été chatouillé par un parfum ouvrit les yeux et se redressa. Il avait cru distinguer dans la semi obscurité une silhouette féminine. Mais, il pensa que ce ne pouvait pas être sa femme, car il aurait reconnu son parfum entre milles! Il se leva et se dirigea donc à pas de loup vers la chambre de sa fille.
Elle était là. L’ombre était debout devant la porte de la chambre de sa fille, tenant un objet lumineux à la main qui avait la forme d’un couteau. Sans réfléchir, Odd avança et se posta juste derrière l’ombre.

-Hum...hum... Je peux savoir ce que vous faîtes dans ma maison au juste ? Demanda t-il calmement.

-Je pensais être chez moi! Répondit la voix féminine enjouée.

-Elodie! Qu’est ce que tu fais ici ? Est ce que tu vas bien ? C’est quoi ce nouveau parfum ? Pourquoi t’as pas allumé la lumière ? C’était quoi l’objet que tu tenais ? Pourquoi tu m’as pas réveillé ? Pourquoi tu m’as pas dis que tu rentrai plus tôt ? Odd bombardait sa femme de questions.

-Mais calme-toi mon chéri! Je vais d’abord voir Erika et ensuite on parlera de tout ça. Répondit la jeune femme.

Elle entra dans la chambre de sa fille et ressortit quelques minutes plus tard. Dans leur chambre où Odd attendait patiemment, elle se changea en parlant à son mari qui la regardait tendrement.

-Alors ? Comment ça c’est passé avec Erika ? Demanda t-elle en enfilant sa chemise de nuit.

-Hé bien, au début elle m’a fait une petite « cricrise », genre : j’veux ma maman !
Et puis, ensuite elle c’est calmé et on a passé de superbes soirées tout les deux. Raconta Odd.

-D’accord. Moi je me suis ennuyée à mourir à ce congrès. C’était mortel comme tu dis ! Raconta Elodie à son tour.

-Au moins, tu es là maintenant, près de nous, et c’est tout ce qui compte pour l’instant. Fit Odd en embrassant tendrement Elodie, allongé sur leur lit.

Elisabeth Delmas, alias Sissi, vivait seule dans une grande maison. Décoré et peinte avec tout les tons de rouge en passant par le rose. Sissi se relaxait sur son canapé. Elle pensait à Ulrich. Il vivait maintenant, et était marié, avec Yumi. Elle enrageait à l’idée que la japonaise ait réussi à lui voler sa plus grande conquête.
En ce moment, ils étaient sûrement dans leur lit, à s’embrasser... Sissi devenait verte de rage. Elle imaginait Yumi, dans les bras de SON Ulrich, l’embrassant tendrement et lui, il se laissait faire. Soudain, Sissi se leva pour aller vomir. Décidément, Yumi la rendait malade.
Pendant quelques minutes, elle chercha donc un plan pour se débarrasser de la japonaise, mais son esprit étant vide d’idées, elle alla se coucher.


Aélita avait maintenant son fils dans les bras et il était près de 3H00 du matin. Zakari avait les yeux vers de sa mère et une fine chevelure blonde couvrait son petit crâne.
Il avait un petit corps potelé. A sa naissance, il pesait 2.563 et mesurait 48 cm. Jérémie, son père, était aux anges. Il adorait son petit garçon et jouait toujours avec lui.
Dans les bras de sa mère, Zakari dormait. Aélita le posa dans son berceau, qui se trouvait momentanément dans leur chambre. Puis, à son tour, épuisée, elle s’allongea à côté de Jérémie qui récupérait quelques heures de sommeil.
Les mois passèrent et Zakari avait maintenant 5 mois et demi. C’était un adorable petit garçon qui accaparait l’attention de tous. Il rendait même Lay et Erika jalouse.
Ulrich, Yumi, Odd, Elodie, Lay et Erika étaient venus rendre visite à Zakari.

-Salut bonhomme, tu viens dire bonjour à ton parrain? Lança Ulrich en prenant délicatement Zakari dans ses bras.

Hé oui, Ulrich était le parrain de Zakari. Et celui-ci aimait beaucoup son filleul. Zakari lui fit un grand sourire et gazouilla de bonheur dans les bras de son parrain, car il s’y sentait très en sécurité. Puis, Yumi le prit, à son tour, avec elle. Yumi , elle, était la marraine de Zakari. Quand à Odd, c’était le parrain de Lay et Jérémie, le parrain d’Erika.
Tandis que de leur côté, les filles papotaient en jouant avec Zakari qui riait aux éclats, les garçons discutaient un peu devant des cocas.

-Comment ça se passe avec Yumi, Ulrich ? L’interrogea Odd curieux comme toujours.

-Bien, ça se passe bien... mais tu sauras rien de plus... Répondit Ulrich un sourire amusé sur les lèvres.

Alors que vers 20H30, la famille Stern rentrait chez elle, alors qu’Ulrich arrêtait la voiture à cause d’un feu rouge, Yumi en profita pour l’embrasser. Lay qui était très intéressée, les observa attentivement, ce qui fit rire son père.
Quelques minutes plus tard, Lay était dans son lit, changée par les soins d’Ulrich, et endormie par son histoire.
A son tour, Ulrich alla se coucher aux côté de Yumi qui dormait déjà.

-Yumi, tu dors ? Demanda Ulrich étonné et amusé à la fois.

Comme il ne recevait aucune réponse, il haussa les épaules, il éteignit la lumière et s’allongea à son tour après avoir enfilé son short noir.
Il allait s’endormir lorsqu’il sentit Yumi dans ses bras. Elle ne dormait pas, et il le savait. Il la serra dans ses bras, posa sa tête sur son épaule, l’embrassa sur la joue et ferma les yeux.

-Ulrich, tu dors? L’interrogea la japonaise toujours dans les bras de son mari.
-Non, je dors pas. Répondit celui-ci à moitié endormi.

-A quoi tu joues mon grand méchant loup ? Demanda t-elle en sentant la douce main d’Ulrich qui montait le long de sa jambe.

-Je joue à l’araignée. Répondit celui-ci en riant.

-Et elle fait quoi l’araignée sur ma cuisse ? Demanda Yumi amusée.

-Elle cherche à manger. Répondit Ulrich sur le même ton.

-Et elles mangent quoi tes araignées mon chéri ? Demanda Yumi.

-Elles se nourrissent de notre amour. Répondit Ulrich en riant.

-Aie ! Pourquoi tu me pinces ! Chuchota Yumi en sentant une légère piqûre sur sa cuisse droite.

-J’avais envie de te taquiner un peu... Répondit Ulrich en la chatouillant.

-Non, arrête !! Cria Yumi en riant.

Ulrich laissa Yumi tranquille et pendant qu’il avait le dos tourné, car, entre temps, Yumi c’était levé en courant, Yumi lui sauta dessus. Elle le plaqua sur le lit et éclata d’un rire cristallin. Celui qu’Ulrich préférait.

-Alors Don Juan, à l’aise ? Demanda Yumi, assise sur son mari, à califourchon.

-Non. Fit-il en faisant Yumi basculer sur le lit de façon à ce qu’elle se retrouve entre ses jambes. Mais, maintenant oui ! Ajouta t-il.

Yumi sourit et Ulrich l’embrassa tendrement. Yumi était entre ses jambes. Elle le pinça au ventre.

-Mais ça fait mal ! Qu’est ce qui te prends ! Chuchota celui-ci.

-Une envie de te taquiner... Répondit Yumi en riant.

Il s’allongea à côté de Yumi en riant. Avec elle, Ulrich était vraiment heureux. Pourtant, quelques heures plus tard, il était perturbé. Yumi était devant la fenêtre de leur chambre en larmes. Ulrich se leva et vînt vers elle.

-Ben Yumi, qu’est qui se passe? Demanda Ulrich en la prenant délicatement par les épaules.

-Rien...c’est rien de grave...un cauchemar... Sanglota la jeune fille.

-Tu veux m’en parler ? Demanda t-il encore.

-Non... c’est pas la peine... Répondit Yumi en pleurant.

-Yumi, voyons ma chéri, calme-toi...

-Je peux pas...j’y arrive pas... c’était vraiment horrible... Sanglota Yumi, tandis que ses larmes redoublaient d’intensité.

-C’est fini... Calme toi...je suis là... ça va aller...La consola t-il en la prenant dans ses bras.

-Oh Ulrich... Murmura t-elle.

Petit à petit Yumi se calmait. Elle était bouleversé. Ce cauchemar était horrible. Elle ne put se retenir , et les larmes coulèrent à nouveau sur le torse d’Ulrich, où était posée sa tête.
Les pleurs de Yumi ne s’arrêtaient pas. Ulrich s’inquiétait et se demandait se qui avait pu la mettre dans un tel état. Mais elle ne voulait rien lui dire et il n’insistait pas. Il se contentait de la garder dans ses bras, lui caressant les cheveux pour la calmer. Entre temps, ils s’étaient assis. Yumi était assise sur les genoux d’Ulrich, blottit dans ses bras. Et Ulrich la serrait contre lui, protecteur.
Il était maintenant 2H30 du matin, et Yumi s’était endormie il y avait quelques minutes dans les bras d’Ulrich. La tête posée contre l’épaule de son mari, sa main gauche posé sur son torse, elle dormait paisiblement. Sa respiration était calme. Elle semblait être morte, mais avait un sommeil très léger ces temps-ci.
Ulrich se leva avec Yumi dans ses bras et la posa doucement sur le lit. Il la glissa sous leur couette, déposa un baiser sur son front, puis, à son tour, il s’allongea. Ulrich était encore inquiet pour Yumi. Habituellement, elle était toujours positive, mais là.... Ce cauchemar le laissait perplexe. Finalement, Ulrich s’endormit vers 3H00 et se réveilla comme à son habitude vers 5H30 pour son entraînement.
Il se doucha, enfila son ensemble noirs, mit des vêtements de rechange dans son sac ainsi que des baskets, puis, il attrapa les clés de sa BMW, préférant laisser la porche à Yumi.
Il attrapa un post-it et écrivit calmement un message.

Yumi,
Comme tu le sais, aujourd’hui on est le Lundi 15 Décembre et je dois me rendre à la compétition internationale, qui, normalement, doit se dérouler dans la ville voisine de la notre. Je t’ai laissé la porche, si tu veux venir, c’est possible. Tu n’auras qu’à te présenter à mon garde du corps qui se trouvera à l’entrée. Je lui dirai de te laisser passer. Juste au cas où, voici un mot de passe : « 956 ». S’il n’est pas sûr de ton identité, tu n’auras que le lui communiquer et il te laissera passer avec Lay. Vous me manquez déjà toutes les deux. Je compte sur vous pour venir m’encourager !

Je t’aime.

Ulrich.

Ps : J’espère ne pas me faire rétamer. Si je gagne, je serai champion international de penchak silat.(C’est pas rien quand même !)

Il laissa le message sur le mur de la cuisine et sortit en courant. Il était presque en retard.
Paolo n’allait pas apprécier !
Il laissa le moteur de la BMW tourner quelques secondes, puis prit la route.
Une demie heure après son départ, il arriva dans le gymnase et se dirigea directement dans sa loge où Paolo l’attendait déjà.
-Alors champion, prêt ? Demanda Paolo qui faisait les 100 pas.

-Je ne suis pas encore un champion, mais je suis prêt. Répondit Ulrich dont le stress c’était envolé.

-Bien. Alors, tu commences par la respiration, puis les mouvements de base et tu termines par les mouvements rapides. Ordonna Paolo en poussant Ulrich vers le fond de la loge où il y avait une porte donnant sur un mini gymnase personnel.

Ulrich balança ses sandales et commença son entraînement sous l’œil attentif et impitoyable de Paolo.

-Plus rapide Ulrich ! Plus rapide ! Tu peux être plus rapide ! Criait Paolo.

Ulrich accéléra ses mouvements pendant plus d’une demie heure. Puis lorsque son entraîneur lui fit signe, il s’arrêta.

-On y va Ulrich. C’est ton tour. Fit Paolo stressé comme jamais.

Dans le grand gymnase, il y avait beaucoup de monde. Une foule! Ulrich fit son entré et fut acclamé par la foule. Il était moyennement connu. Ulrich se posta devant son adversaire, effectua un quart de tour vers la droite pour saluer l’arbitre, puis dans sa position initiale, il salua son adversaire qui en fit de même.
Quelques secondes avant le début du combat, Ulrich détailla son adversaire. Il était brun, avec des cheveux noirs. Il était très musclé et portait un ensemble blanc. Ulrich hésitait un peu à se battre. Mais il n’avait pas peur. En revanche, son adversaire semblait appréhender cette rencontre. Il semblait stressé, ce qui n’était pas très bon signe. Un combat dans le stress pouvait devenir dangereux, car les techniques étaient mal faites et le risque de blessures était élevé.
Tandis que le combat débutait, Lay et Yumi s’installaient avec Paolo dans l’espace réservé à l’entraîneur.
Le gong résonna, ordonnant le silence et signalant le début du combat.
Ulrich engagea le combat avec un coup de pieds circulaire d’une telle rapidité que son adversaire ne pu l’éviter et se retrouva allongé sur le tapis prévu pour les combats.
Son adversaire se releva et essaya de reproduire le coup de pieds d’ulrich. Celui-ci le bloqua et enchaîna avec un salto arrière avant de balancer un coup de poing à l’homme qui s’effondra, pour ensuite déclarer forfait.
Ulrich était furieux. Pour lui, gagner par forfait était vraiment dévalorisant. La foule l’acclamait, mais Ulrich ne sourit même pas et se dirigea d’un pas rapide vers la porte donnant sur les loges, pour attendre son prochain combat. Quelques minutes après, il fut rejoint par Paolo, Yumi et leur fille. Tandis que Yumi s’asseyait avec Lay sur ses genoux, l’entraîneur informait Ulrich de son classement.

-9ème !! Je suis 9ème !! C’est pas possible Paolo ! Dis moi que c’est une blague ! Hurlait Ulrich furieux.

-Malheureusement non. Tu es le seul à avoir gagné par forfait. Il va falloir remonter ça. Répondit Paolo.

-T’en as de bonnes toi ! Si chaque adversaire que j’affronte déclare forfait, je suis pas prêt de « remonter ça ». Continua Ulrich en avalant un verre d’eau.

-Ben, tu te débrouilles ! Répondit Paolo à bouts de nerfs.

Ulrich ne répondit pas. Il était encore furieux. Puis, son regard croisa celui de sa fille. Lay, vêtu d’un ensemble bleu, ses cheveux bruns tressés en une longue natte, vînt vers son père, qui l’installa sur ses genoux. Elle ne comprenait pas très bien ce qui se passait.

-Pourquoi t’es fâché papa ? L’interrogea t-elle doucement.

-Je ne suis pas fâché, ne t’inquiète pas. La rassura Ulrich.

-Mais, si t’es pas fâché, alors pourquoi tu cries ? Demanda encore la petite fille.

-C’est à cause de la compétition. Je t’expliquerai plus tard. Pour l’instant, tu ferais mieux de retourner avec ta mère. Je dois travailler. Murmura Ulrich en posant sa petite fille sur le sol.

Lay, très sage, obéit et retourna auprès de Yumi. Alors que Paolo, essoufflé venait annoncer à Ulrich un nouveau combat, celui-ci jeta un dernier coup d’œil à sa femme qui lui sourit tendrement, puis, il se leva et se dirigea d’un pas rapide vers le gymnase.
Ulrich salua le public, l’arbitre, puis son adversaire et ils commencèrent à se battre. C’est son adversaire qui engagea le combat avec un puissant coup de poing qu’Ulrich bloqua, sans montrer la douleur qui lui sciait le poignet gauche. Il continua à se battre avec ardeur, et gagna son combat. Il repartit la tête haute tandis que son adversaire, d’une trentaine d’années, bruns au cheveux noirs, repartait la tête baissé. Dès qu’il fut dans sa loge, Ulrich, sous les regards étonnés de Yumi et de Paolo, mit son poignet sous le jet d’eau frais qui s’écoulait d’un robinet. Après quelques secondes, il enleva son poignet, l’essuya rapidement et s’installa dans un fauteuil pour attendre son prochain combat, le troisième de la matinée.
Paolo était perplexe. Ulrich avait encore mal, mais évitait de le montrer. Il avait l’impression que son poignet avait reçu une casserole d’eau bouillante. Lorsque Paolo vînt chercher Ulrich pour son combat, il remarqua l’inattention d’Ulrich.
Sur le tatami, Ulrich se battait, évitant de trop utiliser son poignet endommagé. Le jeune homme brun, en sueur et fatigué gagna son combat et retourna dans sa loge. Il avait de plus en plus mal au poignet, il se demandait même si il ne se l’était pas foulé.

-Coach, je crois que j’ai un petit problème... Avoua Ulrich.

-Un petit...quel est ton problème ? Demanda le coach.

-Je ne pense pas réussir ce championnat.

-Et pourquoi ça ? L’interrogea Paolo.

-Ben, c’est à dire que... je...enfin, si les adversaires continues à me déclarer forfait comme au premier combat, je risque pas de réussir à me qualifier pour le second tour ! Mentit Ulrich pour ne pas décevoir son entraîneur.

-Ce n’est que ça ! Je pensais que tu allais me dire que tu t’étais foulé le poignet ou un truc de ce genre. Répondit Paolo soulagé.
-Va savoir... Soupira Ulrich en jetant un coup d’œil discret à son poignet.

-Pardon? Dit Paolo en se retournant brusquement.

-Non, rien du tout. Mentit à nouveau Ulrich.

Yumi, vêtu d’un pantalon bleu et d’un décolleté blanc, avait les cheveux coiffés en une simple queue de cheval qui lui descendait jusqu’aux fesses. Avant de se rendre à la compétition, Yumi avait pourtant pris le soin de les tresser en une longue natte, mais ses cheveux, si souples, ne restaient jamais tressés de la sorte, à moins d’être attachés par un élastique. Depuis quelques heures, elle observait Ulrich en silence, à la dérobé.
Il paraissait si mal en point, mais Yumi se retenait d’intervenir dans la conversation des deux hommes. Elle savait ce qu’il en coûtait de parler à Ulrich quand il était aussi furieux. Il aurait, de toute façon, refusé de lui répondre. Paolo était parti depuis déjà 10 minutes avec Lay pour l’emmener jouer un peu à l’extérieur. Yumi allait, à son tour, sortir prendre l’air, lorsque Ulrich la retînt par la main et l’attira à lui.
Il l’embrassa tendrement, mais Yumi se dégagea en riant.

-Hé ! Mais tu es malade ! Tu es dégoûtant ! Prends d’abord une douche avant de m’approcher. Fit celle-ci en époussetant ses vêtements en riant.

-Ok princesse, mais il y en a pour des heures avant que je prenne une douche. Répondit Ulrich en s’approchant avant d’enlacer Yumi qui se libera à nouveau.

-Ulrich ! Regarde ce que tu as fait ! Je suis trempée maintenant, et je sens la sueur à plein nez ! T’es vraiment incorrigible ! S’écria Yumi en lançant à Ulrich un regard accusateur.

-Désolé, mais j’ai pas pu résister à l’envie de t’embêter. S’excusa le jeune brun sur un ton moqueur.

-Tu vas me le payer ! Cria Yumi en se jetant sur Ulrich qui avait filé dans son mini-gymnase personnel.

Le couple s’effondra sur l’épais tapis qui amorti leur chute. Yumi bloqua Ulrich au sol.
Le jeune homme n’avait aucune possibilité de s’en sortir avec un poignet valide. Il était totalement soumis. Yumi allait déposer sur les lèvres d’Ulrich, un tendre baiser, lorsqu’elle fut interrompu à quelques centimètres du visage de son mari par une voix bourru.



-Heu...je crois qu’on dérange un peu. Tu ne crois pas Lay ? Fit Paolo gêné à Lay qu’il tenait par la main.

-On dirait oui. Fit la petite fille d’un air amusé.

-Bon, Ulrich tu combats dans 5 minutes. Annonça Ulrich en ressortant avec Lay.

Yumi n’avait pas bougé d’un poil, et Ulrich en avait profité pour lui voler un baiser avant de se redresser. Accompagné de sa belle, il se rendit à l’entrée du gymnase. Yumi lui lâcha la main pour se diriger vers Paolo et Lay.
Dès que le combat commença, Ulrich plus boosté que jamais mit son adversaire KO en moins de 5 minutes. Il salua la foule, l’arbitre et son adversaire qui était étalé sur le sol encore sonné. Puis, il quitta le tatami pour rejoindre sa fille qui lui sauta dans les bras.
Il se dirigea vers l’entrée du gymnase pour rejoindre sa loge. Avec Paolo, Yumi et Lay, il attendit calmement les résultats du premier tour.
Il travaillait sa respiration avec Lay, lorsqu’on frappa à la porte de la loge. Paolo ouvrit et un jeune homme avec un casque audio lui remit deux feuilles.
Paolo parcourut la première des yeux, puis la seconde. Enfin, il sourit avant de se mettre à sauter comme un gamin de 6 ans. Ulrich étonné lui arracha les feuilles des mains et les lut à haute voix.

Nous sommes heureux de vous informer, monsieur Paolo Roussevelt que votre représentant, Ulrich Stern est qualifié pour le second tour : le 8ème de finale.
Félicitation et bonne chance pour la suite.

Votre arbitre Mr. Danael Dean

A son tour, Ulrich sourit et parcourut la seconde feuille des yeux. C’était la feuille du classement. Il était 2ème. Il n’était pas très content, mais il fut vite consolé par Yumi qui l’embrassa tendrement sous les regards gênés de Paolo et de Lay qui détournèrent leur regard.
Paolo emmena Lay dans un restaurant non loin du gymnase, tandis qu’Ulrich et Yumi décidèrent de se faire livrer. Ulrich devait prendre un déjeuné très léger, alors quand il vit se que Paolo lui avait commandé, il se mit à bouder, mais mangea tout de même. Après leur repas, Yumi et Ulrich discutèrent un peu. Il était 12H30 et les combats ne reprenaient que vers 14H00.
Ulrich qui était épuisé, prit une douche et décida de se reposer un peu. Il en leva son débardeur et s’allongea sur le lit, qui était dans une petite chambre, à côté de son mini-gymnase. Tandis qu’Ulrich dormait paisiblement à ses côtés, Yumi repensait à son cauchemar. Mais soudain, la petite tête brune de Lay apparut dans l’entrebâillement de la porte, suivit par la tête de Paolo qui était encore un peu gêné. Yumi fit signe à Lay de la rejoindre sans bruit et Paolo pu partir régler quelques formalités d’inscription pour le tournois mondial qui débuterait dans 3 ans.
Yumi prit sa fille dans ses bras et l’allongea entre son père et elle. Lay bailla, puis s’endormi contre l’épaule de sa mère. Entre temps, Ulrich s’était réveillé. Il observait Lay, calmement, tendrement et sans bruit. Cette petite fille lui ressemblait un peu aussi par son caractère.
La pièce était plongée dans la pénombre, et il y faisait très frais grâce à la climatisation. Il n’y avait pas de meubles, ni de décoration, mais un simple et grand lit au centre de la pièce.
Ulrich reporta toute son attention sur Yumi qui fixait le plafond. Elle n’avait pas remarqué le regard d’Ulrich. Elle réfléchissait calmement, mais sursauta en sentant une douce chaleur sur sa main. Lorsqu’elle y jeta un coup d’œil, elle s’aperçut que c’était la main d’Ulrich sur la sienne qui avait provoqué ce petit sursaut accompagné d’un frisson de bonheur. Elle sourit, et se leva suivi de près par Ulrich.
Debout à la droite de son mari, elle enleva la barrette qui retenait sa longue chevelure et s’y passa la main tranquillement. Elle allait sortir lorsque Ulrich qui se tenait derrière elle l’enlaça tendrement. Yumi se retourna et sourit gentiment. Ulrich l’embrassa langoureusement en souriant à son tour. Ils s’embrassaient depuis quelques minutes déjà lorsqu’ils s’aperçurent que le portable d’Ulrich sonnait. A grands regret, Ulrich lâcha Yumi pour décrocher.

-Allô ? Fit Ulrich en prenant la main de Yumi.
-Ulrich ? Fit la voix de Odd.

-Odd ! Mais tu pouvais pas appeler plus tôt... pendant que je dormais par exemple ! Dit Ulrich en soupirant.

-Oh, désolé de te déranger pendant que tu embrassais ta princesse... Commença Odd sur un ton amusé.

-Mais qu’est ce que tu racontes ? Répondit Ulrich innocent.

-C’est pas la peine de mentir, je vous ai vu ! Fit Odd en apparaissant dans l’encadrement de la porte.

Odd entra carrément dans la chambre sous l’œil amusé de Yumi qui avait encore les cheveux lâchés.

-Salut parrain ! Cria Lay qui venait de se réveiller.

-Salut miss ! Répondit Odd en s’asseyant à côté de sa filleule.

-Alors quoi de neuf ? Demanda Ulrich en enfilant son débardeur.

-Ben , rien. A oui, Jérémie m’a dis de vous communiquer à tous les deux que vous savez qui n’est toujours pas réactivé et que tout va bien. Annonça Odd en prenant Lay sur ses épaules.

-Ca, on s’en doutait pas du tout ! Plaisanta Yumi en s’appuyant sur Ulrich.

-Oh ça va ! C’est à Einstein qu’il faut faire vos remarque, j’ai fait que transmettre la new, c’est tout ! Répondit Odd un peu vexé.

Vers 20H00, Ulrich était qualifié pour la finale et devait affronter un géant du nom de Steve Gels. C’était un homme vraiment impressionnant. Il mesurait près de 2.10 mètres et était musclé. Son visage était figé dans une expression de haine et ses traits durs. Vêtu d’un ensemble bleu marine, il défiait Ulrich du regard.
Le jeune brun n’était pas vraiment enchanté à l’idée d’affronter ce gaillard, et Odd, Yumi, Lay et Paolo n’avaient pu que réprimer qu’un hoquet de surprise en découvrant l’adversaire d’Ulrich. La foule était très étonnée, mais était impatiente de voir la rencontre entre Ulrich et Steve. En entrant dans le gymnase avec Paolo, Yumi, Lay et Odd, il avait déglutit.

-C’est bête, mais je le sens vraiment pas ce mec. Je peux déjà pas le saquer. Glissa t-il.

Ils étaient maintenant dans l’espace réservé à l’entraîneur et aux proches du combattant. Ulrich avait les yeux rivés sur son adversaire qui arborait un sourire de requin. Il soupira et reporta son attention sur les conseils de son entraîneur.

-Ulrich, pour cette fois, tu as le droit de perdre. Je ne te demande pas de te battre, mais seulement de rester en vie. Fit Paolo l’air préoccupé.

-Rester en vie, qu’est ce que tu me raconte ? Répondit Ulrich en fronçant les sourcils d’incompréhension.
-Ben, tout les adversaires de Gels ont étés envoyés en urgence à l’hôpital... Commença Paolo.

-Ah. Murmura Ulrich.

-Je crois que tu devrais déclarer forfait. Proposa Paolo.

-Forfait ? Alors là, c’est hors de question ! Tonna Ulrich en croisant les bras.

-Bon, c’est toi qui vois. Mais...Commença Ulrich.

-Peut-être pas. Fit Ulrich qui savait ce que pensait Paolo.

Yumi allait dire quelque chose, mais le gong annonçant le début du combat retentit. Ulrich prit une grande inspiration se posta face à son adversaire.
Dans une parfaite synchronisation, ils se saluèrent, puis saluèrent l’arbitre et enfin la foule avant de débuter le combat.
Steve attaqua en premier. Il balança au jeune brun un puissant coup de poing qu’Ulrich préféra éviter en exécutant un salto arrière. Il se réceptionna en position accroupi et attendit l’assaut suivant, qui fut un faible coup de pieds qu’Ulrich esquiva une seconde fois.
Après avoir difficilement bloqué un coup de pieds circulaire, il se décida à attaquer avec un puissant et rapide coup de poing que Steve ne put éviter. Il riposta vivement avec un coup de poing qu’Ulrich ne pu éviter et il se retrouva au sol. Il se releva et attaqua avec un coup de pieds niveau torse que Gels repoussa. Ulrich sentait la rage monter en lui. Son adversaire enchaîna des coups de poings de poings rapides que le jeune homme para habilement, oubliant son poignet endommagé. Il riposta avec un enchaînement rapide de coups de pieds que Steve évita souplement. Mais Ulrich ne pu éviter le puissant coup de pieds que lui lança le géant et se retrouva au sol. Gels réagit au quart de tour et bloqua Ulrich au sol. Il effectuait une lourde pression sur la cage thoracique du jeune brun qui avait de plus en plus de mal à respirer. L’arbitre ne voyait rien. Pour lui, il s’agissait d’une technique de base de penchak-silat. Il ne se doutait pas du tout qu’Ulrich était en train d’étouffer. Ulrich asséna un coup de poing à son adversaire qui le lâcha de surprise. Ulrich, essoufflé se redressa et s’accroupit pour reprendre son souffle. Steve allait attaquer lorsque le gong annonçant la fin du premier round retentit. Gels avait une nette avance sur Ulrich, avec 36 points. Le jeune brun n’avait que 29 points. Il se rendit dans l’espace de l’entraîneur où il fut félicité par Odd.

-Cet espèce de tricheur a essayé de m’étouffer. Grinça Ulrich en observant son adversaire du coin de l’œil.

-Pour l’instant, tu te débrouilles très bien. Maintenant, il faut que tu augmentes ta vitesse. Je te l’ai dis Ulrich, tu peux être plus rapide! Fit Paolo en tendant une bouteille d’eau à Ulrich.

-Odd, files moi une poche de glace. Demanda Ulrich en refusant la bouteille d’eau.

Odd obéit à son ami et lui tendit la poche de glace. Ulrich s’installa sur le banc à côté de Yumi et plaça la poche sur son poignet endommagé qui commençait à le faire atrocement souffrir.

-Tu te l’ais foulé ? Demanda Paolo inquiet.

-Non, c’est quand j'ai bloqué son poing...

Il remit à Odd la poche de glace et se leva en se massant le poignet. Il soupira et sortit de la pièce insonorisé, aux vitres transparentes.
Le combat reprit.
Ulrich évita de justesse le poing de Gels qui siffla à son oreille. Après un coup de pieds sauté, Ulrich bloqua Steve au sol pendant 4 secondes. Son adversaire se dégagea et Ulrich du éviter un enchaînement de coups de pieds. Après quelques minutes de bataille acharnée pour le jeune brun, Gels lui donna un coup de coude et le cloua au sol avant de lui tordre le bras. Un gémissement à peine audible s’échappa de la gorge d’Ulrich.

-Je vais te tuer microbe. Fit Gels d’un ton sec.

-Arrêtez monsieur Gels ! Lâchez le ! C’est une faute. Vous avez droit à un joli carton rouge ! Cria l’arbitre.

Steve Gels lâcha Ulrich qui se redressa péniblement avant de reprendre le combat. Il enchaîna des mouvements rapide qui perturbèrent Gels, avant de lui asséner un coup de pieds qui le fit s’écrouler. Ulrich l’avait frappé avec une force inhabituelle. Gels l’avait traité de microbe, il était furieux et incontrôlable. Il ne laissait pas à Steve une minute de répit. Il enchaînait attaque sur attaque avec une rapidité qui ravissait Paolo et les spectateurs.
A la fin du deuxième round, Ulrich et Gels totalisaient le même nombre de points : 123.
Cette fois, Paolo le félicita chaleureusement. Mais Ulrich restait de marbre, fixant Gels avec colère. Il réclama simplement la poche de glace à Odd.

-Hé petit ! tu m’écoutes ? L’interpella Paolo en le secouant.

-Ouais ouais. Dit Ulrich.

-Ouais, regarde, Gels est essoufflé. Continue à le travailler au corps. Ne lui laisse pas de repos. Attaque le jusqu’à ce qu’il soit à bout de force. On peut y arriver. Conseilla Paolo confiant.

-Je vais l’écraser... Commença Ulrich furieux.

-Holà holà ! Je sens que tu es en colère. Devina Paolo.

-C’est le cas. Grinça Ulrich en se massant la cheville.

-Ulrich, le penchak silat est un sport de combat d’accord, mais il doit être utilisé ...Commença Paolo coupé par le jeune brun.

-..Avec calme, discipline et raison. Je sais. Soupira Ulrich en se levant pour reprendre le combat.

Le troisième round fut le plus éprouvant que les autres. Ulrich devait enchaîner des mouvements rapides, des techniques compliqués et devait aussi éviter les dangereux poings de Gels. Pourtant, il venait de se faire toucher par le puissant coups de pieds de son adversaire. Cette vitesse, cette puissance, il n’avait pas pu l’éviter.
Il gisait sur le sol, bloqué par Gels qui tentait encore de le faire s’évanouir par manque d’oxygène. Ulrich était fatigué et il avait envie de tout abandonner.

-Abandonne microbe !Grinça Gels en souriant de satisfaction.

-Je vais t’étriper. Grinça à son tour Ulrich avant de bloquer Gels au sol.

Ulrich était plus fort que jamais et bloquait Gels depuis déjà 10 secondes. Il avait maintenant une avance d’un point sur son adversaire qui se débattait furieusement. Gels avait réussi à se dégager de l’étreinte d’Ulrich, mais celui-ci l’envoya au tapis avec un enchaînement de coups de pieds tandis que retentissait la fin du combat.
Ulrich salua son adversaire en souriant.

-C’est qui le microbe maintenant, Gels ? Lança t-il ironiquement avec un sourire vengeur, mais moqueur sur les lèvres.

Ulrich salua les juges et l’arbitre puis la foule. Enfin, Paolo vînt le rejoindre et lui ébouriffa amicalement les cheveux. Puis, ils regagnèrent ensemble la loge d’Ulrich où les attendaient déjà Yumi, Lay et Odd.




La pauvre petite fille pleurait à chaude larmes dans les bras de sa mère. Paolo décida donc d’emmener la petite fille se promener tandis qu’un infirmier entrait dans la loge.
Ulrich saignait beaucoup du nez et avait une profonde entaille au bras causée par le cutter que Gels avait utilisé pendant le combat, ce qui lui avait valu un second avertissement.
Son poignet était rouge et le faisait souffrir ainsi que sa cheville.
En soupirant, l’infirmier se mit au travail. Il essuya le visage d’Ulrich et lui mit un rectangle de coton dans le nez en lui disant de ne pas bouger tandis qu’il désinfectait l’épaule du jeune brun. Puis, avec une grimace, il posa un bandage à la cheville d’Ulrich et appela un médecin pour poser un plâtre à son poignet.
Puis, ils laissèrent Ulrich avec une Yumi furieuse et un Odd admiratif.

-Alors, ça va pas Yumi ? Demanda Ulrich envoyant la tête que faisait sa femme.

-Heu... je crois que je vais y aller. Au fait, vous êtes invités à la maison ce soir pour le dîner. Fit Odd gêné.

-Quelle heure ? Demanda Ulrich en s’asseyant à côté de Yumi.

-A 18H30. Répondit Odd avant de s’en aller.

Ulrich observa longuement Yumi. Il enleva le coton de son nez et le mit à la poubelle. Il s’installa à nouveau à ses côtés. Son visage était dur.

-Yumi... Fit Ulrich.

Yumi, qui venait de faire une natte de ses longs cheveux, ne répondit pas. Elle ne savait pas si elle devait être furieuse, parce qu’Ulrich aurait pu se faire tuer, ou si elle devait être inquiète pour lui. Elle préféra ne rien dire et s’écarter de lui.

-Yumi... Répéta doucement Ulrich.

-Quoi ?! Répondit Yumi agacé en se tournant vers Ulrich.

Tendrement, Ulrich prit sa femme dans ses bras. Elle avait besoin de réconfort et il le savait. Yumi sanglotait dans ses bras. Il la serra un peu plus fort en caressant ses cheveux. Yumi se sentait en sécurité dans les bras d’Ulrich. Elle ferma les yeux et après quelques minutes, elle s’endormit. Cette journée avait été épuisante et riche en émotion pour elle. Elle avait vu Ulrich se faire massacrer sans pouvoir intervenir. Ulrich la porta jusqu’au lit dans la chambre, l’y allongea et ferma la porte derrière lui après être sortit.
Lorsque Paolo revînt avec Lay qui mangeait une glace, Ulrich faisait quelques mouvements de penchak-silat pour se relaxer.
Sa fille lui sauta dessus et il se retrouva avec de la glace au chocolat sur le front. Il s’essuya le front d’un revers de main et embrassa sa fille sur la joue avant de se lever pour aller vers Paolo.

-Alors ? Demanda Ulrich inquiet.

-Ben, mon gars, tu es...champion international ! Cria Paolo en ébouriffant encore les cheveux d’Ulrich qui sauta de joie.

-Yes !!!! Hurla Ulrich en faisant un salto arrière pour évacuer sa joie qui devenait hystérique.

Yumi apparut devant Ulrich en baillant.

-Mais qu’est ce qui se passe ici ? Fit Yumi encore endormie.

-Accroche-toi, je suis champion INTERNATINNAL !!! Cria Ulrich qui débordait de joie.

-Bien joué mon champion ! Répondit Yumi en embrassant tendrement Ulrich sous l’œil attendrie de Paolo.

-Alors, tu la veux ou pas cette coupe ? Demanda Paolo surexcité.

-Bien sûr que je la veux cette coupe !!! Cria Ulrich.

-Alors allons la chercher champion. Hurla à son tour Paolo en courant vers l’entrée du gymnase.

A la place du tatami, avait été dressé un podium. Ulrich fit son entrée tenant Yumi et Lay par la main. Il aida Yumi à grimper sur le podium, prit sa fille dans bras et y monta à son tour.

-Mesdames et messieurs, le champion international de penchak silat : Ulrich STERN ! Cria le juge dans un micro.

Ulrich fut acclamé par la foule déchaînée. Il était heureux. Une jeune femme vînt lui remettre la coupe et l’embrassa sur la joue. A son tour, le juge de la compétition vînt féliciter le champion qui donna sa coupe à sa fille.

-Félicitations monsieur Stern, et j’espère avoir le plaisir de vous compter parmis les participants du tournoi mondial. Fit le juge en lui serrant la main.

-Merci. Répondit Ulrich en souriant.

Tandis que les photographes le mitraillaient de leurs objectifs, Ulrich s’adressa à Yumi.

-Hé Yumi!L’interpella t-il.

-Qu’est ce qu’il y a ? Demanda la jeune japonaise.

-Tu sais, cette victoire, c’est à toi que je la dois. Parce que c’est pour toi que je me suis battu. Murmura Ulrich.

-Oh, merci mon champion ! Répondit Yumi avant de l’embrasser langoureusement devant les médias.

Les flash fusèrent de toutes parts. La foule se déchaînait vraiment. Ils applaudissaient de toutes leur force, acclamant Ulrich qui était maintenant le champion INTERNATIONAL de penchak silat tandis que Lay levait la coupe dans les airs.
Yumi souriait maintenant tendrement à Ulrich qui en faisait de même. Ils étaient très complice tout les deux.-Ulrich, désolé de t’interrompre, mais c’est la corvée des autographes. Fit Paolo désolé.

Ensembles ils se dirigèrent vers une longue table ou l’attendait 6 piles de photographies à dédicacer. Il y avait aussi cinq chaises et trois gardes du corps autour de la table. Ulrich s’installa avec Lay sur ses genoux, sur la chaise central tandis que Yumi s’installait à sa droite et Paolo à sa gauche. Une première fan se présenta devant Ulrich. Elle était souriante et ressemblait beaucoup à Amanda.

-Alors, ton prénom silteplait. Demanda Ulrich.

-Amanda. Répondit la jeune femme en souriant.

-Amanda ? Amanda Dojol ? Demanda encore Ulrich pour être sûr.

-Oui, Ulrich. On se connaît, je sais. Bon, je te vois plus tard. Dit-elle en récupérant son autographe avant de s’en aller.

-Si elle est là, Elisabeth ne doit pas être bien loin...Me glissa Yumi un sourire aux lèvres.

-Elle est juste en face de nous. Répondit Ulrich en riant aux éclats.

Elisabeth Delmas était vêtu d’une robe bleu avec de fines bretelles. Un grand sourire illuminait son visage.

-Alors, Ulrich, félicitations. Fit Sissi en se penchant pour l’embrasser.

Ulrich eut un mouvement de recule et lui plaqua une dédicace sur les lèvres, ce qui fit rire la foule.

-Allez Sissi. Du vent ! Fit Ulrich en faisait signe à Paolo de faire les hommes se rapprocher.
Après les dédicaces, Ulrich s’en alla tranquillement, filmé par les médias. Alors qu’il installait sa fille à l’arrière de sa BMW noire, on lui demanda une dernière interview qu’il accepta à grand regret.

-Alors Ulrich, quel effet ça vous fait d’être un vrai champion maintenant ? Demanda le journaliste.

-Hé bien, je dois vous dire que c’est une nouvelle sensation que je découvre, mais ce n’est pas différent du titre de champion national ou régional. Répondit Ulrich.

-Et que pensez vous de votre combat avec G...Commença le journaliste interrompu par Ulrich qui se tenait l’épaule droite.

Le barrage de garde du corps se renforça et Ulrich monta dans sa voiture côté conducteur.

-Vite Yumi, dans la boite à gants, les mouchoirs. Ordonna Ulrich en démarrant.

La jeune japonaise lui tendit une liasse de mouchoirs, sans comprendre. Ulrich appliqua les mouchoirs sur son épaules. Aussitôt, ceux-ci se tachèrent de rouge. Yumi eut un choc. Ulrich c’était fait tirer dessus. Ulrich composa le numéro de Paolo sur son portable, mit le haut-parleur, puis accrocha le portable à un emplacement spéciale.

-Paolo, je me suis fait tirer dessus. C’est quoi cette emmerde ? Tonna Ulrich furieux.

-De quoi ? Par qui ? Demanda Paolo.

-J’en sais rien, mais je me suis fait tirer dessus ! Yumi et Lay n’étaient pas loin qui plus est. Continua Ulrich qui prit le chemin de l’hôpital le plus proche.

-Mais les gardes du corps ? L’interrogea son entraîneur en composant sur son téléphone fixe le numéro du chef de la sécurité chargé de la protection d’Ulrich.

-Ils étaient bien là, mais sa ne m’a pas empêché de me faire canarder pendant une interview. Répondit Ulrich agacé.

-Bon, patiente quelques secondes, je règle ça avec Dany. Fit Paolo avant de parler à Dany.
Dany ! Qu’est ce que c’est que ce bordel ! Je viens d’apprendre qu’Ulrich vient de se faire tirer dessus. Cria t-il furieux.

-Heu... ce que monsieur Stern ne vous a pas dis... c’est qu’il a été touché...Fit le chef de la sécurité d’une petite voix hésitante.

-Quoi ? Il a été blessé ? Je rêve ma parole. Dany, dis moi que je rêve ! Fit Paolo en s’ écroulant dans son fauteuil.

-J’aimerais bien chef, mais c’est la vérité. On a fait des recherches, mais on a pas trouvé qui lui a tiré dessus. Expliqua Dany désolé.

-Vous êtes payés pour protéger Ulrich, alors vous vous démerdez, mais je ne veux plus que ça se reproduise. Ai-je été assez claire ? Hurla Paolo hors de lui.
-Oui chef ! Répondit Dany avant de raccrocher.

Paolo était fou de rage. Les gardes du corps n’avaient servis à rien. Il prit une longue inspiration avant de reprendre la communication avec Ulrich.

-Ulrich ? Fit Paolo encore sur les nerfs.

-Je t’écoute Paolo. Répondit Ulrich en attrapant sa serviette dans son sac.

-Bon, Dany m’a un peu expliqué... Commença Paolo gêné.

-Qui était-ce ? Demanda Ulrich en virant à droite.

-Ca, ils n’en savent rien. Mais ils vont faire plus de recherches et appeler un labo pour relever les empreintes.

-Bon, on se voit demain comme d’hab pour l’entraînement alors ? L’interrogea Ulrich.

-Non. Tu restes chez toi jusqu’à la semaine prochaine ! Refusa Paolo d’un ton sec.

-Alors là, pas question. Jusqu’à Mercredi dernier délais. Négocia Ulrich.

-Samedi. Répondit Paolo.

-Jeudi. Proposa Ulrich.

-Va pour Jeudi. On se voit au hall. Reposes toi bien champion et sois en forme! Fit Paolo avant de raccrocher.

Ulrich posa tendrement sa main sur le genoux de Yumi et continua tranquillement à conduire, baillant de temps à autres.
Lorsqu’ils arrivèrent chez Odd, une grande maison à deux étages, de couleur blanche, Lay dormait tranquillement. Mais alors que Yumi sonnait déjà à la porte de la maison, le jeune homme fut chargé de réveiller leur fille.

-Lay ? Tu te réveilles ? Fit Ulrich en secouant sa fille avec douceur.

-Hum...je dors... Fit Lay endormie.

Du côté du sommeil, on voyait bien que Odd avait déteint sur Lay, car, ses deux là, quand ils dormaient, il était très difficile de les réveiller. Yumi, Odd, Jérémie, Aélita, Erika et Elodie s’impatientait. Ulrich haussa les épaules en signe d’impuissance et réclama encore 2 minutes pour tenter de réveiller sa fille.

-Lay ! Réveilles-toi ! Lay !! Cria Ulrich en la secouant.

Il soupira de désespoir et se rappela d’un procédé qui marchait très bien avec Odd... alors pourquoi pas avec Lay...

-Lay, si tu ne te réveilles pas, Romain va s’en aller. Lui murmura Ulrich.

-Hein ? quoi Romain ? Où sa ? Cria Lay affolée.

-Nul par. On est arrivé chez Odd. Expliqua Ulrich en détachant sa fille.

Il se redressa et leva son pouce en signe de victoire.

-Papa, c’est vraiment pas gentil. Grogna Lay.

-Allez princesse, cesse de bouder, et on y va. Erika t’attend à table. Répondit Ulrich en prenant sa fille qui descendait de la voiture par la main.

Il rejoint Yumi qui l’attendait sur le pas de la porte, et Lay alla rejoindre, après avoir salué tout le monde, Erika qui était déjà à table.
Ils mangèrent tous en parlant de leur journée et Odd avait éclaté de rire en apprenant qu’Ulrich s’était fait tiré dessus pendant une interview.

-Vraiment, j’aurais aimé être là ! Fit celui-ci en riant.

-Sûrement pas ! Tu aurais pu te faire blesser ! Répliqua Elodie avec un regard amusé.

-Papa, pourquoi tu dis pas à tonton Odd que tu t’es blessé à l’épaule ? Demanda innocemment Lay.

-Lay ! Firent Ulrich et Yumi qui ne voulaient plus en parler.

-Oups ! Désolé. Répondit la petite fille la main sur la bouche, avant de sortir de table avec Erika qui la tirait par la main.

-A l’épaule ? Tu veux dire que t’as été touché ? Demanda Odd survolté.

-Oui. Murmura simplement Ulrich impassible.

-Et les gardes du corps ? L’interrogea Jérémie abasourdi.

-Paolo s’en occupe. Justement. J’ai un coup de fil à passer. Ca peut pas attendre. Excusez-moi. Continua Ulrich en sortant de table.

Le jeune blond prit la direction du jardin, fit quelques pas à l’extérieur, puis il prit son portable et composa un numéro.

-Allô, Paolo ? Fit Ulrich de sa voix neutre.

-Lui même, c’est pour quoi ? Demanda le concerné.

-Un conseil. Répondit simplement le jeune homme qui était observé du salon par le reste du groupe.

-A quel propos ? L’interrogea son entraîneur.

-Dimanche soir, j’ai reçu une lettre de menace. Je sais de qui elle vient...mais je ne peux rien dire au risque... Commença Ulrich interrompu par Paolo.

-Préviens la police ! Intervînt celui-ci pensif.

-Laisse moi finir. Si je préviens la police, la vie de Yumi et Lay sera menacée. Je ne peux rien dire, et rien faire. Je suis pommé, je sais vraiment pas quoi faire. Qu’est ce que tu ferais à ma place ?

-Heu... vraiment je n’en ai aucune idée Ulrich. Ce coup-ci, tu vas devoir prendre ta décision tout seul. Fit Paolo désolé.

-Bon, tant pis. Je vais y réfléchir. Bonne nuit et désolé du dérangement. Répondit Ulrich avant de raccrocher.

Accroupis dans le jardin de la famille Della Robbia, Ulrich réfléchissait ; alors que dans le salon, la conversation avait repris. Ulrich ne savait vraiment plus quoi faire. Il était déchiré. S’il prévenait la police, il mettait la vie de sa famille en danger. Et s’il ne disait rien...
Il réfléchissait depuis plus de 10 minutes sous le ciel étoilé, et à l’intérieur, Yumi commençait à se poser des questions.

-Mais à quoi il joue Roméo ? Demanda Odd impatient.

-Laisse, je vais le chercher. Répondit Yumi en se levant.

Dès qu’ils entrèrent, tous les regards se tournèrent vers eux.

-Enfin ! Je vous croyait perdus ! Lança Odd d’un ton moqueur.

-T’es pas drôle du tout, Odd. Répliqua Aélita en prenant son fils dans ses bras.

Jérémie prit à sont tour, Zakari dans ses bras pour lui donner son biberon. L’enfant, tétait avidement.
Quand Zakari eut fini son biberon de lait, Jérémie le redressa et avec un geste tendre, le mit sur son épaule pour le faire roter. Le petit bonhomme, dans les bras de son père, dormait maintenant paisiblement. Il avait roté et toute la bande avait éclaté de rire.
La soirée c’était bien déroulé et maintenant, Jérémie, Aélita et Zakari rentraient chez eux.
Dès qu’ils furent arrivés, Aélita coucha son fils dans son berceau, prit une douche et alla se coucher, suivit de près par Jérémie. Blottie dans ses bras, elle s’endormit profondément et ne se réveilla que le lendemain, à l’heure où Odd jouait à la console avec Erika.
Elodie qui était assise sur le fauteuil, s’apprêtait à partir travailler. Elle était vêtu d’un pantalon beige et d’un décolleté rouge bordeaux. Ses cheveux étaient tressés en une longue natte lui arrivant juste au milieu du dos.

-Odd, Erika, je m’en vais !! Cria t-elle.

-Hein ? quoi ? Oui, ok. A plus tard maman. Répondit distraitement Erika.

-A ce soir chérie. Ajouta Odd sans même un regard.

C’était une belle journée. Il faisait, beau et chaud. Yumi était en congé pour deux jours. Le jeune homme décida d’aller, avec sa fille et sa femme, à la piscine et par un pur hasard, il y rencontrèrent William qui se faisait bronzer. C’est lui qui remarqua Yumi qui était assise avec sa fille les pieds dans l’eau.
Il y avait beaucoup de personnes qui les regardaient. Ou plus exactement, qui fixaient Yumi.
Elle était vraiment très jolie avec son maillot deux pièces noir. Ses long cheveux était lâchés, et quelques fois, elle devait les ramener sur son dos, pour éviter qu’ils ne la gênent.
Elle parlait avec sa fille, lorsqu’elle avait été interrompus par un jeune homme, avec des yeux noirs, portant un caleçon noir, de grande taille avec des cheveux noirs en bataille.

-Yumi ? Fit celui-ci l’air étonné.

-William... Murmura t-elle en se levant.
-Tu n’es pas contente de me revoir ? Pourtant, tu devrais sauter de joie à l’idée que je sois encore célibataire. Qui c’est cette petite fille. Ta sœur ? Demanda t-il en souriant.

-C’est ma fille. Et non, je ne suis pas contente de te voir et encore une chose, je me fiche totalement de savoir si tu es célibataire où pas. Parce qu’en ce qui me concerne, je suis marié. Mais pauvre William, tu ne pouvais pas le savoir, puisque tu n’étais pas invité... Répondit Yumi en s’en allant avec sa fille rejoindre Ulrich qui les attendaient installé à l’ombre sur une chaise.

-Mais attend, le mariage... ça n’empêche pas d’avoir une aventure non ?

-Dis-lui donc ! répondit Yumi en pointant du doigt Ulrich qui se tenait derrière William, les sourcils froncés.

Ulrich dépassait William de quelques centimètres et était bien plus musclés. Il était debout, face à lui, les bras croisés et les sourcils froncés. Le temps n’avait pas arrangé les choses, il détestait toujours William.

-Une aventure hein ? Fit-il calmement un sourire moqueur aux lèvres.

-Heu... ça te déranges peut-être? Répondit William d’un ton provocateur.

Entre temps, les baigneurs étaient sortis de l’eau et observaient maintenant la scène. Le temps semblait s’être arrêté. On entendait plus que le clafoutis de l’eau. Les oiseaux ne pépiaient plus. Le vent ne soufflait plus et plus personne ne parlait. Ulrich et William se défiaient du regard.

-William, Yumi et moi on est marié maintenant, elle est prise et à mon avis, si elle avait voulu sortir avec toi, elle l’aurait fait depuis longtemps. C’est ma femme, on a une fille alors maintenant t’es gentil, tu la lâches et tu retourne de la ou t’es sortis. C’est à dire, de nul par. Lança Ulrich très sérieux, mais toujours calme.

Des murmures s’élevaient.

-C’est le champion d’hier ?

-Oui, c’est lui.

-Ulrich Stern.

-Il s’est battu avec Gels.

Puis, les murmures s’éteignirent pour laisser place à un silence pesant. L’ambiance était électrique. William tenta encore de défier Ulrich, mais ne trouvant rien à dire, il s’en alla, envoyant valdinguer chaises, tables et cocktails au passage.
Petit à petit, les gens retournèrent à leur occupations respectives et Ulrich s’installa sur sa chaise avec Lay sur les genoux.
La journée était passée très vite et il était déjà 19H56. Aussi, Ulrich qui était fatigué décida de rentrer.

-Tu viens ? Demanda t-il à Yumi.

-Ou ?

-Je commence à être fatigué. On va chercher Lay et on y va. Répondit Ulrich en baillant.
Ils récupérèrent leur fille puis rentrèrent chez eux. A 19H32, Ulrich alla comme promis chercher Romain, l’ami de sa fille.
Il avait accepté que le petit garçon passe une nuit chez eux. Donc, il sortit et embrassa sa fille et femme au passage. Il démarra et sortit de l’allé avec la Porsche. Il récupéra Romain et refit le chemin en sens inverse.

-Alors Rom. Ca va ? Demanda Ulrich.

-Oui. J’adore cette voiture. Elle est trop cool. Et puis j’ai vu votre combat avec Steve. C’est qu’un sale tricheur ! Votre épaule va bien ? je demanda ça parce que j’ai vu aussi quand on vous a tiré dessus. C’était top ! Enfin...sauf pour vous... Et puis je vous ai vu aussi à la télé avec le juge. Répondit le petit garçon.

Romain était un jeune garçon de 5 ans, tout comme Lay. Il était très avancé pour son âge et parlait beaucoup. Il était brun, tout comme Ulrich, avec des yeux noirs. Il était un peu plus grand de taille que la petite fille et l’aimait beaucoup. Ce n’était pas la première fois que Romain dormait chez eux et Ulrich le considérait comme un fils, mais aimait aussi le taquiner. Parfois, Romain s’entraînait au penchak silat avec Ulrich et arrivait quelques fois à reproduire les mouvements du jeune brun. Quelques fois, Ulrich corrigeait même la position de ses bras ou de ses jambes.
Romain salua poliment Yumi, puis monta jouer avec Lay dans sa chambre. La petite fille était vêtu d’une belle robe bleu. Ses longs cheveux bruns étaient noués en une simple queue de cheval et une belle chaîne en or était attachée à son cou.
La cérémonie se déroula dans le salon, et les enfants avaient rougis au moment du baiser. Ulrich et Yumi étaient mort de rire quand ils allèrent se coucher, une heure ou deux après les enfants. Yumi entra dans la chambre, suivie de près par Ulrich. Ils se changèrent. Ulrich avait maintenant l’habitude de dormir sans t-shirt car il trouvait les nuits chaudes ces temps-ci.
Mais il aimait aussi sentir la tête de Yumi sur son épaule.
Alors que Yumi allait s’endormir, Ulrich eut un petit rire coquin.

-Qu’est ce qu’il y a ? Demanda Yumi amusée.

-Rien... j’imaginais juste quelque chose...Fit Ulrich en riant.

-Tu sais quoi ?

-Quoi ? L’interrogea Ulrich en se tournant vers Yumi.

-Je t’aime. Répondit tendrement Yumi en l’enlaçant.

-C’est vrai ça ? Demanda Ulrich taquin.

-Oui. Je t’aime plus que tout ! Chuchota Yumi en souriant.

Ulrich l’embrassa tendrement pendant quelques minutes avant de la chatouiller.

-Oh non, pas ça Ulrich, je t’en supplie, je déteste ça ! Le supplia Yumi en riant aux éclats.

-Ok, j’arrête. Répondit Ulrich en s’allongeant.

Yumi qui avait décidée d’être très taquine, attrapa son oreiller et l’utilisa pour assommer Ulrich. Celui-ci étonné, riposta et assomma Yumi à son tour.
Ils jouèrent pendant plus d’une demie heure, puis, Ulrich bloqua Yumi entre ses jambes. Il souriait d’un air moqueur. Yumi était coincée, entre les jambes d’Ulrich. Les poignets bloqués par les mains de son mari, elle ne bougea pas et le défia du regard. Ulrich allait encore l’embêter un peu. Il s’effondra sur la jeune japonaise et simula le sommeil.

-Ulrich ! Tu m’écrases ! Pousses-toi un peu ! Chuchota Yumi en le poussant.

-Je dors. Répondit celui-ci.

-Ulrich ! Pousses toi, je ne tiens pas à mourir ce soir moi! Continua Yumi.

-Non, je suis bien... là... comme ça. Laisse ton champion dormir. Grogna Ulrich en ronflant de plus belle.

Ulrich était complètement allongé sur Yumi. Il faisait semblant de dormir. Mais il ne mentait pas. Il était vraiment à l’aise dans cette position. Le corps de Yumi si près du sien, son cœur qui battait contre le sien... Ulrich découvrait de nouvelles sensations et n’avait pas trop envie de bouger.
De son côté, Yumi s’amusait. Elle adorait Ulrich, et lui demandait simplement de se déplacer pour l’embêter, car elle aussi était très à l’aise.
Dehors, la Lune était pleine et un petit vent frais soufflait, emportant quelques feuilles au passage. Pas un bruit. Le silence totale. Seulement nos deux amoureux qui se disputent.
Soudain, Ulrich émergea de son « sommeil » et regarda Yumi quelques minutes, sans bouger.

-Tu sais que tu es vraiment belle ? Fit soudain Ulrich.

-Si tu le dis, je veux bien te croire...mais si tu te déplaçais, ce serait encore mieux. Répondit Yumi.
-Ok. De toute façon, j’allais vraiment m’endormir. Chuchota Ulrich en s’allongeant à côté de la jeune japonaise.

Yumi embrassa alors tendrement Ulrich pour le réconforter. Ce baiser dura quelques minutes, durant lesquelles plus rien n’existait. Le temps s’était comme arrêté. Lentement, les bras d’Ulrich vinrent s’enrouler autour de la taille de la jeune fille. Les longs cheveux de Yumi étaient maintenant lâchés et flottaient, portés par le vent qui s’engouffrait dans la pièce.
Le lendemain, Ulrich fut le premier levé. Il ouvrit les yeux vers 5H30 pour commencer son entraînement quotidien. Il se leva sans bruit et laissa Yumi sur le lit, couverte d’un drap en soie. Hier soir, ils s’étaient beaucoup amusés, car leur nuit avait été très mouvementé. Tout comme celle de Lay et de Romain.
Ulrich prit sa douche et prépara le petit déjeuner. Puis, il sortit pour son jogging habituel. Maintenant que sa cheville était guérie, Ulrich était plus rapide que jamais.
Vers 9H00, de retour chez lui, il prit sa douche et décida de monter voir les enfants et sa femme, avant de retourner s’entraîner.
Lay et Romain dormaient encore. Dans la chambre, le soleil était déjà levé et illuminait les murs blanc. Pour ne pas qu’ils en soient gêné, Ulrich tira le second rideau de la fenêtre, et la lumière diffusée dans la chambre se tamisa.
Sur un petit lit, Lay dormait, recouverte d’une couette. En face du lit de Lay, un autre lit avait été installé pour Romain, qui dormait paisiblement.
Tristement, Ulrich se réinstalla sur son lit et se prit la tête entre les mains. Mais quel pouvait bien être le cauchemar qui hantait sa femme et la mettait dans un tel état de tristesse ?
La jeune japonaise ouvrit les yeux. Sa fièvre était tombé et son visage était rayonnant.
Yumi aperçut Ulrich qui se tenait dos à elle, sur leur lit, la tête entre les mains. Elle s’approcha doucement.

-Ca ne va pas mon canard ? Plaisanta Yumi.

La nuit dernière, Yumi avait traité Ulrich de canard suite à l’une de ses remarques.

-Yumi, arrête avec ça, c’est vraiment pas drôle ! Répondit Ulrich en souriant, heureux qu’elle aille bien.
-Ca n’a vraiment pas l’air d’aller Ulrich. Qu’est ce que tu as ? Demanda Yumi inquiète.

-Rien. Je me suis un peu inquiété pour toi, c’est tout. Murmura le jeune brun en se levant pour se place devant le lit.

Yumi se leva à son tour et le drap de soie qui la couvrait, glissa de son corps et tomba lentement sur le sol. Ulrich était un peu gêné. Ce n’était pas la première fois qu’il voyait Yumi dans cette tenue, mais là, sa timidité reprit le dessus, et son sourcil gauche tressauta légèrement.
La jeune japonaise était vêtu d’un boxer et d’un mini t-shirt lui arrivant juste au dessus du nombril. Elle sourit et fit un clin d’œil charmeur à son mari qui sourit à son tour. La jeune fille se posta juste devant lui, un sourire vengeur sur les lèvres. Elle sauta sur Ulrich qui bascula sur leur lit. Elle déposa un tendre baiser sur ses lèvres et se leva.
Ulrich était encore allongé sur le lit, étonné.

-Allez, je vais prendre ma douche...mon grand...canard ! Fit Yumi en s’échappant vers la salle de bain qui se trouvait dans leur chambre.

-Yumi !!!

Ulrich avait à peine eut le temps de prononcer le prénom de sa femme qu’il avait entendu un claquement sec. Yumi venait de fermer la porte.
Ulrich détestait que Yumi le surnomme « mon canard » alors pour se venger, il se dirigea à pas de loup vers la cave où était entreposé poste de réglages de différentes machine, y compris le chauffe eau. Un sourire vengeur, Ulrich programma le chauffe eau pour arrêter la diffusion d’eau chaude dans deux minutes. Il remonta en courant dans sa chambre, s’appuya sur le mur perpendiculaire à la porte de la salle de bain, croisa ses bras, baissa la tête et attendit les yeux clos, un sourire moqueur sur les lèvres...
Un cri strident retentit dans la salle de bain, suivit d’un prénom.

-ULRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIICH !!!!

La porte s’ouvrit avec fracas. Yumi se tenait debout dans l’encadrement de la porte, une serviette autour de la poitrine, un regard accusateur lancé en direction de son mari. Ses cheveux était lâchés et quelques mèches collaient à son visage. Quand à Ulrich, il n’avait pas bougé. Yumi s’approcha si près de lui qu’il sentait son souffle sur son cou. Ulrich ouvrit les yeux et sourit de plus belle.

-Yumi... Murmura t-il en souriant toujours.

-Je vais t’arracher les yeux !!! Cria Yumi en attrapant Ulrich qui se dégagea pour s’enfuir en courant.

Il était 12H00 et il faisait plutôt doux. Dehors, il faisait beau. Les oiseaux virevoltaient entre les arbres, les papillons envahissaient les jardins et un petit vent humide soufflait, s’engouffrant dans la chambre où dormait le petit Zakari. Aélita ferma doucement la fenêtre, jeta un dernier regard à son fils, puis s’en alla sans fermer la porte.
Elle rejoignit Jérémie qui, dans le salon, lisait une revue scientifique en buvant un café. Il était assis, avec son t-shirt rouge et son short bleu, les cheveux en bataille. Il fallait dire qu’avec Zakari, les nuits de Jérémie étaient courtes. Toujours réveillé au milieu de la nuit, par son fils qui hurlait pour réclamer son biberon.
Jérémie était outré. Il changerait les couches de Zak. Déjà qu’il supportait mal l’odeur des pieds de l’un de ses meilleurs amis, il ne savait vraiment pas comment il réagirait face aux couches de son petit bonhomme. Mais au moins, cette nuit il ne souffrirait pas d’insomnie, c’était déjà ça de gagné!
Quand à Odd et Erika, ils se promenaient tranquillement dans le Parc Aquatique de la ville. Odd tenait sa fille par la main et avec un visible enthousiasme tirait son père vers le tunnel de l’enfer. C’était un gigantesque toboggan rouge, plein de louppings et de longues descentes. Comme son père, Erika avait le goût du risque, mais Odd qui venait d’avaler un triple sandwich Américain ne tenait pas trop à monter dans ce manège. Mais pour faire plaisir à sa fille, il y monta tout de même.
-Arrête de me regarder comme ça. Fit Yumi sans même lever les yeux de son livre.

-Non. Répondit simplement Ulrich les mains croisées.

-Ulrich, silteplait, arrête de me regarder comme ça. Je n’aime pas ça. Répéta Yumi toujours sans un regard.

-Non. Répéta encore Ulrich d’un ton calme.

-Oh et puis après tout, tu fais se que tu veux. Déclara Yumi agacée.

Lay et Romain avait fini de dîner et le petit garçon se douchait. Lay apparut dans le salon au moment où Ulrich s’en allait.

-Où tu vas papa ? Demanda la fillette curieuse.

-Je vais dans chercher quelque chose chez Jérémie. Répondit Ulrich en claquant la porte.

Ulrich s’installa dans BMW, fit vrombir le moteur quelques secondes et sortit de l’allée. Il arriva chez Jérémie vers 19H00. Il récupéra un programme informatique inventé par Jérémie et retourna chez lui.
En ouvrant la porte, il fut harcelé par les enfants qui voulaient à tout prix s’amuser avec lui.

-Papa papa ! Tu joues avec nous ? Hein ? Tu joues ? Demanda Lay survoltée.

-Non Lay, désolé. Répondit Ulrich en déposant ses clé dans le tiroir prévue à cet effet.

-Papa, allez, viens jouer !! Silteplait !! Allez papa, tu joues !! Hein ? Tu joues ? Continua Lay accompagnée de Romain qui n’osait rien dire.

-Non Lay, je ne joue pas. Refusa Ulrich contrarié.

-Mais...mais pourquoi ? Sanglota Lay triste.

-Ecoute ma chérie, papa ne se sent pas très bien. Donc, je vais prendre une douche et on verra après. D’accord ?

-D’accord. Mais je sais pourquoi tu ne veux pas jouer. C’est parce que tu t’es disputé avec maman et que vous vous parlez plus. Répondit Lay en s’en allant les larmes aux yeux, entraînant Romain par la main.

Ulrich monta prendre sa douche et assis sur le lit de la chambre avec son short bleu et son t-shirt vert, les cheveux encore mouillés, il repensait à la dispute qu’il avait eu l’après midi avec Yumi. C’était une dispute vraiment bête qui c’était déclenché à partir d’un rien. Ou plutôt à cause d’un rien : Sissi.
Elisabeth avait appelé Ulrich sur son téléphone fixe et manque de chance, c’était Yumi qui avait décrochée. Leur conversation avait été des plus violentes. Yumi était folle de rage à l’idée de savoir que cette fille ne laisserait jamais Ulrich en paix. Alors que Yumi était déjà très en colère, Elisabeth était venue en rajouter une couche en venant Ulrich personnellement.
Celui-ci, avait par tout les moyens, essayés de se débarrasser d’elle et avait finalement conclut un marché avec elle. Si elle s’en allait, il l’appellerait quelques minutes après.
Ulrich était chamboulé. Yumi lui faisait la tête et il était perdu, ne sachant quoi penser.
Il se repassait cette dispute en boucle depuis 5 minutes.

-Mais qu’est ce qui lui à prit! Avait hurlée Yumi folle de rage.

-Qu’est ce que j’en sais ? Ce n’est tout de même pas de ma faute si elle croit que je suis l’homme de sa vie! Avait répondu Ulrich en haussant les épaules.

-Je te préviens Ulrich, sois TU lui dit de te ficher la paix, soit c’est MOI qui m’en charge! Avait criée Yumi en lui tournant le dos.

-Pourquoi en arriver jusque là ? Avait demandé calmement Ulrich en l’enlaçant.

-A moins que ça te plaise que cette fille s’immisce sans arrêt dans notre couple, essayant par tout les moyens de nous séparer ! Avait répondu Yumi en se dégageant brutalement de l’étreinte d’Ulrich.

-C’est vrai que ça commence à devenir gênant. Avait avoué Ulrich toujours debout face à Yumi qui lui tournait encore le dos.

-Alors qu’est ce que tu attends ? Remet là à sa place une fois pour toute qu’on en finisse et qu’on ai un peu d’intimité! Avait hurlé Yumi à bouts de nerfs.

-Yumi, Elisabeth pourra tout essayer, mais tu sais bien qu’elle n’arrivera jamais à nous séparer... Avait commencé Ulrich qui avait été coupé par Yumi qui c’était tournée vers lui.

-JE TE PREVIENS QU’ELLE N’EST PAS LOIN D’Y PARVENIR ET QU’ELLE VA FINIR PAR Y ARRIVER SI CA CONTINUE !!!

Yumi était partie dans leur chambre et la porte avait été claquée avec fracas, force, brutalité et colère. C’était la première fois que Yumi entrait dans une telle colère. Pourtant, elle avait dit la vérité. Sissi leur pourrissait la vie. Mais, elle avait souffert de cette dispute, Ulrich aussi. Peut-être plus qu’elle, et ça, elle le savait. Mais ce qui l’avait perturbé au point de la faire pleurer, c’était que sa fille, sa petite Lay et Romain avaient tout les deux assistés à cette violente dispute. Pourtant, avant que la situation dégénère, Ulrich les avait envoyé dans la chambre de Lay et il avait fermé la porte derrière lui. Ca ne les avaient pas empêché d’entendre les éclats de voix des deux adultes et quelques minutes plus tard, Ulrich qui était venu demander aux enfants s’ils voulaient venir faire du penchak silat avec lui, les avait trouvé en larmes, les mains sur les oreilles. Ulrich avait été bouleversé.
Les enfants pleuraient et refusaient d’enlever leur mains de leurs oreilles. Le jeune brun les avait pris dans ses bras pour essayer de les consoler.

-Non, Lay, Romain... Arrêtez, c’était rien, juste une petite dispute, ça arrive de temps en temps... ne pleurez pas.

Lay c’était endormie et Ulrich l’avait posée sur son lit. Seul Romain restait inconsolable, dans les bras d’Ulrich.

-C’est comme ça que ça c’est passé avant que ma mère ne parte. Et après, mon père est parti aussi. Et je me suis retrouvé tout seul... Sangloté Romain tandis qu’Ulrich l’avait serré un peu plus fort dans ses bras.

-Ca n’arrivera pas à Lay et je te promet que moi, je ne partirai pas champion. Après tout, on est pote nous deux , non ?

-Oui. Avait répondu le petit garçon en fermant les yeux pour finalement s’endormir.

Le jeune brun était encore bouleversé par cette dispute. Il ne se sentait pas bien du tout. Mais, il refusait de le montrer aux autres, comme il avait apprit à le faire dans son enfance. Ulrich n’avait pas mangé. Et Yumi était venue se coucher à peu près vers 00H20. Ulrich ne dormait pas, et Yumi encore moins. Mais, le jeune homme avait décidé de poser à sa femme une dernière question.

-Yumi? Chuchota t-il.

-Qu’est ce que tu veux Ulrich?

-Est ce que ce que tu as dit cette après-midi, c’était sérieux ? Demanda t-il en se tournant vers la jeune japonaise.

-J’en sais rien, il faut que je réfléchisse. Je suis un peu perdue. Je ne sais plus trop quoi penser... je suis désolé... Répondit Yumi d’un ton hésitant.

-Est ce que tu m’en veux ? Continua Ulrich tristement.

-Non. Murmura simplement Yumi.

La conversation s’était éteinte et sur la vitre de la chambre, on pouvait voir s’écraser des gouttes de pluie. Il pleuvait et il faisait froid. Un petit vent soufflait et Ulrich et Yumi se levèrent en même temps pour aller chercher des couvertures plus chaudes aux enfants. Puis, sans un mot, ils étaient revenu dans leur lit.
Allongé sur le dos, Ulrich fixait le plafond lorsque soudain, des sanglots se firent entendre. Le beau brun tendit l’oreille avant de s’apercevoir que c’était Yumi qui pleurait.
Elle se tourna vers lui.

-Yumi...

-J’en peux plus Ulrich, je craque... il faut que Sissi nous laisse tranquille... je craque... entre les enfants qui pleurent et toi qui... c’est trop... Murmura Yumi en pleurant.

-Ma chérie...calme toi... Chuchota Ulrich en la prenant doucement dans ses bras.

Lentement, Yumi se calma et réussit cependant à s’endormir dans les bras du jeune homme. Le lendemain, vers 5H00, Ulrich qui n’avait pas dormi se leva, déjeuna, se doucha et sortit faire son jogging habituel. Puis, de retour, vers 7H30, il prit une seconde douche et alla dans la salle spécialement équipée pour son entraînement. A l’extérieur, il pleuvait encore. Mais Ulrich s’en fichait totalement, car il avait couru sous la pluie. Dans la pièce, il faisait très frais, cela n’empêcha pas le jeune brun d’ouvrir les fenêtres. Après son entraînement, Ulrich prit une troisième douche et sortit de la salle, pour se rendre dans le salon où déjeunaient Romain et Lay.



-Papa, tu joues avec nous après mangé ? Demanda timidement Lay qui avait peur d’un nouveau refus.

-Bien sûr ma puce! Répondit Ulrich en s’installant devant son ordinateur portable.

-Qu’est ce que tu fais ? Demanda t-elle encore en donnant son assiette à sa mère, qui la posa dans le lave vaisselle, suivit de celle de Romain.

-Je jette un œil au programme de tonton Jérémie.

-Un programme, c’est quoi comme programme ? L’interrogea Romain en s’approchant.

-C’est un secret, je ne peux rien vous dire à tous les trois. Désolé. Répondit calmement Ulrich en abaissant l’écran de son ordinateur pour empêcher Romain et Lay d’y jeter un coup d’œil.

-Allez dis moi ce que c’est papa ! Supplia Lay.
-On était sensé s’amuser il me semble. Non ? Fit Ulrich en chatouillant Romain et sa fille.

Ils jouèrent pendant 10 minutes, puis une petite sonnerie retentit annonçant à Ulrich que l’installation du programme était terminée.

-Allez petites fripouilles, allez jouer à l’étage, j’ai du boulot qui m’attend ! Annonça Ulrich tandis que Yumi s’asseyait sur le canapé pour faire un peu de lecture.

Ulrich ouvrit le programme. Pendant ces 15 années, Jérémie et Aélita n’avaient pas perdu leur temps ! Ils avaient mis au point un nouveau programme permettant de voir si Xana se réactivait. Mais, Ulrich était inquiet car un point d’exclamation noir c’était affiché sur l’écran. Le jeune homme qui avait acquis, entre temps, quelques notions en programmation, utilisa le débuggeur de son logiciel d’IDE pour essayer d’identifier l’erreur qui aurait pu s’être produite et essayer de la réparer. Le bug était en fait un message codé, écrit par Jérémie que l’ordinateur d’Ulrich n’arrivait pas à identifier. Le jeune brun décida alors d’y jeter un coup d’œil et de tenter de le réparer.
Après 1H00 de travail acharné, Ulrich finit par réussir à débuguer le programme et s’aperçut que le fichier crypté par les soins de Jérémie, était en fait une vidéo. Il entra un code : 5793. C’était le code du monte charge de l’usine désaffectée où avait eu lieu tout leur transfert sur Lyoko. Aussitôt, la vidéo démarra, révélant tout d’abord le visage Jérémie.

-Ulrich, tu ne vas sans doute pas être content, mais j’ai une mauvaise nouvelle à t’annoncer.
Bon, je suppose que tu te souviens du premier scanner de ta fille... en fait...Lay.. est la fille de Xana...

Ulrich était tellement choqué qu’il en tomba de sa chaise. Lay, la fille de Xana... comment étais-ce possible ? Il se releva sous le regard moqueur de Yumi et s’en alla. Il alla voir Jérémie et sonna à sa porte.
Le jeune blond lui ouvrit et le fit entrer. Ensemble, ils s’installèrent dans le salon.

-Jérém’ c’est quoi cette histoire? Tu délires c’est ça? Lay ne peut pas être la fille de cette pourriture informatique ! Par pitié Jérémie, dis moi que c’était une blague ! Fit Ulrich bouleversé au plus au point.

-J’aurais aimé que ce soit une blague Ulrich. Mais c’est la pure vérité. Je suis désolé. Répondit Jérémie en baissant les yeux.

-Donc, Lay n’est pas ma fille c’est ça ? Pendant 5 ans, tu veux dire que j’ai élevé la descendante de Xana ?

-Ulrich, Lay est ton enfant. Ce n’est pas Xana qui l’a élevé c’est sûr, donc c’est ta fille ! Fit Jérémie.

-Ce n’est pas MA fille Jérémie. Tu m’entends ? Comment c’est possible ça ? Tu peux me le dire !

-Je vais essayer de t’expliquer tout ça... bon, lors de votre combat final sur Lyoko, avant la désactivation de Xana...il a comment dire...il a implanté un virus à Yumi... enfin...une partie de lui... et en donnant naissance à Lay, Yumi lui a transmit le programme que Xana lui avait implanté... Essaya d’expliquer Jérémie à un Ulrich furieux.
-Mais pourquoi Yumi ? Pourquoi pas Aélita, Odd ou même toi !

-Je n’en sais rien, il a dû chercher quelqu’un qui était proche de toi, car je suppose que Xana voulait que son descendant ai les même capacité que toi, les mêmes armes... comme le penchak silat par exemple... Continua Jérémie imperturbable.

-Comment je vais annoncer ça à Yumi... en plus, on est un peu en froid en ce moment à cause d’Elisabeth.

-Je peux le faire pour toi... mais tu sais Lay est encore ta fille, ce n’est pas parce qu’elle a un peu du programme de Xana que...

-Jérémie arrête maintenant. LAY N’EST PLUS MA FILLE ET ELLE NE L’A JAMAIS ETE ! Cria Ulrich en se levant.

Ulrich sortit de la maison en claquant la porte. Il s’installa au volant de sa voiture et démarra. Il sortit de l’allée et prit un chemin inconnu. Tout ce qu’il voulait, c’était oublier tout ce qu’il avait appris. Arrivé sur un pont désert, Ulrich songea un instant au suicide... il enjamba les sécurités et s’installa juste sur le rebord de la poutre. Il regardait la rivière qui s’écoulait sous le pont lorsque son portable sonna.

-Allô ? Fit Ulrich en soupirant.

-Ulrich ? Je sais où t’es et je te dis que c’est même pas la peine d’y penser. Cria Odd qui avait été averti par Jérémie.

-Je pense à rien du tout. J’essaie tout simplement d’oublier... Répondit Ulrich.

-Tu bouges pas ! J’arrive t...

Ulrich ne voulait plus rien entendre. Il raccrocha et mit son portable dans sa poche. Il avait toujours le vertige.
Quelques minutes c’étaient écoulées. Il se leva en chancelant et perdit soudain l’équilibre. Un cri déchira le silence et Ulrich tomba dans le vide, sans pouvoir s’accrocher à quoi que ce soit.
Ulrich se retrouva entouré d’eau. Il avait heurté le fond de la rivière, mais il était encore vivant. Il gagna la rive à la nage, s’effondra sur le sol et perdit connaissance alors que Odd accourrait.

Au bout de 10 minutes, Ulrich ouvrit les yeux. Sa vue était brouillée, mais petit à petit, elle se clarifia. Le jeune brun se redressa. Il était encore au bord de la rivière. Odd était à sa droite et improvisait un pansement pour le bras d’Ulrich. En effet, une longue coupure saignait sur son bras. Puis, Odd ramena Ulrich chez lui. En ouvrant la porte, Lay lui sauta au coup.

-Ecoute Lay, je suis fatigué. Je suis juste passé te faire un... un...coucou. Je repars... Vas te préparer avec Romain... vous allez rester chez Odd et Elodie quelques jours... Fit Ulrich en posant la fillette sur le sol.

Yumi qui n’avait pas encore été prévenue par Jérémie ne comprenait pas la réaction de son mari. Enfin, la BMW noire se gara par dans l’allée des Della Robbia. Ulrich, Yumi, Lay et Romain en descendirent avec un sac sur le dos. Odd les fit entrer.

-Les enfants, allez mettre vos sacs dans la chambre d’Erika. Proposa Odd en s’asseyant sur un fauteuil face à Ulrich et Yumi.

-Vraiment Odd, tu me sauves...

-Je comprends ce que tu ressens Ulrich... Murmura le blondinet.

-J’aimerais qu’on m’explique ce qui se passe Odd! Intervînt Yumi.

-Ce n’est pas à moi de te l’expliquer...

-Bon, Lay, Romain, venez nous dire au revoir, on s’en va. Cria Ulrich tandis que les enfants dévalaient les escaliers.

Lay s’avança vers son père. Ulrich ne savait pas trop comment réagir. Il hésita quelques instants, puis il prit sa la fillette dans ses bras et lui plaqua un baiser sur la joue.

-Au revoir Lay. Sois sage avec ton parrain et pas de bêtises. Lui chuchota Ulrich à l’oreille.

Puis, ce fut au tour de Romain. Ulrich l’embrassa sur le front et lui demanda d’être sage.
Enfin, les enfants remontèrent s’amuser et Ulrich et Yumi regagnèrent leur voiture.
Ulrich démarra la voiture et prit la direction de la maison des Belpois.

-Ulrich ! Qu’est ce qui se passe ? Je ne te comprends plus ! Pourquoi est ce que tout d’un coup tu es si distant avec TA FILLE ? Demanda Yumi agacée.

Ulrich ne répondit rien.

-ULRICH ! Cria Yumi.

Le jeune homme freina brutalement et coupa le moteur de la BMW.

-Réponds moi Ulrich! Pourquoi est ce que tu te comporte aussi froidement avec Lay ! Demanda à nouveau Yumi en haussant le ton.

Ulrich se tourna vers la jeune japonaise. Il était furieux et peiné en même temps. Il devait tout lui dire, et maintenant. Ses yeux étaient remplis de colère.

-LAY N’EST PAS MA FILLE YUMI ! TU M’ENTENDS ? CE N’EST PAS MA FILLE ! Hurla Ulrich furieux avant de sortir de la voiture pour se calmer un peu.

Dehors, il pleuvait. Il y avait des éclairs dans le ciel remplie de nuage. Ulrich donna un violent coup de point dans un arbre pour exorciser sa colère. Curieusement, il ne pleurait pas. Il était malheureux. Il voulait seulement tout oublier, et Yumi lui avait tout rappelé d’un seul coup. Chez Odd, il avait prit une dernière fois sa fille dans ses bras, comme un père. Maintenant, il refusait tout contact avec elle. Savoir que Xana était en elle le rendait malade. Pour Ulrich, c’était trop de peine, de haine et trop de douleur. Il adorait sa petite fille.
Lorsqu’il revînt dans la voiture, il dévisagea Yumi, qui le prit doucement dans ses bras.
Ils arrivèrent chez Jérémie vers 18H30 et celui-ci allait encore expliquer à Yumi comment toue cette histoire était arrivé. Ulrich ne broncha pas.

-Bon... puisque tu sais que... alors je vais commencer par l’explication la plus simple... Xana voulait que Lay possède une partie de lui car il savait très bien qu’elle aurait hérité de certains dons d’Ulrich... dont le penchak silat...et les dons de gymnaste de Yumi... donc, si jamais il venait à se réactiver... enfin bon vous voyez le truc quoi!

-Mais Jérém’ est ce que Lay est bien MA fille ? Demanda Yumi.

-Oui Yumi. Comment dire... bon, admettons que Lay est une sorte de mélange. Il est composé de toi à 40% puisque tu es sa mère... d’Ulrich à 15% puisque c’est son père BIOLOGIQUE et de Xana à 45%... ce qui fait qu...

-C’est bon Jérém’ on a comprit. Murmura Yumi.

Vers 1H00 du matin, Ulrich et Yumi s’en allèrent et rentrèrent chez eux. Dans leur lit, Yumi et Ulrich ne trouvaient pas le sommeil.

-Yumi, je sais plus ce que je dois penser...

-Ne t’inquiète pas Ulrich, Lay est notre fille. Chuchota Yumi.

-J’aimerais que tu ai raison Yumi... j’aimerais que tu ai raison...

-Mais j’ai raison Ulrich ! Chuchota Yumi.

-Yumi, est ce que tu penses que je devrais continuer à faire comme si de rien était ?

-Ulrich, mais enfin, Lay est ta fille! C’est le fruit de notre amour ! Si j’avais été infidèle, tu pourrais dire que ce n’est pas ta fille. Mais ce n’est pas le cas. Alors silteplait arrête de dramatiser les choses! Fit Yumi agacée.

-Tu ne peux pas comprendre...et je ne peux pas t’en vouloir... ce n’est pas ta faute après tout... mais celle de Xana... admettons qu’une grande partie de Xana soit présente en Lay... pourquoi est ce qu’elle me ressemble...

-Je te l’ai dis Ulrich. Lay est TA fille. Tu comprends ? Pas celle de Xana, mais la tienne ! Cria soudain Yumi.

Ulrich perdait toute notion de logique. Il réfléchissait. Il avait des doutes. Lay lui ressemblait, sans vraiment lui ressembler... et bien des fois, Ulrich avait eu des doutes concernant sa fille. Il refusait de croire que Xana avait pu lui prendre sa petite fille.

-Je préfère ne rien croire. Chuchota t-il.
Le portable d’Ulrich sonna.

-Odd ? Qu’est ce qui se passe ? Calme toi je comprends rien.... Oui, on arrive.

-Qu’est ce qui se passe ? Demanda Yumi.

-Il veut qu’on vienne tout de suite. Répondit Ulrich en se changeant.

Lorsqu’ils arrivèrent chez Odd, il devait être un peu plus de 2H30 du matin. Odd leur raconta ce qui se passait. Yumi monta à l’étage voir sa fille.
Pendant la nuit, Lay avait eut une soudaine hausse de température. Ses yeux devenaient d’un rouge sang et elle palissait. Ulrich appela Jérémie. Xana se manifestait. Après avoir raccroché, Ulrich eut une hésitation.

-Ulrich qu’est ce que tu attends? Vas-y monte! Lay te réclame. Monte dépêche toi. Lui cria Odd.

Comme un automate, Ulrich obéit et monta voir la fillette. Yumi était déjà là. Elle tentait de consoler sa fille qui hurlait.
Lorsque Ulrich arriva devant le lit où était Lay, il s’accroupit, puis, après quelques secondes, il refusa de rester dans la chambre et sortit. Il était encore dans le doute. Est ce qu’il devait ou non la considérer comme sa fille ? Après quelques minutes de réflexion, il retourna dans la chambre et caressa le front de la fillette.

-Lay ?

-Papa... Murmura faiblement la fillette avant de commencer à se calmer.

Yumi était sortie, trop bouleversée. Entre temps, Jérémie était arrivé et était en train de faire un scanner à Lay.

-Xana est en train de prendre le dessus. Annonça t-il.

Ulrich regarda sa fille qui commençait à s’agiter. Dans ses yeux, on pouvait distinguer les contours du symbole de Xana.

-Lay... je vais t’avouer quelque chose... j’ai eu un doute tout à l’heure... vraiment... c’est grave...

-Quel doute Papa ? Murmura faiblement la fillette.

-J’ai douté que tu sois ma fille. Mais maintenant, je sais que tu l’as toujours été. Alors maintenant que je t’ai dis tout ça, il faut que tu résistes. Expliqua Ulrich alors que Jérémie sortait, préférant les laisser dans leur intimité.

-Je ne peux pas papa... je n’y arrives plus... Murmura la fillette avant de fermer les yeux.

-Lay, écoute moi. Résistes ! Lui chuchota Ulrich tandis que la voix de la fillette changeait.

-C’est fini, elle est à moi. Fit la voix transformée de Xana.

-Bravo Xana. Tu as réussis à me faire douter de ma paternité. Mais je t’assure que je ne te laisserai pas me prendre ma fille sans rien faire! Cria Ulrich, tandis que Jérémie, Odd et Aélita entrait dans la chambre.

-C’est fini. Echec et maths. J’ai gagné la partie. Lyoko est détruit et moi je suis libre. Continua Xana.

-Ben ça c’est pas cool... Murmura Odd.

-Je ne vais pas te laisser faire. Lay est MA FILLE tu entends Xana ? Laisse la tranquille! Hurla Ulrich tandis qu’une lumière blanche éclatante envahissait la pièce.

-Papa... Murmura Lay.

-Résistes ma chérie. Murmura Yumi des sanglots dans la voix.

-Je peux pas... j’y arrive pas... Murmura la fillette.

-Donne moi ta main. Je vais t’aider. Fit Ulrich en attrapant la main de sa fille.

Tandis que Lay s’évanouit, Jérémie força tout le monde à sortir, estimant qu’Ulrich et Lay avaient droit à un peu d’intimité.
Dans la pièce, Ulrich aidait sa fille du mieux qu’il pouvait. Il lui transmettait tout ce qu’il avait. Xana refit son apparition.

-Ca ne sert à rien ce que tu fais. Cria Xana , tandis que le reste de la bande entrait alertée par les cris.

-Je me battrai pour elle jusqu’au bout ! Répondit Ulrich.

Xana éclata d’un rire sarcastique avant que Lay ne reprenne le dessus sur son emprise.

-Papa... je sais ce que tu vas faire... maman a besoin de toi...

-Ne parle pas ma petite pomme. Je suis ton père, et c’est mon devoir. Laisse-moi faire et repose toi. Répondit Ulrich en serrant la main de sa fille.

Sous les yeux ébahis du reste du groupe qui ne comprenait rien, la main d’Ulrich s’entoura d’un bleu claire. Ulrich ferma les yeux. Il sentait la souffrance que Xana lui infligeait pour le forcer à abandonner sa fille. Mais il refusa de la laisser tomber et fournit à Lay toute son énergie pour qu’elle réussisse à évincer Xana de son cœur et que son programme disparaisse.
Après quoi, Ulrich s’écroula sur le sol et cessa de lutter contre la douleur qu’il ressentait. Yumi accourut vers lui suivit par Odd, puis par Jérémie qui fit une analyse à Lay.

-Jérémie , on a comme un problème par ici. Fit Odd.

Ulrich ne réagissait plus. Yumi pleurait dans les bras d’Aélita qui pleurait elle aussi. Erika et Romain dormaient paisiblement dans une autre pièce.

-Je refuse de croire ça. Murmura Jérémie.

-Qu’est ce qui se passe ? Demanda Odd inquiet.

Jérémie n’osait pas répondre. Lay vînt rejoindre son père et s’effondra en larmes sur lui.
Ulrich lui prit la main.

-On forme une super équipe ! Murmura t-il.
-Non papa... T’aurais pas dû faire ça. Chuchota la fillette en serrant la main de son père.

-Mission accomplit selon vos ordres chef. Lança t-il faiblement alors que Lay avait un petit sourire sur les lèvres.

-Merci papa... Murmura la fillette avant de détourner le regard, évitant ainsi de voir son père fermer les yeux.

Yumi s’accroupit à côté de son mari. Elle était très inquiète.

-Jérémie ! Qu’est ce qui se passe ? Qu’est ce qu’il a ? Demanda Yumi en se tournant vers le génie.

-Je suis désolé Yumi... mais, Ulrich est...

-Quoi ? Tu rigoles Jérémie. Arrête de blaguer et dis nous ce qui se passe vraiment. Demanda Odd.

-Je vous ai dit la vérité. Ulrich est mort. Annonça Jérémie le regard sombre.

Yumi écouta Jérémie sans rien dire. Elle prit doucement la main d’Ulrich. Elle était glacée. Des larmes commençaient à couler. Elle s’effondra sur Ulrich et pleura. Entre temps, des ambulanciers étaient arrivés, prévenus par Aélita. Celle-ci prit Yumi par les épaules et l’emmena dans le salon, tandis que les ambulanciers emmenaient Ulrich, toujours inerte.
Yumi était toujours en larmes dans les bras d’Aélita avec sa fille. Elles pleuraient toutes les trois. Après 2H00 de temps, Yumi était toujours inconsolable. Ulrich avait été hospitalisé car, dans l’ambulance, il avait été réanimé. Mais sa vie était encore en danger. Jérémie s’en voulait terriblement et culpabilisait, car si, dans son adolescence, il n’avait pas rallumé le super calculateur, rien de tout cela ne serait arrivé.
Après 3H00 de temps, Yumi c’était un peu calmé. L’hôpital avait téléphoné pour dire que l’état d’Ulrich c’était amélioré et que sa vie n’était plus en danger. Actuellement, il était en salle de repos. Odd et Jérémie avaient sautés de joie. Yumi, Aélita et Lay, avaient simplement souris. Elles étaient encore inquiètes.
La fillette était allée jouer avec Romain et Erika qui n’étaient au courant de rien. Mais tout le monde sentait bien que Lay était très perturbée.
A l’extérieur, le jour s’était levé. Il était prêt de 8H00 et à l’hôpital, Ulrich ouvrait les yeux. Il était entouré d’une foule d’infirmières le regardant avec des yeux émerveillés.

-Bonjour, moi c’est Mya. C’est bien vous le champion de penchak silat, Ulrich Stern ? Demanda gentiment la jeune femme en souriant.

-Heu...oui, c’est moi...dîtes, vous ne sauriez pas par hasard où est passé mon portable ? Demanda Ulrich en se redressant péniblement.

Toujours sous le charme du jeune brun, toutes les infirmières sortirent leurs téléphones et les tendirent à Ulrich.

-Prenez le mien ! Lancèrent t-elles toutes en même temps.

Sous les yeux amoureux des infirmières, Ulrich appela Odd et demanda à parler à Yumi.

Dès que les infirmières furent parties, Ulrich se mit à la recherche de son portable. Il le trouva dans un tiroir de sa chambre et ne pu s’empêcher de rappeler Yumi sur le champ.

-Allô ?

-J’ai retrouvé mon portable, et je te rappelle comme promis. Fit Ulrich.

-Alors, dis moi comment tu te sens. Demanda Yumi.

-Ben, ça va... Mademoiselle, vous ne voudriez pas un peu vous écarter silvouplait ? Vous êtes un peu près je trouve...

Une infirmière était revenue, et elle voulait à tout prix suivre la conversation d’Ulrich. Elle feignait de vérifier le cardiogramme et la perfusion d’Ulrich, puis, elle fit semblant de prendre le pouls du jeune homme, puis de vérifier son oreille , de façon à être carrément collée à lui.
Ulrich désespérait. On ne le laisserait donc jamais en paix!

-Tu es sûr que ça va Ulrich ? De quoi tu parles ? Qui est un peu trop près de toi ? Demanda Yumi qui fronçait les sourcils.

-Une infir... personne ! Mentit Ulrich.

-Tu vas lui dire de se décoller un peu ! Parce qu’il n’y a que moi qui ai le droit d’être aussi près de toi. Alors maintenant, elle s’en va. Fit Yumi qui montait dans la voiture de Odd avec le reste de la bande et Jérémie et Alita qui montaient dans leur voiture.

-Heu... OK... Bon, je t’attends dans dix minutes alors! Je t’aime ma chérie. A tout à l’heure.

-A tout à l’heure. Répondit Yumi avant de raccrocher.
Une infirmière entra, mais Ulrich n’y prêta aucune attention, trop occupé à penser à Yumi. Elle venait de prendre son service et lorsque enfin Ulrich jeta un coup d’œil à l’infirmière, il resta pétrifié. Il s’agissait de Sissi. Elle portait une blouse blanche pardessus un ensemble vert. Elle s’approcha d’Ulrich et s’assit sur son lit.

-Alors comment te sens-tu Ulrich chéri ? Demanda t-elle.

-Mal depuis que je t’ai reconnu.

-C’est l’amour qui te fait cet effet. Fit Elisabeth d’un ton doux.

-Tu te trompe, je ne suis pas du tout amoureux. Enfin... si.. .je suis amoureux...de Yumi, pas de toi ! Alors maintenant tu es gentille, tu me lâche. Répondit Ulrich agacé.

-Bien sûr, mais quand je t’aurai montré toute la force de mon amour, je te promet que tu ne ressentiras plus rien pour cette japonaise de malheur.

Sissi se pencha sur Ulrich pour l’embrasser. Le jeune homme la repoussa de toutes ses forces.
Mais, il était sous sédatif, ce qui l’affaiblissait beaucoup.
Elisabeth n’était plus qu’à quelques centimètres des lèvres d’Ulrich, lorsque la porte s’ouvrit sur tout le groupe d’ami.
Ils étaient tous pétrifiés, Yumi et Lay, les premières. Cependant, la japonaise fut la première à réagir.
Profitant de l’inattention de Sissi, Ulrich la repoussa et celle-ci se retrouva sur le sol.
Quand à Yumi, elle fixait Ulrich avec colère. Dans son regard, on pouvait lire, la déception, la colère, la rage et l’étonnement.

-Yumi, ce n’est pas ce que tu crois...



-Tu n’es qu’un... qu’un...TU ME DEGOÛTES !

Yumi s’en alla d’un pas rapide et remplit de colère, tandis que dans la chambre, Lay qui était restée pétrifiée, réagissait à son tour .
Elle s’avança vers son père et le dévisagea avec colère.

-Je te déteste! Cria t-elle les larmes aux yeux avant de s’enfuir en courant, suivie de près par Aélita qui avait confiée son fils à Jérémie .

Elle sortit de la chambre suivit par Aélita et prit une direction au hasard. Elle pleurait et était inconsolable. Elle s’assit sur la deuxième marche d’un escalier et laissa couler ses larmes sans retenue. Aélita arriva et la prit dans ses bras.
De leur côté, Odd et Jérémie attendaient des explications. Ils étaient eux-aussi très en colères contre Ulrich. Surtout Odd qui lui en voulait d’avoir causé tant de peine à sa japonaise préférée. Il se tenait debout devant Ulrich, les bras croisés et attendait des explications qui ne venaient pas.

-Mais tu peux me dire ce qui t’as pris Ulrich? Demanda Odd furieux.

-C’est vrai ! On attend tes explications. Tu vas nous les donner. Et vite en plus ! Ajouta Jérémie en déposant son fils dans son transat puis en s’approchant d’Ulrich.

-Ecoutez les gars, c’est vraiment pas le moment.

-Et pourquoi ça ? Demanda Odd en fronçant les sourcils.

-PARCE QUE MA FEMME PENSE QUE JE SUIS UN SALAUD !! Hurla Ulrich.

-Ce n’est pas ce qu’elle a dit. Répondit Jérémie.

-Elle ne l’a pas dit, parce qu’il y avait les enfants autour. C’est pour ça. Mais elle me la dit. Je l’ai vu dans ses yeux. Murmura Ulrich en se changeant rapidement avant de sortir rattraper Yumi.

Il sortit de la chambre et se mit à courir. Sa chambre était au 3ème étage.
Il aperçut Yumi qui marchait dans le couloir du premier étage et la retînt par la main. Elle se dégagea brutalement et se retourna.

-Ne me touche pas.

-Mais Yumi, il faut que tu m’écoute. Ce n’est absolument pas ce que tu crois. Je n’allais pas embrasser Sissi. C’est elle qui...

-Je refuse d’entendre ce que tu as à me dire. Je n’ai plus confiance en toi.

-Yumi....

-Je ne veux plus jamais te revoir. Tu entends ? Plus JAMAIS ! Cria Yumi avant que les larmes ne se mettent à couler sur ses joues.

Elle s’en alla et décida de rentrer chez elle. Arrivée devant la maison, Yumi ouvrit la porte pour se retrouver face à une photo. Elle couvrait tout le mur d’entrée et représentait Ulrich et Yumi après leur mariage.
La jeune japonaise ferma la porte, et donna un énorme coup de point dans la vitre du cadre qui se brisa. Yumi s’était entaillé la main, mais elle s’en fichait. Elle récupéra la photo qui se trouvait à l’intérieur et la déchira en huit morceaux qu’elle éparpilla au quatre coins de la maison.
Il y avait des coussins partout.
Yumi monta dans sa chambre et ouvrit une valise où elle mit tout ses vêtements, profitant par la même occasion pour éparpiller sur le sol tout les vêtement d’Ulrich.
Alors que Yumi fermait sa valise, elle aperçut, sur la table de chevet, une photo, représentant Ulrich et Yumi s’embrassaient amoureusement et sur le fond, il y avait un beau coucher de soleil. Les larmes coulaient sur les joues de Yumi qui prit la photo et l’envoya valdinguer. Celle-ci avait été envoyé avec un telle force qu’elle était coincée dans le miroir, qui lui, était brisé.
Elle sortit de la maison en claquant la porte et retourna à l’hôpital chercher sa fille.
Elle se rendit dans la chambre d’Ulrich, pensant que Lay s’y trouverait avec Aélita. Elle ouvrit la porte et tout les regards se tournèrent vers elle.

-Lay, ma chérie, on s’en va. Lança Yumi sans même jeter à Ulrich un regard.

Aélita prit Yumi à part.

-Qu’est ce que tu vas faire ? Demanda la jeune fille aux cheveux roses.

-Je vais emmener Lay chez mes parents.

-Et toi ? Chuchota Aélita.

-J’irai à l’hôtel. Répondit Yumi.

Elles retournèrent et allèrent vers Odd, Jérémie et les enfants.

-Odd, ça te dérangerait de me garder Romain jusqu’à ce que sa grand-mère revienne de son voyage? Demanda Yumi.

-Heu..non, ce champion est le bienvenue chez moi quand il veut! Déclara Odd en ébouriffant les cheveux du petit garçon.

-Merci. Tu me sauves la vie. Fit Yumi en lui faisant un énorme câlin et un baiser sur la joue.

-Mais c’est quand tu veux princesse ! S’exclama Odd en souriant.

-Bon, Lay tu m’attends deux minutes, je dis au revoir à tout le monde et j’arrive. Fit Yumi en embrassant Odd une seconde fois.

Elle fit un câlin à Jérémie, Aélita, Romain et joua quelques minutes avec Zakari, son filleul, avant de rejoindre sa fille qui l’attendait sur le pas de la porte.

-On s’appel ? Demanda Yumi .

-Bien sûr ! Répondirent en cœur Aélita, Jérémie et Odd.

-Ok, alors j’attends vos coups de fils ! Salut ! Dit Yumi avant de disparaître derrière le mur.

La japonaise, une fois installée dans sa voiture avec Lay, prit une grande inspiration et se retourna vers sa fille.

-Lay, tu ne verras plus ton père pendant quelques temps. Tu iras chez tes grands-parents. Expliqua calmement Yumi.

-C’est super, y aura tonton Iroki. ! S’écria la fillette en souriant.

-Bon, tu es d’accord alors? Demanda Yumi en démarrant.

-Heu.. oui... mais papa...

-Tu ne le verras plus Lay... du moins.. pas avant quelques temps... Hésita Yumi.

-D’accord, c’est pas la peine de te fâcher !

-Je ne suis pas fâchée ! Cria soudain Yumi en se garant sur le bas-côté de la route avant de freiner brusquement.

-Maman !! Cria Lay effrayée par sa mère qui ne lui parlait jamais aussi durement.

-Excuse moi ma chérie...je suis désolée ... Murmura Yumi tandis que sa fille venait dans ses bras.

-Maman, pourquoi tu pleures? C’est à cause de...papa ? Demanda Lay en sentant de l’eau sur son front.

-Ce n’est rien ma chérie... ça va aller...seulement.. je suis triste de te laisser. Mentit Yumi entre deux reniflements.

-Mais si tu es si triste, emmène moi avec toi!

-Je ne peux pas Lay. Je voudrais... mais je ne peux pas... Répondit Yumi en séchant ses larmes.

Après quelques minutes, Yumi mit le contact et tandis que sa fille attachait sa ceinture de sécurité, elle démarra.
Lorsque Yumi arriva chez ses parents, il était déjà 14H00. Le temps de leur expliquer ce qui c’était passer, 15H00 sonna et Yumi décida de partir. Les parents de Yumi étaient très en colères contre Ulrich et désapprouvaient totalement que Yumi et lui reste marié.
Lorsque la japonaise sortit de la maison parental, après avoir embrassé Lay, elle se rendit dans un hôtel, puis chez Aélita qui lui avait demandé de venir la voir.
Alors que Yumi descendait de la BMW d’Ulrich, elle s’aperçut qu’il faisait moins chaud tout à coup. Elle leva les yeux vers le ciel et remarqua qu’il était chargé de nuages. Elle se dépêcha de sonner à la porte d’Aélita avant qu’il ne se mette à pleuvoir.

-Ah Yumi, je t’attendais. Dit Aélita en la faisant entrer.

Yumi déposa sa veste d’un brun clair sur le porte manteau de l’entrée et suivit Aélita dans la chambre de Zakari qui pleurait.

-Voilà, j’ai un grand service à te demander. Il faudrait que tu me gardes Zakari jusqu’à demain soir. Jérémie et moi avons été appelé d’urgence par notre laboratoire et il n’y a personne d’autre pour le garder à par toi. Demanda Aélita en prenant son fils dans ses bras.

-Heu.. d’accord... bien sûr Aélita. Il n’y a pas de problème ! Accepta Yumi.

-Rassures toi, tu ne seras pas seul. Jérémie a insisté pour qu’il y ai quelqu’un avec toi.

-Super, qui est ce ? L’interrogea Yumi méfiante en prenant à son tour le bébé dans ses bras.

-Ben... la seule personne qui soit disponible dans l’heure ... Ulrich. Avoua Aélita en attrapant son manteau sur la porte et en dévalant les escaliers suivit de près par Yumi avec Zakari dans les bras.

-Quoi ? Il n’en ai pas question! Jérémie je refuse qu’Ulrich vienne. Lança Yumi en s’adressant au jeune homme qui ouvrait déjà la porte de la maison.

-Tu n’as pas trop le choix! Ulrich sera là dans 10 minutes! Cria Aélita avant de claquer la porte de la maison.

Yumi entendit la voiture de Jérémie s’en aller, puis avec Zakari dans les bras, elle s’installa sur le canapé pour lui donner le biberon qu’Aélita avait prit le soin de préparer avant de s’en aller. Après son lait, Zakari s’endormit dans les bras de sa marraine, tandis que l’on sonnait à la porte.
La jeune japonaise savait parfaitement qui se trouvait derrière la porte et regrettait déjà d’avoir accepté de garder Zakari.

-C’est ouvert. Dit-elle sèchement avant que la porte ne s’ouvre.

Ulrich entra, déposa son manteau sur le porte manteau juste à côté de celui de Yumi. Il était vêtu d’un t-shirt blanc à manches courte, collant presque à la peau, avec un jean bleu, qui tirait dans le ton métallisé.
Ulrich s’assit à côté de Yumi qui se leva pour aller déposer Zakari dans son berceau avant de redescendre.
Elle attrapa ses clés, son manteau et se tourna vers Ulrich avec un regard froid, dur, sec et remplit de colère.

-Je reviens, je vais chercher quelques affaires à l’hôtel. Lui dit-elle sèchement avant de claquer la porte de la maison des Belpois.

Ulrich ne broncha pas et se leva car Zakari s’était encore réveillé. Tandis que Yumi partait, il prit doucement le bébé dans ses bras et l’emmena au salon. Tandis qu’il le berçait depuis déjà un quart d’heure, il entendit sa BMW se garer dans l’allée et la porte s’ouvrit sur Yumi.
Elle monta sa valise et redescendit calmement.
Le jeune brun berçait Zakari depuis maintenant plus d’une heure et le petit garçon refusait de s’endormir. Ulrich avait mal aux bras, mais pourtant, il ne dit rien. Après deux heures de temps, Yumi se leva et s’approcha d’Ulrich sans le regarder.

-Je prends la relève. Fit-elle froidement.

Dès que Zakari fut sur Yumi, Ulrich poussa un soupir de soulagement et s’écroula sur le fauteuil épuisé. Après quelques minutes dans les bras de Yumi, le bébé finit par s’endormir et Yumi le porta dans son berceau.
Elle redescendit et voyant Ulrich sur le canapé où elle était assise, elle prit son livre et s’installa sur le fauteuil à côté du canapé.

-Yumi, je n’ai pas embrassé Sissi. Déclara Ulrich.

-Arrête Ulrich j’en ai marre! Hurla Yumi.

-Il faut que tu me...

-Super...Marmonna la japonaise encore furieuse contre Ulrich

Ulrich fut interrompu par un cri strident provenant du premier étage, Zakari était réveillé. Alors que le jeune homme se levait, Yumi se leva, déposa la pomme qu’elle avait commencé à manger entre temps et monta s’occuper de Zakari.
Il était maintenant 18H00 et Yumi donnait son bain à Zakari qui riait aux éclats. Yumi aussi riait, en envoyant de l’eau sur le ventre du petit garçon qu’elle tenait de son bras gauche.

-Tu aimes ça l’eau, hein mon petit bonhomme! Dit Yumi en riant.

-C’est surtout toi qu’il aime, ça se comprends en plus! Fit remarquer Ulrich qui venait d’entrer, laissant la porte de la salle de bain ouverte.

-Il manquait plus que lui... Murmura Yumi furieuse en sortant Zakari de l’eau pour le poser sur la table à langer.

-Fermes la porte! Il va attraper froid! Ordonna Yumi tandis que Zakari éternuait.

Après l’avoir habillé, Yumi était inquiète pour Zakari. Il était inconsolable. Le pauvre enfant faisait ses dents, en avance et qui plus est, il avait un peu de fièvre.
Il était 22H30 et Zakari pleurait toujours dans les bras d’Ulrich qui le confia à Yumi pour souffler un peu.
Yumi déposa Zakari qui hurlait toujours dans son transat et lui donna un jouet en plastique à mâchouiller. Le petit garçon se mit à mordiller rageusement le jouet, puis se calma et quelques minutes après, il s’endormit dans les bras de Yumi, qui le porta dans son berceau.
Alors que Yumi lisait tranquillement en finissant sa pomme, Ulrich s’assit à côté d’elle et lui caressa tendrement la joue.
La réaction de Yumi ne se fit pas attendre, elle se dégagea brutalement.

-Ne me touche pas. Dit-elle sans même jeter un regard au jeune homme.

Il était 3H00 du matin et Yumi n’arrivait pas à dormir. Ulrich non plus d’ailleurs. Yumi repensait à tout ce qui c’était passé pour qu’elle éprouve un telle haine pour la personne qu’elle avait toujours aimée. La jeune japonaise voulait croire qu’Ulrich ne lui mentait pas, mais elle n’y arrivait pas et tandis qu’elle contemplait les étoiles derrière la fenêtre de la chambre de Zakari, les larmes coulèrent les unes après les autres, sur ses joues.
Zakari ne se réveilla que le lendemain à 7H00. Ulrich lui donna un biberon épaissie avec de la farine goût vanille, complément nutritionnel pour les bébés. Yumi donna à Zakari son bain, puis vers 9H30, le petit garçon eut droit à son biberon de jus habituel, ne dépassant pas 70ml, car il fallait le dire, Zakari était assez gourmand.
Le soir comme prévue, Aélita et Jérémie rentrèrent et Ulrich et Yumi purent rentrer chez eux. Ils récupérèrent leurs manteau et se dirigèrent vers leurs voiture respective.
Alors que Yumi allait s’installer au volant de la BMW, Ulrich la retînt par la main.

-Attends Yumi il f..

Yumi se dégagea brutalement, fixa Ulrich de son regard le plus froid et coléreux, puis s’installa au volant de la belle voiture noire et démarra.
Derrière leur fenêtre, Jérémie et Aélita qui avaient assisté à toute la scène, soupirèrent de désespoir. Ce pourrait-il que le couple Ulrich/ Yumi soit brisé à jamais ?
Alors qu’Ulrich fixait la porte d’entrée de sa maison, assis dans le salon, deux semaines après, il décida d’aller regarder si il avait du courrier.
Il avait reçut une lettre... de Yumi.
Pensant qu’il s’agissait d’une bonne nouvelle, Ulrich ouvrit l’enveloppe et lut la lettre à haute voix :

Ulrich,

Je suis désolé, mais je pense qu’on devrait arrêter de se voir... pour quelques temps en tout cas. Je viens de comprendre que j’avais besoin de temps pour oublier...
Ne t’inquiète pas pour Lay, elle n’est pas avec moi, mais chez mes parents avec Iroki. Je pense que tu ne devrais pas aller là-bas, car mes parents sont au courant de ce qui c’est passé.
Bien que ma mère te défende, mon père, lui...
Si tu veux parler à ta fille, tu pourras l’appeler.
Mes idées sont encore confuses, je ne sais pas si je dois oui ou non demander le divorce...j’ai besoin d’y réfléchir... alors ne t’attends pas à nous revoir Lay ou moi avant quelques temps.


Yumi

PS : N’essaie pas de m’appeler. J’ai changé de numéro.


Ulrich déchira la lettre et s’écroula de désespoir. Il était si malheureux...
Pendant les trois mois qui suivirent, Ulrich n’osa pas ranger la maison, ou plutôt, il n’en eut pas la force. Bouger lui rappelait trop de souvenir. Parfois, il croyait entendre des rires de Lay ou de Yumi. Elles lui manquaient terriblement.
Ulrich ne dormait pas et il entendit un objet tourner dans la serrure.
Il était à peu près 23H30. C’était la nuit. Elle était noire et sans lune. Il faisait très frais.
Ulrich qui se savait parfaitement capable de se défendre, ne bougea pas et resta assis sur son canapé, dissimulé par l’obscurité.
La personne qui était maintenant dans le hall d’entrée, alluma la lumière. Et quelle ne fut pas la surprise d’Ulrich de découvrir, Yumi debout devant le tiroir où l’on rangeait les clés des voitures!

-Yumi... tu...tu es revenues... Bégaya le jeune homme tant il était heureux.

-Je suis juste venu chercher quelque chose que j’ai oublié. Répondit sèchement Yumi en montant directement à sa chambre.

Elle récupéra son pendentif en argent et redescendit.
Elle allait sortir, mais plusieurs questions se mélangèrent dans sa tête.
Doucement, Yumi referma la porte, se retourna et avança vers son « mari ». Elle s’arrêta juste devant lui et le fixa avec sérieux.

-Ulrich, il faut qu’on parle. Annonça Yumi tandis qu’Ulrich se levait à son tour.

-D’accord, mais j’ai une question, est ce qu’on est encore marié?

-Heu...oui...Fit Yumi.

Ulrich prit doucement le visage Yumi entre ses mains et l’embrassa tendrement. La japonaise se dégagea immédiatement.

-Mais qu’est ce qui te prend?

-Tu l’as dis toi même, on est encore marié. Donc j’ai parfaitement le droit de t’embrasser et tant que le divorce n’aura pas été prononcé, je continuerai à t’aimer. Et même après. Déclara Ulrich toujours debout face à Yumi.

Yumi préféra changer de sujet.

-Bon, bref... je pense qu’on devrait...

-Il faut que tu me crois Yumi. J’allais pas embrasser Sissi. La coupa Ulrich.

Doucement, les larmes se mirent à couler sur les joues de la japonaise.

-J’aimerais te croire Ulrich...mais je ne peux pas...je n’y arrive pas...

Yumi détourna les yeux pour ne pas qu’Ulrich la voit pleurer. Après 10 minutes, la conversation reprit.

-Tu sais je crois v...

Ulrich avait encore embrassé Yumi. Elle ne pensa pas à se débattre. Puis, soudain elle se rappela tout ce qui c’était passé et se débattit de toutes ses forces.
Ulrich ne la lâchait pas. Yumi continua à se débattre, puis elle n’en eu plus la force, ou plutôt, elle n’en eut plus l’envie. Durant 10 secondes, elle se laissa faire et caressa même tendrement la joue d’Ulrich, puis elle reprit ses esprit et le repoussa.

-Mais arrêtes! Je refuse que tu me touches. Cria Yumi.

-Tu t’es laissée faire. Fit Ulrich presque moqueur.

-Je... qu’est...p...

-Tu t’es laissée faire! Répéta Ulrich en souriant d’un air moqueur et provocateur.

-N’...

Yumi fut interrompu par la sonnerie de la porte qui retentit. Ulrich alla ouvrir, mais Yumi le suivit à son insu. Dès qu’elle aperçut Elisabeth Delmas, elle fronça les sourcils.
La jeune fille portait comme à son habitude une tenue provocante. Un mini t-shirt rose et une mini-jupe jaune. Ulrich lui aussi fronça les sourcils.

-Qu’est ce que tu veux. Fit sèchement Ulrich.

-Tu es fâché mon Ulrich ? Roucoula Sissi.

-Après ce que tu as fait ça t’étonnes? Répondit Ulrich de plus en plus agacé.

-Si tu n’étais pas d’accord, pourquoi tu ne m’as pas repoussé.

-Tu allais me forcer à t’embrasser. J’étais sous sédatif et tu savais très bien que ça m’affaiblissait. Et tu en as profité! Enuméra Ulrich en colère.

-Oui et alors. Fit Sissi.

-A cause de toi et de tes conneries, j’ai failli perdre la personne à qui je tiens plus que tout au monde. Même plus que ma propre vie!! Répliqua Ulrich qui commençait à perdre son sang froid.

-Qui ça, moi?

-Yumi! Et pour ça, je ne te pardonnerai jamais. Alors maintenant, je ne veux plus que tu remettes les pieds dans ma maison, ou même dans ma vie. Si je t’aperçois et que tu tentes même de me parler, je déposerai un plainte contre toi pour harcèlement! Cria Ulrich avant de claquer la porte au nez de Sissi.

-Mais Ulrich chér...

-Vas t-en! Cria une dernière fois Ulrich tandis que Yumi retournait au salon sur la pointe des pieds.

Le jeune homme retourna au salon ou l’attendait Yumi. Il s’assit à côté d’elle et la regarda de son regard le plus sérieux. Il avait encore envie d’embrasser la jeune femme, mais il se retenait.

-Bon, vraiment Yumi... je suis désolé que tu ai vu ce qui c’est passé à l’hôpital. Mais je peux te jurer que j’allais pas embrasser Sissi...je te le j...

Ulrich fit interrompu par Yumi qui déposa un gros baiser sur sa joue. Ulrich était comme paralysé. Il ne comprenait plus rien. Il y avait à peine quelques minutes, Yumi avait refusé qu’il l’embrasse et maintenant...Vraiment il ne comprenait plus rien.
Il eut alors une idée. Il regarda par la fenêtre, mais ne vit pas de lune. Seules les étoiles brillaient dans le ciel, noir et sans nuage. Il avait pensé que Yumi avait peut-être pris un coup de Lune.

-Je...je...tu...enfin tu...

-J’ai tout entendu. Murmura calmement Yumi avant de l’embrasser une seconde fois à la commissure des lèvres.

-Heu... est ce que je dois prendre ça pour un « je te pardonne » ? Demanda doucement Ulrich en souriant.

-Non. Répondit simplement Yumi en s’asseyant sur les genoux d’Ulrich.

-Non ? Fit Ulrich étonné.

-Non. Tu dois prendre ça pour un « je t’aime »gros bêta! Plaisanta t-elle avant d’embrasser tendrement Ulrich qui était encore étonné.

-Et celui la c’était quoi ? Demanda Ulrich avec un sourire heureux.

-Celui là c’était un « attend moi je reviens ». Fit Yumi en riant avant de se lever.

-Non non tu ne vas nul part ma japonaise. Déclara Ulrich coquin.

-Ah oui et qui m’en empêchera?

-Moi, Ulrich Stern ton petit mari chéri et ton grand méchant loup! Murmura Ulrich en l’attirant à lui.

-Hum, et quel est le programme ? Demanda malicieusement Yumi en déposant un petit baiser sur les lèvres de son mari qui la tenait contre son cœur.

-Ben... on pourrait commencer par monter mettre un peu d’ordre dans notre chambre... Fit Ulrich en l’embrassant à son tour.

-Un peu d’ordre?

-Oui, on pourra en profiter pour discuter un peu avant de dormir... Répondit mystérieusement Ulrich.

-Hum... tu m’intrigues... Il est 1H00 du matin, et toi, tu veux ranger notre chambre... hum... j’ai l’impression que tu as une autre idée derrière la tête...
-Moi ? Fit innocemment Ulrich en l’entraînant vers la chambre.

De son côté, Odd avait reçu un message de Yumi lui demandant si il pouvait passer la chercher le lendemain matin vers 9H00 pour qu’elle l’accompagne chez ses parents, récupérer sa fille ; Ulrich étant épuisé par leur de « rangement » et par ses nombreuses nuits blanches.
Il se leva donc vers 7H00 et laissa sa femme pour aller chez les Stern.
Il était encore tôt. Le ciel était d’un bleu très clair, sans nuage et il faisait frais. Il n’y avait pas le moindre bruit.
Lorsque Odd arriva, c’est Ulrich qui vînt lui ouvrir. Le jeune blondinet remarqua la propreté de la maison. Il posa des questions auxquelles Ulrich répondit sans dévoiler ce qui s’était passé après le « rangement ». Il n’était que 7H30 et Yumi dormait encore et Odd et Ulrich ne purent s’empêcher d’aller la taquiner.
En entrant dans la chambre, Odd remarqua qu’il y avait des vêtements partout et regarda son ami d’un air moqueur.

-Ben quoi, il s’est rien passé! Murmura Ulrich en faisant l’innocent.

-C’est ça ouais. Fit Odd en s’approchant du lit.

Il se posta juste devant la japonaise qui ouvrit les yeux à ce moment précis.

-Odd? Mais qu’est ce que tu fais dans ma chambre? Demanda Yumi en fermant les yeux à nouveau pour se rendormir.

Avant que le blondinet ne répondit, Yumi s’était endormie. Ulrich fit signe à Odd qu’il allait s’occuper de la réveiller et tandis que le blondinet sortait de la chambre en essayant d’éviter les vêtements d’Ulrich, le jeune brun s’assit sur le lit à côté de la japonaise.
Il se pencha doucement vers elle.

-Yumi? Réveille-toi ma chérie. Murmura tendrement Ulrich.

La japonaise dormait à point fermé, ce qui fit Ulrich sourire. Quand Yumi dormait, elle semblait si sereine que le jeune homme éprouvait presqu’un regret à la réveiller.

-Chérie? Il est l’heure de se lever! Continua Ulrich en caressant tendrement les cheveux de Yumi qui ondulaient sur ses épaules.

Ulrich soupira et sourit d’un air moqueur. Yumi devait vraiment être fatiguée ou peut-être sourde.

-Allé Yumi, debout! Hop hop hop ! Debout princesse, je ne te laisserai pas faire la grasse matinée! Dit Ulrich en secouant doucement sa femme.

-Hum...Qu’est ce que tu fais Ulrich ? Demanda Yumi en se frottant les yeux.

-Je te réveille voyons! Odd t’attends dans le salon.

-Odd ? Hein ? Quoi ? Il est déjà l’heure? Holala ! Je suis vachement en retard. Dis lui que je descends dans 5 minutes. Dit Yumi avant de filer prendre sa douche.

A ce moment, Odd ouvrit la porte en souriant et ensemble, Ulrich et lui éclatèrent de rire. Soudain, la porte de la salle de bain s’ouvrit.

-Tu touches pas au chauffe-eau ou je te massacre Ulrich. L’avertit Yumi avant de refermer la porte.

Ulrich avait sourit et Odd ne comprenait rien. Il regardait Ulrich, un air incrédule sur le visage.

-Le chauffe-eau? Qu’est ce que tu voulais faire avec le chauffe-eau ? Demanda Odd.

-Rien, cherche pas à comprendre. Répondit Ulrich avant de descendre au salon suivit du blondinet.

Ulrich portait une tenue plutôt légère. Odd le remarqua et sourit. Ensemble, ils s’installèrent sur le canapé et en attendant que Yumi soit prête, Odd posa la question qui lui brûlait les lèvres.

-Dis moi, vous avez simplement fait du rangement hier soir ? Plaisanta Odd en croisant les bras.

-Oui... pourquoi ? Mentit Ulrich.

-Oh pour rien... Fit Odd tandis que Yumi dévalait les escaliers.

Elle portait un mini un t-shirt blanc avec de très courtes manches et un pantalon bleu. Elle enfila sa veste marron clair, qui lui arrivait jusqu’aux jambes à peu près et rejoignit les garçons au salon.

-Odd, on peut y aller!

-Waouw! C’est pour moi que tu t’habilles aussi sexy? Demanda Odd avec un sifflement admiratif.

-Hé, attention à ce que tu dis. Le prévînt Ulrich.

Yumi avait fait une simple queue de cheval à ses cheveux et éclata de rire. Odd l’imita. Seul Ulrich gardait son sérieux. Il attendit patiemment que Odd et Yumi se calment. Ulrich avait toujours été comme ça. Toujours sur son petit nuage à rêvasser.

-Tu sors aujourd’hui Ulrich? Demanda Yumi en se dirigeant vers le tiroir ou étaient rangées les clés des voitures.

-Heu... ouais, je vais à l’entraînement de penchak silat. Et après, je vais voir un ami entre midi et deux. Bon, voyons, après, retour à l’entraînement et ensuite...j’irais chercher ce dont nous avons parlé hier soir.

-Un ou une amie? Plaisanta Odd qui se reçut deux regards noirs.

-Tu prends quelle voiture? Demanda Yumi.

-La BM. Je te laisse la Porsche. A oui, ce soir j’aurais une nouvelle voiture. Paolo m’en fait cadeau pour ma victoire au championnat international.

-OK. Odd, tu conduis? Demanda Yumi en envoyant les clés de la belle Porsche au blondinet.

-Mais pourquoi t’es si pressée Yumi? L’interrogea Ulrich.

-Mon chéri, on est pas Dimanche aujourd’hui, mais Mercredi. Et pour moi, Mercredi égale boulot ou plus exactement procès! Fit Yumi en ouvrant la porte de la maison.

-Et qu’est ce que tu fais de Lay ? Et qu’est ce que Odd vient faire à ton boulot? Continua Ulrich tandis que sa femme et son ami s’éloignaient.

-Je garde Lay avec moi aujourd’hui. Odd lui tiendra compagnie et la je suis un peu trop fatigué pour conduire. Donc ce monsieur sera mon conducteur pour la journée. N’est ce pas Odd? Demanda Yumi tandis que Odd ouvrait la potière de la voiture.

-Bien sûr ! S’écria Odd en s’installant au volant de la voiture.

-Yumi, t’oublies pas quelques chose? Lui rappela Ulrich.

-Oh oui!

Yumi déposa son sac sur le fauteuil et revînt vers Ulrich pour lui déposer un petit baiser sur les lèvres. Ulrich la prit tendrement dans ses bras et ils restèrent dans cette position pendant au moins 2 minutes.

-Hé les amoureux, c’est pas le moment. Yumi va finir par être en retard, alors lâche la Ulrich, tu la retrouveras ce soir ! Brailla Odd impatient.

-Pas sur, un collègue m’a invité à dîner avec quelques amis pour parler un peu du boulot. Donc... je rentrerai peut-être tard...

-Ok. Répondit Ulrich en souriant toujours avec Yumi dans les bras.

Dans la voiture, Odd s’impatientait de plus en plus. Il klaxonna. Yumi se retourna vers la voiture pour réclamer à Odd 1 minute. Elle embrassa une dernière fois Ulrich avant de partir en courant vers la voiture.

-Bonne journée Ulrich. Je t’appel plus tard. Cria Yumi avant de s’installer dans la voiture.

-Je t’aime. Lui murmura t-il de façon à ce qu’elle lut le message sur ses lèvres.

Yumi lui envoya un baiser et Odd fit vrombir le moteur. Ulrich sourit et le blondinet appuya sur l’accélérateur.
La Porsche sortit de l’allée et disparue au coin de la rue.
La voiture d’un rouge éclatant, conduite par Odd, roulait depuis maintenant 5 minutes, sous le timide soleil qui se levait. Il n’y avait plus de vent et quelques pépiements d’oiseaux se faisaient entendre. Odd parla le premier.

-Je vois que vous vous êtes réconciliés Ulrich et toi. Qu’est ce qui c’est vraiment passé? L’interrogea Odd sans se laisser déconcentrer.

-Ben, c’est cette peste d’Elisabeth qui l’a forcé.

-Tu en es sûre? Continua Odd très sérieux.

-Elle l’a elle même avouée. Ulrich était sous sédatif, il était affaiblit et elle en a profité. Résuma Yumi en prenant son portable qui vibrait dans la poche de sa veste.

-Je vois. En tout cas, Ulrich et toi, vous êtes fait l’un pour l’autre. Ca se voit! J’en serais même presque jaloux.

-Mais il n’y a pas de quoi! Répondit Yumi en caressant amicalement la joue de Odd avant qu’ils éclatent tout les deux d’un rire franc.

En lisant son SMS, la japonaise sourit.

-Laisse moi deviner : Message de Ulrich, tu me manques. Devina Odd.

-Hé! Tu devrais être voyant! Comment t’as su?

-Ben, je le sais, c’est tout. Dit Odd en souriant et en regardant Yumi pendant quelques secondes avant de fixer la route à nouveau.

Yumi éclata de rire.
Odd la trouvait vraiment belle. Depuis quelques temps, ils s’étaient beaucoup rapproché. Odd se sentait toujours très à l’aise avec Yumi et ne se privait pas de lui voler quelques câlins. Ils riaient toujours ensemble et s’amusaient. Mais ce matin, Odd ressentait autre chose.

-Ca va pas? Demanda Yumi en voyant Odd se crisper sur le volant.

-Non ça va pas! Tu occupes toutes mes pensées, comment veux-tu que ça aille!



-Heu... ben je... heu.. oui, ça va. Bégaya Odd prit au dépourvu.

-Odd, tu es en train de rougir? Fit Yumi étonnée et amusée à la fois.

-J’ai un peu chaud, c’est pour ça. Mentit Odd qui ne voulait rien dire à Yumi.

-Ouvre ta vitre alors! Suggéra Yumi en éteignant le climatiseur.

Odd obéit et pour s’occuper, continua à poser des questions à Yumi.
Il avait du mal à se concentrer sur la route. Il était troublé par le regard de Yumi. A chaque fois qu’il la regardait, il se perdait dans ses yeux noirs. Il ne savait pas quoi ressentir. Pour lui, Yumi était sa grande sœur et c’était réciproque pour la jeune femme. Ors, on ne peut pas aimer une sœur comme on aime sa femme! Odd ne savait plus quoi penser. Alors pour oublier tout cela, il continua à interroger Yumi.

-C’est quoi ce truc qu’Ulrich doit aller chercher ? Demanda Odd curieux.

-Je ne peux rien te dire Odd, désolé. S’excusa la japonaise.

-C’est pas grave Yum.

-C’est Yumi! Le corrigea t-elle.

-Ok Yumi. Répéta Odd en se garant dans l’allé de la maison des Ishiyama.

Yumi, accompagnée de Odd frappa à la porte de la maison de ses parents. C’est Lay qui vînt ouvrir et qui sauta au coup de sa mère. Yumi prit sa fille dans ses bras et entra dans la maison suivit par Odd.

-Oh maman, tu m’as manqué maman! Murmura la fillette toujours dans les bras de Yumi qui était émue.

-Tu m’as manqué aussi ma chérie.

-Salut sœurette! Lança alors Iroki.

-Salut p’tit frère !Répondit Yumi en se redressant pour serrer son frère dans ses bras.

Iroki avait grandi lui aussi. Il avait 24 ans et était devenu un beau jeune homme avec de beaux yeux noirs et bridés, comme ceux de sa sœur. Il était vêtu d’un pull vert et d’un pantalon bleu. Ses cheveux étaient restées telle qu’elle.
Le lendemain, Iroki devait s’installer chez lui avec sa petite amie, Keith. Ils ne devaient se marier que dans 1 ans.

-Bon, « Roki », je reste pas. Je dis bonjour à nos parents et je file au boulot!

-Ok Yum, à plus tard. Dit le jeune homme avant de monter les escaliers.

-C’est Yumi! Lui cria la jeune fille.

Ils n’avaient pas changés. Yumi et Iroki continuaient à se taquiner mutuellement.
Yumi récupéra sa fille et expliqua à ses parents ce qui c’était vraiment passé. Malgré les quelques réticences de son père, Yumi avait gardée son alliance.
En fait, elle n’avait pas réussi à l’enlever pendant la période où elle s’était séparée d’Ulrich. Mais maintenant, la blague glissait toute seule de son doigt...
Yumi était maintenant dans son cabinet avec sa fille et Odd qui n’avait pas arrêté de la regarder pendant tout le trajet. La jeune japonaise commençait à se poser des questions.
Sa fille jouait avec Odd sur son ordinateur, à côté d’elle. Soudain, laissant la fillette quelques minutes, le jeune homme se leva. Il se posta juste derrière Yumi qui relisait un dossier et préparait sa plaidoirie pour le procès qui devait avoir lieu une ou deux heures plus tard.
Odd mit ses bras de chaque cotés de Yumi et posa ses mains sur la table de façon à ce qu’il put voir ce que faisait son amie.

-Tu fais quoi ma chère japonaise?

-Je prépare ma plaidoirie. Répondit distraitement Yumi en notant quelques phrases en marge d’un grand paragraphe.

-Tu défend qui? Demanda Odd en appuya son menton sur la tête de Yumi.

-Un mec qui...enfin...non. C’est plutôt moi qui attaque. Un homme qui a violé une fille de 16 ans.

Yumi se retourna et Odd était si près d’elle que leurs lèvres s’effleurèrent, mais Yumi n’y fit pas attention et posa à Odd une question.

-Odd, mais qu’est ce que t’as? Me dit pas que t’as rien, je te croirai pas.

-Ben...je crois que je suis amoureux... mais, pas d’Elodie.
Enfin, je veux dire que...cette fille, c’est comme une sœur pour moi, et elle est déjà marié avec un ami...mais je sais pas ce qui se passe. Depuis ce matin, ben j’arrive plus à me l’enlever de la tête.

-Ah? Et qui c’est cette fille? L’interrogea discrètement la japonaise.

-Ben heu... je peux pas te le dire...

-Hum... Grogna Yumi distraitement.

-Tu m’écoutes ? Dit Odd vexé.

-Dis moi Odd, si tu étais une fille et que tu avais été violée, qu’est ce que tu r...

-STOP miss! Je suis pas une fille, donc ne me pose pas ce genre de questions. Fit Odd en souriant malicieusement à Yumi.

-Ouais ouais ok...tu vas me trouver bizzard, mais c’est une impression ou tu me dragues? Demanda Yumi moqueuse.

-Moi? Non, on est amis non? Et tu sais que j’adore embêter mes amis.

-Ca j’ai remarqué! Répondit Yumi en fermant le dossier.

La jeune japonaise avait encore 20 minutes avant l’arrivée de sa cliente. Elle décida de les passer avec Odd et Lay.
La fillette était assise sur les genoux de sa mère et Yumi était assise sur les genoux de Odd. Elle n’avait pas le choix car, elle refusait de déplacer son fauteuil.

-Maman, quand est ce qu’on va voir papa?
-J’en sais rien... à propos d’Ulrich j’avais promis de l’appeler, oups! Fit-elle en se tournant vers Odd qui avait des sueurs froides.

-Appelle vite avant qu’il n’alerte la police! Répondit Odd moqueur.

Yumi se leva et entra dans sa salle privée. Sa cliente arrivait dans moins de 5 minutes. Elle était obligée de mettre son portable sur haut parleur, car comme elle se changeait, elle avait les mains prises.

-Tu te changes? Je donnerai tout pour voir ça! Dit Ulrich.

-Moi aussi! Cria Odd de la salle voisine.

-Yumi, rassures moi, Odd n’est pas...

-Enfin Ulrich est ce que tu aurais perdu la tête? Odd est dans une AUTRE SALLE avec Lay. Répondit Yumi en insistant bien sur le « autre salle »

-C’était juste une question tu sais! Se défendit Ulrich.

-Faux, tu es tellement jaloux que je le sens d’ici! L’attaqua Yumi moqueuse.

-Ben, je donnerai n’importe quoi pour être là, avec toi, à la place de Odd. Continua Ulrich.

A cet instant, une petite sonnerie retentit, informant Yumi qui se faisait une queue de cheval, que sa cliente n’allait pas tarder à arriver.

-Je suis désolé Ulrich, mais Dora, Lola et Steeve ne vont pas tarder à arriver...

-Steeve ? Qui est ce ? Ne put s’empêcher de demander Ulrich.

-C’est le père de ma cliente! Il faut que tu arrêtes ta jalousie Ulrich! Au collège, c’était William, au lycée, Mikaël, à la fac, Daniel et maintenant Steeve!

-Désolé ma puce, mais si jamais un de ces mecs touchaient ne serait-ce qu’un poil de tes cheveux, je me serais fait un plaisir de leur casser la figure. Railla Ulrich qui était très protecteur envers sa famille.

-Et pourquoi ça? Demanda Odd dans l’autre pièce.

-PERSONNE NE TOUCHE A MA YUMI. C’EST COMPRIS ? ET CA VAUT AUSSI POUR TOI ! Je te fais confiance. C’est toi qui conduit. Mais si j’apprend qu’il est arrivé quelque chose à ma... à Lay ou à Yumi...

-Je pense qu’en sachant ce qui m’attendrait si un truc comme ça se produisait, à mon avis, je me serais suicidé! Plaisanta Odd.

Ulrich ne répondit pas. Il était dans un magasin automobile pour acheter sa voiture. Et bizarrement, la vendeuse le collait plus qu’une sangsue.

-Mademoiselle, mais laissez moi tranquille enfin! Je suis au téléphone là, et même si je n’y était pas, j ’apprécierais tout de même que vous me lâchiez la main. Je suis marié je vous signale!

-Ulrich ? Qu’est ce qui se passe ? Demanda Yumi en fronçant les sourcils.

-C’est la vendeuse, elle me colle comme c’est pas permis, pire que Sissi. Et ce cher Paolo, ce faux-frère, au lieu de venir m’aider à décoller cette femme de mon corps, il se contente de rire BÊTEMENT.

-Ulrich je te préviens, si je viens à savoir que tu m’es infidèle, ou même que je sens un autre parfum sur toi que le mien, je te jure que ça va mal aller. Le prévînt Yumi en souriant presque.

-Depuis quand tu es aussi jalouse ma belle? L’interrogea Ulrich en tenta désespérément d’écarter la vendeuse de lui.

-Je ne suis pas jalouse du tout. C’est un simple avertissement.

-Et toi alors, si ce soir à ton dîner je sais que tu... Commença Ulrich. Mademoiselle silvouplait! Paolo, fais quelque chose, elle va m’embrasser! Cria soudain le jeune homme en faisant signe aux gardes du corps de réagir. Excuse moi Yumi...

-Oui, je t’écoute. Dit Ulrich deux ou trois minutes plus tard.

-Je suis désolé Ulrich, mais mes clients sont arrivés. Je dois y aller. S’excusa Yumi en coupant le haut-parleur.

-D’accord, je t’aime mon cœur. Je ne pourrai pas survivre jusqu’à ce soir sans toi. Murmura Ulrich.

-Ben, entre midi et deux, tu passes nous voir!

-Je verrai. A plus tard ma chérie. Répondit le jeune brun.

-A tout à l’heure mon prince ! Répondit ironiquement Yumi avant de raccrocher et de rejoindre ses clients.

Elle apparut en robe de procès aux yeux de Odd qui au grand étonnement de Yumi ne rit pas. La japonaise serra la main aux deux parents de la jeune femme.

-Veuillez excuser mon retard. S’excusa Yumi en mettant ses mains sur les épaules de la jeune fille en signe de courage.

Yumi invita la famille à s’asseoir et à son tour, s’installa dans son fauteuil, très sérieuse.

-Comme vous avez sûrement dû le constater, aujourd’hui, nous ne sommes pas seuls. Voici ma fille Lay et mon ami Odd Della Robbia. J’espère que leur présence ne vous pose aucun problème car ils resteront ici jusqu’à ce soir.

-Oh non, en plus votre fille est tellement mignonne qu’on dirait un ange et en plus, elle vous ressemble beaucoup. Fit la mère de la jeune femme de 16 ans.

-Oh et bien merci! Répondit Yumi en émettant un petit rire amical. Bien, revenons au procès. Dora, est ce que tu te sens prête mentalement? Demanda gentiment Yumi.

Dora secoua la tête d’un signe affirmatif. Depuis ce viol qui l’avait traumatisé, la jeune femme refusait de parler et se contentait de hocher la tête.

-Je sais que tout ça est très dur à vivre pour toi Dora, mais je ne pense pas que la solution se trouve dans le silence. Donc dans une demie heure, tu vas te retrouver face à une quarantaine de personnes et il va falloir que tu laisses exploser ton chagrin. Tout de sortir. Expliqua Yumi sur un ton très doux.

-Je ne sais pas si j’en serai capable. Dit la jeune fille dans un murmure.

-Mais bien sur que tu en seras capable, de ce côté-là, tu as toute ma confiance. Bon, maintenant, attendez moi dehors, j’arrive.

Yumi se retrouva seule avec Odd et sa fille, Lay.

-Bon, Odd, sur ce coup là, je te fais confiance pour garder Lay pendant deux ou trois heures, le temps que le procès se finisse. Dit-elle en enlaçant Odd pour le forcer à accepter.

-Yumi, tu ne serais pas en train de me draguer?

Yumi ne répondit pas et se contenta d’embrasser Odd sur la joue.

-Alors, c’est oui ou c’est non ? Demanda Yumi suppliante.

-C’est... oui, mais c’est bien parce que c’est toi .

-J’ai toujours ce que je veux. Répondit la japonaise en souriant.

-Ouais, ben ...c’est pas juste! Tu me dragues pour de faux!

-Maman! Qu’est ce que tu fais ! Cria soudain Lay.

-Ma puce, t’inquiète pas, je suis pas en train de draguer ton parrain! Je fais juste ça pour qu’il accepte de te garder pendant que maman fera son boulot ! Expliqua Yumi.

-Ouais ben, si papa arrivait...

-Je ne fais rien de mal voyons ! Je ne flirte même pas !

-Ouais et c’est bien dommage ! Dit Odd très taquin.

-Oh toi, ça va, n’en rajoute pas! Répliqua Yumi avant de sortir de la pièce.

Odd sourit et secoua négativement la tête. Décidément, il ne pouvait rien refuser à Yumi. Après tout, c’était sa meilleure amie, et même sa sœur, alors, après tout...
Odd savait parfaitement que Yumi ne le draguait pas du tout. Elle avait simplement fait ça pour le forcer à garder sa fille. D’ailleurs, il n’était pas très content d’avoir fini par accepter car maintenant, pendant près de trois heures, il serait obligé de surveiller les moindre faits et gestes de Lay.

-Bon, alors ma puce, qu’est ce qu’on fait ?

-Je suis fâchée avec toi, tu dragues un peu trop ma maman d’abord! Répliqua Lay en croisant les bras.

-Mais qu’est ce que tu racontes miss, ta mère et moi, on se taquine juste un peu, c’est tout ! C’est une façon de se dire qu’on reste toujours amis. Expliqua Odd en s’asseyant.

-Ouais. Pour cette fois je te pardonne. Mais si tu recommence...

-Ok, pas la peine de t’exciter comme une puce! Dit Odd en commençant une partie de carte sur ordinateur avec Lay.

Après quatre heures, Yumi arriva enfin dans son cabinet. Elle était exténuée. Quelques mèches lui collaient au front et sur son visage, perlaient quelques gouttes de sueur.
Mais, malgré tout, un sourire éclairait son visage. Elle entra dans son bureau et s’installa dans son fauteuil. Elle paraissait ailleurs tout à coup. Le regard vide, elle observait les nuages derrière la fenêtre sur sa droite, qui était grande ouverte. Elle était confortablement installée, les yeux dans le vide, les mains croisées, avec sa robe noire d’avocate.
Yumi commençait sérieusement à douter du résultat du procès. Bien sûr, elle avait été impressionnante et avait su trouver une parade à chaque pièges de son collègue, qui était, il faut le dire, lui aussi très doué. Elle avait plusieurs fois interrompu son collègue et avait réussi à le mettre trois fois en difficulté. Collins avait bégayé. Il avait été troublé par l’assurance de la japonaise. Qui plus est, il en était amoureux. Pour Yumi, pas d’état d’âmes. Elle avait parfaitement fait son boulot. Le verdict serait rendu dans deux heures.

-Alors maman, comment c’est passé ton procès? Plaisanta Odd.

Yumi ne répondit pas. Elle était encore dans les nuages, à rêver..

-Yumi! Odd appel Yumi est ce que vous me recevez! Cria Odd.

-Hein quoi? Mon procès ? J’en sais rien. Le verdict sera rendu dans deux heures. Répondit distraitement Yumi.

Bien que la japonaise avait ses vêtements sous sa robe, elle ne voulait pas l’enlever préférant attendre la fin véritable du procès. Et lorsqu’enfin elle l’ôta, il était 17H00.
Vers 18H00, Ulrich était arrivé et était entré sans bruit dans le cabinet de Yumi. Celle-ci était en train, de travailler sur son prochain procès qui devait se dérouler la semaine suivante.
Odd et Lay étaient sortis jouer un peu et Ulrich en profita pour se glisser sans bruit derrière le fauteuil de sa femme qui ne remarqua rien, toujours penchée sur son dossier.
Il enlaça Yumi qui sursauta et se retourna. Elle se leva.

-Salut ma princesse. Chuchota tendrement Ulrich en prenant Yumi dans ses bras pour lui faire un énorme câlin amoureux.

-Salut mon chéri. Murmura Yumi en serrant Ulrich contre son cœur.

Depuis ce matin, Yumi avait énormément manqué à Ulrich. Il n’avait pas pu résister à l’envie de passer la voir à son travail. Il en profiterait aussi pour ramener Lay chez eux. Il serra Yumi aussi fort qu’il le pu. Il voulait s’imprégner du parfum de la japonaise pour ne jamais l’oublier. Ils durent rester dans cette position pendant au moins cinq minutes et lorsque Ulrich se décolla de Yumi, il s’aperçut qu’elle s’était endormie sur son épaule. Il sourit.
Yumi devait être vraiment épuisée pour qu’elle s’endorme ainsi. Ulrich était vraiment déçu et amusé à la fois. Pour une fois qu’il avait l’intention de passer quelques minutes seul à seul avec Yumi, voilà qu’elle s’endormait dans ses bras. Le jeune brun la déposa sur une chaise longue en cuir qui se trouvait dans le cabinet et la regarda d’un air tendre. Yumi paraissait épuisée. Sa longue natte c’était défaite, laissant place à une longue et souple queue de cheval.
Ulrich écarta, d’un geste très doux et plus tendre que d’habitude, un mèche du front de Yumi et lui caressa la joue. Yumi ouvrit les yeux et se redressa doucement.

-Dis moi princesse, si je te réclame un autre câlin, tu vas pas te rendormir dans mes bras, hein?

-Je ne pense pas. Murmura la japonaise en souriant.

-Alors dans ce cas, je veux un autre câlin. Et vite!

Yumi se leva et prit à nouveau Ulrich dans ses bras pour un long et tendre câlin. Elle était si proche du visage d’Ulrich qu’elle pouvait voir briller une petite lueur de malice, dans ses yeux. Elle le regarda longuement.

-Alors qu’est ce que tu fais ici? L’interrogea Yumi en lui caressant la nuque.

-Je suis venu te voir. J’ai pas pu résister, tu me manquais vraiment trop et j’étais en manque de câlins, qui plus est ! Alors je suis venu m’approvisionner en amour pour avoir la force de résister à ton absence jusqu’à ce soir.

Yumi l’embrassa tendrement.

-Mon pauvre Ulrich. Tu vas devoir attendre longtemps! Je pense être de retour vers 2H00 au plus tard.

-Oh non! Yumi, tu veux ma mort ou quoi ? Murmura Ulrich qui se faisait suppliant.

-Bon, d’accord, j’essaierai d’être là pour 1H30. Répondit Yumi en caressant la joue d’Ulrich.

-C’est encore trop tard! Tu te rends compte ça fait plus de sept heures passées sans toi à mes côtés ! Sept heures sans câlins et sans petits baisers de ta part ! Ah non, vraiment je ne tiendrai pas.

-Bon, je ferai mon possible pour rentrer avant 1H30. Décida Yumi en lâchant Ulrich qui la retînt.
-Non non ma puce, tu restes dans mes bras. Si je dois passer plus de six heures sans toi! Je veux au moins une tonne de câlins pour te pardonner et pour m’aider à patienter jusqu’à ton retour!

-Olala qu’est ce que tu peux être câlin aujourd’hui toi alors! Murmura Yumi en embrassant Ulrich sur le front.

-Ben... faut bien que je fasse quelques provisions!

-Mais à se point-là, faut être dingue! Déclara Yumi.

-Mais je suis dingue! Tu devrais le savoir. Affirma Ulrich sans hésitation.

-Ah oui?

-Ouais, je suis dingue de toi! Murmura Ulrich en souriant avant de l’embrasser.

Ulrich était passionné et il enlaça Yumi. Ce baiser si passionné et remplit d’amour se transforma en un baiser langoureux et amoureux débordant d’amour. Yumi prenait plaisir à ce baiser et sentait tout l’amour d’Ulrich présent dans celui-ci. Ils avaient été séparés pendant deux mois et n’étaient restés ensemble que quelques heures à cause de leur emploi du temps très chargé. Lorsque Ulrich et Yumi décollèrent leur lèvres l’une de l’autre, Yumi fut surprise.

-Wouaw! Fit-elle en reprenant son souffle.

-T’as compris de quoi je parlais tout à l’heure?

-Ben dis donc, on peut pas dire que tu ne m’aimes pas! Lança Yumi en refaisant sa tresse.

-Je ne t’aime pas, je t’adore.

-Tu es bizzard aujourd’hui Ulrich. Tu es sûr que sa va ? Demanda Yumi en se tournant vers Ulrich.

-Oui, ça va. Je suis juste un peu fatigué par l’entraînement. Paolo m’a présenté un nouvel adversaire ce matin et j’ai dû l’affronter encore et encore, et ça pendant toute la journée.

-Mon pauvre chou... Murmura Yumi en regardant par la fenêtre.

Ulrich se déplaça et se mit derrière Yumi. Il l’enlaça tendrement. Yumi sursauta à cause d’une sensation bizarre. Quelque chose de glacé était sur sa taille.

-Tu as les mains glacées Ulrich! Tu es malade?

-Non. Murmura Ulrich en embrassant Yumi sur la joue.

-Tu récupères Lay mon petit ange? Supplia Yumi de la même façon qu’elle l’avait fait pour Odd.

-Pas de problème. Au fait, j’aime bien ce truc, mon petit ange. Je crois que je vais carrément t’appeler mon ange. Parce que vraiment, tu dois être tombé du ciel!

-T’exagère pas un peu là? Dit Yumi amusée.

-Non.

-Bon, mon chéri, je vais devoir y aller. Je vais être en retard si je n’y vais pas.

-Quelle importance! Chuchota Ulrich qui s’en fichait complètement.

Tout ce qu’il voulait, c’était rester avec Yumi. Pendant des heures.
Ulrich contempla les étoiles qui commençaient à s’allumer dans le ciel qui était d’un bleu nuit.

-Ulrich... Dit Yumi.

-D’accord. Mais avant que tu t’en ailles, je veux un dernier gros câlin et un dernier baiser passionné et ensuite, si je suis de bonne humeur, je te laisserai peut-être filer.

Yumi se retourna et embrassa Ulrich comme jamais. Un baiser langoureux, passionné, amoureux, tendre, sucré, doux et remplit d’amour à ras-bord. Ulrich n’en revenait pas. Lorsqu’après quelques minutes, la japonaise lâcha Ulrich il s’assit sur une chaise tant il était chamboulé.

-Wouaw ! Fit-il à son tour.

-Satisfait?

-J’adore. Faudra que tu me refasse ça ce soir. Je suis... chamboulé... C’est trop bizzard! Murmura Ulrich en se levant.

-Bon, on va chercher Odd et Lay alors! Lança Yumi en entraînant Ulrich par la main.

Lorsqu’ils trouvèrent les deux recherchés, ils éclatèrent de rire. Odd était assis sur un banc, Lay sur les genoux. Ils dormaient à point fermé. Yumi secoua Odd qui se réveilla en sursaut. Ulrich prit doucement sa fille dans ses bras sans la réveiller et alla la mettre dans sa voiture. Pendant que Yumi discutait un peu avec Odd et lui expliquait le trajet à faire et la façon dont il devrait se tenir.

-Odd silteplait, rends moi un service. Surtout tu évites de te goinfrer comme tu sais si bien le faire! Lança Yumi en souriant.

-T’es marrante toi ! Quand on va au restau, habituellement c’est pour manger non ? Répliqua Odd vexé.

-Oui mais, là je te demande simplement de ne pas te goinfrer. Fais comme quand on déjeunait avec le juge la semaine dernière.

-En gros tu me demandes de mourir de faim ! S’écria Odd étonné.
-Mais non ! Répondit Yumi.

-Ben c’est bien ce qui c’est passé avec le juge. En rentrant chez moi, je me suis enfilé un maxi burger et une double portion de frites. Informa Odd en se levant.

-Oh et puis, fais ce que tu veux. Décida Yumi en boudant tandis qu’Ulrich revenait vers eux.

Odd le salua amicalement.

-Alors vieux, ça gaz ? T’as la forme ?

-Ouais. Je pète la forme. Répondit Ulrich.

-Alors princesse on y va ? Demanda Odd en s’adressant à Yumi.

-Ouais. Je vais chercher mon manteau dans mon bureau et j’arrive. Fit Yumi en se dirigeant déjà vers son cabinet.

-Attends Odd. Je besoin de te dire un truc. Dit Ulrich à son ami.

-Je t’écoute.

-Est ce que tu sais si un certain Collins sera présent ?

-Heu... Collins.... Oui pourquoi ? L’interrogea Odd amusé.

-Tu vas me rendre un grand service tu me le surveille et tu le laisse pas seul avec Yumi. Ce mec ne m’inspire pas et je suis sûr que dès qu’il sera seul avec elle il va...

-Sois pas parano Ulrich, je vais garder un œil sur elle. A plus! Lança Odd avant de se diriger vers la voiture ne courant.

Vers 00H30, ils avaient finis de dîner et tout les employées étaient rentrés chez eux. Sauf Marc Collins et Yumi. Celui-si lui avait demandé quelques conseils pour s’améliorer et peut-être un jour devenir un aussi bon avocat que Yumi. La japonaise avait accepté de bon cœur et se trouvait maintenant dans son cabinet, assise sur la chaise longue en cuir.
Marc lui avait dit qu’il allait chercher son dossier dans son bureau qui se trouvait un étage plus haut que celui de Yumi.
La japonaise commençait vraiment à somnoler. Elle était exténué. Odd était en train de jouer au flipper dans un bar non loin du cabinet de Yumi.
Lorsque Marc Collins revînt, son dossier à la main, la jeune japonaise était profondément endormie. Il posa sans bruit son dossier sur le bureau de Yumi et s’assit sur la chaise à côté d’elle.
Yumi portait encore sa veste brune et une mèche rebelle était posée sur son front. Collins écarta la mèche d’un geste et enleva la veste de Yumi.
La japonaise portait un mini haut blanc et un pantalon beige. Collins caressa doucement la joue de Yumi qui dormait toujours profondément. C’était compréhensible, sa journée avait été épuisante.
Collins posa délicatement sa mains sur la taille de Yumi, toujours endormie.
La main de Collins glissa sous le mini haut de Yumi et monta jusqu’à sa cage thoracique. Elle allait aller plus haut lorsque la porte du cabinet s’ouvrit, laissant apparaître Odd avec un éclair au chocolat dans la bouche.



Yumi dormait encore.
Odd tira Collins hors du cabinet pour ne pas réveiller la japonaise et laissa exploser sa colère.

-Qu’est ce que vous faisiez ? Vous êtes malade ou quoi ! Hurla Odd en tenant Marc Collins par le col de sa chemise.

-Mais lâchez moi! Je n’ai rien fait!

-Jouez pas à ça avec moi. Je vous ai vu. Est ce que vous savez que la fille que vous étiez en train de tripoter est ma SOEUR et qu’elle est MARIEE ? Cria encore Odd en insistant bien sur les mots sœur et mariée tout en resserrant son étreinte autour du col de Collins qui tremblait presque de peur.

Odd était fou de rage. Il avait envie d’écraser son point sur le nez de Collins. Pourtant, il avait crû Ulrich parano, mais son ami avait eu raison de se méfier de cet homme.
Odd n’avait pas crû cet homme dangereux au premier abord. Il avait des yeux marrons et quelques légères rides à ceux-ci. Il avait un gentil sourire et était plutôt corpulent. Pas trop non plus. Odd le dépassait de trois bon centimètres. Marc devait avoir la trentaine et semblait très sympathique. Le jeune blond avait eu tort de se fier à tout cela, car il s’était trompé sur toute la ligne. Jamais il n’aurait cru cette homme aussi pervers.
Odd était vraiment hors de lui.

-Lâchez-moi ou j’appel la sécurité ! Avertit l’homme qui commençait à s’énerver.

-Je vais vous dire une bonne chose Marc. Si nous étions seuls dans ce bâtiment, il y a longtemps que je vous aurais mi mon poing dans la figure. Mais manque de chance, il y a ma SŒUR à côté.

-Laissez moi tranquille. Je dois rentrer chez moi. Répliqua sèchement Collins.

-Vous êtes un lâche. Yumi ne vous aime pas comme vous le voudriez et vous avez profité de son sommeil pour la... tripoter... vous êtes un lâche et vous me dégoûtez Collins ! Cria Odd tandis que la porte du cabinet s’ouvrait laissant apparaître Yumi.

-Qu’est ce qui se passe ici? Demanda Yumi encore endormie.

-J’ai surpris cet espèce de pervers en train de...

-Yumi, il vous ment. C’est un fou... Le coupa Collins.

-Fermez-là quand je parle. Je disais Yumi, que j’ai surpris cet espèce de pervers en train de te tripoter pendant ton sommeil. Répondit Odd furieux en lâchant Collins.

-Quoi? Hoqueta Yumi en se tournant vers son collègue.

-C’est la pure vérité. Je suis arrivé, j’ai ouvert la porte de ton cabinet et il avait la main sous ton...t-shirt... enfin sous ton haut quoi! Dit Odd toujours furieux mais un peu gêné de devoir expliquer ce genre de chose à Yumi.
Yumi était sidérée. Elle n’aurait jamais cru Collins capable d’un tel acte. La colère commençait à monter en elle. Elle était debout, les poings serrés, la tête baissée et les yeux fermés. Soudain, Yumi réagit. Elle enchaîna trois coups de pieds que Collins reçu de pleins fouet. Alors que l’homme était étalé par terre, Yumi s’avança et se positionna de façon à ce que Collins soit entre ses pieds. Elle se baissa à son niveau et lui mit une gifle.

-Vous êtes dégoûtant. Osez encore vous approchez de moi, et vous ne serez plus de ce monde. Murmura froidement Yumi avant de se lever.

Elle entra dans son cabinet, prit son manteau et balança le dossier de Collins hors de la pièce. Puis, elle ferma la porte à clé et s’en alla suivit de Odd qui mit un coup de pieds dans le dossier, faisant toutes les feuilles s’envoler. Dans la voiture, Yumi semblait soucieuse était très pâle.

-Ca va aller Yumi t’inquiète pas. Ulrich comprendra. J’en suis sûr. Murmura Odd.

-Je ne m’inquiète pas à ce niveau, mais ce mec m’a... enfin... c’est dégueulasse merde!

-Calme toi Yumi. N’y pense plus, passe à autre chose. Conseilla Odd en fixant la route.

-Facile à dire... Commença Yumi qui pensait surtout à Ulrich.

Le reste du voyage se passa sans qu’ils ouvrent la bouche et Odd raconta à Ulrich se qui c’était passé. Comme prévu, Ulrich réagi mal au début, mais se radoucit face à Yumi lorsque Odd rentra chez lui. Mais il sortit tout de même se calmer quelques minutes.

-Et mon câlin alors! S’écria a t-il tandis que Yumi s’asseyait avec un bon livre sur le canapé de leur salon.

-Ben... tout d’abord, j’ai besoin de mon petit canapé. Dit Yumi en se levant.

Elle prit Ulrich par la main et l’attira sur le canapé. Une fois Ulrich assit, elle s’installa confortablement dans ses bras et commença sa lecture.

-Tu lis quoi ? Demanda soudain Ulrich.

Yumi ne répondit pas. Elle lui mit simplement un doigt sur les lèvres pour l’empêcher de continuer à parler.
Elle ferma son livre et le posa sur le sol. Puis, elle se blottit dans les bras d’Ulrich et ferma les yeux.
Yumi était entourée des bras d’Ulrich, qui la tenait toujours très protecteur, comme un être fragile. Il était toujours très tendre avec elle. Yumi réfléchissait et Ulrich l’observait de ses yeux marrons. Après 20 minutes, le détecteur ne détectant aucun mouvement baissa la force de la lumière.
Yumi était encore dans les bras d’Ulrich. Soudain, elle eut une irrésistible envie de rire et pouffa dans ses bras.

-Ulrich, j’ai une question-piège pour toi! Murmura soudain Yumi sur un ton taquin.

-Hum...vas-y, je t’écoute. Répondit Ulrich en souriant.
Yumi s’assit sur le canapé à côté d’Ulrich. Elle y était très à l’aise. Allongée, la tête sur l’accoudoir. Ulrich la regardait tendrement, un sourire amusé aux lèvres.

-Alors cette question? Fit Ulrich intrigué..

-Quelle partie de mon corps préfère-tu ? Tu as trente secondes pour répondre.

Ulrich réfléchit, mais il connaissait parfaitement la réponse. Ce qui le fit sourire.

-Alors ? Demanda Yumi curieuse d’entendre la réponse.

Ulrich se contenta de sourire d’un air mystérieux.

-Allez Ulrich, dis moi ce que c’est! Supplia Yumi intriguée.

-Hum... la partie de ton corps que je préfère... c’est...Il ne continua pas sa phrase laissant ;Yumi dans le doute.

-Ulrich !!! Allez arrête de me faire attendre comme ça! S’écria Yumi très curieuse.

-Mais t’es drôles toi. J’ai pas fait un bac S moi! Je sais pas comment ça s’appel! Ironisa Ulrich.

Ulrich bondit sur Yumi et se mit à la chatouiller. C’était son jeu favoris. Yumi portait un autre mini haut, bleu cette fois, et un short blanc. Ulrich passa sa main sous son t-shirt et la chatouilla. Yumi riait aux éclats.

-C’est ce que je préfère chez toi. Cette partie-là. Dit Ulrich en la chatouilla à l’endroit désigné.

-J’ai compris.... Ulrich...Arrête...je t’en supplie... Dit Yumi en riant.

Ulrich arrêta de chatouiller Yumi, mais resta dans ses bras. Il la fixa intensément, une lueur amusée dans le regard. Yumi lui caressa tendrement la joue.

-Tu es incorrigible. Pourtant tu sais bien que je suis très sensible aux chatouilles ! Lui reprocha Yumi.

-Mais c’est pour ça que je t’adore.

-C’est pas parce que tu m’aimes que tu m’adores? Fit Yumi qui en faisant mine de bouder.

-Si, y a de ça...

-Je veux une preuve ! Exigea la japonaise.

-Un câlin! Décida Ulrich en prenant Yumi dans ses bras.

La japonaise émit un rire. Puis, elle embrassa Ulrich sur la joue. Celui-ci la lâcha mais son visage était très près de celui de Yumi.
Le jeune homme l’embrassa tendrement. Soudain, Ulrich éclata de rire. Yumi venait de le chatouiller.

-Pas de bisous ce soir. Je te punie pour m’avoir chatouillé. Décida Yumi en se levant.

-Ah non ! C’est pas juste ! Je voulais le super bisous! Dit Ulrich avec un air d’enfant gâté en croisant les bras.

-Mais tu l’auras ton super truc. Assura Yumi avec ironie avant d’embrasser Ulrich.

Le jeune brun était à nouveau chamboulé. Il adorait cet effet produit par Yumi.

-Wouaw !Je crois que c’est encore mieux que la dernière fois ! Dit Ulrich en rendant à Yumi son baiser.

-Je confirme, c’est mieux que la dernière fois ! Murmura Yumi avant d’embrasser encore son mari qui était aux anges.

De son côté, Jérémie dormait tranquillement tandis qu’Aélita s’occupait de Zakari.
Quand à Odd, il regarde paisiblement la télévision, alors qu’Elodie et Erika dorment au premier étage.
Le lendemain, Erika est la première à se lever. Elle porte un pyjama blanc. La fillette, aussi taquine que son père, décide d’aller réveiller ses parents. Il est encore tôt. Il n’est que 7H30.

-Papa ! Murmura la fillette.

-Papa ! Répéta Erika en haussant légèrement le ton.

-Hum...Grogna Odd encore endormi.

-Papa ! Papa ! Papa ! Cria alors Erika.

Odd sursauta si violemment qu’il en tomba de son lit et se retrouva sur la moquette, enroulé dans sa couette. Erika et Elodie éclatèrent de rire tandis que Odd s’allongeait à nouveau sur le lit, débarrassé de la couette.
Erika se mit à sauter sur son père qui riait. Après dix minutes de jeu, Odd se leva et prit sa douche. Ensuite, il baigna sa fille et Elodie partit à son travail comme d’habitude vers 7H30.
Quelques jours après, ce fut la rentrée. L’école reprit pour Erika et Lay qui étaient particulièrement excitées d’y retourner.
Lay et Erika jouaient ensemble pendant la récréation, dans un grand gruyère qui était leur cabane secrète. Elles n’autorisaient personne d’autre à y entrer à part Romain qui était l’amoureux de Lay.
C’était Lundi et les trois enfants discutaient calmement lorsqu’une violente dispute éclata entre les deux fillettes.

-Mais moi je te dis que j’ai un amoureux et que c’est Romain! Cria Erika.

-Romain c’est mon amoureux d’abord, et pas le tiens ! Hurla Lay en se levant.

-C’est pas vrai. Parce que je t’ai vu l’autre jour près de la balançoire et t’as embrassé Romaric. Et sur la bouche en plus ! Reprit Erika en se levant à son tour agacée.

-C’est même pas vrai d’abord. C’est Dany ton amoureux!

-Et alors ! Cria Erika.

-J’ai pas embrassé Romaric ! Hurla Lay en sentant la colère monter.

-Sale menteuse ! Tu l’as embrassé. Je t’ai vu ! Continua Erika.

-C’est toi la menteuse. T’es jalouse parce que Romain et moi on est marié et pas toi ! Fulmina Lay.

-Même pas vrai d’abord!

-Si c’est vrai! Reprit Lay en défiant Erika du regard.

-Non! Se défendit Erika en s’énervant de plus en plus.

-Menteuse !

-Toi même ! Répliqua Erika en colère.

-Jalouse !

-T’es qu’une peste ! Je veux plus te voir ! Je m’en vais ! Décida Erika excédée.

-Ben vas-y !

Romain n’avait pas ouvert la bouche. Il avait assisté à la dispute sans prendre parti pour aucune des deux fillettes.
Il se demandait ce qui allait se passer, maintenant qu’Erika et Lay étaient en froid.
Pendant toute la semaine, elles ne s’adressèrent pas une fois la paroles, se lançant de temps à autres des regards meurtriers et chargés de reproches.
Pourtant, le vendredi soir, Odd et Erika furent invités à dîner chez Ulrich et Yumi.
Elodie, Jérémie et Aélita étaient absents. La femme de Odd, à cause de son travail et les Belpois à cause Zakari qui était enrhumé.
A table, tout le monde avait remarqué les regards assassins que se lançaient les fillettes et ils s’attaquèrent au problème aussitôt le dîner terminé.

-Les filles, qu’est ce qui se passe à la fin ? Fit Yumi en prenant les deux fillettes sur ses genoux.

-Rien. Répondit Lay en tournant le dos à Erika.

-Erika ? Interrogea Ulrich avec un regard plutôt tendre mais tout de même autoritaire.

-On est fâchée. Ca va vous êtes content ?

-Tu vas te calmer jeune fille. Dit Odd d’un ton très sérieux en prenant sa fille sur ses genoux.

-Alors qui nous raconte ce qui c’est passé ? Fit Yumi en soupirant.

-Elle m’a traitée de menteuse ! Cria Erika.

-Lay ? Fit Odd en retenant sa fille qui voulait sauter sur la fillette.

-Elle m’a traitée de sale peste! Cria Lay en allant se réfugier dans les bras de son père.

-Erika ! Gronda Odd.

-Elle a embrassé Romaric sur la bouche alors qu’elle aimait, soit disant, Romain ! Se défendit la fillette piquée au vif.

-C’est même pas vrai d’abord ! Tu mens ! Cria Lay en pleurant contre son père, la tête dans le t-shirt d’Ulrich.

Erika s’approcha timidement de Lay. Elle avait vivement réagit aux pleurs de son amie.
Erika prit doucement la main de Lay, qui se leva et se posta juste devant elle.
Erika avait lâché la main de la fillette. Elles se défiaient du regard. On avait l’impression qu’un combat allait éclater. Odd voulut intervenir, mais d’un signe de tête, Ulrich l’en empêcha.
Les fillettes étaient presque semblables, par leurs tenues. Lay, portait une robe bleu clair et Erika, une robe bleu turquoise. Elles avaient toutes les deux une longue natte en guise de coiffure.
Quand à Ulrich, toujours égale à lui même, il portait un t-shirt à manches courtes et un pantalon noirs. Odd avec son pantalon bleu et son t-shirt blanc était anxieux et prévoyait la réaction des fillettes et Yumi, avec sa robe rouge tournoyant autour d’elle affichait un sourire amusé.
Soudain, Erika et Lay pouffèrent de rire avant de s’écrouler sur le sol, mortes de rire.

-Mes enfants...mes enfants... Soupira Ulrich. Allez-y. Filez !

Les fillettes ne se le firent pas répéter et coururent dans la chambre de Lay.

-Bon, sinon, pas de manifestations au niveau de Lay ? Demanda Odd.

-Non. Répondit sèchement Ulrich qui n’aimait pas trop qu’on lui rappel que Xana lui avait « pris » sa fille.

-Et toi Odd, comment ça va avec Elodie ? C’est toujours le grand amour ? Fit ironiquement Yumi.

-Bien sûr, mais comment ne pas craquer pour un beau mec comme moi! Toutes les filles sont à mes trousses ! Se vanta celui-ci.

-C’est ça... Murmura Yumi en riant.

-T ’es sûr qu’elles prennent pas plutôt leurs jambes à leur cou en te voyant ? Ajouta Ulrich.
-Ha ha trop drôle... Grogna Odd en croisant les bras.

-Ca l’est Odd, mais ne t’inquiète pas, Elodie, elle, t’aime au moins... je me demande comment elle fait avec tes pieds d’ailleurs... Fit Ulrich en souriant.

-Bon, cette fois, j’en ai marre de me prendre des vannes! Il est déjà 01H00 du matin. Je prend Lay pour la nuit comme convenu et on y va. Dit le blondinet en se levant avant de s’étirer d’une manière féline.

-Lay, Erika ! Vous partez ! Descendez vite ou Odd partira sans vous ! Cria Yumi vers le premier étage où étaient les filles.

Elles dégringolèrent les escaliers quatre à quatre. Au passage, Yumi tendit son sac à Lay qui le saisit, avant de faire un énorme câlin à sa mère.
Puis la fillette sauta dans les bras d’Ulrich qui la rattrapa avec une facilité déconcertante. Il la serra dans ses bras.

-Tu vas me manquer ma petite pomme. Murmura Ulrich en caressant tendrement les cheveux de sa fille.

-Tu vas me manquer aussi papa.

-Avec tout ça, tu vas manquer l’entraînement de penchak silat. Dit Ulrich en souriant presque.

-Oh non ! Tu m’attends ! Tu commences pas sans moi ! Décida la fillette avec autorité.

-Alors ça non. C’est le matin que je m’entraîne et pendant ce temps, tu seras avec Odd et Erika. Alors ce que je te propose, c’est un petit entraînement le soir quand tu rentreras. Ca te va ?

-Hum... D’accord ! Bon, à demain...soir ! Cria Lay en s’éloignant en courant.

Ulrich prit une douche à l’étage. Lorsqu’il sortit de la salle de bain, Yumi était encore dans le salon. Ulrich s’allongea pour réfléchir un peu.
Il se demandait si tout était vraiment fini avec Xana. Ulrich était resté le même, toujours cachottier, mystérieux mais avec un minimum de sagesse.
Il avait toujours refusé de se confier et ne l’avait jamais fait.
La pièce était plongée dans l’ombre de la nuit. La lumière était éteinte et le seul éclairage provenait de la Lune. Les fenêtres étant grandes ouvertes, un petit vent frais se glissait dans la pièce et refroidissait l’air. Il regardait le plafond, lorsqu’il plongea en douceur, dans un profond sommeil.
Lorsque Yumi entra dans la pièce, elle ne fit pas de bruit. Ulrich dormait paisiblement. Doucement, elle se glissa sous les couvertures et automatiquement, les bras d’Ulrich se refermèrent sur elle, d’un geste doux et affectueux. Yumi eut un frisson, ce qui réveilla Ulrich qui avait un sommeil très léger.

-Tu as froid ? Demanda t-il à Yumi.

-Un peu. Répondit la japonaise.

Ulrich se rapprocha d’elle. Yumi se tourna du côté d’Ulrich.

-Est ce que tu crois que si on adoptait Romain ça poserait un problème avec Lay ?Demanda soudain Yumi le visage à quelques centimètre de celui du jeune brun.

-Franchement, j’en sais rien Yumi. On devrait attendre un peu je pense.

-Tu as sûrement raison. Murmura Yumi en se blottissant contre Ulrich.

Elle eut un nouveau frisson.

-T’as encore froid ? Se moqua Ulrich en riant.

-Non.

-Alors pourquoi tu frissonnes ? L’interrogea Ulrich curieux d’entendre la réponse de la japonaise.

-C’était un frisson de plaisir...

-A cause de quoi ? Demanda encore Ulrich.

-De ta peau. Murmura Yumi en souriant avant de fermer les yeux.

-Qu’est ce qu’elle a ma peau ?

-Elle est lisse, parfumée... un vrai délice...

-Ben te gènes pas princesse, mets toi à l’aise ! Ironisa Ulrich.

-Vraiment ?

-Fais comme chez toi ! Déclara Ulrich en souriant.

Yumi escalada Ulrich qui riait, car il était plutôt chatouilleux. Puis, elle s’allongea sur lui, la tête sur son torse-nu. Ses cheveux lâchés étaient ramenés sur ses épaules.
Yumi sourit à Ulrich, déposa un tendre baiser sur le torse du jeune homme, y posa la tête, ferma les yeux et s’endormit.
Soudain, Ulrich vit des ombres se dessiner sur le plafond et se matérialiser en trois grosse mygales d’une taille inhabituelle. Yumi dormait toujours. Ulrich la posa doucement sur le lit se redressa et commença à se battre contre les trois bestioles qui l’attaquèrent. Il se défendit et après une demie heure de lutte acharnée, il parvînt à éliminer les trois monstres.
Il décida de réveiller Yumi. Celle-ci ne bougeait pas. Il la secoua de plus en plus fort, mais il n’y avait aucune réaction de la japonaise.
Ulrich prit peur. Son cœur allait exploser d’un moment à l’autre, tant il s’inquiétait. Pour se rassurer, il prit le pouls de Yumi. Celui-ci battait encore faiblement et sur le cou de la japonaise, on pouvait distinguer deux petites piqûres. Ulrich s’énerva soudain. Les mygales... Ces sales bêtes avaient mordu Yumi. Ces bestioles avaient osées toucher à l’un de ses bien les plus précieux... Il imaginait très bien les pattes velues sur le corps de sa femme. L’instant où elle s’était réveillée et débattue. Le moment où elle avait tenté d’appeler Ulrich à l’aide et où les mygales l’avaient mordue. Son cri de douleur... il était dégoûté.
Soudain, il y eut un rire sarcastique. Petit à petit, les meubles disparurent, avec les fenêtres et tout le reste.
Ils se trouvaient, Yumi et lui, dans le néant. Il n’y avait pas d’entrée, pas de sortie...rien...le néant et l’obscurité...
A nouveau, le rire se fit entendre. Ulrich l’écouta attentivement... il connaissait ce rire...il le connaissait par cœur... Lay...
Elle apparut alors devant son père tenant dans sa main, un sabre. Elle avançait vers sa mère d’un pas décidé, et dans ses yeux, le signe de Xana semblait secoué d’ultrasons.
Ulrich se leva et à ses pieds, un grand sabre apparut. Il le saisit tel un automate. Il regardait la fillette qui avançait toujours. Ulrich était partagé.
C’était la vie de sa fille...ou celle de Yumi...il était perdu...écartelé entre les deux personnes les plus importantes de sa vie.
Lay était arrivée juste en face de son père.
Ulrich tandis doucement la main et caressa la joue de sa fille qui se dégagea brutalement, pointant son sabre devant elle.
Elle le leva et l’abaissa devant elle. Au moment où le sabre allait frapper...quelqu’un cria le nom du jeune brun et brusquement, la chambre réapparut.
La vision floue du jeune brun se clarifia. Yumi était assise juste en face d’Ulrich. D’un coup, le jeune homme compris tout ce qui c’était passé...un simple cauchemar. Son cœur cognait si fort dans sa poitrine, qu’il lui faisait presque mal. Sa respiration était saccadée. Il était devenu pâle d’un coup. Après quelques secondes, sa couleur habituelle refit surface.
Yumi, très inquiète pour son mari, passa une main douce sur son front. Puis elle le serra dans ses bras.
Ulrich ne bougea pas, encore sous le choc.

-Ca va ? Demanda Yumi d’une voix douce en observant son mari.

-Ouais. Répondit Ulrich en se levant.

Il s’habilla et ouvrit la porte de la chambre. Il se retourna.

-Je sors. Dit-il à Yumi avant de refermer la porte derrière lui.

La japonaise n’avait pas bougé. Le Ulrich mystérieux, ténébreux et silencieux avait réapparut suite à ce rêve. Elle se posait d’ailleurs pleins de question à ce sujet.
Elle se repassa la scène.
Ulrich ne bougeait pas et puis, brutalement il avait attrapé les draps et les avait serrés de toutes ses forces. A ce moment, Yumi s’était réveillée.
Doucement, Ulrich avait passé sa main sur sa joue, puis s’était immobilisé et il avait ouvert les yeux et c’était redressé à l’appel de son nom.
Du côté de Jérémie et Aélita, ils dormaient tous. Leur maison était silencieuse.
Quand à Odd, Erika et Lay, ils s’étaient endormis devant la télévision. Elodie n’était pas encore rentrée et lorsque Odd ouvrit les yeux, quel ne fut pas sa surprise de voir debout devant lui, Ulrich !
Ensembles, ils montèrent les fillettes au premier puis Odd interrogea Ulrich.

-Qu’est ce qui c’est passé ? T’as vu l’heure ? Tu t’es disputé avec Yumi ? Un accident ? Elle est morte ? A l’hôpital ? Blessée ? S’inquiéta Odd.

-Non non, j’avais juste besoin de vérifier que ma fille... enfin que Lay allait bien.

-Hein ?

-J’ai rêvé d’un truc bizzard tout à l’heure et ça m’a un peu... ébranlé on va dire... Murmura Ulrich.

-Ok ok, mais maintenant que tu as vu que Lay allait super bien, tu retournes voir Yumi. La pauvre, elle est vraiment folle de s’être marié avec un mec comme toi ! Plaisanta Odd.

-Elodie est pas mieux avec toi je te fais voir ! Je me demande même comment elle fait pour vivre avec toi... et tes odeurs... Répliqua Ulrich avec un sourire mesquin sur les lèvres.

-Allé, vas la voir je te dis, elle doit être inquiète ! Supplia Odd en parlant de Yumi.

-Je...

-Ah non ! Ca va pas recommencer ! Je comprend que t’ai eu des doutes quand on était au collège, mais la vous êtes mariés, vous avez un enfant, qu’est ce que tu veux de plus ?! Hein ? Mais dis le moi, ce qu’il te faut de plus !!

-Franchement, j’en sais rien Odd... tu vois, ces temps-ci je suis...

-...Un peu perdu...dans ce cas on est deux. Ca m’arrive aussi des fois. Par exemple, quand j’étais avec Yumi dans sa voiture et que je la conduisais chez ses parents... ben... Hésita Odd.

-Ben quoi t’as perdu ta langue ? Vas y accouches ! Te fais pas prier ! Dit Ulrich en croisant les bras et avant de s’asseoir sur le canapé avec son ami.

-...Après tout, c’est pas important...

-Odd... Prévînt Ulrich en fronçant légèrement les sourcils.

-Ben... je...je...je me suis imaginé à ta place.

-Oh c’est que ça ! Je me suis déjà aussi imaginé à la place de Yumi, d’Aélita, de Jérémie ou même à la tienne ! Avoua Ulrich à son tour.

-Hum...

-Bon, Odd, j’y vais. Yumi doit m’attendre et en plus, je suis sûr que t’as envie d’un petit tête-à-tête avec ton oreiller ! Décida Ulrich en se levant.

-Oh Ulrich, tu lis en moi comme dans un livre ouvert! Dit Odd en imitant la voix de Yumi et en se dandinant comme Elisabeth Delmas.

-La ferme Odd ! Dit Ulrich avant de sortir.

-Encore une chose ! Je t’attends demain avec Yumi, Jérémie et Aélita à 11H00. Je vous invite ! Dit Odd.

-Pas de problème répondit Ulrich en scellant son accord avec Odd par une tape sur la paume de sa main.

-A demain ! Lança Odd avant de fermer la porte de sa maison tandis qu’Ulrich ouvrait la portière de sa voiture.

De retour chez lui, le jeune brun remarqua que le salon avait été saccagé. Aussitôt, il s’inquiéta pour la japonaise.

-Yumi ! Tu es là ? Cria t-il.

Pas de réponse. Seulement sa voix qui résonna dans le silence.
Ulrich commença à sérieusement s’inquiéter.

-Yumi ? Cria t-il à nouveau en grimpant au premier étage.

Il ouvrit la porte de la chambre et inspecta les lieux du regard. Il ne put que constater que la pièce était vide. Les rideaux flottaient dans le vent, le peignoir en soie de Yumi était déchiré, la vitre du miroir éclaté et quelques cheveux noir et lisses y était coincés. Ulrich ramassa le peignoir et l’observa. Il y avait trois déchirures. Il les observa attentivement.

-Sabre... Epée... verre...Murmura t-il en caressant le tissu.

Il se leva et répéta les mots qu’il venait de prononcer.

-Verre... Dit-il en se tournant brutalement vers le miroir.

Il dévala les escaliers à toute vitesse et se dirigea vers sa salle d’entraînement. Lorsqu’il ouvrit la porte, il constata que les trois armes rangées habituellement sur le mur du fond avaient disparues. Il ne trouva que leurs étuis sur le sol. Il les saisit.

-Sabre... et...Epée... Mais que peuvent-ils bien faire avec mon katana ?Se murmura t-il en fronçant les sourcils.

Soudain, il comprit ce qui se passait. Il fonça dans le salon.

-Yumi ! Cria t-il en se dirigeant vers la salle de bain.

Personne.

-Yumi ! Tu m’entends? Hurla Ulrich en se dirigeant vers la chambre de Lay.

Toujours personne.
Il parcourut chaque pièce de la maison... en vain. Yumi avait été enlevée



Et les malfaiteurs avaient attendus qu’Ulrich s’absente pour agir. Le jeune homme revînt dans le salon et réfléchit à un moyen de retrouver la japonaise. Impossible de réfléchir. Trop de pensées, trop d’inquiétude.
Ulrich essaya de se calmer.

-Allé Ulrich, sois pas con, je suis sûr que Yumi va bien. Imagine là chez Jérémie ou chez Odd. Allé, elle va bien, elle n’est pas blessé. Tu entends, elle n’est pas blessée !! Se répéta Ulrich pour se calmer.

Ca ne marchait pas. Ulrich se mit à faire les cent pas. Soudain, il s’arrêta au milieu du salon et prit une grande inspiration.

-Maintenant Ulrich, ça suffit ! Ca suffit. Cherche là au lieu de faire les cent pas.

Il se dirigea vers son ordinateur portable qu’il alluma. Puis, en se dirigeant vers sa BMW, Ulrich initialisa un programme.
Il décida de chercher Yumi et de la pister grâce à son portable qui ne la quittait jamais. Ulrich recevait un signale venant d’une grotte au bord de la plage à 50 kilomètres de là.
Soudain, une idée lui traversa l’esprit et il regarda sa montre avec inquiétude.
Après une heure de voiture, Ulrich arriva enfin à la grotte.
Yumi se trouvait à l’intérieur. Il en était persuadé. Mais la grotte était déjà inondée et si il avait raison...
Si Yumi était noyée.... Si il arrivait trop tard...
Il préféra oublier tout ça posa son portable sur le sol et plongea tout habillé. Il nagea. Il apercevait Yumi. Elle était attaché, mais se débattait furieusement. Ulrich la saisit et sortit de la grotte.

-Il y a d’autres personnes...

Ulrich avait déjà replongé avant qu’elle ne termine sa phrase.
Le jeune brun, trouva encore d’autres personnes et les ramena. Le temps leur était compté. Ulrich détachait les personnes et elles remontait à la surface par leur propres moyens. Ca faisait déjà près de 40 secondes que les gens étaient sous l’eau. Ulrich accéléra la cadence. Il ne restait plus qu’une petite fille et un bébé. Heureusement, le bébé avait été placé sous une bulle transparente. Ulrich souleva la bulle en prenant soin de ne laisser passer aucune goutte d’eau. Il déposa l’enfant sur le sable et replongea aussitôt, attiré par des bulles d’air.
C’était un piège. L’eau commençait doucement à se retirer. Ulrich était prisonnier d’une chaîne. Il était sous l’eau depuis déjà 1minutes, il tenait bon.
Petit à petit, Ulrich sentit ses forces l’abandonner. Il essaya de remonter à la surface de la grotte, mais n’y arrivait pas, la chaîne étant trop courte.
L’eau descendait. Lentement. Trop lentement. Petit à petit, la vue d’Ulrich se troubla. Ses yeux se fermèrent. Il n’allait plus tenir très longtemps.
A la surface, sur le sable fin, Yumi avait appelée une ambulance. Tout le monde était inquiet, mais personne ne voulait plonger. Ils s’étaient tous enfuit de peur de voir les malfaiteurs revenir.
Il ne restait que la petite fille du nom de Diane et le bébé. Un petit garçon aux mèches brunes.
Yumi ne voulut plus attendre. Elle confia le bébé à la fillette et plongea.
Sous l’eau, elle retrouva Ulrich...inconscient... elle s’inquiéta. L’eau descendait toujours et bientôt, Yumi put se mettre debout. Quand à Ulrich, il était allongé sur le sol. 2 minutes 40 secondes sous l’eau, en apnée... cela relevait presque de l’exploit... si on réussissait à survivre...
Yumi s’agenouilla sur le sol et retourna Ulrich. Elle prit son pouls.
De son côté, Ulrich se battait. Il menait une véritable bataille...contre la mort... qui avait pris le dessus. Ulrich affrontait un démon. Il s’agissait d’un homme, au visage décomposé, avec une faux à la main, une cape noir en lambeau et des yeux rouges et luisants. Il était dans l’eau, en apnée et le démon de la mort se dirigeait vers lui avec une lenteur rassurante.
Ulrich essayait de s’éloigner de cette chose le plus possible. Mais il n’avait plus de force et le courant l’entraînait vers cette immondice.
Les ambulanciers tentaient d’aider Ulrich à recracher l’eau qu’il avait avalé.
Ulrich n’avait plus de force. Il voyait petit à petit la chose se rapprocher et il se laissait entraîner par le courant. Il ne pouvait plus résister. Il n’en avait plus la force.
Les hôpitaux étaient pleins à craquer. Alors, bien que ce soit risqué, les ambulanciers récupérèrent du matériel dans un hôpital et ramenèrent Ulrich chez lui avec Yumi, la fillette et le bébé.
Aélita, Jérémie et Odd avaient laissés les enfants à Elodie qui était entre temps rentrés et étaient venus soutenir Yumi.
La japonaise avait aussi demandé à Aélita de lui faire quelques courses. Des biberons, des couches et du lait pour le bébé. Pour ce petit garçon qui l’aidait à ne pas s’effondrer.
Dans la chambre, à l’étage, Ulrich était toujours dans le coma. Les ambulanciers l’avaient branché à un cardiogramme. Ulrich était encore vivant, mais...
De son côté, le jeune brun était juste en face du démon. Celui-ci posa sa main décharné sur Ulrich qui n’eut aucune réaction.

-Viens avec moi... Lui conseilla le démon.

-Je...

-Ne lutte pas, viens avec moi...Répéta l’ange de la mort.

-Non. Je refuse. Yumi et Lay ont besoin de moi... Murmura Ulrich en tentant de s’éloigner de la chose.

-Tu n’as pourtant pas le choix... Grinça le démon en posant sa faux sur Ulrich.

Le jeune brun ressentit une étrange sensation et ferma les yeux, se laissant tirer par le démon.
Yumi qui avait confié le petit garçon à Aélita était montée avec les deux garçons et les ambulanciers dans la chambre.
Soudain, le cardiogramme émit une sonnerie continue. La réaction des ambulanciers ne se fit pas attendre.

-Vite Mike, il faut un massage cardiaque ! Allé dépêche toi ! On est en train de le perdre ! Cria un ambulanciers.

Le prénommé Mike sortit l’appareil demandé pars son collèges et les lui donna. Il mit une sorte de gel sur l’appareil et son collègue après avoir préparé l’appareil se prépara à réanimer Ulrich.

-Charge à 50 pour commencer. Dit-il.

Il appliqua l’appareil sur Ulrich puis les releva. Ulrich se souleva avec les deux appareils et retomba sur le sol toujours inerte. L’ambulancier jeta un coup d’œil au cardiogramme qui sonnait toujours.

-Allé 100 ! Ordonna l’ambulancier aux mèches blondes.
Toujours aucune réaction.

-130 ! Continua le blond.

Pas de réaction.

-150. Ordonna encore l’homme.

Pas de réaction.

-Allé, 175 ! Grouilles ! Reste que 2 minutes ! Cria l’homme aux cheveux blonds.

Ulrich décida de s’enfuir. Il se rappela que Yumi et Lay existaient. Il se rappelait la peine qu’il avait vu dans les yeux de Yumi quand elle l’avait vu partir. Il refusa de laisser la mort l’emporter sur son amour pour sa femme et sa fille.
Il leva la tête d’un air décidé et se leva. Le démon se retourna pour recevoir un coup de pieds sur le nez... nez d’ailleurs qui tomba sur le sol comme un raisin...
Les ambulanciers abandonnèrent et Yumi éclata en sanglots dans les bras de Odd, qui tenta de la consoler.

-Allé Yumi, calme-toi...Murmura Odd en caressant les cheveux de la japonaise qui était inconsolable.

Les ambulanciers, touchés, essayèrent une dernière fois en chargeant l’appareil à 200. Ils attendirent quelques secondes et l’appareil cessa de sonner en continue pour émettre un bip régulier. Odd sourit.

-Yumi... Ulrich est vivant tu sais...

-Mais je le sais bien idiot ! Répliqua Yumi entre deux sanglots.

-Pourquoi tu pleures alors ! Demanda Odd incrédule.

-T’es vraiment trop bête Odd. Viens Yumi. Répondit Jérémie en entraînant Yumi à l’extérieur de la pièce.

Soudain, Ulrich ouvrit les yeux et se mit à recracher des litres et des litres d’eau salée.
Il se redressa en toussant encore. Puis, avec l’aide de Odd, il se mit debout. Alors que celui-ci allait appeler Yumi, Ulrich toussa une dernière fois et il l’en empêcha. Il lâcha Odd et se dirigea seul vers les escaliers, qu’il descendit sans bruit. Lorsqu’il apparut dans le salon, Aélita resta sans voix et Ulrich lui fit signe de ne pas faire de bruit. Il se dirigea vers la cuisine où était Yumi avec Diane. Les ambulanciers montaient dans leur véhicule lorsqu’un cri retentit dans la maison. Ils sourirent et démarrèrent. Yumi venait de se rendre compte de la présence d’Ulrich.
Sans un bruit, Diane s’éclipsa et courut rejoindre Aélita et les autres qui sortirent de la maison pour aller s’amuser un peu dans le jardin. Le temps que Yumi se remette du choc qu’elle venait d’avoir.
Yumi dans la cuisine avait eu le réflexe de reculer. Sa respiration était rapide comme si elle venait de courir le 1000 mètres.
Ulrich eut un sourire. Yumi lui sauta au cou, manquant de le faire tomber à la renverse sur le sol.

-Oh Ulrich ! Murmura Yumi soulagée en serrant Ulrich dans ses bras.

-Doucement princesse, tu m’étouffes. Répondit Ulrich.

-Est ce que tu vas bien ? T’es pas blessé au moins ?

-Ca va, mais tu sais quoi, j’ai adoré faire cette promenade sous-marine. Ironisa Ulrich.

-Espèce d’idiot va! Tu m’as fait une peur pas possible. Le gronda Yumi.

-Si tu savais comme je t’aime... Murmura tendrement Ulrich en serrant Yumi dans ses bras.

-Je sais que tu m’aimes et c’est pour ça que tu vas me promettre de ne plus jamais me refaire un truc pareil.

Ulrich soupira puis sourit. Il allait embrasser Yumi lorsque celle-ci l’arrêta et mit un doit sur ses lèvres.

-Promis? Insista la japonaise.

-Promis. Répondit Ulrich avant d’embrasser Yumi, qui cette fois ne l’en empêcha pas.

-Tu m’aimes tant que ça ? Demanda Yumi juste pour taquiner Ulrich.

-Non, tu es juste un jouet avec lequel je m’amuse. Plaisanta le jeune brun.

-Ah oui ?

-Non. Je t’aime plus que tout.

-Odd m’a dit que tu avais eu un doute sur notre amour. Répondit Yumi.

-Celui-là, toujours à dire ce qu’il ne faut pas...Grogna Ulrich à voix basse. Oui, j’en ai eu un. Mais après t’avoir vu disparaître comme ça, y a plus de doute à avoir. Je t’aime et c’est tout. Poursuivit-il à voix haute.

-Au moins j’ai pas de preuve à te donner concernant la véracité de mon amour pour toi! Le taquina encore Yumi.

-On verra ça. Mais en attendant, je vais me changer. Parce que pendant que toi tu sens la rose, parfum que j’adore d’ailleurs, moi, j’empeste le poisson pas frais, parfum que je ne supporte pas ! Tu montes avec moi ?

-D’accord. Allé plus vite que ça Ulrich, on y va! Fit Yumi en courant à l’étage.

Une fois en haut, Ulrich changea de t-shirt et enfila ses vêtements de penchak silat.

-Oh non, Ulrich, me dit pas que tu vas aller t’entraîner, pas maintenant ! Fit Yumi suppliante.

-Si mon ange, je suis désolé. Mais, si je commence maintenant, vu qu’il est que 5H00 du matin ben, j’aurai fini à 10H00, et puis, Aélita, Odd, Jérémie et la petite fille qui les accompagne peuvent venir aussi. Dit Ulrich.

-Ulrich, non, allé il peut pas attendre ton entraînement ? Supplia Yumi.

-Bon, d’accord, mais c’est vraiment pour toi que je le fais. Cet après-midi par contre, ce sera pas possible que je manque l’entraînement ou Paolo va m’étriper.

-Merci. Répondit-il en déposant un baiser sur les lèvres d’Ulrich. On y va ?

-Je vous suis princesse Yumi Stern ! Ironisa Ulrich.

Ils dévalèrent les marches de l’escalier en courant et rejoignirent les autres dans le jardin.

-Qu’est ce qui va se passer pour ce bébé ? Demanda Aélita tandis que Ulrich et Yumi arrivaient.

-Bon, déjà, après la recherche que j’ai faîte, il n’y a aucun bébé qui ressemble à cette photo. Enfin, il n’a pas de parents et a été déposé devant la porte de l’hôpital, hier soir. Récapitula Jérémie en croisant les bras.

-Tu veux dire que ce petit bonhomme n’a qu’un jour ou deux ?! S’exclama Odd en pointant le bébé du doigt.

-Exactement. Il ne devrait pas être ici, mais à l’hôpital. Mais ils sont tous pleins à craquer. Dit Aélita.

-Je propose qu’on l’emmène chez un pédiatre pour quelques examens...

-Et on fait quoi pour la petite, elle non plus n’a pas de parents et vient de l’orphelinat de... vous allez pas le croire... elle vient de l’orphelinat de...de... de Londres...Bégaya Jérémie.

-De Londres ? Mais dans ce cas, elle parle pas un mot de Français ! S’écria Odd en se tournant vers la petite fille.

-Dis moi, est ce que ce bébé est ton frère ? Demanda Aélita à la petite fille.

-Yes.

-Mais attends une minute, si tu comprend ce que je te dis, tu sais parler français alors ! Répondit Aélita.

-Oui, pour vous dire la vérité, je viens de l’orphelinat de Londres c’est vrai, mais j’ai 5 ans et pendant 4 ans et demi, j’ai vécu à Paris avec ma tante, car mes parents sont...morts...mais, au décès de ma tante, je n’ai plus eu de famille, alors j’ai été placée dans un orphelinat...à Londres, car dans son testament, elle avait écrit qu’elle désirait que j’aille là-bas, parce qu’une place m’y était déjà réservée. Je parle très bien l’anglais, oui. Mais le Français encore mieux ! Résuma la fillette. Mais il y a certains mots que je ne connais pas en Français, mais seulement en Anglais.

-Bien... Répondit Jérémie.

-Alors qu’est ce qu’on fait ? Lança Odd.

-Je propose qu’on emmène le bébé chez un pédiatre et...

-ensuite, Yumi et moi pourrions éventuellement les adopter. Termina Ulrich.

Odd qui mâchait un brin d’herbe l’avala de travers, Jérémie lâcha sa canette de coca, Aélita recracha son verre d’eau et Yumi qui regardait Odd se tourna brusquement vers Ulrich.
Tous observaient le jeune brun d’un air étonné ou plutôt...surpris...

-Tu vas vraiment faire ça ? Demanda Aélita.

-Sérieux ? Ajouta Odd.

-Tu sais Ulrich, ça représente beaucoup de responsabilité, l’adoption d’un enfant. Continua Jérémie.

-Je le sais bien Jérémie, mais mine de rien, je me suis vraiment attaché à ces enfants et puis, je connaissais déjà Diane et je savais pour son passé...

-Mais... Commença Odd aussitôt coupé par Ulrich.

-Laisse moi finir Odd. Pour tout vous dire, je la connais depuis 2 mois. Lorsque je l’ai vu la première fois, je revenais de mon entraînement de penchak silat. Il était tard, et je me suis étonné qu’une si petite fille soit encore dehors à cette heure... et c’est ainsi que j’ai appris pour ses parents et que j’ai aussi deviné qu’elle avait fait une fugue. Elle paraissait si...triste...alors je l’ai pris dans mes bras pour la consoler, et ensuite, je l’ai ramenée à Londres. C’est pour ça que je suis resté absent pendant deux jours. Par la suite, je la retrouvait une fois par semaine au parc floral, car l’orphelinat y allait chaque semaine. Et voilà... J’ai bien réfléchi et je pense que Yumi et moi sommes capables de donner à ces enfants ce qu’ils n’ont jamais eu. Je sais ce que c’est de vivre sans parents. Et croyez moi, c’est pas la joie. Alors je préfère les adopter et les rendre heureux. Est ce que tu es d’accord Yumi ?

Yumi hocha la tête d’un signe affirmatif. Aussitôt, le silence retomba au sein du groupe.

-Ben vraiment, t’es courageux mon vieux ! Le félicita Odd.

Ils éclatèrent tous de rire. Odd n’avait pas changé et ne changerait jamais.
Soudain, Aélita ressentit une étrange sensation et ne put s’empêcher de prendre la main de Jérémie. Elle se leva, chancela et s’écroula à genoux sur le sol. Pendant quelques secondes, aux yeux des autres, elle ne bougea pas. Puis, elle revînt à elle.

-Aélita est ce que ça va ? S’inquiéta Yumi en lui caressant le front.

-Oui, c’est sûrement la fatigue. Répondit celle-ci en se levant avec l’aide de Jérémie.

-Vous allez tous rentrer. Yumi, tu emmènes le bébé chez le pédiatre avec la BMW et moi, je file chez Odd chercher Lay avec Diane. Décida Ulrich en se levant.

-Et nous ? Demandèrent Aélita et Jérémie.

-Vous? repos. Entre Zakari et toutes nos conneries, vous êtes surmenés. Alors à partir de maintenant, on fait appel à vous que si on est coincé. Répliqua Ulrich.

-Bon, d’accord. On y va Aélita ? Fit Jérémie un peu vexé de ne plus être autant sollicité qu’avant.

Dès qu’ils furent chez eux, Aélita et Jérémie se reposèrent un peu, puis Jérémie alla chercher Zakari tandis qu’Aélita se reposait dans leur chambre.
Le lendemain, Ulrich et Yumi ramenèrent Diane à Londres en attendant que toutes les formalités de l’adoption de la fillette soient réglées. Deux jours après, Yumi, Ulrich et leur étaient de retour chez eux, Diane à l’orphelinat.
En pleine journée, une violente dispute éclata entre Ulrich et Yumi. Odd et Erika qui étaient chez eux y assistèrent. Avant que la dispute n’explose, Ulrich envoya Erika et Lay jouer à l’extérieur.

-Ulrich tu m’agaces ! Vraiment tu me rend dingue ! Cria Yumi.

-Et toi alors ! Hein ? Tu te trouves comment ?! Cria Ulrich à son tour.

-Moi, je suis très bien ! C’est toi qui m’énerve !

-Qu’est ce que j’ai encore fait ?

-Tu oses me demander ce que tu as fait ? Tu oses me demander ce que tu as fait ? Hurla Yumi à bouts de nerf.

-Si je te le demande c’est que je ne sais pas ce que j’ai fait. Répondit Ulrich agacé.

-Tu te souviens de mademoiselle SAMANTHA que tu as soit disant accidentellement embrassée.

-Tu es encore à ça ?! Yumi. Tu l’as dis toi même c’était ACCIDENTEL et en plus, mes lèvres ont à peine effleuré les siennes. A cause d’une bousculade ! ! Cria Ulrich.

-J’en ai assez ! tu me gonfles! Trancha la japonaise en montant dans sa chambre.

Ulrich entra à son tour dans la chambre. Odd resta en bas, les oreilles aux gardes à vous. Il monta sur la pointe des pieds et colla son oreille à la porte.

-Yumi, qu’est qui te prends ? Demanda doucement Ulrich.

-Rien du tout. Répondit sèchement la japonaise tandis que Odd grimaçait.

-Yumi... ne pleures pas... Chuchota Ulrich en enlaçant sa femme.

Odd sourit. La réconciliation n’était pas loin. Il le sentait.

-J’ai peur Ulrich... peur de te perdre...

-Ne t’inquiète pas. Ca ira. Je te le promet. Jura Ulrich.

Ulrich éclata de rire. Yumi venait de la chatouiller. La japonaise avait retrouvé toute sa bonne humeur.

-Alors mon...canard... on fait quoi ?

-Oh non ! Yumi, tu ne vas pas remettre ça ! Se plaignit Ulrich.

-Et si ! Sinon qu’est ce que tu vas me faire ?

-Heu... on pourrait encore jouer aux foulards ? ou mieux... au petit chaperon rouge... Répondit malicieusement le jeune homme en souriant.

-Ulrich !!! Le gronda Yumi. On est pas seuls je te signale !

-Et alors ?! Répondit-il faussement amusé.

-Et alors, pas de ça quand on est pas seuls ! Déclara Yumi en l’embrassant tendrement.

-Ok, ok. Soupira Ulrich en souriant.

Ulrich et Yumi s’embrassaient tendrement lorsque Odd entra dans la pièce sans crier gare. Les amoureux ne s’arrêtèrent pas pour autant.

-Hé oh ! Je suis là ! Cria le blondinet agacé..

Ulrich et Yumi ne réagirent pas et continuèrent leur baiser passionné.
Odd soupira et croisa les bras tandis que le baiser d’Ulrich et Yumi devenait plus que passionné. Odd détourna les yeux et soupira encore trois fois en regardant sa montre.

-Ca va ? Je vous dérange pas ? Fit-il au bout de 2 minutes.

-Oh non! Reste ! Tu déranges pas du tout ! Répondit Ulrich avant d’embrasser à nouveau Yumi langoureusement.

-C’est reparti pour une éternité de bisous. Grogna Odd en se dirigeant vers la fenêtre.

Le blondinet fut surpris de ce qu’il vit dans le jardin. Mais il n’osa pas interrompre Ulrich et Yumi. Il soupira et sortit dans la chambre

. Il soupira et sortit dans la chambre. Ulrich et Yumi éclatèrent de rire. Leur plan avait fonctionné.

-Ce Odd ! Dit Ulrich en riant.

-C’est un cas ! Ajouta Yumi en riant à son tour.

-J’adore tes cheveux. Dit Ulrich avec sérieux.

-Quoi ?!

-J’adore tes cheveux. Répéta le jeune brun avec un sourire.

-Qu’est ce qu’ils ont mes cheveux ? Demanda Yumi avec étonnement.

-Ils sont magnifique. Mais tout de même moins que toi.

-Arrête un peu de dire des bêtises et allons avec Odd et les petites. Rigola Yumi.

-Ah non. Moi, j’en ai pas envie ! Déclara Ulrich.

-Allé viens mon canard. Plaisanta Yumi .

-Yumi Stern je vais te tuer !! Cria Ulrich en poursuivant Yumi qui dévala les escaliers pour aller dans le jardin suivit de près par Ulrich.



Le jeune brun se rua sur Yumi et ils tombèrent tout les deux à la renverse. Ulrich réussit à maîtriser la japonaise sans problèmes.

-J’apprécierais, très chère, que vous cessiez vos moqueries incessantes. Ce n’est tout de même pas de ma faute, si, par mégarde, j’ai glissé sur un canard en plastique et que j’ai fini ma chute dans la piscine municipale ! Fit Ulrich en prenant un air raffiné.

-Hé bien mon ami, je dois vous avouez que malgré votre sourire charmeur, je dois vous dire que... je ne cesserai jamais de me moquer de vous à ce sujet. Répliqua Yumi en riant.

Odd éclata de rire.

-Tu t’es rétamé à piscine municipale ? A cause d’un canard ? Alors là Ulrich, t’as fait vraiment fort ! Se moqua le blondinet.

-Arrête ou je t’en met une. Avertit le jeune brun en souriant.

-Vraiment monsieur trouve ça raffiné de se prendre une gamelle devant une vingtaine de personnes, je suppose. Continua Odd en riant de plus belle.

-Odd... Répéta Ulrich avec une pointe d’impatience dans la voix.

-Chapeau mon cher... canard ! Cria Odd en se mettant à courir, sûr qu’Ulrich le poursuivrait.
Ulrich se lança à la poursuite du blondinet. Ils firent le tour de la maison, puis, Odd ouvrit la barrière et la referma à la hâte avant de poursuivre sa course. Ulrich, lui, sauta souplement pardessus la barrière et coursa le blondinet.

-Je te rattraperai. Où que tu ailles, je te rattraperai ! Lui cria Ulrich en accélérant sa course.

-C’est bon, je m’excuse ! Cria Odd en courant toujours.

-Tu t’excuses ?! Attends un peu que je t’attrape. Je t’assure qu’après ça, t’auras plus envie de t’excuser du tout ! Hurla Ulrich en accélérant encore. Arrête toi espèce d’idiot !

-Ulrich, je commence à fatiguer ! Je le dirai plus, arrête !! Lança le blondinet tandis qu’il bouclaient le premier tour du pâté de maisons.

-Pas question ! Je t’aurai ! Je te jure que je t’aurai Odd!! Cria Ulrich.

-C’est pas juste ! T’as un avantage ! Se plaignit le blondinet qui commençait à s’essouffler.

-Ah ouais ? Et lequel ?

-T’es entraîné pour être endurant ! Moi, non ! Dit Odd.

-Tiens tiens Odd, on dirait que je te rattrape. Tu es essoufflé ? Se moqua Ulrich tandis qu’un sourire moqueur s’affichait sur ses lèvres.

-Pas du tout ! S’enquit le jeune blond en accélérant sa course.

Ils bouclaient maintenant leur troisième tour de pâté de maison. Odd tenait bon, mais était en sueur. Ulrich, lui, était très à l’aise. Car comme le disait Paolo, c’était un tigre. La puissance, mélangé à la vitesse et à l’endurance. Sur le coup, le jeune brun avait trouvé la comparaison un peu poussée.

-Alors Odd, ça va ? Tu tiens le coup ? Lança Ulrich moqueur.

-Ouais...ça va...je tiens la forme... mais ...le truc...c’est que je...peux pas m’arrêter...

-Si tu t’arrêtes, je te rattraperai pour te trucider. Alors un conseil, cours jusqu’à ta mort ! Cria Ulrich très sérieux.

-Tu vois ! Sérieux...Ulrich.... J’en peux plus... je suis...mort de fatigue... Maintenant...que tu me ...rattrape ou non...je m’en fiche un peu... tout ce qui compte... c’est que je puisses m’arrêter. Haleta Odd.

A la seconde où Odd s’arrêta, Ulrich lui sauta dessus et le plaqua au sol.

-Ulrich ! Arrête, pitié ! Je blaguais.

-Je vais t’apprendre à te foutre de moi, espèce de clown ! Cria Ulrich en donnant des coups de poings sans puissance à Odd qui fit semblant d’avoir mal.

-Mais aïe ! Arrête ! Ca fait mal ! Hurla le blondinet. Yumi au secours !

-Odd, on est à trois rues de ma maison alors ça sert à rien d’appeler Yumi, elle ne t’entendra pas !

-Ca c’est toi qui le dit. Depuis qu’on est ensemble, tu n’as toujours pas compris que j’ai l’ouïe très fine mon cœur ?

Ulrich se retourna pour apercevoir Yumi, debout devant lui, plus provocante que jamais. Il la dévisagea étonné, allant presque jusqu’à oublier Odd qui contemplait lui aussi la japonaise, l’air hébété.

-Wouaw... je crois que je suis amoureux. Lança Odd.

Ulrich lui balança un coup de poing dans l’estomac signe qu’il ne fallait pas abuser.

-Ca va, je plaisantais.

-J’espère pour toi. Répliqua Ulrich.

-Les garçons, aujourd’hui, on est invité à un mariage. Alors dépêchez-vous de grimper dans la voiture, je vous ramène vous préparer. Ordonna Yumi en souriant.

-Et toi tu vas y aller...comme ça ? L’interrogea Ulrich.

-Oui. Répondit Yumi. Pourquoi, ça te pose un problème ?

Yumi portait une robe blanche en soie fendue jusqu’à la cuisse. La robe étincelait dans le soleil couchant. Les cheveux de Yumi était relevé en un magnifique chignon. Avec son maquillage et sa robe, elle était magnifique.

-Heu...ben...non...mais c’est un peu...

-Ecoute Ulrich, je sais pas encore si je vais y aller comme ça. C’est juste un essaie. On verra ça à la maison. J’ai laissé Diane et Lay toutes seules. Répondit Yumi en montant dans la voiture.

Dès qu’ils furent chez eux, Odd se doucha et resta en jean, pour ne pas salir son costume.
Quand à Ulrich, il était déjà prêt et attendait 22H00, patiemment assis sur son fauteuil. Il n’était que 18H30. Yumi coiffait sa fille, qui discutait en même temps avec Diane.

-Et celle-ci ? Demanda Yumi dès qu’elle eut finit sa queue de cheval.

-Maman, tu me la fais tous les jours, cette coiffure. Non. Ca ne va pas. Répondit Lay en se rasseyant. Une autre.

-Quoi ? S’écria Yumi en se levant pour s’étirer.

-J’en veux une autre ! Cria Lay en croisant les bras.

-Lay, ce n’est que la queue de cheval, je n’ai pas tout à fait fini. Alors assieds toi que je termine de te coiffer. J’ai encore Diane à préparer. Tu sembles l’oublier ! Répondit Yumi, moqueuse.

-Ouais ben...

-Y a pas de ouais ben... tu t’assieds et c’est tout! Décida Yumi en forçant sa fille à s’asseoir sur ses genoux.

Lay bouda un bon moment, mais retrouva vite le sourire en voyant la façon dont sa mère l’avait coiffée.Une magnifique queue de cheval, nattée avec des fleurs blanches et une mèche bouclée derrière l’oreille pour l’instant.

-Oui, c’est super. Merci maman. Dit Lay en faisant un câlin à Yumi qui sourit. Je t’aime maman.

-Je t’aime aussi ma chérie. Répondit Yumi.

-Comme c’est mignon ! Lança Odd en faisant semblant de sangloter.

-Crétin. Répliqua Yumi en lui balançant un oreiller à la figure.

Odd le reçut de plein fouet et fut déséquilibré pour terminer sa chute, sur les fesses. Lay et Diane riaient aux éclats et Erika aida son père à se relever.

-Odd qui coiffe Erika ? Si Elodie ne peut pas venir, alors qui va préparer ta fille ? Demanda Ulrich, curieux. Tu vas tout de même pas te transformer en nounou !

-Ben... j’ai pas le choix...

-Mon dieu...Odd va s’occuper d’Erika ?... Seigneur... Fit Yumi en riant. Je crois qu’il vaut mieux que je m’en charge. Hein ma puce ? Fit-elle en s’adressant à la fille de Odd.

-Oui...

-Allez, viens vite ! Dit Yumi. Tu veux quoi comme coiffure exactement ?

-Ben...heu...

-Odd ? L’interrogea Yumi.

-Heu...t’es heu...t’es une femme non ? Alors heu... à toi de voir... Bégaya t-il.

-Ulrich, une idée ? Demanda Yumi en soupirant devant l’idiotie de Odd.




-heu...oui... Dit-il en chuchotant quelques à l’oreille de la japonaise.

Tandis qu’Ulrich glissait quelques mots à l’oreille de Yumi, celle-ci fronça les sourcils en souriant, puis éclata de rire en repoussant le jeune homme.

-On verra... Dit Yumi en souriant.

-Vous verrez quoi ? Demanda Odd en se rapprochant du couple.

-On verra quelque chose qui ne te concerne en rien. Répliqua Yumi en ébouriffant exprès les cheveux de Odd. Maintenant, vas te recoiffer gros curieux !

-C’était juste une question! Se défendit le blondinet.

Ulrich s’écroula sur le canapé. Il ne se sentait pas très bien. Les voix de Yumi et de Odd lui parvenaient étouffées. Il contempla le ciel à travers une fenêtre du salon. Il était d’un bleu encre et quelques étoiles commençaient à s’y allumer lentement. Il faisait frais. Très frais. Du moins, c’était la sensation éprouvée par Ulrich.

-Papa, tu joues avec moi ? Lui fit soudain une petite voix.

-Quoi ? Demanda Ulrich en fermant les yeux.

-Tu joues avec moi ? Répéta la voix.

-Lay... je...d’accord. Accepta Ulrich en soupirant.

-Allé, lève-toi ! On va aller dans ma chambre jouer aux barbies ! Proposa la fillette en tirant son père par la main.

Ulrich rouvrit les yeux. Tout était toujours flous autour de lui. Au bout de quelques secondes, sa vue se clarifia et il se leva pour suivre Lay dans sa chambre.
La fillette appela aussi Odd, qui monta avec le jeune brun, les escaliers. Soudain, Ulrich cogna le mur à sa droite et allait s’écrouler, mais Odd le retînt à temps, en passant un bras sous l’épaule de son ami pour le soutenir.

-Ca va pas, vieux ?

Yumi qui venait de finir de coiffer Erika, déposa le miroir qu’elle tenait pour la fillette et observa Ulrich et Odd.
Après 5 secondes, Ulrich se dégagea de l’étreinte de Odd et se passa la main dans les cheveux.

-Si si, ça va. Juste un étourdissement. Répondit Ulrich en montant les quelques escaliers qui lui restait pour arriver au premier étage.

-T’es sûr, hein ? Insista Odd en le suivant.

-Ca va je te dis ! Le rassura Ulrich exaspéré.

Ulrich et Odd n’eurent pas à aller jouer avec Lay, car lorsqu’elle sut qu’Erika avait fini de se coiffer, elles allèrent directement jouer.
Le jeune brun et le blondinet descendirent au salon, mais cette fois, Odd surveilla Ulrich du coin de l’œil, pendant qu’ils descendaient les escaliers. Comme celui-ci ne présentait aucun trouble, Yumi et Odd cessèrent de s’inquiéter.
Tandis que les fillettes jouaient à l’étage, Ulrich était sur le toit de la maison, en train d’observer les étoiles. Odd se goinfrait de crêpes faîtes par Yumi, devant la télé. Quand à Yumi, elle lisait tranquillement, assise sur son lit, en mangeant une pomme rouge.
Ils attendaient tous 22H00 en vaquant à leurs occupations.
Vers 19H45, Yumi alla voir les Lay et Erika. Les deux petites filles dormaient paisiblement. La japonaise mit sa fille dans son lit, la recouvrit et déposa un baiser sur son front. Elle prit doucement Erika dans ses bras et la mit sur son lit, dans sa chambre et reprit sa position initiale pour lire. Quelques minutes plus tard, lorsque Ulrich descendit du toit et entra par la fenêtre de sa chambre, il faillit éclater de rire.
Erika dormait entre Yumi et Odd, qui ronflait la bouche ouverte comme à son habitude.
Il était environs 20H10, lorsque Ulrich réveilla Odd.

-Odd, debout. Dit-il doucement pour ne pas réveiller Erika.

Le blondinet ne bougea pas, ronflant de plus belle.

-Odd ! Lève-toi ! Répéta t-il un peu plus fort en secouant le blondinet.

-Hein ? quoi ? C’est l’heure de manger ?

-Manger ? Non. Mais de te lever, oui. Alors debout. Ordonna Ulrich.

Le blondinet s’exécuta et resta assis sur le lit, regardant Ulrich réveiller Yumi.
Le jeune brun qui tenait à un peu d’intimité avec Yumi, envoya Odd réveiller Lay.
Puis, reporta son attention sur la geisha de son cœur.

-Yumi. Chuchota t-il en caressant doucement les cheveux de la japonaise. Debout.

-Qu’est ce que tu veux Ulrich ? Grogna la japonaise. Je dors...

-Je crois que Odd t’a contaminée. Soupira Ulrich. Allé ma puce, lève-toi!

Yumi ne bougea pas et se rendormit sous l’œil amusé de son mari.

-Non, mais c’est pas vrai! S’écria Ulrich. Bon, je vais commencer par Erika alors!

Dès que la petite fut réveillée, elle alla rejoindre son père au salon, avec Lay et Ulrich tenta une fois encore de réveiller Yumi.

-Yumi, silteplait. Réveille-toi. Supplia Ulrich en se mettant à genoux. Je t’en supplie.

Yumi grogna et Ulrich sourit.

-Allé Yumi!! Cria t-il.

-C’est bon, j’arrive. Quelle heure est-il ?

-20H30. Répondit Ulrich en souriant.

Yumi se leva. Elle était d’excellente humeur.

-Allé mon canard ! On y va ! S’écria Yumi en tirant Ulrich par la main.

-Yumi, si tu recommences, je boude ! Répondit Ulrich en prenant un air d’enfant gâté.

-On y va mon canard. Répéta Yumi en riant.

-T’as gagné, je boude. Décida Ulrich en lâchant la main de Yumi.

Il n’adressa plus la parole à Yumi et descendit au salon.

-Lay et Erika, vous venez? Yumi va vous baigner. Expliqua le jeune homme.

Les fillettes s’exécutèrent et Ulrich resta seul au salon avec Odd.

-Bon, je vais prendre ma douche. Décida Ulrich en se levant pour se diriger vers la salle de bain du rez-de-chaussée.

-Ok. Répondit distraitement Odd.

Lorsque Ulrich sortit de la salle bain, Odd se doucha et vers 20H50, tout le monde était douché.

-Ulrich, tu viens m’aider avec les filles?! Cria Yumi du premier étage.

-J’arrive. Grogna Ulrich en se dirigeant vers sa chambre.

Odd et lui, n’étaient pas encore habillés. Odd était en short et lui, en bermuda.
Dès qu’ils fut au premier, Yumi lui tendit une robe blanche et bordeaux appartenant à Erika.
Il prit la fillette par la main et l’entraîna à côté du lit pour l’habiller. Il lui enfila la robe, en prenant garde à ne pas la décoiffer. Dès qu’il eut finit, Ulrich aida Lay et Erika à mettre leurs chaussettes au salon, pendant que Yumi s’habillait dans sa chambre. Odd déposa les fillettes sur le canapé et monta s’habiller avec Ulrich, quand Yumi descendit.
Dès qu’ils furent tous prêt, vers 21H30, Yumi monta dans la porche avec Odd et Erika tandis que Lay monta dans la BMW avec son père qui mit la musique à fond.
Sur la route, c’était un rallye. A celui qui conduisait le mieux. Pour l’instant Ulrich menait, roulant à 50 KM/h. Odd qui doublait Ulrich, s’arrêta à hauteur de la voiture noire.
Ulrich baissa la vitre teintée de sa voiture et regarda sur le côté. Odd qui lui disait un mot. Il n’entendait rien. Il baissa le son de la musique dans sa voiture et demanda à Odd de répéter ce qu’il avait dit.

-Einstein dit qu’il nous retrouve là-bas avec Aélita. Zak est avec les parents de Jérém. L’informa Odd.

Ulrich leva le pouce et remonta la vitre de sa voiture. Il laissa Odd le dépasser, puis le doubla à nouveau avec une grimace.
Lorsqu’ils arrivèrent dans l’hôtel où devait avoir lieu, le mariage, ils aperçurent Aélita et Jérémie devant leur voiture. Odd se gara à côté de la voiture des Belpois et Ulrich suivit le mouvement en se mettant à côté de la porche.
La nuit était fraîche et Yumi frissonna.

-Salut Aélita ! Lança t-elle en serrant son amie dans ses bras. Très jolie ta robe.

La jeune femme portait une robe blanche, elle aussi, avec un motif fait avec de minuscules diamant sur le haut et de la broderie sur la bas. Les cheveux roses d’Aélita étaient restés tels quels, mais, ça n’empêchait pas les hommes qui passaient par là, de la regarder. Même de la draguer avec des clins d’œils.
Quand à Yumi, elle avait changée de robe. Celle-ci était aussi blanche, mais il y avait des ficelles qui permettaient de l’attacher dans le dos et Yumi avait relevé ses cheveux en un chignon, différent de l’autre ; plus beau en faît. Les deux jeune femmes étaient magnifiques. Tandis qu’elles entraient toutes les deux avec les fillettes, Ulrich, Odd et Jérémie, restèrent à l’extérieur quelques minutes. Ulrich portaient une chemise blanche sous une veste et un pantalon noir. Odd, lui, avait une chemise, d’un jaune très pâle sur une veste noir et un pantalon noir et Jérémie, portait une chemise blanche et une veste et un pantalon noir , comme Ulrich. Odd était le seul à avoir osé une chemise jaune.

-Bon, on devrait peut-être entrer ou alors, les filles ne seront plus en sécurité. Lança Odd. Vu le nombre de mec qui les regardaient tout à l’heure, à votre place, je m’inquiéterais.

-Allons-y. Décida Ulrich en se dirigeant vers l’entrée, suivi par Odd et Jérémie.

Ils rentrèrent chez eux vers 4H30 du matin. Il faisait encore nuit et sur la route, Ulrich était encore seul, Yumi ayant décidé de rester avec Odd pour l’empêcher de s’endormir au volant.
Le jeune brun était très prudent et roulait à 95KM/h, la route étant dégagée. Cependant, il avait mit ses feux de route car avec les feux de croisement, il ne voyait pas grand chose.
Soudain, une sonnerie stridente retentit et Ulrich sursauta. Il se gara sur le bas-côté, bordé d’arbres et décrocha.

-Allô ? Chuchota-il presque pour ne pas réveiller sa fille qui c’était endormie à l’arrière.

-Désolé de te réveiller champion. C’est Paolo. Répondit l’entraîneur.

-Heu...je dormais pas vraiment...mais bon...qu’est ce qui se passe ?

-Demain, on est le combien ? Demanda le coach.

-Le 29 Avril, pourquoi ?

-Qu’est ce qui se passe le 29 Avril? Gronda Paolo.

-Le 29 Avril...je vois pas...

-Tu vois vraiment pas ? Cria Paolo agacé. Penchak-silat, ça te dit quelque chose ?

-Ah oui ! le premier jour de mon entraînement intensif avant le championnat multinational. Répondit Ulrich en soupirant. J’avais oublié. Désolé.

-Et il se déroule quand le championnat ? Tonna Paolo.

-Le 22 Juillet. Soupira Ulrich. J’ai compris.

-Donc ? commença Paolo.

-entraînement à 6H00. Termina Ulrich. Mais je suis crevé, je sors d’un mariage.

-C’est de ta faute, on avait dit pas de sortit! Alors tu viens quand même, ça te renforcera. Et dis-toi bien une chose. Tu travailleras 10 fois plus que pour le championnat international. Répliqua Paolo.

-Je sais...

-6H00, sois pas en retard. Termina l’entraîneur avant de raccrocher.

Ulrich mit ses feux de détresse et sortit de la voiture. Paolo allait le tuer. Il était exténué, à bout de force. Ulrich posa le tête sur la vitre de sa voiture et soupira.
C’est à ce moment que Odd se gara juste devant la BMW et le blondinet sortit à son tour de la porche.

-T’as un problème ? Un pneu crevé ? Une envie pressante ? Un problème de santé ? Demanda Odd en observant Ulrich puis, la voiture.

-Rien de tout ça. Répondit simplement Ulrich en se passant la main dans les cheveux.

-Ben alors, pourquoi tu t’arrêtes ? T’as besoin d’une pause?

-Non.

-Alors c’est quoi ton problème?! L’interrogea à nouveau le blondinet.

-C’est mon portable qui a sonné. J’ai entraînement pour le championnat multinational de penchak-silat. A 6H00. Expliqua Ulrich en soupirant.

-Quoi?! Il est malade ou quoi, Paolo?! Tu lui a pas dit que tu sortais d’un mariage?

-Si, mais il s’en fiche totalement. Murmura Ulrich en souriant presque.

-Et ça te fait rire ? Grogna Odd de mauvaise humeur.

-Ouais. Parce que je suis crevé, je tiens plus debout et je vais devoir aller m’entraîner toute la journée sans pouvoir dormir. Et c’est pas ça le pire. Tu te rappelle ? Ce soir...

-C’est le baptême d’Olivia. Termina Odd. A ta place, je serais furax.

-Ca ne servirait à rien. Ca se voit que tu ne connais pas Paolo. Plaisanta Ulrich. Tu viendrais de te fracturer une jambe que tu irais à l’entraînement quand même!

-Et qu’est ce que tu fais? Tu y vas quand même au baptême?

-Ouais. C’est moi le parrain. Je demanderai à Paolo de me laisser filer entre midi et deux pour assister à la cérémonie et le soir, on ira vers 19H30. Décida Ulrich en riant.

-Ben mon vieux, t’en a vraiment du courage! Heureusement que je dors chez toi ce soir. J’ai pas la force de rouler jusqu’à chez moi. En plus y a personne Elodie est en voyage jusqu’à Dimanche et on est que Lundi.

-Et Yumi, elle est où?

-Elle dort. Répondit Odd. Tu sais t’as vraiment de la chance d’avoir quelqu’un comme elle. Elle vraiment géniale.

-Ouais. Allé, on y va. J’ai envie de dormir avant de partir à l’entraînement .L’avertit Ulrich. Tu roules devant, je te suis et tu prends le talkie-walkie, tu le garde allumé.

-Tu les sors d’où tes talkie-walkie ? Demanda Odd en prenant l’objet qu’Ulrich lui tendait.

-C’est mon garde du corps qui me les a donné. C’est pour quand je vais quelque part avec une protection rapprochée. Par exemple aux compet’. Il garde le contact avec moi, pendant tout le trajet, en cas de problème.

Odd haussa les épaules et remonta dans la porche aux côtés de Yumi, avant de démarrer, suivit par Ulrich.

-Tout va bien? Demanda la voix grésillante d’Odd quelques minutes après qu’ils eurent pris la route.

-Affirmatif. Lay dort. Et de ton côté ? Demanda Ulrich.

-Rien d’anormal. Yumi et Erika dorment. Répondit Odd.

-T’as envie de parler? Demanda Ulrich. J’ai bien vu que depuis quelques temps, t’as un problème. Tu manges moins.

-Heu...ouais...pourquoi pas...

-Alors ? Qu’est ce qui se passe?

-J’en ai marre d’Elodie. Elle travaille trop. Avoua Odd en soupirant. Erika ne la voit jamais et moi non plus.

-Faut dire que son boulot est prenant, aussi. La défendit Ulrich.

-Ben moi, j’en ai assez de son boulot!

-Je te comprends. Si je vivais comme ça avec Yumi...Reprit Ulrich. Je perdrais vite la tête.

-J’en peux plus, je deviens dingue. Expliqua Odd. Entre Erika et mon boulot à moi, je craque. Il me faut des vacances. Tu te rends compte ? Je suis même plus sûr des sentiments que j’éprouve pour la mère de ma fille!

-Je pense aussi. Affirma Ulrich. T’en fait pas pour Elodie, je suis sûr que tu l’aimes encore. C’est juste une perte de confiance en elle.
-Une perte de confiance en elle ? C’est quoi cette histoire?!

-Je pense que tu devrais lui en parler. Expliqua Ulrich d’une voix compréhensive. Dit lui ce que tu ressent, ce que tu penses au plus profond de toi.

-J’y penserai. Je lui en parlerai dimanche. Décida Odd. Merci pour tes conseils vieux.

-Odd, redresses un peu, tu pars sur la droite. L’informa Ulrich.

Ils roulaient depuis 10 minutes, lorsque soudain, Ulrich attrapa son talkie-walkie.

-Odd ! On a un problème là ! Je viens de voir une gosse à gauche, dans la fôrêt. Dit Ulrich en se garant sur le bas côté.

-Une gosse ? Si c’est une blague, elle est pas drôle.

-C’est pas une blague Odd. Je vais voir. Décida Ulrich.

Tandis que Odd arrivait en courant. Ulrich était déjà partis. Odd s’enfonça à son tour dans la fôrêt.

-J’avais raison vieux. Je la vois. Mais si tu savais, cette fille on dirait une gazelle. Elle court super vite. Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah.

-Ulrich? T’es encore là? Cria Odd inquiet.

-Odd, viens m’aider, grouilles!

-T’es où?

-J’en sais rien. Je suis suspendu à au moins 600m au dessus du vide. Alors si tu dois venir m’aider, fais le vite. Articula Ulrich en luttant pour ne pas tomber.

-Essaie de remonter. De mon côté, j’essaie de te trouver.

Après 10 minutes, Ulrich informa Odd qu’il avait réussi à se sauver.

-Ok. Rendez-vous devant les caisses. Lança Odd.

Une fois devant les voitures, ils reprirent la route.

-T’es sûr que t’as pas rêvé? Demanda Odd depuis son talkie-walkie.

-Non...je...enfin...je sais plus...

-Est ce que t’as bu? Demanda encore Odd.

-Non. Quand je conduis, je ne bois pas. Tu le sais pourtant.

-Aélita et Einstein sont arrivés chez eux. Ils vont bien et les parents de Jérémie viennent de s’en aller. Zak pète la forme. Il dort. Informa Odd.

-Ok.

Du côté des Belpois, Aélita et Jérémie venaient de se déshabiller mais ils ne dormaient pas encore. La maison était calme et grâce à la climatisation, une douce fraîcheur régnait dans la chambre. Dans la chambre à côté, Zakari, maintenant âgé de 9 mois dormait paisiblement dans son berceau. Il avait toujours les yeux verts et les cheveux blonds. C’était un bébé très éveillé et social. Il adorait sourire, d’ailleurs, il ne faisait que ça. Un grand sourire charmeur qui faisait chavirer les cœurs de sa marraine, de Lay, d’Erika, d’Elodie et de sa mère.
Ulrich était maintenant chez lui avec Odd. Le jeune brun prit sa femme dans ses bras et la déposa sur son lit au premier, puis, il redescendit récupérer Lay qu’il changea et installa dans son lit.

-Papa?

-Oui ma puce. Chuchota Ulrich.

-Est ce que tu m’aimes ?

-Mais bien sûr mon poussin. Quelle question! Répondit Ulrich en souriant.

-C’est la vérité ?

-C’est juré. Répondit Ulrich qui se dirigeait vers la porte.

-Et mon câlin alors ! S’écria Lay en se redressant.

-Désolé, j’avais oublié. Mais ne parle pas si fort. Il est tard.

-Il est quelle heure ?

-5H00 du matin. Répondit Ulrich.

-C’est le matin ?

-Oui. Murmura Ulrich. Maintenant, il faut dormir. Fais de beaux rêves. Ajouta le jeune homme en prenant sa fille dans ses bras.

Puis, il sortit alluma la veilleuse, mit la climatisation, puis sortit de la chambre en refermant la porte derrière lui.
Dans la chambre d’amis, Odd dormait sur un grand lit deux places et Erika sur un lit une place à côté. Ulrich frappa puis entra.

-Je passe juste voir si tout va bien. Chuchota Ulrich en passant sa tête par la porte entrebaillée.
Je vois que vous êtes bien installés. Bonne nuit.

-Bonne nuit. Répondit Odd. Dire que tu va devoir ressortir dans 1H00, ça me désole pour toi. Plaisanta le blondinet.
-Ca va. Te fout pas de moi. Avoue que ça te fait plus plaisir qu’autre chose. Répliqua Ulrich pince-sans-rire.

-C’est vrai. Admit Odd. Mais t’en fait pas. Je veillerai sur Yumi et Lay en ton absence. Heureusement pour les petites, y a des travaux dans leur école jusqu’à Samedi. Une semaine sans école. Si on avait eu ça nous à Kadic...

-Mais qu’est ce qu’on a pût faire comme conneries pour sauver le monde.

-Ca tu l’as dit! Mais maintenant, tous ça est finit. Soupira Odd.

-Ouais. Allé, salut et bonne nuit.

-Bonne nuit. Répondit Odd avant qu’Ulrich ne ferme la porte de la chambre.

Celui-ci tapa deux fois dans ses mains pour éteindre les lumières du salon et monta dans sa chambre. Yumi dormait déjà. Il était le seul à être encore habillé.
Ils défit ses lacet retira ses chaussures puis ses chaussettes. Il enleva ensuite sa veste, puis sa chemise qu’il rangea sur un cintre puis son pantalon.
Il enfila un bermuda noir et s’allongea à côté de Yumi qui se réveilla. Il éteignit la lumière avec un claquement de doigts.

-Ca va ? Lui demanda t-elle.

-Oui. Je repars dans 1H00. Paolo m’a appelé. Entraînement de penchak silat à 6H00. L’informa le jeune brun.

-Tu n’as pas encore dormit. Comment tu feras? Chuchota Yumi en caressant doucement le torse d’Ulrich.

-J’en sais rien...j’en sais vraiment rien du tout... Mais une chose est sûre, j’ai pas intérêt à me plaindre ou il me fera encore plus travailler.

-Tu devrais dormir un peu. Lui conseilla Yumi.

-J’y arriverai pas. Je vais t’avouer un truc. Rien qu’à l’idée de savoir que Paolo me réserve un entraînement plus sévère que pour celui du championnat international, ça me fiche la trouille. Confia Ulrich. Il va me tuer...

-Et qu’est ce que t’en penses ?

-Moi, je suis plutôt content d’avoir une insomnie. Si ça me permet de passer 1H00 avec toi, alors je suis ravi !

-Et on fait quoi pendant ces 1H00 ? Demanda Yumi curieuse en souriant.

-Je sais pas. On pourrait commencer par ça...Proposa Ulrich en l’embrassant langoureusement. Après...on improvisera...

-Tu n’as pas d’arrière pensées, j’espère! Plaisanta Yumi.

-Qui sait ? Répondit Ulrich avec un haussement d’épaule avant de reprendre son baiser passionné avec Yumi.

Dans la chambre en dessous, Odd dormait à point ferme, la bouche grande ouverte. Erika, elle dormait paisiblement.
Lay, au premier, dormait aussi profondément que Odd et Erika.
Les mains de Yumi s’enroulèrent autour du cou d’Ulrich. Ce dernier caressait tendrement la joue de la japonaise. Celle-ci portait un mini-short noir avec un décolleté rouge, qui lui arrivait juste en haut du nombril. Ulrich décolla ses lèvres de celles de Yumi et l’observa longuement.

-Tu es vraiment belle.

-Arrête avec ça Ulrich !

-Mais c’est la vérité! Se défendit celui-ci.

½ heure plus tard, Ulrich et Yumi dormaient profondément.
Yumi, la tête et la main droite sur le torse de son mari et ce dernier, Yumi dans ses bras.
A 5H40, la montre d’Ulrich sonna. Celui-ci se réveilla, prenant soin de ne pas réveiller Yumi. Il prit ses vêtements et fila sous la douche pour ressortir habillé. Il était 5H45.

-Tu t’en vas ?

-Oui, désolé Yumi. Chuchota Ulrich en enfilant ses baskets.

-Tu reviens vers quelle heure ?

-Hum...j’essaierai de me libérer à 18H00 pour le baptême d’Olivia. Si à 19H20, je suis pas là, vous y allez. Décida Ulrich en fourrant quelques affaires dans son sac. Tu viens ? Je vais chercher mon matériel.

L’épée, le sabre et le katana qui avaient été volés avaient étés remplacés par Ulrich le lendemain. Il les rangea soigneusement dans son coffre et retourna chercher son sac, qu’il déposa sur le siège arrière de la porche.
Puis il revînt vers Yumi et l’embrassa tendrement.

-Tu vas me manquer. Murmura t-il en lui faisant un énorme câlin.

-Tu vas me manquer aussi.

-Je reviens entre midi et deux si Paolo me libère. Informa le jeune homme.

-J’ai pas envie que tu partes Ulrich.

-J’ai pas envie de partir non plus Yumi. Murmura t-il en caressant la joue de la japonaise. Mais il faut que j’y aille.

-Je sais. On se voit entre midi et deux.

-Promis. Je t’aime. Dit Ulrich en déposant un rapide baiser sur les lèvres de Yumi.

-Moi aussi, je t’aime...

Le jeune brun sauta dans la porche. Le soleil se levait à peine. Il démarra, regarda Yumi une dernière fois, lui sourit, puis la voiture s’éloigna pour disparaître à la croisée.
Yumi soupira et rentra dans la maison. Elle ferma la porte, monta dans sa chambre où flottait encore le parfum d’Ulrich et s’endormit sur son lit.
Odd, Lay et Erika dormaient encore.
Jérémie et Aélita dormaient eux-aussi. Pour la première fois, Zakari les laissait dormir. Il devait être fatigué.
Lorsque Ulrich arriva au gymnase, il était 6H00 pile et Paolo l’accueillit à bras ouvert en lui ordonnant d’aller se changer. Le jeune homme avait revêtu son ensemble noir.

-Alors on commence par l’échauffement. Tu vas me faire 12 grands tours du gymnase. Ensuite tu reviens ici et tu fais des étirements. Après...hum... 1000 pompes par séries de 60. Et après des enchaînements de mouvements rapides. Pour faire tout ça, t’as 2H30. Je veux te voir devant moi à 9H30. Go! Ordonna Paolo.

Ulrich fit les 12 tours du gymnase en dehors de la clôture. Paolo avait bien précisé : 12 GRANDS tours du gymnase. Pour faire 6 tours, il avait pris 45 minutes. Il fallait dire qu’il était grand ce gymnase. Mais le jeune brun accéléra la cadence et boucla les 12 tours en 1H00.
Il était épuisé. Mais il devait continuer. Car il le savait, Paolo ne le lâcherait pas.
Il prit 15 minutes pour les étirements et commença les pompes. Il en avait pour longtemps.

« 1...2...3...4...5...6...7...8...9...10...11...12... »Compta t-il. Après la première série, il prit un repos de deux minutes. Il avait encore le temps il n’avait pris que 10 minutes.

« Et c’est repartie 1...2...3...4...5...6...7...8...9...10...11...12...13...14...15... »Pour la deuxième série, il ne se reposa pas et enchaîna sur la troisième et la quatrième.

« Dire que j’en ai plus de 16 à faire...1...2...3...4...5...6...7...8...9...10...11...12...13... »Il en était à la neuvième série sans repos en 30 minutes.
Il accéléra la cadence et termina les 7 séries restantes en 20 minutes.
Il passa 45 minutes à exécuter des mouvements rapides sous l’œil dubitatif de Paolo.

-C’est pas assez rapide ça! Plus vite! Lui cria Paolo. Ouais, c’est mieux!

A 9H30 précise, Ulrich s’installa sur le banc entre Paolo et une femme aux cheveux blonds, lui arrivant au milieu du dos, avec des yeux vert et un sourire à faire tomber par terre. Pour la première fois, Ulrich resta sans voix devant une femme. C’est sûr, il était trop essoufflé pour parler!

-C’est Gaëlle, ton infirmière à partir d’aujourd’hui. Expliqua Paolo. Elle est là pour mesurer ton rythme cardiaque, s’assurer que tout va bien et toute la clic!

-Bien. Ulrich c’est ça?

-C’est ça. Articula le jeune brun.

-Enlève ton t-shirt silteplait, je vais mesurer ton rythme cardiaque.

Le jeune homme s’exécuta et se laissa faire.

-Etonnant! Tu te portes comme un charme! Après plusieurs heures d’efforts intenses, le cœur ne bat ni trop vite, ni trop lentement. Vous pouvez continuer à le pousser Paolo. Il est en pleine forme! Diagnostiqua la jeune femme.

-Quoi ? Hoqueta Ulrich.

-J’ai dis vous pouvez continuer à le pousser Paolo, il est en pleine forme! Répéta Gaëlle amusée. Ca vous pose un problème ?

-Je...(Paolo le regarda sévèrement.)heu...non...

-Moi, je supporte pas les gens qui se plaignent. Grogna le coach en attrapant son calepin.
Bon, Ulrich. J’ai un programme d’enfer pour toi.

-C’est bien ce qui m’inquiète...

-Tu as dis quelque chose ? L’interrogea Paolo.

-Oui : en avant !!!!

-C’est bien, t’es combatif, c’est une qualité que j’apprécie beaucoup. Le félicita l’homme.
Bon, tout d’abord, je vais te présenter ton adversaire ensuite, tu te battras avec lui en 6 manches de 20 minutes puis, tu termineras par le sabre, les mouvement rapides et 15 petits tours du gymnase. Ensuite, tu iras avec Gaëlle et...

« Faîte qu’il me libère » Supplia Ulrich intérieurement.

-...je te libère jusqu’à 14H00.Termina Paolo. Ca te va ?

-Parfait! Répondit Ulrich.

-Alors ton adversaire. Vous vous connaissez déjà.

-Ah oui ? Et d’où ça ? Interrogea Ulrich curieux.

-Du championnat international de penchak-silat. Répondit Paolo en se grattant le menton.

-Ne me dis pas que c’est qui je pense ?! Supplia Ulrich. Par pitié, tout ce que tu veux, mais pas lui!

-C’est...Steve Gels. Annonça Paolo tandis que le nommée faisait son entrée.

Ulrich se tapa au moins trois fois la tête contre le mur blanc du gymnase avant de regarder son adversaire dans les yeux.

-Il va me tuer...Grogna Ulrich. Je suis crevé et je vais devoir me battre contre Gels...c’est génial....

Quelques secondes après le début de la première manche, Ulrich se retrouva au tapis. Il bailla. Gels se posa des questions.

-Mal dormi ? Demanda t-il.

-Pas dormi du tout, tu veux dire.

-Je me disais aussi que y avait un truc qui clochait microbe.

-Qui tu traites de microbe?! Tonna Ulrich en se jetant sur Steve.

-Ulrich! Cria Paolo de son banc. Ulrich ça suffit, tu m’entends! Ca suffit! Ulrich!

Paolo fut obligé de monter sur le tatami calmer Ulrich en le retenant par les bras. Celui-ci se débattit furieux.
Le coach fut obligé d’emmener Ulrich dans son bureau pour lui parler, ou plutôt pour le calmer.

-Mais qu’est ce qui t’as pris ??! Hein, tu peux me le dire ?! Qu’est ce qui t’as pris ?! Cria Paolo furieux.

Ulrich ne répondit pas.

-Bon, quelques mesures s’imposent.

-Lesquelles ? Interrogea Ulrich.

-En plus des 15 petits tour du gymnase tu me feras 600 pompes à la barre. Déclara Paolo.

-Quoi ?! Cria Ulrich en se levant furieux à son tour. 600 ? T’as dis 600 ?

-Assis ! Ordonna Paolo.

Ulrich s’exécuta en marmonnant.

-Ou tu te tiens bien, ou je te rajoute des exercices. A toi de voir. Trancha sèchement le coach. Maintenant, vas te battre.

Ulrich s’exécuta et le combat pu reprendre. A 11H30, Ulrich boucla les 15 petits tour en 15 minutes. Il était très pressé. La cérémonie du baptême d’Olivia commençait 12H30. Et le temps qu’il rentre chez lui se changer...il fallait qu’il termine pour 12H00 où il serait en retard. Ulrich accomplit un exploit. Il boucla 600 pompes à la barre en 10 minutes. Il en avait mal aux bras ! Il alla voir Gaël qui le trouva encore une fois en pleine forme et pu s’en aller.
Sur la route, Ulrich slaloma à une vitesse folle entre les voitures. Tant pis pour les flics, il était vraiment très pressé. Mais, tout ce passa bien et il arriva chez lui comme prévue à 12H00.

-Alors vieux, ça va! Lui lança Odd quand il entra dans la maison.

-Désolé, pas le temps de parler. Je suis déjà en retard, j’ai 15 minutes pour me préparer et je suis même pas encore douché. Expliqua Ulrich en courant au premier prendre sa douche.

Quand ce fut fait, Ulrich enfila son costume. Une chemise couleur vert d’eau, sous une veste et un pantalon blanc. Il devait être assortis à la marraine et au bébé qui seraient habillés eux-aussi en blanc. En passant devant Odd, il lui demanda de lui tenir une brosse pendant qu’il allait chercher un vêtement de rechange pour l’après-midi.
Il allait sortir, lorsque Odd l’interpella et lui lança la brosse que le jeune brun attrapa parfaitement. Il se brossa rapidement ses cheveux encore mouillés devant le miroir dans l’entrée, puis il renvoya la brosse à Odd.

-Merci vieux. J’y vais, je suis déjà en retard. Lança Ulrich avec un clin d’œil à Odd avant de sortir.

Il sprintait vers sa BMW, lorsqu’il entendit son prénom. C’était Yumi qui l’appelait.

-Je suis dehors ! Cria t-il en direction de la maison.

Yumi apparut dans l’encadrement de la porte avec un paquet blanc dans la main. Le cadeau qu’il devait donner à Olivia avant la cérémonie!
Ulrich soupira et enclencha le toit ouvrant. Il passa son buste par l’ouverture.

-Envoie !! Cria t-il à Yumi.

La japonaise s’exécuta et Ulrich attrapa le cadeau. Il le posa sur le tableau de bord.

-Vraiment, je me demande ce que je ferais sans toi Yumi ! Dit-il.

-On se le demande! Plaisanta la japonaise.

-Merci! J’y vais! Je repasse tout à l’heure déposer mon costume. Lui cria Ulrich avant de démarrer.

Dès qu’il arriva Léa, la mère d’Olivia fut soulagée. C’était une bonne amie d’Ulrich et Yumi.
A l ’extérieur, il faisait très chaud et Olivia hurlait d’impatience.
Il faisait beau et les oiseaux voletaient en tout sens. Malheureusement, Ulrich n’avait pas le temps d’en profiter. Il se gara rapidement et courut vers le petit groupe composé de la mère d’Olivia, de l’enfant elle-même, du père, des grands-parents de l’enfant et de la marraine.

-Enfin Ulrich, où étais-tu passé?!S’écria la grand-mère.

-Désolée Marty, j’étais à l’entraînement, j’ai fait au plus vite. Expliqua Ulrich.

La grand-mère de d’Olivia s’époumona encore longtemps, pour tout mettre en place.
Lorsqu’ils entrèrent dans l’église par l’entrée principale avec les autres enfants à baptiser et les parents, ils furent tous applaudis par ceux qui assistaient aux baptêmes en tant que simples spectateurs.
Ulrich avançait avec Claudia, la marraine de l’enfant qui tenait Olivia dans ses bras. La jeune femme portait un ensemble banc. Un chemisier et une jupe lui arrivant au niveau des genoux.
Au second plan, derrière Ulrich et Claudia, se tenaient les parents d’Olivia : Léa et Marc Suliman. Le jeune père portait un smoking blanc, comme celui d’Ulrich et la mère, une robe blanche.
En troisième position, les grands parents Martha et Olivier Suliman, les parents de Marc.
Le vieil homme aux cheveux couleur d’argent portait lui aussi un smoking blanc et Martha une robe. Quand à Linda et Samuel Eleanor, les parents de Léa, ils étaient environs de la même taille, tout comme les parents de Marc, tandis que Marc et Ulrich étaient plus grands que Claudia et Léa.
Linda portait un chemisier et une jupe longue blanche, et Samuel un smoking blanc.

-Ulrich ça va pas? T’as l’air fatigué? Chuchota Claudia tandis qu’ils avançaient toujours avec les autres parents dans l’allée centrale.

-Tu m’étonnes que j’ai l’air fatigué. J’ai pas encore fermé l’œil depuis 2 jours. Répondit Ulrich à voix basse.

-Toi alors! Chuchota Claudia en s’asseyant à la place qui lui était attribuée à côté d’Ulrich.

-C’est pas ma faute. Chuchota t-il. Oups, chut, ça commence.

-Mes biens chers frères... Commença le prêtre.

Ce fut tout ce qu’Ulrich entendit. Pendant tout le temps que dura la présentation du prêtre, il somnola, malgré les rappels à l’ordre de Claudia, à coups de coups de coudes.
Soudain, Claudia confia Olivia à Ulrich. La petite fille dormait tranquillement. Ulrich soupira.

-Ca t’empêcheras de t’endormir. Expliqua la marraine de l’enfant.

Ulrich regarda à nouveau sa filleule. Il l’adorait. Elle était si mignonne! Elle avait une chevelure brune et des yeux d’un marron très clair. Elle était plutôt joufflue comme tous les bébés de 1 mois. Elle portait une petite robe blanche, assortie à ses chaussettes et à ses chaussures.
Soudain, Ulrich se souvînt de la gourmette qu’il avait glissé dans la poche de sa veste. Il prit le paquet, le défit et attacha le bracelet au poignet de l’enfant.
Olivia qui était réveillée, lui sourit, du moins elle essaya. Ulrich vit comme un soleil dans le sourire de l’enfant.

-T’as un de ces sourires, toi! Lui chuchota tendrement Ulrich. Je crois que dans pas longtemps, tu vas en briser des cœurs, ma puce.

L’enfant se contenta d’observer Ulrich qui sourit.
Une demie heure plus tard, la cérémonie c’était transformée en une véritable catastrophe. Au moment de mouiller le front de chaque enfant, ce dernier c’était mit à hurler.
Quand ce fut le tour d’Olivia qui dormait, celle-ci se réveilla en sursaut et se mit à hurler comme les autres.
Quand les parents furent revenus à leur place, Olivia hurlait toujours comme les autres enfants.

-Calme toi, Olivia...Chuchota Claudia avant déposer Olivia dans les bras de son parrain. Ulrich essaie de la calmer toi!

-Chut Olivia, arrête de pleurer. C’est bientôt fini. Chuchota calmement Ulrich.

Ce fut comme une réaction en chaîne. Dès qu’Olivia cessa de pleurer, les autres enfants cessèrent à leur tour de hurler et la cérémonie pu se dérouler dans le silence.
Lorsque vers 13H45, la cérémonie prit fin, Ulrich rendit Olivia à sa mère.

-Tu t’en vas déjà Ulrich? S’étonna Martha.

-Oui, j’ai entraînement dans un quart d’heure. Informa t-il.

-Alala, c’est vraiment prise de tête ce sport. Lança Marc. Qu’est ce que c’est déjà ? Du karaté ? Du taekwondo ?

-Je te l’ai déjà répété 100 fois. Soupira Ulrich. C’est du penchak-silat et c’est un sport d’origine indonésienne.


-Allé file. Ordonna Léa. On se retrouve ce soir.

-Ok. Répondit Ulrich. A ce soir.

Il s’en alla, se changea chez lui. Il troqua son costume blanc, contre un débardeur noir et un jogging en coton noir lui aussi. Il retourna s’entraîner. Il retrouva Paolo dans sous bureau pour un petit briefing.

-Bon, cet après-midi, on va essentiellement bosser sur l’endurance. Expliqua Paolo en souriant.

-L’endurance? Tu veux vraiment me tuer ou quoi? Donne moi au moins une journée de libre demain !

-Tu rêves ou quoi?! Répliqua Paolo. Le programme est trop chargé. Estime toi heureux que je te donne ton Dimanche de libre!

-Ok, ok. Soupira Ulrich. Alors, c’est quoi le programme de l’après-midi?

-Je sais que tu vas pas apprécier, mais après tout... c’est moi qui décide. Répondit Paolo. Et puis, Gaëlle m’a dis que tu étais assez résistant et que je pouvais encore te pousser.

-Cette fille... elle va me torturer, je le sens...

-Alors tu va commencer par 100 pompes en deux séries de 50 avec poids de 20 kilos. Ensuite tu enchaînes avec 10 minutes les pieds en l’air en équilibre. Si tu échoues, tu recommence une série de 50 pompes avec poids de 40 kilos. Commença Paolo. Donc, un conseil...

-J’ai pas intérêt à échouer, je sais. Termina Ulrich.

-Après ça, tu vas te reposer avec 1H00 de sauts à la corde. Attention, je veux pas de sauts de fillettes, je veux que ce soit rapide! Pigé ?
-Ouais. Pigé. Répondit Ulrich au bord de l’épuisement.

-Après, 400 suicides... Commença le coach interrompu par Ulrich.

-400 SUICIDES !!! On est pas au basket que je sache!

-C’est bon pour l’endurance idiot et je t’en rajoute 50 pour m’avoir interrompu! Gronda Paolo en fronçant les sourcils. Reprenons...donc, 450 suicides et après...j’hésite entre 460 pompes à la barre et 1H00 de course.

-Je préfère la barre. Répondit Ulrich.

-hum... hé bien, puisque tu préfères la barre...tu me feras 500 pompes à la barres et 1H30 de course! Décida Paolo. Encore une chose... je ne suis pas là cet après-midi. Je te fais confiance, je veux que tout ça soit fait correctement.

-Sérieux ? Je suis seul cet après-midi?! S’exclama Ulrich qui pensait déjà dormir sur le tatami tout l’après-midi.

-Seul? Répéta Paolo. Non, je ne suis pas assez fou pour te laisser seul. Ce serait comme te donner une journée de libre.

-Oh... si je suis pas seul...

-Tu as mal compris j’ai dis que je comptais sur toi pour faire les exercices correctement. Reprit Paolo d’une voix doucereuse. Mais je saurai s’ils ont été fait ou non. Car Gaëlle sera là.


-Gaëlle ? Mais c’est pas vrai!!! Paolo, qui tu veux mais pas elle! Je la sens pas du tout cette fille...

-C’est comme ça, désolé...

-Hum... elle va me torturer Paolo...

-L’amour commence toujours par la guerre, non ? Plaisanta Paolo.


-Avec tout le respect que je te dois Paolo, T’AURAIS PAS UN PEU PERDU LA TETE LA ?! Cria Ulrich.

-Je plaisantais! Se défendit le coach.

-Non mais franchement ! Je suis marié moi, et j’aime ma femme! Continua Ulrich à bouts de nerfs.

-Je plaisantais Ulrich, calme toi!

-Me calmer?! Cria le jeune brun. Tu me débites des conneries plus grosses que ta tête et tu me demande de me calmer?! Et puis quoi encore?!

-Arrête de gueuler comme un malade et change toi! Ordonna Paolo en se levant.

Ulrich s’exécuta. Il ôta son t-shirt noir à manche courtes pour enfiler un débardeur noir lui aussi avec un jogging noir, en coton. Ulrich était a bout de force, plus exaspéré que jamais. Il manquait de sommeil et Paolo, le faisait travailler comme un dingue. Et cette Gaëlle qui disait à Paolo de le pousser encore et encore...il avait plus envie de l’étrangler qu’autre chose.
Peut-être que si il faisait l’effort d’être gentil et montrait de bonnes dispositions, peut-être que ce serait différent?
Il fallait qu’il se calme. Il avait pourtant appris à le faire dans sa première année d’étude du penchak-silat. Il avait mainte fois réussi à garder son calme alors que William draguait ouvertement Yumi, sous ses yeux...Mais comment faisait-il ?
Tandis qu’il réfléchissait, Ulrich plongea dans une sorte de torpeur, puis plus rien. Un trou noir. Il ne su combien de temps s’écoula entre le moment où il avait sombré dans cette léthargie et le moment, où il avait été secoué comme un prunier. Mais une chose était sûre, cette personne avait de la poigne! Dès qu’il ouvrit les yeux, le jeune éprouva une irrépressible envie de vomir et se dirigea vers les toilettes. Lorsqu’ils revînt dans le gymnase, il était comme vidé et n’avait plus d’énergie.

-Ulrich tu es malade? Demanda Gaëlle en observant les mouvement mou du jeune homme.

-Non, ça va. La rassura t-il. Ca m’arrive depuis quelques temps. Je suis épuisé et apparemment, Paolo ne le comprend pas.

-Tu veux que je t’ausculte? Proposa gentiment Gaëlle en souriant.

-Non, merci ça ira. Refusa Ulrich en commençant ses séries de pompes à la barre. Tu diras simplement à Paolo que si je ne me sens pas bien, je ne viendrai pas à l’entraînement demain.

-Pas de problème, je lui dirai! Répondit la jeune femme en se postant juste en face du jeune brun qui en fut presque perturbé. C’est pas dur de faire ça ?

-Si. Répondit Ulrich essoufflé. 111...112...Mais si je le fait pas, Paolo me tuera...114...115...

-Tu préfères pas faire tes pompes en séries de 50? Interrogea Gaëlle. Tu risques d’avoir mal aux bras.
-J’ai déjà mal aux bras. Informa Ulrich. Et je suis plutôt pressé.

-Je te gène c’est ça?

-Non non, reste. Ca me fera de la compagnie.

-En même temps, j’ai des choses à noter en écrivant sur son calepin. Expliqua la jeune femme. Alors, voyons...bonne résistance à l’effort...musculature développée...notamment au niveau des épaules et du torse...

-130... 131... 132...133...

-T’as de belles épaules Ulrich, c’est une bonne qualité. Le félicita Gaëlle.

-Je sais, merci. Répondit le jeune homme. D’ailleurs, c’est ce que ma femme préfère chez moi. Me demande pas pourquoi.

-Elle s’appelle comment?

-Yumi.

-C’est très jolie comme prénom.

-Oui, je l’adore. Avoua Ulrich. Mais c’est vrai que des fois, elle me rend dingue.

-Dingue comment? L’interrogea Gaëlle méfiante.

-Je peux pas en parler. C’est plutôt privée ses trucs là. Expliqua le jeune homme hier encore...
Excuse-moi.

Le portable d’Ulrich sonna. Il glissa son oreillette dans son oreilles et décrocha en reprenant la barre à deux mains.

-Allô?

-Coucou mon chéri! Lança une voix chaleureuse. Ca va?

-Oui mon amour. Ca va. Répondit Ulrich. Tu me manques.

-Oula, c’est quoi cet excès d’amour?! S’étonna Yumi en riant.

-Je suis aux barres là. Expliqua Ulrich en riant. Crois moi, je donnerai n’importe quoi pour être dans mon lit en train de roupiller.

La japonaise éclata de rire au téléphone.

-ok.

-A propos de lit, tu voudrais pas me prendre deux ou trois boîtes de vitamines C silteplait?

-Tu es malade mon cœur?

-Un peu. Répondit Ulrich en souriant. Entre Paolo et ma nouvelle infirmière qui lui dit de me tuer au boulot, j’ai de quoi!

-Ce n’est pas ce que j’ai dis espèce de menteur ! S’écria Gaëlle piquée au vif. J’ai simplement dis qu’il pouvait te pousser un peu plus et c’est tout! Et c’est pas une raison pour arrêter les pompes ! Attention, je t’en rajoute 50 sinon!

-200..201...203...204... Compta Ulrich. Elle me rendra fou cette fille. Je le sens.

-Hum...

-Yumi?

-Hum?

-Est ce que je te manque?

-Bien sur que oui, gros bêta! Pourquoi cette question?

-Comme ça...Bon, qu’est ce que tu fais? Tu passes me voir?

-Oh non Ulrich! Refusa Yumi.

-Silteplait!! Supplia le jeune homme.245...246...247...248...249...250...Je t’en supplie.

-J’emmène Lay?

-Non. Laisse-là avec Odd. Décida Ulrich taquin. Je veux que tu viennes seule. Comme ça, tu seras sans défense.

-Tu as l’intention de m’attaquer?

-Peut-être bien... Plaisanta le jeune brun. 281...282...283...284...285...

-Ok, ben... à tout à l’heure.

-Comment ça ? S’écria Ulrich. Tout à l’heure c’est quand?

-Dans deux heures.

-Pas question! Refusa Ulrich. Je te veux, ici, maintenant, avec moi, et seule!

-C’est bon, c’est bon, j’arrive. Répondit Yumi en riant. Tu as de la chance, Odd et Lay font la sieste.

-Ok, bon, je veux te voir devant moi dans 10 minutes.

-10 MINUTES?! S’écria la japonaise. Alors là, tu rêves Ulrich. Et en couleurs!
-Arrête un peu Yumi, on est pas loin du gymnase! Répliqua Ulrich. Bon, allez, je t’attends ok?

-ok! A tout de suite.

-ok.

10 minutes plus tard, pendant que Ulrich terminait ses pompes à la barre, une voix joyeuse résonna dans le gymnase.

-Salut tout le monde!

-Argh !! Cria Ulrich.

Trop tard, il lâcha la barre et se retrouva sur le sol. Yumi apparût juste au dessus de lui, souriante.

-Ben alors mon cœur, on tombe à la renverse en entendant ma voix? Fit chaleureusement Yumi en l’aidant à se relever.

-Mais c’est quoi cette tenue?! Hurla Ulrich en laissant tomber à nouveau sur le tatami. Tu me provoques Yumi ! T’es pas sympas. Je suis censé être à l’entraînement là !

-Ben quoi?! Se défendit Yumi avec un sourire innocent. C’est juste un jogging gris et blanc en coton avec un débardeur sous un veste sans manche ! C’est tout !

-Mais regarde ton jogging enfin! Il me donne plus envie de mordre dans ta jambe qu’autre chose.

-Arrête un peu de délirer!

-Et je fais comment là, maintenant pour bosser sérieusement? Plaisanta Ulrich en se passant la main dans les cheveux.

-Facile, tu ne me regarde pas!

-Ca suffit les tourtereaux ! Cria Gaëlle de son banc. T’es là pour travailler. Ne l’oublie pas.

-Il est à peine 14H30 Gaëlle! Répondit Ulrich.

-Allé allé ! Tu vas me faire tes 1H00 de course et que ça saute! Ordonna la jeune femme impitoyable.

-Ok. J’y vais. Tu viens avec moi Yumi?

-Ok.

Ensemble, Ulrich et Yumi commencèrent à courir. Au bout de trente minutes, Ulrich était à bout de souffle.

-Comment tu fais Yumi? Demanda t-il en sueur.

-Ben...contrairement à toi, j’ai dormie. C’est normal! Expliqua Yumi. Mais ne t’en fait pas. Ce soir, en rentrant, on se prend une petite douche tranquille...

-Commune ou quoi ? Demanda le jeune homme en haussant les sourcils l’air intéressé.

-Non.

-Allé silteplait! L’implora Ulrich tout en courant. Je t’en supplie...

-On verra.

-Dis oui... Supplia encore le jeune brun.

-J’ai dis : ON VERRA. Trancha Yumi en souriant. Et continues à me supplier, et c’est un non catégorique.

-ok...donc, petite douche COMMUNE si possible, après c’est quoi la suite ? Demanda Ulrich l’air coquin.

-A quoi tu penses? Demanda Yumi en fronçant les sourcils devant le sourire béat qu’affichait Ulrich.

-Je sais pas... peut-être à une petite nuit...coquine...

-Ulrich! Le gronda Yumi.

-Mais quoi?!

-Y a Odd et Lay, je te rappelle. Informa Yumi amusée.

-Et alors?! Insista le jeune homme.

-Ulrich! Le gronda une seconde fois la japonaise.

-Ok, ok. J’ai compris. Obtempéra le jeune homme presque déçu.

Au bout des 1H00 de course, le couple retourna dans le gymnase où veillait Gaëlle.

-Tu enchaîne avec les 10 minutes la tête en bas. Cria t-elle de son bureau.

-Moi, je vais prendre une douche! Prévînt Yumi en se dirigeant vers la salle.

-Je viens avec toi! Annonça Ulrich en accourant.

Yumi se retourna brusquement.

-Toi, tu bouges pas d’ici et tu bosses ! L’avertit-elle sachant parfaitement ce qu’il avait en tête.

A nouveau, sa longue queue de cheval fouetta l’air et elle s’en alla. Ulrich soupira et se mit en poirier. 10 minutes dans cette position inconfortable, ça risquait d’être pénible. D’autant plus, qu’il fallait contrôler la respiration pour empêcher le sens de monter trop vite à la tête.
Ulrich ferma les yeux et fit le vide autour de lui. Il était maintenant seul, dans le vide, sans personne. Petit à petit, le jeune homme commença à ralentir sa respiration et ne bougea plus. Cela lui demandait un intense effort. Mais sachant ce qui l’attendait, il préférait ne pas échouer. Pendant cet exercice, Gaëlle écouta le cœur d’Ulrich sous l’œil attentif de Yumi. Elle n’appréciait guère le fait que cette femme aux yeux verts approche son mari de si près. D’ailleurs, elle se montrait un peu trop amicale avec lui. Un peu trop tendre même. Elle avait un faible pour lui. C’était une évidence. Elle revînt s’asseoir à côté de Yumi et nota quelques donnés sur une courbe.
A la fin des 10 minutes, au moment où Ulrich allait se mettre debout, Gaëlle l’en empêcha.

-Non, non! Ne bouge pas. Juste 6 minutes.

Ulrich s’exécuta. Sentant le sang lui monter à la tête, il se força à encore ralentir son rythme cardiaque. Personne ne savait comment, mais il arrivait à le faire. Gaëlle se contentait de commenter chaque mouvement d’Ulrich, pour Yumi. Mais elles ne communiquaient que par d’imperceptible chuchotements, car pas question de perturber la concentration du jeune homme.

-Regarde...Chuchota l’infirmière. Il est en train de ralentir son rythme cardiaque depuis le début de l’exercice.

-Ce n’est pas dangereux ?

-Dans un temps aussi court, non. Susurra la jeune femme aux yeux verts.

Elle se leva, alla mesurer le rythme cardiaque d’Ulrich et retourna s’asseoir. Les 6 minutes supplémentaires écoulées, Gaëlle demanda au jeune homme de s’approcher. Elle lui mit la courbe de son rythme cardiaque sous les yeux.

-Explique-moi comment est ce que tu fais ça. Exigea l’infirmière. C’est naturellement impossible de descendre aussi bas.

-Je sais pas. Balbutia Ulrich étonné lui-même. Je me concentre, je fais le vide dans ma tête et c’est tout.

-Bon, il est 16H00. Ne t’arrête pas. Poursuis avec les sauts. Ordonna Gaëlle.

Tandis qu’Ulrich sautait, elle discutait avec sa femme.

-Plus haut Ulrich ! Cria Gaëlle. Je veux une flexion entre chaque sauts!

-Yumi, défend moi!Pleurnicha le jeune brun. Elle va me tuer.

-Non, non. Refusa Yumi. Tu sautes et rappelle toi, tu ne me regarde pas.

-C’est trop sympa...Grogna t-il.

Vers 17H00, Ulrich s’assit sur le banc, les jambes en compote, tandis que Gaëlle mesurait son rythme cardiaque.

-J’ai les jambes comme du béton. C’est pire que la chaise électrique. Se plaignit le jeune homme. Et dire qu’il y a encore les suicides...

-Allé champion, tu peux encore nous épater! Lança Yumi en l’embrassant tendrement.

-Et maintenant, si je te dis que je suis incapable de me lever?

Yumi soupira et se leva. Elle fit quelques étirements, un salto arrière et un grand écart tandis que Paolo entrait dans le gymnase. Il regarda la japonaise évoluer sur le tatami sans voix.

-Ma parole, ce sont tous des sportifs dans cette famille?! Grogna le vieil homme.

-Ouais, et c’est ma femme. Répondit Ulrich fier.

Paolo ignora la remarque du jeune brun, le regarda sans le voir, puis reposa ses yeux sur Yumi. Enfin, il tourna la tête à s’en dévisser le cou et cette fois, vit Ulrich assit sur le banc, tranquillement.

-Tu peux me dire ce que tu fais?

-Ben...je regarde... Répondit Ulrich.

-Tu vas me faire le plaisir de retourner sur le tapis et plus vite que ça! Rugit Paolo sur Ulrich qui en tomba de son banc.

-C’est bon, j’y vais. Répondit le jeune homme en se levant. C’est pas vrai, ce sont tous des tortionnaires dans ce gymnase!

Ulrich se cogna contre Yumi qui était en poirier. Dans une mêlée de mains et de pieds, ils s’effondrèrent l’un sur l’autre.
Ulrich était emmêlé dans les cheveux de Yumi, qui elle-même s’emmêlait dans le jogging du jeune homme.
Il était 17H20 et les rayons du soleil commençaient à faiblir.

-Ulrich, tu voudrais pas te lever? Je suis emmêlée. Demanda Yumi à bout de souffle. C’est pas une position très confortable...

-Et moi alors ! Je suis emmêlé dans tes cheveux. Je peux pas bouger.

-Bon, qu’est ce qu’on fait alors? Demanda la japonaise.

-Je propose qu’on coupe tes cheveux.

-Tu y touches et je te tue. Répliqua la jeune femme.

-Bon, qu’est ce que tu proposes alors ?
-On te coupe ton jogging. Décida Yumi en souriant.

-Quoi ?! Détonna le jeune brun. Alors là, pas question. Il est tout neuf!

-Bon... dans ce cas, il n’y a plus qu’une solution.

-Laquelle ? Demanda Ulrich.

-Bouge pas... Répondit Yumi en se contorsionnant.

Après quelques minutes d’efforts, elle parvînt à se dépêtrer du jogging de son mari. Elle l’aida à se lever et se passa la main dans les cheveux, l’air de rien en basculant la tête en arrière.

-Arrête ! Supplia Ulrich en tombant sur le tatami l’air d’un martyr. Tu me tues!

-Qu’est ce que j’ai fait cette fois?

-Heu...j’ai heu...j’ai les suicides à faire déclara le jeune homme pour éviter de répondre à la question de la jeune femme.

Après 1H00 d’efforts, le jeune homme parvînt enfin à boucler son entraînement sous le regard brûlant de Paolo.

-Bien...je vois que tout est en ordre...Décréta t-il. Malgré quelques petites distractions...tout est en ordre. Tu peux y aller...

-Enfin!

Lorsqu’ils sortirent, il était déjà 18H20. Le soleil disparaissait derrière une montagne, donnant au ciel une couleur violette, proche du bleu. Il n’y avait plus de bruit. Les pépiements d’oiseaux avaient cessés depuis belle lurette, les routes c’étaient vidés, pour finalement devenir silencieuses. C’est pour ça qu’Ulrich et Yumi, chacun dans leur voiture, ne mirent que 5 minutes pour parcourir les trajets reliant le gymnase à leur maison.
En rentrant, ils trouvèrent Odd assit avec Erika dans les bras, Lay à côté. Ils dormaient.
Le jeune homme se posta devant eux trois et les réveilla avec deux applaudissements.

-Chapeau! Les acclama Ulrich en riant. Je pars, vous dormez, je reviens, vous dormez encore.

-Hum...quoi ?...Balbutia le blondinet encore tout endormi. C’est que j’ai besoin de récupérer moi...

-Récupérer?! T’as passé la journée à dormir! Plaisanta Ulrich. Bon, allé vous habiller, on va pas tarder à y aller..

-Hum... ouais...ouais...Grogna le blondinet avant de retomber dans le sommeil.

-J’ai dis tout de suite !! Répéta Ulrich d’une voix forte qui réveilla Odd et les fillettes en sursaut, laissant Odd, sur les fesses par terre.

-Hum...ouais, j’y vais...Grogna Odd en se levant bel et bien réveillé cette fois.
-Bon. Je file sous la douche, moi aussi. Déclara Ulrich en enlevant son débardeur. On m’attends pour 19H00. Faut surtout pas que je sois en retard.

Dès qu’ils furent tous prêt, ils filèrent dans les voitures. Cette fois, Ulrich réclama, la présence des enfants à ses côtés dans la BMW. Dès qu’ils furent arrivés, le jeune brun fut accaparé par Olivia. Refusant de rester dans d’autres bras, que ceux de son parrain. Ils fallut présenter l’enfant à chaque arrivant, qui lui donnaient des cadeaux et ce fut Ulrich qui fut chargé de ce pénible travail, vu qu’Olivia ne voulait que lui. Ulrich n’avait pas remis le costume qu’il avait à l’église. Il avait préféré une nouvelle chemise blanche, avec un pantalon blanc, une veste blanche et des chaussures blanches. Il était tout de blanc comme sa filleule, Claudia et tout le reste de la famille.
La nuit était fraîche et dès que l’enfant éternua, Ulrich prévenant, changea de place, évitant ainsi de se retrouver dans le courant d’air avec le bébé. Au bout de quelques dizaine de minutes, Olivia s’endormie innocemment dans les bras du jeune homme qui n’eut que plus mal aux bras.
Vers 00H30, Ulrich fut autoriser à mettre l’enfant dans un berceau, blanc, ornée de roses blanches, prévu à cet effet. Mais il n’en était pas pour autant débarrassé de sa corvée. A la seconde où il déposa l’enfant dans son berceau, elle se remit à hurler. Ulrich vérifia sa montre, puis réclama un biberon à Léa qui arborait une mine réjouie à l’idée que se soit Ulrich qui s’occupe de sa fille pendant la soirée.
La salle avait totalement été décorée en blanc par un décorateur spécialisé. Des bouquets de roses blanches étaient posés sur chaque table, avec des paillettes, autour du berceau de l’enfant, étaient répandus des pétales de rose blanches. Il y avait trois gâteaux, sur lesquels étaient posées des photos en sucre glace dont l’une représentait Ulrich avec Olivia dans les bras, la regardant l’air complice. Cette photo était, aux yeux des invités la plus belle de toutes.
Bien sûr, la fête se prolongea jusqu’à tard dans la nuit. En vérité, elle se termina à l’aube. Vers 5H30 du matin environs. Yumi, Odd et les fillettes partirent vers 2H45 du matin et Ulrich rentra après avoir aidé à ranger un peu la salle.
Il arriva chez lui vers 6H30 dans la porche toujours du même rouge brillant.
Lorsqu’il se coucha avec son éternel bermuda, torse-nu, Yumi dormait déjà. Mais elle se réveilla lorsqu’il se coucha.

-Et notre douche commune alors?! Chuchota Ulrich en souriant.

-Une prochaine fois peut-être.

-Et c’est quand une prochaine fois ? L’interrogea Ulrich.

-J’en sais rien... Répondit Yumi. On verra...

-hum...

-Tu dors Ulrich? Demanda Yumi en riant silencieusement.

-hum...

-Ah les hommes...

Ulrich se retourna à cet instant et la dévisagea, l’air plaisantin. Il sourit dans la pénombre.

-Quoi? Demanda Yumi en souriant.

Pour toute réponse, Ulrich se contenta de l’embrasser passionnément. Il fallait dire qu’il en était privé depuis hier!
Il caressa tendrement la joue de Yumi sans rien dire tout en la contemplant longuement.

-Je t’aime...Chuchota t-il tendrement en enlaçant tendrement la japonaise.

-Je t’aime aussi...Répondit Yumi en déposant un tendre baiser sur ses lèvres. Au fait, ce matin, tu m’as manqué.

-C’est vrai?!

-Oui. C’est la pure vérité.

-Tu sais quoi?

-Hum ? Fit Yumi curieuse.

-Tu es vraiment quelqu’un de génial. Répondit Ulrich en serrant sa femme contre son cœur. Et je t’aime pour tout ça...

-J’ai une question pour toi...

-Question piège ou pas ? Demanda Ulrich en riant.

-Entre les deux. Répondit Yumi en riant. Qu’est ce que tu penses de notre couple?

-Ah... Fit Ulrich en se grattant nerveusement la nuque. Ca c’est une question plutôt...compliquée...

-Essaie quand même. Lui conseilla Yumi en souriant.

-Ca va être dur parce que pour moi, notre couple est parfait, ou presque.

-C’est ce que tu penses?

-Oui. Répliqua Ulrich sans hésiter.

-Alors tant mieux. Répondit Yumi.

Ulrich se montra plus tendre qu’à son habitude. Les amoureux s’embrassaient tendrement dans la pénombre, sans se soucier du reste du monde. Bien sûr, Odd ronflait depuis longtemps, dans la chambre avec sa fille, et Lay dormait tranquillement épuisée.

-Ulrich, tu vas arrêter! Gronda Yumi entre deux baisers, en sentant la main d’Ulrich sur sa taille.

-Non...! Gronda celui-ci.

-Ulrich, on est pas seuls ! Insista Yumi en riant.

-Je m’en fiche totalement. Répliqua Ulrich.

-Ulrich...mais...arrête ! Lay est juste à côté je te signale. Lui rappela la japonaise.

-Non...je me fiche qu’on soit seuls ou pas. Grogna le jeune brun. Je m’en fiche royalement!

Yumi prit la tête d’Ulrich à deux mains et la lui releva en lui pinçant les joues.

-Maintenant, ça suffit. Tu arrêtes. Déclara Yumi. Je tiens à te préciser que Lay est à côté et Odd et sa fille, en bas. Quand même, tu pourrais attendre au moins demain!

-Non. J’ai pas envie. Refusa Ulrich. Déjà que j’ai raté notre petite douche...

-J’avais dis : ON VERRA. Répliqua Yumi en pinçant un peu plus les joues d’Ulrich qui grimaça. On verra, ce n’est pas oui.

-Mais ce n’est pas non, non plus!

-Ulrich, il est plus de 6H30 du matin. Dit Yumi en pinçant encore plus fort les joues d’Ulrich qui devinrent cramoisies. Alors, on dort.

-Aïe...Bon, un bain avec toi demain matin et j’arrête. Proposa Ulrich en sentant les larmes lui monter aux yeux.

-Pas question. Décida Yumi en riant puis en resserrant son étreinte sur les joues de son mari. ON DORT ET C’EST TOUT.

-Aïe...non...je veux mon bain avec ma chérie, moi ! Plaisanta Ulrich.

-J’ai dis non. Répéta Yumi en riant. Pas demain matin en tout cas. De toute façon, aujourd’hui, j’emmène Lay à la piscine avec Odd et Erika. Alors si tu veux venir...tu me laisse tranquille!

-Aïe...tu me fais mal... Grogna Ulrich. Bon, je te propose un marché : Je veux un câlin tout de suite et demain...voyons...ça y est !! Je sais !!! Le bon baiser que j’ai eu dans ton cabinet et qui m’a laissé...comment dire...sans voix !

-Ok. Déclara Yumi en enlaçant Ulrich. Voilà ton câlin.

-Merci bien ! Répondit Ulrich avant de s’endormir.

-Ah, les hommes...

-Quand même...ça se fait pas de torturer les gens comme ça... Grogna Ulrich avant de s’endormir.

Le jeune homme se réveilla vers 11H30, ronchon. Lorsqu’il descendit après avoir pris sa douche, il trouva Yumi en train de câliner les fillettes et Odd, regardant la télé.
Dès qu’il mit un pieds dans le salon, Lay lui sauta dessus et déstabilisé, il perdit l’équilibre.

-Bonjour mon papa chéri! Lança joyeusement Lay.

-Bonjour Lay...Grogna Ulrich déjà de mauvaise humeur.

-Tu sais que je t’aime...hein mon petit papa chéri...Minauda la fillette.

-Qu’est ce que tu veux Lay? Demanda Ulrich en reposant sa fille sur le sol.

Le jeune père s’installa sur une chaise dans la cuisine et l’espace d’un instant, il ressentit un malaise. Il perdit à nouveau l’équilibre, mais se rétablit grâce à la table.

-Odd...Grogna t-il.

Le blondinet, absorbé par la télévision n’entendait rien du tout.

-Odd...Reprit Ulrich en fronçant les sourcils. Odd !!! ODD !!!!

-Hein quoi ?

-Baisse un peu le son silteplait. Demanda Ulrich.

-T’as un problème? T’es tout grognon ce matin...L’interrogea Odd en remarquant le visage fermé du jeune brun.

-J’ai rien du tout. Répliqua sèchement le jeune homme. Mal dormi, c’est tout. Mais où sont donc ces foutues vitamines...

-Faut pas dire foutu papa ! Le corrigea Lay.

-Je sais, je sais...Grogna Ulrich grognon. Mais elles sont où à la fin ! S’énerva t-il en frappant du poing sur la table si fort que Odd et Yumi sursautèrent.

-Ca ne va pas Ulrich ? Demanda Yumi en se levant.

-Si, très bien. Répliqua sèchement le jeune brun. Je les ai sûrement laissées au gymnase. C’est pas grave, je vais en acheter d’autres. Ca me changera les idées.

Dès qu’Ulrich fut sortit de la maison, Odd éteignit la télévision et se leva.

-Y a un problème là. Déclara Odd. Les filles, allez jouer au premier.

Dès que les fillettes furent parties, Odd aborda le problème avec sérieux.

-Ulrich qui te parle comme ça ? Fit-il en se grattant le menton. Y a sûrement un problème.

-C’est vrai que des fois il est grognon, mais de la à s’énerver pour un rien...

-Hum...Fit Odd perplexe.

-Ben, quand il reviendra, il suffira de lui poser directement la question. Décida Yumi en s’étirant, l’air de rien.

Soudain, la porte d’entrée s’ouvrit et Ulrich entra dans la maison. Il avait le sourire aux lèvres et chantait à tu-tête.

-Alors, tout va bien ? Fit-il en riant. Vous faîtes une de ces têtes...la la la....

Il prit Odd par le bras et l’entraîna au milieu du salon.

-La la la la la la...Fit-il en riant. Allé mon vieux, éclate-toi!

-La c’est clair : y a un problème... et un gros... Lança Odd en s’écartant d’Ulrich.

-Je n’ai aucun problème, qu’est ce que tu racontes espèce de clown ?! Répondit Ulrich en riant. J’ai mal dormi, mais j’ai retrouvée ma bonne humeur, c’est tout !

-Ben dis donc... Murmura Yumi en riant.

-Erika, Lay, vous descendez ? On y va à la plage!! Cria t-il en se dirigeant vers sa voiture. Mais avant, une petite promenade dans la fôrêt, ça vous tente les filles ?

-Oui !!! Crièrent joyeusement Lay et Erika.

Ulrich se dirigea vers les filles, mit Lay sur ses épaules, prit Erika sous son bras et se dirigea avec elles, vers sa voiture en riant.

Après avoir mit les filles dans sa voiture, il interpella Odd et Yumi qui grimpèrent dans la voiture de Odd.
Pendant tout le trajet, on entendit des cris,




Pendant tout le trajet, on entendit des cris, provenant de la voiture d’Ulrich. Il chantait à tu-tête une comptine avec les enfants.
Lorsqu’ils arrivèrent dans la fôrêt, Odd et Yumi n’eurent même pas le temps de sortir de la voiture, que Ulrich s’était déjà lancé à la poursuite des fillettes qui couraient.

-Si je vous attrape, le grand méchant loup vous mange toutes crues! Avertit-il en riant.

Ils arrivèrent dans une clairière et les petites filles se cachèrent en vitesse. Ulrich s’amusait comme un fou. La queue de cheval de Lay dépassait de derrière un rocher.

-Je vous vois, les filles... Avertit-il en s’approchant à pas de loups.

Il passa la tête par dessus le rocher et poussa un cri.

-Bouh ! Je vous ai eu ! Cria t-il en riant. Allé, on a assez joué. En route pour la plage.

-Le premier à la voiture aura une glace ! Lança Erika en se mettant à courir suivie de Lay.

-Hé !!! Tricheuses !!!Attendez moi !!!! Cria t-il en les poursuivant. C’est pas du jeu !!!

Volontairement, Ulrich laissa les fillettes le devancer et il arriva en dernier à la voiture. Il offrit une glace à chacune des fillettes et ils reprirent la route pour la plage.
Bien sûr, avec le jeune brun, Lay et Erika s’amusaient comme des folles.

-Papa ? Fit timidement Lay.

-Oui mon poussin ?

-Je...heu...j’ai besoin d’aller au petit coin...

-Ah...Fit Ulrich en se passant la main dans les cheveux, puis en attrapant son talkie-walkie. Odd ? Tu me passes Yumi, silteplait ? Y a urgence.

-Oui ? Lança Yumi gaiement. Qu’est ce qu’il y a ?

-Lay a comme...heu...une envie pressante...je m’arrête et tu l’emmène parce que moi je...

-Tu ? Répéta Yumi amusée.

-Je...heu...je...je tiens pas à me salir, voilà ! T’es contente ?! Lâcha Ulrich.

-Très. Répondit Yumi tandis que Ulrich se garait devant Odd. Bon, allé j’arrive.

La tête de Yumi apparut à la portière de Ulrich qui faillit avoir une attaque.

-Alors, on se défile ? Plaisanta Yumi en embrassant amoureusement son mari.

-Heurk ! Firent les fillettes à l’arrière dégoûtées.

-Allé les filles, on y va ou à mon avis, Ulrich que voilà risque de ne pas être content si vous salissez sa BMW! Plaisanta à nouveau Yumi.

-Papa tu me gardes ma glaces ? Demanda Lay.

-Et la mienne ?! Demanda à son tour Erika.

Ulrich prit les glaces des fillettes.

-Tu les gardes papa !!Tu les manges pas ! Avertit Lay en souriant l’ai malin.

Ulrich lui en fit la promesse, mais dès que les fillettes furent parties avec Yumi, il mordit avec gourmandise dans une glace. Il en savourait le chocolat lorsque Lay et Erika réapparurent accompagnées de Yumi.

-Papa !!! Cria Lay excédée. Ma glace !!! T’avais promis !!!

-Désolée ma puce, mais le chocolat....

-j’adore...Terminèrent Ulrich et Yumi à l’unisson en riant avant de s’embrasser.

-Et moi, j’adore tes lèvres. Lui chuchota t-elle à l’oreille. Surtout quand elles ont un goût de chocolat. Ajouta t-elle à voix basse avant de s’éloigner avec un clin d’œil.

Lay boudait, lorsque Ulrich lui rendit sa glace intacte.

-C’était la mienne que je mangeais. Expliqua t-il.

-Je préfère ça ! Répondit Lay en saisissant le cornet que son père lui tendait. Merci !

-Attention les filles, pas de chocolat sur mes sièges...Avertit Ulrich tandis que Lay mordait avec gourmandise dans sa glace.

-Aïe mes dents !!! Cria t-elle brusquement pendant que Ulrich démarrait.

-Bien fait ! Répliqua Erika en riant.

-Fille, la gourmandise est un vilain défaut...il fallait que je te le dise...Ajouta gravement Ulrich avant d’exploser de rire avec les fillettes.

En arrivant à la plage, Ulrich et Odd se garèrent côte à côte et ils se cherchèrent une place qu’ils trouvèrent à proximité des voitures.
Ulrich déshabilla Erika pendant que Odd sortait l’ambre solaire et Yumi s’occupa de sa petite fille. Les deux fillettes arboraient un sourire joyeux et une longue tresse. Le maillot de Lay était un deux pièces en short rouge et celui de Erika, une deux pièce jaune en culotte.
Après que Yumi leur ai mit de la crème solaire, les fillettes se dirigèrent vers l’eau.

-Hé hé hé hé les filles !! Les interpella Ulrich en autant son t-shirt rouge. Vous n’attendez pas le grand méchant loup? Ajouta t-il en leur courant après.

Lay et Erika déguerpirent en vitesse en courant dans l’eau. Ulrich les rejoignit et exécuta un salto avant, avant d’atterrir dans l’eau. Les fillettes s’élancèrent dans l’eau et y disparurent.
Aussitôt, Ulrich plongea les deux mains dans l’eau.

-Oups là !! S’écria t-il moqueur en sortant les fillettes de l’eau. On devrait se rapprocher, parce que il me semble, les filles que vous n’avez pas pieds...

-C’est pas drôle !! Hurla Lay en pleurant et en toussant.

-C’est vrai et ça fait mal au nez !!! Ajouta Erika en se mettant à pleurer elle aussi.

Le jeune homme ramena les fillettes tremblantes sur la plage, à l’ombre en compagnie de Yumi et Odd. Lay et Erika pleuraient à chaudes larmes et filèrent droit dans les bras des deux autres adultes.

-Ma pauvre chérie... Murmura tendrement Yumi en serrant sa fille contre elle. Ne t’inquiète pas, papa t’as sauvé...

-J’ai mal au nez et aux yeux !!! Cria Lay en pleurant encore plus.

-Mais ce n’est rien ma puce... ne t’en fait pas...ça passera...
Dans les bras de son père, Erika pleurait aussi à chaudes larmes. Et Ulrich, observait la scène avec un sourire moqueur accroché aux lèvres.
Ulrich attrapa sa serviette et l’étendit un peu plus loin à l’ombre. Il saisit un brin d’herbe et le mâchonna en observant le ciel d’un bleu clair.
Lay apparut au-dessus de lui et le regarda de ses yeux noirs rendus gris par le soleil. Elle se baissa et le serra dans ses bras.

-Excuse-moi d’avoir criée. Murmura t-elle en baissant honteusement la tête.

-C’est pas grave.

-Tu es fâché ? Demanda Lay en regardant son père droit dans les yeux, espérant y voir passer une lueur de folie.

Malheureusement, elle fut bien déçu. Les yeux d’Ulrich gardèrent leur même couleur marrons. Il ne bougea pas.

-Non. Répondit-il simplement.

-Alors pourquoi tu joues pas avec nous comme avant ? Reprit Lay.

-Plus tard peut-être. Répondit Ulrich. Pour l’instant, papa réfléchit.

-Et tu penses à quoi ?

-A tout...Répliqua Ulrich évasif.

Lay se leva, haussa les épaules, puis retourna jouer dans l’eau avec Odd et Erika, sous l’œil vigilant d’Ulrich.
Quand à Yumi, elle lisait, allongée dans son hamac, croquant dans une bonne tablette de chocolat. Elle s’était permis une folie.
Quelques minutes après, Ulrich la rejoignit. Il apparut au-dessus d’elle.

-Tu ne te baigne pas? Demanda t-il encore trempé.

-Si, plus tard...Répondit distraitement la japonaise.

-Ben...tu te pousses !! J’aimerais bien profiter de cette balançoire improvisée moi aussi !!!

-Ah non... Répondit Yumi en croquant dans sa tablette de chocolat.

Yumi ne voulant pas lui faire de place, il s’allongea donc carrément sur elle.

-Ulrich !!! Non !!! Fit-elle. Je lis...

-Alors fais moi une place. Reprit le jeune brun.

-Pas question.

-Alors je ne bouge pas. Répliqua Ulrich en se mettant à l’aise.
-Déplace au moins son genoux droits de 3 centimètres vers la gauche. Le jeune brun s’exécuta. Voilà, c’est mieux. La au moins, tu ne me gênes pas.

Ulrich mordit dans la tablette de chocolat de la japonaise qui n’y fit pas attention. La seconde fois, elle s’en aperçut.

-Hé !! Mon chocolat !!! S’écria t-elle boudeuse. Tu y touches et c’est toi que je mors.

Ulrich mordit dans la tablette à pleine dents. Yumi répondit par cette attaque en mordant le nez d’Ulrich.

-La prochaine fois, ce sont les lèvres que j’attaque. L’avertit-elle.

Ulrich mordit encore dans la tablette de chocolat de Yumi.

-Je t’avais prévenus !!! Le gronda t-elle en l’embrassant tendrement.

-Oula la !! Fit Ulrich en riant. Moi, je n’ai qu’une chose à dire : J’adore.

Yumi poussa Ulrich et se leva. Elle rangea la tablette de chocolat dans la glacière et se déshabilla. Elle portait un magnifique maillot trois pièces composé d’une jupe et d’un short.
Ulrich observa Yumi pendant qu’elle se déshabillait. La main sous la mâchoire, il semblait être au paradis.

-Arrête un peu de me regarder, espèce de pervers !! Ordonna Yumi en lui lançant une serviette dessus.

-C’est moi que tu traites de pervers ? Fit Ulrich moqueur. Je suis saint d’esprit moi !!

-C’est ça... Répondit Yumi en s’éloignant.

Le portable d’Ulrich sonna juste au moment où Yumi l’interpella.

-Tu viens?

-Deux minutes mon cœur, j’arrive. Répondit Ulrich en souriant avant de se diriger vers sa voiture.

Il décrocha.

-Allô ?

-Ulrich ? C’est Gaëlle. Fit la jeune femme. Comme tu n’es pas venu t’entraîner ce matin, Paolo m’a demandé de t’appeler pour savoir si tout allait bien.

-Heu...à part quelques vertiges passagers, sûrement dut à la fatigue... ça va...

-Donc, tu seras à l’entraînement demain?

-Non. Répliqua Ulrich désolé. J’emmène ma fille chez le dentiste.
-Paolo est au courant ?

-Non. Je lui en parlerai ce soir. Répondit Ulrich agacé. Bon...c’est tout ?

-Non. Dernière chose. Dès que tu mets les pieds au gymnase, je te tortures. Avertit Gaëlle sur un ton froid.

-On verra ça. Allé, j’y vais. Bonne journée. Bye.

Après avoir raccroché, Ulrich décida d’appeler Jérémie. Au bout de la troisième sonnerie, le je jeune homme décrocha.

-Allô ??

-Salut Jérém’, c’est Ulrich. Ca va ?

-Ouais.

-Aélita et Zak vont bien?

-Très bien. Répondit Jérémie.

-Ok, alors je te laisse. Salut !!

-ok, bye !!

Le jeune homme retrouva Odd, Yumi et les fillettes dans l’eau. Aussitôt, il se fit éclabousser par les trois filles. Seul contre elles, Odd se contenta de rire. Ulrich leur demanda d’arrêter et fit une proposition à Odd.

-Tu vois l’île qui est là-bas ?

-Ouais. Répondit Odd en regardant l’horizon.

-Ca te dit qu’on aille y jeter un œil?

-J’attendais que tu me le propose camarade !! Répondit joyeusement le blondinet.

-Ou est ce que vous allez? Demanda Yumi.

-On va juste visiter l’île là bas. Répondit Ulrich.

-Tu fais attention à toi, ok? Lui demanda Yumi en l’embrassant sur la joue.

-Et moi alors !!! J’en veux un de bisous !!! On se fiche que je me noies, c’est ça ?!! Fit Odd jaloux.

-Mais non !! Dit Yumi en l’embrassant sur la joue avant de sortir de l’eau sous le regard joyeux d’Ulrich.

Yumi jeta un dernier regard implorant Ulrich d’être prudent. Il y répondit par un hochement de tête, puis, il s’élança dans le courant à la nage, avec Odd.
Une dizaine de minutes après, ils arrivèrent sur l’île déserte, entourée d’arbres.
épuisés, ils prirent le temps de se reposer avant de visiter l’île. Ils trouvèrent des roses, des moutons et une maison en pleine nature.
Ils en déduirent donc que quelqu’un habitait sur cette île.
Une vingtaine de minutes plus tard, ils étaient de retour sur la plage, exténués. Il était à peu près 16H00 et Lay et Erika goûtaient, emmitouflés dans des serviettes de bain. Odd alla vers sa fille et la souleva du sol.

-Alors, papa t’as manqué?

-Oui. Répondit Erika en riant.

Odd reposa sa fille sur le sol et en même temps qu’Ulrich, mordit dans le biscuit de sa fille.

-Papa !!! Crièrent les deux fillettes en fronçant les sourcils.

-Désolé. Répondirent à l’unisson Odd et Ulrich en haussant les épaules.

Yumi était au téléphone, dans la voiture de Odd. Ulrich la rejoignit.

-Oui...je sais...écoute Pam, on se voit demain au boulot, je veux te voir dans mon bureau à 7H00. Trancha la japonaise. Ok, bisous !!

-Odd !!! Appela Ulrich. Tu me prêtes ta caisse?

-Ok, tu fais gaffe !!! Cria le blondinet de la plage. Je prend la tienne alors !!!

-Ok. Mais attention. L’avertit Ulrich. Une rayure et je te tue. Tu gardes les filles ? Je reviens !!!

-Ok. Sois pas trop long. Et pas de bêtises dans les bois avec ma « sœur » !!! Répondit Odd en pouffant de rire.

-Crétin. Répondit Ulrich avant de démarrer.

Il fit une marche arrière, puis passa la première et accéléra.
Ulrich s’arrêta sur une falaise et sortit de la voiture avec Yumi. Ensemble, ils discutèrent.

-Je suis mort de fatigue.

-C’est super, tu m’emmerderas pas trop ce soir alors ! Répondit joyeusement Yumi.

-C’est gentil de ta part Yumi... Grogna Ulrich boudeur.

-Mais tu sais bien que je plaisante Ulrich. Reprit Yumi en tordant sa queue de cheval.

Ils étaient toujours en maillot, ne s’étant pas encore changés.

-Et moi, je boude! Décida Ulrich en croisant les bras.

-Alala, ce que tu es susceptible !!

-Pas du tout.

-J’aime vraiment pas ça Ulrich... tu te fâches pour rien... Répondit Yumi en boudant à son tour les bras croisés.

-Mais je plaisante mon cœur. Répondit Ulrich. Je ne boude pas le moins du monde.

-Ben tu sais quoi ? C’est à mon tour de bouder. Répliqua Yumi en lui tirant la langue.

-Ah les femmes...Soupira Ulrich au bord du désespoir.

-Qu’est ce qu’elles ont les femmes ? Demanda Yumi l’air méfiante.

-Mais rien du tout !!! S’empressa de répondre le jeune homme. A part que la mienne me fait la tête...le reste est normal.

-Idiot ! Répondit la japonaise en s’éloignant vers les bois. Je vais me promener.

-Attends-moi !!Cria Ulrich en s’élançant à la poursuite de sa femme.

A leur retour, Odd n’eut pas le temps d’essayer la BMW luisante d’Ulrich car il fallait rentrer. Et bien sûr, Odd était grognon. Pendant que les filles étaient allées se rincer, ils enfilaient leur t-shirt.

-Tu t’es arrangé pour arriver tard pour m’empêcher d’essayer ta BM !!! Marmonna Odd en s’essuyant les cheveux.

-Bon, puisque tu y tiens, ce soir, on va au ciné. Et je te laisse la conduire ok? Proposa Ulrich en soupirant, mais en se retenant pour ne pas éclater de rire devant la tête de son ami.

-Ok.

-Tu devrais te recoiffer. Conseilla Ulrich en tendant à Odd un peigne et un tube de Gel fixant.

Dès que les filles revinrent, elles s’habillèrent. Aussitôt, Ulrich se rappela d’une chose assez importante.

-Inspection !! Cria t-il.

Bientôt, Erika et Lay étaient devant Ulrich en rang. Et attendirent, anxieuses. Le jeune homme commença par Erika.

-Bon...les mains...ça peut aller...les vêtement secs...les pieds...hum...c’est pas ça du tout. Tu m’attends devant la voiture. J’arrive.

Il passa à Lay.
-Les vêtements, c’est ok...les mains...(il fit une grimace)...pleines de chocolat...les pieds...c’est pas ça non plus. Devant la voiture. J’arrive.

Ulrich sortit de son coffre un bidon d’eau et rinça les pieds des fillettes, sans oublier les mains de Lay.

-Ca te sert à quoi de faire ça? Demanda Odd exaspéré.

-Je veux pas un grain de sable dans ma voiture. Surtout la BM. Expliqua Ulrich. Passe pour la porche...mais la BM, les tapis sont à poils fins. Quand il y a du sable dessus, pour l’enlever, c’est un marathon...

Odd soupira et monta dans sa voiture avec Yumi.
Dans la voiture d’Ulrich, le retour se fit dans le silence. Les fillettes dormaient et Ulrich pouvait se concentrer sur la route. AU bout d’un moment, il alluma tout de même la radio. Puis, finalement, changea d’avis et l’éteignit.

-Alors ma chérie, ça va? Plaisanta Odd en s’adressant à Yumi dont la voix parvînt au talkie-walkie d’Ulrich.

Odd avait sûrement activé le sien par mégarde.

-Ca va très bien...merci...

-Ca te dit qu’on aille au ciné ce soir? Demanda à nouveau Odd.

-Bof...pourquoi pas...ça dépend des filles...

-Tu me diras si t’as froid, j’ai des bras à ton entière disposition ! La taquina Odd en riant.

-C’est ça ouais...

-Je m’ennui... je crois que je vais m’endormir...Reprit le blondinet en baillant bruyamment.

-Je suis sûre qu’une ou deux baffes t’aideraient à rester éveillé. Répliqua sèchement Yumi.

Ulrich pouffa de rire en silence. Il reconnaissait bien là, la Yumi dont il était amoureux.

-Je me sens revivre !! Lança Odd dont la voix avait perdu toute trace de sommeil.

-Je préfère ça...Marmonna Yumi.

Arrivé chez Ulrich et Yumi, Odd déposa Yumi et rentra chez lui prendre des vêtements pour lui et sa fille avant de revenir.

-Odd... L’interpella Ulrich en fronçant légèrement les sourcils.

-Heu...je crois que...qu’Erika m’appelle ! S’écria celui-ci en voyant le regard hostile que lui lançait Ulrich suite à une égratignure sur sa voiture quand Odd avait ouvert sa portière.

-Odd...revient ici tout de suite !!Cria Ulrich.

Ne voyant pas le blondinet revenir, Ulrich sortit en marmonnant avec un produit spécialement conçu pour sa voiture, offert par Paolo, qui permettait d’effacer les égratignures superficielles.
Après avoir effacé la rayure de sa voiture, Ulrich entreprit de la laver.. Il sortit le tuyau d’arrosage bleue et enleva son t-shirt qu’il posa sur le siège passager de sa voiture. Il attrapa une éponge douce et enleva minutieusement l’eau mélangée aux grains de sable collés sur les jantes de la voiture. Une pression trop forte sur l’éponge et les jantes seraient rayées. Quand Odd le fit sursauter, Ulrich manqua de lui mettre son poing dans la figure.

-Si je fais un mouvement de trop, les jantes seront rayées Odd ! Le gronda Ulrich en rinçant la voiture au jet d’eau.

-C’était pas une raison ! T’as faillis me casser la figure. Faut pas te mettre dans des états pareilles !! Répondit le blondinet les bras croisés. C’est qu’une caisse !!

-Ouais...mais cette caisse...si tu l’avais...tu serais pire que moi...de toute façon, tu verras quand tu seras au volant. Répondit Ulrich en souriant. C’est un bijoux de technologie.

-C’est bon, je vais pas te l’abîmer !! Répliqua Odd en soupirant.

-Tu fais attention à la boite de vitesse...brutal comme tu es, tu risquerais de me l’abîmer. Expliqua Ulrich en récupérant son t-shirt. Pas de nuisances olfactives à l’intérieur, par pitié!

-C’est bon !! Je sais me retenir quand même !!!

-Si tu manges, tu sors. Continua Ulrich. Et surtout tu fais méga gaffe aux portières silteplait. C’est le plus beau. Tu utilise l’ouverture normale pas l’automatique.

-Ok. J’ai compris. Soupira Odd agacé. Maintenant, files te préparer ou on va être en retard.

Ulrich monta à l’étage se doucher.
Chez les Belpois, Jérémie était avec Aélita et Zakari, chez ses parents, invités à un dîner. Ils s’ennuyaient terriblement mais n’osaient pas s’en aller de peur de paraître impolis.
Zakari était intenable. Pour la première fois, il hurlait, émissant un son aigu en continu. Aélita et Jérémie se relayaient pour s’occuper de lui. C’était l’enfer. Et finalement, n’y tenant, ils décidèrent de s’en aller, prétextant une grosse fatigue de leur fils.
Dès qu’ils furent chez eux, Zakari s’endormirent et ils purent se reposer eux-aussi, dans les bras l’un de l’autre.
Pendant ce temps, Ulrich, Odd, Yumi, Lay et Erika venaient d’arriver au cinéma. A l’allé, Odd avait été seul dans la BMW d’Ulrich pour pouvoir l’essayer tout à son aise.
Le soir, de retour, les filles pleuraient à chaudes larmes. Il était environ, 20H30.
Lay et Erika réclamèrent Yumi qui vînt les voir.

-Maman...Sanglota Lay dans les bras de sa mère.

Yumi prit aussi Erika dans sa bras et elles descendirent toutes les trois au salon, où Ulrich et Odd regardaient la télé. Odd alla directement dans les bras de son père, et Lay dans les bras du sien.

-Alors ma chérie, on a un gros chagrin ? Demanda Ulrich en cajolant sa fille.

-J’ai mal. Se plaignit la fille de Odd.

-Moi aussi. Ajouta Lay en pleurant.

Yumi prit les filles dans ses bras et les emmena dans la salle de bain.

-Vous avez mal où ? Demanda t-elle doucement.

-Au yeux et aux oreilles. Répondit Lay pleurant toujours.

-Au nez et aux yeux. Répondit Erika.

Yumi examina les fillettes. Elle était très inquiète. Elles avaient les yeux rouges et gonflés, les oreilles et le nez rouges.
La japonaise décida d’appeler Odd et Ulrich.

-Qu’est ce qu’il y a ? Demanda Odd en entrant dans la salle de bain.

-Les filles nous font une conjonctivite. Répondit la jeune femme en soupirant. Je vais avoir besoin de médicaments. Lequel de vous deux se dévoue pour y aller?

-Des médicaments ? S’étonna Ulrich. Sans avis médicale ?

-Je sais ce que je fais Ulrich. Répliqua sèchement Yumi. Odd, tu y vas.

-Moi ? Fit-il en grimaçant. Je prends la BMW alors!

-Oui, si tu veux. Répondit Yumi en tendant au blondinet une feuille de papier sur lequel était noté ce dont avait besoin la japonaise.

-6 boites de sérum physiologique,1 d’efféralgant pour enfants, 4 de compresses...Enuméra Odd perplexe. Je suppose que tu sais ce que tu fais, et tu as toute ma confiance.

Yumi embrassa joyeusement Odd sur la joue, puis le serra dans ses bras.

-Merci Odd, tu es un frère. (elle se tourna vers Ulrich) Lui au moins à confiance en moi, c’est pas comme certains...(elle se tourna à nouveau vers Odd et l’embrassa affectueusement sur le front) Allé, files !!! J’ai besoin de tout ça dans 5 minutes.

-J’y vais, j’y cours, j’y vole... Commença Odd en s’éloignant.

-N’oublie pas, 5 minutes !!! Lui cria Yumi.

Puis, sans un mot ni un regard à Ulrich, elle prit les fillettes par la main et les emmena dans le salon. Elle leur fit un verre de chocolat chaud à chacune, sans oublier les copeaux de chocolat qu’elles adoraient. Assises sur le canapé, les fillettes avaient les yeux transformés en arrosoirs.

-Maman, est ce que tu peux nous mettre un DVD ? Demanda gentiment Lay qui s’ennuyait.

-D’accord, mais un seul. Accepta la japonaise. Et vous restez sur le fauteuil, la télé, c’est mauvais pour les yeux !!

-D’accord ! Répondit Erika.

Quelques minutes après, Erika posa une question à Yumi.

-Est ce que tu veux bien être ma maman de rechange ?

-Qu...quoi ?? Répondit Yumi étonnée.

-Je ne vois pas ma maman souvent et parfois, j’ai besoin de quelqu’un d’autre à qui parler...comme une autre maman. Alors tu veux bien ??

-Heu...oui...bien sûr ma chérie.

Lorsque Odd revînt, le téléphone de Yumi sonna. Mikaël. Un des collègues de la jeune femme. C’était un jeune homme brun, avec des cheveux courts et des yeux d’un marron très claire. Toujours attentionné et très sympathique, il avait déjà offert des tonnes de cadeau à Yumi pour ses anniversaires. Il était environ 21H00.
Ulrich soupira, regardant Yumi qui discutait avec cet homme au téléphone. Que pouvaient-ils bien se dire pour que la japonaise sourit toutes les 3 secondes, jouant avec ses cheveux.
Le jeune brun sortit de la maison. On entendit un juron provenant du fond du jardin, la où était entreposé un canapé en balançoire. Derrière la maison, la piscine qui venait d’être terminée était éclairée par des lumières à cristaux liquides.
En rentrant dans la maison, Ulrich monta se changer et alla directement dans son mini-gymnase. Lay et Erika l’accompagnèrent. Il ferma la porte à clé derrière les fillettes.
Ulrich s’étira souplement et sortit son katana. Il exécuta des mouvements complexes, mais malheureusement...il se coupa. Il ne cria pas. Il serra les dents et le sang se mit à couler de sa min. Il sortit du tatami pour éviter de la tacher et sortit de la salle. Il monta directement au premier se doucher et redescendit vêtu d’un t-shirt rouge et d’un bermuda bleu. Quand à Odd, il était déjà changé, portant un bermuda rouge et un t-shirt vert. Avant de les mettre au lit, Yumi soigna les fillettes sans un mot mais elles réclamèrent leur père dans leur chambre.
Après un dernier câlin à Yumi, les fillettes s’endormirent. Pour éviter de contaminer son père, Erika dormit dans la chambre de Lay sur un autre lit.
Vers 23H00, ils allèrent tous se coucher. Ulrich et Yumi ne s’adressèrent pas la parole.
Pourtant vers 4H00 du matin, les filles se réveillèrent et se mirent à pleurer.

-J’y vais. Lança Ulrich en se levant.

Quand il revînt se coucher une vingtaine de minutes plus tard, Yumi ne dormait pas.
-Comme elles vont ?

-Bien ne t’inquiète pas. Répondit Ulrich en s’allongeant. Est ce que tu es fatiguée ?

-Non, je crois que je vais me lever d’ailleurs. Répondit Yumi.

-Pas avant qu’on ai eut une petite discussion. Déclara Ulrich en se redressant.

-Qu’est ce que tu veux Ulrich ? Soupira Yumi en se redressant. Fais court silteplait.

-Pourquoi tu me fais la tête ? Demanda Ulrich en se levant pour se poster face à la fenêtre.

-Je ne te fais pas la tête. Répondit Yumi agacée. Ce sera tout ? alors je descends.

-Mais attends !

-Qu’est ce qu’il y a encore ? Soupira la japonaise en retournant.

-Laisse tomber...

-Décidément...Marmonna Yumi en sortant dans la chambre.

Vers 7H00, elle écrivit un mot à Ulrich.

Ulrich,
Je suis au boulot, comme tu le sais, aujourd’hui on est Mercredi, j’ai un procès.
N’oublies pas d’emmener les filles chez le médecin et Lay chez le dentiste.
Quoi d’autre...ah oui, ce soir ne m’attendez pas, je rentrerai sûrement très tard. Souviens-toi que Odd passe la semaine chez nous jusqu’à Dimanche.
Que dire de plus... Rien, probablement...
Tu embrasses Odd et les filles de ma part. Je leur ai fait des crêpes. Tu diras à Odd de ne pas se goinfrer.
Tu prends soin des filles par pitié. Si elles ont mal aux yeux, tu utilises le sérum ainsi que pour les oreilles et le nez.


Yumi.


Lorsque Ulrich lut le message posé sur la table de la cuisine, en se levant, il éprouva une sorte de frustration. Il prit le dernier message de Yumi, resté dans son sac de sport et le lut :

Coucou mon chéri,
Tu me manques, tu ne peux pas savoir comment !! Et dire que je ne suis même pas au boulot...qu’est ce que ça va être quand j’y serai !
Bon, aujourd’hui, Lay a une visite médicale. Tu n’oublieras pas de lui glisser son carnet de santé dans son sac.
Dernière chose : Tu vas la chercher ce soir. Hé oui ! Je rentrerai tard. C’est la vie !!!
Je t’aime Yumi

-Y a quelque chose qui cloche...Marmonna Ulrich en froissant les deux messages pour les mettre à la poubelle. Y a vraiment un truc qui ne va pas.

Vers 9H00, Ulrich et Odd emmenèrent Lay et Erika chez le médecin, qui comme l’avait dit Yumi leur recommanda le sérum physiologique.
Puis, ils emmenèrent Lay chez le dentiste et lorsqu’ils rentrèrent, aux alentours de midi, les filles avaient de nouveau les yeux transformés en arrosoir.
Le lendemain, Ulrich reprit son entraînement de penchak silat, et comme d’habitude, Paolo prenait un malin plaisir à le faire souffrir et Gaëlle à le torturer.
Cependant, ce qu’Ulrich ne savait pas, c’était que la jeune femme était parente d’Elisabeth Delmas. Bien sûr, elle usait de provocation contre Ulrich qui ne cédait pas le moins du monde. Les provocations de Gaëlle étaient plutôt invisibles. Personne ne les voyait. Même pas Ulrich.
D’ailleurs, ce dernier ne se sentait pas très bien et ses étourdissements devenaient de plus en plus fréquents. Bien sûr, Paolo ne remarquait rien et Gaëlle, cette traîtresse...
Pourtant une Jeudi à la fin de l’entraînement d’Ulrich, Paolo le convoqua dans son bureau .

-Ulrich on est dans la merde. Annonça t-il gravement. On est dans la merde jusqu’au cou...

-Merde alors ! Répondit Ulrich.

-Ce n’est pas le moment de plaisanter. J’aimerais plutôt que tu me dises ce qui t’arrive... Répliqua sèchement Paolo.

-Comment ça ? Il ne m’arrive rien du tout ! Marmonna Ulrich sans comprendre.

-Comment ça il t’arrive rien? Tonna Paolo furieux. Tu te fous de ma gueule ou quoi?!

Ulrich ne répondit rien et Paolo alluma son magnétoscope sur une vidéo du dernier entraînement d’Ulrich. Les mouvements rapides, mous, les pompes à la barre lents, alors qu’habituellement il était plus dynamique. Paolo interpella Ulrich.

-Regarde bien ce passage Ulrich. Dit-il en rembobinant la cassette sur les mouvements rapides.

-Ben quoi ?

-Tes mouvements sont lents et mous. Lâcha Paolo.

-J’étais fatigué, c’est tout. Grogna Ulrich agacé.

-Et tu te fous de qui là?! Hurla Paolo en se levant, renversant son fauteuil. C’est faux. Tu n’étais pas fatigué du tout.

Ulrich se mura dans le silence.

-Tu sais quoi ? Reprit Paolo en se rasseyant. On ne va pas bouger jusqu’à ce que tu consentes à me dire ce qui t’arrives.

Le téléphone du bureau sonna. Et pendant que Paolo répondait, Ulrich prit son portable et envoya un sms à Odd :
Paolo me séquestres. Serai en retard. M’attendez pas pr dîner.

-Il y a une compétition Dimanche. Est ce que tu veux y aller ? L’interrogea Paolo.

-Pourquoi pas... Grogna Ulrich exaspéré.

-Alors, ça y est tu vas me dire ce qui t’arrives? Continua Paolo.

-Je te le répètes Paolo, je n’ai rien du tout. Répliqua Ulrich avec une impassibilité hors du commun.

-Ok. Répondit Paolo. Alors on va rester là, comme des cons, en attendant que tu te décides à tout me dire. De toute façon, tu perdras la compétition de Dimanche si je ne sais pas ce qui se passe .

-Qu’est ce qui te permet de dire ça?

-Je te connais Ulrich. Je te connais même très bien. Affirma Paolo.

-Dans ce cas, si tu me connais si bien que ça, tu dois savoir que je ne te dirai rien du tout. Répliqua Ulrich en se levant.

-Je le sais parfaitement. C’est d’ailleurs pour ça que Gaëlle a fermé le gymnase en sortant. Alors un conseil, appels chez toi. Parce qu’à mon avis, la nuit va être longue...

-Quoi ?! Je vais tout de même pas...

-Oh si tu vas. Répliqua Paolo en se levant. Parce que si tu veux avoir une chance de remporter cette compet de Dimanche on va devoir y bosser toute la nuit.

Ulrich alla se doucher et en entrant dans les vestiaires, il balança son débardeur qui atterrit il ne sait où. Plus exactement sur la tête de Gaëlle qu’il ne vit pas. La jeune femme récupéra le débardeur et sortit de la salle au moment où Ulrich enlevait son jogging.
Quelques minutes après, Ulrich sortit à son tour des vestiaire. Il portait un t-shirt bleu et un pantalon noir. Il se heurta à Gaëlle qui l’attendait.

-Qu’est ce que tu veux ? Gronda Ulrich de mauvaise humeur.

-Te dire que la prochaine fois que tu me balance ton t-shirt à la figure, je t’étrangle.

-Qu...quoi ? Bégaya Ulrich abasourdi. Tu...tu étais dans le ...

-Oh non, rassures-toi, je suis sortis juste avant que tu n’enlève ton jogging. Répondit Gaëlle en souriant.

-Bon, c’est tout ce que tu as à me dire?

-Non.
-Quoi encore ?! Soupira Ulrich en croisant les bras visiblement agacé.

-J’attends tes excuses.

-Mes quoi ?

-Tes excuses, pour m’avoir balancé ton t-shirt à la figure !! Cria Gaëlle vexée.

-Et puis quoi encore !!! Cria Ulrich. Il maquerait plus que ça !!! Si tu n’étais pas dans le vestiaire des hommes, tu n’aurais pas reçu mon t-shirt.

La dispute avait éclatée. Soudain, sans crier gare, Gaëlle embrassa Ulrich qui ne réalisa pas tout de suite. Il était comme...ahuri... et Gaëlle qui l’embrassait toujours...
Ulrich réfléchit quelques secondes troublé, pensant qu’il s’agissait de Yumi. Mais en sentant la langue visqueuse de Gaëlle à la recherche de la sienne, Ulrich se dégagea et la repoussa brusquement. 7 secondes s’étaient écoulées avant qu’Ulrich réagisse.

-Mais qu’est ce qui te prends ? Tu peux me dire ce qui t’as pris ???!!!

-Je...

-Je ne veux plus te voir, c’est clair ? Je ne veux plus que tu t’approches de moi, ni que tu me croises, que tu m’abordes ou même que tu mettes un pieds dans ce gymnase !!! Hurla Ulrich énervé. Espèce de...

Il s’en alla avant de dire ce qu’il pensait vraiment. Bien sûr, Yumi avait tout vu. Elle était arrivée au beau milieu du baiser de Gaëlle. Mais pour elle, c’était clair. Ulrich et Gaëlle s’embrassaient. Elle en avait été tellement écœurée qu’elle était partie avant même de voir Ulrich repousser Gaëlle.
La japonaise alla directement dans le bureau de Paolo. La japonaise était en larmes. Elle ne pleurait pas vraiment pour dire qu’elle sanglotait, mais les larmes coulaient sur ses joues, sans qu’elles puissent les arrêter. Des larmes brûlantes. Elle pleurait plus par rage que par tristesse.
Paolo essayait de la consoler et bien sûr, Yumi ne l’informa en rien de la raison de ses larmes.
Pourtant, lorsque Gaëlle entra, Yumi se leva.

-Paolo, il faudrait que je te parle...

-Je t’écoute Gaëlle...

Yumi s’approcha de l’infirmière et l’assassina du regard.

-Il y a... des gens...

Quelques secondes plus tard, la main de Yumi s’abattit sur la joue de Gaëlle.

-Espèce de garce...Grinça Yumi entre ses dents.

Paolo entraîna Gaëlle à l’extérieur de son bureau.

-Je démissionne. Annonça Gaëlle en se massant la joue.
-C’est pas vrai ?! Tu te fous de moi !!! Cria Paolo furieux. On a une compétition Dimanche et tout ce que tu trouves à me dire, c’est que tu démissionnes le Jeudi!!!!

-J’ai été virée Paolo.

-Et par qui, que je l’étripe !!! Hurla Paolo en tentant de se calmer.

-Par Ulrich. Avoua Gaëlle gênée. Par ton cher Ulrich.

Elle raconta à Paolo tout ce qui c’était passé. Mais celui-ci ne dit rien, se contentant d’écouter. Mais intérieurement, il approuva la réaction d’Ulrich. Gaëlle s’en alla et sans un mot, Paolo regagna son bureau. Il savait désormais pour quelle raison pleurait Yumi, et il préférait ne pas s’en mêler. Lorsqu’il entra dans la pièce, il trouva Yumi saccageant ses plus belles revues de penchak-silat. Il trouva par terre, des morceaux de Ulrich éparpillés.

-Yumi, mes magasines !!! Pleurnicha Paolo en arrachant le dernier magasine des mains de la japonaise.

-Ce sont les tiens ? S’étonna la japonaise. Désolée.

-Papa s’occupera de vous plus tard. Murmura Paolo en caressant doucement les magasines qu’il posa sur son bureau.

Paolo faisait les 100 pas. Bien sur, Ulrich allait arriver. Il n’en doutait pas. Et là, il devrait faire face à un crise de couple plus que féroce...
Soudain, Yumi l’attrapa par le col.

-Paolo, où est Ulrich. Demanda t-elle. J’aurais deux ou trois mots à lui dire.

-Heu...ben...Chez vous. Hésita le vieil homme.

-Paolo ne mentez pas. Je sais que ce soir, Ulrich ne devait pas rentrer à la maison. Prévînt la japonaise dont la patience avait des limites.

Soudain, la porte s’ouvrit sur Ulrich. Celui-ci ne se doutait pas de la tempête qu’il devrait essuyer... Heureux de voir sa femme, il vola vers elle. Yumi s’écarta, et avant que Ulrich se prenne le mur de plein fouet, Paolo ferma les yeux attendant le choc.

-Aïe !! Cria le jeune homme. Qu’est ce qui te prend ?

-ASSEZ !!!!! Hurla Yumi. J’EN AI ASSEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEZ !!!!!!!!!!!

A nouveau, Paolo ferma les yeux et cette fois, se boucha les oreilles. Malgré tout, il entendit un bruit sourd et lorsqu’il ouvrit les yeux, la joue d’Ulrich avait légèrement rougit. Paolo sortit du bureau, préférant laisser le couple régler ses problèmes. Alors qu’il refermait la porte derrière lui, il y eu un second bruit sourd. Il y eut des éclats de voix, puis plus rien. A ce moment, Yumi sortit du bureau furieuse et alla vers sa voiture. Paolo passa la tête par l’entrebâillement de la porte. Ulrich était encore là. Il avait préféré ne pas suivre Yumi, après la troisième gifle qu’il avait reçu, il savait à quoi s’attendre.
Yumi rentra chez elle et monta directement à sa chambre. Là, elle se laissa tomber sur son lit.
Bientôt, Odd entra dans la pièce.

-Ben...Yumi ? Tu pleures ?

-DEHORS !!! Cria la japonaise.

Odd s’exécuta et bientôt, la porte s’ouvrit sur Lay. Celle-ci s’approcha de sa mère qui avait la tête enfouie dans son oreiller.

-Maman ?

-DEHORS !!! Explosa Yumi.

-Maman... Sanglota Lay. J’ai rien fait...pourquoi est ce que tu cris...

La japonaise se retourna et découvrit sa fille.

-Excuse-moi ma chérie. Murmura Yumi en prenant sa fille dans ses bras. Je suis désolée, excuse-moi, ma chérie.

Yumi serra sa fille dans ses bras, plus fort qu’elle ne l’avait jamais fait. Puis, Yumi envoya sa fille jouer avec Erika. Quand à elle, elle resta assise sur le lit. Une jambe en angle droit sur le drap, l’autre sur le sol. Elle regarda les draps blancs, puis sa vue se brouilla. Elle pleurait. Les larmes coulaient sur ses joues, plus brûlantes que jamais. Dehors, il faisait sombre, mais pas autant que dans le cœur de la japonaise.
Elle se rappelait tout ce qu’elle avait partagée avec Ulrich... elle referma son poing sur le drap, sanglotant de rage. Se ressaisissant, elle se leva et ouvrit une valise dans laquelle elle mit tous ses vêtements et puis en ouvrit une seconde où elle rangea les affaires de sa fille, ainsi que ses affaires de classe.
Elle se dirigea d’un pas rapide vers la salle de bain, puis se passa de l’eau sur le visage et se brossa les cheveux. En passant devant la cadre où il y avait une photo d’Ulrich et elle, enlacés, sa vue se brouilla à nouveau. Et c’est à ce moment qu’apparut Ulrich. Il la prit doucement par les épaules. La japonaise se retourna et le gifla. Le jeune homme ne cilla pas.
Yumi le regarda droit dans les yeux.

-Yumi, ce n’est vraiment pas ce que tu crois...c’est Gaëlle qui...

La japonaise qui avait une brosse dans la main, gifla Ulrich. Puis, elle balança la brosse dans sa valise. Elle repassa devant le cadre et cette fois-ci, elle l’envoya vers Ulrich qui se baissa juste à temps pour l’éviter. Le cadre se brisa comme le miroir.
Puis, elle se posta devant Ulrich, les yeux rougis par les larmes.

-Enfin, tu m’écoutes...

-C’est fini Ulrich. C’est fini. J’en ai assez que tu te fiches de moi et de mes sentiments. Déclara clairement Yumi.

-Silteplait...pardonne moi...

-J’en ai assez que tu te moques de moi ! Marre de te pardonner ! Cria Yumi furieuse, le visage baigné de larmes.

-Yumi...

-Je crois que tu n’as pas tout à fait compris ce que je t’ai dis. Ajouta Yumi en enlevant son alliance de son doigt.

Elle prit la main d’Ulrich.

-C’est fois, c’est fini ! Trancha t-elle en enfonçant la bague au creux de la main d’Ulrich. Et pour de bon.






-C’est fois, c’est fini ! Trancha t-elle en enfonçant la bague au creux de la main d’Ulrich. Et pour de bon.

-Tu ne peux pas...

-Si je peux et d’ailleurs, je l’ai fait. Maintenant, tu peux refaire ta vie. Mais de grâce, oublies-moi.

Yumi saisit les valises et descendit au salon, suivit par Ulrich. Yumi mit sa valise entre les mains de Odd et sortit en le tirant par le col.

-Toi, tu viens avec moi. Décida t-elle.

Dès que les valises furent dans la voiture, Yumi appela Lay qui arriva en courant.

-Va embrasser ton...(elle hésita) père...On s’en va. Ordonna t-elle calmement.

Lay s’exécuta et rejoignit sa mère dans la BMW noire.
Odd grimpa dans sa voiture avec sa fille et suivit Yumi. La BMW démarra, puis s’éloigna. Ulrich, perturbé remonta dans sa chambre et regarda l’alliance dans sa main. Il la jeta au hasard dans la pièce. Il venait de perdre Yumi et cette fois, c’était plus que sérieux. La japonaise alla chez l’une de ses meilleures amies et y passa la nuit. Dans son lit, Yumi ne pleura pas. Mais elle n’arriva pas à trouver le sommeil, tout comme Ulrich qui n’alla pas s’entraîner le lendemain, trop bouleversé. Quand à Yumi, elle alla à son cabinet comme d’habitude, s’efforçant de penser à autre chose qu’au baiser d’Ulrich et Gaëlle. Lay était avec elle et dessinait tranquillement à son bureau. Yumi regarda sa fille. Elle ne lui avait pas encore dis ce qui c’était réellement passé. Et la jeune femme supportait mal le faît que si jeune, sa fille ai déjà à affronter une dure séparation avec son père.

-Maman ? Quand est ce qu’on rentre à la maison ?

-Pourquoi cette question ma chérie ? Demanda Yumi inquiète.

-Papa me manque. Avoua Lay en soupirant. Je sais, je l’ai vu hier, mais...il me manque...mais si je ne peux pas le voir, j’attendrai...

-Mon cœur, il faut que je t’explique une chose ou deux. Déclara Yumi, tandis que Lay levait la tête de son dessin. Papa et moi, on s’est un peu...disputés...et, je pense que tu ne le reverras pas avant très très longtemps. Mais si tu veux vraiment le voir, je trouverai une solution.

Une semaine passa. Lay était en vacances et elle était avec sa mère, à son cabinet. Yumi travaillait.

-Pourquoi est ce que tu ne vois plus papa ? Est ce que vous êtes fâchés ? Demanda Lay. Tu ne l’aimes plus, c’est ça ?

-Ecoute ma chérie, il y a des choses compliqués dans la vie...comment t’expliquer...en quelque sorte, papa et moi, somme fâchés, oui. Répondit Yumi sans répondre à la seconde question de sa fille.

-Tu ne l’aimes plus ? Insista Lay en se blottissant contre sa mère.

-Si(des larmes coulèrent sur les joues de la japonaise) ...mais, j’ai besoin de temps... de beaucoup de temps... Je crois qu’on en à tous les deux besoins...

-Mais pourquoi ?! Continua Lay en pleurant à son tour. Tu peux prendre ton temps à la maison !!

-Mon cœur, il me faut prendre du recul...réfléchir en quelque sorte...

-Mais je veux mon papa !!! Cria Lay en pleurant.

-Bon, si tu veux, je dis à Odd de passer te chercher. Il m’a dis qu’il allait chez Ulrich ce soir. Proposa Yumi en soupirant. Tu passeras deux semaines là-bas, puis deux avec moi. Tu es d’accord?

-Oui, d’accord...Soupira la fillette avant de se lever.

-Bon, j’appel Odd tout de suite, il ne va pas tarder à partir. Fit Yumi. Allô Odd ? Oui, c’est Yumi. Est ce que tu pourrais emmener Lay voir son père ? Pas du tout, c’est elle qui insiste et je ne tiens pas à ce qu’elle souffre de notre séparation. Oui, dans une demie-heure.

Puis, Yumi appela Kim, son amie et lui demanda de préparer un sac à Lay pour deux semaines. Odd passa d’abord chercher les affaire de Lay, puis passa chercher la fillette.
Après deux semaines de séparation, Yumi retrouva sa fille. Ce fut comme ça pendant près de 6 mois. Ulrich et Yumi ne s’étaient pas vus une seule fois. Le jeune brun ressentait un grand vide dans son cœur et Yumi, ne pensait que trop souvent à lui. Au milieu du 7ème mois, Odd partit en voyage et Jérémie et Aélita travaillaient. Yumi fut donc obligée d’emmener sa fille, elle même, chez son père.
Ulrich en fut déstabilisé. Croyant que Yumi revenait vers lui, il déchanta vite, quand cette dernière ne lui adressa pas la parole. La japonaise frôla la main d’Ulrich lorsqu’elle lui donna le sac de sa fille. Mais Lay refusa que sa mère s’en aille et Yumi fut obligée de rester en compagnie d’Ulrich jusqu’à ce que la fillette s’endorme. A ce moment, elle la monta au premier et la changea, puis la déposa dans son lit et la borda, puis elle s’en alla. Un nouveau mois passa et la situation n’avait toujours pas évoluée. C’était de plus en plus dur pour Yumi de revenir dans la maison, où elle avait vécu un bonheur parfait pendant près de 5 ans. Chaque fois qu’elle croisait le regard d’Ulrich, un flash lui montrait Ulrich et Gaëlle s’embrassant.
Quand à Jérémie et Aélita, ils avaient préférés ne pas se mêler de cette histoire.
Maintenant, chaque fois c’était pareil. Lay refusait de laisser sa mère partir et cette dernière restait avec sa fille, jusqu’à qu’elle s’endorme. Pourtant, un soir, Ulrich retînt la japonaise.

-Je crois qu’on devrait sérieusement parler. Déclara celui-ci.

-Je t’ai dis tout ce que j’avais à te dire, il y a 7 mois, maintenant.

-C’est à propos de notre fille. Annonça Ulrich en forçant Yumi à s’asseoir.

-Je sais qu’elle souffre beaucoup de notre séparation Ulrich, mais je ne peux pas faire autrement. Répliqua sèchement Yumi.

-Il y a une autre solution, Yumi. Et tu le sais. Affirma Ulrich en posant sa main sur celle de la japonaise qui se dégagea brusquement.

-Silteplait, ne me touches pas.

-Yumi...silteplait... je te jure que ce n’est pas ma faute, ce qui s’est passé est un malentendu...

-Je ne veux plus t’écouter Ulrich.

Soudain, un cri retentit à l’étage et Yumi se précipita pour aller voir sa fille. Assise sur son lit, Yumi prit sa température. 39.8. Elle avait de la fièvre. Ulrich appela un médecin qui arriva une demi heure plus tard. Lay avait simplement une hausse de température. Yumi était inquiète. Elle en oublia presque la présence d’Ulrich à côté d’elle. Ce dernier lui prit tendrement la main, mais la japonaise se dégagea brusquement et se leva.

-Elle finira par céder. Se dit Ulrich. Je sais qu’elle m’aime encore...en tout cas, je l’espère...

La japonaise se dirigea vers son ancienne chambre, qu’elle partageait avec son mari. Elle regarda par la fenêtre d’un air absent, puis retourna auprès de sa fille. Elle caressa son front. La fillette était brûlante. Yumi était vraiment inquiète pour sa fille. Jamais Lay ne lui avait paru aussi fragile qu’à ce jour. Yumi fixa le mur sans vraiment le voir. Elle se demandait ce qui serait le mieux pour sa fille. Continuer à faire la navette pour éviter de croiser Ulrich pour son bonheur personnel? Ou au contraire, devait-elle affronter ses sentiments pour faire face à la réalité pour préserver sa fille?
Ulrich la prit par les épaules, puis doucement, il lui prit la main.

-Ne t’en fait pas, elle va s’en remettre. Chuchota t-il, rassurant.

Tout à coup, Yumi n’avait plus du tout envie de se débarrasser de la main d’Ulrich. Elle avait envie de croire que tout ce qui c’était passé ces 7 derniers mois, n’était qu’un rêve. Elle soupira. Nouveau flash. Ulrich et Gaëlle. Elle enleva sa main. Elle en avait assez. Elle n’en pouvait plus. Elle était écartelé entre son propre bonheur et celui de sa fille. Ulrich s’installa à côté d’elle et mit une main rassurante et douce sur le genoux de la jeune femme, qui s’en débarrassa.

-Ca ne peux plus durer. Déclara Ulrich.

-Maman ? Murmura Lay en se redressant.

-Oui mon cœur ? Chuchota Yumi en se rapprochant de la fillette.

-Est ce que je peux avoir du lait?

-Du lait ? Répéta Yumi en riant.

-Oui. Affirma Lay en riant à son tour.

-D’accord, ne bouges pas, je reviens. Dit Yumi avant de sortir de la chambre.

Quelques minutes après, elle remonta avec le verre de lait de sa fille.

-Tu as mis les copeaux de chocolat? J’aimerais faire un vœux. Demanda Lay en se redressant.

-Bien sûr ma chérie. Répondit Yumi en souriant, puis en tendant le verre à la fillette qui ferma les yeux.

-Je souhaite que ma maman et mon papa s’aiment à nouveau et qu’on soit plus jamais séparés.

-Heu...Hésita Ulrich.

-J’espère que mon vœux se réalisera vite! Ajouta Lay en soupirant.

-Il est tard ma chérie. Tu devrais te reposer un peu...Murmura Yumi.

-J’aurai quand même aimé que vous soyez réconcilié avant que vous sortiez de ma chambre... Bouda Lay.

Ulrich posa tendrement sa main sur celle de Yumi, qui pour sa fille, ne le repoussa pas. Lay sourit et heureuse, elle s’endormit. Dès qu’ils furent hors de la chambre, Yumi se dégagea.

-Lâche-moi.

-Yumi, tu as entendue notre fille... elle culpabilise...elle veut qu’on soit de nouveau ensemble... Répondit Ulrich en descendant au salon avec la japonaise.

La japonaise ne répondit pas. Elle attrapa son manteau et ouvrit la porte.

-Yumi, attends !!

La jeune femme se retourna et fixa Ulrich. Celui-ci s’approcha et l’embrassa tendrement.

-Ulrich...non...silteplait... Gémit-elle en tentant de se dégager.

Enfin, quelques secondes après, Yumi se dégagea et regarda Ulrich droit dans les yeux.

-Silteplait Yumi, pardonne moi... Supplia Ulrich.

Les larmes roulèrent sur les joues de la japonaise, mais celle-ci ne bougea pas, fixant toujours Ulrich.

-Silteplait... Répéta ce dernier. Silteplait...

-Ulrich...non... je...je ne peux pas...sanglota Yumi. Je ne peux pas...

-Pourquoi mon amour...silteplait...pardonne moi...Chuchota Ulrich en enlaçant Yumi. Silteplait Yumi...

La jeune femme se dégagea.

-Silteplait Ulrich... c’est déjà assez dur comme ça, sans que tu en rajoutes... Reprit-elle doucement en évitant de croiser le regard d’Ulrich.

Elle s’éloigna sous la pleine lune, le visage baigné de larmes.
Ulrich tenta de la retenir une dernière fois.

-Yumi... Murmura t-il.

-Silteplait Ulrich... Chuchota t-elle faiblement. Silteplait....

Elle poursuivit son chemin et monta dans sa voiture. Elle posa sa tête sur le volant et pleura. Même pour sa fille, Yumi n’arriverait pas à totalement pardonner Ulrich. Mais elle l’aimait. Oui, elle l’aimait encore et plus que jamais...et c’était toujours une déchirure de le revoir toutes les deux semaines.
La jeune femme démarra. Si seulement il n’y avait pas eu ce baiser...rien de tous cela ne se serait produit...
L’espace d’un instant, Ulrich pensa que Yumi revenait sur sa décision, mais la voiture avança et disparut au coin de la rue.
A cette heure, Odd était chez lui, dormant, Elodie dans les bras. Quand à Erika, elle dormait paisiblement dans son lit. Jérémie s’occupait de son fils et Aélita dormait. Il berçait Zakari.

-Silteplait Zak, dors... Supplia Jérémie à bouts de forces.

Mine de rien, c’était vraiment dur d’être père...
Deux semaines après, vers 19H00, Yumi passa récupérer sa fille.

-Tu es en retard maman !! Gronda Lay en riant.

-Désolée mon cœur, maman vient de sortir du travail. Expliqua Yumi en prenant sa fille dans ses bras.

-C’est pas grave. Tu m’as manqué...Murmura la fillette en serrant sa mère contre son cœur.

-Tu m’as manqué aussi ma chérie.

Ulrich s’approcha de Yumi et lui tendit une enveloppe.

-De la part de Odd.

-Merci. Répliqua sèchement Yumi avant d’ouvrir l’enveloppe. Bon, d’accord. (Elle leva les yeux de la lettre pour les poser sur Ulrich). J’y serai.

Odd les invitait tous à passer 10 jours dans une sorte de maison de vacances à plusieurs étages.
Yumi envoya sa fille dans la voiture et récupéra son sac, frôlant au passage la main d’Ulrich.
Puis, sans un mot, elle sortit de la maison, suivie par Ulrich. Le jeune homme se pencha à la portière pour embrasser sa fille.

-A demain papa! Lança joyeusement la fillette.

-A demain ma chérie.

Le lendemain, Odd retrouva ses amis à « l’hôtel ». Ce dernier avait réservé trois chambres de cinq pièces. Jérémie, Aélita et Zakari prirent la première, Odd, Elodie et Erika, la seconde et enfin, Ulrich, Yumi et Lay, la troisième.
Après s’être installés, ils décidèrent d’aller faire une ballade à cheval. Laissant les enfants à des animateurs, ils se promenèrent dans la forêt pour déboucher sur la plage. Galopant dans l’eau avec son cheval, éclaboussant Aélita au passage, cheveux aux vent, Yumi riait aux éclats. Ulrich resta en retrait avec Odd, Jérémie ayant préféré rester avec son fils à l’hôtel. Appuyé sur le pommeau de sa selle, il contempla la belle japonaise, rêveur.

-Tu vois, c’est dans ces moments-là que je regrette le plus ce qui c’est passé... Murmura amèrement Ulrich.

-C’est pas vraiment ta faute, si toutes les filles sont dingues de toi... c’est comme moi...

-Oui mais, si j’avais été plus rapide...on en serait pas là. Ajouta Ulrich en soupirant.

-Culpabilise pas, t’étais étonné, sous le choc... ça à ralenti ton temps de réaction. Corrigea Odd en riant.

-Et puis en plus, regarde comme elle est belle... Ajouta Ulrich en soupirant, plus rêveur que jamais.

-C’est vrai...c’est vrai...elle est vraiment belle...

-Si elle me pardonne un jour, je crois que j’aurai de la chance. Marmonna Ulrich en se redressant.

-T’en fait pas. Le rassura Odd. Yumi a un cœur grand comme le désert du Sahara. Elle te pardonnera. J’en suis sûr.

En rentrant, Yumi s’isola avec son cheval dans un enclos et le dressa. Elle l’appela avec un claquement de langue et se mit à rire lorsque le cheval s’enfuit. Kamel était blanche comme la neige, douce. C’était une jument sensible, affectueuse, très docile.
A nouveau, Yumi appela Kamel avec un nouveau claquement de langue et courut rejoindre la jument qui s’enfuit.

-Hé !!! Attends moi Kamel !!! Cria Yumi en riant.

Elle poursuivit la jument, caracolant avec elle, riant... retrouvant l’insouciance d’une petite fille. Tout comme la crinière de la jument, les cheveux de Yumi, lâchés, virevoltaient, portés par le vent, à chacun de ses mouvements. Puis, la jeune femme s’approcha de la jument et lui caressa tendrement la joue, la serrant dans ses bras.
Du balcon de « l’hôtel », Ulrich voyait parfaitement Yumi qui s’amusait avec le cheval. Il aurait aimé être à la place de Kamel...que tout redevienne comme avant...même durant quelques secondes...
Lorsque la jeune femme remonta dans sa chambre, le sourire aux lèvres, elle alla directement prendre un bain. Soudain, on frappa à la porte de la salle de bain.

-Yumi ? qu’est ce que tu fais ? Demanda Ulrich à travers la porte.

-Ca ne s’entend pas ? Je prend un bain ! Répliqua sèchement la japonaise. Et j’aimerais le prendre en paix ! Merci.

-Maman, est ce que je peux aller à la plage avec tonton Odd et Erika ? Fit la petite voix fluette de Lay.

-Bien sûr, mon cœur. Demande à papa de t’aider à mettre ton maillot, maman prend un bain.

-D’accord ! Répondit la fillette.

Lorsque Yumi sortit de la salle de bain, la chambre était calme. Sur le lit, Ulrich dormait paisiblement. La jeune femme s’installa au bord du lit et démêla ses cheveux dont elle fit une queue de cheval. Puis, sans le vouloir, elle croisa le corps d’Ulrich. Ce dernier avait les yeux clos. Il était si beau quand il dormait...il avait un air de petit garçon, les cheveux en bataille. Il était mignon à croquer. Doucement, Yumi caressa la joue d’Ulrich. Puis, comme si elle venait de se faire brûler, elle enleva sa main. Elle voyait encore Ulrich embrasser Gaëlle. Elle en était dégoûté. Les larmes coulèrent sur ses joues.

-Yumi, est ce que ça va ? Demanda Ulrich encore tout endormi.

Réalisant que la jeune femme pleurait, il la prit dans ses bras. Elle ne se dégagea pas tout de suite, mais se dégagea tout de même. Elle se leva, et rejoignit Aélita qui regardait Kamel, dans son enclos. Ulrich les observa du balcon, sans se faire voir. La jeune japonaise arriva en face d’Aélita qui remarqua de suite les pleurs de Yumi.

-Yumi, ne pleures pas... Murmura t-elle en prenant son amie dans ses bras.

-J’en peux plus Aélita... Sanglota la japonaise. J’en peux plus...

-Calme-toi Yumi...Chuchota Aélita en serrant Yumi un peu plus fort dans ses bras. C’est fini...calme toi...

-J’en ai assez Aélita...je veux que ça s’arrête... Gémit Yumi en larmes.

-Je sais Yumi...calme-toi...ça va aller...La consola Aélita.
Quelques minutes plus tard, dans sa chambre, Yumi pleurait toujours dans les bras d’Aélita. Et cette même image qui revenait sans cesse, Ulrich en train d’embrasser Gaëlle... c’était insoutenable. Aélita serra à nouveau Yumi dans ses bras, essayant de la calmer.

-Je suis là...Chuchota la jeune fille aux cheveux roses. Ne t’en fait pas...ça ira...

-J’en peux plus... Répéta Yumi en pleurant. J’en ai assez de l’aimer comme ça...c’est trop dur...c’est trop dur...je veux que ça s’arrête...

-Calme-toi...ça va passer...

-Je ne veux plus l’aimer...je ne veux plus l’aimer....Répéta Yumi. Je ne veux plus...

La japonaise s’évanouit dans les bras d’Aélita.

-Yumi !!! Hé oh !! Yumi !!! Fit Aélita en lui tapotant la joue.

Pas de réponse, le silence. Aélita allongea Yumi sur son lit et alla chercher du sucre dans la cuisine. Quelques minutes après, Yumi reprit connaissance et distingua les visages de tous ses amis, penchés au-dessus d’elle.

-Est ce que ça va, Yumi ? Demanda Jérémie avec Zakari dans les bras.

-Oui...enfin...je crois...qu’est ce qui c’est passé ?

-Rien de grave. Assura Odd en souriant. On va te laisser te reposer. Si tu nous cherche, on est chez Jérémie.

Lay décida d’aller avec Erika. Mais elle s’inquiétait pour sa mère. Quelques heures plus tard, Ulrich entra dans la chambre. Allongée sur le li, Yumi dormait profondément. Ulrich l’embrassa sur le front, et Yumi ouvrit les yeux. Il prit la jeune femme dans ses bras. Trop faible pour le faire, Yumi ne le repoussa pas. Quelques minutes plus tard, elle se rendormit.
Tendrement, Ulrich lui caressa tendrement la joue. Yumi écarta sa main, dans son sommeil. Tendrement, Ulrich l’embrassa sur les lèvres et la réaction de Yumi ne se fit pas attendre. Elle gifla Ulrich en moins de deux secondes. Ce dernier s’éloigna en soupirant.
Quelques jours plus tard, Ulrich, Yumi et le reste de la bande étaient de retour chez eux et le Dimanche, Ulrich et Yumi invitèrent Odd, Elodie, Erika, Jérémie, Aélita et leur fils à dîner chez eux. Yumi avait décidé de revenir chez elle, pour sa fille. Ils arrivèrent vers 17H00. Yumi lisait tranquillement à l’extérieur, sur le banc-balançoire, une barre de chocolat dans la main, tandis que les fillettes jouaient dans l’herbe.
Ulrich lavait sa BMW, Aélita et Elodie discutaient à l’intérieur et Odd et Jérémie s’amusaient avec Zakari.

-J’ai chaud, j’ai chaud, j’ai chaud !!! Hurla soudain Lay.

-Alors voilà qui devrait te rafraîchir !!! Lança Ulrich en dirigeant le tuyau d’arrosage vers les filles.

Aussitôt, Lay et Erika s’enfuirent. Il ne restait que Yumi, trempée par Ulrich.

-Toi...

Elle se leva. Odd ouvrit la porte pour voir ce qui se passait. La japonaise lui balança le livre et lui ordonna de le sécher. Puis, elle s’approcha d’Ulrich, furieuse. Elle le regarda droit dans les yeux, puis, sans crier gare, l’embrassa tendrement. Lorsqu’elle décolla ses lèvres de celles d’Ulrich, ce dernier ne trouva rien de mieux à faire, que de mordre dans la barre chocolatée de Yumi.

-Mon chocolat !!! Protesta la japonaise.

Ulrich lui sourit, puis l’embrassa langoureusement. Et cette fois, Yumi ne le repoussa pas, ne le gifla pas le moins du monde. Elle s’était décidée à pardonner Ulrich...en tout cas, à essayer. Le soleil se couchait, projetant les ombres enlacés d’Ulrich et Yumi qui s’embrassaient amoureusement.

-Je te demande une dernière fois de me pardonner. Dit Ulrich en décollant ses lèvres de celle de la japonaise.

-Promet-moi que quelque chose de ce genre ne se reproduira jamais. Répondit Yumi. Jure le moi.

-Je te le jure. Fit Ulrich en souriant. Tu peux pas savoir comme tu...

-Hop hop !!! L’arrêta la japonaise. Rends moi d’abord mon alliance et ensuite, tu seras totalement pardonné.

-Ton alliance ?! Fit Ulrich gêné. C’est à dire que...

-Tu l’as perdue ?! S’indigna Yumi en se dégageant de l’étreinte d’Ulrich.

-C’est que...

La japonaise gifla Ulrich (c’était plutôt une caresse).

-Tant que tu n’auras pas retrouvé mon alliance, je ne te pardonnerai pas. Prévînt-elle en s’éloignant, puis en entrant dans la maison.

Ulrich sprinta jusqu’à leur chambre et commença à fouiller partout.

-Elle est où cette alliance à la fin !!! Maugréa t-il. Allé ma puce, montre-toi ou Yumi ne voudra jamais me pardonner.

Quelques minutes après...

-JE L’AI !!!!!Hurla Ulrich au premier étage.

Yumi monta le rejoindre et le regarda les yeux ronds. La chambre était dévastée, à croire qu’un ouragan y était passé.

-J’espère que tu vas me ranger tout ça Ulrich. Fit Yumi en désignant des vêtements posés sur le sol.

-Heu...Bégaya Ulrich gêné. Oui...bien sûr...

-Bien. Tu me donnes mon alliance silteplait. Demanda la jeune femme.

Ulrich la lui tendit et Yumi la remit à sa place, à son doigt.
Puis, Yumi sourit, elle laissa Ulrich ranger leur chambre, et se changea. Elle enfila un pantalon blanc et un haut bordeaux, légèrement décolleté. Puis, elle retrouva Aélita et Elodie au salon. Zakari pleurait sous les grimaces de Odd. Yumi prit l’enfant dans ses bras.

-Je garde ce petit bout avec moi...Plaisanta Yumi en riant. Vous comprenez, c’est qu’il a l’habitude de voir de belles et jolies jeunes femmes.

Elle s’installa sur le canapé avec Zakari sur les genoux et commença à discuter avec Aélita et Elodie, souriant de temps à autre à Zakari qui lui embrassait la main.
La soirée se termina ainsi, dans la bonne humeur. Vers 22H45, Odd, Elodie et leur fille quittèrent la maison des Stern en dernier.
Yumi changea sa fille et la mit au lit.

-Maman, est ce que mon vœu c’est réalisé ? Demanda Lay en souriant.

-Bien sûr mon cœur...

-Je veux dire...est ce qu’il s’est VRAIMENT réalisé ? Interrogea la fillette en se redressant.

-Heu...on en reparlera demain ma chérie. Il est tard et il faut dormir. Répondit Yumi évitant de répondre à la seconde question de sa fille.

-D’accord...Soupira Lay en riant. A condition que demain matin, on reste tous les trois.

-Pas de problème ma puce. Murmura Yumi avant d’embrasser sa fille sur le front. Bonne nuit Lay.

-Bonne nuit maman. Répondit la petite fille avant que sa mère n’éteigne la lumière.

Yumi sourit intérieurement. Puis, elle descendit au salon, ferma la porte à clé, éteignit toutes les lumières, puis elle monta à sa chambre où Ulrich terminait de ranger ses vêtements. Quand il eut enfin fini, il remarqua Yumi debout dans l’encadrement de la porte, l’observant. La jeune femme s’avança vers Ulrich, debout devant le lit. Elle le poussa violemment, et il tomba à la renverse sur le lit. Yumi s’allongea doucement sur lui en riant.

-A nous deux...Murmura t-elle avec un sourire qui voulait tout dire.

-Enfin !!!

-On va parler un peu. Décida Yumi en riant. On a plein de chose à se dire, je suppose.

-Personnellement, je n’ai qu’une chose à dire... Répondit Ulrich.
-Qu’est ce donc? Demanda Yumi, curieuse.

-Je t’aime. Répondit Ulrich avant d’entraîner Yumi dans un baiser rempli d’amour.

Yumi se dégagea doucement. Elle ne se sentait pas très bien tout d’un coup.

-Qu’est ce qu’y a ? Demanda Ulrich.

-C’est que... je... c’est encore trop tôt...

-Trop tôt ?! Répéta Ulrich ahuri. J’ai attendu plus de 7 mois avant de te retrouver et toi tu me dis que c’est trop tôt !!

-Ecoute, tu as perdu toute la confiance que je t’accordais et je suppose que tu es conscient du fait qu’il faudra du temps avant que je t’accorde la mienne à nouveau. Expliqua Yumi en souriant.

-Non mais c’est pas vrai !!! Gémit Ulrich en prenant son visage entre ses mains. Dis moi que c’est une blague !

-Ce n’en est pas une. Répondit calmement Yumi en riant devant le désespoir d’Ulrich.

-Yumi...Murmura Ulrich en proie à un complet désarrois. Tu me rend dingue!

-Je sais. Répondit Yumi avant de se lever et de s’accouder à la fenêtre.

Les yeux tournés vers le ciel, Yumi réfléchissait. Pourquoi n’arrivait-elle pas à redonner tout son amour à Ulrich? Pourtant, elle avait réussi à lui pardonner pour sa fille...alors pourquoi rien n’était plus comme avant? Probablement à cause de ce qui avait failli détruire sa vie : Gaëlle. Ulrich s’approcha et enlaça tendrement Yumi qui sourit. Le jeune déposa un baiser sur sa joue et décida de sortir prendre l’air quelques minutes. Lorsqu’il revînt, vers 00H30, Yumi dormait déjà. Ulrich se changea sans bruit et s’allongea sur le lit, puis il prit Yumi dans ses bras comme il avait l’habitude de le faire (habitude qu’il avait perdu depuis 7 mois, soit dit en passant). Le lendemain, Ulrich se leva d’excellente humeur vers 5H30. Il prépara le petit déjeuner en sifflotant ; dans la cuisine, puis, il prit une douche, son sac de sport et partit pour son entraînement de penchak silat. Bien sûr, la compétition multinational était déjà passée et Ulrich l’avait gagné, remportant une magnifique coupe en or, représenta un pratiquant faisant un cou de pieds circulaire au sol. Mais, il y avait le championnat continental.
Après son entraînement, vers 19H00, Ulrich prit une douche et se changea. Il enfila un débardeur blanc collant un peu à la peau sous un t-shirt rouge et un jean gris métallisé, tirant sur le bleu encre. Puis, il descendit au salon rejoindre ses deux amours : Yumi et Lay.

-Tu sors papa ? Demanda Lay en voyant son père attraper les clés de sa BMW.

-Oui mon cœur, je sors.

-Et tu vas où ? Demanda la fillette de plus en plus curieuse.

-Je vais faire un tour. Répondit Ulrich en riant. Quelle petite curieuse tu fais !

-Tu y vas avec qui ? Continua la petite fille.

-Seul. Répondit Ulrich en ouvrant la porte. Je serai de retour dans 1H00 ou 2H00, grand maximum.

La porte se rouvrit laissant apparaître Ulrich qui souriait. Il se dirigea vers son mini-gymnase et les filles l’entendirent farfouiller. Puis, il ressortit de la salle qu’il referma à clé. Autour du coup d’Ulrich brillait une minuscule clé. Il embrassa sa fille sur le front, puis Yumi sur les lèvres.

-Oh non, ça recommence...Marmonna Lay en croisant les bras tandis que ses parents s’embrassaient.

La fillette décida de regarder la télévision pour éviter de regarder ses parents. Yumi se dirigea avec Ulrich vers la porte.

-Tu vas où? Demanda la jeune femme en souriant.

-Chuuuuut...Chuchota Ulrich en mettant un doigt sur les lèvres de Yumi. Je t’aime. C’est tout ce qui compte.

Avec un dernier baiser, Ulrich s’éloigna et sauta dans la BMW. Quelques secondes plus tard, la voiture disparue au coin de la rue et Yumi alla retrouver sa fille au salon.
Une vingtaine de minutes plus tard, Ulrich arriva devant une grande bâtisse ressemblant à un gigantesque hangar. Ulrich plaça son œil en face du détecteur qui analysa sa pupille, puis la machine l’autorisa à entrer. Ulrich pénétra dans l’immense salle et déposa sa veste sur une table vide. Puis, il ôta son t-shirt pour rester en débardeur. Ensuite, d’un tiroir d’un bureau, il sortit une boîte de chewing-gum et en mâcha deux. Après avoir remit la boite en place, Ulrich s’appuya sur le bureau. Il était dans l’obscurité la plus totale. Mais que cachait-elle ?

-Lumières. Ordonna Ulrich en se redressant.

Aussitôt, la salle s’éclaira sous des projecteurs dotés de capteurs et d’identificateur vocales. Ulrich se passa la main dans les cheveux, puis se dirigea vers le milieu de la salle. Là, il soupira et passa sa main sur la carrosserie d’une magnifique voiture. Une Coupé bleue. Jantes chromées, vitres teintées...il restait pas mal de modification à apporter à cette voiture, aussi belle soit elle. Ulrich souleva le capot et découvrit le moteur. Anxieux, il l’examina et commença par insérer un puce plus puissante, puis changea complètement le moteur, ainsi que le pack de transmission. Tous ça lui prit environs 4H00. Il revînt au moteur, vérifia l’huile, l’eau... Puis, enfin, le jeune homme baissa le capot et soupira de satisfaction. Avec un élévateur, il éleva la voiture, puis, observa le dessous. Il changea quelques détails ici et là. Puis, conscient qu’il n’aurait pas le temps de finir son travail, Ulrich changea les pneus, les choisissant plus ou moins épais et résistant en fonction des épreuves auxquelles la voiture serait soumise. Ulrich se redressa enfin et eut un sourire de satisfaction. Il cracha son chewing-gum et enleva son débardeur taché de graisse, d’huile de moteur et autres mélanges automobiles. Ulrich ne prit pas la peine d’enfiler son t-shirt, il se contenta de le poser sur son épaule. A nouveau, il s’appuya sur le bureau.

-Terminé. Fit Ulrich en se redressant.

Toutes les lumières s’éteignirent d’un coup et Ulrich se retrouva dans le noir. Là, il saisit sa veste et s’en alla, fermant la porte à clé derrière lui.
Il venait de recevoir cette voiture, et déjà il l’adorait... Lorsque Ulrich rentra chez lui, il était plus de 2H30 du matin. La maison était plongée dans l’obscurité. Le jeune homme avança prudemment prenant soin de ne pas faire de bruit.

-1H00 ou 2H00 grand maximum, hein ? Ironisa une voix d’un ton enjoué.

-Désolé, ce que j’avais à faire à pris plus de temps que prévue...S’excusa Ulrich en riant. Je vais prendre une douche.

-C’est vrai que ce ne serait pas du luxe...Plaisanta Yumi avant de monter se coucher.

-Oh, toi, n’en rajoute pas ! Chuchota Ulrich en riant, avant de se diriger vers la salle de bain du premier étage.

Le lendemain, Ulrich se leva le premier prit une douche alla à son entraînement et re-belote. Cette fois Ulrich ajouta de la nitroglycérine à sa voiture, changea les par-chocs avant et arrière, ajouta des bas de caisse, des néons de couleur verte , ajouta des prises d’air toit et capot. Cette fois, il rentra bien plus tard, sachant que le lendemain, le Samedi, il n’avait pas entraînement jusqu’au Lundi. Ulrich rentra chez lui vers 4H00 du matin, se doucha et s’endormit aussitôt aux côtés de Yumi qui, elle aussi, dormait. Le lendemain, il se réveilla vers 9H00. Après avoir pris une douche, il enfila un jogging blanc, et fit 2H00 de penchak-silat. Lorsqu’il sortit de la salle, il était en sueur, et il remonta prendre une douche. Lay jouait à l’étage avec Erika qui était venue lui rendre visite et Yumi, lisait sur le canapé du salon, croquant dans une pomme rouge de temps à autres. Ulrich redescendit vêtu d’un bermuda bleu et d’un t-shirt rouge. Il prit une chemise cartonnée, de laquelle il sortit une dizaine de feuilles, qu’il éparpilla sur la table. Devant son ordinateur portable, Ulrich travaillait avec acharnement. Observant chaque analyse de la voiture avec attention. Avec toutes les pièces que Ulrich avait rajouté, le couple parfait était de 197 Km/h, avec des pointes à 210 Km/h. Au delà, le moteur explosait. Ulrich réfléchit. Les bras croisés sur la table, les doigts sous le menton, il réfléchissait. Il lui fallait une puce et un moteur de niveau 2. Mais où les trouver. Il les ferait importer...

-Coucou Ulrich. Fit Yumi en enlaçant tendrement Ulrich toujours assit.

-Coucou mon amour. Répondit Ulrich en embrassant le bras de Yumi.

-Qu’est ce que tu fais ? Demanda Yumi en se penchant sur les courbes d’Ulrich. C’est quoi tout ça?

-Du boulot. Je bosse. Répondit Ulrich en soupirant. J’ai un gros problème et je suis bloqué. Je t’explique. Avec un moteur et une puce de niveaux 1, et quelques pièces rajoutées, le couple parfait est de 197 Km/h avec des pointes à 210 Km/h. Au delà, le moteur explose. Est ce que tu crois que je devrais ajouter un turbo ou alléger la voiture un maximum.

-Franchement, j’en sais rien. Répondit Yumi en souriant. Les voitures et moi...

-Je vois... Soupira Ulrich en s’étirant.

-Pourquoi tu l’as cette voiture en vraie ? Demanda Yumi en fronçant les sourcils.

-Ben...heu...non...c’est à dire que...

-Je vais te poser une question Ulrich et je ne veux entendre que la vérité. Pas autre chose. Déclara fermement Yumi. Pourquoi est ce que tu rentres aussi tard le soir ?

-Parce que je bosse sur un projet. Un prototype, si tu veux. Répondit Ulrich. Le mois prochain, il y a la X’trème.C . C’est une compet du tonnerre qui réunit les meilleurs pilotes. Ils doivent s’affronter sur différents parcours : Le drift, le Drag, le Cross, l’épreuve spécial, le circuit, le Street X. Les concurrents ne doivent utiliser que des voitures qui leur ont été fournit par les organisateurs et ils ont le droit de la modifier à leur convenance. Voilà. Odd y sera...et probablement William aussi...

Pendant ce temps, Odd travaillait lui aussi sur sa voiture. Il était vêtu d’un jogging noire et d’un t-shirt blanc. Lorsqu’il rentra chez lui, Elodie l’accueillit furieusement et lui reprocha de trop travailler sur sa voiture.

-A croire que cette voiture est plus importante que ta fille et ta femme ! Tempêta Elodie furieuse. Rends toi compte !! Ce soir, tu devais emmener Erika au cinéma et elle t’as attendue! Est ce que tu te rends compte ?! Tu l’as laissé tomber pour une voiture, Odd.

-Je suis désolé Elodie. S’excusa le blondinet. J’ai pas vu le temps passer.

-Et c’est pour ça que tu rentres à des heures pas possibles depuis 3 jours ?! Cria Elodie en s’asseyant sur le fauteuil.

-Vraiment, je suis désolé. Répéta Odd en enlaçant Elodie.

-Lâche-moi. Ordonna sèchement la jeune femme en se dégageant puis en se levant. Ce n’est pas auprès de moi qu’il faut t’excuser mais auprès de ta fille.

Elodie monta au premier étage d’un pas rageur.

-Toi aussi t’es fâchée contre moi ? Cria Odd de façon à ce qu’Elodie qui était au premier, l’entende.

-Ca se voit pas ?! Répliqua sèchement Elodie avant de claquer violemment la porte de leur chambre.

-Je savais que j’aurais pas du changer le carburateur... Maugréa Odd en se rasseyant devant ses courbes. Je le savais que ça me mettrait en retard...je le savais...

Chez les Belpois, tout était calme. Aélita dormait dans les bras de Jérémie, et Zakari, lui aussi dormait paisiblement. Un rayon de lune filtrait par la fenêtre de sa chambre, éclairant son visage d’ange d’une lumière blanche.
Quand à Ulrich, celui-ci venait de prendre sa douche et s’apprêtait à aller se coucher. Il préparait un sac de sport pour le lendemain en discutant avec Yumi.

-Et elle se passe où, cette compétition? Demanda Yumi en souriant.
-Je sais pas trop, elle commencera sur la Grande allée de Paris, pour le Drag. C’est tout ce que je sais. Répondit Ulrich.

-Et c’est quoi un Drag exactement ?

-C’est une course. Tu as une ligne droite devant toi, variant de 900 à 5000 mètres et le but est d ’arriver le premier sans exploser ton moteur et sans avoir d’accidents.

-Comment ça sans avoir d’accidents ? Fit Yumi en fronçant les sourcils avant de se redresser.

-Il y a des obstacles sur la route. Expliqua Ulrich. Des tremplins, des camions renversés, des voitures qui changent de voie à n’importe quel moment. Le tout, c’est de pousser la voiture sans l’abîmer. Et pour ça, à chaque changement de vitesse, il faut un couple parfait. C’est à dire qu’il ne faut ni un passage court, ni un sur régime.

-Hum... et dis moi, la vitesse maximale autorisée est de combien ?

-La vitesse maximale ?...Fit Ulrich en riant. Mais, il n’y a pas de limites de vitesse ! C’est ça, le truc!

-Quoi?! Cria Yumi en se levant pour se poster devant Ulrich.

-Rassures moi, tu n’as pas l’intention de faire ce...Drag, j’espère? Dit-elle sèchement le fixant Ulrich droit dans les yeux.

-Ben...si, pourquoi ? Fit Ulrich en riant. Pourquoi est ce que tu crois que je modifie la Coupé pour m’amuser?

-Mais je rêve ! Fit Yumi en se laissant tomber sur le lit, la tête dans l’oreiller. Mais dîtes moi que je rêve !

-Ben quoi ? Dit Ulrich en haussant les épaules. Y a un problème ?

-MAIS TU VEUX TE FAIRE TUER OU QUOI ? Hurla Yumi furieuse et inquiète à la fois.

-Je te promets de faire attention. Répondit Ulrich en souriant.

-Mais dîtes moi que je rêve... Répéta Yumi en soupirant. T’as intérêt à me revenir en un seul morceau! Je tiens à ce que Lay grandisse avec un père!

-Oui, mon cœur, c’est promis. Répondit Ulrich avant d’éteindre la lumière.

-C’était quoi ce sac, de sport que tu préparais ? Chuchota Yumi pour ne pas réveiller Lay qui dormait.

-C’est une surprise pour la petite. Répondit Ulrich en souriant. Je vous emmène toutes les deux faire de l’équitation.

-Elle qui adore ça, elle va être servie. Répondit Yumi en riant. Elle t’aime vraiment beaucoup Ulrich et elle a raison. T’es vraiment un père...je ne dirai pas exemplaire...
-C’est gentil. Marmonna Ulrich en riant.

-Je dirai que tu es plutôt...sympa comme dirait Lay. Ajouta Yumi en enlaçant tendrement Ulrich.

-Ah oui ? Murmura le jeune homme en souriant.

-Et c’est un peu pour ça que je t’aime. Répondit Yumi. C’est à la fois parce que tu es super papa, et aussi, quelqu’un de très doux, gentil, sympathique et surtout très très très taquin.

-Moi, taquin ? Fit innocemment Ulrich.

-Ne fais pas semblant! Répondit Yumi en l’embrassant tendrement.

-Merde !! Grogna Ulrich.

-Qu’est ce qu’il y a ? Demanda Yumi en se redressant.

-J’ai pas de chocolat sous la main. Expliqua Ulrich très sérieux.

-Idiot. Le gronda Yumi en riant.

La jeune femme posa tendrement sa main sur la joue d’Ulrich en souriant. Puis, elle l’embrassa langoureusement, sur leur lit, éclairé par un rayon de lune.
Soudain, la lumière s’alluma, révélant Lay accoudée à la porte, un sourire moqueur sur les lèvres.

-Mais c’est pas vrai...Grogna Ulrich. Vous voulez ma mort ou quoi?

-J’ai fait un cauchemar. Expliqua Lay en rougissant légèrement. Tu viens me border maman?

-J’arrive ma chérie. Répondit Yumi en se levant.

Lay tira la langue à son père en riant silencieusement pendant que sa mère ne la regardait pas. Ulrich répondit en feignant la colère et Lay éclata d’un rire silencieux et adressa un signe d’adieu à son père avant de suivre sa mère jusqu’à sa chambre. Ulrich soupira. Quand le laisserait-on enfin profiter de sa femme ? Probablement jamais.
Ne trouvant pas le sommeil, Ulrich décida d’aller travailler sur son ordinateur. En passant à côté de la chambre de sa fille, il eut envie d’y jeter un coup d’œil. Doucement, il poussa la porte qui grinça, laissant paraître Yumi, assoupie avec Lay dans ses bras. La fillette était lovée contre le corps de sa mère, vêtue d’un pyjama rose bonbon, les cheveux tressés. Quand à Yumi, elle dormait, serrant sa fille contre son cœur. Ses cheveux lâchés la rendait encore plus attirante aux yeux d’Ulrich. Depuis leur séparation, Yumi n’avait pas trop changée. Elle était toujours aussi belle, sinon plus. Le jeune homme sourit puis, sortit de la chambre pour ne déranger personne. Il s’allongea sur le canapé et regarda ses courbes à nouveau. Il réfléchit des heures entières, lorsqu’une ombre le fit tressaillir : Yumi.

-Si tu ne dors pas, comment veux-tu emmener Lay faire de l’équitation demain ? Plaisanta Yumi en buvant un verre d’eau glacée.

-J’ai une insomnie. Répondit Ulrich en soupirant. J’ai tout essayé. Rein à faire, j’arrive pas à dormir.

-Moi, je monte. Décida Yumi. Je suis fatigué et j’ai pas d’insomnie.

-Ah non, pas question, tu reste avec moi ! Trancha Ulrich en la tirant par la main.

-Ulrich...Supplia Yumi en riant. Lâche-moi...silteplait... je suis fatiguée.

-Non, non, non ! Fit Ulrich en tirant Yumi pour la forcer à s’asseoir sur ses jambes. Je te tiens, et je ne te lâche plus!

Yumi abandonna tout espoir de monter se coucher. Ulrich la retenait fermement par la main droite.

-Tu fais ce que tu veux. Dit-elle soudain en s’allongeant sur son mari. Mais moi, je dors. Bonne nuit et à demain.

-Et je fais comment pour bosser sans être déconcentré ?

-Je n’en sais rien et je m’en fiche. Répondit Yumi en souriant. Tu te débrouilles, mais tu me laisse dormir.

-Je vois...Fit Ulrich en soupirant.

Yumi posa sa tête sur l’épaule d’Ulrich la main gauche, sur l’autre. Là, elle s’endormit au bout de 3 secondes. Quand à Ulrich, il posa sa main au milieu du dos de Yumi et la serra doucement dans ses bras. Il fit attention de ne pas la réveiller lorsque son portable sonna.

-Allô ?

-Désolé si je te réveille vieux, mais j’ai besoin d’aide.

-Décidément Odd, tu choisis bien tes moments pour appeler... Gronda Ulrich en levant les yeux au ciel.

-Pourquoi ? Fit Odd d’une voix enfantine. Vous faisiez quoi ???

-RIEN DU TOUT. Répondit Ulrich. Je travaillais un peu sur ma voiture. T’as eu quoi toi ?

-Une subaru.

-C’est clair que je vais t’exploser. Reprit le jeune brun. On m’a refilé une Coupé et avec les pièces que j’ai modifié, elle pointe aux 210.

-C’est justement à propos de ça que je t’appelle. Avoua le blondinet. J’aurais besoin d’une clé de 12.

-12 ?...Ouais...j’en ai une...Marmonna Ulrich hésitant. Il faudrait déjà que tu me ramènes la 10 et la 14, non ?...c’est juste une suggestion...
-J’y penserai. Alors je passe à ton garage demain à 19H00. Ok ?

-Si tu crois que tu vas pouvoir zieuter ma caisse, alors là, tu rêves !! Yumi bougea et Ulrich baissa le ton. Je peux pas te parler plus longtemps, je ne tiens pas à réveiller ma princesse.

-Elle dort, Lay ?

-Oui, et mon ange aussi d’ailleurs. Ajouta Ulrich en regardant tendrement sa femme.

-Ton ange ?...comme c’est mignon !!! Plaisanta Odd.

-Espèce de clown, va ! Répliqua Ulrich en riant.

Cette fois, Yumi ouvrit les yeux et Ulrich lui fit un sourire désolé. Puis, il lui fit signe qu’il était au téléphone avec Odd.

-Et c’est pour ça que tu me réveilles. Le gronda sèchement Yumi.

-On dirait que ton ange est en train de devenir un démon...Plaisanta Odd en riant.

-Attends que je t’attrapes toi ! Répondit Yumi au téléphone. Tu supplieras Ulrich de venir à ton secours, tellement je vais te cogner.

Ulrich retînt Yumi par les poignets.

-Bon, je vais y aller. On se voit demain à 19H00 Odd. Termina Ulrich en souriant à Yumi.

-Ok. Répondit Odd. Pas de bêtises ce soir...

-Ca risque pas avec Lay... Marmonna Ulrich en riant.

-Comment ça??

-(Yumi le cogna) Aïe!!! Désolé Odd. Glissa Ulrich à la hâte. Je te raconterai demain. Là, c’est pas trop...aïe!!!Le moment...

-Ok, à demain alors !

-Aïe !! Salut !

Il raccrocha et regarda Yumi, le regard rieur.

-T’as bientôt fini de me frapper ? Ironisa t-il en lâchant la jeune femme.

-Bien sûr, je voulais juste que tu raccroches pour qu’on soit enfin seuls tout les deux. Murmura Yumi en l’embrassant.

-Hum...ça promet...Lança ironiquement Ulrich.

Soudain, un cri retentit à l’étage. Et ils sursautèrent. Aussitôt, Ulrich se précipita dans la chambre de sa fille. Lay hurlait de toute ses forces. Sa fenêtre était grande ouverte, laissant le vent s’y engouffrer. Ulrich prit sa fille dans ses bras.

-Mon dieu, ma chérie, mais qu’est ce qui t’arrive ? Murmura t-il tendrement.

-Y avait quelqu’un dans ma chambre. Dit Lay en se blottissant contre son père.

-Qui ? Demanda Yumi en cajolant sa fille tandis qu’Ulrich allait refermer la fenêtre.

-Je sais pas...quelqu’un de très très grand...même plus grand que papa...

Ulrich se mura dans un silence de plomb. Il savait parfaitement qui avait voulu lui prendre sa petite fille. Il descendit au salon, attrapa sa veste et sortit de la maison. Il alluma la lumière du palier, scrutant les environs. Il s’avança doucement, s’enfonçant de plus en plus dans l’obscurité.

-Montre-toi Gels. Ordonna t-il sèchement.


-Je vois que tu es perspicace, Stern. Ironisa une voix caverneuse. Pour un microbe comme toi, ce n’est pas du luxe.

-Qu’est ce que tu veux Gels. Je t’ai battu à la finale de penchak silat et à mon entraînement. Que veux-tu de plus ? Reprit le jeune brun en tentant de garder son calme.

-Je veux t’écraser comme le microbe que tu es. Te balancer comme un grain de poussière, comme un rien du tout.

-Et c’est pour ça que tu te permet de pénétrer chez moi, par effraction, à 3H30 du matin, et de tenter d’enlever ma fille ? Grinça Ulrich avec un regard de haine envers Steve Gels. Qu’est ce que tu veux à la fin !!! Enfin merde !!! Fous moi la paix putain !!!

-Je veux ta mort...voilà ce que je veux...ta mort...

-Il y a beaucoup de gens qui veulent ma mort ces temps-ci...Ironisa Ulrich en croisant les bras. Bon, allé, fini la plaisanterie, dégage de chez moi.

-Je veux ta mort, Stern. Persifla Gels en sortant un poignard de sa poche. Je la veux... et je l’aurai...

La porte s’ouvrit sur Yumi. Ulrich tourna la tête dans sa direction en même temps que Gels. Celui-ci se prépara à envoyer le couteau. Ce qu’il fit. Ce dernier fonçait droit sur Yumi.

-YUMI ...NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!!!

Aussitôt, Ulrich réagit au quart de tour et fit un bond spectaculaire pour se placer sur la trajectoire du poignard, qu’il reçut à l’épaule droite. A ce moment, il portait un débardeur blanc qui se tacha rapidement de sang. Yumi voulut se précipiter vers lui.

-Non..Yumi...non...rentre avec Lay...empêche la de sortir...
-Mais Ulrich...

-Silteplait Yumi...fais moi confiance...rentre avec notre fille...

Ulrich était encore debout et Yumi referma la porte. Elle monta dans la chambre de sa fille qui ne dormait pas et la serra dans ses bras, aussi fort qu’elle le put. Lay éclata en sanglots contre sa mère. Elle ne comprenait pas trop ce qui se passait. Les larmes coulaient sur les joues de la jeune femme sans qu’elle puisse les retenir. A l’extérieur, on en entendait des bruits sourds. Ils étaient dans le jardin. Une vingtaine de minutes plus tard, la porte d’entrée de la maison claqua et Lay qui dormait sursauta sans se réveiller. Elle s’était endormie d’épuisement. Elle transpirait beaucoup. Yumi la coucha, alluma la climatisation et sortit de la chambre. Elle dévala les escaliers à la hâte. Ulrich était debout, au milieu du salon, le débardeur tâché d’une couleur rouge. Il semblait fiévreux et sans crier gare, Ulrich s’effondra sur le sol, inconscient. Yumi se précipita vers lui. Son épaule était profondément entaillée et il avait perdu beaucoup de sang. La jeune japonaise appela le SAMU qui arriva quelques minutes après. La jeune femme était en larmes. Elle composa précipitamment le numéro de Odd.

-Allô...Grogna la voix ensommeillée de Odd.

Ce dernier se redressa brusquement, entendant des sanglots au bout du fil.

-Yumi, c’est toi ?!

-Ulrich a été hospitalisé... Sanglota la jeune femme.

-Quoi ?! Hurla Odd. Mais qu’est ce que...qu’est ce qui s’est passé ?!

-Il s’est battu...avec ce mec...complètement malade... Steve Gels...et il a été blessé...pour me protéger...

-Bon, écoute Yumi. Dit Odd calmement tout en s’habillant. Je t’amènes une nounou et j’arrive. Toi, pendant ce temps, tu préviens Einstein et Aélita. J’emmène ma fille.

-Ok. Répondit Yumi toujours en larmes.

-Ok, alors à tout de suite.

En moins de 10 minutes, Odd arriva avec Aélita, Jérémie, Zakari et Erika. Arrivé à l’hôpital, on leur indiqua le numéro de la chambre d’Ulrich. Il venait juste de sortir de la salle d’opération. Ils entrèrent tous dans la chambre. Et en voyant son mari allongé, pâle, les yeux clos, l’épaule bandée, Yumi ne put s’empêcher d’éclater en sanglots dans les bras de Odd qui se refermèrent sur elle. Le blondinet lui caressa doucement les cheveux, essayant de la calmer, sans succès.
Ils finirent tous par s’endormir. Yumi sur un fauteuil, juste à côté d’Ulrich ; Odd, à côté de Yumi, Aélita et Jérémie, de l’autre côté du lit sur des fauteuils au fond de la pièce.
Le jour commençait à se lever et la jeune japonaise était encore endormie, la tête sur le drap blanc d’Ulrich, sa main dans celle du jeune brun. Odd, ronflait la tête posée sur le lit d’Ulrich, sa main droite, sur l’autre main de Yumi. Quand à Aélita, elle dormait tranquillement dans les bras de son mari.
La main d’Ulrich remua faiblement. Petit à petit, il ouvrit les yeux et les referma presque aussitôt à cause de la clarté de la salle. Il regarda autour de lui. Yumi, Odd, Aélita, Jérémie...

-Tu pourrais pas...arrêter de ronfler Odd... Murmura Ulrich en cognant légèrement le bras de Odd.

Doucement, le blondinet émergea de son sommeil, bientôt suivi de Yumi. Elle embrassa tendrement la main du jeune brun et lui caressa la joue. Odd lui serra amicalement la main et Ulrich grimaça de douleur. Odd s’excusa. A leur tour, Aélita et Jérémie s’éveillèrent. Aélita serra la main d’Ulrich et Jérémie lui sourit. Yumi avait les yeux rouges et semblait épuisée. Quelques minutes plus tard, elle s’assoupit avec Jérémie et Aélita.

-Alors vieux. Chuchota Odd en souriant. Ca va comme tu veux ?

-Non. Répondit Ulrich. Si tu savais de quoi j’ai envie tu serrais plié de rire...

-Dis toujours. Ironisa Odd prêt à exploser de rire.

Ulrich lui fit signe d’approcher et lui chuchota quelques mots à l’oreille. Aussitôt, Odd explosa de rire.

-Décidément !! Ironisa t-il toujours en riant.

-C’est pas drôle du tout. Répondit Ulrich. Parce que quand t’as envie de choses pareilles, ça fout les boules à un point...tu peux pas savoir...

-C’est clair que... Ajouta Odd en s’écroulant de rire.

-Non mais vas-y, fous toi carrément de ma gueule ! Mare-toi! Reprit Ulrich en riant lui aussi.

-Je me mare !!! Plaisanta Odd en riant.

-Sympas... Ironisa Ulrich.

-Non mais sérieux !! Reprit Odd toujours mort de rire. Comment tu peux avoir envie de ce genre de choses dans un hôpital. Et surtout dans un moment pareil !!

-Désolé, mais ça se contrôle pas...

-Qu’est ce qui se contrôle pas ? Demanda brusquement Yumi.

-Ses envies bizarres. Répondit Odd en pouffant de rire.

-Et il a envie de quoi ? Continua Yumi en s’étirant.

Odd et Ulrich se consultèrent du regard et à nouveau, Odd éclata de rire.

-De chocolat. Répondit précipitamment Ulrich.

-De chocolat ?! Répéta Yumi en fronçant les sourcils. Et c’est pour ça que Odd est écroulé de rire ?

-Je sais pas... poses lui la question pour voir...

-Odd ? Interrogea Yumi.

-Il t’a menti. Avoua Odd. En fait...

Odd s’approcha de Yumi et lui murmura les mots qu’Ulrich lui avait chuchoté. La japonaise se tourna vers le jeune brun en riant.

-Ben quoi ? Fit Ulrich d’un air innocent.

-T’es vraiment pas possible. Dit la jeune femme en pinçant légèrement Ulrich. On a pas envie de ce genre de choses là !! Enfin je veux dire...pas dans des moments pareils !!

-Envie de quoi ? Intervint soudain Aélita en baillant.

-De rien du tout. Répondit Yumi en lançant un regard moqueur, mais complice à Ulrich.

-Mais bien sûr... Ironisa Odd en se retenant de rire cette fois.

Le lendemain, Ulrich sortit de l’hôpital. C’était un beau Dimanche et le jeune brun téléphona à son garde du corps personnel.

-Dany, c’est Ulrich.

-Un problème ? Fit le jeune homme.

-Oui, et un gros. Répondit Ulrich.

-Qu’est ce qui se passe ? Demanda Dany en soupirant.

-Bon, tout d’abord, ce dégénéré de Gels est venu chez moi, il a voulut enlever ma fille, tuer ma femme. On s’est battu, il m’a blessé et j’ai fini à l’hôpital. ( à la pensée de la conversation qu’il avait eu avec Odd, il sourit.) Alors voilà : Je veux que tu déposes une plainte à mon nom et après, je veux une équipe de surveillance 5 nuits sur sept.

-Pas de problème, ce sera réglé. Répondit le jeune homme en prenant des notes.

-Je veux que tu fasses partie de cette équipe Dan. T’es mon meilleur agent et je serai plus calme en sachant que tu veilles sur ma famille en mon absence.

-Ok. Répondit Dany. Mais par pitié, n’en parle pas à Paolo ou il va encore s’en prendre à moi.

-Je t’aime.

-Pardon ?! Hurla Dany dans le téléphone.

-Pas toi, idiot. Soupira Ulrich. Je parlais à ma femme.

-L’espace d’un instant, j’ai cru que...

-Je vois que tu...enfin...laisse tomber... je te laisse. Répondit Ulrich en riant. Salut.

Après avoir raccroché, Ulrich monta au premier et prit tendrement Yumi dans ses bras. Pour une fois, Lay était absente. Ils restèrent comme ça longtemps, enlacés. Yumi posa doucement sa tête contre l’épaule de son mari. Le soleil commençait déjà à se coucher. C’était la fin de l’après-midi. Lorsque enfin Ulrich se détacha de Yumi, la jeune femme sourit. Vers 23H30, ils décidèrent de monter se coucher. Quand à Lay, elle dormait chez Odd avec Erika.

-Je t’aime. Chuchota t-elle en blottissant contre lui. Je t’aime tellement...

-Je t’aime aussi...Murmura Ulrich en lui caressant tendrement la joue. Plus que tu ne pourras jamais l’imaginer...

Doucement, Ulrich l’embrassa passionnément. Ses mains glissèrent sur la taille de la jeune femme. Ulrich était torse nu, ses points de sutures ne se voyait presque plus, vêtu d’un simple bermuda rouge. Quand à Yumi, elle portait un short bleu et un débardeur blanc.
Doucement, Yumi caressa le visage d’Ulrich, puis son torse, pour l’embrasser langoureusement, passionnément et amoureusement.
Le lendemain, lorsque Ulrich ouvrit les yeux, il eut une vision du paradis. Yumi dormait contre son cœur. Les cheveux lâchés, elle dormait paisiblement, la respiration calme. Ulrich se leva, prit une douche et s’habilla. Puis, il réveilla sa femme qui dormait encore.

-Yumi, ma chérie, réveille toi. Chuchota t-il en la secouant en douceur.

-Bonjour. Murmura la japonaise en ouvrant les yeux.

-Je m’en vais mon cœur. Informa le jeune brun. Si je suis en retard, Paolo va me tuer.

-Ok. Répondit Yumi en soupirant. Bonne journée alors.

-Je passerai la plus belle journée dans ma vie, parce que je penserai toujours à toi. Chuchota Ulrich avant de fermer la porte derrière.

-Ulrich, attends ! L’interpella la jeune femme.

-Oui ?

-Je t’aime. Répondit Yumi en lui envoyant un baiser.

-Moi aussi. Je t’appelle plus tard. Dit Ulrich avec un sourire qui s’effaça lorsqu’il regarda sa montre. Oula, j’y vais. Je suis déjà en retard.

-A ce soir.

-Oh non, je tiendrai pas jusque là !! Répondit Ulrich. Je passe te voir au boulot à midi.

Une ou deux semaines plus tard, c’était l’anniversaire de Odd. Il fit une petite fête chez lui et invita ses 4 meilleurs amis : Yumi, Ulrich, Jérémie et Aélita.

-T’es sûre que c’est pas pour moi que tu te fais aussi belle ? Ironisa Odd en embrassant Yumi sur la joue.

-Exceptionnellement, oui. Répondit Yumi en riant. Joyeux anniversaire, Odd. En espérant que tu t’assagiras un peu.

-Mais je SUIS sage !!! Répondit le blondinet.

Yumi soupira avec un sourire moqueur. En effet, elle était vraiment très belle. Elle portait un haut à manches courtes, sous une veste blanche, en coton ; et un pantalon bordeaux. Ses cheveux étaient retenus par une simple queue de cheval, avec une ou deux mèches.
Derrière elle, Ulrich, toujours aussi séduisant qu’à l’accoutumé, sinon plus. Il portait un jean bleu tirant sur le noir avec un style métallisé, avec un t-shirt rouge.

-Bon ben mon vieux Odd, je te souhaites un super anniv’, en espérant vraiment que tu me rendes tout ce que tu m’as emprunté...

-Hein ?...

-Je parle de ma clé de 12, de 15, de 20, de 10 et de 14. Compléta le jeune brun.

-Ah...oui...je te les rendrai quand j’aurai le temps... Ironisa Odd.

Quelques minutes plus tard, Lay demanda à aller jouer avec Erika et Ulrich lui donna son accord. Une jeune femme arriva, une heure plus tard.

-Tout le monde, je vous présente Loana. Dit Odd avec un sourire. C’est une amie d’Elodie.

Ulrich et Jérémie acquiescèrent, les yeux ronds. Loana portait un pantalon bleu, taille basse et un haut très très sexy. Aélita et Yumi refilèrent un coup de coude aux garçons.

-Ferme la bouche, tu baves. Dit Yumi pour voir la réaction du jeune brun.

-Hum... Fit Ulrich en s’essuyant la bouche.

Yumi fronça les sourcils et croisa les bras, tout comme Aélita. Ulrich aperçut le regard de Yumi, qui lui rappela certaines choses et lui fit froid dans le dos.

-Désolé. S’excusa Ulrich en se passant la main dans les cheveux en même temps que Jérémie.

Aélita et Yumi leur tournèrent le dos et la jeune japonaise attrapa Aélita par la main. Ensemble, elles traversèrent le salon et allèrent dans le jardin prendre l’air. Ulrich et Jérémie restèrent ahuris.
Le lendemain, Yumi alla voir son amie, médecin pour une prise de sang.

-C’est vraiment nécessaire Kim ? Tu sais bien que je déteste les aiguilles... Dit Yumi avec un petit air suppliant.
-Ecoute chérie, je suis désolée, mais c’est comme ça. Répondit la jeune femme en souriant. Une fois par an, une prise de sang pour vérifier que tout va bien.

-Mais je vais bien, je t’assures... Dit Yumi avec un sourire.

-Mais je n’en doute pas, vu la façon dont Ulrich prend soin de toi... Ironisa Kimberley avec un sourire.

Quelques minutes plus tard, le médecin avait fait analyser le sang de la jeune japonaise et s’apprêtait à lui annoncer une nouvelle qui allait bouleverser le cour de sa vie. Il était environs 11H00et dans le cabinet, il faisait frais, grâce à la climatisation. Les fenêtres étaient fermées, mais le soleil passait à travers. Kimberley entra dans la salle avec un paquet de feuilles. Elle s’installa calmement dans son fauteuil et écrivit quelques phrases dans le dossier de Yumi. De temps à autres, elle levait la tête pour sourire à la japonaise, mais sans pour autant perturber le silence du cabinet. Lorsqu’elle eut terminée, Kimberley posa son stylo sur son bureau et fit un autre sourire à Yumi.

-Est ce que tu penses que tout est ok ?

-Ben...heu...oui...j’ai pas de problèmes particuliers...Fit Yumi méfiante.

-Très bien. Répondit Kimberley avec un sourire. Pas de petits étourdissements ?

-Non. Pourquoi ?

-Parfait...parfait...Ironisa Kimberley en souriant toujours. Tu es en excellente forme...

-Je m’en doutais. La coupa Yumi en soupirant de soulagement.

-Pour une future mère...Termina le médecin tandis que la japonaise se redressait brusquement.

-QU...QUOI ?! Hurla Yumi en se levant.

-Hé !! Calme-toi !! Conseilla Kimberley en riant. C’est une bonne nouvelle, non ?

-Tu te fiches de moi ?! Continua Yumi. Dis-moi que c’est une blague...un poisson d’Avril...

-Yumi, on est en Septembre...alors le poisson d’Avril...

Yumi s’effondra sur le fauteuil. Jamais elle n’avait envisagé la possibilité d’avoir un second enfant. Et Ulrich...ce n’était pas vraiment ce qui l’inquiétait, mais tout de même...

-Voilà. Reprit Kimberley en prenant appuie sur son bureau. Tu es enceinte de 3 semaines.

-Oh non, non, non, non, non, non...Gémit Yumi en se prenant la tête à deux mains.

Yumi quitta le cabinet médical de son amie vers 12H30. Yumi étant la dernière patiente, elles avaient pris un peu de temps pour discuter. Le soleil était éclatant, le ciel bleu, sans nuages...les pépiements des oiseaux étaient incessant, à tout moment, les papillons virevoltaient avec, coccinelles et autres coléoptères. Seule Yumi semblait ne pas profiter de cette belle journée. Elle semblait vraiment préoccupée. A un tel point qu’elle avait du mal à se concentrer sur la route. Une demie-heure plus tard, le défilement monotone des arbres, entre lesquels filtrait le soleil, s’arrêta. La jeune femme se gara et entra dans la maison. Elle trouva Ulrich au salon, regardant la télévision, sur le canapé, sur lequel elle se laissa tomber. Elle se cacha le visage à deux mains.

-Oh non, non, non, non, non, non, non, non...

-Qu’est ce qui se passe ? Demanda distraitement Ulrich sans détacher son regard de l’écran plat accroché au mur.

-Je suis enceinte. Répondit Yumi en soupirant.

-Ouais...ok...c’est génial... Fit Ulrich toujours aussi distrait.

Yumi regarda le jeune brun, puis l’écran de la télévision. Et avec un soupir, elle prit la télécommande et l’éteignit.

-Je répète : Ulrich, je suis enceinte. Dit Yumi en regardant le jeune brun droit dans les yeux.

-Et moi, j’ai dis : Ouais...ok...c’est gén...QUOI ?

-Enfin ça y est, tu as compris ce que je viens de dire. Soupira Yumi en croisant les bras.

Ulrich regarda Yumi, qui la fixait toujours. Il était vraiment chamboulé par cette annonce, que venait de lui faire, Yumi. Il soupira et croisa les bras lui aussi. 1000 milles idées folles lui traversèrent l’esprit. Le jeune brun se revit, il y avait 5 ans environs, à l’hôpital, pour la naissance de son premier enfant. Son premier bijou... Lay.
Il se revoyait avec ce petit bout de vie, qui avait grandi, dans les bras. Il n’avait jamais été aussi heureux que ce jour.
Petit à petit, Lay avait grandi, éclairant la maison, à chacun de ses sourires, d’un rayon de soleil. Ulrich observa Yumi du coin de l’œil. Elle était pensive et un silence de mort régnait dans le salon, bien qu’à l’étage, Lay soit en train de dessiner.

-C’est plutôt une bonne nouvelle, non ?

-Une bonne nouvelle ? Cria Yumi en se tournant vers Ulrich. Mais tu te fiches de moi ?! Tu crois vraiment que c’est le moment d’avoir un deuxième enfant ?!

-Ben...

-Je suis débordée Ulrich. Reprit Yumi en fixant le jeune homme droit dans les yeux. Tu peux le comprendre, ça ? Je suis Dé-bor-dée.

-Oui, mais...

-Rends-toi compte, enfin !! Détonna Yumi en se levant. J’ai 6 procès dans 6 mois!

Ulrich se leva à son tour, et força la jeune japonaise à se rasseoir, puis il se rassit, toujours dans le calme.

-Tout d’abord, calme-toi. Demanda Ulrich avec un sourire. C’est mauvais pour notre enfant...

-Mais qui a dis que j’allais le garder ?!

-QUOI ? Hurla Ulrich en se levant.

La patience dont il faisait, il y avait à peine quelques secondes, venait de s’envoler. Ulrich s’était levé d’un bond. Il dévisageait Yumi avec une sorte de... regard...ahuris.
Ulrich inspira un grand coup pour retrouver le calme, qu’il avait perdu et s’assit à nouveau sur le canapé, puis il se tourna vers sa femme.

-Comment ça ? Tu ne vas pas...

-Ulrich, ce n’est pas le moment d’avoir un enfant, et tu le sais. Trancha Yumi agacée. De toute façon, ma décision est prise...

-Tu vas... ne me dis pas que...Bégaya Ulrich perturbé au plus au point.

-Hé si !!! Dit Yumi en souriant. Je vais le garder.

Ulrich éclata de rire. A nouveau, il allait connaître la joie d’être père. Maintenant, il fallait mettre les autres au courant ainsi que Lay. Mais pour le moment, Ulrich e contentait de faire un énorme câlin à la jeune japonaise, qui ne rechigna pas.

-Pendant un instant, j’ai cru que tu allais...

-Avorter ? Dit Yumi en fronçant les sourcils. Il n’en a jamais été question! Je trouve cette méthode barbare.

-Je suis soulagé. Soupira Ulrich en se laissant glisser sur les cuisses de sa femme.

-Même si je continues à penser que ce n’est vraiment pas le bon moment ?

-Qui sait...Dit Ulrich en souriant. Peut-être que ce seront des jumeaux...

-DES JUMEAUX ? S’écria Yumi en se prenant la tête entre les mains. Il ne manquerait plus que ça...

-Bon, allé, j’arrête mon délire. Dit Ulrich en riant.

-Merci. Soupira Yumi en s’étirant. Maintenant, il faut en parler à Lay.

-Heu...

-Alors, qui s’y colle ? Ironisa la jeune japonaise avec un sourire.

-Ben... c’est à dire que...je...
-Merci Ulrich. Dit Yumi en déposant un petit baiser sur les lèvres de jeune brun. T’es un ange.

-Mais, je n’ai jamais...

-Tu penseras à TOUT lui raconter par la même occasion. Ajouta Yumi avec un sourire, en se levant. Moi, j’y vais. J’ai pris la matinée ; mais je dois retourner à mon cabinet. J’ai un emploi du temps chargé cet après-midi.

-Attends Yumi ! Dit Ulrich en suivant sa femme dans le hall d’entrée. Tu ne vas tout de même pas me laisser tout seul avec ELLE pour lui expliquer CE genre de choses!

-Si, où est le problème ? Répondit Yumi en ouvrant la porte, avec un petit rire.

-Mais...mais...elle... tu....Bégaya Ulrich, les bras ballants. Je... comment...

-Ulrich, je ne sais pas à quoi tu joues, mais tu es en train de me mettre en retard. Informa Yumi en croisant les bras. Mon premier rendez-vous est à 13H45.

-C’est que je ne sais pas trop comment m’y prendre pour lui expliquer tout ça, moi !

-Tes parents te l’ont bien appris, non ? Ironisa la jeune japonaise, les mains sur les hanches.

-Pas vraiment, non. Répondit Ulrich avec une petite moue dubitative.

-Comment ça pas vraiment ?...

-Tu les connais mes parents...ils sont toujours en voyage... et moi, franchement...avec l’école, j’avais pas vraiment le temps de les voir. Expliqua Ulrich avec un soupir. Donc en gros, j’ai appris tout ça avec une nounou, si je puis dire...

-Je suppose que tu te souviens de la façon dont elle te l’a expliqué, n’est ce pas ?

-...

-Mais c’est pas vrai !!! Soupira Yumi en se dirigeant à grands pas vers la BMW, Ulrich sur les talons. Déjà à cet âge là, tu ne suivais même pas en cours !! A Kadic, je pouvais comprendre, puisque c’était de ma faute. Mais en primaire ! Il y a un minimum tout de même!

-Donc, tu vas le faire ?

-Pas question. Répliqua Yumi en grimpant dans la voiture. Ca te fera une petite révision sur la pédagogie.

-Est ce que, au moins, Odd et Einstein peuvent m’aider ? Demanda Ulrich en s’appuyant sur la portière de sa voiture.

-D’accord. Dit Yumi en démarrant. Mais si j’apprends que vous avez fait quoi que ce soit à ma fille...

-Yumi ! Gronda Ulrich en fronçant les sourcils. T’exagère là ! Je ne suis tout de même pas ce genre de père !

-Oh non ! S’exclama Yumi en regardant sa montre. Avec toutes tes bêtises, je suis déjà en retard!

En entrant dans son cabinet, la jeune femme refit rapidement sa queue de cheval et prit place dans son fauteuil. Avec un soupir, elle sortit son agenda de son sac et lut :

Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
8H00 : RDV avec Sarah Amin.(reporté)10H00: procès de Michel Donax. (merci Mikaël)13H45: RDV avec Laura Panel( procédure de divorce).17H00 : RDV avec Florian Domat (droit de visite).18H30 : Réunion avec le juge Clément en vue du verdict du procès de Mercredi dernier. 7H00 : RDV avec Florian Domat9H00 : Convocation dans le bureau du procureur Samia.11H00 : Réunion des avocats de la défense de Michel Donax.13H30 : Convocation avec Marc Collins dans le bureau du juge Sylvain. 14H30: RDV avec Lydie Salomon (déplacement) 6H00 : dossier de Donax sur le bureau de Mikaël7H00 : Préparation du procès de Fournier8H00 : RDV avec Gabriel Palma pour les dernières mises au point de l’affaire Fournier. 9H00 : Procès de Fournier.11H00 : préparation du procès de Domat. 8H00 : Procès de Domat(annulé et reporté)10H00 :Pause avec Mikaël.11H30 : RDV avec Domat.13H30 : RDV avec Laura Panel.15H30:RDV avec Linda Soliman(divorce)17H00 : RDV avec Nathan Damien (héritage refusé par la famille) 6H00 : Réunion des avocats avec le juge Clément.9H00 : petit déjeuner avec Mikaël.11H30 : préparation du procès de Nicole ( 6 mois) 14H00 : RDV avec Damien Somonivakosov17H00 : Convocation dans le bureau du procureur Samia 10H00 : Préparation du dossier Sullivan( 6 mois)15H00 : préparation du dossier Samain ( 6 mois)20H00 : Préparation du dossier Nicoletta. 8H00 : Convocation dans le bureau du juge pour enfants.


-Quel planning... Soupira la jeune femme en posant l’agenda sur son bureau.

-C’est rien de le dire...

Yumi leva les yeux pour voir devant elle, un jeune homme brun, vêtu d’une chemise et d’un pantalon marron. Mikaël Dana Milo était en appuie sur le bureau de Yumi, un sourire engageant aux lèvres. Avec sa petite queue de cheval et sa mèche brune sur le front, il en devenait presque craquant.
La jeune japonaise sourit.

-Bonjour. Dit-elle en embrassant amicalement son collègue sur la joue droite

-Salut. Répondit Mikaël en embrassant à son tour, la jeune femme. Tu vas bien ?

-Oui, pourquoi ?

-On dirait que tu es contrariée...

-Plutôt, oui. Avoua la jeune japonaise en riant. Tu as l’œil !

-Exact. Ironisa le jeune brun en riant à son tour. Et je vois autre chose...

-Quoi donc ? S’étonna Yumi presque méfiante.

-Que tu vas accepter mon invitation à déjeuner Samedi à 7H00...

-Alors toi, tu ne manques pas de culot! Observa la japonaise en souriant. Mais j’accepte, tu as raison.

-Personne ne me résiste...

-Ne te fais pas d’illusion Mikaël! L’avertit Yumi. On en profitera pour bosser sur l’affaire Donax.

-Qu...Quoi ?!

-Tu as bien entendu. Il y a certaines de tes méthodes que je n’approuve pas. Ironisa Yumi avec un sourire en se rasseyant pour travailler. Rappels toi une chose Mikaël, je ne fais jamais rien par hasard...

-Peut-être...Ironisa à son tour le jeune homme en relevant lentement le menton de Yumi, pour approcher son visage jusqu’à quelques centimètres de celui de la jeune femme. Mais fais moi confiance, tu seras à moi...

-Peut-être...Fit Yumi sur le même ton enjoué que son collègue. Mais fais moi confiance, je te rappellerai toujours que je suis mariée...

Ils éclatèrent d’un rire complice et lorsque Yumi retrouva son sérieux, elle regarda sa montre.

-Allé, dehors !! Dit-elle en poussant son collègue hors de son bureau. Mon rendez-vous ne va pas tarder à arriver.

Une quart d’heure plus tard, Laura Panel arriva. Yumi la fit entrer dans son cabinet et se présenta.

-Yumi Stern. Dit-elle en serrant la main de sa cliente. Je serai votre avocat pour cette affaire.

-Il paraît que vous êtes excellente ! Complimenta la jeune femme en serrant la main de Yumi.

-Merci. Répondit Yumi avec un franc sourire. Asseyez vous, je vous prie.

Laura Panel s’exécuta. C’était une jeune femme d’une trentaine d’années environs, avec de cours cheveux blonds et de beaux yeux bleus. Elle avait l’air d’une sainte ni touche et se comportait comme une femme riche qui consentait à accorder un peu de son précieux temps à des futilités comme les procédures de divorce

-Bien. Annonça Yumi toujours avec le même sourire engageant. Les procédures de divorces peuvent parfois être très longues, dans certains cas, principalement à cause du manque de temps, des absences aux rendez-vous, mais surtout à cause des problèmes qui peuvent survenir entre-temps. Alors, silvouplait, évitez d’être en retard, comme aujourd’hui.

-Je suis vraiment désolé, mais il fallait que j’emmène Marie chez le coiffeur.

-Marie ? ...Répéta Yumi en fronçant les sourcils. Votre fille ?

-Ma petite chienne adorée. Corrigea Mlle Panel avec un sourire.

Yumi soupira devant la naïveté de sa cliente. Elle en regrettait presque de n’avoir pas pris une journée de congé. La jeune japonaise prit une magnétophone et le plaça sur son bureau entre elle et sa cliente.

-Alors Melle Panel... parlez moi de vous...

-Hé bien, je dois vous dire que je suis très en colère...S’élança la jeune femme en prenant un air raffiné. Ce matin, Marie m’a fait une petite crotte...

-Je vous arrête tout de suite Melle. La coupa Yumi avec un petit rire. Nous ne sommes pas ici pour parler des crottes de votre chien, mais plutôt de vos relations avec Mr. Panel.

Vers 18H30, alors que Yumi se rendait dans le bureau du juge Clément, Odd et Jérémie étaient encore avec Ulrich. Il n’avait toujours pas trouvé le moyen de parler à Lay. Et cette, fois, Jérémie, habituellement si créatif, séchait totalement sur le sujet. La fillette jouait à l’extérieur avec Erika, insouciante. Et sur un banc, les garçons les regardaient jouer, tout en réfléchissant.

-Moi, je suis pour qu’on leur donne un livre. Lança soudain Odd en soupirant. Un livre sur les choses de la vie, ça ne doit pas être si compliqué à trouver!

-Non...Marmonna Ulrich en soupirant. C’est pas une bonne idée. Yumi tient à ce que ce soit moi qui lui explique.

-Ben... un film alors ! Proposa Jérémie. C’est vrai, il y a tout plein de film pour les enfants sur tout ces trucs!

-Et si tu pouvais t’occuper d’Erika par la même occasion, ce serait cool. Dit Odd en croisant les bras. Parce que moi...

-Et tu crois que c’est moi qui sait comment m’y prendre ? Marmonna Ulrich en croisant les bras à son tour.

-Moi, j’abandonne. Décréta Jérémie en se levant. En plus j’ai Zak à aller chercher.

-Ok Jérém’ . Répondit Ulrich. Merci pour ton aide...précieuse...

-Pas de quoi. Répondit le blondinet.

Quelques minutes plus tard, Odd se leva. Le soleil se couchait déjà et l’air se faisait plus doux.

-Ben...je vais y aller...Annonça Odd en prenant sa fille par la main.

-Ouais...ok. Répondit Ulrich avec un soupir à fendre l’âme.

Odd et Jérémie partis, Ulrich se retrouva seul et décida de rentrer dans la maison avec Lay. Pendant que la fillette regardait la télévision, lui, cherchait un moyen simple d’expliquer à sa fille qu’elle allait avoir un petit frère ou une petite sœur. Ne voyant pas le temps passer, le jeune brun sursauta lorsque la porte d’entrée s’ouvrit, laissant apparaître Yumi, épuisée, des mèches noires lui collant au visage. Aussitôt, Lay courut et sauta au cou de sa mère. La jeune japonaise s’installa sur le canapé et serra sa fille dans ses bras.

-Alors ma chérie, comment s’est passé ton après-midi?

-Très bien, Erika est venue jouer avec moi toute l’après-midi. Expliqua Lay en jouant avec les mèches de sa mère. Y avait même tonton Jérémie.

-Et...papa ne t’a rien dis de...particulier aujourd’hui ?

-Ben non. Répondit Lay en embrassant sa mère sur les lèvres. Pourquoi ? Il aurait dû ?

-Un peu qu’il aurait dû...Grinça Yumi en jetant à Ulrich un regard accusateur.

-Désolé. S’excusa le jeune brun en haussant les épaules.

Yumi se leva et monta prendre une douche au premier. Puis, vêtue d’un jogging en coton noir et d’un débardeur blanc, elle s’installa sur le canapé et installa sa fille sur la table basse, face à elle.

-Il faut qu’on parle de choses très importantes ma chérie. Annonça Yumi en plongeant son regard dans celui de sa fille.

-Bon ben, moi, je vous laisse discuter... Dit Ulrich en se levant pour tenter de s’échapper.

-Ulrich Stern, tu vas me faire le plaisir de poser ton postérieur sur ce canapé et de ne plus en bouger. Ajouta Yumi sans regarder le jeune brun qui s’enfuyait déjà.

-Tu as fait une bêtise on dirait papa. Fit Lay en pouffant de rire.

-Bon. Reprit Yumi en prenant les mains de sa fille. Est ce que tu sais ce que veut dire l’expression être enceinte ?

-Evidemment ! répondit fièrement la fille.

-Et ça veut dire quoi ? Demanda Yumi moqueuse.

-Ben...que tu...ça veut dire que...

-Je vois...Ironisa Yumi en souriant à la fillette. Je vais t’expliquer ou plutôt...ton père va t’expliquer. N’est ce pas ULRICH ?

-Ben heu...

-Je t’écoute papa ! L’encouragea Lay en se tournant vers le jeune brun qui se grattait nerveusement la nuque.

-Alors heu...être enceinte c’est...heu...hum...ça veut dire que...ta maman...est heu...

-D’accord, ce n’était pas une bonne idée. Soupira Yumi. Alors chérie il va falloir que tu m’écoutes attentivement. Tu vas être grande sœur. L’expression être enceinte signifie pour la personne qui l’est, qu’elle attend un enfant, qui se trouve où, rappel-le moi ?

-Avec les cigognes. Répondit la fillette.

-Qui t’a parlé de cigogne ? S’étonna Yumi avec un sourire.

-La maîtresse. Répondit Lay.

-Mais qu’est ce qu’elle a dans la tête cette enseignante...c’est tout de même pas sorcier d’expliquer ça à un enfant...Marmonna Yumi en levant les yeux au ciel. Ta maîtresse a tort. Un enfant reste dans le ventre de sa mère dans une poche qui s’appelle l’utérus, remplie d’un liquide dis amniotique. Jusque là, ça va?

-Oui. J’ai tout compris. Assura Lay tendue à l’extrême dans l’attente de connaître la suite de l’histoire. Et après qu’est ce qui se passe ?

-Au tout début, le bébé est appelé embryon et il naît de l’assemblage de plusieurs cellules. Petit à petit, il grossit pour devenir ensuite un fœtus...

Ulrich passa en tout deux heures, assit sur ce canapé. Même lorsque son portable sonna, il ne fut pas autorisé à ce lever. Ulrich avait sortit son téléphone de sa poche et avant qu’il n’ai eu le temps de répondre, Yumi avait saisit le portable, refusé l’appel et posé l’appareil sur la table base, à côté de sa fille, qu’elle n’avait pas quitté des yeux un instant. Quand à Odd, il peinait pour trouver lui aussi le moyen d’expliquer tout ça à sa fille, qui à force d’attendre, assise en face de lui, s’était endormie dans ses bras.
Chez Aélita et Jérémie, en revanche, il n’y avait pas encore ce problème avec Zakari, qui était pour l’instant, encore trop petit.
Ce ne fut que le Dimanche soir que Yumi invita toute la bande pour leur annoncer sa grossesse.

-Vous allez l’appeler comment ? Demanda Odd en souriant. Je propose...

-Pas question de l’appeler Jean-Pierre. Le coupa Aélita.

-On a pas encore vraiment choisit, mais je pencherais plus pour...Damien...ou...David... Hésita Ulrich pensif.

-J’aime bien, c’est vrai. Répondit Yumi. Mais qui te dis que ce sera un garçon ?

-Ben...je le sais, c’est tout. Affirma Ulrich en riant.

-Mais...juste au cas où...Ajouta Jérémie. Si c’est une fille ?

-J’avais pensée à May...ou June...Confia Yumi pensive.

-C’est mignon comme tout! S’attendrit Elodie. Si tu as besoin de quelqu’un pour aller faire du shopping bébé avec toi, n’hésite pas à faire appel à moi !!

-Et moi ?! S’écria Aélita en riant. Je refuse d’être un laissé pour compte !

-Rassurez vous les filles. Si je vais faire du shopping, vous serez toute les deux avec moi. Décida Yumi en riant.

-Et tu es enceinte de combien de semaines ? Interrogea Odd perplexe.

-1 mois maintenant...répondit Yumi en soupirant.

-Oh non !! S’écria Odd en s’enfonçant dans le fauteuil. Elle va encore nous ruiner en chocolat !

-T’exagère Odd ! La défendit Elodie en donnant un léger coup de coude au blondinet. Ce n’est tout de même pas de sa faute si elle a des envies de chocolat! Rappel toi, moi j’avais bien des envies de coca, non ?

-En tout cas, pendant mes grossesses, je ne prends que 2 à 3 kilos. Dit Yumi en mordant dans un barre de chocolat rapportée par Ulrich sur demande de sa femme. Donc tant que ça ne dépasse pas ce cap, je peux y aller autant que je veux d’après Kim. Surtout que j’ai des nausées pour un rien, alors laissez moi profiter de la seule chose pour laquelle je n’en ai pas!

-Tant que je peux en profiter, moi aussi. Dit Ulrich en mordant dans la barre de chocolat de Yumi. Tout va bien!

-Sauf que toi, à la différence de Yumi, tu n’es ni une femme, ni enceinte, que je sache. Ironisa Jérémie avec un sourire.

-Alors continues à te goinfrer de chocolat, et tu verras que tu vas prendre quelques kilos en trop. Annonça Aélita moqueuse.

-Avec tout le sport que Paolo m’impose, si je garde pas mon corps de Mr. Muscles, c’est que vraiment y a un problème. Se vanta Ulrich avec un sourire.

-Hé bien tenez Mr. Muscles, allez me chercher une autre barre de chocolat tant que vous y êtes.

-Mais tu n’as même pas fini celle-là ! Dit Ulrich en souriant.

-Tu as mordu dedans. Répliqua Yumi en lui tournant le dos. Alors tu vas m’en chercher une autre.

-Mais termine au moins celle-là ! Dit Ulrich en se levant.

-Je n’en veux plus, point barre. Décida fermement Yumi.

-J’oubliais les fameux caprices des futures mamans...Soupira Ulrich. C’est garantie. Perte de poids assurée avec tout ces allés retour entre la cuisine, le salon, les chambres, le jardin et tout le reste...

-Ma barre de chocolat. Reprit Yumi impatiente.

-Sérieux ! C’était pareil pour Lay. Soupira le jeune brun en faisant la sourde oreille.

-Ulrich...

-Oui ? répondit le jeune brun.

-Ma barre de chocolat. Répéta Yumi en perdant patience.

-Et puis, dire que bientôt y a la X’trême.C, ça va être d’enfer. Reprit le jeune brun.

-Ulrich !! Cria Yumi à bouts de nerf.

-Quoi ?! S’écria le jeune homme sur la défensive.

-SA BARRE DE CHOCOLAT !!! Crièrent joyeusement Aélita, Odd, Jérémie, Elodie, Lay et Erika.

-Ah oui, c’est vrai ! Se rappela Ulrich en se dirigeant lentement vers la cuisine.

-Et dépêche-toi avant que je vomisse sur le canapé ! Cria Yumi.

-J’y vais, j’y vais... Maugréa Ulrich sans pour autant marcher plus rapidement.

Yumi se mit une main devant la bouche, les nausées recommençaient.

-VITE !!! Cria tout le groupe en se serrant les uns contre les autres.

Lorsque Ulrich revînt quelques minutes plus tard avec la barre de chocolat, tout le monde le fixait, irrité. Le jeune homme remarqua alors l’absence de sa femme.

-TROP TARD. Soupirèrent-ils ensemble.

-Où? Demanda Ulrich en posant la barre de chocolat sur la table basse.

-SALLE DE BAIN. Informèrent Aélita, Elodie, Odd, Jérémie, Lay et Erika en pointant la porte du doigt.

Ulrich s’arrêta devant la porte et après avoir prit une grande inspiration, il entra. Aussitôt, il se fit incendier par Yumi, qui était assise sur le sol, le visage livide, le teint pâle.

-Je t’avais dis de faire vite !!! Cria Yumi furieuse. Et où est ma barre de chocolat?! Enfin... ce n’est pas grave. Donne moi quelques minutes et j’arrive.

Dans le salon, Ulrich fut accueillit par Aélita et Elodie, qui le grondèrent, elles aussi.

-Elle dit qu’elle arrive dans quelques minutes.

Une dizaine de minutes plus tard, la porte de la salle de bain, s’ouvrit sur une Yumi, au teint frais, le visage souriant. Ils en restèrent tous sans voix. Elle s’installa entre Aélita et Elodie qui la réconfortèrent.

-Ma pauvre chérie, tu peux pas savoir comme je te pleins. Dit Elodie en entourant la jeune japonaise de ses bras.

-Pauvre petit cœur. Ajouta Aélita en entourant, elle aussi, Yumi de ses bras.

-Il faut savoir assumer... Ironisa Yumi en riant. On se regarde un film ? J’ai pas envie d’une activité trop bruyante...

-Pourquoi pas... Accepta Odd avec un soupir.

-Je suis d’accord. Affirma Jérémie avec un sourire.

-Et on regarde quoi ? Demanda Erika curieuse.

-Ben...Hésita Aélita. On a qu’à regarder « tombée du ciel », le fameux bébé adopté...

-Oh non...Supplia Yumi avec un air de martyr. Ne me parlez plus d’enfant pour aujourd’hui. Je suis vernie.

-Tu ne veux pas le regarder ? Supplia Elodie avec une mine de chien battu.

-Bon...d’accord...Soupira Yumi en s’adossant au canapé. Ulrich, tu mets le film?
-Ok.

Après avoir lancé le film, le jeune homme s’installa sur le fauteuil à côté de Yumi.
En partant de la gauche, on pouvait voir Odd, Elodie, Lay, Erika, Jérémie, Aélita, Yumi et Ulrich. Leur canapé était vraiment grand...
Le film commençait, lorsque Yumi fit tout le monde sursauter.

-J’ai oublié quelque chose! S’écria t-elle en se dirigeant vers la cuisine.

Lorsqu’elle revînt quelques minutes plus tard, avec un plateau, ils éclatèrent de rire et Odd attrapa une barre de chocolat.

-Je te la laisse parce que c’est toi... Marmonna Yumi grincheuse.



Odd soupira et s’assit à côté de Yumi.

-J’ai la trouille vieux...Marmonna le blondinet agacé.

-La trouille...Répéta Ulrich perplexe. C’est quoi ton problème, tu voulais absolument faire cette compet’ non ?

-Oui mais...tu vois dans ce genre de compétition, y a souvent des accidents...Grogna Odd avec un soupir.

-Mais c’est...c’est...Bégaya Aélita le sourire aux lèvres. C’est un miracle ! Odd est devenu responsable !!!

-Un miracle ?! Répéta Ulrich perplexe en entraînant le blondinet dans son garage. Je crois connaître son problème...

A la compétition, Paolo était plus stressé que d’habitude. Il faisait les cent pas en regardant Ulrich s’entraîner avec son katana. Les premiers combats se déroulaient à mains nu, et les derniers avec arme. L’arme du jeune brun par excellence était le katana, mais Paolo était tout de même inquiet, car selon lui, Ulrich n’était pas entraîné pour ce genre de combat.
Dès que le jeune brun monta sur le tatami, il fut acclamé par le public qu’il salua distraitement. Il se retrouvait face à Marvin Deschamps. Plus grand que et plus musclé que Gels...peut-être pas plus agressif, mais quand même... Ulrich inspira un grand coup. Dès le début du premier round, Ulrich fut mit K.O. Il n’eut même pas le temps de s’en rendre compte.
Paolo était furieux.

-Ulrich, je sais pas à quoi tu joues, mais tu vas me faire le plaisir de te ressaisir !!! Hurla le coach. Ce mec que tu vois là-bas, c’est le champion d’Italie. Si tu n’arrives pas à le battre, c’est même pas la peine d’espérer te qualifier pour le championnat mondial.

-Mais il est...je...Bégaya Ulrich décontenancé. Il est...regarde un peu comment il...il est...grand...vraiment grand...

-Tu te fiches de moi, Ulrich ? Ricana Paolo pensant qu’il s’agissait d’une blague. Tu blagues là, c’est ça, hein ?!

-Paolo, je vais te dire un truc. Dit Ulrich en s’étirant. Ce mec me fiche la trouille.

-Mais c’est une blague ?! Tu as m’a mis Gels K.O !! Et celui là, sous prétexte qu’il est un peu plus grand et plus musclé, t’as les boules !!! Hurla Paolo. Et pourtant tu l’as battu, ce Steve Gels ?!

-Le problème n’est pas la Paolo. Déclara Ulrich. Le faît est que Gels m’avait insulté. Ca a dû décupler mes forces, je sais pas moi ! Mais celui là...avec son petit air calme et tout...il me fout la trouille...et c’est pour ça que j’ai perdu le premier round et que j’ai 50 points de retard.

-Me dit pas que t’as...

-Si. Répondit Ulrich. Je l’ai volontairement laissé me mettre K.O. Il me déstabilise, Paolo. J’arriverai pas à le battre.

-Mais dîtes moi que j’ai mal entendu...Marmonna Paolo en faisant les cent pas. Ulrich. Tu es capable de battre ce...c’est quoi son nom déjà...

-Deschamps...

-C’est ça oui. Tu es capable de battre ce Deschamps. Répliqua Paolo en secouant Ulrich. Tu peux le faire. Refait moi ce magnifique enchaînement de tout à l’heure et je t’assure que tu vas le mettre K.O.
-Et moi je te dis que j’y arriverai pas...

-Ulrich s’en est assez !!! Cria Paolo en prenant le jeune brun par les épaules. Tu deviens insolant !!! Alors tu retournes sur ce satané tatami avant que je ne te donnes 500 pompes à faire !!

-Mais...

-Tu y vas et au pas de course !!! Ordonna Paolo en poussant Ulrich sur la surface de combat.

A côté de l’entraîneur, il y avait le commentateur qui le regardait avec de grands yeux. Paolo se tourna vers lui.

-Non mais je vous jure...Marmonna t-il. Monsieur arrive et il décide qu’il ne remportera pas ce combat...depuis quand il me sort des âneries pareilles...

-Vous avez l’air confiant. Fit le commentateur en parlant dans son micro. Vous pensez vraiment qu’il va gagner...même après avoir accumulé un retard de 50 points ?!

-Evidemment !! Répliqua Paolo. Je ne le pense pas, j’en suis certain. Regardez moi ça...c’est de l’art ! Et du grand avec un grand G !!

-Il est vrai que depuis le début de la seconde manche, il semble plus à l’aise... non ?

-Vas-y esquive !!!Bloque !!!Esquive !!Frappe !!!Bloque !!!Bloque encore !!!Vas-y !!Esquive !!!Cogne-le !!!Mais cogne le plus fort !!! Vas-y franchement !!! Beugla Paolo.

-Hé bien chers spectateurs, je peux vous dire que Paolo Antony est à fond dans ce combat et soutient son élève à 300% !!

Ulrich se surpassait. Il bloquait, bloquait, bloquait encore et encore, parant les coups de son adversaire. On aurait même dis qu’il s’amusait. Un sourire illuminait son visage. Le jeune brun improvisa trois pas de danse. Paolo soupira. Ulrich s’amusait vraiment et perturbait son adversaire par la même occasion.

-C’est quoi ce truc ?... On dirait que tu chantes...Observa Deschamps.

-Mais c’est le cas mon pote ! Répliqua Ulrich en aidant son adversaire à se relever.

-Je peux savoir ce qui te met de si bonne humeur ?

-J’ai un rodéo à 2H30. Tu vois de quoi je parle ?

-Les qualif. pour la C ? C’est ça ? Devina Marvin.

-Tout juste !! Répondit Ulrich. Et moi, je vais m’éclater !!!

Le jeune brun quitta son adversaire en sifflotant pour rejoindre Paolo. Ils se faufilèrent dans la foule compact qui s’était formée. Bientôt, Ulrich fut apostrophé par un journaliste pour une interview. Le jeune brun consulta sa montre : 23H45.

-Bon...je vous accorde 5 minutes...Grinça t-il conscient qu’il perdait un temps précieux à travailler sur sa voiture.

-Est ce que vous pensez que vous avez mérité cette victoire ? Interrogea le reporter. Vous la vouliez ? C’est la votre ?

-Ben...je vous mentirais en vous disant qu’à mes yeux, je ne la mérite pas. Répondit Ulrich en riant. Evidemment, je la voulais et je l’ai eu, mais ce serais vraiment malhonnête de dire que c’est la mienne. Cette victoire, je la dois à tous ceux qui m’ont soutenus et à chaque personne présente dans ce gymnase.

-Il paraît que vous avez eu une seconde petite fille... est ce votre nouvelle paternité qui vous booste autant...

-Je ne vous permet pas. Répliqua sèchement le jeune brun. Ma vie privée ne vous concerne pas. Tout ce que j’ai à dire, c’est que vous vous trompez sur toute la ligne. Maintenant, excusez moi, j’ai des choses à faire...

Ulrich rejoignit Paolo à l’extérieur, entouré d’un mur de body guard. Ce dernier discutait avec un photographe et il fit signe au jeune homme d’approcher. Ulrich devait faire quelques photos pour la revue dont son entraîneur possédait un exemplaire dans son bureau. Ulrich soupira et consulta sa montre, à nouveau : 00H00.

-Paolo, je suis pressé là...ça peut vraiment pas attendre ?

-Non Ulrich. Désolé. Le photographe s’en va demain. Son avion est à 6H00.

-Mais c’est que je...

« On vient de m’annoncer qu’Ulrich Stern allait poser pour le magazine « Silat ». Alors un conseil, soyez au premier rang. N’est ce pas mesdemoiselles ?! » Le coupa le commentateur.

Ulrich tapa rageusement du pieds sur le béton et inspira profondément pour retrouver son calme.

-Bon...ok...mais pas plus de 10 minutes...

-Bien sûr, bien sûr !!! Assura Paolo en lui enlevant le haut de son kimono.

-Qu’est ce que tu fais ? Tu m’enlèves mon kimono pourquoi faire... Hésita Ulrich pensif.
-Tu poses torse-nu pour les premières photos.

-Attends, attends. Fit Ulrich en réfléchissant. Y a combien de photos ?

-70.

-COMBIEN ?! Hurla Ulrich ahuris.

-Allé dépêche toi ! Ordonna Paolo. Tu restes en débardeur pour l’instant.

-Mais c’est pas vrai...dîtes moi que c’est pas vrai...Marmonna Ulrich exaspéré.

Pourtant, le jeune brun obéit. La foule ne s’était pas dispersée.
Ulrich s’accroupit dans l’herbe et fixa l’objectif, mystérieux. Il changea de position, s’appuyant sur le mur blanc, souriant, charmeur, les filles fondaient toutes. A chaque nouvelle pose, il y avait des cris. Lorsque Ulrich enleva son t-shirt, il y eut des hurlement hystériques.

-Paolo c’est plus possible, là. Fit Ulrich agacé. C’est déjà assez pénible de poser dans cette tenue, alors si en plus, il faut rajouter des cris, j’abandonne.

Il y eut des photos avec un sabre et une épée dans chaque main. Avec son katana, Ulrich était plus à l’aise. Mais il commençait à être vraiment tard. Après avoir signé quelques autographes, il quitta le gymnase à 00H45 exactement et fila à son garage.
Il ne lui restait plus beaucoup de temps pour changer les pièces de sa voiture. Il contacta son équipe personnelle, fournie par un sponsor. Et tous ensemble, ils réussirent à tout terminer pour 02H00. Ulrich rejoignit Odd sur la route et arrivé sur la route de la course, ils placèrent leur voiture sur la ligne de départ. Odd était béat d’admiration devant la Coupée de son ami.
Elle était bleue nuit, avec un motif enflammé, couleur d’argent sur les côtés, des bas de caisses, du néon vert, des spoilers, des jantes chromées, les vitres teintées en noir, des phares latéraux puissants, une prise d’air sur le capot et sur le toit, un double pot d’échappement. On avait du mal à reconnaître la Coupée.
Quand à la subaru de Odd, blanche, dragon gris-bleu sur les côtés, spoilers, prises d’air, jantes, bas de caisse, néon.
Jérémie siffla d’admiration.

-Ben les gars, vous avez pas lésiné sur le style...Fit-il avec un sourire.

-Faut le faire...Marmonna Ulrich. Pour faire importer les pièces de Miami, ça coûte les yeux de la tête.

-Au moins vous avez de la nytro, tout les deux. Ajouta Jérémie en souriant.

-Ouais. Décharge mouillée de nytro. Répondit Ulrich en soupirant. J’ai pas pu avoir mieux. Et toi Odd ?

-Décharge sèche...

-T’aurais du m’en parler, crétin. Soupira Ulrich en se grattant la nuque. Je t’aurais arrangé le coup gros malin.

-Tiens tiens... Marmonna soudain William. Ils acceptent vraiment n’importe qui à cette compétition...

-C’est clair...Ironisa Ulrich en s’appuyant sur Jérémie. Y a qu’à te regarder pour s’en apercevoir.

-Vas-y, défoule toi. Ricana William en s’éloignant. On verra bien ce que tu vaux sur le circuit...

-Il me provoque. Grogna Ulrich en se redressant. Je rêve pas, il me provoque...

-Du calme. Fit Yumi.

-T’inquiète Ririk (lol), on va l’exploser. Assura Odd en tapant l’épaule du jeune brun qui fixait toujours William qui s’éloignait.

-Depuis quand tu m’appelles comme ça, toi ?! Marmonna Ulrich en dévisageant Odd d’un air mal assuré.

-Ca m’est venu comme ça. Répondit Odd en haussant les épaules.

-Ben, fais moi plaisir, oublies. Reprit Ulrich en se tournant vers Aélita. Il faut que tu me rendes un service.

-Bien sûr. Répondit la jeune femme. Lequel ?

-Tu me tiens ça. Répondit Ulrich en déposant un chronomètre dans la main d’Aélita, puis, il se tourna vers Yumi et lui donna une fiche. Et toi, tu me tiens ça.

-Et puis quoi encore ?! Fit Yumi en croisant les bras.

-Allé Yumi, sois sympa. Supplia Ulrich. C’est très important. J’ai pas eu le temps de tester le moteur.

-...ok...Maugréa Yumi en prenant la fiche des mains de son mari.

Il y eut une sonnerie stridente. Ulrich se tourna vers Odd. La course allait bientôt commencer.
Jérémie tapota l’épaule d’Ulrich et Aélita lui fit un sourire. Odd faisait les cent pas, nerveux. Yumi l’embrassa sur la joue pour l’encourager. Une seconde sonnerie plus longue résonna. Les pilotes sautait dans leurs voitures. Rapidement, Ulrich embrassa Yumi et se dirigea avec Odd vers leurs voitures. Du même geste souple, ils passèrent leurs jambes par la vitre des voitures et s’installèrent. Ils s’attachèrent et Ulrich vérifia que son talkie-walkie fonctionnait.

-Ca va, Odd ?

-Très bien. Répondit le blondinet. Et toi ?

-Je pète la forme.

La course commença. Au coup de sifflet, Ulrich écrasa l’accélérateur. Pour l’instant, tout se passait bien. Le passage en seconde et en troisième c’était bien passé. Il était 3ème et juste derrière lui, Odd suivait. Devant Ulrich, en seconde position, William et en leader, Maxwell, plus communément appelé Max.
Ulrich bâilla. Odd le dépassa, mais le jeune brun le rappela à l’ordre.

-Odd, rétrogrades en seconde, virage droit en tête d’épingle. Informa Ulrich. Freines !!!

Odd passa le virage, manquant de la rater. Il se mit à hauteur d’Ulrich, puis ralenti, préférant laisser le jeune brun devant lui. Le jeune homme roulait sur une ligne droite à 196 Km/h. Il doubla Maxwell, se retrouvant juste derrière William. Personne n’avait vu le nouveau virage en tête d’épingle qui s’annonçait. Ulrich tira brusquement le frein à main. Les pneus crissèrent avant de se bloquer. Il dérapa légèrement avant d’écraser l’accélérateur.
L’espace d’un instant, il se retrouva devant William qui le doubla en klaxonnant. C’était clair. Il le provoquait Ulrich accéléra encore : 210 Km/h. Le premier tour était bouclé.
Dans la ligne droite, Ulrich et Odd dépassèrent William. Mais ce dernier repassa devant eux, à la grande colère d’Ulrich.

-Mais c’est qu’il me cherche ce...Marmonna Ulrich dans son talkie-walkie.

-C’est clair. Répondit Odd. Alors qu’est ce qu’on fait ?

-On passe la barre des 220. Répondit Ulrich. Ce mec est en train de se foutre de moi. Et ouvertement en plus.

-Il faut à tout prix qu’on remporte cette course. Ajouta Odd. Mais il y a des risques...

-Que serait la vie s’il n’y en avait pas...Ironisa Ulrich en passant la 5ème. Tu suis ou pas ?

-C’est que, c’est risqué...Hésita Odd. Mais...Ok, je te suis!

-Bon, au prochain virage, tu rétrogrades en quatrième. Décida Ulrich.

-En quatrième ?! Répéta Odd inquiet. Mais ça va pas la tête !!! Je tiens pas à bouffer le mur moi !!

-Fais moi confiance. Répondit Ulrich tendu à l’extrême. Si t’es aussi bon que tu en as l’air, tu devrais t’en sortir sans trop de casse.

-SANS TROP DE CASSE !!!!!!Hurla Odd. Mais t’es dingue ma parole !!!

-Estime toi heureux, le virage est juste devant moi...Marmonna Ulrich. Mince !! Pas le temps de rétrograder.

-Tu vas...

-Exactement. Affirma Ulrich. Virage à 90° en cinquième... c’est maintenant où jamais...attention...

Il y eut un bruit sourd dans le haut parleur de Odd qui agrandit les yeux de surprise. Il attrapa son talkie-walkie d’une main tremblante et attendit quelques secondes avant de pouvoir prononcer un mot.

-Ulrich ?

-...

-Ulrich ? T’es là ?

-...

Odd inspira un grand coup. A son tour, il allait prendre le virage. Pour lui, tout se passa bien. Il remarqua pourtant sur le côté une ambulance, entourant une voiture bleue. Odd ralentit, puis, accéléra à nouveau, décidant de continuer la course. A nouveau, il prit son talkie-walkie.
Les yeux fixés sur la route, il l’approcha de ses lèvres.

-Ulrich, tu m’entends ?! Fit-il doucement. A toi...

-...

-Ulrich, vieux, c’est pas une blague...si tu m’entends, réponds...à toi...

-...



Odd posa son talkie-walkie sur le siège passager. Cette voiture totalement cabossée qu’il avait aperçu, peut-être était-ce celle de son ami... Soudain, il y eut un grésillement.

-Désolé Odd. Fit une voix. Impossible de te répondre avant. Ce crétin de William essayait de me faire capoter.

-Espèce de crétin toi même !!!Hurla Odd dans le talkie-walkie. Tu m’as fait une peur bleue !!

-Je te l’ai dis, impossible de te répondre avant. S’excusa le jeune brun.

-T’es au courant que quelqu’un a fait un accident ? Interrogea Odd perplexe.

-C’est Billy. Répondit Ulrich. Il a pas rétrogradé à temps.

-Tu peux pas savoir comment je suis soulagé. Ajouta Odd en poussant un énorme soupir.

-T’en fait pas, tout va bien. Reprit Ulrich en riant. T’es à quel niveau ?

Ulrich entendit un klaxon : Odd. Il était juste derrière lui. Ulrich klaxonna à son tour en réponse.
Devant eux, la Supra blanche de William. Ulrich avait beau essayer, son adversaire ne lui laissait aucune chance. Pourtant, dans la dernière ligne droite, ils étaient au coude à coude.
William donnait de violents coup de volant à droite et Ulrich faisait de grands écarts pour éviter de se faire éjecter de la piste.
Entre temps, Jérémie, Yumi, Aélita et Elodie avaient étés rejoint par Mikaël, le collègue de Yumi, qui à nouveau, tenta de l’embrasser. Cette fois la jeune femme ne réagit pas aussi bien que la fois précédente et se dégagea brutalement.

-Mais ça va pas ?!...Tu...je...t’es malade !! Balbutia t-elle furieuse. Je suis mariée je te rappel...enfin je veux dire...et puis même...c’est même pas le fait que je sois mariée...c’est que je t’aime pas ! J’ai pas de sentiments pour toi !!

-Ouïe...Fit Jérémie en se passant la main dans les cheveux. Ca doit faire hyper mal, ce genre de truc...

Pendant ce temps, la course se finissait. Ulrich, William et Odd venaient de s’arrêter. Ulrich coupa le moteur et rejoignit Odd.

-Tu l’as battu ?! Interrogea le blondinet.

-On sait pas qui a gagné, minus...Marmonna William en s’éloignant. Mais je peux t’assurer que c’est moi.

-Oh l’autre comment il se là joue ! Grinça Odd en croisant les bras.

Ulrich et Odd se dirigèrent vers Jérémie, Aélita, Elodie et Yumi, ainsi que Mikaël. Arrivés à leur niveau, les jeunes hommes sentirent comme un malaise dans le groupe. Ils se dévisagèrent perplexe. Ulrich posa sa main sur la taille de Yumi.

-Un problème ? Fit-il en fixant Mikaël d’un air froid mais interrogateur.

-Non, aucun. Répliqua sèchement le jeune brun. Je passais juste dire bonsoir à tout le monde.

-Hypocrite...Siffla Elodie à côté de son mari.

-Qu’est ce qui se passe ? Chuchota Odd en se tournant vers la jeune femme.

-Dans ce cas, bonsoir et au revoir. Persifla Ulrich, moqueur.

-Bien...Ajouta Mikaël en s’éloignant. Au grand plaisir de vous revoir, bientôt...

-Au grand plaisir de ne jamais vous revoir, oui !!! Corrigea Odd tout sourire.

Quelques minutes plus tard, on annonça le résultat de la course : 1er William.
2ème Ulrich.
3ème Odd.
Le vainqueur vînt narguer Ulrich et Odd qui restèrent étonnement calme. Quelques heures après, Yumi, Elodie et Aélita décidèrent de partir.
Ulrich, Odd et Jérémie prirent la route du garage d’Ulrich. En silence, Ulrich ouvrit l’entrepôt et Odd fit entrer sa voiture, bientôt suivie par celle du jeune brun, conduite par Jérémie.
Comme d’habitude, Ulrich se plaça face au bureau et en appuie sur celui-ci, réclama de la lumière. Aussitôt, les capteurs firent leur travail.

-C’est...grand...Fit Odd admiratif.
-Très. Ajouta Ulrich. Au faît Odd, j’emmène ma voiture à Miami Lundi. Tu viens avec moi ?

-Je vais pas rater une occaz’ d’améliorer la mienne ! Accepta le blondinet.

-Et toi Einstein, ça te dit de visiter les ateliers les plus secrets de Miami ?

-J’aimerais bien...Hésita le jeune homme. Mais je ne peux pas laisser Zak et Aélita en plan...

-On y reste qu’une journée !!!Se défendit Ulrich en haussant les épaules.

-Bon...j’accepte...Décida finalement Jérémie.

Le fameux Lundi arriva et le Mardi soir, ils étaient tout les trois de retour. Ulrich posa sa valise dans l’entrée de sa maison et salua Odd qui rentrait chez lui, juste en face.
A première vue, la maison était silencieuse. Dans le salon, personne...le jardin, vide...la cuisine, déserte...la chambre de May, silencieuse...celle de Lay, calme...et enfin, la dernière, celle d’Ulrich et Yumi...
Trois anges. May, endormie, Lay assoupit et Yumi, ses filles dans les bras, endormie elle aussi.
Lentement, Ulrich prit May dans ses bras et la déposa dans son berceau après l’avoir tendrement embrassé sur le front. Il porta Lay jusqu’à son lit et l’installa sous ses couvertures. Il lui caressa tendrement le front et l’embrassa.
Quand à Yumi, doucement, il la glissa sous les couvertures et la contempla...

-Repose-toi...Chuchota tendrement Ulrich. Je prends la relève...

Quelques jours après, durant les vacances, ils décidèrent d’un commun accord de prendre une maison au bord de la plage : Une maison de vacances.
Elle était très grande : 5 chambres à l’étage, au total.
Le premier jour, ils s’installèrent. Ulrich, Jérémie et Odd avaient apportés leurs caméscopes et s’amusaient à prendre des photos de tout le monde.
Le lendemain, Yumi s’étira. Elle avait dormie dans les bras d’Ulrich qui l’entouraient de façon protectrice. Doucement, la jeune femme se dégagea et se leva. Le soleil se levait à peine. Yumi se dirigea vers la terrasse. Elle portait une pyjama bleu. Composé d’un top en coton et d’un pantalon ¾ en Jersey. Ses cheveux étaient lâchés. Elle s’installa sur le banc, bleu lui aussi et sans crier gare, Odd apparut avec son caméscope.

-Fais moi un joli sourire...Demanda t-il.

-Odd...

-Allé !! Supplia le blondinet. Tout le monde y a droit.

Yumi sourit et Odd put prendre sa photo. Il rangea son caméscope et s’installa à côté de la jeune japonaise en baillant. Yumi soupira en regardant le soleil distribuer ses premiers rayons.

-Où est Ulrich ? Demanda le blondinet étonné. A cette heure, il devrait déjà être levé pour son entraînement...

-Il dort encore. Répondit Yumi en souriant.
-Nuit torride ?! Interrogea le blondinet avec un air malicieux sur le visage.

-Pas du tout. Répliqua Yumi en le poussant du coude. Nuit agitée, on va dire. Enfin...pour lui...

-Qu’est ce que tu lui as encore fait ?! Interrogea Odd en lançant un regard suspicieux à Yumi.

-Moi ? Rien du tout. Répondit Yumi. En revanche, sa fille lui en a fait voir de toutes les couleurs. Le pauvre...

-Tiens, voilà Aélita ! Annonça Odd en se poussant pour laisser une place à la jeune femme qui s’asseyait. Salut.

A nouveau, Odd sortit son caméscope. Aélita portait un pyjashort blanc avec de petites fleurs blanche. Le blondinet réclama un nouveau sourire et prit sa photo, puis il se rassit.
Bientôt, Elodie fit son apparition avec son ensemble nuit et cache-cœur rose. Encore une fois, Odd prit une photo et se réinstalla avec les jeunes femmes.
Jérémie arriva et éternua à deux reprises. Il portait un t-shirt blanc et un bermuda noir. Le jeune homme semblait presque inconscient et ne s’aperçut même pas que Odd venait de le prendre en photo.
Vers 7H30, Ulrich les rejoignit. Il haussa à peine les sourcils lorsque Odd le prit en photo. Il s’effondra dans l’un des fauteuils de la terrasse. Le jeune homme ne portait qu’un jogging en coton noir et était encore fatigué. Il se laissa aller contre l’appuie tête. Il allait fermer les yeux lorsque des cris perçant retentirent au premier étage. May venait de se réveiller. Yumi se leva, mais Ulrich lui demanda de se rasseoir.

-J’y vais. Annonça t-il en se levant.

-Non. Moi, j’y vais. Refusa la japonaise. Tu as l’air fatigué. Repose-toi.

-Je suis pas spécialement fatigué. Répondit Ulrich en souriant. Enfin si, comme tous les matins. Le réveil est un peu dur, mais ça va.

-Bon...Hésita la jeune femme. Puisque tu insistes...

Ulrich s’étira et monta rapidement au premier. Quelques secondes après, les cris cessèrent et le jeune brun redescendit avec sa fille sur une épaule, et Zakari sur l’autre. Le petit garçon avait un biberon à la main et buvait avec gourmandise. Jérémie prit son fils dans ses bras. Mais ce dernier retourna directement dans les bras d’Ulrich dès qu’il fut sur le sol. Ils éclatèrent tous de rire.

-D’accord... Ironisa Ulrich en riant. Je crois que j’ai un nouvel admirateur...

Zakari termina son biberon sur les genoux de son parrain et Ulrich fit faire son rot à sa fille qui lui vomit sur l’épaule. Le jeune brun fit une grimace dégoûté.

-Mais c’est pas vrai !! Protesta Ulrich en s’essuyant avec la couche en coton que lui tendait Odd. Depuis hier soir, elle me vomit dessus comme ça!

-C’est un bébé. Rappela Aélita en riant.
-C’est une malédiction !!! Ironisa Odd en riant à son tour.

-Une bénédiction plutôt ! Corrigea Elodie en éclatant de rire.

-Bénédiction ou malédiction, moi, je vais prendre une douche. Décida Ulrich en se levant. Je supporte plus cette odeur.



-Et moi, je vais baigner la petite et me doucher par la même occasion. Annonça Yumi en se levant à son tour tandis qu’un liquide blanchâtre lui dégoulinait de l’épaule. Ulrich a raison, cette odeur est...vraiment...écœurante...

Lorsqu’une demie-heure plus tard, Ulrich revînt, Elodie fila sous la douche et Aélita en fit de même lorsque Yumi et May réapparurent.
Odd les filma.

-Comme elles sont mignonnes les deux princesses. Commenta Odd en riant.

Yumi déposa sa fille dans son transat et s’installa à côté d’Ulrich qui sourit. Le jeune brun avait enfilé un t-shirt blanc et un bermuda noir. Tranquillement, il écoutait de la musique avec son i-pod. Yumi lui retira les écouteurs des oreilles.

-Hé !!! Gronda Ulrich en tentant désespérément de récupérer ses écouteurs.

-Qu’est ce que tu écoutes ? Demanda Yumi avec un sourire malicieux.

-Quelque chose. Répondit Ulrich.

Yumi rendit ses écouteurs à Ulrich et en profita pour lui prendre son portable.

-Tiens, tu as un message vocal. Annonça Yumi en appelant le répondeur pour l’écouter.

Yumi écouta le message à deux reprises, fronçant les sourcils à chaque phrase. Elle se tourna vers Ulrich l’air interrogateur et lui rendit son portable. May réclamait son biberon. Yumi se leva et prit le bébé dans ses bras.

-On en reparlera...Marmonna t-elle en s’éloignant. J’aurai deux ou trois questions à te poser tout à l’heure...et tu ferais mieux d’être capable de me donner une réponse claire...

Odd coupa le caméscope et dévisagea Ulrich sans comprendre. Ce dernier prit son portable et écouta le message. Il reconnaissait cette voix pour l’avoir entendue trop souvent : Clara Johnson. Une jeune blonde amoureuse d’Ulrich. Après avoir entendue les quelques mots de Clara, Ulrich raccrocha, lentement. Il avait une expression de dégoût sur le visage.

-Qu’est ce qui se passe ?! Demanda Odd surexcité.

Ulrich se leva et envoya son portable à Odd. Il rejoignit Yumi à pas lents dans la cuisine. La jeune japonaise donnait son biberon à sa fille. Doucement, le jeune brun s’approcha.

-Première question. Annonça Yumi en fixant Ulrich. Qui est cette fille ?

-Clara Johnson. Soupira Ulrich. Encore une furie en liberté...

-Seconde question. Reprit la jeune femme. Qu’est ce qu’elle fait avec ton numéro de portable ?

-Elle me harcèle pour que je sorte avec elle. Répondit Ulrich avec un petit sourire. Elle va attendre longtemps...

-Troisième et dernière question. Continua Yumi avec un petit rire. Est ce qu’elle a toute sa tête ?

-Pas que je sache. Répliqua Ulrich en riant. Sinon, elle ne serait pas en train de me harceler...

-Bref...Fit Yumi en déposant May dans les bras du jeune brun, tandis que les autres arrivaient. Tu veux bien aller réveiller les filles ? On a décidé d’aller à la plage vers 10H00.

-Oui, j’y vais. Soupira Ulrich en montant les escaliers.

Dès que Lay et Erika furent prêtes, ils allèrent tous à la plage et Odd en profita pour prendre des tonnes de photos. Pendant que les garçons se baignaient, les filles prirent le caméscope et filmèrent quelques beaux jeunes hommes qui passaient par là. Sans oublier les commentaires qui allaient avec...
Aélita portait un maillot deux pièces bleu, Elodie un deux pièces noir et Yumi un deux pièces brésilien marrons imprimé de FLEURS DES ILES blanches. Elles s’amusaient à prendre des photos les unes des autres. Photos que les garçons découvriraient à la fin du séjour...
De retour à la maison de vacances, ils se rincèrent et se retrouvèrent sur la terrasse.

-Et si on échangeait nos familles ? Proposa Elodie en riant. Sa pourrait être amusant.

-Et puis quoi encore !!! Fit Ulrich en souriant. Je n’échangerai ma famille pour rien au monde.

-Allé Ulrich !!! Reprit Odd. Ca peut être sympa...

-C’est vrai...changer de famille avec toutes les contraintes de la nouvelle...Ca risque d’être amusant. Affirma Aélita en riant. Je suis impatiente de savoir quelle famille je vais avoir...

-Et moi donc !!Ajouta Yumi en souriant. Et je suis surtout impatiente de savoir laquelle de vous deux va se coltiner MON Ulrich.

-Hé !!!Protesta le jeune brun. Je ne suis pas un objet !!

Les familles furent tirées au sort. Yumi se retrouva avec Jérémie et Zakari. Elodie fut avec Ulrich, Lay et May. Et Aélita se retrouva avec Odd et Erika. Ils devaient rester ensemble deux jours. Le premier jour, les photos furent prises par le personnel de la maison de vacances qui arrivait le matin pour faire un peu de rangement. Et le deuxième, ce fut Ulrich qui se chargea des photos. A minuit, ils retrouvèrent leur famille d’origine et discutèrent un peu de leur façon de vivre.

-Franchement Elodie, t’es courageuse...Fit Aélita en lançant un regard moqueur à Odd. Parce dormir avec lui, c’est pas sans peine. C’est un festival d’horreurs...
-C’est tout de même pas de ma faute si je bouge beaucoup et si je t’ai prise pour Elodie...Marmonna Odd en croisant les bras.

-C’est vrai, à moi aussi ça m’est arrivé. Ajouta Ulrich en riant. Je vous jure, quand j’ai vu que j’avais quelqu’un d’autre dans les bras. J’ai faillit hurler de peur. J’ai frôlé la crise cardiaque.

-Et celui-là qui parle en dormant. Soupira Yumi en poussant du coude Jérémie. Pleins de formules scientifiques incompréhensibles...

-Moi, j’ai rien à dire de spécial sur Ulrich. Fit Elodie. C’est vrai, il sent super bon, ne ronfle pas, il est calme, très câlin, attentionné...

-En parlant de câlins, Aélita...L’interrompit Yumi. Ton Jérémie, il adore ça apparemment. Mais dans l’ensemble, c’était sympa.

-Amusant, même. Ajouta le jeune blond. C’est vrai, entre les batailles d’oreillers avec Yumi et les bains de Zak, c’était pas de tout repos.

-On le refera la semaine prochaine. Proposa Ulrich qui venait d’arriver.

Il était allé mettre les filles au lit. Un dernier biberon à May, un câlin, quelques minutes de bavardage, un bisous, un dernier câlin et il était redescendu, non sans avoir vérifié que Lay et Erika dormaient toutes les deux.

-Il me semble que tu n’étais pas très partant au début... Rappela Odd avec un sourire sarcastique.

-Cette petite nuit avec Elodie t’aurait-elle plus bien plus que tu ne veux nous le dire ? Taquina Aélita en souriant.

-Ce n’était pas désagréable. Admit Ulrich moqueur. Mis à part la crise cardiaque matinale...y a eu quelques petits truc assez...chauds, on va dire...

-CHAUDS ?! Répéta Odd ahuris. Comment ça ? Y a eu des trucs CHAUDS entre TOI et MA femme ?!

-Des trucs de quel style ? Interrogea Jérémie très intéressé.

-Mais arrêtez !! Intervînt Elodie en riant. Y a rien eu de grave. Rien de que quelques petits accidents...

-Du genre, je suis crevé, je viens de mettre Erika au lit. Ajouta Ulrich. Alors tranquille, épuisé, j’ouvre la porte et manque de pot, Elodie est en train de s’habiller. Elle sort de la douche.

-Quoi ?! Hurla Odd en tombant à la renverse.

-Hé du calme !! Protesta Ulrich en riant. Primo, elle était en...sous vêtements et secundo, j’ai refermé la porte illico...

-Encore heureux ! Ironisa Jérémie avec un sourire.

-Hé déconne pas Einstein. Soupira Ulrich en s’étirant. On est tous amis ici, on est d’accord ? C’est pas le faît que j’ai vu Elodie en petite tenue, très sexy en passant (grand sourire béat d’Ulrich), que...

-Tu baves. Avertit Aélita en riant.

-Non mais sérieux ! Reprit Ulrich en reprenant ses esprits. Elle était vraiment très...(il se mordit les lèvres avec un sourire)

-M’en parle pas, je connais ça avec ta Yumi. Ajouta Jérémie avec un petit sourire. Je sors de ma douche, je mets Zak au lit, je vais me brosser les dents, alors j’ouvre la porte de la salle de bain et Bam !! Je vois quoi ? Une Yumi en sous-vêtements...

Ulrich, Odd, Aélita et Elodie en restèrent sans voix. La bouche ouverte, à s’en décrocher la mâchoire. Odd fut le premier à se ressaisir.

-Et alors ?! S’écria Odd. C’était comment ? Vu la façon dont t’es rouge, j’imagine déjà, un string de guerre, style amazone...

Yumi soupira et se cogna le front sur la barre du banc sur lequel elle était assisse. Jérémie allait ouvrir la bouche, mais elle l’en empêcha.

-Einstein, je t’interdis de me détailler en sous-vêtements. Avertit la jeune japonaise en souriant. Et toi, Odd, ton...string de guerre...

-J’ai bien le droit de deviner. Se défendit le jeune blond en terminant la coupe de champagne qu’il avait à la main avant de s’en resservir une autre. De toute façon, j’ai eu le même accident avec Aélita, alors...

-Raconte. Fit Ulrich en se resservant une coupe de champagne.

-Ba, c’est simple. J’allais me doucher, donc tu sais, je sors de l’arôma thérapie, c’est le centre à côté, par là bas. Expliqua Odd en désignant une grande maison peinte en blanc. Alors, je me décides à prendre une petite douche. Au moment où j’ouvre la porte, elle s’ouvre en même temps et je me retrouve face à Aélita en sous-vêtements, qui sortait de sous la douche.

-Et t’as réagis comment toi ? Interrogea Ulrich en se retenant de rire.

-Ben, je t’avoue que je mâchais un chewing-gum à la menthe et il m’est tombé de la bouche. Expliqua Odd avec un petit sourie. Alors imagine la tête que je devais faire...

Ulrich, Jérémie, Elodie, Yumi et Aélita éclatèrent de rire. Il était près de 00H40 du matin et il faisait plutôt frais. Le ciel était rempli d’étoile et une petite brise marin caressait le visage de chacun des membres du groupe. La mère était d’huile, sombre, mouvante...et on pouvait entendre les mélodies de quelques criquets, brisant le silence de la plage.

-T’es marrant toi...Fit Odd à l’intention de Jérémie. T’as réagis comment avec Yumi ?

-Ben...je...elle...Bégaya le jeune blond. J’étais pétrifié. Tellement que j’ai lâché mon portable.

Ulrich éclata de rire, se moquant de Jérémie, comme il l’avait fait pour Odd.

-T’as réagi différemment toi ? S’étonna Jérémie devant l’air hilare du jeune brun.

-Ben j’avoues que sur le coup...ça m’a un peu perturbé...parce que pour un sous-vêtement, s’en était un... Affirma en se remémorant la scène.

Son sourcil droit tressauta trois fois, mais il ne rougit pas. Elodie lui donna un coup de coude pour le ramener sur terre.

-Je disais...d’accord c’était déstabilisant sur le coup. Mais voilà ! Fit Ulrich en souriant. Mais je l’ai pas vu nue, non plus, on va pas en faire un drame.

-Mais avoues que t’aurais aimé...Taquina Jérémie en vidant sa coupe de champagne.

-Mais t’es complètement bourré, Einstein ! Dirent en même temps Ulrich et Odd.

-Tu vas oser nous dire que ça t’a fait aucun effet ?! Ajouta Jérémie en croisant les bras.

-Je te l’ai dis Jérém’, sur le coup, ça m’a étonné. Répondit Ulrich en soupirant. Ca m’a fait un certain effet, mais, ce n’est pas ce qui va me faire tomber amoureux d’Elodie ! Faut pas déconner non plus.

-Changeons de sujet. Soupira Yumi. Parce que franchement, je ne crois pas que parler de sou-vêtements féminins soit vraiment un sujet de conversation adapté à notre situation...

-Bien sûr que si !! Rectifia Odd.

-Toi aussi t’es bourré, apparemment. Soupira Ulrich.

Soudain, le portable du jeune homme sonna. Le jeune brun prit le portable posé sur la table basse.

-Si j’attrape celui qui s’amuse à m’appeler à cette heure...Marmonna t-il. Allô ?

-Ulrich, c’est Dany. Fit la voix. Désolé, mais on vient d’arrêter un intrus en pleine tentative d’intrusion dans ta maison...

-Si c’est un intrus, il est forcément en tentative d’intrusion...non ? Fit Ulrich en bâillant sans vraiment capter ce que lui disait son garde du corps.

-Tu n’aurais pas légèrement bu ? Interrogea Dany inquiet. Très légèrement...

-C’est bon. Marmonna Ulrich en se levant. J’arrive...

-Qu’est ce qui se passe ? Demanda Jérémie en bâillant à son tour.

-Tentative d’intrusion, chez moi. Répondit Ulrich en attrapant sa veste. Faut que j’aille voir.

-Tu veux qu’on t’accompagne ? Proposèrent Odd et Jérémie.

-Bourrés comme vous êtes ? Ironisa Ulrich. Sûrement pas. Je tiens à ce que les sièges de ma BMW restent propres ce soir.

-Tu l’es pas, toi, peut-être ? Marmonna Odd.

-Pas du tout. Répliqua Ulrich.

-C’est ça...Grinça Jérémie. Tu tiens à peine debout...

-Ils ont raison, Ulrich. Affirma Elodie en soupirant. Tu n’es peut-être pas saoul, mais tu es fatigué.

-Ce serait de la folie de prendre le volant tout de suite. Ajouta Yumi en se levant à son tour. Je peux y aller si tu veux.

-Pas question. Décida Ulrich en s’éloignant vers sa voiture accompagné de la jeune japonaise. Je tiens à voir la tête du crétin qui a voulu s’introduire dans ma maison...

-Ulrich, c’est risqué...Soupira Yumi tandis que le jeune brun s’installait au volant de la BMW.

-Mais non...La rassura Ulrich avec un sourire. Tout ira bien.

-Sois prudent...Murmura Yumi en caressant tendrement la joue de son mari.

-Promis. Répondit Ulrich en déposant un baiser sur la main de la jeune femme. Je reviens dans 20 minutes au plus tard.

Yumi rejoignit Aélita, Elodie, Odd et Jérémie qui discutaient toujours. Elle s’installa à côté de Odd et soupira.

-Alors ? Demanda Jérémie.

-Alors il me tue ce mec. Répondit Yumi en bâillant.

Alors que Yumi donnait le biberon à May, Ulrich revînt. Tout le monde dormait déjà. Sans un mot, il se changea, enfila un simple bermuda et se laissa tomber sur le lit.

-Alors qui était-ce ? Demanda Yumi en embrassant sa fille qui venait de finir son biberon.

-Encore ce Gels...Marmonna Ulrich. Et tu peux pas savoir ce que j’ai reçu comme courrier de la part de Sissi, Gaëlle, Collins, mis à part celle d’Amanda qui était amicale...

-Les autres ? Interrogea Yumi en faisant sa fille faire son rot.

-Amour, menaces, y en a pour tous les goûts...Répliqua Ulrich tandis que Yumi allait mettre May qui dormait, dans son berceau.

-Moi je te le dis, je leur fait un procès à tout les trois. Grogna Ulrich en somnolant. C’est pas...possible...de... déranger...

Le jeune brun ne termina pas sa phrase, il s’était assoupi. Yumi le secoua et il se réveilla. Ulrich se mit dans une position plus confortable, Yumi dans les bras et après un dernier baiser sur le front de sa bien-aimée, il sombra dans un lourd et profond sommeil. Le lendemain, Yumi et lui se réveillèrent en même temps.

-Ca fait plaisir de voir que c’est pas Elodie que j’ai dans les bras, ce matin...Ironisa Ulrich en serrant Yumi dans ses bras.

-Je suis trop fatigué. J’ai pas envie de me lever...Marmonna Yumi en s’étirant.

-Allé lève-toi, ma princesse. Répondit Ulrich en s’étirant hors du lit. Je vais te faire un petit déj’ d’enfer...

-Je reste dans mon lit. Grogna Yumi sans bouger. Tu me diras quand il sera prêt.

Ulrich sourit. Il prit sa douche et s’occupa de May pour laisser Yumi se reposer. 1 heure après, le jeune homme remonta dans sa chambre et May se chargea de réveiller sa mère avec une sorte de petit gazouillis. Ce fut radical, Yumi se précipita vers sa fille.

-Tu gazouilles déjà ma chérie. Dit-elle en prenant la petite fille dans ses bras. Si tu savais comme maman t’aime mon amour. Tu es mon soleil.

Ulrich sourit et s’installa sur le lit, observant Yumi câliner sa fille.

-Tu es tellement mignonne, mon cœur...Chuchota Yumi en embrassant la fillette. Je t’aime, t’aime, t’aime, t’aime, t’aime, jusqu’à n’en plus pouvoir...Mon petit soleil...

Après sa dose de câlin, May s’endormit et Yumi la déposa dans son berceau. Quand à Ulrich, il ronflait. Son pieds dépassait du lit. Yumi le cogna.

-Quand on est douché, on dort pas. Fit-elle en se déshabillant.

-Hum...Grogna Ulrich encore endormit.

Yumi soupira et leva les yeux au ciel. Elle se doucha et enfila un jogging blanc en coton et un débardeur blanc. Puis, à nouveau, elle réveilla Ulrich. Celui-ci conduit la jeune femme à la cuisine.

-Si c’est un petit déjeuner 100% matières grasses, je te prévient, je n’y touche pas. Avertit Yumi en entrant dans la cuisine.

-100% vitamines. Rectifia Ulrich en servant le petit déjeuner.

Sur un plateau était disposé du café, des pommes, de l’ananas, du chocolat, du jus de fruits. Puis, le jeune homme s’installa en face de sa femme. Yumi avait les cheveux retenus par un simple et fin élastique noir.

-Enfin un petit déjeuner en amoureux...Fit Ulrich en caressant tendrement la joue de Yumi. Tu peux pas savoir comme j’en rêvais...

La jeune japonaise éclata de rire.

-Et puis, y a pas que ça...Fit Ulrich en se plaçant juste à côté de Yumi. Y avait ça aussi qui me manquait...

Ulrich l’embrassa tendrement, caressant d’une main ses longs cheveux noirs. Durant ce baiser passionné et sans interruption, Odd se réveilla et décida d’aller prendre une douche. Il passa en trombe devant la cuisine. Puis, il revînt sur ses pas plus lentement pour découvrir Ulrich et Yumi qui s’embrassaient amoureusement. Le blondinet soupira mais n’interrompit pas le couple. Il prit sa douche. Lorsqu’à leur tour, Elodie passèrent devant la cuisine, une dizaine de minutes plus tard, ils découvrirent à leur tour, Ulrich et Yumi, dans un baiser passionné.
Cette fois, Odd qui avait besoin de déjeuner les interrompit.

-Vous pourriez pas faire une pause ?! Fit en se dirigeant vers le réfrigérateur. Enfin quoi !! Rendez vous compte !! Je me réveille à 8H00, je passe devant la cuisine, je vous vois en plein...je prends une demie douzaine de photos, sans oublier la vidéo. Je vais prendre une douche, je revient 20 minutes plus tard, et vous êtes toujours en train de vous embrasser ?! Vous faîtes pas de pause ou quoi ?!

-Bien sûr que si. Répliqua Ulrich. Sauf que tu vois, Yumi vient de manger un pain au chocolat... et...

-Toi et le chocolat ne font qu’un. Compléta Odd.

-Exactement ! Répondit Ulrich. Tout comme la différence entre ton estomac et un trou noir est inexistante.

-Ne change pas de sujet ! Se défendit Odd en se tournant vers le couple.

-Il ne change pas de sujet. Répliqua Yumi en terminant de débarrasser la table. De toute façon, on allait y aller.

Yumi agrippa Ulrich par le col de son t-shirt et le tira.

-Je pense que les filles sont réveillées. Fit Yumi en traînant Ulrich derrière elle. On va aller jeter un œil au premier et te laisser déjeuner.

Odd fronça les sourcils, perplexe. Pourtant, quelques minutes après, Yumi et Ulrich descendirent accompagnés de Lay, May, Zakari et Erika, douchés et habillés. Le fils de Jérémie était installé sur les épaules d’Ulrich et s’amusa à tambouriner sur la tête de son parrain. Ils décidèrent d’aller à la piscine et Jérémie en profita pour prendre quelques photos.
Alors que Ulrich venait de finir son cocktail, Lay tomba dans l’eau. Heureusement, elle avait appris à nager et remonta à la surface. Puis elle retourna la où elle avait pieds et se leva. Ulrich sourit à sa fille. Lay lui jeta un regard noir. Il se moquait d’elle. Le jeune brun se leva pour rejoindre le reste de la bande dans l’eau. Il ôta son t-shirt et quelques filles qui passaient par là pouffèrent de rire derrière lui. Le jeune homme se retourna puis, après avoir fait un petit sourire amicale au jeunes femmes, il monta sur le plongeoir.

-Allé Roméo !! Hurla Odd. Fais nous un plongeons tout en beauté !!

Le jeune brun exécuta un parfait saut de l’ange et c’est à peine si il éclaboussa Odd lorsqu’il entra en contact avec l’eau. C’était magnifique. Alors que quelques personnes s’inquiétaient de ne pas le voir remonter, il refit surface juste en face de Yumi qui était restée dans sa chaise longue avec May. A la force des poignets, il se hissa sur le rebord de la piscine, bientôt rejoint par Elodie, Aélita, Jérémie et Odd. Puis, vers 17H00, les femmes allèrent au centre d’arôma thérapie. Bien sûr, Ulrich demanda à un membre du personnel de les filmer là-bas... Lorsqu’elle rentrèrent, aux environs de 19H00, elles trouvèrent les jeunes hommes au salon.
Yumi prit sa petite fille dans ses bras et l’embrassa sur le front.

-Alors mon petit ange...Murmura t-elle tendrement. Tu as cru que maman t’avait oubliée ? ...Mais c’est faux, maman ne pensait qu’à toi...

De leur côté, Aélita et Elodie câlinaient Zakari et Erika. Yumi déposa le bébé dans son transat et serra Lay dans ses bras. Elle boudait.

-Qu’est ce qui se passe mon cœur ? Demanda Yumi en s’accroupissant devant sa fille.

-Je boude. Répliqua Lay en montant dans sa chambre.

Yumi soupira et monta, elle aussi. Déposa ses affaires, prit un bain et alla voir sa fille qui était allongée sur son lit. Dès que Yumi entra, Lay lui tourna le dos. A nouveau la jeune femme soupira et s’approcha du lit de sa fille.

-Tu ne veux pas me parler ?

-Non. Répliqua sèchement Lay.

-Ni même me voir ?

-Non. Répéta froidement la fillette.

-Dans ce cas, je m’en vais. Dit Yumi en tournant les talons.

-Attends! L’interpella Lay en se redressant.

-Tu te décides à me parler ? Soupira Yumi en s’installant sur le lit de sa fille.

-Tu ne m’aime plus. C’est pour ça que je boude. Annonça Lay en croisant les bras.

-Quoi ? S’écria Yumi en riant. Mais qu’est ce que tu racontes ?!

-Tu passes ton temps à câliner l’autre là, que t’appelle ma sœur...Marmonna la fillette. Et moi, j’en ai marre.
-C’est faux, je vous aime toute les deux ! Répondit Yumi en riant.

Pendant ce temps, Odd et Aélita se promenaient sur la plage, discutant. Les rayons du soleil s’affaiblissaient et petit à petit, le ciel s’assombrissait. Odd, vêtu d’un jogging blanc et d’un t-shirt rouge, marchait les mains dans les poches, pensif. Quand à Aélita, elle portait un pantalon blanc et débardeur blanc sous la veste blanche de Odd.

-Tu crois vraiment qu’on devrait en parler ? Demanda le blondinet en se tournant vers l’horizon. Enfin...je veux dire...c’est pas si grave...

-Ce n’est pas la gravité de la situation qui est importante. Répondit Aélita en fixant elle aussi l’horizon. C’est arrivé et on ne peut rien y faire. Maintenant, le mieux c’est de leur en parler...

-C’est pas une bonne idée. La contredit Odd en soupirant. Je désapprouve totalement. Bien sûr, c’est arrivé et on ne peut pas changer le passé...quoi que...non, c’est trop risqué...Je ne crois pas qu’il soir utile de leur en parler.

-Ecoute Odd, ils finiront bien pas le découvrir...Soupira Aélita en se tournant vers le jeune blond. Tôt ou tard, ils s’en apercevront...

-Et là, ça va être cataclysmique comme dispute. Ajouta Odd en se tournant vers la jeune femme. Mais quand même...

-On DOIT le leur dire. Déclara fermement la jeune femme. Si ils le découvrent, ce sera plus grave que si on le leur dit.

-D’accord, mais ils risquent de mal le prendre...Murmura le blondinet en encerclant tendrement Aélita de ses bras.

-Mais non...ne t’en faît pas, c’était un ACCIDENT...

-Enfin...je veux dire, c’est pas la première fois que ce genre d’incident ce produit. Expliqua Odd en serrant Aélita dans ses bras. Et si je me dispute avec Elodie, ça risque de créer des problèmes...parce qu’en faîte, maintenant je te considère comme l’une de mes meilleurs amis...mais j’aime Elodie et je ne veux pas la perdre...mais je t’aime aussi en tant qu’amie et je ne veux pas te perdre non plus... alors si ça arrivait, je serais vraiment...mal à l’aise, tu vois...

-Ne t’inquiète pas Odd. Je sais que dans ce cercle d’amis dont je fais maintenant partie, on est tous très proche les uns des autres. Affirma Aélita en souriant. Je ne crois pas qu’ils en feront un drame...

Le lendemain matin, de très bonne heure, Elodie se leva, prit une douche et s’habilla. Odd, qui s’était levé peu de temps après elle, voulut la retenir.

-Odd, on m’attends en Thalasso dans 10 minutes. Soupira la jeune femme.

-C’est vraiment important Yumi ! Fit Odd perturbé. Très important.

-C’est vraiment pas possible, ça attendra ce soir. Décida Elodie en ouvrant la porte.

-J’ai embrassé Aélita. Avoua Odd.

-Tout compte fait, on va parler. Rectifia Elodie en refermant la porte d’entrée.

Elle s’installa sur le canapé juste à côté du blondinet et soupira.

-Alors, vas-y, répète moi tout ça. Fit la jeune femme en fixant Odd.

-Ben...voilà...tu te souviens de la nuit...enfin...des deux jours où on devait échanger nos familles...ben voilà...le premier soir, comme on était tous bourrés, je t’ai confondue avec Aélita et...sans le vouloir, je l’ai embrassée...

-Mais c’est pas vrai...c’est pas possible...dîtes moi que j’ai mal entendue...Marmonna Elodie. Tu te fiches de moi ? C’est ça ?!

-Je t’assure que c’est pas fait exprès...

-C’est ça !! Cria la jeune femme. Vas-y !! Tape toi toutes les filles de la ville tant que t’y es !!!

-Mais Elodie...

-Désolé, je n’ai pas de temps à perdre. J’ai besoin de me calmer. Et ce qu’il me faut, c’est de la Thalasso. Le coupa la jeune femme furieuse en se levant. Considère toi comme en sursis, en tout cas, jusqu’à mon retour...

Odd soupira. Mais pourquoi avait-il fallut qu’il soit aussi crevé pour ne pas se rendre compte que c’était Aélita , et non pas Elodie, qu’il embrassait passionnément ?
Lorsque la jeune femme revînt, Ulrich était sur la plage avec Odd et Jérémie, faisant quelques mouvements de Kapoëra.

-C’est une forme de penchak silat ? Interrogea Odd. Parce que on dirait plus de la voltige...

-C’est de la Kapoëra. Expliqua Ulrich.

-De la coca quoi ?

-Kapoëra. Répéta Ulrich en riant. C’est un art martial brésilien, proche de la danse.

-C’est comme le penchak-silat !!

-Mais c’est pas vrai !! Le gronda Ulrich les mains sur les hanches. Tu le fais exprès ou quoi ?! Le penchak-silat est un art martial Indonésien et la Kapoëra, c’est Brésilien.

-Indonésien, Brésilien...C’est du pareil au même ! Déclara Jérémie en haussant les épaules.

-Si tu le dis...Soupira Odd. Au faît...heu...Aélita t’a parlé de notre...petit...accident, Einstein ?

-Ouais. Répondit Jérémie en enfonçant ses mains dans ses poches. Pour cette fois, je te pardonne...mais tu fais gaffe la prochaine fois...

-J’aurai pas à faire gaffe parce que y aura pas de prochaine fois. Répliqua froidement Odd en suivant son ami.

-J’aime mieux ça...Termina le jeune blond en bâillant.

Vers 18H00, alors que le soleil commençait à se coucher, Yumi arriva, accompagnée d’Aélita et d’Elodie. Elles étaient mortes de rire. Et c’est à peine si Yumi jeta un regard au jeune brun, lorsqu’elle passa devant lui.

-Mais il aurait pu se faire mal ! Lança soudain Aélita.

-Mais c’est pas le cas ! Répondit Yumi en riant. Et puis après tout, il l’a bien cherché. Attend, tu te rends compte ?! Il est venu en Thalasso juste pour nous voir toutes les trois.

-Et le coup des cailloux brûlants, c’était méchant quand même. Ajouta Elodie. Mais ça en valait le coup. Le voir piquer un sprint dans le bain de boue...

-Et quand il a avalé le concombre avec le masque. Fit Aélita en s’esclaffant. Il a tout recraché dans le bain à remous. Ben moi, j’ai plus voulu y aller dans ce bain.

-C’est clair...Ironisa Yumi en entrant dans la maison. Bon, je sais pas vous, mais moi, je vais prendre une douche.

-J’y vais moi aussi. Dit Aélita.

-Ben...moi aussi j’y vais...rien de telle qu’une bonne douche chaude...

-POUR DETENDRE LES MUSCLES TENDUS !!! Crièrent-elles en riant.

-Dire que c’était son expression favorite...Ironisa Yumi en prenant un air grave.

-Je crois qu’il ne l’utilisera plus avant longtemps...Ajouta Aélita en se retenant de rire.

Elles se regardèrent et sans pouvoir se retenir, éclatèrent de rire. Puis, elles se séparèrent pour aller se doucher, se promettant de se retrouver après leurs bains.
En fait, il y avait deux jours, Elodie, Aélita et Yumi avaient rencontrés un jeune blond : Eric.
Et ce dernier n’avait pas pu se retenir de les draguer...évidemment, bien que les jeunes femmes aient jouées les intéressées, elles ne l’étaient pas le moins du monde, même si Eric était tout à fait charmant. Ils s’étaient rencontrés dans le sauna et depuis, il se rendait toujours en Thalasso, espérant croiser Aélita, Elodie et Yumi. Ce jour là, les jeunes femmes sortaient des salles de massages et étaient encore en maillot, avec un simple peignoir sur le dos, lorsque le jeune blond les avaient aperçut. Il s’était dirigé vers elle et avait proposé de les accompagner pour les soins du visage. Ignorant, il avait pris les concombres posés sur un plateau pour un petit encas et les avait avalés avec gourmandise. Quelques secondes après, il les avait recrachés dans le bain à remous, tant ils étaient acide et c’était à ce moment que Yumi lui avait révélé qu’ils fallaient se les poser sur les yeux, et pas les avaler. Ensuite, Eric les avait accompagnés dans le sauna et des jeunes femmes posaient des cailloux brûlants sur les poings de tension des jeunes femmes. Malheureusement, Eric ne supporta pas la haute température des pierres. Il s’était levé et avait sprinté dans le couloir avant de se jeter dans le bain de boue. A cet instant, Yumi, Aélita et Elodie avaient éclatées de rire et lorsque le jeune blond était repassé devant elles, penaud et dégoulinant de boue, elles avaient eu du mal à ne pas lui rire au nez. Et lorsqu’elles étaient sortis, elles avaient littéralement explosés de rire, jusqu’à la maison de vacances. Aujourd’hui était le dernier jour dans la maison de vacances. Deux jours avant la reprise de l’école pour Lay et Erika. Le soir même, tout le monde découvrit les photos. Jérémie brancha d’abord son caméscope. On voyait d’abord la maison sous tous les angles, puis, Aélita avec Zakari dans les bras. Lay à la piscine, Ulrich en pyjama, Elodie en train d’embrasser Odd... D’ailleurs, à ce moment là, ils éclatèrent tous de rire.
Ensuite, il y avait Yumi, allongée sur la plage, à côté de Lay, en train de se faire bronzer. Elle portait un maillot deux pièces noirs tout comme Lay. La tête penchée en arrière, avec ses lunettes de soleil, ses cheveux dans le vent, elle était magnifique et on pouvait voir que Lay lui ressemblait en tout point ou presque. Aélita, Odd, Elodie, Ulrich et Jérémie se tournèrent vers les filles.

-Ben quoi...Fit Lay en haussant les épaules.

-On bronzait. Ajouta Yumi en souriant. Et je me rappelle que Jérémie est venu nous faire de l’ombre...

Ensuite, il y eut un petit film montrant Ulrich et Yumi en plein combat de penchak-silat. Le jeune brun se ménageait, se contentant de bloquer les coups de la japonaise, sans jamais riposter. A un moment, Ulrich attrapa la jeune femme par le bras, plaça sa jambe juste derrière celle de Yumi et la fit tomber dans le sable. Essoufflée, la jeune femme était étendue dans le sable, fixant Ulrich avec un petit sourire. Souplement, en prenant appuie sur ses mains, elle redressa son corps pour se mettre en chandelle et se remit debout. « On reprend ! Disait-elle avec un air de défi. Et cette fois-ci, tu te donnes à fond. » Odd siffla d’admiration.

-Chapeau !! Complimenta t-il en souriant. Je vois que tu es toujours aussi souple.

-Ben...je te cache pas que je fais un peu de gym de temps à autre...Répondit Yumi en riant.

Après, on voyait Ulrich sur un coucher de soleil, en plein dans des mouvements de Kapoëra, puis ce fut au tour d’Ulrich de brancher son caméscope. Il y avait beaucoup de photos. Soudain, Ulrich attrapa la télécommande et arrêta le diaporama sur une image où Aélita, Yumi et Elodie souriaient l’air mystérieuses...

-C’est ce genre de photos que vous preniez avec mon caméscope ? Dit Ulrich en désignant la photo.

-Ben...c’était juste pour plaisanter ! Fit Aélita en riant. Et puis y a pas que celles-là...oups...

-Quoi ? Dit Jérémie méfiant. Vas-y Ulrich, balance la suite.

Au fur et à mesure que le diaporama avançait, les garçons devenaient de plus en plus ahuris. Soudain, Odd sourit.

-C’est la vidéo que j’avais faite pour te remonter le moral quand Yumi était partie à cause de...Gaëlle...Expliqua Odd. T’avais vraiment le cafard ce jour-là.

« Odd laisse moi tranquille...je suis vraiment pas d’humeur. Soupirait Ulrich sur la vidéo. »
Le jeune brun était enfoncé dans le canapé, fixant le vide. « Mais allé Ulrich !!! Il faut te bouger !! Criait Odd exaspéré. » « Tu crois vraiment que j’ai envie de bouger ? Marmonna Ulrich en soupirant. » « Allé, champion ! S’écriait Odd en tirant le jeune homme. Viens avec moi, on va se payer un petit délire. Tu vas nous faire une petite acapella. » « Odd, vraiment, je suis pas d’humeur...Soupirait Ulrich en se levant. » « Mais oui !! Je sais !!!Répondait Odd. Yumi te manque, et Lay aussi. Mais je t’assure que chanter ça fait du bien parfois... » « Ben moi, tu vois, j’en ai pas envie. Répliquait froidement Ulrich. Et puis, j’ai pas de paroles en tête. » « Les paroles ?! Se moquait Odd en branchant un micro dans la salle insonorisée. T’en fait pas, c’est le but de l’improvisation ! Ca viendra au fur et à mesure. »
Ulrich soupira. Odd lui forçait vraiment la main. Vêtu d’un t-shirt noir et d’un jean bleu, Ulrich s’adossa au fond de la salle, micro en main, et se laissa glisser sur le sol.
Le blondinet mit son casque sur ses oreilles et après un décompte de 10 secondes, il envoya la musique. Après 3 mesures, Ulrich n’ouvrait toujours pas la bouche. Odd lui fit signe qu’il était sensé chanter et Ulrich haussa les épaules. Le blondinet soupira, mais continua a enregistrer malgré tout, persuadé qu’Ulrich chanterait.
Soudain, la douce voix d’Ulrich s’éleva du micro.

La solitude m'enlève
Comme dans un mauvais rêve
Je me résous
Lorsque je vois ses lèvres
Je sens monter la fièvre
Je l'avoue

La renier serait un sacrilège
Mourir pour elle serait un
Privilège mais je suis seul
Je suis triste et surtout
Je crois devenir fou
Oui je suis à genoux

A ce moment, on voyait Odd hausser un sourcil, perplexe. Aélita sourit en regardant le blondinet.

-Ben quoi ?! Fit Odd en haussant les épaules. Je m’attendais vraiment à tout...sauf à ça...

-C’est clair que j’avais le cafard ce jour-là...Soupira Ulrich en souriant.

-C’est mignon comme tout ! Commenta Elodie. Je ne te savais pas si sensible Ulrich. Sous tes airs de beaux ténébreux, tu caches bien ton jeu!

-Mais c’est pas vrai...Marmonna Ulrich désespéré. Je vous l’ai déjà dis : j’avais le cafard et ça développe la sensibilité.

-Mais ne te cherche pas d’excuse Ulrich, c’est très beau la sensibilité d’un homme. Ironisa Elodie. Et apparemment, tu n’en manques pas...

Si je verse une larme
Au souvenir de cette femme
Si j'évoque ses charmes
Si je parle de ma flamme
C'est parce que sa beauté
Me perce comme une lame
Si je parle de cette femme
Cette femme
Si je porte le blâme
Et que je reste sans arme
Si ma vie est un drame
Et que j'ai le vague à l'âme
C'est que vivre sans elle
N'a pas vraiment de charme
Si je parle de cette femme
Cette femme

-D’accord, là c’est clair, t’avais le cafard. Affirma Jérémie en soupirant.

Quand à Yumi, assise sur le canapé, blottie contre Ulrich, elle se contentait de regarder la scène. Elle découvrait combien Ulrich avait pu souffrir de son absence...
La chanson était douce, mélancolique, magnifiquement triste. Ca faisait longtemps que Lay et Erika étaient allées jouer dans le jardin. Aélita, Odd, Ulrich, Elodie et Jérémie reportèrent leur attention sur le téléviseur.

Elle est venue ici
Et mon cœur fut pris assurément
Elle a bouleversé ma vie mais
Elle me l'a repris en me quittant
Bien des fois elle a fait
Mon malheur
Très souvent elle a brisé mon cœur
Des sept merveilles du monde
Elle fait partie
Elle qui a pris ma vie
Oui je sais aujourd'hui

Si je verse une larme
Au souvenir de cette femme
Si j'évoque ses charmes
Si je parle de ma flamme
C'est parce que sa beauté
Me perce comme une lame
Si je parle de cette femme
Cette femme
Si je porte le blâme
Et que je reste sans arme
Si ma vie est un drame
Et que j'ai le vague à l'âme
C'est que vivre sans elle
N'a pas vraiment de charme
Si je parle de cette femme
Cette femme
-Pourquoi tu riais ? Interrogea Elodie en voyant Odd rire silencieusement sur la vidéo.

-Pour rien. Répondit Odd en souriant.


Et pour elle je ferais tout
Que soit permis entre nous
Un amour de mille flammes
Je donnerais mon âme en gage
Pour cette femme

-Un amour de milles flammes ? Répéta Aélita. C’est de la poésie !!

-C’est magnifique. Ajouta Elodie en essuyant une larme qui perlait au coin de son œil.

Si je verse une larme
Au souvenir de cette femme
Si j'évoque ses charmes
Si je parle de ma flamme
C'est parce que sa beauté
Me perce comme une lame
Si je parle de cette femme
Cette femme
Si je porte le blâme
Et que je reste sans arme
Si ma vie est un drame
Et que j'ai le vague à l'âme
C'est que vivre sans elle
N'a pas vraiment de charme
Si je parle de cette femme
Cette femme

Oh, je donnerais mon âme en gage
Pour cette femme

La musique s’éteignait doucement et Odd débranchait le micro, puis posait son casque sur la table de mixage. On entendait un bruit sourd. Ulrich venait de lâcher le micro. Odd se dirigeait vers lui et s’accroupissait à côté du jeune brun et la main sur son épaule lui murmurait quelques mots. Ulrich répondait négativement et Odd soupirait. A nouveau, il lui chuchotait quelques mots et une nouvelle fois, Ulrich répondait négativement. Il tournait la tête vers le blondinet qui se levait pour éteindre la caméra. Et la dernière chose que la caméra filmait était le visage d’Ulrich, baigné de larmes.
Toute la bande se tourna vers le jeune brun, la bouche grande ouverte. Le concerné triturait distraitement les clés de sa BMW. Lorsqu’il leva les yeux, Aélita et Elodie affichaient un sourire compréhensif. Soudain, sans crier gare, Yumi se leva et s’étira.

-Je crois que je vais aller prendre l’air. Dit-elle avant d’enfiler sa veste en coton.

Après avoir sortit ses cheveux de sous la veste, elle sortit de la maison et s’éloigna à grands pas, en direction de la plage.
Il était prêt de minuit lorsque Ulrich, inquiet, décida d’aller chercher la jeune japonaise.
La jeune femme était assise, dans le sable mouillé, le visage tourné vers la mer, miroitante.
Doucement, Ulrich s’approcha. Bien que Yumi ai sentie la présence de son mari, elle ne bougea pas.

-Est ce que tout va bien ? Demanda Ulrich en enfonçant les mains dans les poches de sa veste.

-Bien sûr, pourquoi cette question ?

-Hé bien...heu...Bégaya Ulrich en regardant sa montre. Il était environs 19H00 lorsque tu es partie et heu...comme tu ne revenais pas...ben...je me suis inquiété...

-Il n’y en avait pas lieu. Répondit la jeune femme.

-Yumi...Murmura Ulrich en s’asseyant à côté de la jeune femme. Tu es sûre que ça va ?

-Oui. Répondit simplement Yumi.

Tendrement, Ulrich prit le visage de sa bien aimée entre ses mains et la força à le regarder. Doucement, il lui caressa la joue et déposa un tendre baiser sur son front. Puis, il la serra dans ses bras.

-Tu sais, tout à l’heure, j’ai croisé Eric. Confia Yumi en se dégageant légèrement de l’étreinte d’Ulrich, l’air perturbée.

-Il s’est passé quelque chose ? Demanda le jeune brun tout en fixant sa femme. Me dit pas que...attends, il est où ce Eric, que je l’étrangle, que je l’atomise, que je le dématérialise...

-Ulrich...

-Je vais lui apprendre à embêter ma femme. Marmonna Ulrich. Dis moi, Yumi ? Il habite où ?!

-Ulrich ! L’arrêta la jeune femme. Calme-toi ! Il ne s’est rien passé du tout.

-Rien du tout...Répéta Ulrich en relâchant ses poings déjà contractés. Enfin...je veux dire...RIEN DU TOUT ?

-Rien de rien. Assura Yumi en riant.

-Ah...heu...ben...heu...Hésita Ulrich. Tu vois si je réagis comme ça, c’est parce que...depuis quelques temps...y a trop de gens qui t’approche...d’abord William, ensuite Collins, après Mikaël...

-Je vois...Fit Yumi moqueuse en souriant.

-Mais c’est vrai !!! Se défendit Ulrich. On est marié !!! Ca doit pas se passer comme ça !!!

-Je vois...Répondit Yumi avec un large sourire moqueur.

-Mais...mais...arrête !! Bégaya Ulrich. Qu’est ce que tu vois à la fin ?!

-Je vois que tu es jaloux ! Répondit la jeune femme avec un petit rire.

-Moi ?! Jaloux ?! Répéta Ulrich avec un air innocent. Tu dérailles ou quoi ? Et puis pourquoi je serais jaloux d’abord ?

-A toi de me le dire... Ironisa la jeune japonaise. Puisque de toute façon, tu n’as aucune raison de l’être.

-Bon, si c’est ça...Fit-il en se levant.

Ulrich marcha en direction de l’eau. Mais il avait oublié un petit détail.

-Ulrich !! Cria Yumi. Attention!!!

On entendit un petit cri de surprise, puis plus rien. Yumi se dirigea au bord de l’eau. Elle trouva le portable, l’agenda électronique, la veste, le t-shirt et les chaussures d’Ulrich. Elle les ramassa en soupirant puis alla les poser plus loin sur la rive pour les empêcher d’être mouillés. Puis, elle scruta l’eau à la recherche du jeune brun.
Yumi enleva ses chaussures et sa veste, posa son portable sur la rive et plongea d’un pont, dans l’eau, profonde.
Soudain, la jeune femme ressentit des vibrations sous son corps et en un rien de temps, elle se retrouva sur les épaules d’Ulrich qui la fit basculer dans l’eau. Aussitôt, Yumi se releva et s’essuya le visage.

-Idiot ! Dit-elle.

-Tu veux voir quelque chose de très intéressant ? Interrogea Ulrich en souriant.

-Ca dépend...Répondit la jeune femme. Qu’est ce que c’est ?

-Attends-moi. Répondit Ulrich. J’arrive. Mais tu bouges pas.

-Où veux-tu que j’ailles, gros malin ! Répondit Yumi en sortant de l’eau à son tour. Et ce serait bien si tu pouvais aussi trouver des serviettes parce que je commence à avoir froid.

-D’accord. Répondit Ulrich en disparaissant dans l’obscurité.

Quelques minutes après, Ulrich réapparut avec un énorme sac dans les bras. Il le lâcha à côté de Yumi et l’ouvrit.

-Tu vas avoir besoin de ça. L’avertit le jeune brun en lui tendant un masque et un petite bouteille d’oxygène.

-On va tout de même pas...

-Si ! Répondit Ulrich en enfilant son masque.

Il sortit d’une sac une grosse lampe de plongée étanche et entraîna Yumi dans l’eau.
La jeune femme soupira mais finalement obtempéra. Une fois assez loin du rivage, Ulrich prit la main de la jeune femme.

-Tu veux me rendre un service ? Demanda le jeune brun.

-Lequel ?

-Tu ne me lâche pas. Répondit Ulrich en la fixant droit dans les yeux. Sous AUCUN prétexte. Tu entends ? Ca peut-être dangereux.

-Comment ça, dangereux ?

-Là où on va, on sera dans l’obscurité totale, d’où la lampe que j’ai prise. Expliqua Ulrich. Et puis, c’est beau, mais si on ne connaît pas l’endroit...

-D’accord, d’accord. Le coupa Yumi en frissonnant. Essaie de faire vite parce que si ça continue, je vais finir congelée.

Ulrich porta l’embout de la petite bombonne d’oxygène à ses lèvres et après avoir allumé la lampe, il entraîna Yumi au fond de l’eau.
Il pointa du doigt une direction, dans laquelle Yumi regarda. Elle lâcha la main d’Ulrich d’ahurissement. Celui-ci la retînt fermement avec un sourire amusé.
Ulrich éclairait une barrière de corail, ce qui leur renvoyait un reflet bleuté. Il y avait des étoiles de mer, des poissons aux couleurs chatoyantes, qui s’enfuyaient dès qu’ils étaient illuminés. Partout, sur le sol sablonneux, des coquillages. Yumi sourit, c’était magnifique.
Soudain, Ulrich la tira en arrière et elle lui lança un regard interrogateur. Il la lâcha pendant quelques secondes et passa sa main devant le trou où ils allaient passer.
Aussitôt, une énorme murène en surgit et Ulrich l’éclaira avec sa lampe. Vivement, il attrapa entre ses doigts, l’animal qui cherchait à le mordre, puis il la remit dans son trou et contourna l’obstacle avec la jeune japonaise.
Lorsqu’ils remontèrent à la surface, les bouteilles d’oxygène étaient vides. Ulrich ramena Yumi sur la plage et remballa tout le matériel. Puis, ils allèrent se rincer dans les douches de la plage. La jeune japonaise prit la première cabine et Ulrich, la seconde. Entre les deux, il y avait un mur où ils posèrent leur affaires.

-C’est quoi ça ? Fit soudain Ulrich étonné.



-Hé !! Rends moi ça ! S’écria Yumi, s’apercevant qu’il lui manquait le haut de son maillot, une sorte de débardeur rouge bordeaux.

-Oups ! Fit Ulrich en balança se qu’il tenait à la main dans la cabine voisine.

-Merci bien !! Répliqua Yumi.

Ils étaient dans l’obscurité totale.

-C’est très...si je savais ce qui allait me tomber sous la main ...Ironisa Ulrich en riant.

-La ferme ! Siffla Yumi.

-Mais quoi ?! Se défendit Ulrich. C’est pas ma faute !! Je suis désolé.

Après s’être changé, ils retournèrent dans la maison de vacances. Il était près de 3H00 du matin. Tout le monde dormait sauf Odd qui les apostropha.

-Alors les amoureux ? Ironisa t-il. Vous aviez perdu quelque chose sur la plage ?

-Si je te disais ce que j’y ai trouvé...Répondit Ulrich amusé.

-Ben...vas-y ! L’encouragea le blondinet. Eclaire-moi...

-En fait, c’était le...

-La ferme ! Coupa Yumi en donnant un coup de coude dans les côtes à son mari.

-Je te rappelle que c’était pas ma faute. Déclara Ulrich.

-C’est ça, ouais ! Répliqua Yumi en le tirant. En attendant, il est tard. Alors tu te tais, et on monte se coucher.

-Je vais y aller, aussi, je vous attendais en fait. Expliqua Odd en montant au premier étage.

Ils se changèrent et au moment où ils allaient se coucher, ils trouvèrent Lay dans leur lit, endormie.
Tendrement, Yumi caressa les cheveux de sa fille et sourit. Ulrich prit délicatement la fillette dans ses bras et la ramena dans sa chambre.
Il la coucha sur son lit et au moment où il allait sortir, Lay le rappela. Sans en avoir le choix, Ulrich emmena sa fille sur la terrasse et la berça doucement.

-Chante. Demanda la fillette.

-Qu....quoi ?

-Chante. Répéta Lay.

-Mais c’est pas vrai...Marmonna Ulrich. Je mérite pas ça...

Voyant que la fillette ne s’endormait pas, il prit son courage à deux mains et lui inventa une chanson, qu’il chanta à vois basse.

Descendu tel un ange
Il symbolise le tendre mélange
De leurs corps et leurs esprits
Pour un troisième souffle de vie

Alors que la lumière
De notre monde effleure tes paupières
Il écrit par ses quelques pleurs
Les premiers pas d'un long bonheur

Et ce moment éclaire
Ton avenir, sans présenter de frontières
A l'histoire qui prend joue
Au cœur de mon amour
A travers la réponse à leur prière

Ils admirent ce visage
Où une partie d'eux a fait naufrage
Il est le reflet grandissant
De l'amour et de ses présents

Et ce moment éclaire
Ton avenir, sans présenter de frontières
A l'histoire qui prend joue
Au cœur de mon amour
A travers la réponse à leur prière

Au sein d'un éveil que le ciel libère tel un héritage

Et ce moment éclaire
Ton avenir, sans présenter de frontières
A l'histoire qui prend joue
Au cœur de mon amour
A travers la réponse à leur prière

Et ce moment éclaire
Ton avenir, sans présenter de frontières
A l'histoire qui prend joue
Au cœur de mont amour
A travers la réponse à leur prière

A l'espoir qui s'inscrit
Au cœur de ce récit
A travers la réponse à leur prière

Tendrement, Ulrich caressait le visage de sa fille qui venait de s’endormir, dans ses bras. Il la regardait d’un air tendre. Il émit un petit rire silencieux.
Quand à Yumi, elle observait la scène, dans l’ombre, cachée, émue par l’amour qu’Ulrich portait à leur fille. Le jeune brun fixait la plage tout en caressant les cheveux de Lay, qui éternua. Ulrich le regarda. Allongée sur le banc, la tête sur les cuisses de son père, elle semblait si fragile...doucement, Ulrich la prit dans ses bras et la posa contre son cœur, puis ses bras se refermèrent sur elle, tels les portes d’une prison de verre, pour l’empêcher de prendre froid. Tout en regardant le visage serein de sa fille, Ulrich reprit le refrain de sa chanson.

Et ce moment éclaire
Ton avenir, sans présenter de frontières
A l'histoire qui prend joue
Au cœur de mon amour
A travers la réponse à leur prière


-Je crois que je vais me mettre au chant, moi...Se chuchota Ulrich avec un sourire.

Doucement, Lay lui prit la main et la serra. Une vingtaine de minutes après, Ulrich alla mettre la fillette dans son lit et s’effondra sur le sien où dormait déjà Yumi, pour ne s’éveiller que 5H00 après.
Lorsque le jeune brun ouvrit les yeux, il était seul sur son lit. Il se leva, s’habilla, puis descendit au salon où étaient May, Lay, Yumi et Aélita.

-Salut tout le monde ! Lança Ulrich. Où sont miss et mister Della Robbia ?

-Ils sont à la plage. Répondit Aélita.

-Et Einstein ? Interrogea le jeune brun.

-Il est retourné chercher son ordinateur portable. Expliqua Yumi.

-Mais il est malade ! Observa Ulrich en se dirigeant vers la cuisine. Ca fait plus de 250 Km entre ici et chez vous.

-Pourquoi crois-tu qu’il est parti à 5H00 ? Répondit Aélita en riant.

Ulrich avala son jus de travers, qui lui passa par le nez.

-Quelle heure ?! s’écria t-il en essuyant le liquide qui dégoulinait de son nez.

-5H00. Répéta Yumi en riant.

Ulrich soupira et prit Zakari dans ses bras. Le petit garçon se mit à rire.

-Ton papa est vraiment dingue, bonhomme. Fit Ulrich en riant. Tu crois pas ?

-Papa fou fou fou !!! Répondit Zakari en riant.

-Cesse d’apprendre des bêtises à mon fils. Fit Aélita en récupérant le petit garçon.

Ulrich bâilla. Il était encore fatigué et Lay le regardait avec insistance. Il attrapa la fillette et la plaça sur ses épaules.

-Alors ma petite princesse, ça te dit qu’on aille faire un tour ? Proposa Ulrich.

-Pour aller où ?

-Au bout du monde, si tu veux. Répondit Ulrich en riant.

-Tu m’emmène où je veux ? Répéta Lay sans y croire vraiment. Pour de vrai ?

-Puisque je te le dis ma puce ! Répondit Ulrich s’étirant. Vas-y, dis moi où tu aurais envie d’aller aujourd’hui.

-Je veux aller faire du cheval !!

-Quoi ? S’écria Ulrich en laissant tomber les clés de sa BMW.

-Je veux aller faire du cheval ! Répéta Lay. Et est ce qu’on peut emmener Erika ? Et Romain ? Et maman ? Et tatie Aélita ? Et Zakari ? Et...

-Stop, stop, stop, stop !! Supplia Ulrich en mettant sa main sur la bouche de Lay. Emmène tout le monde que tu voudras.

-Vrai de vrai ?! S’exclama Lay tout sourire. Je peux vraiment emmener tout ceux que je veux ?

-Oui ma chérie. Répondit Ulrich en s’affalant sur le canapé. Qui tu veux. Mais files te préparer parce que moi, à 10H30, je file !

-Merci papa ! Cria Lay en se jetant dans les bras de son père. Je t’aime.

-Moi aussi mon petit ange. Répondit Ulrich en riant. Allé files maintenant ou on va être en retard.

A l’étage, on entendit Lay hurler à Erika qu’elles allaient faire de l’équitation. Et à ce moment, Aélita éclata de rire.

-Elles ont l’air très...enthousiastes ! Ironisa t-elle.

-Normal ! Répondit Yumi en riant. Elles adorent ça !

-Et toi, tu viens avec nous ? Interrogea le jeune brun.

-Non. Refusa la jeune japonaise. May est malade. Je crois qu’elle a un rhume.

-Ah bon ? S’étonna Aélita. Ce n’est pas trop grave j’espère...

-Non, ne t’inquiète pas. La rassura Yumi. Pour l’instant, elle a juste le nez qui coule. Mais si elle ne va pas mieux, je l’emmènerai chez le pédiatre.

Dans l’après midi, Jérémie était revenu et travaillait sur son ordinateur. Il était seul dans la maison, vêtu d’un sweater rouge et d’un jean bleu, tandis que tout le reste de la bande se trouvait sur la terrasse. Parfois, Jérémie entendait des éclats de rire, qui ne le perturbait pas pour autant et travaillait avec plus d’acharnement.
Soudain, Odd déboula dans le salon.

-Einstein !! Lâche ton ordi !!! Hurla t-il essoufflé. Aélita est dans les vapes...

-Hein ?

-Elle est tombée dans les pommes !!! Cria Odd en levant les yeux au ciel. Allé viens et attrape quelque chose de sucré. Selon Yumi ça va la remettre sur pieds.

-Heu...sucré...Répéta Jérémie dans la cuisine. Non...les fruits sont pas assez sucrés...je sais ! Oui, un sachet de bombecs, ça devrait le faire et c’est hyper sucré.

Une dizaine de minutes plus tard, Aélita était sur pieds, mais décida de monter se reposer dans sa chambre. Quelques minutes après, Ulrich s’en alla avec Lay et Erika, et Odd resta dans la maison avec Elodie pour se reposer un peu avec Jérémie et Zakari.
Tout le monde dormait . Aélita, se reposait, allongée sur son lit, le visage serein, les yeux clos. Jérémie s’était assoupi une main sur celle de sa femme. Et entre eux, le petit Zakari faisait la sieste, allongé sur le ventre, un poing devant le visage.
Quand à Odd, il ronflait carrément à côté d’Elodie qui avait un sommeil très lourd.
Le lendemain, la bande regardait la dernière vidéo, qu’il restait de leur vacances. On voyait Ulrich et Jérémie, en short, torse-nu se diriger à pas de loup vers la chambre de Jérémie. Cette vidéo avait été enregistrée par les caméras de surveillance, placées par les filles.
On entendit un cri perçant, et bientôt, on aperçut Ulrich et Jérémie qui filaient en vitesse tandis que Odd apparaissait dans l’encadrement de la porte, avec une simple serviette autour de la taille. « Attendez un peu que je termine de me changer. Bande de vandales !!! Hurlait-il en brandissant le poing. Vous allez voir de quel bois je me chauffe !!! » Ulrich et Jérémie étaient cachés par les murs de la cuisine, plaqués sur ceux-ci et donc invisibles aux yeux du blondinet.
Lorsque quelques secondes après Odd ressortit de la chambre, il était lui aussi vêtu d’un short et avait une cargaison de bombes à eau dans les bras. Il les cacha aux quatre coins de la maison, et avec deux munitions uniquement, il partit en quête de ses deux amis.
Ulrich et Jérémie l’attendaient de pieds ferme et dès qu’il s’approcha, ils le canardèrent à coups de fusil à eau rempli de savon. En quelques minutes, le sol était méconnaissable. Il y avait de la mousse partout et les carreaux étaient extrêmement glissants.
Filmé en hauteur, on voyait Jérémie qui rampait sur le carrelage, camouflé par la mousse. Bientôt, la bataille dégénéra. C’était chacun pour soit.
Encore filmé en hauteur, Ulrich, adossé au mur du salon. Et de l’autre côté, sur le mur, avançant perpendiculairement au mur du jeune brun, Odd. Entendant des pas, Ulrich recula et pris son élan. Il s’élança sur le sol glissant et profitant de l’effet de surprise, mitrailla Odd et après avoir freiné, il glissa légèrement et fila se mettre à couvert sur la terrasse.
Quand à Jérémie, une nouvelle fois filmé en hauteur, une feuille détrempé et un crayon dans les mains, ils effectuait quelques calculs rapides. « Si mes calculs sont exacts, Odd devrait être dans la chambre d’Ulrich et Ulrich...juste là !!! Fit-il en glissant sur le sol. » Surpris, le jeune brun se fit asperger d’eau savonneuse et aussitôt, Jérémie fila au premier, où il attrapa Odd. Après avoir mis la pagaille dans la chambre de Yumi, ils se bagarrèrent dans la chambre des enfants. « Prends ça ! Hurlait Odd en riant. » « Pas mes cheveux crétin ! Criait Ulrich en riant à son tour. » « Désolé. Disait Jérémie en riant. » « C’était toi ! Observait Ulrich en se tournant vers le jeune blond. Désolé Einstein, t’es l’un de mes meilleurs amis, mais cette fois, t’es mort.» Les trois jeunes hommes se trouvaient dans le jardin et la piscine, elle aussi remplie de mousse faisait office d’écran. Soudain, Odd poussait Jérémie dans l’eau et Ulrich poussait à son tour le blondinet dans la piscine. « Ah ah ah ah ah ah !!! Riait Ulrich en les pointant du doigt. Waouw !!! Criait-il avant de glisser lui-même à cause de la mousse qui tartinait le carrelage autour de la piscine et de tomber dans l’eau. »
Après avoir saccagé chaque pièce de la maison, ils s’arrêtèrent essoufflés. « Dites les gars, il est quelle heure ? Interrogeait Jérémie. Parce que si les filles rentrent... » « Oh non ! S’écriait Odd. Il est déjà 17H30 !!! » « Ca veut dire, qu’on a tout juste 1H00 pour ranger tout ça. Disait Ulrich en désignant la maison. Regardez, y a même de la mousse sur le toit et sur les vitres... » « Oh là...Marmonnait Odd. Ca va être free style...je crois que je démissionne... » « Pas moi. Déclarait Jérémie en attrapant le tuyau d’arrosage. T’es avec moi, Ulrich ? » « A 100% Einstein ! Répondait Ulrich en dégainant le second tuyau d’arrosage. Je suis un homme moi ! Un vrai, un pur ! Et un homme ça se défile pas, que je sache...alors au boulot ! » Ulrich et Jérémie s’éloignaient chacun de leur côté, et après maintes hésitations, Odd attrapait le dernier tuyau. « C’est bon vous avez gagné les gars ! Soupirait t-il. Je prends la terrasse ! » « Moi, je prends le toit ! Hurlait Ulrich depuis une échelle collée à la toiture. » « Ok !! Criait Jérémie de l’intérieur. Alors moi, je prends l’intérieur ! »
Alors que les garçons venaient de finir de remplir la piscine d’eau propre avec une solution chlorée et non savonneuse, Ulrich remarquait Aélita, Zakari, Lay, Erika, May, Elodie et Yumi qui sortaient de Thalasso. Il tirait ses deux amis et plongeait avec eux derrière un buisson. « Aïe. Chuchotait Odd en se massant le front. » « Tais-toi vieux ou on est cuit. Chuchotait Ulrich en mettant sa main devant le nez de Jérémie qui allait éternuer. »
Dans la maison de vacances, Yumi, Aélita, Elodie, Lay et Erika regardaient le film, la bouche grande ouverte. Jamais elles n’auraient crues un tel carnage possible. Ulrich, Odd et Jérémie regardaient aussi le film, la bouche ouverte...jamais ils ne s’étaient doutés, ne serait-ce qu’une seule fois, qu’ils étaient filmés. Soudain Ulrich se tourna vers sa femme et sans le faire exprès lui asséna un violent coup de coude au vidage en s’étirant.

-Aïe !! S’exclama Yumi.

-Désolé. S’excusa Ulrich. Comment vas-tu aujourd'hui?

-Mieux que toi, lorsque je me serai occupé de ton cas... Marmonna Yumi en croisant les bras. Je n’arrive pas à y croire...

-On ne peut vraiment pas vous faire confiance les garçons ! Soupira Aélita aussi déçu du comportement de son mari que Yumi.

-On vous laisse seuls une journée, et c’est le souk ! S’indigna Elodie en croisant les bras elle aussi.

-Heu...Fit Erika gênée.

-Bon...ben...nous, on va y aller. Décida Lay en tirant Erika par la main.

-Vous vous rendez compte de ce que vous avez fait ? Les gronda Elodie.

-Tu aurais pu détériorer les meubles, Jérémie ! Fit Aélita en regardant sévèrement son mari.

-Tu aurais pu faire exploser la maison avec les prises électriques, Odd ! Ajouta Elodie en fixant Odd avec un air tout aussi sévère que la jeune femme aux cheveux roses.

-Tu aurais pu te blesser, Ulrich ! Dit Yumi en fixant Ulrich d’un air plus sévère que les deux autres jeunes femmes.

-On est désolé. Soupirèrent Ulrich, Odd et Jérémie en baissant la tête.

-Et maintenant, on ne peut plus vous faire confiance ! Ajouta Elodie avec un soupir.

-Encore désolés. Soupirèrent les trois jeunes hommes.

Le portable d’Ulrich sonna et discrètement, Odd remercia le gong, de l’avoir, une fois de plus, aidé.
Le jeune brun se leva et se dirigea vers la terrasse pour répondre.

-Allô ?

-Salut Stern. Répondit la voix.

-Qu’est ce que tu veux, William ? Demanda Ulrich exaspéré.

-Ecoute vieux, pour une fois dans ta vie, parle moi correctement...

-Je le ferais, si tu en valais la peine. Répliqua froidement Ulrich.

-Je préfère faire comme si je n’avais rien entendu...

-...Ulrich ne répondit pas.

-Je t’appelle pour te donner un rendez-vous, ce soir.... Avoua William.

-Désolé, je suis pas ce genre de mec. Le coupa Ulrich d’un ton cassant.

-Arrête tes conneries Stern et écoute moi, c’est très sérieux. Soupira William agacé par les réponses sèches d’Ulrich. Si tu aimes vraiment Yumi autant que tu le dis, rendez-vous ce soir, à 19H30, devant la salle de matériel de plongée.

-C’est quoi ton problème William, je te comprends plus là.

-19H30, devant la salle du matériel. Répéta William.

-C’est ça ouais ! Répliqua froidement Ulrich. De tout façon, j’ai pas de compte à te rendre.

Le jeune brun raccrocha et bientôt, le reste de la bande s’installa sur la terrasse. Il s’installèrent. Yumi était dans les bras d’Ulrich, allongé sur un banc qui, à l’aide chaînes, se balançait doucement.

-Alors, c’était qui ? Demanda Odd.

-William, probablement. Soupira Jérémie.


-C’est que t’es doué Einstein ! Ironisa Ulrich.

-Et il voulait quoi ? Demanda Yumi en fronçant légèrement les sourcils.

-Me filer un rencard. Répondit Ulrich perplexe.

-QUOI ?! Hurla Odd abasourdis.

-Rassure toi, vieux ! Ajouta Ulrich en riant. Je lui ai bien spécifié que je n’étais pas CE genre mec.

-Tu vas y aller ? Demanda Aélita sceptique.

-J’en sais rien. Répondit Ulrich. C’est très possible...

-QUOI ? Hurla encore Odd pétrifié.

-Pas pour la raison à laquelle tu penses idiot! Soupira Ulrich. Seulement...je suis curieux de savoir ce qu’il me veut...

-Ca va mal tourner...Soupira Yumi en regardant Ulrich ? Je le sens... promet moi de ne pas faire de bêtises.

-Qu’est ce que je pourrais bien lui faire ? Interrogea Ulrich en haussant les épaules.

-Je sais pas...Ironisa Yumi en souriant, avec un regard moqueur. Le frapper par exemple...

-T’en fait pas mon cœur, je n’irai jamais jusque là...Sauf pour toi...

Aélita, Jérémie, Odd et Elodie taquinèrent les amoureux.

-Qu’est ce que c’est mignon ! Soupira Elodie.

-Ben quoi ! Se défendit Ulrich en riant. Tu me feras pas croire que Odd ne t’appelle pas ma chérie, ou mon ange, ou mon amour ou encore...mon petit croissant !

-Mon petit croissant...Répéta Jérémie en riant. Venant de Odd, ce ne serait pas étonnant...

-Hé !! Faut pas pousser non plus !! Grogna Odd en croisant les bras. Et puis, si vous continuez, Ulrich et Yumi, je montre à tout le monde la petite vidéo cachée que j’ai faites de vous deux.

-Vidéo cachée ? Répéta Ulrich méfiant.

-Ben vas y ! Répliqua Yumi. De toute façon, j’ai rien à cacher.

-Une minute Yumi ! L’arrêta Ulrich. On a plein de chose à cacher.

-Comme quoi ? Interrogea la jeune japonaise intriguée.

Ulrich lui murmura quelques mots à l’oreille. Au fur et à mesure que le jeune homme parlait, le sourire de Yumi s’élargissait. A la fin, elle éclata de rire.

-Ou encore...

Là encore, Ulrich lui murmura une petite phrase et la japonaise sourit.

-De toute façon, il ne pourrait pas nous avoir filmé ce jour là. Déclara Yumi en riant. Il n’était pas là.

-Peut-être pas ce jour là. Répondit Ulrich en se levant. Mais l’autre, oui ! En plus il avait son caméscope.

-J’espère que non parce que là...Soupira Yumi.

-De quoi vous parlez ? Demanda Aélita intrigué.

-De rien du tout ! Répondirent les Stern avec un regard complice.

-Bon, allé, j’ai un rencard avec mister « Yumi est à moi. » Lança Ulrich en riant. Ca devrait pas être long...20 minutes suffiront, je pense. Surtout si je dois le frapper.

-Ulrich...Gronda Yumi avec un regard désapprobateur.

-T’as entendu ta femme ? Ironisa Odd avec un sourire moqueur. Pas de bagarre pour toi ce soir.

-On verra bien...Plaisanta le jeune brun en s’éloignant.

-Ulrich ! Cria Yumi agacée.

-Ok, je ne fais rien. Soupira Ulrich en haussant les épaules, sans se retourner.

Sur la plage, il n’y avait pas que William, non. Il y avait William et Steve Gels. Aussitôt, Ulrich fronça les sourcils, méfiant.

-Je flaire une embrouille...Marmonna t-il à l’intention de William. C’est quoi le problème ?

Pour toute réponse, le jeune homme lui tendit deux enveloppes. Une d’un bleu très pâle et une seconde blanche. Ulrich dévisagea William, l’interrogeant du regard.

-Je veux te voir à mon mariage. Fit William avec un sourire. Yumi, en tout cas!

-T’es enfin casé ?! S’étonna Ulrich en serrant la main de son ennemi. Félicitation, c’est pas trop tôt. Je comprend mieux, maintenant. T’as voulu quitter le ring la tête haute, alors avec le lâche qui t’accompagne, tu m’as monté un sale coup.

-Non. Répondit William. En fait, c’est lui qui m’a contacté. Et comme il a dis que ça avait un rapport avec...

-Yumi, tu es venu...Soupira Ulrich les mains sur les hanches, l’air désespéré. Tu ne changeras donc jamais William...

-Ce n’est pas de ma faute, elle m’a ensorcelé. Ironisa le jeune homme.

-Tu vas te décider à l’ouvrir cette enveloppe ?! S’impatienta Gels. On va pas y passer toute la nuit !

Après un regard hostile envers Steve, Ulrich se décida à ouvrir l’enveloppe. Ce qu’il vit le laissa sans voix.

-Tu faisais quoi avec ma fille...Grinça Ulrich en déchirant la photo.

-Sa fille ?! Fit William en se tournant vers Gels. Ah non ! Je pensais qu’il s’agissait de Yumi ! Si c’est ça, je m’en vais. Salut.

-Le problème n’est pas là. Répliqua sèchement Ulrich. Je t’ai posé une question à laquelle tu n’as pas répondu. Que faisais-tu au juste avec ma fille ?

-Tu sais, elle très jolie et sage. Ironisa Gels. Et puis, elle sent très bon...

Ulrich leva les yeux sur Steve qui esquissa un mouvement de recul. Il l’attrapa par le col de sa chemise et le tînt fermement face à lui. Il le lâcha, tout comme l’enveloppe de William qui tomba sur le sable.

-Il va falloir comme mette les points sur les « i » de l’idiot que tu es. Marmonna Ulrich en se mettant en position de combat. Premièrement, tu ne t’approches pas de mes amis.

Il tenta un coup de genou droit sauté et dernier moment changea de jambe. Gels qui n’avait pu parer l’attaque se releva. Ulrich se réceptionna avec un salto arrière et se remit en garde, les mâchoires contractées, le regard sombre, le visage fermé.

-Règle n°2 : Tu ne t’approches pas de mes filles. Dit froidement Ulrich en exécutant une technique de penchak silat qui consistait en une maîtrise pure et simple de l’adversaire.

-Règle n°3 : Tu ne touches pas à ma femme Gels. Grinça Ulrich en exécutant une fois encore une technique de penchak silat.

Celle-ci était interdite dans les compétitions, car elle pouvait entraîner la mort. Elle consistait à couper l’arrivée d’oxygène de l’adversaire, ce qui entraînait la suffocation, puis la mort. Au moment où avec un coup de pieds porté à la gorge, Ulrich allait bloquer la respiration de Gels, il se contrôla et arrêta son pieds à deux centimètres de la gorge de l’homme. Il resta dans cette position.

-Un seul mot, un geste, ou même un regard de ta part, à ma femme et je te tue. Grogna froidement le jeune brun. Aujourd’hui, j’ai su me contrôler mais juste un regard, et je n’hésiterai pas. C’est clair ?

-...

-Je répète. Dit Ulrich d’une voix plus forte en approchant un peu plus son pieds de la gorge de son adversaire. Est ce que c’est clair ?

-Très clair. Répliqua froidement Gels, blessé.

-Je préfère ça...Répondit Ulrich en posant son pieds sur le sol.

Sur ces derniers mots, il ramassa l’enveloppe de William et s’éloigna. Il marchait lorsqu’il perçut des bruits de pas derrière lui. Il se retourna pour se retrouver face à Gels qui allait le frapper. Gardant la tête haute, il fixa le géant droit dans les yeux.

-C’est même pas la peine d’essayer.

A grands regrets, Gels baissa son poing et s’éloigna. Eclairé par la lune et les étoiles, Ulrich retourna dans la maison de vacances. Il était à peine 20H00. Son entrevue avec William avait été courte. Il ne parlerait pas de Gels. Pas ce soir. Comme à son habitude, dès qu’Ulrich arriva, il monta prendre une douche et s’installa sur la terrasse, à côté de Yumi. La tête sur son épaule, les bras autours de son corps, Ulrich se reposait. C’était l’impression qu’il donnait, mais ce n’était pas la sienne. Il avait la nausée.
Au bout de quelques minutes, Jérémie remarqua que quelque chose n’allait pas avec Ulrich.

-Tout va bien Ulrich? Demanda Aélita.

-Non, tout va mal. Répondit Ulrich l'air abattu. Avec le rencard de William, j'ai pas eu le temps de dîner et j'ai faim.

-Ah ça tombe bien! S’écria Odd en se levant pour tirer Ulrich. Suis moi, on va aller dîner tout ls deux!

-Odd, tu as déjà dîné. Rappela Elodie en riant.

-Et alors?! Fit le blondinet en haussant les épaules. Ulrich est mon ami, je peux pas le laisser en plan!

-Dis plutôt que c'est une super occaz' de te goinfrer! Ironisa Yumi avec un sourire moqueur.

-Pas du tout! Se défendit Odd en poussant Ulrich à l'intérieur de la maison.

-Mais bien sûr! Lui cria Aélita. Et c'est pour ça que tu fuis nos questions?

-Pas du tout! Répéta Odd. Je ne fuis pas, mais Ulrich a faim.

-Et toi aussi apparemment... Ironisa Elodie en croisant les bras, l'air moqueur.

-Je me demande comment tu fais...Soupira Jérémie en s’étirant.

-Le réfrigérateur ne peut pas rester plein mais 400€ de courses par mois et ça suffit ! Répondit Elodie en bâillant.

-400€ ?! Répétèrent Aélita, Yumi et Jérémie hagards.

-Oui. Affirma Elodie en riant. Faîtes pas cette tête! On dirait que vous venez de voir un fantôme!

-Heu...oui...bien sûr...Balbutia Jérémie en se levant avec Aélita.

-Bon, ben nous on va y aller. Annonça la jeune femme. Il faut qu’on aille mettre Zak au lit.

-D’accord. Répondit Yumi en souriant. Je t’appelles demain Aélita.

-Ok ! Répondit la jeune femme en s’éloignant avec Zakari dans les bras.

Quelques heures plus tard, le petit garçon dormait dans son berceau. Aélita et Jérémie étaient allongés sur leur lit, discutant à voix basse de problème scientifique. La lune, pleine, éclairait leur chambre où il faisait frais à cause de la climatisation.

-Jérémie ?

-Hum ? Répondit le concerné.

-Tu crois que Xana est désactivé pour de bon ?

-Oui. Répondit Jérémie. Pour le réactiver, il faudrait forcer la serrure du cadenas que j’ai mis sur la poignée du super calculateur. On ne peut accéder au sous sol sans l’avoir déverrouillé. Et mis à part chacun d’entre nous, personne ne possède cette clé.

-Oui mais je suis inquiète...

Jérémie se rapprocha de sa femme et l’embrassa tendrement, tout en lui caressant la joue. Il la contempla à la lumière de la lune et sourit.

-Tu n’as aucune raison de t’inquiéter, Aélita. Assura Jérémie en la prenant dans ses bras. Je suis là.

De son côté ; Odd venait de raconter toute cette histoire à Elodie qui l’avait écouté sans un mot. Quand le jeune blondinet eut terminé, elle se redressa et prit sa température.

-Tu n’aurais pas bu, par hasard ? Interrogea t-elle.

-Hé !!! Je plaisante pas !! Cria Odd en se débarrassant de la main de sa femme posée sur son front. Je t’assure que c’est très sérieux.

-D’accord...

-Tu ne me crois pas, mais à l’occasion, je t’emmènerais faire un tour là-bas. Ajouta Odd avant de s’allonger sur son lit.

-Bien sûr... Soupira Elodie. Donne moi cette couverture !!

-Hé !!!Mais rends la moi ! S’écria Odd en tirant sur le drap bleu.

-Pas question ! Répondit Elodie. La galanterie, tu connais pas ?!

-Bien sûr que je connais ! Répliqua Odd avec un sourire moqueur. Seulement, ça ne s’applique qu’aux jolies filles.

Elodie attrapa son oreiller et l’utilisa pour frapper Odd, qui tentait de se dégager tout en riant.
Chez les Stern, tout était calme. Lay dormait dans sa chambre. Et May dormait dans une autre, plus grande.
Quand à Ulrich et Yumi, ils discutaient tranquillement.

-Qu’est ce que je peux être fatiguée. Soupira Yumi en bâillant.

-Dors ! Conseilla Ulrich en s’étirant.

-Je peux pas, May ne va pas tarder à se réveiller pour son biberon. Expliqua Yumi en se levant. Tiens, elle est debout.

A travers l’interphone posé sur la table de chevet, on entendait May qui poussait de petits gémissements plaintifs qui annonçaient le prochain déferlement de cris. La jeune japonaise se leva accompagnée d’Ulrich qui descendit préparer le biberon de sa fille. Après avoir déposée May dans son berceau, Yumi se laissa tomber sur son lit en bâillant. Le jeune brun l’enlaça tendrement. Il avait les yeux brillants et pétillants de malice.

-Tu dors ? Demanda Ulrich.

-Non. Répondit Yumi en soupirant. Je n’ai même pas la force d’essayer de dormir.

-Repose-toi. Conseilla Ulrich avec un petit rire. Je prends la relève.

-Non, ça ira. Répondit Yumi en embrassant Ulrich sur le front. Tu es très gentil, je ne travaille pas demain alors que toi...

-Mais tu es fatiguée Yumi. Observa Ulrich en fixant sa femme droit dans les yeux. Il faut que tu te reposes.

-Et moi, je te dis que ça va. Assura Yumi avec un sourire. Elle n’a qu’un mois et demi, c’est normal qu’elle se réveille pendant la nuit.

-Peut-être. Répondit Ulrich en embrassant la main de Yumi. Mais tu es ma femme et je m’inquiète pour toi, et ça aussi, c’est normal.

-Mais pourquoi est ce que tu t’inquiète, Ulrich. ! Interrogea Yumi. Je ne te comprends pas !

-Si je m’inquiète, c’est parce que je t’aime ! Tout simplement.

La jeune femme sourit et s'endormie, blottit contre le corps d'Ulrich. Le lendemain, Jérémie proposa à la bande d'aller à l'usine pour une petite visite de courtoisie à Xana.
Mais Ulrich qui travaillait décida de les rejoindre après son entraînement.
Vers 19H00, il arriva à l'usine. Yumi, Aélita et Elodie discutaient assise sur le sol alors que Jérémie et Odd étaient installés devant le super calculateur. Odd se leva pour accueillir le jeune brun.

-Ou est passé ta chaîne?! S'étonna Ulrich.

-Et la tienne?!

-Yumi, tu sais où est passé ma chaîne? Interrogea Ulrich. Tiens, tu n'as pas la tienne non plus.

-Quoi?! S'exclama Yumi en se passant la main sous le cou. Oh non!
C'est pas vrai!

Leurs chaînes avaient toutes disparues. Elodie remarqua l'absence de Romain, Lay et Erika, qu'ils avaient emmenés avec eux.

-Vous croyez qu'ils sont...

-Impossible, il leur auraient fallu le code pour accéder au monte charge. Dit Jérémie en parcourant la salle des yeux.

-Tu vois une autre solution peut-être? Maugréa Odd en haussant les épaules. Ils ne sont pas dans la salle et puis, ils auraient très bien pu nous regarder taper le code.

-Mais où peuvent-ils bien être...S'inquiéta Aélita.

Soudain, il y eu un bruit métallique un dégagement de fumée familier à la bande, et le monte charge s'ouvrit sur les trois enfants, la mine maussade. Elodie se précipita vers sa fille avec Odd, tandis que Yumi et Ulrich s'occupaient de Romain et Lay. Les adultes étaient plus inquiets que fâchés. Dans le laboratoire, il faisait assez chaud. L'holomap diffusait une lumière bleuté dans la grande pièce.

-Heu...maman... Hésita Erika. Je crois que...

-On est...Balbutia Lay. Je crois qu'on a fait une bêtise...

-Une très grosse bêtise. Affirma Romain tandis que Jérémie lui demandait des explications.

-C'est vous qui avez pris nos chaînes?! S'étonna t-il.

-Ben...heu...Bégaya Erika gênée. Oui...enfin...

-On a réactivé cette chose qui se trouvait en bas. Avoua Lay en baissant la tête. C'est une espèce de grande tour avec plein de circuits.

-Vous avez réactivé Xana?! Cria Odd en tombant sur le sol.

-C'est son nom?! S'étonna Romain.

-Là n'est pas le problème. Trancha Ulrich. Vous avez fait une énorme bêtise.

-Dîtes moi que c'est un cauchemar...Marmonna Aélita en serrant son fils contre elle. Je vais me réveiller... Dîtes moi que ce n'est qu'un mauvais rêve...

Il régnait dans le laboratoire un intense sentiment de malaise. Personne ne parlait.
Soudain, le super calculateur émit un bip qui attira l'attention de Jérémie, dont les yeux s'aggrandirent de surprise.

-On doit sortir d'ici. Lâcha t-il en un souffle.

-Quoi? Dit Yumi sans comprendre.

-On doit sortir. Répéta Jérémie en les entraînant vers le monte charge. Tout va exploser. Allé bougez-vous!!!

-Vous avez entendu Einstein? Dit Odd. On bouge de là!!! Je tiens à la vie moi! Je suis trop jeune pour mourir!!!

Jérémie activa fébrilement le monte charge et il se retrouvèrent au rez de chaussé. Toute la bande piqua un sprint. Pourtant, Lay trébucha et tomba. Yumi s'en rendit compte lorsqu'elle était à l'extérieur de l'usine. Sans attendre, elle s'élança dans l'usine et aida sa fille à se relever. Malheureusement, elles n'eurent pas le temps de sortir. La jeune japonaise eut juste le temps de faire écran entre l'usine et sa fille en la serrant contre elle. L'usine explosa et Yumi fut projeté quelques mètres plus loin avec sa fille qui lui échappa. Elles étaient toutes les deux inconscientes et Ulrich se précipita vers elles.

-Yumi!!! Lay!!!Cria t-il en leur assénant de petites claques.

Odd et les autres étaient comme pétrifiés. Ulrich se tourna vers eux.

-Qu'est ce que vous attendez!!! Hurla t-il furieux. Appelez une ambulance!!!

Quelques heures plus tard, Lay et Yumi étaient à l'hôpital. Il était plus de 22H00 mais aucune d'elles n'avait repris connaissance. Lay était à l'étage en dessous de celui de sa mère et lorsque le médecin qui s'occupait de sa fille entra, Ulrich se précipita vers elle. Cassandra Mihf avait de cours cheveux noirs et de beaux yeux marron, bridés. Mais sur son visage, on devinait qu'il y avait un problème. Elle était pâle et semblait très triste, éprouvée, touchée et déstabilisée.

-Alors?! Fit Ulrich inquiet. Comment va ma fille?

-Hé bien...Hésita Cassandra. Elle... a...elle était vraiment très jolie, vous savez.

-Q...comment?! S'écria Ulric surpris. P...pourquoi dîtes vous "était"?

-C'est...hé bien...Bégaya le médecin sentant les larmes lui monter aux yeux. Nous n'avons pas réussi à la sauver...elle est morte.

Ulrich recula sous le poids de cette nouvelle. Il heurta Odd, pour aller se placer dos au mur, sous le choc. Les larmes commençaient à couler le long de ses joues. Le jeune homme était totalement anéantis. C'était comme si on venait de lui arracher une partie de son cœur. Il versait toute les larmes de son corps tout en frappant le mur du couloir de toute ses forces.

-Non...Non...Non...Non...NON!!!

Cassandra essuya vivement son visage et arrêta le point d'Ulrich.

-Est ce que vous voulez que je me charge d'annoncer la nouvelle à Mme Stern? Interrogea t-elle.


-Non...Fit Ulrich en essayant de se calmer. C'est ma femme. C'est à moi de...de lui annoncer...

-Très bien. répondit le médecin. Elle ne a pas tarder à s'éveiller, je pense. Vous devriez aller dans sa chambre.

-Bien sûr... Sanglota Ulrich. Mais avant...je voudrais... voir ma fille...

-Je vous accompagne à sa chambre. Dit Cassandra. Venez, c'est par ici.

Dès que Ulrich fut assez loin pour ne plus les voir, le reste de la bande laissa éclater son chagrin. Aélita et Elodie étaient si affectés qu'elles décidèrent d'aller dans la chambre de Yumi. Jérémie et Odd restèrent seuls tout les deux.

-Tu as vu...Sanglota Odd en se tournant vers Jérémie. C'était comme si...on lui arrachait le coeur...

-Mais pourquoi elle...Renifla Jérémie. Elle n'avait rien fait à personne...c'est injuste...

-Tu sais Einstein, je crois que la vie ne l'est jamais... soupira Odd en entrant à son tour dans la chambre de la jeune japonaise.

Lorsque Yumi se réveilla, Odd , Jérémie, Aélita et Elodie la laissèrent seule avec Ulrich qui semblait s'être ressaisi. Doucement, il caressa le visage de la jeune japonaise qui eut un faible sourire.

-Est ce que tu vas bien? S'inquiéta t-elle en voyant son air triste. Tu n'es pas blessé?

-Non. Ca va. La rassura le jeune homme.

-Et Lay, est ce qu'elle va bien? Demanda Yumi en glissant sa main dans celle de son mari.

-Son médecin la trouve très jolie. Répondit Ulrich avec un sourire.

-C'est vrai? On me l'a toujours dis. Murmura Yumi. Mais où est-elle? Je veux la voir.

-Yumi...Chuchota le jeune brun tandis que la jeune japonaise se redressait. Il va falloir que tu sois forte... Lay... est...

-Non...Sussura Yumi tandis que son mari la prenait dans ses bras.

La jeune femme explosa de colère. Elle se débattit.

-Non! Non! Non! Cria t-elle en martelant son torse de coups. Je refuse de te croire Ulrich. C'est faux!!

Le jeune brun la serra plus fort contre lui et pett à petit, la colère de la jeune femme se transforma en peine, en tristesse et en une profonde détresse. Elle se mit à pleurer dans lesbras du jeune homme qui ne put retenir ses larmes. Après 1H00, Yumi demeurait inconsolable et elle avait, comme Ulrich, voulut voir la fillette une dernière fois avant qu'elle ne parte à la morgue. Les yeux du jeune brun étaient vides et ternes tandis que ceux de Yumi étaient rouges et enflammés. Odd, Aélita, Jérémie et Aélita étaient dans un coin de la pièce, et de temps à autres, on entendait des reniflements provenant du petit groupe.
Quelques jours après l'enterrement de sa fille, Yumi demeurait toujours inconsolable. Cette nuit-là, elle s'éveilla vers 2H00 du matin, en proie à une crise de larmes.
Le jeune brun s'occupa de May qui réclamait son biberon. Yumi était si secouée et affectée qu'elle était incapable de regarder May sans pleurer.

-Calme toi Yumi...Chuchota Ulrich.

Assis sur un fauteuil, dans la chambre, Ulrich tentait de consoler sa femme. Elle était assise sur ses cuisses, appuyée contre lui et d'un geste tendre, le jeune brun caressait les longs cheveux noirs de la jeune femme. Ils croyaient tous à un cauchemar. De plus, Xana était réactivé et malgré l'explosion, seul le rez de chaussée de l'usine avait été dévasté. Le laboratoire et le niveau -1, la salle des scanners étaient intacts. Quelques heures plus tard, Yumi s'endormit dans les bras de son mari, qui s'était lui aussi assoupi, et replongea dans ce cauchemar sans fin où elle voyait sa fille s'éloigner un peu plus d'elle à chaque seconde pour finir par disparaître, emportée par une mort prématurée.



FIN


vanene
22/10/06 à 06:06
CODE LYOKO


Cauchemar

Depuis que Xana était désactiver, il y a 10 ans exactement, nos héros avaient beaucoup grandis.

-Lay qu’est ce qu’on a dit ? Lança un jeune homme à sa petite fille.

Ulrich avait énormément changé et grandis. Il se spécialisait dans le penchak silat. Il c’était transformé en un beau brun, d’une carrure athlétique. Il était grand, avec de beaux yeux marron, les cheveux de la même couleur, mais avec quelques mèches rebelles lui tombant parfois sur le front.
Il se tenait debout, toujours avec son air impassible, vêtu d’un t-shirt noir collant presque à sa peau et d’un pantalon vert, face à sa fille Lay qui lui ressemblait beaucoup. Cette petite fillette d’à peine 4 ans et demie, espiègle, très sage et obéissante, sous son petit air angélique cachait une enfant très dégourdie, mais qui avait hérité de la timidité de ses parents. A ses fesses, s’arrêtaient les beaux cheveux bruns de son père, elle avait un visage fin et des yeux noirs et expressifs comme ceux de sa mère. Vêtu d’une petit robe bleue à fleurs, elle paraissait toujours très joueuse et gentille.
Lay aimait beaucoup ses parents, mais pour la première fois, se rebellait contre son père, Ulrich, qui était ferme et juste, mais très permissif, attentionné, gentil et tendre avec elle et sa mère.

-Lay, si tu continues, je vais te punir. Tonna Ulrich à bout de nerfs.

-Je VEUX ce jouet. Tout de suite! Hurla t-elle en se mettant à se rouler par terre.

-Lay, on en a déjà parlé, ce n’est pas un jouet. Ce n’est pas comme ça que sa ce passe! Les sabres que j’utilise ne sont pas faits pour jouer! Si tu fais un faux mouvement, tu te blesses! Essaya de la résonner Ulrich.

-Papa, j’en veux un quand même ! Dit-elle en plissant ses petits yeux et croisant les bras.

-Qu’est ce que tu peut-être têtu quand tu t’y mets… Bon, je te fais une proposition. Je vais aller t’en acheter un. Pas un vrai, un jouet. Si dans deux ou trois ans tu veux encore faire du penchak silat, je t’initierai. Tu es d’accord? Proposa Ulrich en s’accroupissant afin que son visage soit en face de celui de son enfant.

-Mais je veux commencer tout de suite! Insista t-elle.

-Tout de suite… Ce n’est pas possible ma chérie, et tu le sais. Tu oublies qu’aujourd’hui, on t’emmène au cinéma, et pour ça, il faut aller chercher maman à son travail. Et à cause de ta petite crise, on à déjà perdu 10 minutes. Lui rappela Ulrich en souriant.

-Bon, d’accord, on commencera plus tard. Dimanche alors ? Insista t-elle encore.

-Si tu insistes, mais il faudra qu’à 6H00 tu sois debout. Répondit Ulrich en regardant sa montre.

-Bon d’accord. Merci papa, je t’aime… Dit-elle en se blottissant au creux des bras de son père.

-Je t’aime aussi ma chérie. Lui répondit Ulrich en la serrant dans ses bras.
-Bon, on va être en retard. Lui rappela Lay tandis qu’elle l’embrassait sur la joue et qu’il la déposait par terre.

-Tiens, vas dans la voiture ma petite pomme, je vais chercher la veste de maman à l’étage et j’arrive. Et interdiction de démarrer. Tu poses les clés sur le tableau de bord. L’avertit Ulrich en lui tendant les clés.

Tandis que sa fille se dirigeait vers la porte, Ulrich monta dans sa chambre, enfila sa veste, attrapa celle de sa femme et de Lay et redescendit. Avec une télécommande, il verrouilla la porte d’entrée et se dirigea vers sa voiture personnelle, une superbe BMW noir.
Il s’installa sur le siège en cuir beige, côté passager, récupéra ses clés sur le tableau de bord et vérifia que sa fille, sur le siège central arrière, était bien attachée. Lay lui fit une grimace à laquelle il répondit par une autre dont lui seul avait le secret, ce qui eu pour effet de faire la petite fille éclater de rire.
Ulrich se retourna, mit le contact, enclencha la première et appuya sur l’accélérateur. La fillette sur le siège arrière aimait la façon dont conduisait son père. Comme lui, elle aimait la vitesse et l’extrême. La conduite d’Ulrich était plutôt rapide et fluette, mais ses gestes, eux, étaient toujours très précis ; et quand il se savait accompagné, sa conduite changeait totalement.
Seul dans sa voiture, il roulait plutôt vite, mais sans excès. Alors que quand il était en compagnie de sa femme, de sa fille, ou de ses amis, il préférait être prudent.
Le moteur de la belle BMW luisante dans la nuit vrombissait. Ulrich accéléra encore un peu et jeta un coup d’œil dans son rétroviseur pour apercevoir une Lay endormie sur son siège. Son père sourit et reporta toute son attention sur la route sinueuse qui s’offrait au pneu de sa voiture.
Le voyage dura près d’une demie heure et quand ils arrivèrent devant le grand bâtiment gris où se trouvait la mère de sa fille, Ulrich ralentit puis s’arrêta. Il descendit de la voiture passa à l’arrière, détacha sa fille et lui enfila sa petite veste blanche car il était 19H30 et un petit vent frais se faisait sentir.
Ulrich prit Lay dans ses bras et se dirigea vers le cabinet d’avocate de sa femme. Sa secrétaire l’annonça et il entra dans le cabinet de la mère de sa fille. Il déposa délicatement l’enfant sur une chaise à bascule et se dirigea vers sa femme.

-Alors Ulrich, tu as passé une bonne journée? Demanda celle-ci en déposant un baiser sur les lèvres d’Ulrich qui l’enlaça tendrement.

Ulrich tenait serré contre lui, sa femme, Yumi Ishyama, se faisant appeler, maintenant quel était mariée avec Ulrich, Yumi Stern.
Elle était heureuse. Elle retrouvait son mari et sa fille après une longue journée d’absence et de travail.
Yumi avait elle aussi beaucoup changé. Elle était très jolie. Ses longs cheveux, lui arrivant jusqu’aux fesses tressés en une longue natte noire, elle avait gardé ses yeux bridés et expressifs qui plaisaient toujours autant à Ulrich. Son visage toujours aussi fin était doux et sensible. Elle portait un sage ensemble blanc et pliée dans une armoire l’attendait sa robe d’avocate. Ulrich remarqua qu ‘elle n’était pas encore changée.
Yumi déposa tendrement sur les lèvres de son mari un dernier baiser et alla vers sa fille.
Elle lui caressa les cheveux et lui déposa à elle aussi un petit baiser sur les lèvres, de mère à fille. Puis, Ulrich prit Lay dans ses bras et tandis que Yumi se changeait, il l’emmena vers la voiture.
Il l’installa à l’arrière et s’installa à l’avant, puis attendit patiemment sa femme qui ne tarda pas à arriver, vêtu d’un sublime pantalon bordeaux et d’un décolleté vert.
Elle s’installa du côté passager et tandis qu’Ulrich démarrait, elle engagea la conversation.

-Alors ta journée? L’interrogea t-elle.

-Ben, entraînement toute la journée, comme d’hab. A 16H00, je suis aller chercher cette petite demoiselle Lay, je lui ai fait son goûté, prendre sa douche, habillée. Et cette petite que voilà nous a fait une crise. Répondit-elle un sourire au lèvres en entendant sa fille se réveiller.

-Lay, qu’est ce qui c’est passé avec papa? Demanda Yumi d’une voix tendre.

-Laisse là Yumi, c’était rien de grave. Elle voulait juste que je lui achète un katana et j’ai dis que je le lui en achèterai un, en jouet et que Dimanche, elle s’entraînerait avec moi a partir de 6H00. Répondis-je tandis que Lay baissait les yeux toute penaude.

Lay leva les yeux et voulut sauter au cou de sa maman. Mais la ceinture de sécurité la retenait.

-Et toi ma chérie, raconte moi ta journée. Lui demanda sa mère.

-Ben, école toute la journée, comme d’hab, papa est venue me chercher, j’ai goûté, il m’a baigné, habillé et voilà! Fit Lay.

-Mais, moi, tu m’as manqué. Murmura Ulrich en coupant le moteur de la voiture.

-Mais toi aussi tu m’as manqué Ulrich. Dit Yumi en l’enlaçant tendrement.

Ils allaient s’embrasser lorsque Lay, qui avait détachée sa ceinture s’interposa brutalement entre leurs deux visages.

-Pas devant moi. Refusa t-elle sèchement en éloignant les deux têtes l’une de l’autre.

Yumi et Ulrich descendirent de la voiture et Ulrich enclencha l’alarme antivol de sa belle BMW.
Ils s’engagèrent sur un petit sentier qui menait au cinéma, lorsque soudain, Ulrich enlaça Yumi et l’embrassa tendrement durant deux bonnes minutes. Lay qui ne s’étaient aperçu de rien avait continuée son chemin et n’ayant plus vu ses parents, était revenus sur ses pas.
Quelle ne fut pas sa surprise de les découvrir, enlacés, s’embrassant langoureusement sous le claire de Lune! Elle resta debout face à eux, sans rien dire, son pieds battant la mesure , signe de sa longue attente. Après deux ou trois minutes, Lay trouva qu’ils s’étaient assez embrassés pour la journée et les interrompis brusquement.

-Hum…hum… Je vous cherchais partout moi ! S’écria Lay en tirant sa mère par le bras.

Yumi arrachée des bras de son mari par sa fille qui lui tirait fermement la main, tendit sa main droite vers Ulrich qui s’empressa de la rejoindre et de prendre délicatement la main de sa femme dans la sienne. Yumi pensa qu’il fallait qu’elle s’explique avec sa fille plus tard sur ce sujet. Ils entrèrent dans le hall et tandis que Ulrich payait les places, Yumi et Lay allaient acheter du pop corn et des bonbons.
Ils se retrouvèrent dans la salle tout les trois. Lay avait tenue à regarder le Roi Lion. Les lumières étant encore très fortes, les enfants parlaient très fort avec leurs parents tandis que Lay elle était assise sur les genoux de son père ,blottit dans ses bras. Lorsque le film commença, Lay ,toujours dans les bras d’Ulrich, le regardait attentivement. Après le film qui ne dura qu’une heure et demie, Lay se leva et s’étira. Elle était épuisée et ne tenait plus sur ses jambes. Donc, Ulrich décida de la porter. Il prit sa fille dans ses bras, et passa son autre main autour de la taille de Yumi qui lui sourit tendrement.
Ils refirent le chemin en sens inverse.
Tandis que Lay dormait à l’arrière, Yumi et Ulrich parlaient de leur journée épuisante du vendredi. Heureusement que c’était le week-end !
Lorsqu’ils arrivèrent, Ulrich porta sa fille jusqu’à sa chambre et la mit en pyjama. Yumi, debout dans l’encadrement de la porte, observait les gestes tendres de son mari. Il était tellement plus doux avec sa fille qu’avec elle, qu’elle aurait pu en être jalouse ! Après avoir déposé sur le front de Lay, un doux baiser, il éteignit la lumière et se dirigea vers sa femme avec un petit sourire charmeur. Il l’attira tendrement à lui et l’embrassa amoureusement. Il se retrouvèrent dans leur chambre, où la lumière était éteinte.

-Je vais prendre un douche. Annonça Ulrich en attrapant sa serviette et en enlevant veste, et t-shirt qu’il posa sur le lit.

-Non, moi d’abord! Lança Yumi en s’élançant vers la salle de bain en courant.

-Pas question! Cria Ulrich en la rattrapant.

-Si. Répondit-elle.

-Yumi, tu sais bien que si tu rentre là dedans, tu en auras pour des heures! Supplia Ulrich.

-Hé bien, tu attendras mon cher Ulrich… Lui répondit-elle tendrement avant de s’enfermer dans la salle de bain.

Ulrich avait perdu. Il était encore debout dans le couloir lorsque la porte s’ouvrit.

-J’ai oublié de te dire un truc… Murmura Yumi.

-Hum ? Répondit Ulrich en regardant sa femme.

-Je t’aime. Chuchota t-elle avant de refermer la porte de la salle de bain.

Ulrich, un petit sourire moqueur sur les lèvres, se dirigea vers la seconde salle de bain et se doucha. Quand il sortit, il était en pyjama : un débardeur blanc et un short noir. Les cheveux encore humides, il s’allongea sur le lit en attendant Yumi.
Lorsque celle-ci arriva, Ulrich ne s’en aperçut pas, car il c’était assoupi. Yumi toujours aussi joueuse décida de le réveiller.
Elle grimpa sur lui et se mit à le secouer comme un prunier. Le pauvre Ulrich endormi s’éveilla en sursaut et croyant être attaqué, il laissa ses réflexes de penchak silat le guider. Il immobilisa son adversaire qu’il ne reconnu pas tout de suite, le fit basculer sur le lit, le retînt par les poignets et se pencha vers son visage pour le voir de plus près. Lorsqu’il reconnu Yumi avec un petit sourire moqueur accroché aux lèvres, il se rendit compte de sa gaffe et l’embrassa tendrement. Yumi caressa doucement les épaules d’Ulrich qu’elle adorait. Elle ne savait pas pourquoi, mais les épaules d’Ulrich étaient douces et l’attiraient. Elle l’embrassa tendrement lorsque soudain la lumière s’alluma révélant une Lay toute endormie.

Béka
22/10/06 à 06:19
Kikoo :D
Tout d'abord, je tiens à souhaiter la bienvenue à Vanene!!! c'est mon amie OBCEDE DE CHEZ OBCEDE de code lyoko!!!! 8) 8)

Bon revenons à nos moutons!!
Ton histoire est bien mais ce qui me fait marer, c'est que tu dis que Lay est une gentille petite fille, mais tout de suite après elle se conduit comme une petite peste!!! (excusez-moi l'expression)
En tout cas c'est pas mal pour un début!!!! ;) ;)
Continue!!!! ;)
@+

la miss
22/10/06 à 12:16
salut moi aussi je sui nouvell :? et je peu te dir que tu te debrouge bien pour ta premiere fic continu comme sa elle est super :D

Reira
24/10/06 à 23:06
J'adore ^^ C'est super, y'a tout ceux que j'aime dans ta fic ! Amour, Suspens, Humour ... Franchement, moi je dis bravo ! J'te tire mon chapeau ! * Même si j'en ai pas, mais c'est pas grave ^^ mdr*
Surtout si c'est ta première fic ^^

Vivement que tu mette la suite ! Car je le réppete : J'adore ! ;) ^

P'tit hors sujet ~~> Bienvenue à tout les nouveaux :p

Overslow
25/10/06 à 01:17
Excellente entrée et tres belle introduction, tres réaliste. C'est des fanfic comme ca que j'aime. Bravo ^-^ et vive la suite kwo =3

codecelinelyoko
26/10/06 à 20:17
SUPER!!!!!!!!!!!!!j'adore!!

YUMI et ULRICK ensemble, leur fille LAY... ;) :roll:
j'ai trouver la fic tres bien decrit , et je n'attend qu'une chose:LA ZUITEE!!! :D
car j'aimerai savoir ce que ces le CAUCHEMAR

Gini
27/10/06 à 19:06
bon début, tu maintiens un suspens sur une histoire assez intéressante. Tu nous laisses sur notre faim sans dévoiler la suite. Bref, continue comme ça!

yami no kitsune
27/10/06 à 20:11
elle est sympa cette fic! vivement une suite :p

auteur de la fanfiction
30/10/06 à 02:59
(merci à tous pour vos commentaires, voilà donc la suite de l'histoire...que vous atteniez, je suppose,. Bonne lecture!)

-Mais qu’est ce que tu fais là ma petite demoiselle ? Demanda Ulrich moqueur en se dégageant doucement de l’étreinte de Yumi.

-J’ai fait un cauchemar. Et vous , vous faisiez quoi, l’un sur l’autre comme ça dans le noir? Demanda la petite fille très curieuse d’entendre la réponse de ses parents.

-Hé bien, il se trouve que j’ai pris ta maman pour un voleur… et …on s’amusait un peu voilà tout. Mais toi ma petite dame, tu vas venir faire un gros câlin à ton papa chéri et ensuite tu vas aller te faire un joli tête-à-tête avec ton oreiller. Lui répondit Ulrich fatigué.

Lay fit un énorme câlin à son père, puis à sa mère et s’en alla en prenant bien soin de fermer la porte derrière elle.

-Et moi, j’ai pas droit aux câlins du père? Demanda Yumi en prenant un air indigné.

-Si… Allez viens dans mes bras ma petite Japonaise que j’aime. Murmura Ulrich en prenant Yumi dans ses bras.

C’est dans cette position, les bras d’Ulrich entourant le corps de Yumi d’une manière protectrice, que Yumi et Ulrich s’endormirent.
Le lendemain matin, il était 5H30 du matin lorsque Ulrich se doucha. Puis, il déjeuna et alla faire son jogging du matin. Quelques heures après, vers 7H00, il revînt et se doucha. Puis il enfila la tenue qu’il n’avait jamais changé pour son entraînement au penchak silat. Son éternel ensemble noir. Il alla réveiller Lay comme promis, la doucha, l’habilla en blanc, la fit déjeuner et il commença avec elle les mouvements de base. Ils travaillèrent leur respiration et après avoir montré à sa fille quelques techniques, il sortit son katana.
Lay sortit son jouet et essaya, sans succès, de reproduire les mouvements souples et rapide que lui montraient son père.

-Ne t’inquiète pas, tu y arriveras un jour avec de l’entraînement. Lui répondit son père en ébouriffant la petite tête brune de sa fille.

Puis, il envoya Lay réveiller sa mère pendant qu’il s’entraînait encore. Ses mouvements étaient, au fil du temps, devenus souples, rapides et plus puissants qu’avant. Pour finir son entraînement, il enchaîna quelques mouvements très rapides. Puis, il se doucha et enfila un débardeur blanc et un jean bleu et par dessus sa veste noir car dans une demi-heure, ils devaient aller rendre visite à Aélita et Jérémie qui vivaient aussi ensemble.
Aélita était devenue totalement humaine. Elle avait gardé ses cheveux roses courts, sa taille fine, mais avait grandi. Elle avait maintenant les yeux un peu étirés, mais toujours verts. Jérémie, lui, avait développé sa musculature. Il n’était pas aussi athlétique qu’Ulrich et portait toujours ses lunettes. Aélita et lui travaillaient dans un laboratoire de renommé mondial en tant que scientifiques.
Quand à Odd, il était lui aussi marié à une belle jeune femme : Elodie. Il ne lui avait jamais raconté son passé et refusait de lui en dire plus que ce à quoi il s’en tenait. Odd avait toujours son « lyoko-style », cette drôle de coiffure en pique. Il avait grandi lui aussi et contre toute attente, avait aussi mûri, mais gardait toujours son esprit enfantin. Odd avait une fille qui avait à la différence de Lay 5 ans. Les deux fillettes s’entendaient très bien. Elles étaient de la même taille, mais Erika, la fille d’Elodie avait les yeux marrons de sa mère, de longs cheveux blonds lui arrivant au dos et de beaux yeux bridés.
Erika était une petite fille très sage, mais comme Lay faisait parfois de petites crises qu’Odd ne savait pas trop gérer comparé à Ulrich.
Dès qu’ils arrivèrent, Aélita les accueillit chaleureusement et les fit asseoir avec Odd et Elodie sur le fauteuil en cuir rouge.
Ils discutaient tranquillement quand Erika se précipita dans les bras de son père.

-Mais qu’est ce que tu fais là, tu était censée jouer avec Lay non? L’interrogea Odd.

-Papa, Lay est tombé, j’ai essayé de la réveiller mais elle veut pas se lever. On dirait qu’elle dort. Répondit timidement Erika.

-Lay est tombée? Mais où ? Où est-elle ? Questionna Ulrich déjà presque fou d’inquiétude.

-Elle est sur l’herbe dehors, elle est monté sur le toboggan, mais elle a ratée la dernière barre et elle est tombée et elle s’est endormie. Répondit Erika à Ulrich qui se précipita vers le toboggans suivit de près par Yumi.

Lorsqu’ils découvrirent avec stupeur leur fille, leur petite Lay étendu sur le sol, inconsciente aux pieds du toboggan, le genoux écorché et le poignet dans une position anormale, Yumi craqua et s’effondra en larmes dans les bras d’Ulrich qui essaya de la consoler.
Tandis qu’Aélita emmenait Yumi se calmer à l’intérieur, Ulrich envoya Odd appeler une ambulance et Elodie avec sa fille dans le salon.
Ulrich s’approcha de sa fille et caressa ses cheveux d’un geste tendre. Sa fille, sa petite pomme, était étendu sur le sol, inerte. Il regarda alors le toboggan et réalisa la gravité de la chute que son enfant venait de faire. Une chute de 2.5 mètres environs. Il prit le pouls de sa fille. Il était très faible, mais son petit cœur battait encore.
Lorsqu’il entendit l’ambulance arriver, il leva la tête. Les ambulanciers emmenèrent sa petite fille sur un brancard et lui, il resta là, sans pouvoir bouger, comme figé.
Alors que les ambulanciers étaient partis, emmenant Lay à l’hôpital, des larmes roulèrent sur les joues d’Ulrich et vinrent s’écraser sur l’herbe. Là où était allongée sa fille il y avait encore quelques secondes. Odd lui posa la main sur l’épaule pour le réconforter.

-Ce sont des choses qui arrivent. Murmura Odd.

-CA N’AURAIT PAS DÛ ARRIVER !! Hurla Ulrich fou de rage.

-Ulrich, calme-toi. Tout va bien se passer pour Lay, elle va s’en remettre, ne t’inquiète pas. Lui assura Jérémie qui était arrivé alerté par le cri d’Ulrich.

-Ca n’aurait pas dû arriver…Murmura t-il en se laissant tomber à genoux sur l’herbe.

-Tout va bien se passer tu verras. Essaya de le rassurer Aélita tandis que Yumi lui caressait le front.

-Je vais à l’hôpital. Décida Ulrich en se levant.

-Maintenant? Mais tu as entendu le médecin, l’heure des visites c’est dans 1 heure. Il faut leur laisser le temps de la soigner. Essaya de le dissuader Odd.
-J’ai dis, je VAIS à l’hôpital. Répéta Ulrich en sortant ses clés de sa poche.

Yumi le suivit et la voiture s’engagea dans la petite rue. Ils arrivèrent à l’hôpital où Lay était en soins intensifs. Après une ou deux heures d’attente, ils purent aller voir leur petite fille.
Ulrich ne supportait pas de voir sa fille dans cet état, branché à plusieurs appareils. Il détourna les yeux et s’installa dans un fauteuil, attendant patiemment, jours après jours que sa fille se réveille.
Au bout de 4 jours, Lay ouvrit les yeux. Cette attente avait été pour Ulrich et Yumi, insoutenable. Ils étaient si heureux. Pourtant, la première phrase que Lay prononça les fit sourire.

-Ben alors, vous vous embrassez plus? Les interrogea t-il.

-Pas devant toi. Répondîmes Yumi et Ulrich en cœur tandis que leur fille riait à nouveau.

Elle avait le poignet cassé et un petit plâtre y était posé. Sur son genou, un simple pansement.
Ulrich était très inquiet et ne le cachait pas.
En effet, ils avaient raison de s’inquiéter pour leur fille et ce que leur annonça le médecin ne leur remonta pas du tout le moral.

-Après de multiples radios du crânes, je peux vous certifier que le cerveau de votre petite fille n’a subit aucun dommage. Mais, après être passée en cardiologie, nous nous sommes aperçu que le rythme cardiaque de votre fille ralentissait petit à petit. Et…je crains que si il continue de ralentir ainsi, votre fille… Les informa le docteur Scott.

-Il n’y a rien à faire? L’interrogea Yumi suppliante.

-Hélas non. Tout ce que vous pouvez faire c’est attendre et garder espoir. Soupira le docteur compatissant.

Yumi et Ulrich étaient consternés et ne comprenaient pas pourquoi tout ça leur arrivait à eux. Ils aimaient leur fille et maintenant, ils risquaient de la perdre.
Mais fort heureusement, le cœur de Lay avait repris un rythme normale et ils étaient maintenant dans un parc d’attraction pour fêter son anniversaire.
Ulrich et Yumi s’aimaient toujours passionnément et Lay qui venait d’avoir 5 ans était une petite fille épanouie et aimée par ses parents. Odd, Jérémie, Aélita et Erika étaient présent pour l’anniversaire de leur fille. Malheureusement, Elodie avait été retenue par son travail. Etant PDG d’une grande entreprise de voyage, celle-ci s’absentait souvent pour voyage d’affaire où visite à un PDG étranger.

-Waouw ! Ca décoiffe les montagnes russes! S’exclama Odd plongé dans son élément.

-Ouais, bof, sauf que t’entendre crier dans mon oreille pendant toute la durée du manège, c’est pas le pieds. Répondit Ulrich en se massant l’oreille droite.

-Qu’est ce que tu raconte, je criais pas du tout! S’indigna Odd .

-Bien sûr que si! Fit Jérémie en sortant son portable.

Un cri aigu se propagea. C’était Odd qui hurlait de peur. Jérémie l’avait enregistré et tout le groupe éclata de rire. Odd saisit sa fille par la main et il s’éloigna un air vexé sur le visage.

-Odd, te vexes pas, moi qui voulait une sonnerie aiguë pour mon portable, ba, maintenant je suis servie! Plaisanta Jérémie en le rattrapant.

-Tu trouves ça drôle de me ridiculiser devant ma fille je suppose. Fit Odd d’une voix doucereuse.

-Tu as une chance de te rattraper, voilà miss m’as-tu-vu. Le consolai-je.

Sissi avait elle aussi grandi. Elle était devenue une belle jeune femme et tentait encore de séduire Ulrich par tout les moyens. Toujours égale à elle même, elle portait une minijupe rouge et un dos-nu jaune. Maintenant, Nicolas et Hervé ne restaient plus avec elle. Ils s’étaient séparés. A leur place, deux filles l’accompagnait. L’une avec de longs cheveux bruns et des yeux bridés qu’Ulrich aimait bien. L’autre, avait les cheveux courts et un jean taille basse bleu avec un dos-nu.
Ulrich ne regardait même pas Sissi, il avait les yeux rivés sur Amanda, la belle brune.
Yumi qui avait remarqué que son mari regardait la jeune femme.

-Alors Ulrich chéri, est ce que je te manque ? Demanda Sissi en battant les cils.

-Non, pas du tout. Mais j’aimerais bien que tu me lâches un peu. Répondit le jeune homme sèchement en tenant sa fille par la main.

-Quoi? Tu crois que je ne vois pas claire dans ton jeu ? Tu es en train de faire les yeux doux à Amanda ! Non mais qu’est ce que vous croyez tout les deux! S’exclama Sissi.

-Mais qu’est ce que tu racontes. Tu sais bien que j’aime Yumi, qu’on est marié et qu’on a une petite fille, je ne vois pas pourquoi je ferais ça! Répondit Ulrich en détachant brusquement son regard d’Amanda qui souriait toujours gentiment.

-Ouais c’est ça! S’exclama t-elle en partant dans la direction opposée avec ses deux amies.

Ulrich se retourna vers ses amis qui avaient assisté à la scène sans rien dire. Quand à Lay et Erika, elle ne comprenaient pas trop ce qui se passait, mais elle n’osaient pas briser le lourd silence qui c’était abattu sur le groupe.
Il commençait à se faire tard. Il était près de 22H45, le ciel c’était remplie de nuages, un petit vent frais emportait quelques feuilles.
Yumi défiait Ulrich du regard qui cherchait à éviter celui-ci. Odd était gêné et regardait discrètement Jérémie et Aélita qui étaient tout aussi gênés.

-Bon hé bien, on va y aller nous. Il commence à se faire tard. Lança Odd.

-Oui, bien sûr, à la prochaine Odd ! Lança distraitement Ulrich en regardant s’éloigner son ami.

-Nous aussi on y va. Lança Jérémie en entraînant Aélita vers leur voiture.

Lay qui commençait à être fatiguée tira sur le jean de son père qui s’accroupit.
-Papa, je suis fatigué, on rentre ? Demanda timidement la petite fille.

-Bien sûr mon ange. Dit-il en prenant sa fille dans ses bras.
Tu viens Yumi ? Dit-il en enroulant son bras droit autour de sa taille.

Yumi se dégagea violemment de son étreinte et partit vers la voiture d’un pas rapide. Ulrich savait qu’il avait commis une bourde. Mais il aimait Yumi et pour lui, Lay en était la preuve vivante.
Il installa sa fille qui dormait sur le siège arrière , l’attacha, prit sa place de chauffeur et démarra en douceur. Yumi regardait fixement le paysage qui défilait à sa droite. Tendrement, comme pour marquer sa présence, Ulrich mit sa main sur le genou de Yumi qui ne réagit même pas. Arrivés chez eux, Yumi coucha sa fille, prit une douche, se déshabilla et alla se coucher. Ulrich ne parvenait pas à trouver le sommeil. Yumi lui en voulait, et cette pensée le tourmentait.

-Yumi, tu dors? Chuchota Ulrich en se tournant vers sa femme.

-Non. Lui répondit-elle sèchement.

-Ecoute Yumi, c’est pas ce que tu crois… Commença t-il doucement.

-Mais je ne crois rien du tout. Le coupa t-elle froidement en le fixant.

-Alors pourquoi tu réagis comme ça ! Chuchota t-il encore.

-Je dors Ulrich. Bonne nuit. Dit-elle en feignant de dormir.

-Yumi… C’es toi que j’aime…toi et toi seule…on a eu un enfant tout les deux… et je t’aime. Murmura tendrement Ulrich en embrassant Yumi à l’épaule.

-…

-Yumi, tu m’écoutes! Demanda Ulrich en enlaçant tendrement sa femme.

-Non, je ne t’écoute pas . Je dors. Mentit-elle.

-Yumi, je sais que tu m’écoute, je sais que tu m’en veux, mais il faut que tu saches que je ne te trompe pas avec Amanda, je peux te le jurer. Je la trouve seulement sympas ! Chuchota Ulrich tandis que petit à petit, la Lune projetait sa lumière dans leur chambre.

-Je sais Ulrich, je sais. Soupira Yumi d’un ton las.

-Yumi, je sais que tu n’as pas confiance en moi. Je sais que tu crois que je te mens. Et pour tout te dire, c’est ce qui me fait le plus mal. Répondit Ulrich en se levant.

Ulrich se leva, se changea, prit les clés de sa porche rouge et s’en alla en claquant la porte.

-Ulrich attend… Avait murmuré Yumi avant qu’il ne claque la porte.

De sa chambre, Yumi entendit vrombir le moteur de la porche, puis bientôt, elle l’entendit s’éloigner, puis, plus rien. Elle s’en voulait d’avoir réagit ainsi et d’avoir repoussé son mari alors qu’il voulait se faire pardonner. Il était 1H30 du matin, lorsque Yumi, qui pleurait toutes les larmes de son corps, entendit à nouveau vrombir le moteur de la voiture. Une portière claqua, puis elle entendit la porte s’ouvrir doucement, comme pour éviter de faire du bruit.
Il y eut un raclement métallique. Ulrich venait de mettre les clés de sa porche dans le tiroir prévue à cet effet. Doucement, il monta les marches menant à l’étage où se trouvaient les chambres. Yumi l’entendit d’abord passer dans la chambre de Lay pour vérifier qu’elle dormait encore, puis doucement, la porte de sa chambre s’ouvrit. Ulrich la referma doucement, se changea et après avoir contemplé devant la fenêtre, la Lune quelques minutes, il se coucha et enleva son débardeur et le posa sur le sol. Ulrich et Yumi avaient les yeux grands ouverts, ceux de Yumi rougis par les larmes et ceux d’Ulrich terne et triste

yumi72
30/10/06 à 08:11
ohhh génial la vche je suis mordu à fond j'ai besoin de la suite je t'en prie, j'ai même pas un seule truc à te reprocher, ah si j'ai comme même trouvé la réactio,n de yumi assez violante, je ne comprend pas qu'elle ne lui fasse pas confiance avoir un enfant c'est la plus belle preuve d'amour qu'ulrich aurait pu lui faire (àmoins que pour le prouver il va dire à yumi un 2ème bébé ça le ferait^^)


30/10/06 à 20:13
je n''ai qu' un mot c'est génial mais moi je comprends tout ta fais la réaction de Yumi c'est normal atendez son mari regarde une fille comme sa j'orais réagi éxactement comme sa!!

C'est super je ten pri une suite!
merci++

Reira
31/10/06 à 12:21
T_T Pourquoi t'a arrêter ?! J'était à fond dedans !! Vite Vite ! La suite ! :o
Franchement, c'est trop trop bien ^^ Continue ! Et mets nous vite la suite ! Je peut pas attendre ! ;)

yumi72
31/10/06 à 13:56
Non elle à pas arêter elle attendait plus de comms c'est tout mais là je pense qua c'est bon allez stp fait vite moi je peux plus attendre

Reira
31/10/06 à 22:14
Yumi72 : T'inquiète je savais qu'elle attendant plus de coms ^^ Mais je disait ça dans le sens, où, je peux pas attendre qu'elle mette la suite ;)

Vite Vite vite la suiteuh !! ^^

the boss
02/11/06 à 17:58
j'avoue il est bien

léa 203
03/11/06 à 13:10
oui vite la suite vite !!!!!!!!!!!!!! :D je suis devenu accro !!!!!!!!!!!!!!


03/11/06 à 13:13
"léa 203" a écrit :
oui vite la suite vite !!!!!!!!!!!!!! :D je suis devenu accro !!!!!!!!!!!!!!
elle est tro bien ta fanfiction je regarde tout les jours et tout les jours je suis déçu car il n'y a pas la suite alors vite la suite en plus tu décrit bien les décorts et les sentiment des personnage tout est parfait !!!!!!!!! alors continue !!!!!!!!!!!

Typy
03/11/06 à 14:59
deplacé : un sujet par fic s'il vous plais ;)

"vanene" a écrit :
Yumi se tourna vers Ulrich qui l’observait depuis un bon bout de temps.

-Je suis désolé. Chuchota Ulrich en enlaçant Yumi.

-Non, c’est moi j’aurais pas dû réagir comme ça. Répondit-elle doucement.

-On en reparlera plus tard si tu veux. Demain, je dois m’entraîner et il est déjà tard. Bonne nuit. Chuchota Ulrich en écartant une mèche de son front.

-Bonne nuit. Répondit Yumi en se blottissant dans les bras de son mari.

Le lendemain, Ulrich s’était réveillé, Yumi contre son cœur. Il pouvait sentir son cœur battre contre le sien. Il l’aimait. Plus que tout au monde. Sa respiration était calme. Ulrich embrassa tendrement Yumi sur le front et se leva. Il alla dans la chambre de sa fille qui dormait encore. Il lui déposa un doux baiser sur la joue droite et alla prendre sa douche.
Il s’entraîna comme d’habitude avec son katana, puis il prit sa douche et entra dans le salon, torse-nu en jean.

-Bonjour mes amours! Lança t-il en embrassant sa femme puis sa fille tendrement.

-Papa!! Y en a marre ! Pourquoi t’embrasses maman comme ça! C’est dégoûtant! Tu m’embrasses pas comme ça moi! S’écria la petite fille en pinçant son père.

Ulrich, père très attentionné, se baissa pour parler à sa petite fille, vêtue d’un ensemble rouge.

-Si j’embrasse ta maman comme ça, c’est parce que je l’aime. Répondit calmement Ulrich.

-Et moi alors! Tu m’embrasses pas comme ça! Tu m’aime pas alors! Continua Lay les bras croisées.

-Bien sûr que je t’aime ma petite pomme et tu le sais! Simplement, maman et moi on est marié, on est…comment t’expliquer…enfin bon, on est marié et on s’aime… Embrasser quelqu’un comme ça c’est une preuve d’amour… c’est un geste de Yumi à moi…de moi à Yumi et tu sais quand tu seras mariée, tu feras la même chose avec ton amoureux Lay. Expliqua Ulrich en essayant de ne pas employer de mots compliqués.

-Ouais ouais, n’empêche, devant moi, évitez, parce que sinon je vais finir par vomir. Répondit sèchement Lay.
-Oula oula, tout d’abord jeune fille, tu surveilles le ton que tu as lorsque tu t’adresse à un adulte. Et ensuite, je suis sûr que tu ne vomiras pas du tout. Au fond, avoue que tu trouve ça mignon, charmant et intéressant, mais tu ne veux pas le montrer, comme toutes les petites filles de ton age ! Ai-je raison, ou ai-je tort. Demanda Ulrich toujours accroupis devant Lay qui avait baissé les yeux.

-Et qu’est ce qui te fait dire ça! S’offensa la fillette.

-Lay, j’ai été jeune moi aussi, je sais ce que sais. Répondit Ulrich toujours aussi calme qu’à son habitude.

-Papa… Commença la petit fille.

-Ok, je laisse tomber, mais promets moi une chose, si tu as un amoureux il faudra nous en parler. D’accord ? La coupa Ulrich.

-Un amoureux moi, mais c’est dégoûtant tout ça ! Et puis, d’abord, j’en veux pas d’amoureux ! Cria la petite fille.

-Lay… Commença Ulrich.

-C’est promis. Lui répondit la fillette d’une voix monotone.

-Bien, files jouer dans ta chambre. Lui conseilla son père en s’asseyant sur le canapé.

Lay partit en courant.Ca faisait longtemps qu’il ne s’était pas retrouvé un moment seul avec sa femme. Il la voulait pour lui tout seul, le grand gourmand.

-Alors, t’as passé une bonne nuit? L’interrogea Ulrich en se rapprochant d’elle.

-Comment ne pas bien dormir, alors que j’ai passé la nuit dans tes bras! S’étonna Yumi en embrassant tendrement son mari.

-T’as raison, mais aujourd’hui je suis un peu fatigué. Remarque, j’aurais pas dû rentrer si tard. Je reconnais que j’ai eu tort de zieuter Amanda. Mais bon, elle, je l’aime pas. Je m’en fous d’elle. Celle que je veux, c’est toi. Celle dont j’ai besoin, c’est toi. Toi et toi seule pourras faire mon bonheur Yumi. Répondit Ulrich en serrant Yumi dans ses bras.

Pendant ce moment, le temps c’était comme arrêté. Il faisait chaud et beau. Lay jouait calmement dans sa chambre et, Ulrich et Yumi… s’aimaient. Ulrich embrassa tendrement sa femme. Ce moment dura une éternité. Assis sur le canapé, dans les bras l’un de l’autre, ils s’embrassaient langoureusement, passionnément. Sans qu’Ulrich sans rende compte, Yumi grimpa sur lui à califourchon, telle une cavalière sur son étalon. Elle le retînt solidement par les poignets, se servit de foulard pour les lui attacher et décolla ses lèvres de celles d’Ulrich.

-Alors quel effet ça fait de se sentir piégé par sa propre femme ? Demanda Yumi moqueuse tandis qu’Ulrich découvrait le tour joué par Yumi.

-A quoi tu joues ma princesse? L’interrogea t-il en essayant de se libérer.
-Mais je ne joue pas mon bonhomme, loin de là! Murmura Yumi en passant ses mains sur le torse de son mari.

-Qu’est ce que t’as l’intention de faire ? Me tuer? Plaisanta Ulrich un sourire moqueur aux lèvres.

-Tuer un si beau jeune homme? Non, pas encore, tu peux encore me servir... Murmura t-elle en passant sa fine main sur la joue d’Ulrich.

-Yumi, Lay est en haut et je…Commença Ulrich en insistant pour détacher ses liens.

-Chut… Lay est partie depuis un bon bout de temps chez son amie Clarabelle. Je l’ai vue me faire signe tout à l’heure. Elle m’avait déjà mise au courant. Répondit-elle en embrassant tendrement Ulrich qui se laissa faire.

-Je sens que je vais bien m’amuser aujourd’hui, moi… Dit-il tandis que Yumi fermait la porte d’entrée à clé.

Le soir même, vers 18H00, Lay rentra chez elle et fila dans sa chambre directement. Elle venait de vivre le plus bel après midi de sa vie, en 5 ans. Vers 23H00, elle se coucha et ses parents vinrent lui souhaiter bonne nuit avant de fermer la porte. Ulrich et Yumi à leur tour allèrent se coucher.

Du côté des Belpois, Jérémie travaillait encore. Il s’avançait un peu sur les recherches qu(ils devait faire Lundi à son laboratoire.
Aélita qui venait de se changer, apparut en chemise de nuit. Vêtue d’un décolleté blanc et d’un cycliste noir. Elle s’approcha de son mari et lui déposa un baiser dans le cou.

-Tu devrais venir te coucher.

-Non, dans 10 ou 15 minutes. J’arrive. Promis. Répondit le concerné distraitement.

-C’est ce que tu me répète depuis déjà 3H00 Jérémie! Le réprimanda la jeune femme aux yeux vert.

-C’est bon Aélita, j’arrive dans 5 ou 10 minutes. Murmura le jeune scientifique d’un ton las.

-Tu as tout intérêt avant que je ne m’énerve. Lui répondit Aélita avant de tourner les talons.

Décidément, Jérémie faisait tout pour mettre sa belle Aélita en colère. Il n’aimait pas savoir ses recherches en attente. Quand à Aélita, elle se débrouillait toujours pour trouver la solution à ses recherches pendant la nuit.
La nuit, elle était fraîche et arrosée. La lune était pleine et éclairait la chambre des amoureux.
Quand à Odd et Erika, ils étaient endormis devant la télévision depuis des lustres et un petit vent frais s’engouffra dans leur maison, réveillant Odd par la même occasion. Celui se leva et lissa son jogging blanc et son t-shirt rouge. Il s’étira et, apercevant sa fille sur le canapé, il la prit délicatement dans ses bras et la monta dans sa chambre, où il la coucha après l’avoir déshabillé. Il descendit au salon, attrapa son téléphone fixe et composa le numéro de portable de sa femme. Après trois sonnerie, Elodie décrocha.

-Allô ? Dit-elle d’une voix endormie.

-Bonsoir ma chérie, alors ce voyage, c’est comment? L’interrogea Odd en s’installant devant son ordinateur portable.

-Odd, mais tu te rends compte de l’heure qu’il est? Je t’avais dis de m’appeler à 7H00. et il est à peine 6H00 ! Répondit Elodie en se levant de son lit.

-Je sais, mais j’ai pas pu résister. Il fallait que j’entende ta voix, et puis, j’ai un pote qui m’a appris à me lever très tôt! Lui expliqua Odd en repensant à Ulrich qui essayait de le réveiller le matin quand ils étaient encore à Kadic.

-Attends un peu que je rentre et tu verras ce que tu verras… Murmura la douce voix d’Elodie avec une pointe d’ironie.

-Que dois-je comprendre par là? Demanda Odd survolté.

-Comprends ce que tu veux mon chéri… laisse vagabonder ton esprit… fantasme un peu… Lança Elodie en riant.

-Ouais… fantasmer, t’as raison… c’est ça… mon plus grand fantasme…ce serait de pouvoir faire un milliard de fois les montagnes russes… Songea Odd à voix haute.

-Hein ? Les montagnes russes? Mais qu’est ce que tu racontes Odd! S’exclama Elodie toujours à l’autre bout du fil.

-Qui ça, moi? Rien, t’inquiète pas, je pensais juste à un truc. Répondit Odd sans réfléchir.

-Bon, désolé mon chéri, je dois y aller. Mais je te rappelle ce demain. Tu dis à Erika qu’elle me manque et que je l’aime. Et toi aussi tu me manques, je t’aime, bisous, bye! Fit Elodie avant de raccrocher.

Odd soupira de tristesse en déposant le téléphone sur la table. Il en avait assez. Sa femme travaillait trop. Son boulot de PDG empiétait sur sa vie familiale, et même sur leur couple. Et lui, entre Erika et son boulot de DJ, il commençait vraiment à sentir la fatigue s’installer en lui, le rendant presque mou, lui d’habitude si électrique! Il entra un mot de passe, puis commença à mixer des sons, et des voix. Rendant les morceaux lent, bien rythmés.

Quelques rues plus loin, habitait Yumi, et Ulrich qui dormaient depuis 1H00 déjà. Il était à peine 1H00 du matin.
Yumi avait les yeux grands ouverts et n’arrivait pas à dormir. Son visage tout près de celui d’Ulrich, la main de celui-ci sur sa cuisse, elle réfléchissait. Elle sentait la respiration calme d’Ulrich et ressentait un profond bien-être. Yumi était heureuse. A 24 ans, elle avait tout ce dont elle avait toujours rêvée : Un mari qui l’aimait toujours un peu plus chaque jour et une adorable petite fille. Elle caressa tendrement la joue gauche d’Ulrich qui émergea de son léger sommeil. Il embrassa tendrement sa femme sur le front et l’observa.

-Yumi, il est 1H00 du mat, tu dors pas? L’interrogea Ulrich en se levant pour aller se poster devant la fenêtre.

-Non, j’arrive pas à fermer l’œil. Trop de choses me trotte dans la tête. Lui répondit calmement Yumi en se doutant de la nouvelle question de son mari.

-Quels genres de choses ? Demanda Ulrich en s’asseyant à côté de Yumi qui se redressa.

-Par exemple, le petit jeu de cet après-midi…Murmura Yumi un sourire coquin se dessinant sur ses lèvres.

-Pour un jeu, ça c’était du jeu… Je trouve d’ailleurs qu’on devrait y jouer plus souvent…parce que c’est trop drôle.. et puis, tes idées de meurtres m’amusent…beaucoup. Lança Ulrich en se rapprochant de sa femme pour la voir éclater de rire.

-Moi au moins, je ne suis pas sadique comme certains! Répliqua t-elle en essuyant ses jolies yeux noirs qui brillait d’amusement.

-Tu ne parles pas de moi j’espère, parce que je ne suis pas du tout sadique. Mais sous ton influence, je pourrais le devenir. Fit d’un ton sarcastique qui fit sourire Yumi.

-Oula, je devrais avoir peur ? Renchérit t-elle amusée.

-Peur, oui. De moi. Je suis le grand méchant loup, et je vais te manger toute crue Yumi Stern! Grogna Ulrich un sourire mystérieux sur les lèvres.

Il allongea Yumi sur leur lit et l’embrassa longuement sur les lèvres. Toujours allongé sur sa femme, il décolla ses lèvres des siennes et un grand sourire moqueur et joyeux se dessina sur son visage.

-Mais ma parole, vous êtes délicieuse mademoiselle! Fit-il en imitant la voix d’un gros loup.

-Si vous le dîtes, mais je crois que vous allez vite vous lasser de moi! Répondit Yumi d’une voix innocente.

-Me lasser de vous, alors ça je ne crois pas. Bien au contraire je crois que je suis en train de tomber amoureux de ma proie, c’est à dire vous, mais, je suis un loup, et j’ai besoin de manger, bien que je vous aime a en mourir, me voilà obligé de vous tuer pour survivre. Continua Ulrich de sa voix transformée.

-Miam, je sens que je vais me régaler. Dit Ulrich en reprenant sa voix normale.

Et c’est ainsi que se termina la nuit. Et contre tout attente, Yumi qui n’était sois disant pas fatigué s’endormie dans les bras de son Ulrich qui la faisait tant rêver et avec qui elle s’amusait toujours.
Oui, Ulrich et Yumi avaient grandi et mûri, mais ils avaient tout de même gardé une partie de leur esprit enfantin, et c’était ce qui faisait de leur couple, une couple presque parfait.
Le lendemain matin, le couple toujours installé dans leur lit, riait en repensant à l'imitation d'Ulrich, en grand méchant loup. Ils riaient aux éclats lorsque Lay apparut devant eux. Il était impensable qu'elle soit déjà réveillée, il était à peine 5H00 du matin. mm Les oiseaux, les moules et les bigorneaux dormaient encore !
Ulrich la renvoya donc dans lit sans ménagement. Il fallait que sa fille comprenne qu’il avait besoin de rester seul avec sa mère de temps en temps.
Aussi, il embrassa la petite fille et la remit dans lit. Et heureusement pour nos deux tourtereaux, Lay sombra dans un profond sommeil. De retour aux côtés de Yumi, dans lit, Yumi l'interrogea.

-Tu disais? Fit elle doucement.

-Moi, je ne disais du tout ! S'exclama Ulrich.

-Ben on faisait quoi alors? Se demanda Yumi à voix haute.

-Ca... Dit ULrich en embrassant tendrement Yumi.

En plein baiser, Yumi éclata de rire ce qui fit Ulrich éclater de rire à son tour.

-Pourquoi tu ris en fait? Demanda Ulrich en riant encore.

-Tu es en retard pour ton entraînement de penchak silat Ulrich. Fit Yumi en pouffant de rire.

-De quoi ? Qu’est ce que tu racontes? Dit Ulrich en riant toujours.

-Regarde le réveil. Fit Yumi en pointant don doigt vers l'appareil.

-Oh non ! Hurla Ulrich en perdant tout de suite le sourire.

Yumi éclata à nouveau de rire en voyant la tête que faisait Ulrich. Quand à celui-ci, il était figé dans la stupeur. Pour la première fois, il était en retard. Mais, après tout, il s'en fichait, tout ce qu’il voulait c'était rester avec sa femme. Il l'aimait plus que jamais.

-Et puis mince, je m'entraînerai cet aprè'm. Fit Ulrich en se réinstallant sur le lit.

-Et Paolo t'en fait quoi ?

Paolo était l’entraîneur du Dimanche d'Ulrich. Il lui disait tout le temps qu’en tant que futur champion il se devait d’être le meilleur.
Paolo était impitoyable et détestait les retardataires.
Ulrich savait qu’il allait payer l’affront qu’il allait lui faire ce matin en manquant l’entraînement. Il savait aussi que Paolo n’allait pas être très doux si il se montrait alors qu’il était en retard !

-Alors autant en profiter. Se disait-il

-Hé bien , Paolo attendra. Car ma femme passe avant tout. Le penchak silat et l'entraînement plus tard, mais pour l'instant, je vais m'amuser un peu. Déclara Ulrich tandis qu'une lueur s'allumait dans son regard.

-Et je peux savoir ce que tu as l'intention de faire? Demanda Yumi sur ses gardes ayant une petite idée de sa réponse.

-Ca ! Répondit Ulrich en la chatouillant.

Yumi détestait les chatouilles et elle s’enfuit donc de la chambre.
Ulrich la poursuivit dans le salon jusqu’à ce qu’elle s’enferme dan la salle de bain.
Ulrich , un sourire moqueur ,posa une chaise pour bloquer la poignée et sortit en douce de la maison pour passer par la fenêtre et la prendre par surprise.
De la fenêtre ouverte s'échappait un petit rire.
Yumi était aux anges. Elle croyait Ulrich piégé de l’autre coté de la porte.

-Je te croyait plus malin Ulrich... Dit-elle en riant sûre que son mari se trouvait encore dans la maison.

Elle entreprit d'ouvrir la porte, mais voyant que celle ci refusait de s’ouvrir elle pensa à un mauvais coup d'Ulrich et décida de sauter par la fenêtre...direct dans la gueule du loup. Le loup, en la personne d'Ulrich l'accueillit dans ses bras et s'effondra avec elle sur l'herbe fraîche du matin, dans le jardin.

-Hé bien ma chère Yumi, je te croyait plus maligne que ça ! Lança t-il avec une pointe d'ironie.

-Hum… Espèce de macho tas triché, t’as bloqué la porte. Dit -elle en faisait mine de bouder les bras croisés.

-C'est de l’intelligence, j'ai gagné et c'est tout ! claironna Ulrich.

-En trichant ! Et si c'est ça, je t'aime plus et dès demain je demande le divorce. Répliqua t-elle toujours en faisant mine de bouder.

-Hé bien ça va être dur, je vais pas te lâcher de si tôt parce que moi je t'aime à la folie et je suis pas prêt de te laisser t'en aller princesse. Dit -il la prenant par la taille.

-D'accord, d'accord, j'ai perdu. Capitula Yumi.

-C’est pour ça que je t'aime Yumi, tu finis toujours par me céder. murmura Ulrich à l'oreille de la jeune japonaise .

-Peut-être, mais sa ne m'empêcheras pas de remonter dans la chambre avant toi mon petit chéri. Dit-elle en piquant un sprint, ses cheveux lâchés, remuant au rythme de sa course.

Ulrich qui ne supportait pas que l’on égratigne ego, fonça derrière Yumi, mais malgré tout, celle -ci arriva avant lui.

-J'ai gagné, désolé mon petit bonhomme. Scanda t-elle en s'installant sur leur lit.

Ulrich en fit de même, un peu honteux d'avoir perdu face à une fille. Quel macho il faisait celui là ! Yumi s'en aperçut et s'approcha de lui.

-Ne sois pas fâché mon chéri, tu sais que je t'aime même si tu as perdu... je t'aime ! je t'aime ! je t'aime ! Répéta t-elle en sautant sur Ulrich.

-Je t'aime aussi ma petite japonaise.

-Ulrich, combien de fois t'ai-je déjà répété de ne pas m’appeler ma petite japonaise ! Soupira Yumi excédé.

-Tu détestes ça? Demanda Ulrich qui connaissait parfaitement la réponse.

-Oui. Répondit sèchement Yumi.

Il l'embrassa langoureusement pendant quelques minutes.

-Et ça aussi tu détestes? Demanda t-il moqueur.

-Non, c'est différent, ça, j’adore. Lui répondit-elle en lui rendant son langoureux baiser.

-Difficile de faire mieux que moi hein ? Se vanta Ulrich.

-C’est ça Ulrich, vante toi tant que tu le peux encore, parce que ce soir tu ne seras plus avec nous... Dit Yumi en prenant une voix froide et glacial.

-Et je suis sensé avoir peur à l’idée de ce qui m’attend cette nuit? Demanda Ironiquement Ulrich les bras croisés.

-A toi de voir. Lui répondit mystérieusement Yumi en sortant de la chambre.

-Si tu veux mon avis, je sens que je vais adorer ! S’exclama t-il en riant.

Il était maintenant 8H00 et le soleil éclatant, projetait ses lumineux rayons sur la ville. Dans le jardin de la famille Belpois, on pouvait entendre les pépiements des oiseaux qui s’envolaient joyeusement à la recherche de nourriture. Bien sûr, Jérémie n’avait pas bougé de son ordinateur de toute la nuit. Et quand il était allé rejoindre Aélita dans son lit, il continuait ses recherches avec son ordinateurs portable, ce qui avait le don d’exaspérer Aélita qui, énervée, quitta leur chambre. Omnibulé par son travail, Jérémie ne s’était même pas aperçu de l’absence de sa femme et sans le savoir, avait passé la nuit seul, allongé sur le lit avec son ordinateur, tapant frénétiquement sur le clavier et s’interrompant parfois pour se calmer, tant il était sur les nerfs.
Quand à Aélita, elle s’était réfugié dans la chambre de leur futur garçon, car elle était maintenant enceinte de 8 mois. Elle pleurait à chaude larmes, elle en avait assez de Jérémie et de son travail. Elle avait même l’impression qu’il ne s’intéressait pas plus à elle qu’à une simple chaussette. Mais elle se consolait avec le bonheur qu’elle aurait d’avoir bientôt son fils dans ses bras.
Tout était déjà prêt dans la chambre et décoré par la main masculine de Jérémie, aidé par Aélita.
Les rideaux devant la fenêtre donnant sur le jardin étaient bleu pâles et sur les murs, s’étalait un papier bleu pâle, lui aussi, avec de petits avions et de petits ordinateurs.
Dans le fond de la pièce, à droite, était entreposé un berceau. A l’intérieur, un matelas encore recouvert d’un film plastique pour le protéger, était installé dans le berceau.
Une armoire de couleur bleu très pale trônait dans le fond de la pièce, à gauche. A côté du berceau était entreposé une table à langer et dans les quelques tiroirs se trouvaient les affaires de toilettes de leur futur enfant. Au dessus du berceau, un mobile avec de petit avion tournait doucement.
Aélita et Jérémie avaient depuis longtemps choisi le prénom de leur futur fils. Il s’appellerait : Zakari. Belpois Daniel. Ce serait son nom. Ils y avaient pensé en même temps, Belpois Zakari Daniel.
Aélita était heureuse et s’impatientait. Elle devait accoucher dans exactement 1 mois. Le 25 Septembre.
Dans la chambre voisine, Jérémie venait enfin d’éteindre son ordinateur et s’était aperçu de la disparition d’Aélita. Il se leva et se dirigea machinalement vers la chambre de leur futur fils. Il y trouva Aélita, assise dans la chaise à bascule qui servirait bientôt à bercer Zakari. Il s’accroupit devant elle et baissa les yeux.

-Je suis désolé. Murmura t-il.

-Bien sûr, c’est ce que tu me répète depuis une semaine. Une fois ça marche, deux, ça peut passer, mais à la longue, on s’en lasse Jérémie. Tu fais passer ton travail avant ta famille! Tu oublies que dans un mois, il faudra que tu t’occupes de ton fils ! Ou alors tu as l’intention de rester assis toute la journée devant ton écran pendant que JE m’en occuperai SEULE ?! Cria t-elle en regardant durement Jérémie.

-Ecoute Aélita, je sais que bientôt Zakari sera avec nous et je suis en train d’essayer de m’avancer parce qu’on va prendre du retard sur deux mois de recherches! C’est pour ça que je travail autant. Répondit Jérémie l’air abattu.

-Jérémie, on a cinq mois de congé parentale et tu m’avais promis que tu passerais trois mois à t’occuper avec moi de notre fils! Et là, qu’est ce que tu fais ? Tu travaille alors qu’on est en congé et que tu m’avais juré que pendant le temps que durerait notre congé, le premier mois, tu ne toucherais pas à un ordinateur ! Continua sèchement Aélita en sortant en claquant la porte.

Jérémie était maintenant, accroupis devant la chaise à bascule, vide. Aélita était en colère, très en colère. Et il le savait. C’était mauvais pour leur fils. C’était dangereux. Et Aélita semblait tellement énervé il y a cinq minutes que tout de suite, il s’inquiéta. Il sortit de la chambre en courant et chercha Aélita qui s’était réfugié dans le jardin pour se calmer un peu.
Elle s’effondra sur l’herbe fraîche et respira calmement. Elle chercha à vider son esprit, mais de violentes contractions se firent sentir. Zakari n’était pas à l’aise et donnait de monstrueux coups de pieds.

-Du calme Zakari. Pensa Aélita.

Apparemment, leur futur fils ne voulait rien savoir et cognait de plus belle. Aélita commençait à avoir des nausées. Elle se leva doucement et rentra chez elle. Elle s’installa calmement sur le canapé et mit ses jambes en hauteur.
Allongé, elle réfléchissait. Brusquement, elle se souvînt d’un chanson que son père lui jouait souvent au piano. Elle commença à le fredonner. Comme par miracle, Zakari cessa de s’exciter et lentement, les contractions se firent de moins en moins douloureuse pour finalement disparaître.
Jérémie qui avait enfin trouvé Aélita apparut à sa droite et lui prit la main.

-Est ce que ça va ? Demanda t-il inquiet.
-Tu sais Jérémie, je pense que notre petit garçon aura beaucoup de force ! Répondit-elle en fermant les yeux pour finalement s’endormir.

Jérémie la transporta jusqu’à leur chambre et la posa sur le lit. Puis, il s’en alla et au salon, alluma la télévision pour regarder une émission scientifique. Lorsqu’il éteignit la télévision, il devait être à peut près 22H00. Il dîna et monta un plateau dans la chambre où dormait Aélita. Mais, il n’osa pas la réveiller. Il redescendit, se doucha et vers 1H00 monta se coucher aux côtés de sa femme.

Odd ronflait depuis maintenant 2H00 de temps. Il s’était endormie sur son ordinateur portable. Doucement, la porte d’entrée s’ouvrit, laissant apparaître un corps féminin. L’ombre n’alluma pas la lumière, déposa trois gros objet sur le sol et s’approcha du jeune homme endormi. La silhouette féminine, leva la tête d’Odd, éteignit, puis ferma son ordinateur portable et reposa la tête du jeune blond avant de monter dans la chambre d’Erika.
Odd, dont les narines avait été chatouillé par un parfum ouvrit les yeux et se redressa. Il avait cru distinguer dans la semi obscurité une silhouette féminine. Mais, il pensa que ce ne pouvait pas être sa femme, car il aurait reconnu son parfum entre milles! Il se leva et se dirigea donc à pas de loup vers la chambre de sa fille.
Elle était là. L’ombre était debout devant la porte de la chambre de sa fille, tenant un objet lumineux à la main qui avait la forme d’un couteau. Sans réfléchir, Odd avança et se posta juste derrière l’ombre.

-Hum…hum… Je peux savoir ce que vous faîtes dans ma maison au juste ? Demanda t-il calmement.

-Je pensais être chez moi! Répondit la voix féminine enjouée.

-Elodie! Qu’est ce que tu fais ici ? Est ce que tu vas bien ? C’est quoi ce nouveau parfum ? Pourquoi t’as pas allumé la lumière ? C’était quoi l’objet que tu tenais ? Pourquoi tu m’as pas réveillé ? Pourquoi tu m’as pas dis que tu rentrai plus tôt ? Odd bombardait sa femme de questions.

-Mais calme-toi mon chéri! Je vais d’abord voir Erika et ensuite on parlera de tout ça. Répondit la jeune femme.

Elle entra dans la chambre de sa fille et ressortit quelques minutes plus tard. Dans leur chambre où Odd attendait patiemment, elle se changea en parlant à son mari qui la regardait tendrement.

-Alors ? Comment ça c’est passé avec Erika ? Demanda t-elle en enfilant sa chemise de nuit.

-Hé bien, au début elle m’a fait une petite « cricrise », genre : j’veux ma maman !
Et puis, ensuite elle c’est calmé et on a passé de superbes soirées tout les deux. Raconta Odd.

-D’accord. Moi je me suis ennuyée à mourir à ce congrès. C’était mortel comme tu dis ! Raconta Elodie à son tour.

-Au moins, tu es là maintenant, près de nous, et c’est tout ce qui compte pour l’instant. Fit Odd en embrassant tendrement Elodie, allongé sur leur lit.

Elisabeth Delmas, alias Sissi, vivait seule dans une grande maison. Décoré et peinte avec tout les tons de rouge en passant par le rose. Sissi se relaxait sur son canapé. Elle pensait à Ulrich. Il vivait maintenant, et était marié, avec Yumi. Elle enrageait à l’idée que la japonaise ait réussi à lui voler sa plus grande conquête.
En ce moment, ils étaient sûrement dans leur lit, à s’embrasser… Sissi devenait verte de rage. Elle imaginait Yumi, dans les bras de SON Ulrich, l’embrassant tendrement et lui, il se laissait faire. Soudain, Sissi se leva pour aller vomir. Décidément, Yumi la rendait malade.
Pendant quelques minutes, elle chercha donc un plan pour se débarrasser de la japonaise, mais son esprit étant vide d’idées, elle alla se coucher.


Aélita avait maintenant son fils dans les bras et il était près de 3H00 du matin. Zakari avait les yeux vers de sa mère et une fine chevelure blonde couvrait son petit crâne.
Il avait un petit corps potelé. A sa naissance, il pesait 2.563 et mesurait 48 cm. Jérémie, son père, était aux anges. Il adorait son petit garçon et jouait toujours avec lui.
Dans les bras de sa mère, Zakari dormait. Aélita le posa dans son berceau, qui se trouvait momentanément dans leur chambre. Puis, à son tour, épuisée, elle s’allongea à côté de Jérémie qui récupérait quelques heures de sommeil.
Les mois passèrent et Zakari avait maintenant 5 mois et demi. C’était un adorable petit garçon qui accaparait l’attention de tous. Il rendait même Lay et Erika jalouse.
Ulrich, Yumi, Odd, Elodie, Lay et Erika étaient venus rendre visite à Zakari.

-Salut bonhomme, tu viens dire bonjour à ton parrain? Lança Ulrich en prenant délicatement Zakari dans ses bras.

Hé oui, Ulrich était le parrain de Zakari. Et celui-ci aimait beaucoup son filleul. Zakari lui fit un grand sourire et gazouilla de bonheur dans les bras de son parrain, car il s’y sentait très en sécurité. Puis, Yumi le prit, à son tour, avec elle. Yumi , elle, était la marraine de Zakari. Quand à Odd, c’était le parrain de Lay et Jérémie, le parrain d’Erika.
Tandis que de leur côté, les filles papotaient en jouant avec Zakari qui riait aux éclats, les garçons discutaient un peu devant des cocas.

-Comment ça se passe avec Yumi, Ulrich ? L’interrogea Odd curieux comme toujours.

-Bien, ça se passe bien… mais tu sauras rien de plus… Répondit Ulrich un sourire amusé sur les lèvres.

Alors que vers 20H30, la famille Stern rentrait chez elle, alors qu’Ulrich arrêtait la voiture à cause d’un feu rouge, Yumi en profita pour l’embrasser. Lay qui était très intéressée, les observa attentivement, ce qui fit rire son père.
Quelques minutes plus tard, Lay était dans son lit, changée par les soins d’Ulrich, et endormie par son histoire.
A son tour, Ulrich alla se coucher aux côté de Yumi qui dormait déjà.

-Yumi, tu dors ? Demanda Ulrich étonné et amusé à la fois.

Comme il ne recevait aucune réponse, il haussa les épaules, il éteignit la lumière et s’allongea à son tour après avoir enfilé son short noir.
Il allait s’endormir lorsqu’il sentit Yumi dans ses bras. Elle ne dormait pas, et il le savait. Il la serra dans ses bras, posa sa tête sur son épaule, l’embrassa sur la joue et ferma les yeux.

-Ulrich, tu dors? L’interrogea la japonaise toujours dans les bras de son mari.
-Non, je dors pas. Répondit celui-ci à moitié endormi.

-A quoi tu joues mon grand méchant loup ? Demanda t-elle en sentant la douce main d’Ulrich qui montait le long de sa jambe.

-Je joue à l’araignée. Répondit celui-ci en riant.

-Et elle fait quoi l’araignée sur ma cuisse ? Demanda Yumi amusée.

-Elle cherche à manger. Répondit Ulrich sur le même ton.

-Et elles mangent quoi tes araignées mon chéri ? Demanda Yumi.

-Elles se nourrissent de notre amour. Répondit Ulrich en riant.

-Aie ! Pourquoi tu me pinces ! Chuchota Yumi en sentant une légère piqûre sur sa cuisse droite.

-J’avais envie de te taquiner un peu… Répondit Ulrich en la chatouillant.

-Non, arrête !! Cria Yumi en riant.

Ulrich laissa Yumi tranquille et pendant qu’il avait le dos tourné, car, entre temps, Yumi c’était levé en courant, Yumi lui sauta dessus. Elle le plaqua sur le lit et éclata d’un rire cristallin. Celui qu’Ulrich préférait.

-Alors Don Juan, à l’aise ? Demanda Yumi, assise sur son mari, à califourchon.

-Non. Fit-il en faisant Yumi basculer sur le lit de façon à ce qu’elle se retrouve entre ses jambes. Mais, maintenant oui ! Ajouta t-il.

Yumi sourit et Ulrich l’embrassa tendrement. Yumi était entre ses jambes. Elle le pinça au ventre.

-Mais ça fait mal ! Qu’est ce qui te prends ! Chuchota celui-ci.

-Une envie de te taquiner… Répondit Yumi en riant.

Il s’allongea à côté de Yumi en riant. Avec elle, Ulrich était vraiment heureux. Pourtant, quelques heures plus tard, il était perturbé. Yumi était devant la fenêtre de leur chambre en larmes. Ulrich se leva et vînt vers elle.

-Ben Yumi, qu’est qui se passe? Demanda Ulrich en la prenant délicatement par les épaules.

-Rien…c’est rien de grave…un cauchemar… Sanglota la jeune fille.

-Tu veux m’en parler ? Demanda t-il encore.

-Non… c’est pas la peine… Répondit Yumi en pleurant.

-Yumi, voyons ma chéri, calme-toi…

-Je peux pas…j’y arrive pas… c’était vraiment horrible… Sanglota Yumi, tandis que ses larmes redoublaient d’intensité.

-C’est fini… Calme toi…je suis là… ça va aller…La consola t-il en la prenant dans ses bras.

-Oh Ulrich… Murmura t-elle.

Petit à petit Yumi se calmait. Elle était bouleversé. Ce cauchemar était horrible. Elle ne put se retenir , et les larmes coulèrent à nouveau sur le torse d’Ulrich, où était posée sa tête.
Les pleurs de Yumi ne s’arrêtaient pas. Ulrich s’inquiétait et se demandait se qui avait pu la mettre dans un tel état. Mais elle ne voulait rien lui dire et il n’insistait pas. Il se contentait de la garder dans ses bras, lui caressant les cheveux pour la calmer. Entre temps, ils s’étaient assis. Yumi était assise sur les genoux d’Ulrich, blottit dans ses bras. Et Ulrich la serrait contre lui, protecteur.
Il était maintenant 2H30 du matin, et Yumi s’était endormie il y avait quelques minutes dans les bras d’Ulrich. La tête posée contre l’épaule de son mari, sa main gauche posé sur son torse, elle dormait paisiblement. Sa respiration était calme. Elle semblait être morte, mais avait un sommeil très léger ces temps-ci.
Ulrich se leva avec Yumi dans ses bras et la posa doucement sur le lit. Il la glissa sous leur couette, déposa un baiser sur son front, puis, à son tour, il s’allongea. Ulrich était encore inquiet pour Yumi. Habituellement, elle était toujours positive, mais là…. Ce cauchemar le laissait perplexe. Finalement, Ulrich s’endormit vers 3H00 et se réveilla comme à son habitude vers 5H30 pour son entraînement.
Il se doucha, enfila son ensemble noirs, mit des vêtements de rechange dans son sac ainsi que des baskets, puis, il attrapa les clés de sa BMW, préférant laisser la porche à Yumi.
Il attrapa un post-it et écrivit calmement un message.

Yumi,
Comme tu le sais, aujourd’hui on est le Lundi 15 Décembre et je dois me rendre à la compétition internationale, qui, normalement, doit se dérouler dans la ville voisine de la notre. Je t’ai laissé la porche, si tu veux venir, c’est possible. Tu n’auras qu’à te présenter à mon garde du corps qui se trouvera à l’entrée. Je lui dirai de te laisser passer. Juste au cas où, voici un mot de passe : « 956 ». S’il n’est pas sûr de ton identité, tu n’auras que le lui communiquer et il te laissera passer avec Lay. Vous me manquez déjà toutes les deux. Je compte sur vous pour venir m’encourager !

Je t’aime.

Ulrich.

Ps : J’espère ne pas me faire rétamer. Si je gagne, je serai champion international de penchak silat.(C’est pas rien quand même !)

Il laissa le message sur le mur de la cuisine et sortit en courant. Il était presque en retard.
Paolo n’allait pas apprécier !
Il laissa le moteur de la BMW tourner quelques secondes, puis prit la route.
Une demie heure après son départ, il arriva dans le gymnase et se dirigea directement dans sa loge où Paolo l’attendait déjà.
-Alors champion, prêt ? Demanda Paolo qui faisait les 100 pas.

-Je ne suis pas encore un champion, mais je suis prêt. Répondit Ulrich dont le stress c’était envolé.

-Bien. Alors, tu commences par la respiration, puis les mouvements de base et tu termines par les mouvements rapides. Ordonna Paolo en poussant Ulrich vers le fond de la loge où il y avait une porte donnant sur un mini gymnase personnel.

Ulrich balança ses sandales et commença son entraînement sous l’œil attentif et impitoyable de Paolo.

-Plus rapide Ulrich ! Plus rapide ! Tu peux être plus rapide ! Criait Paolo.

Ulrich accéléra ses mouvements pendant plus d’une demie heure. Puis lorsque son entraîneur lui fit signe, il s’arrêta.

-On y va Ulrich. C’est ton tour. Fit Paolo stressé comme jamais.

Dans le grand gymnase, il y avait beaucoup de monde. Une foule! Ulrich fit son entré et fut acclamé par la foule. Il était moyennement connu. Ulrich se posta devant son adversaire, effectua un quart de tour vers la droite pour saluer l’arbitre, puis dans sa position initiale, il salua son adversaire qui en fit de même.
Quelques secondes avant le début du combat, Ulrich détailla son adversaire. Il était brun, avec des cheveux noirs. Il était très musclé et portait un ensemble blanc. Ulrich hésitait un peu à se battre. Mais il n’avait pas peur. En revanche, son adversaire semblait appréhender cette rencontre. Il semblait stressé, ce qui n’était pas très bon signe. Un combat dans le stress pouvait devenir dangereux, car les techniques étaient mal faites et le risque de blessures était élevé.
Tandis que le combat débutait, Lay et Yumi s’installaient avec Paolo dans l’espace réservé à l’entraîneur.
Le gong résonna, ordonnant le silence et signalant le début du combat.
Ulrich engagea le combat avec un coup de pieds circulaire d’une telle rapidité que son adversaire ne pu l’éviter et se retrouva allongé sur le tapis prévu pour les combats.
Son adversaire se releva et essaya de reproduire le coup de pieds d’ulrich. Celui-ci le bloqua et enchaîna avec un salto arrière avant de balancer un coup de poing à l’homme qui s’effondra, pour ensuite déclarer forfait.
Ulrich était furieux. Pour lui, gagner par forfait était vraiment dévalorisant. La foule l’acclamait, mais Ulrich ne sourit même pas et se dirigea d’un pas rapide vers la porte donnant sur les loges, pour attendre son prochain combat. Quelques minutes après, il fut rejoint par Paolo, Yumi et leur fille. Tandis que Yumi s’asseyait avec Lay sur ses genoux, l’entraîneur informait Ulrich de son classement.

-9ème !! Je suis 9ème !! C’est pas possible Paolo ! Dis moi que c’est une blague ! Hurlait Ulrich furieux.

-Malheureusement non. Tu es le seul à avoir gagné par forfait. Il va falloir remonter ça. Répondit Paolo.

-T’en as de bonnes toi ! Si chaque adversaire que j’affronte déclare forfait, je suis pas prêt de « remonter ça ». Continua Ulrich en avalant un verre d’eau.

-Ben, tu te débrouilles ! Répondit Paolo à bouts de nerfs.

Ulrich ne répondit pas. Il était encore furieux. Puis, son regard croisa celui de sa fille. Lay, vêtu d’un ensemble bleu, ses cheveux bruns tressés en une longue natte, vînt vers son père, qui l’installa sur ses genoux. Elle ne comprenait pas très bien ce qui se passait.

-Pourquoi t’es fâché papa ? L’interrogea t-elle doucement.

-Je ne suis pas fâché, ne t’inquiète pas. La rassura Ulrich.

-Mais, si t’es pas fâché, alors pourquoi tu cries ? Demanda encore la petite fille.

-C’est à cause de la compétition. Je t’expliquerai plus tard. Pour l’instant, tu ferais mieux de retourner avec ta mère. Je dois travailler. Murmura Ulrich en posant sa petite fille sur le sol.

Lay, très sage, obéit et retourna auprès de Yumi. Alors que Paolo, essoufflé venait annoncer à Ulrich un nouveau combat, celui-ci jeta un dernier coup d’œil à sa femme qui lui sourit tendrement, puis, il se leva et se dirigea d’un pas rapide vers le gymnase.
Ulrich salua le public, l’arbitre, puis son adversaire et ils commencèrent à se battre. C’est son adversaire qui engagea le combat avec un puissant coup de poing qu’Ulrich bloqua, sans montrer la douleur qui lui sciait le poignet gauche. Il continua à se battre avec ardeur, et gagna son combat. Il repartit la tête haute tandis que son adversaire, d’une trentaine d’années, bruns au cheveux noirs, repartait la tête baissé. Dès qu’il fut dans sa loge, Ulrich, sous les regards étonnés de Yumi et de Paolo, mit son poignet sous le jet d’eau frais qui s’écoulait d’un robinet. Après quelques secondes, il enleva son poignet, l’essuya rapidement et s’installa dans un fauteuil pour attendre son prochain combat, le troisième de la matinée.
Paolo était perplexe. Ulrich avait encore mal, mais évitait de le montrer. Il avait l’impression que son poignet avait reçu une casserole d’eau bouillante. Lorsque Paolo vînt chercher Ulrich pour son combat, il remarqua l’inattention d’Ulrich.
Sur le tatami, Ulrich se battait, évitant de trop utiliser son poignet endommagé. Le jeune homme brun, en sueur et fatigué gagna son combat et retourna dans sa loge. Il avait de plus en plus mal au poignet, il se demandait même si il ne se l’était pas foulé.

-Coach, je crois que j’ai un petit problème… Avoua Ulrich.

-Un petit…quel est ton problème ? Demanda le coach.

-Je ne pense pas réussir ce championnat.

-Et pourquoi ça ? L’interrogea Paolo.

-Ben, c’est à dire que… je…enfin, si les adversaires continues à me déclarer forfait comme au premier combat, je risque pas de réussir à me qualifier pour le second tour ! Mentit Ulrich pour ne pas décevoir son entraîneur.

-Ce n’est que ça ! Je pensais que tu allais me dire que tu t’étais foulé le poignet ou un truc de ce genre. Répondit Paolo soulagé.
-Va savoir… Soupira Ulrich en jetant un coup d’œil discret à son poignet.

-Pardon? Dit Paolo en se retournant brusquement.

-Non, rien du tout. Mentit à nouveau Ulrich.

Yumi, vêtu d’un pantalon bleu et d’un décolleté blanc, avait les cheveux coiffés en une simple queue de cheval qui lui descendait jusqu’aux fesses. Avant de se rendre à la compétition, Yumi avait pourtant pris le soin de les tresser en une longue natte, mais ses cheveux, si souples, ne restaient jamais tressés de la sorte, à moins d’être attachés par un élastique. Depuis quelques heures, elle observait Ulrich en silence, à la dérobé.
Il paraissait si mal en point, mais Yumi se retenait d’intervenir dans la conversation des deux hommes. Elle savait ce qu’il en coûtait de parler à Ulrich quand il était aussi furieux. Il aurait, de toute façon, refusé de lui répondre. Paolo était parti depuis déjà 10 minutes avec Lay pour l’emmener jouer un peu à l’extérieur. Yumi allait, à son tour, sortir prendre l’air, lorsque Ulrich la retînt par la main et l’attira à lui.
Il l’embrassa tendrement, mais Yumi se dégagea en riant.

-Hé ! Mais tu es malade ! Tu es dégoûtant ! Prends d’abord une douche avant de m’approcher. Fit celle-ci en époussetant ses vêtements en riant.

-Ok princesse, mais il y en a pour des heures avant que je prenne une douche. Répondit Ulrich en s’approchant avant d’enlacer Yumi qui se libera à nouveau.

-Ulrich ! Regarde ce que tu as fait ! Je suis trempée maintenant, et je sens la sueur à plein nez ! T’es vraiment incorrigible ! S’écria Yumi en lançant à Ulrich un regard accusateur.

-Désolé, mais j’ai pas pu résister à l’envie de t’embêter. S’excusa le jeune brun sur un ton moqueur.

-Tu vas me le payer ! Cria Yumi en se jetant sur Ulrich qui avait filé dans son mini-gymnase personnel.

Le couple s’effondra sur l’épais tapis qui amorti leur chute. Yumi bloqua Ulrich au sol.
Le jeune homme n’avait aucune possibilité de s’en sortir avec un poignet valide. Il était totalement soumis. Yumi allait déposer sur les lèvres d’Ulrich, un tendre baiser, lorsqu’elle fut interrompu à quelques centimètres du visage de son mari par une voix bourru.

yumi72
03/11/06 à 15:18
ah làlà franchement chapeau c'est tout ce que j'ai à dire c'estv vraiment géniale très bonne descriptions et le ptit jeu de yumi et ulrich était très marrant ^^


04/11/06 à 12:01
:D elle est génial ta suite !!!!!!!!!!!!
:shock: je me pose quand même plein de question sur la suite :!: :euh:
je t'en pris écrit vite la suite !!!!!!!!!!!!!
je suis devenue tro accro ta fanfiction est trop trop trop trop trop bien :D :youpi: :hi:

Overslow
04/11/06 à 15:09
Excellent ! Ca c'est d'la fic. Continue comme ca c'est tres bien. Au fait, est-ce qu'on va parler a un moment de Lyoko ou alors c'est fini pour de bon ?


06/11/06 à 18:36
Franchement trop cool ta fic
C'est une bonne idée de mettre le future des Héros:D
Mais bon j'aimerais quand meme bien savoir quesque c'était
que ce cauchemard alez a ++


Bisous

vanene
07/11/06 à 00:08
(bon, voici la suite!!!!!! Bonne lecture!!! Et ne vous inquiétez pas, le cauchemar, c'est pour bientôt...très bientôt, un peu de patience!)

-Heu…je crois qu’on dérange un peu. Tu ne crois pas Lay ? Fit Paolo gêné à Lay qu’il tenait par la main.

-On dirait oui. Fit la petite fille d’un air amusé.

-Bon, Ulrich tu combats dans 5 minutes. Annonça Ulrich en ressortant avec Lay.

Yumi n’avait pas bougé d’un poil, et Ulrich en avait profité pour lui voler un baiser avant de se redresser. Accompagné de sa belle, il se rendit à l’entrée du gymnase. Yumi lui lâcha la main pour se diriger vers Paolo et Lay.
Dès que le combat commença, Ulrich plus boosté que jamais mit son adversaire KO en moins de 5 minutes. Il salua la foule, l’arbitre et son adversaire qui était étalé sur le sol encore sonné. Puis, il quitta le tatami pour rejoindre sa fille qui lui sauta dans les bras.
Il se dirigea vers l’entrée du gymnase pour rejoindre sa loge. Avec Paolo, Yumi et Lay, il attendit calmement les résultats du premier tour.
Il travaillait sa respiration avec Lay, lorsqu’on frappa à la porte de la loge. Paolo ouvrit et un jeune homme avec un casque audio lui remit deux feuilles.
Paolo parcourut la première des yeux, puis la seconde. Enfin, il sourit avant de se mettre à sauter comme un gamin de 6 ans. Ulrich étonné lui arracha les feuilles des mains et les lut à haute voix.

Nous sommes heureux de vous informer, monsieur Paolo Roussevelt que votre représentant, Ulrich Stern est qualifié pour le second tour : le 8ème de finale.
Félicitation et bonne chance pour la suite.

Votre arbitre Mr. Danael Dean

A son tour, Ulrich sourit et parcourut la seconde feuille des yeux. C’était la feuille du classement. Il était 2ème. Il n’était pas très content, mais il fut vite consolé par Yumi qui l’embrassa tendrement sous les regards gênés de Paolo et de Lay qui détournèrent leur regard.
Paolo emmena Lay dans un restaurant non loin du gymnase, tandis qu’Ulrich et Yumi décidèrent de se faire livrer. Ulrich devait prendre un déjeuné très léger, alors quand il vit se que Paolo lui avait commandé, il se mit à bouder, mais mangea tout de même. Après leur repas, Yumi et Ulrich discutèrent un peu. Il était 12H30 et les combats ne reprenaient que vers 14H00.
Ulrich qui était épuisé, prit une douche et décida de se reposer un peu. Il en leva son débardeur et s’allongea sur le lit, qui était dans une petite chambre, à côté de son mini-gymnase. Tandis qu’Ulrich dormait paisiblement à ses côtés, Yumi repensait à son cauchemar. Mais soudain, la petite tête brune de Lay apparut dans l’entrebâillement de la porte, suivit par la tête de Paolo qui était encore un peu gêné. Yumi fit signe à Lay de la rejoindre sans bruit et Paolo pu partir régler quelques formalités d’inscription pour le tournois mondial qui débuterait dans 3 ans.
Yumi prit sa fille dans ses bras et l’allongea entre son père et elle. Lay bailla, puis s’endormi contre l’épaule de sa mère. Entre temps, Ulrich s’était réveillé. Il observait Lay, calmement, tendrement et sans bruit. Cette petite fille lui ressemblait un peu aussi par son caractère.
La pièce était plongée dans la pénombre, et il y faisait très frais grâce à la climatisation. Il n’y avait pas de meubles, ni de décoration, mais un simple et grand lit au centre de la pièce.
Ulrich reporta toute son attention sur Yumi qui fixait le plafond. Elle n’avait pas remarqué le regard d’Ulrich. Elle réfléchissait calmement, mais sursauta en sentant une douce chaleur sur sa main. Lorsqu’elle y jeta un coup d’œil, elle s’aperçut que c’était la main d’Ulrich sur la sienne qui avait provoqué ce petit sursaut accompagné d’un frisson de bonheur. Elle sourit, et se leva suivi de près par Ulrich.
Debout à la droite de son mari, elle enleva la barrette qui retenait sa longue chevelure et s’y passa la main tranquillement. Elle allait sortir lorsque Ulrich qui se tenait derrière elle l’enlaça tendrement. Yumi se retourna et sourit gentiment. Ulrich l’embrassa langoureusement en souriant à son tour. Ils s’embrassaient depuis quelques minutes déjà lorsqu’ils s’aperçurent que le portable d’Ulrich sonnait. A grands regret, Ulrich lâcha Yumi pour décrocher.

-Allô ? Fit Ulrich en prenant la main de Yumi.
-Ulrich ? Fit la voix de Odd.

-Odd ! Mais tu pouvais pas appeler plus tôt… pendant que je dormais par exemple ! Dit Ulrich en soupirant.

-Oh, désolé de te déranger pendant que tu embrassais ta princesse… Commença Odd sur un ton amusé.

-Mais qu’est ce que tu racontes ? Répondit Ulrich innocent.

-C’est pas la peine de mentir, je vous ai vu ! Fit Odd en apparaissant dans l’encadrement de la porte.

Odd entra carrément dans la chambre sous l’œil amusé de Yumi qui avait encore les cheveux lâchés.

-Salut parrain ! Cria Lay qui venait de se réveiller.

-Salut miss ! Répondit Odd en s’asseyant à côté de sa filleule.

-Alors quoi de neuf ? Demanda Ulrich en enfilant son débardeur.

-Ben , rien. A oui, Jérémie m’a dis de vous communiquer à tous les deux que vous savez qui n’est toujours pas réactivé et que tout va bien. Annonça Odd en prenant Lay sur ses épaules.

-Ca, on s’en doutait pas du tout ! Plaisanta Yumi en s’appuyant sur Ulrich.

-Oh ça va ! C’est à Einstein qu’il faut faire vos remarque, j’ai fait que transmettre la new, c’est tout ! Répondit Odd un peu vexé.

Vers 20H00, Ulrich était qualifié pour la finale et devait affronter un géant du nom de Steve Gels. C’était un homme vraiment impressionnant. Il mesurait près de 2.10 mètres et était musclé. Son visage était figé dans une expression de haine et ses traits durs. Vêtu d’un ensemble bleu marine, il défiait Ulrich du regard.
Le jeune brun n’était pas vraiment enchanté à l’idée d’affronter ce gaillard, et Odd, Yumi, Lay et Paolo n’avaient pu que réprimer qu’un hoquet de surprise en découvrant l’adversaire d’Ulrich. La foule était très étonnée, mais était impatiente de voir la rencontre entre Ulrich et Steve. En entrant dans le gymnase avec Paolo, Yumi, Lay et Odd, il avait déglutit.

-C’est bête, mais je le sens vraiment pas ce mec. Je peux déjà pas le saquer. Glissa t-il.

Ils étaient maintenant dans l’espace réservé à l’entraîneur et aux proches du combattant. Ulrich avait les yeux rivés sur son adversaire qui arborait un sourire de requin. Il soupira et reporta son attention sur les conseils de son entraîneur.

-Ulrich, pour cette fois, tu as le droit de perdre. Je ne te demande pas de te battre, mais seulement de rester en vie. Fit Paolo l’air préoccupé.

-Rester en vie, qu’est ce que tu me raconte ? Répondit Ulrich en fronçant les sourcils d’incompréhension.
-Ben, tout les adversaires de Gels ont étés envoyés en urgence à l’hôpital… Commença Paolo.

-Ah. Murmura Ulrich.

-Je crois que tu devrais déclarer forfait. Proposa Paolo.

-Forfait ? Alors là, c’est hors de question ! Tonna Ulrich en croisant les bras.

-Bon, c’est toi qui vois. Mais…Commença Ulrich.

-Peut-être pas. Fit Ulrich qui savait ce que pensait Paolo.

Yumi allait dire quelque chose, mais le gong annonçant le début du combat retentit. Ulrich prit une grande inspiration se posta face à son adversaire.
Dans une parfaite synchronisation, ils se saluèrent, puis saluèrent l’arbitre et enfin la foule avant de débuter le combat.
Steve attaqua en premier. Il balança au jeune brun un puissant coup de poing qu’Ulrich préféra éviter en exécutant un salto arrière. Il se réceptionna en position accroupi et attendit l’assaut suivant, qui fut un faible coup de pieds qu’Ulrich esquiva une seconde fois.
Après avoir difficilement bloqué un coup de pieds circulaire, il se décida à attaquer avec un puissant et rapide coup de poing que Steve ne put éviter. Il riposta vivement avec un coup de poing qu’Ulrich ne pu éviter et il se retrouva au sol. Il se releva et attaqua avec un coup de pieds niveau torse que Gels repoussa. Ulrich sentait la rage monter en lui. Son adversaire enchaîna des coups de poings de poings rapides que le jeune homme para habilement, oubliant son poignet endommagé. Il riposta avec un enchaînement rapide de coups de pieds que Steve évita souplement. Mais Ulrich ne pu éviter le puissant coup de pieds que lui lança le géant et se retrouva au sol. Gels réagit au quart de tour et bloqua Ulrich au sol. Il effectuait une lourde pression sur la cage thoracique du jeune brun qui avait de plus en plus de mal à respirer. L’arbitre ne voyait rien. Pour lui, il s’agissait d’une technique de base de penchak-silat. Il ne se doutait pas du tout qu’Ulrich était en train d’étouffer. Ulrich asséna un coup de poing à son adversaire qui le lâcha de surprise. Ulrich, essoufflé se redressa et s’accroupit pour reprendre son souffle. Steve allait attaquer lorsque le gong annonçant la fin du premier round retentit. Gels avait une nette avance sur Ulrich, avec 36 points. Le jeune brun n’avait que 29 points. Il se rendit dans l’espace de l’entraîneur où il fut félicité par Odd.

-Cet espèce de tricheur a essayé de m’étouffer. Grinça Ulrich en observant son adversaire du coin de l’œil.

-Pour l’instant, tu te débrouilles très bien. Maintenant, il faut que tu augmentes ta vitesse. Je te l’ai dis Ulrich, tu peux être plus rapide! Fit Paolo en tendant une bouteille d’eau à Ulrich.

-Odd, files moi une poche de glace. Demanda Ulrich en refusant la bouteille d’eau.

Odd obéit à son ami et lui tendit la poche de glace. Ulrich s’installa sur le banc à côté de Yumi et plaça la poche sur son poignet endommagé qui commençait à le faire atrocement souffrir.

-Tu te l’ais foulé ? Demanda Paolo inquiet.

-Non, c’est quand j'ai bloqué son poing...

Il remit à Odd la poche de glace et se leva en se massant le poignet. Il soupira et sortit de la pièce insonorisé, aux vitres transparentes.
Le combat reprit.
Ulrich évita de justesse le poing de Gels qui siffla à son oreille. Après un coup de pieds sauté, Ulrich bloqua Steve au sol pendant 4 secondes. Son adversaire se dégagea et Ulrich du éviter un enchaînement de coups de pieds. Après quelques minutes de bataille acharnée pour le jeune brun, Gels lui donna un coup de coude et le cloua au sol avant de lui tordre le bras. Un gémissement à peine audible s’échappa de la gorge d’Ulrich.

-Je vais te tuer microbe. Fit Gels d’un ton sec.

-Arrêtez monsieur Gels ! Lâchez le ! C’est une faute. Vous avez droit à un joli carton rouge ! Cria l’arbitre.

Steve Gels lâcha Ulrich qui se redressa péniblement avant de reprendre le combat. Il enchaîna des mouvements rapide qui perturbèrent Gels, avant de lui asséner un coup de pieds qui le fit s’écrouler. Ulrich l’avait frappé avec une force inhabituelle. Gels l’avait traité de microbe, il était furieux et incontrôlable. Il ne laissait pas à Steve une minute de répit. Il enchaînait attaque sur attaque avec une rapidité qui ravissait Paolo et les spectateurs.
A la fin du deuxième round, Ulrich et Gels totalisaient le même nombre de points : 123.
Cette fois, Paolo le félicita chaleureusement. Mais Ulrich restait de marbre, fixant Gels avec colère. Il réclama simplement la poche de glace à Odd.

-Hé petit ! tu m’écoutes ? L’interpella Paolo en le secouant.

-Ouais ouais. Dit Ulrich.

-Ouais, regarde, Gels est essoufflé. Continue à le travailler au corps. Ne lui laisse pas de repos. Attaque le jusqu’à ce qu’il soit à bout de force. On peut y arriver. Conseilla Paolo confiant.

-Je vais l’écraser… Commença Ulrich furieux.

-Holà holà ! Je sens que tu es en colère. Devina Paolo.

-C’est le cas. Grinça Ulrich en se massant la cheville.

-Ulrich, le penchak silat est un sport de combat d’accord, mais il doit être utilisé …Commença Paolo coupé par le jeune brun.

-..Avec calme, discipline et raison. Je sais. Soupira Ulrich en se levant pour reprendre le combat.

Le troisième round fut le plus éprouvant que les autres. Ulrich devait enchaîner des mouvements rapides, des techniques compliqués et devait aussi éviter les dangereux poings de Gels. Pourtant, il venait de se faire toucher par le puissant coups de pieds de son adversaire. Cette vitesse, cette puissance, il n’avait pas pu l’éviter.
Il gisait sur le sol, bloqué par Gels qui tentait encore de le faire s’évanouir par manque d’oxygène. Ulrich était fatigué et il avait envie de tout abandonner.

-Abandonne microbe !Grinça Gels en souriant de satisfaction.

-Je vais t’étriper. Grinça à son tour Ulrich avant de bloquer Gels au sol.

Ulrich était plus fort que jamais et bloquait Gels depuis déjà 10 secondes. Il avait maintenant une avance d’un point sur son adversaire qui se débattait furieusement. Gels avait réussi à se dégager de l’étreinte d’Ulrich, mais celui-ci l’envoya au tapis avec un enchaînement de coups de pieds tandis que retentissait la fin du combat.
Ulrich salua son adversaire en souriant.

-C’est qui le microbe maintenant, Gels ? Lança t-il ironiquement avec un sourire vengeur, mais moqueur sur les lèvres.

Ulrich salua les juges et l’arbitre puis la foule. Enfin, Paolo vînt le rejoindre et lui ébouriffa amicalement les cheveux. Puis, ils regagnèrent ensemble la loge d’Ulrich où les attendaient déjà Yumi, Lay et Odd.

yami no kitsune
07/11/06 à 16:34
Ouaiiiiiiis :twisted: :twisted: !!! Cet saleté de Gels C fait rétamé 8) , écraboullé, humilié et j'en passe. Il devenu costaud le Ulrich :shock: ... C'est une fic vraiment cool, Jattend la suite afec une super impatience :D

léa 203
07/11/06 à 17:56
elle est génial !!!!!!!!!!!!!! :D
c'est génial comment ta fait le combat j'ai adoré !!! :twisted: :youpi: :pompom: contnue et envoie vite la suite :amour: je suis a fond avec toi et ta fanfiction :freakdream: