Histoire : Nocturne


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Écrite par Gini le 11 juillet 2006 (15090 mots)

C’était la nuit ; il était un peu plus de minuit. Personne n’avait osé s’aventurer dans les rues de Paris depuis que Xana s’était imposé en Maître incontesté. Il régnait d’une main de fer et avaient de nombreux alliés sous formes de monstres de Lyoko et de spectres dotés d’une intelligence et d’une conscience. La ville était en ruine, des patrouilles de sbires de Xana circulaient et cherchaient des résistants. Mais comment cela avait-il pu arriver ?


Yumi courait, elle était en sueur mais elle ne s’arrêta pas de courir. Elle avait la rage de vivre mais surtout de survivre. Elle avait 17 ans, était plus grande mais gardait sa silhouette fine. Elle avait les cheveux un peu plus long qu’en 3ème. Elle ne fuyait pas. Elle faisait partie des résistants. Car si tout cela était arrivé, c’était bien à cause d’elle et de ses amis. Mais cela était du passé. Elle combattait afin d’effacer ses erreurs. Mais se battre seule était bien plus dur qu’elle ne l’avait imaginé. Elle se retourna pour se battre contre un krabe. Elle prit son katana, se glissa sous le monstre puis le transperça. Yumi le regarda exploser. Mais elle ne pouvait pas rester longtemps car les autres monstres allaient arriver. Elle courut pour se rendre dans une salle souterraine. C’était là que se cachaient les résistants. Ils étaient une centaine. Avec le temps, la japonaise était devenue une bonne guerrière et était admirée de tous. Mais elle restait à l’écart des autres. Et personne n’osait s’approcher d’elle.

Yumi gravit les marches en direction de la salle souterraine et entra dans le lieu. Les autres se reposaient ou projetaient un plan d’attaque contre les sbires de Xana. La japonaise se dirigea vers un coin de la salle où elle avait élu domicile depuis cinq mois. Elle dégaina son katana pour le polir quand une enfant s’approcha d’elle, la regarda et lui dit :
-Pourquoi tu es toute seule ?
Yumi la regarda et sourit.
« C’est parce que je le suis ».
-Tu n’as pas d’amis ?
« J’en ai eu »
-Mais ils sont devenus quoi ?
« Je ne sais pas. »

Il y a 7 mois, Xana venait de lancer une attaque énorme et très vite, ils avaient été dépassés par les évènements. Jérémie avait été possédé et Aelita avait été faite prisonnière par Xana. Il avait ainsi pu voler à Aelita ce qu’il lui manquait. Et c’est ainsi qu’il a pu se matérialiser sur terre. Jérémie dépossédé, Odd, Ulrich et elle ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour sortir Aelita. Mais ils n’y étaient pas parvenus. Jérémie ne savait plus quoi faire et il perdit espoir. Il ne se remit jamais de la disparition de son amie et finit par se disputer avec eux. Il partit du jour au lendemain sans dire où il allait. Et depuis, plus de nouvelles. Odd et Ulrich combattaient aux côtés de Yumi. Mais un jour, Odd et Ulrich ne revinrent pas d’une mission. Yumi partit à leur recherche et ne retrouva que le katana d’Ulrich. Elle comprit qu’il leur était arrivé malheur car jamais Ulrich ne se serait séparé de son arme. Elle se retrouva seule avec son chagrin. Chagrin d’avoir perdu ses amis mais surtout de celui qu’elle aimait. Mais elle se fit une promesse ce jour-là. Elle se battrait jusqu’à son dernier souffle pour les venger. Elle s’est promis un face à face avec Xana. Et depuis ce moment, elle n’arrêtait pas de combattre avec l’arme d’Ulrich afin d’affaiblir Xana.

L’enfant la fit sortir de ses pensées.
-Pourquoi tu pleures Yumi ?
Yumi la regarda et sécha ses larmes. Tous ces souvenirs la faisaient souffrir. Il n’y avait qu’avec cette petite qu’elle se sentait bien. Elle l’avait sauvé il y a deux semaines d’un sbire de Xana. Et depuis, elle avait noué contact avec elle. La japonaise s’expliquait son attachement envers elle par sa ressemblance assez troublante.
Yumi tint fermement l’épée. C’était tout ce qui lui restait de ses amis. La petite demanda :
-C’est à toi ?
Y « Aujourd’hui oui mais avant, non »
-C’était à qui ?
Y « A une personne qui m’était très chère »
- Tu l’aimais ?
Bien que la fillette n’avait pas plus de cinq ans, elle avait très bien compris son attachement à l’arme. Yumi fut surprise de la question. Elle pensait que personne ne pouvait comprendre son chagrin et que personne, du coup, ne saurait l’aider. Mais cette fillette, était unique et l’intriguait. Yumi se sentait liée à elle sans savoir pourquoi.
« Oui je l’aimais, plus que tout au monde »
Yumi pensa soudain qu’elle ne connaissait pas le nom de sa nouvelle amie. Et elle se rendit compte aussi que Xana était fort intéressé à elle. D’habitude, il écrase tout ce qui est sur son passage. Mais quand Yumi l’avait sauvée, elle avait bien vu que tout ce qui captivait les spectres, c’était la petite.
Y« Quel est ton nom ? »
- Kira.
Elle allait lui poser d’autres questions quand un homme cria :
- Il faut sortir d’ici, les spectres savent où on est !
Yumi attrapa Kira, la mit sur son dos et sortit dehors. Elle vit en effet, une horde de spectres qui attaquèrent les résistants. Elle en profita pour aller mettre à l’abri sa protégée mais quand Yumi voulut aller aider les autres, c’était trop tard. Les spectres les avaient faits prisonniers. Ils allaient connaître le même sort que les précédents : possédés et sous les ordres de Xana. Yumi prit Kira avec elle et courut. Il n’était pas question de combattre, pas tant que la petite ne sera pas à l’abri. Elle partit près de l’ancien collège Kadic. Il était en ruines tout comme le reste de la ville d’ailleurs. Mais elle savait que là, elle sera à l’abri. Elle poussa les grilles puis se faufila dans la cour à une telle vitesse que les krabes qui patrouillaient ne virent que du vent.
Elle pénétra dans l’entrée et s’avança jusqu’à une classe où le plafond s’était écroulé.
Yumi déposa Kira là.
Y " Il faut que tu restes là. Je vais voir si personne ne nous a vu. Je reviens mais ne bouges pas ! "
Sans rien dire, Kira la regarda avec de grands yeux sombres, comme ceux d’Ulrich. Peut-être que son attachement pour la petite venait du fait qu’elle lui rappelait son ami. Elle la laissa dans la classe et alla dans le couloir. Elle sortit dans le couloir et regarda par la fenêtre si les patrouilles ne l’avaient pas remarquée. Rien. Personne. Tout était calme.
Elle dit tout haut: Ils sont partis!
Elle repartit dans l’autre sens et arriva dans la classe mais Kira n’était plus là. Yumi eut un frisson d’effroi.
Elle était à peine parti 10 minutes et voilà qu’elle avait perdu la fillette. Elle s’avança tout en la cherchant et arriva près d’un escalier. Yumi angoissait tout en essayant de contrôler sa peur. Aucune trace de Kira. Mais soudain, elle entendit du bruit venant du sous-sol. Yumi dégaina son katana et descendit silencieusement les marches. Le bruit provenait de la chaufferie. Il y faisait sombre. Elle s’avança et vit une petite masse allongée : Kira ! Elle l’observa et remarqua qu’elle dormait paisiblement, ce qui la soulagea. Elle abandonna son épée et voulut s’avancer vers elle quand une masse l’attrapa par le dos. Elle se débattit et se libéra de son agresseur. Elle ne voyait pas son visage, la pièce étant dans l'obscurité. Mais celui-ci n’avait pas dit son dernier mot et l’attaqua de nouveau. Il l’agrippa par les bras et la saisit par le cou. Yumi ne se laissa pas faire, se dégagea et le mit à terre par un jeu de jambes. Elle attrapa le katana et mit sa pointe tout juste avant la gorge de son agresseur. Kira s’approcha d’elle apeurée mais elle avait réussi à trouver une bougie qu’elle avait allumée. La bougie éclaira leurs visages y compris celui de l’agresseur. Quand Yumi le vit, elle laissa tomber l’épée et dit : « Oh mon dieu ! »

Y « Aelita ! »
Mais ce n’était plus l’amie que la japonaise avait connue il y a plusieurs années. Non, celle-ci avait dans les yeux une étincelle de mépris et aussi un signe : elle était possédée !
Yumi n’arrivait pas à y croire. Elle était heureuse de la savoir en vie mais elle était déçue de la voir ainsi. Pourtant, elle le savait mais au fond d’elle, elle avait espéré le cas contraire. Elle se releva, tout comme l’humanoïde et les deux filles se firent face. Kira partit se réfugier dans un coin de la pièce. Yumi tenta une approche :
Y- « Aelita ! Je sais que tu m’entends ! Il faut que tu résistes ! Je t’en prie, tu te souviens de moi ? C’est Yumi ! »
Aelita se mit à rire mais de manière machiavélique. Elle regarda furtivement après Kira, ce qui échappa à Yumi.
A- Je sais très bien qui tu es. Tu es la guerrière qui contrecarre tous les plans de mon maître. Je dois dire que c’est un honneur de t’avoir en face. Mais ça le sera encore plus quand j’apporterais ton corps à Xana.
Elle se jeta sur Yumi qui finit par tomber à terre. Elle chercha de sa main son katana mais elle ne vit plus l’humanoïde. Yumi se releva rapidement et aperçut Aelita avec Kira sur son épaule, près de la porte qui se retourna en lui lançant avec un sourire narquois :
A- J’ai eu ce que je voulais. Mais saches que tu seras la prochaine. Et ton épée ne te servira à rien. A bientôt guerrière !
Kira se débattait et hurlait tour en criant le nom de la japonaise. Yumi comprit que son ancienne amie était venue pour la petite. Elle se mit à courir après Aelita dans le collège, arriva à la sortie du bâtiment mais l’humanoïde avait disparue avec la petite. Yumi jura :
Y « C’est pas vrai ! ». A nouveau, elle venait de perdre un être auquel elle était attachée. A nouveau, elle souffrait de cette disparition mais surtout d’avoir échoué dans la protection de la petite.

Elle rangea son épée. Elle était épuisée par ce duel mais aussi à cause de ses nuits blanches. Depuis combien de temps n’avait-elle pas dormi ? Cela faisait si longtemps que Yumi ne comptait plus les jours. Elle ragea. Plus elle luttait, plus l’espoir de réussir s’éloignait.
Elle alla dans la rue en se dissimulant du regard des krabes. Elle était trop épuisée pour les combattre.

Yumi chercha un endroit pour se reposer, le collège n’étant plus sûr. Elle marcha dans la pénombre de la nuit, son arme à la main, prête à être utilisée. Elle parcourut une rue qui ressemblait plus à un champ de bataille qu’à une avenue. Mais c’était son ancienne avenue.
Elle se dirigea vers sa maison. La construction n’avait pas résisté aux attaques des krabes. Cependant, elle avait gardé son toit quoiqu’il fût affaissé.
Elle repensa à sa famille. Personne n’avait su ce qui leur était arrivé.
Elle sentit une brise légère qui souleva ses longs cheveux collés à sa nuque par la sueur, lui rappelant qu’elle avait besoin de se changer. Yumi se faufila à l’intérieur pour aller dans sa chambre. Même si la pièce n’avait plus rien à voir avec son état originel, elle s’y sentait en sécurité. C’était son lieu secret depuis des mois. Elle fouilla le sol et trouva des vêtements. Elle se changea, prit un débardeur et un pantacourt noirs et alla se passer un peu d’eau quand elle entendit du bruit venant de l’extérieur. Yumi, regardant par la fenêtre, vit que des spectres s’avançaient vers sa maison. Or, elle avait vérifié qu’elle n’avait pas été suivie et qu’elle n’avait pas laissé des traces de sa présence. Elle ne bougea plus et écouta ce que disaient les spectres :
- Un des résistants est ici, je l’ai vu rentrer à l’instant.
- Xana ne veut aucune pitié avec les traîtres ! Tu sais ce qu’il te reste à faire alors...
Yumi les observa. Ils étaient deux. La japonaise se demanda qui pouvait bien être ce résistant ? Personne n’avait pu fuir à temps de l’attaque des spectres dans la salle souterraine. Elle voulut en avoir le cœur net et s’approcha de l’escalier, épée en main. Elle descendait marche après marche et regarda dans le couloir de la maison. Les deux spectres étaient dans le salon en train de retourner les décombres. De là où elle était, Yumi voyait tout. Soudain, une agitation se fit ressentir entre les spectres. Ils couraient vers la cuisine en hurlant :
- Attrape-le ! Il ne faut pas qu’il s’échappe !
Yumi pouvait entendre qu’un combat s’était engagé dans la cuisine, combat apparemment inégal puisqu’ils étaient deux contre un. La japonaise jugea bon de s’en mêler. Elle s’avança silencieusement, prit les câbles électriques qui jonchaient le sol, vérifia qu’ils fonctionnaient toujours et les balança sur l’un des deux spectres. Ce dernier hurla de douleur et se retourna sur elle. Il voulut l’attaquer mais l’électrocution le mit à terre et il se transforma en nuage sombre. Yumi prit son épée, s’attendant à voir le second débouler sur elle. Mais rien ne se passa. La cuisine était retournée dans tous les sens mais apparemment, il avait filé. Cependant, un bruit sourd se fit entendre dans le jardin. Le spectre restant venait de blesser le résistant avec une boule d’énergie. Yumi sortit par une fenêtre pour arriver dans le jardin. Elle interpella le spectre :
Y- Et toi ! Ce n’est pas gentil de m’avoir oubliée pour ta petite fête. Je suis vexée !
Le spectre se retourna sur elle et grogna :
- Toi la guerrière, tu vas le regretter !
Yumi avait appris durant ses nombreux combats, que les spectres étaient sensibles non seulement à l’électricité mais aussi bizarrement à son épée. Elle dégaina son katana et combattit contre le spectre. Il était assez fort et matérialisa un glaive. Tous deux levèrent l’épée et les lames s’entrechoquèrent dans un combat digne des samouraïs. Mais Yumi, étant assez agile et rapide, profita de l’inattention de son adversaire pour le mettre à terre et lui porter le coup de grâce qui lui fit connaître le même destin que son collègue. La japonaise se retourna pour voir où était le résistant mais il en avait profité pour fuir.
Elle décida de rentrer. Elle grimpa les marches encore debout et s’approcha de la porte. Elle entra mais se retourna aussi vite et épée à la main, dit :
Y- Sors de là !
Une masse sombre sortit pour mieux tomber. Yumi l’attrapa de justesse et l’allongea sur le lit. Son visage était dissimulé par une écharpe. De plus, la chambre était plongée dans l’obscurité mais, à force de la fréquenter, Yumi s’y était habituée.
Y- Bizarre ce type !
Elle regarda à ses blessures puis se leva pour aller chercha des compresses et une bougie. Quand elle revint, le type semblait être évanoui. Il avait aussi une épée, ce qui fit penser à Yumi qu’il devait se battre assez bien. Déjà le fait qu’il ne soit pas prisonnier le prouvait. Elle se pencha sur son côté, plaça la bougie sur le bord du lit et souleva son t-shirt quand elle sentit une épée sur son cou.
-Je ne ferais pas ça à ta place !

Yumi fut impressionnée par l’agilité de son inconnu. Mais une chose l’interpella. Il lui semblait connaître cette voix même si l’écharpe la déformait.
Ce dernier profita qu’il la tenait en joue pour se relever mais il cria de douleur.
Y- Tu vois que tu as besoin de moi !
Elle écarta l’épée de ses doigts puis regarda son propriétaire qui se tordait de douleur. Elle prit la bougie et l’approcha de la blessure : il saignait de son côté. Elle lui fit un bandage pour essayer de stopper l’hémorragie. Yumi releva sa tête, prête à questionner l’intrus mais il était tombé inconscient, affaibli par sa blessure. Elle s’approcha de son visage, l’effleura et sentit une cicatrice fine sous l’écharpe. Et juste au moment où elle allait découvrir ce visage, un bruit sourd s’entendit à l’extérieur. Yumi se releva et alla voir ce qu’il se passait. Apparemment, des spectres avaient eu vent de ce qui s’était passé et recherchaient les deux résistants. Ils se dirigeaient dangereusement de la maison. Yumi sentant qu’il ne fallait pas traîner, alla chercher l’inconnu mais quand elle entra dans la chambre, il avait disparu.
Y- Evidemment ! Mais il ne pourra pas aller bien loin, blessé comme il est.
La japonaise entendit du bruit venant d’en bas et chercha après son katana quand elle sentit une pression sur sa gorge.
- Tiens tiens, mais qui voilà ! Yumi, la dernière des cinq amis.
C’était William ! Sous l’emprise de Xana mais toujours égal à lui-même.
Il l'embrassa, même si elle s'y refusait. il la regarda avec un sourire narquois:
W - Ma chère et tendre Yumi, tu aurais mieux fait de rester avec moi et tu aurais pu éviter tout ça.
Y - C’est ça, être à la botte de Xana ! Et puis quoi encore. Je ne serais jamais un pantin comme toi !
William serra son emprise.
W -Oh non Yumi, ne me force pas à faire ça !
Yumi commença à voir trouble.
W-Xana a de grands projets et tu ne pourras pas l’en empêcher car tu vas connaître le même sort que tes amis !
Sur ses paroles, William l’assomma et l’enleva.


Quand Yumi se réveilla, elle se trouvait dans une immense salle. Elle se leva tant bien que mal et scruta les environs. Une immense salle, aux allures de la salle cathédrale de l’ancienne usine. Des petites fenêtres parsemaient les murs mais il y régnait une intense obscurité. Les faibles rayons du jour laissaient entrevoir des coins de la salle. Yumi se mit en marche, silencieusement tout en cherchant à distinguer son environnement. Au loin, des masses se distinguaient. Yumi s’avança et se rendit compte qu’il s’agissait des résistants capturés plutôt dans la nuit. Elle progressa vers une autre salle annexe.
Y (pensée) Un vrai labyrinthe cet entrepôt...
Rien dans cette salle. Que des cartons. Elle décida de continua et allait renoncer quand elle remarqua une ombre dans un coin de la salle. Elle s’en approcha avec méfiance mais ce qu’elle vit lui redonna de l’espoir
Y-Odd !
Il était en vie ! Yumi était tellement heureuse d’avoir retrouvé son ami que des larmes de joie coulèrent sur ses joues. Elle s’approcha de lui puis s’abaissa en chuchotant :
Y- Odd ! Réveille-toi !
O- Quoi, je veux encore dormir...
Y- Odd, c’est Yumi !
O- Yumi ? Tu...es vivante ? Mais où suis-je ?
Y- Chuuut, viens il faut sortir d’ici.
La japonaise aida son ami à se relever, il était encore un peu endolori mais tellement content de la revoir qu’il la prit dans ses bras.
Y-Moi aussi je suis contente de te revoir. Mais il faut sortir d’ici ! Et tout de suite !
O- Attends Yumi ! Y a Jérémie qui est aussi ici.
Y- Quoi ? Mais je ne croyais plus le revoir...
O- Je t’expliquerai, allez viens, on va le chercher !
Ils partirent tous les deux à la recherche de Jérémie. Celui-ci avait aussi été endormi. Odd le réveilla.
O- Einstein, faut se lever !
Le petit génie ouvrit les yeux et était encore dans les vaps.
J- Quoi ? Odd ! Tu es en vie ?
O- Eh oui, pas de chance pour eux !
Il se frotta les yeux pour se rassurer qu’il ne s’agissait pas d’un rêve. Il sourit encore plus à la vue de son amie.
Y- Salut Einstein !
J- Yumi, tu es en vie aussi ?
Y- Eh oui !
J- Où est Ulrich ?
Yumi ne détournant son regard, Jérémie se reporta sur Odd qui nia de la tête. Puis, il dit :
O- Bon, ce n’est pas que je m’ennuie ici, mais je voudrais bien changer d’air...
Odd aida son ami à se relever, avec l’aide de Yumi. Quand ils franchirent l’immense salle, Yumi s’exclama :
Y- Je crois qu’on va avoir un problème.
J- Quoi ?
Y- Ben j’ai regardé et y a une porte au bout mais elle est tenue par des krabes.
O- Ben alors ? on a combattu plus gros...
Y- Oui mais Odd, on n’est plus sur Lyoko ! Et je n’ai pas mon épée...
O- Il va falloir faire diversion, je n’ai pas envie de m’éterniser ici...
Y- Jérémie, tu sauras courir ?
J- Oui, je crois bien...
O- Je crois surtout qu’on ne va pas avoir le choix, regardez !
Ils virent des krabes s’approcher des prisonniers et les emmener. Jérémie dit aux deux autres :
- Je crois que c’est le moment !
- Ok on y va alors ! dit Yumi.
- C’est parti ! fit Odd.
Les trois amis profitèrent de l’inattention des krabes pour fuir mais l’un des monstres les vit et chargea après eux. Yumi leur cria de courir sans se retourner et d’aller chez elle. Cependant, le krabe commença à tirer sur les trois jeunes. Ratant les garçons mais pas la jeune fille. Yumi blessée à l’épaule, tomba lourdement sur le sol tandis que les deux jeunes fuyaient sans savoir ce qui se passait derrière eux.

Odd et Jérémie étaient déjà partis mais se retournèrent pour voir si leur amie les suivait.
J- Ce n’est pas normal de ne pas la voir arriver...
O- Relax Max ! Elle a sûrement voulu régler le compte aux crustacés. De toute façon, on a dit rendez-vous chez elle. Donc on y va et on va l’y attendre !
J- Si tu le dis...
Les deux amis coururent en pleine rue jusqu’à la maison de la japonaise. Mais ce qui était étrange, c’est qu’il faisait extrêmement vide dans la ville. Aucun spectre ni de monstres de Xana à l’horizon. Ils arrivèrent à hauteur de ce qui restait de la maison de Yumi.
J- Ouah, je ne me souvenais pas que c’était si...
O- Si ruiné ?
J- Si chaotique...
Ils entrèrent dans la maison et y montèrent. La chambre de Yumi était la seule pièce encore « fréquentable ».
Soudain, un bruit se fit entendre. Odd resta sur ses gardes, prêt à attaquer. Une masse sombre se jeta sur lui et l’entraîna dans sa chute. Odd se débattit en hurlant :
- Jérémie, ne reste pas planté là !
A ce moment-là, la masse se détacha de son emprise et se releva. Odd en profita pour lui flanquer un coup sur le côté ce qui le fit hurler et il tomba, plié par la douleur. C’était l’inconnu de Yumi.
O- Ouah, je ne savais pas que je frappais si fort...
J- Je crois qu’il était déjà blessé et que tu n’as fait qu’appuyer dessus.
O- bon ben moi, je veux savoir qui c’est...
Odd s’approcha du blessé et s’apprêta à enlever l’écharpe.


Dans l’entrepôt, un spectre s’avança vers Yumi, blessée mais toujours consciente. Il la souleva d’une main et lui dit tout en la contemplant :
- Telle mère, telle fille...
Yumi ne comprenait pas l’allusion et tenta de résister à son agresseur mais se rendit vite compte que cela était en vain. Il la détenait fermement et son épaule la faisait souffrir.
- Tu t’obstines, guerrière. Pourtant, Xana scellera ton destin !
Il l’endormit en lui faisant respirer du chloroforme et l’emmena jusqu’à l’antre de son maître.


Odd enleva l’écharpe et, surpris, cria :
- Ulrich !
Jérémie s’approcha et soutint Ulrich qui chancelait. Il était épuisé. Il l’allongea sur le lit.
J- Il faut qu’il se repose, tout comme nous d’ailleurs.
O- Oue mais avant, moi je vais aller voir si il n’y a rien à manger.
Odd sortit de la chambre et alla inspecter dans la maison. Quelques minutes plus tard, Ulrich se réveilla et regarda autour de lui. Il reconnut l’endroit et aussi son vieil ami.
U- Jérémie...
J- Repose toi Ulrich, tu es blessé. Il faut que tu restes tranquille.
Ulrich était affaibli. Jérémie regarda à son côté et vit un bandage.
J- Qui a fait ce pansement ?
U- Une fille ...
J- Yumi sans doute...
Jérémie se leva, fouilla dans la chambre et finit par trouver de quoi soulager son ami. Il lui donna le médicament.
U- Elle...est où ?
J- On...On s’est perdu de vue quand on est parti de l’entrepôt.
U- Il faut la prévenir...
J- Ne bouge pas Ulrich, tu es trop faible. Il faut que tu dormes.
Odd revint avec de quoi manger et s’installa auprès de Jérémie.
J- Tu as trouvé ça où ?
O- Apparemment Yumi restait de ces temps-ci ici. Elle faisait donc ses provisions.
J- Ulrich m’a dit qu’elle l’avait soigné. Mais elle ne nous en pas parlé.
O- Bah, laisse tomber Einstein. Comment va t’il?
J- Pas trop bien mais ce que je lui ai donné doit le soulager pour la nuit. On verra comment il se sentira demain. De toute façon, il faudra aller chercher Yumi avec ou sans lui.
O- Oui chef ! Mais avant si tu veux bien, je vais faire plaisir à mon petit ventre.
Jérémie sourit. Quelque soit la situation, son ami avait toujours le mot pour détendre l’atmosphère.

Le lendemain matin, dans l’usine désaffectée de la ville, les spectres étaient agités. Leur maître avait enfin eu ce qu’il désirait et pouvait ainsi mettre son plan à exécution.
Kira était assise, pleurant silencieusement. Elle ne voulait pas finir comme tous les autres. Et elle voulait retrouver Yumi. Celle-ci fut amenée par deux possédés qui la jetèrent dans la pièce où se trouvait Kira. A la différence près que Yumi avait les pieds et poings liés. Kira courut vers elle en criant son nom : Yumi ! Mais la japonaise était inconsciente.
K- Yumi, il faut te réveiller...
L’enfant la secouait mais rien à y faire. Elle déposa une lettre de son côté mais de manière cachée.
Xana, qui avait pris une apparence humaine mais au visage masqué, entra dans la pièce et se dirigea vers les deux filles.
- Kira, ma chère enfant, ce n’est pas bien de me désobéir. Tu aurais mieux fait de rester où tu te trouvais plutôt que venir m’enquiquiner. Ceci n’est pas de ton époque et tu le sais. Tes parents ont réussi à te faire venir du futur mais ils ne m’empêcheront pas de réaliser mes projets.
- Je ne te laisserai pas faire.
- Et c’est une gamine qui me dit ça ! Ne me provoque pas Kira ! J’ai besoin de toi pour exécuter mon plan et personne ne m’empêchera de commettre le sacrifice. Et tu vas m’y aider !
Kira le fixait avec un regard plein de haire, ce qui fit sourire Xana.
- Tu as les yeux de ton père mais la même fougue que ta mère.
Xana leva le bras et des sbires de Xana prirent Kira et l’emmenèrent dans une pièce à part. Elle se débattait et criait le nom de son amie. Mais les gardes étaient plus forts qu’elle et eurent vite le dessus sur la petite.


A la maison de Yumi, Ulrich se réveilla et vit que Odd et Jérémie étaient sur le point de partir.
U- Je peux savoir où vous allez comme ça ?
Odd répondit avec un grand sourire :
-Ben te chercher des croissants, voyons.
U-C’est ça, je vous connais. Vous alliez me laisser là et vous amuser sans moi ?
J- Ulrich, tu sais très bien que tu n’en es pas capable.
U- Ecoute Jérémie, on a déjà perdu assez de temps comme ça. Je viens avec vous. C’est tout.
O- Ben si il dit que c’est tout...
Ulrich se releva pour se préparer puis il se retourna sur ses amis :
U- Aelita est en vie.
J- Quoi ? Tu te fous de moi ?
U- Non je l’ai vu Jérémie. Elle est bel et bien en vie. Mais elle est contrôlée par Xana.
J- Mais alors...
O- Ben oui, tout ça pour pas grand-chose, dit Odd.
Jérémie n’en revenait pas. Une étincelle de bonheur traversa ses yeux, jusque-là éteints.
U- Oui...Mais il y a autre chose aussi.
O- A oui et quoi ?
U- Xana prépare un coup.
O- Tu es marrant toi. Qu’est-ce que tu veux qu’il nous fasse ? Il a gagné de toute façon.
U- Je sais Odd mais il y avait une certaine tension dans ses gardes. Ils parlaient de retrouver une enfant.
J- Mais comment tu sais tout ça ?
U- Le jour où j’ai disparu, Odd et moi, on était à deux en train de suivre des spectres. Ils se dirigeaient vers un ancien bâtiment genre immeuble désaffecté. On s’est séparé puis chacun est parti de son côté. Odd devait suivre les spectres et les occuper pendant que je faisais le tour de l’immeuble pour voir les entrées et ce qu’il y avait à l’intérieur. Mais Odd s’est fait attrapé.
J- Et toi ?
U- Moi, j’avais repéré des lycéens dont Sissi.
Odd souleva ses sourcils pour exprimer son exaspération.
U- Elle était en danger. Je sais qu’on ne l’aime pas mais j’allais pas la laisser là. Enfin bref, je suis rentré la chercher mais c’était un piège et des possédés nous ont faits prisonniers.
J- Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi tu n’as pas été fait prisonnier avec lui et moi.
U- Ca je ne sais pas mais en tout cas, c’est durant ma détention que j’ai appris tout ça. Finalement, j’ai profité d’un jour d’agitation pour m’enfuir et ils n’ont pas trop apprécié que je leur fausse compagnie. Je me suis caché mais ils m’ont retrouvé ici, justement.
O- Et pourquoi cacher ton visage ?
U- Pour passer plus inaperçu. Xana aime qu’on dénonce... Il paie bien pour les renseignements même s’il récupère son argent après avoir converti le traître.
O- Je me disais aussi, xana et les pactes, ce n’est pas possible.
J- Et te voilà chez Yumi. Je comprends pourquoi elle ne t’a pas reconnu.
Odd commençait à s’impatienter.
O- Bon on y va, oui ou non ?
J- Ok allons-y.
U- Je vous accompagne.

Yumi commençait à se réveiller. Elle avait entendu des bribes de conversations, parlant d’un envoyé du futur, d’un sacrifice...Mais tout cela était confus et avait mal à l’épaule. Elle saignait encore d’ailleurs. Elle se rendit compte qu’elle était attachée mais aperçut une lettre sur le sol, à côté d’elle. Elle la prit malgré ses liens, ouvrit la lettre et reconnut tout de suite l’écriture. C’était la sienne ! Yumi lut le contenu :

« Chère Yumi,
Je suppose que si tu lis cette lettre, c’est que Kira est avec toi. Tu dois certainement te poser beaucoup de questions. Je vais tout t’expliquer.
Kira est ma fille, enfin la tienne mais dans un an. Je sais que tu dois avoir du mal à le croire mais je t’en prie, tu es notre seul espoir. Yumi, notre futur est en danger.
Aelita va mourir, elle a été contaminée à ton époque mais nous l’avons su il y a peu. Le combat que tu es train de mener est décisif pour notre futur. Nous pensions avoir vaincu Xana mais une nouvelle entité, appelée Altar est apparue cinq années après. Jérémie a découvert que c’est lui qui est à l’origine de la maladie d’Aelita. Apparemment, Xana avait créé un programme de ce nom et l’avait mis en marche avant d’être tué. Comment ? Xana l’a implanté dans Aelita et l’a ainsi condamnée à mourir une fois qu’Altar s’est débarrassée d’elle. Il a incubé pendant cinq années dans le corps d’Aelita et a fini par la contrôler et s’est servi d’elle pour se matérialiser. Elle est la seule à pouvoir le détruire puisque Altar est une partie de Xana mais vu qu’il l’a contaminée, tout est perdu ! Yumi, tu es notre seul espoir. Nous t’avons envoyé Kira à ma place car j’aurais changé le passé en voulant...

Y- Pourquoi avoir interrompu la phrase ? Que voulait-elle dire ?
Yumi continua la lecture.
Jérémie saura comment arrêter Xana, Kira lui remettra une disquette lui indiquant les nouvelles recherches effectuées et la solution trouvée pour l’anéantir. Aelita et lui sont les seuls capables de détruire Altar. Je t’en prie Yumi, sauve-nous ! »
La lettre se terminait ainsi. Yumi se demandait de plus en plus si tout cela n’était pas un mauvais rêve. Tout cela était si irréel. Venir du futur ? Et puis quoi encore ? Mais elle avait vu tellement de choses incroyables ces derniers temps... Une pensée la traversa :
Y- Mais si je suis la mère de Kira, son père....
Elle repensa à la première fois qu’elle l’avait vu.
-Des yeux sombres tout comme Ulrich...
-Mais alors...

Les trois amis arrivèrent vers l’ancienne usine. Odd et Ulrich suivirent Jérémie qui se précipita à la salle des ordinateurs. Heureusement, rien n’avait changé. Le petit génie s’installa devant le grand ordinateur et le remit en marche. Par chance, il n’avait pas été endommagé. Odd et Ulrich s’approchèrent de lui.
O- Euh Einstein...Explique ton idée.
U- je parie que c’est lié à ton retour parmi nous...
J- Hum...Tout d’abord, je voulais m’excuser de vous avoir fait faux-bond. Mais j’ai été tellement anéanti par la perte d’Aelita...
O- Oh ben c’est du passé hein !
J- Mais tu as raison Ulrich, en effet, j’ai découvert comment neutraliser Xana. Tout est dans Lyoko.
O- Hein, quoi ?
U- Je ne te suis pas vraiment...
J- Ben c’est simple, maintenant qu’il est humain, il tire ses pouvoirs de Lyoko. C’est con mais c’est comme ça.
U- Oue mais il me semblait que si tu désactivais Lyoko, c’en était fini pour Aelita.
J- Ca je sais Ulrich mais j’ai aussi planché sur son antivirus qui la reliait à Xana. Vous vous souvenez des infos venant de Franz Hopper et du 5e territoire ? J’ai réussi à déchiffrer le journal de franz, cela m’a permis d’accéder à de nouvelles données et ainsi de créer un anti-virus. Il suffira de le lui « implanter » juste avant de couper Lyoko, après avoir dépossédé Aelita, bien sûr.
O- Ben ça me parait simple, un peu trop simple.
U- Mais tu as dit que Xana était humain...
J- Il faudra l’attaquer et se battre contre lui, comme n’importe quel ennemi de lyoko. Mais...
O- Je le savais ! Il y a un hic !
J- Bien je ne suis pas sûre du résultat pour Aelita...Ne l’ayant pas vue pour tester avec elle l’antivirus, je ne sais pas si ça marchera. Tout va se jouer sur quelques minutes...
U- On a pas le choix Jérémie ! Il faut retrouver les filles maintenant.
J- Moi je reste ici pour préparer le programme anti-Xana.
O- Bon, ben toi, Ulrich, tu restes ici et tu te reposes!
Pour une fois je vais faire le Roméo et chercher les Juliettes. Sa blague le fit sourire et regarda Ulrich pour voir si c’était pareil mais ce dernier était si préoccupé par la gravité de la situation qu’il n’avait pas écouté. Odd prit le monte-charge et explora les recoins de l’usine.

Kira, qui avait été emmenée par ses gardes dans l’ancienne usine, profita de leur inattention pour se faufiler entre eux, étant donné sa petite taille et de s’enfuir. Les sbires étaient à ses trousses mais très vite, elle les sema. Elle chercha après Yumi tout en courant dans les couloirs de l’ancienne usine quand elle percuta quelqu’un de plein fouet : c’était Odd.
K- Odd ?
Odd se redressa et dévisagea le petit être d’un air perplexe.
O- Euh, comment tu connais mon nom ?
K- Où est Jérémie ?
O- Mais t’es qui ?
K- Je veux voir Jérémie !
O- Ok ok, ne t’énerves pas. De toute façon, c’est trop dangereux de rester ici. Je t’emmène avec moi. On va voir Jérémie.
Odd prit la petite sur son dos et courut afin d’échapper aux gardes de Kira qui l’avaient retrouvé. Après dix minutes, Odd déboula dans la salle des ordinateurs avec la petite. Ulrich et Jérémie se retournèrent sur eux.
Kira sauta presque des épaules d’Odd et s’approcha de Jérémie en lui donnant une disquette. Il se méfia mais se raidit soudainement. Odd et Ulrich lui demandèrent ce qui n’allait pas.
U- Ben qu’est-ce que t’as mon vieux ? T’as vu un fantôme ou quoi ?
J- Regarde la disquette.
U- Oue quoi, il y a ton écriture et alors ?
J- Ulrich, je ne connais pas cette disquette.
U- Ben...mets-la toujours.
Kira fixait Ulrich durant quelques minutes ce qui n’échappa pas à Odd.
O- Eh Ulrich, ton fan-club vient de s’agrandir.
Ulrich se retourna sur Odd mais remarqua le regard de la petite. Elle avait des yeux sombres, comme lui, mais un air de Yumi. Etrange...
Jérémie enclencha la lecture de la disquette. Ils eurent la même histoire que dans la lettre de Yumi sauf que c’était le Jérémie du futur qui parlait. Après avoir écoutés attentivement la disquette, Jérémie l’éteint et se retourna sur ses deux amis tous chamboulés.
O- Donc, en gros, on a encore du pain sur la planche.
U- Altar ? Mais il nous fait quoi Xana ? Et pourquoi empoisonner Aelita ?
J- Pour qu’elle ne puisse pas sauver la terre...Il faut retrouver Yumi et Aelita. Allez-y à deux, moi je planche sur le programme Altar. Grâce à ces nouvelles données, je vais essayer de trouver un programme pour désactiver Altar ! Je veillerai sur Kira.
Ulrich et Odd partirent aussitôt dans le monte-charge et parcoururent l’usine. Ils se séparèrent pour chercher les filles.

Xana entra, accompagné d’Aelita, dans la pièce où se trouvait Yumi. Elle frissonna car elle savait que tout allait se jouer sur quelques secondes et que le retour dans le passé n’y ferait rien. On n’était pas sur Lyoko. Xana s’approcha de la japonaise et lui ricana :
- Alors Geisha, on joue encore aux héroïnes ? Ou bien on attend son prince charmant ? Ah oui j’oubliais, il t’a abandonné pour une autre.
Yumi lui laça un regard noir.
- Tu dis n’importe quoi. Je ne te crois pas et tu ne me fais pas peur Xana !
- Garde ta salive guerrière ! De toute façon, il est trop tard. Tu vois, cette seringue représente mon avenir !
Xana se retourna sur Aelita et prépara la seringue avec le virus Altar. L’humanoïde ne bougeait pas, elle était comme paralysée ou plutôt à attendre un ordre. Yumi se jeta dessus et empêcha Xana de commettre l’irréparable. Mais elle retomba lourdement, étant donné qu’elle était attachée. Elle se retourna et vit un rictus sur le visage d’Aelita. La japonaise entendit dans son dos :
- Tu vas me payer ça humaine! Tu ne contrecarreras pas mes plans! Rien ne m’empêchera de gagner même si c'est à travers Altar !
Xana leva le bras, comme signe d’un ordre. Aelita sortit de sa « paralysie », attrapa Yumi et la détint. Elle avait beau se débattre, elle n’arrivait pas à se défaire. Pour la première fois depuis sept mois, elle avait peur. Elle sentait que tout ce qu’elle avait fait, allait être réduit à néant. Tout était perdu. Xana attrapa Yumi en mettant un bras autour de son cou. Elle tenait difficilement sur ses jambes et son épaule l’affaiblissait. Elle avait peur mais elle ne voulait pas que Xana le voit. Si elle devait mourir, elle le ferait en digne guerrière.
Yumi ferma les yeux quand elle sentit l’aiguille s’enfoncer dans son cou. Elle murmura un pardon envers ses amis, Kira et surtout Ulrich. Puis plus rien. Le trou noir.

Odd et Ulrich parcouraient l’usine chacun de leur côté et finirent par se rejoindre dans un couloir.
U- Il y a au moins une dizaine de portes. On a qu’à se répartir la moitié.
O- D’accord. Je prends celles-là.
Les deux amis ouvrirent chacune des portes durant plus d’une dizaine de minutes jusqu’à ce qu’Ulrich arrive à la dernière. Il eut du mal à l’ouvrir, étant blessé et du laisser la place à Odd qui se fit un plaisir à la défoncer. Ils pénétrèrent dans une pièce sombre, plus encore que le reste du bâtiment. Ulrich chercha à tâtons un interrupteur qu’il trouva sous une couche de poussière. Il l’enclencha et découvrit avec stupéfaction mais aussi avec horreur deux masses allongées par terre : Aelita et Yumi.
Ulrich accourut auprès de ses deux amis pour vérifier qu’elles allaient bien. Il se baissa et prit leurs pouls. Elles respiraient. Apparemment, elles étaient juste inconscientes. Ulrich était si heureux de la revoir ! Sept mois qu’il espérait ce moment, sept mois durant lesquels il avait été au courant qu’une guerrière mettait des bâtons dans les roues de Xana et s’était très vite douté qu’il s’agissait de Yumi. Il avait cherché à la rejoindre et avait fini par découvrir où elle se cachait le jour où il fut agressé chez elle. Mais il n’avait pas pu lui parler.
Odd le sortit de ses pensées.
O- Ulrich ! ca va aller ? Tu sauras la prendre ?
U- Hein ? Ah oui ! Ne t’en fais pas.
Le beau brun prit Yumi sur son dos, malgré sa blessure et Odd fit de même pour Aelita. Ils quittèrent le couloir, firent demi-tour et revinrent sur leur pas en direction de la salle d’ordinateurs.

Jérémie travaillait sur le programme Altar. Cela faisait des heures qu’il travaillait et ne trouvait rien. Et ne pas trouver la solution était la pire des choses pour le petit génie. Soudain, Kira qui était assise dans un coin de la pièce, se leva et tapa un code sur le clavier. Jérémie paniqua à l’idée qu’elle fiche tout en l’air. Mais Kira le regarda et lui dit en souriant : Confiance !
Tout un fichier apparut sur l’écran. Il s’agissait d’un texte crypté. Le petit génie blond commença à se demander s’il n’allait pas perdre espoir. Puis il se souvint avoir vu ce genre de texte sur la disquette. Il la remit dans l’ordinateur et trouva comment décrypter le message. A ce moment-là, les quatre amis arrivèrent ensemble. Odd portant Aelita et Ulrich auprès de Yumi, contre le monte-charge. Quand il vit sa bien-aimée, Jérémie fut rempli d’espoir mais surtout de joie et bondit de sa chaise. Mais le beau brun le stoppa :
U- Elle est juste assommée mais n’oublie pas qu’elle est possédée. Elle va rester auprès de toi le temps de trouver la solution. Odd l’attachera dans un coin de la salle et restera auprès de toi au cas où. Moi je vais conduire Yumi chez elle, il faut soigner son épaule et moi je dois changer mon bandage. On se rejoint en cas de problème ici.
Kira s’approcha d’Ulrich et lui sourit. Elle lui prit la main. Ulrich ressentit comme une chaleur au fond de lui, la même quand il plongeait ses yeux dans ceux de Yumi. Il venait de comprendre...Kira était donc sa fille, en tout cas, sa future fille...

Six heures plus tard, les rayons du soleil se reflétaient dans les vitres brisées de la maison de Yumi. Cette dernière se réveilla en sueur d’un cauchemar où elle se voyait trahir et surtout mener ses amis à leurs pertes. Elle passa sa main sur son front, elle avait de la fièvre. Puis, elle se souvint de son épaule et se dit que c’était lié. Elle scruta sa chambre en se demandant comment elle avait pu arriver là. Elle se leva pour aller calmer son horrible mal de crâne qui avait accompagné son réveil mais aussi pour soigner son épaule. Yumi se dirigea vers l’armoire à pharmacie, fit pivoter la vitre et contempla les médicaments à la recherche d’une aspirine et d’un bandage. Elle referma la vitre et, durant un instant, crut voir le signe de Xana dans son reflet, ce qui provoqua chez elle des vertiges. Elle se rattrapa de justesse puis se concentra sur la vitre et ferma les yeux pour tenter de faire disparaître ce mal de crâne. A ce moment-là, elle se revit en face de Xana. La seringue et surtout sa phrase :
-Il t’a abandonné pour une autre...
Y- Mais qui ?
Yumi venait de le dire tout haut mais ne s’en rendit même pas compte. Elle rouvrit les yeux pour prendre un cachet qu’elle avala avec de l’eau. Elle en profita pour s’hydrater la figure. Elle releva les yeux sur la glace et vit une ombre se faufiler derrière elle, la menaçant avec un objet pointu. Elle avait en fait des hallucinations mais elle l’ignorait. Sans le savoir, Altar mettait en place son plan. La japonaise se retourna aussi vite et frappa sur cet « ennemi » qui, en tombant, l’entraîna dans sa chute. Elle tenta de lui donner des coups mais ce dernier ne se laissa pas faire. Il semblait dire quelque chose mais Yumi n’entendait pas. D’ailleurs, sa vue commençait à se brouiller. L’homme la secouait tout en répétant le même mot :
- Yumi !
Yumi essaya de se concentrer sur son visage et quand elle y parvint, elle aperçut de la peur dans ses yeux mais surtout un visage qui lui avait tant manqué.
- Yumi, c’est moi ! Je t’en prie ! Ressaisis-toi !
-Ul...Ulrich ? C’est toi ?
Le beau brun la serra dans ses bras tant il était heureux de la revoir, bien qu’il l’avait déjà vue avant. La japonaise était folle de joie de le revoir et un instant, juste quelques secondes, elle oublia tout ce qui se passait ainsi que la situation désastreuse qui régnait. Ils se regardèrent intensément et leurs visages s’approchèrent. Ulrich la prit dans ses bras et
l’embrassa fougueusement. Elle se laissa faire et finirent tous deux par tomber sur le lit enlacés et à s’embrasser. Chacun voulait combler ce manque qui les avait tant fait souffrir. Il n’y avait plus aucune gêne ni aucune retenue. Non, tout cela était bel et bien terminé le jour où Xana a triomphé. Ils s’aimaient et se l’étaient avoué ce jour-là. Bien sûr, ils étaient sortis ensemble au collège mais cela posa un problème pour la sauvegarde et la cohésion du groupe. Et après, ce fut le lycée. Ils étaient tous restés en contact mais ce n’était plus pareil. Quand Xana a triomphé, plus aucune limite ne leur était imposée : ils pouvaient s’aimer librement. Mais depuis, sept mois les ont séparés, sept mois durant lesquels ils avaient été seuls avec leurs doutes et leurs craintes. Pourtant ce matin, tout disparaissait sous leur joie de s’être retrouvés. La passion qu’ils éprouvaient l’un envers l’autre depuis plus de cinq ans se libéra : Ils s’aimèrent et finirent par s’endormir enlacés.

Yumi se réveilla en premier. Elle avait passé une nuit assez agitée, pleine de rêves incohérents. Elle ne s’était pas reposée et du coup, elle se sentait épuisée. Elle regarda Ulrich. Il dormait à point fermés. Elle sourit. Il était si beau quand il dormait. Elle voulut se lever mais une crampe lui prit au ventre. Elle mit sa main par réflexe et la releva. Là encore, elle eut une hallucination. Elle vit du sang sur main. Elle sursauta. Elle regarda une nouvelle fois sa main. Rien.
Y- Je perds la tête.
Mais toujours la même voix qui revenait.
-Il t’a abandonné pour une autre.
Yumi regarda Ulrich dormir. Elle s’interrogea sur ce qu’il avait pu faire pendant ces sept mois.
Y- (pensée) Et s’il me mentait ? Et si tout cela n’était qu’une hallucination comme le reste ? Non. Reprends-toi ! Je ne suis pas folle. Ulrich ne m’a pas trompé.
U- Pourquoi je t’aurais trompé ?
Encore une fois, elle avait parlé trop fort. La remarque du beau brun la fit sursauter. Elle se retourna sur lui.
Y- Tu ne m’as pas raconté ce qui s’était passé il y a sept mois, le jour de ta disparition.
Ulrich la dévisagea mais savait très bien que ce qu’il allait dire n’allait pas lui plaire. Pourtant, il lui tint le même discours qu’il avait dit à Odd et Jérémie la veille. Qu’il avait été capturé en voulant sauver Sissi et d’autres.
Un mal de crâne prit Yumi soudain. Ce qu’elle ignorait, c’est qu’Altar commençait à prendre possession d’elle en lui insufflant non seulement des hallucinations mais aussi des images du passé. Plus exactement d’il y a sept mois. Elle revoyait Ulrich juste avant sa disparition. Il secourait quelqu’un : Sissi ! Elle était effrayée et se tenait à lui comme si il s’agissait d’une bouée de sauvetage.
Yumi trouva ces visions étranges. Ce n’étaient que des moments bien particuliers. Puis soudain, elle sentit son cœur se serrer. Elle voyait Ulrich embrassant Sissi. Le flash s’arrêta en même temps que son mal de crâne. La japonaise prit sa tête entre ses mains.
Ulrich, qui avait vu son amie regarder dans le vague, mit sa main sur son épaule et lui demanda :
U- Yumi ? Tu vas bien ? Tu es étrange depuis hier soir.
Yumi le toisa d’un regard rempli de larmes et de colère :
Y- Je suis étrange ? Et toi ? Tu m’as menti ! Tu t’es bien moqué de moi ! Tu m’as abandonnée au moment où j’avais besoin de toi...
Ulrich ne comprenait pas ce qu’elle disait...Il ne voyait pas où Yumi voulait en venir.
U- Yumi ! Tu n’es pas dans ton état normal ! Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Qu’est-ce que Xana t’a fait ?
Y- Il m’a juste ouvert les yeux ! Tu n’as fait que te servir de moi !
U- Mais enfin de quoi tu parles ?
Y- En fait, tu as joué avec moi ! Tes crises de jalousies et tout le reste...Puis durant sept mois, j’ai du me battre seule. Et toi, tu en profites pour sauver Sissi! C’est elle que tu aimes puisque, elle, tu ne l’as jamais abandonné quand elle avait besoin de toi.
Ulrich était interdit. Il n’arrivait pas à croire ce qu’elle disait. Elle tenait des propos assez incohérents et il s’inquiétait pour elle.
U- Tu es complètement dingue ! Tu ne penses pas ce que tu dis ! Tu crois que tu n’es rien à mes yeux ? Tu me crois capable de te tromper, de jouer avec toi ?
Yumi le regarda en pleurant, elle ne savait plus où elle en était. Elle allait mal, très mal. Et il y avait une raison : Altar. Mais tous l’ignoraient, même Yumi.
Y- Je suis désolée Ulrich... J’en peux plus. C’est trop dur...
Pour toute réponse, Ulrich l’embrassa sur le front et la prit dans ses bras en essayant de la rassurer. La dernière fois qu’il l’avait vu pleuré, c’était il y a si longtemps. Il avait mal pour elle. Mais il était aussi très inquiet de son comportement. Elle semblait avoir des hallucinations qui pourraient bien les mettre en danger à l’avenir.

De son côté, Jérémie était parvenu à terminer l’antivirus d’Aelita. Le génie ignorait les chances de réussite de son projet mais le temps ne lui permettait qu’un seul essai. C’était quitte ou double.
Ses yeux commençaient à le brûler, étant donné le temps qu’il avait passé devant son ordinateur. Il s’étira et se retourna pour observer la salle. Dans le coin gauche, Aelita demeurait immobile, attachée et sous la surveillance d’Odd. A l’autre extrémité, Kira semblait dormir. Jérémie sourit en la voyant : il reconnaissait bien en elle les traits de Yumi et d’Ulrich. Il la trouvait bien courageuse pour son âge. Jamais elle n’avait pleuré après ses parents, jamais elle n’avait exprimé sa peur. Cette petite avait bien hérité du caractère de ses parents. Odd sortit son ami de ses pensées.
O- Jérémie ? Tu en es où ?
Son ami lui fit face en lui disant :
J- J’ai fini. On a plus qu’à mettre Aelita dans les scanners pour enclencher l’antivirus. Il faut joindre Yumi et Ulrich pour qu’ils nous retrouvent ici. On a besoin d’eux pour l’étape suivante.
O- C'est-à-dire ? Quelle étape ?
J- La suppression de Xana et d’Altar.
O- Le problème, c’est qu’il faut que j’aille jusqu’à la maison de Yumi pour les joindre, n’ayant plus de portables. Mais te laisser seule avec Aelita...
J- Ne t’en fais pas, elle ne se réveillera pas tout de suite. Et puis, vous ferez vite.
O- Si tu le dis...Bon j’y vais. Garde un œil sur Kira. J’en connais deux qui n’apprécieraient pas qui lui arrive malheur.
Il s’éloigna et se retourna en disant :
O- Si nous ne sommes pas là dans une heure, tu commences sans nous.
Jérémie acquiesça de la tête et suivit du regard le départ de son ami vers le monte-charge.

Ulrich regardait par la fenêtre brisée le ciel sombre qui recouvrait depuis des mois la ville. Quelques étoiles étaient parvenues à passer au travers et c’est ce qui donnait un peu de clarté sur l’oppressante ambiance nocturne. Yumi venait de s’endormir. Elle était de plus en plus épuisée. Il la regarda tendrement tout en étant très inquiet pour elle.
U- (pensées) Elle a du souffrir de s’être retrouvée seule durant ces mois. Si seulement j’avais su...
Le beau brun prit la main de sa belle et sentit son pouls faible qui redevint normal quelques secondes après. Hallucination ou mauvais présage ?
U- (pensées) Qu’est ce que Xana t’a fait ? Que me caches-tu, Yumi ?
Il replongea dans ses pensées quand Odd déboula dans la chambre, ce qui fit sursauter Ulrich.
U- Odd ? Tu m’as fait une de ses peurs !
O- Désolé. (Reprenant son souffle) Jérémie a terminé l’antivirus. Il faut qu’on le rejoigne à l’usine.
Il regarda Yumi.
O- Ca ne va pas ?
U- Elle m’inquiète beaucoup. Elle semble avoir quelque chose, elle est assez fatiguée.
O- Ca doit venir de son épaule. T’en fais pas, si tu veux, Jérémie l’examinera avec le scanner. Viens, il faut qu’on y aille.
Ulrich prit sur ses épaules Yumi, laissa échapper un cri à cause de sa blessure sur son côté. Odd lui fit signe qu’il allait la prendre, ils échangèrent puis partirent tous trois vers l’usine.
Elle dormait toujours. En fait, elle cauchemardait à cause d’Altar.
Elle se voyait possédée et en train d’attaquer ceux qu’elle aimait. Elle pensait qu’ils lui voulaient du mal. Encore des hallucinations. Mais là, c’était critique. Elle allait les tuer à cause d’Altar. Et cela, elle ne le voulait pas.
Une larme coula sur sa joue. Elle ouvrit les yeux et vit qu’elle traversait les rues de ville en ruines sur le dos d’Odd, Ulrich courrant à leurs côtés. La fatigue la reprit et, à nouveau, elle sombra dans un sommeil peuplé de cauchemars.
Quelques instants plus tard, ils arrivèrent à l’intérieur de l’usine et enclenchèrent le monte-charge. Odd déposa Yumi sur le sol, Ulrich veillant sur elle. Durant la descente, la japonaise se réveilla.
U- Yumi, tu te sens comment ?
Yumi leva les yeux vers la voix et sourit quand elle reconnut le visage correspondant.
Y- Je vais bien Ulrich, ne t’en fais pas.
Le beau brun l’aida à se relever. Odd lui demanda, inquiet :
O- Tu avais l’air d’être épuisée et d’avoir d’un sommeil agité...
Yumi éluda la constatation en répondant qu’elle n’avait pas beaucoup dormi ces derniers temps, ce qui expliquait sa fatigue soudaine. Odd ne chercha pas plus loin mais Ulrich demeura sceptique.
Il voulut lui demander ce qui lui arrivait mais l’ouverture des portes du monte-charge l’en empêcha. Les trois amis sortirent et se dirigèrent vers Jérémie. Ce dernier se retourna avec Kira qui était à ses côtés. Quand elle vit Yumi, elle courut vers elle. Yumi l’enlaça tendrement en lui souriant. Même si ce n’était pas encore sa fille, sa présence la rassurait. Elles rejoignirent les trois garçons.
U- Alors, Jérémie, tu nous fais le topo ?
J- Comme je disais à Odd, j’ai terminé l’antivirus d’Aelita. Mais j’ai besoin de vous deux pour placer Aelita dans le scanner. Pendant que vous étiez partis, elle a commencé à remuer. Il faut faire vite, elle commence à se réveiller.
O- Et ta deuxième phase ?
J- On débranche Lyoko, on affaiblit ainsi Xana et on a plus qu’à le combattre corps à corps.
U- Ca à l’air un peu simple...
J- Ecoute Ulrich, on n’a pas le temps de se poser des questions. Si on n’agit pas rapidement, Xana aura le temps d’activer Altar.
Un frisson parcourut Yumi. Elle mit sa main sur son ventre. La japonaise qui ne disait rien jusqu’ici, s’approcha de Jérémie et demanda :
Y- Si on désactive Xana, on tue Altar ?
J- Oui, c’est cela.
Y- Espérons-le...
Ulrich la dévisageait, essayant de lire sur son visage ce qu’elle leur cachait. Soudain, il sentit une main pressant sur la sienne : Kira.
J- Je ne veux pas vous presser mais il faut y aller là.
O- Oui chef !
Odd et Ulrich s’approchèrent d’Aelita, la prirent à deux puis la déposèrent dans le monte-charge. Celui-ci descendit vers la salle des scanners, s’ouvrit quelques secondes après et les deux garçons posèrent l’humanoïde dans l’un des scanners.
De son côté, Jérémie fit apparaître sur son écran la carte de vie d’Aelita en parallèle du programme antivirus. Kira suivait très attentivement l’écran sur les genoux de Yumi. Cette dernière espérait que Jérémie aurait raison, que tout serait terminé avec la mort de Xana.
Le génie ferma les portes du scanner depuis son ordinateur et enclencha le programme en le transférant sur la carte de vie de leur amie. Le transfert débuta.
Pendant ce temps, Odd et Ulrich attendaient dans la salle des scanners. Ils espéraient tous deux que cela marche. Odd se retourna sur Ulrich.
O- Ulrich, dis moi ce qui te tracasse.
U- Quoi ? A part que la ville est sous le règne de notre pire ennemi et que cette fois-ci, il se peut qu’on perde la bataille définitivement ?
O- Vu comme ça...Mais je te parle de Yumi.
Ulrich redevint pensif et fronça les sourcils.
U- Elle cache quelque chose. Et je crois que c’est plus grave qu’elle ne veut se l’avouer.
O- Ulrich, tu connais Yumi. Elle a toujours eu cet instinct protecteur envers nous. Si elle nous cache quelque chose, c’est qu’elle juge de pouvoir le régler seule.
U- C’est justement ce qui me fait peur.
Odd le dévisagea d’un regard interrogateur.
U- Quand je l’ai ramené chez elle, elle m’a attaqué, croyant que je lui voulais du mal. Puis ensuite, elle m’a reproché de l’avoir laissée seule au profit de Sissi.
O- Il faut la comprendre pour Sissi. Elle s’est retrouvée toute seule du jour au lendemain durant des mois, luttant pour survivre et en pensant, non, en espérant nous revoir. Et toi, tu lui apprends que tu t’es fait attrapé en sauvant Sissi. Y a de quoi être rancunière...
U- Odd, ce n’est pas ça le problème, elle a comme des...
O- Des hallucinations ?
U- Oui. Et tantôt, j’ai pris son pouls et il semblait ralentir un moment, puis il est redevenu normal.
O- Elle est épuisée, cela doit expliquer ses hallucinations. Et pour son pouls, tu es aussi sur les genoux, Ulrich.
U- Tu as peut être raison.

Un signal sortit la bande de ses pensées. « Transfert terminé. »
Le cœur de Jérémie battit à tout rompre. Il allait savoir s’il avait réussi et s’ils avaient une chance de lutter contre Xana. Kira serra la main de Yumi qui suivait attentivement l’écran. Jérémie se retourna sur elle, avec un air assez tendu.
J- Je crois que c’est le moment de vérité.
Il ouvrit les portes du scanner depuis l’ordinateur.
Une masse tomba : Aelita. Odd la rattrapa de justesse.
Elle semblait paisible, comme avant. Il la prit dans ses bras et la porta, accompagné d’Ulrich à la salle de l’ordinateur. Quand la porte du monte-charge s’ouvrit, Jérémie bondit de sa chaise et s’approcha de sa bien-aimée. Il la prit dans ses bras, une fois qu’Odd l’ait déposée à terre. Elle ouvrit les yeux et murmura faiblement :
A- Jérémie...
J- Aelita ? C’est bien toi ?
Son amie leva sa main sur son visage tout en lui souriant. Elle semblait épuisée.
Jérémie la serra, par peur que tout cela ne soit qu’un rêve. Enfin, il retrouvait celle qu’il aimait. Il la croyait perdue à jamais. Enfin, l’espoir le reprenait. Les couleurs commençaient à illuminer son pâle visage. Ses amis le regardaient, heureux de la réussite de l’opération. Mais ils gardaient à l’esprit que le plus gros restait à faire : Xana. Et maintenant Altar.
Ulrich s’approcha du couple et chuchota à Jérémie de laisser Aelita se reposer pour la suite. Jérémie se détacha à contrecœur de sa bien-aimée pour l’allonger dans un coin.
Yumi, qui avait dans ses bras, Kira, s’approcha d’eux.
Y- Jérémie, je crois qu’il est temps de désactiver Lyoko. Mais toi, tu restes auprès d’Aelita et de Kira. Nous, on va chercher Xana.
U- Et si les spectres ne sont pas anéantis avec Lyoko ?
J- J’y avais pensé. Il faudra alors que l’un d’entre vous s’occupe de Xana et le batte le plus vite possible pendant que les deux autres fassent diversion avec ces satanés spectres.
O- Bon...J’ai comme qui dirait l’impression que ça sera différent de Lyoko.
Y- Je suppose que tu n’as pas besoin de nous pour désactiver Lyoko.
J- Exact. Allez-y. Vous verrez bien à la réaction de Xana quand j’aurai désactivé le supercalculateur.
Ulrich et Odd se dirigèrent vers le monte-charge tandis que Yumi se retourna sur Jérémie :
J-Yumi ?
Des larmes semblaient voiler ses yeux. Elle regarda tendrement Kira et releva son regard sur son ami :
Y- Jérémie, promets-moi que s’il m’arrive quelque chose, vous prendrez soin d’elle...
J- Yumi, il ne t’arrivera rien...
Y- Jérémie, promets-le moi !
J- Je te le promets Yumi...
Sur ces paroles, elle se retourna et entra dans le monte-charge avec Odd et Ulrich.
Jérémie crut un instant que c’était la dernière fois qu’il verrait son amie. Mais il chassa aussitôt cette idée et s’approcha d’Aelita. Kira, elle, était restée dans un coin, assise à attendre.
Quand les portes se refermèrent, tout le monde savait que leur plus grand combat allait débuter. Cependant, ils ignoraient la tournure qu’allaient prendre les choses.

De son antre, Xana pouvait admirer le déroulement de la situation tel qu’il l’avait espéré. Dans quelques heures, il en aura fini avec ces adolescents. Définitivement, grâce à son atout secret : la geisha. Les nombreuses années de combats sur Lyoko lui avaient permis d’apprendre à les connaître. Leurs points faibles et leurs points forts. Les manipuler était simple. Il en avait eu la preuve avec le sacrifice de la geisha. Désormais, il n’avait plus qu’à attendre qu’elle accomplisse sa destinée.

En sortant de l’usine, Yumi prit la tête du groupe, retrouvant ses réflexes et son agilité de guerrière. Ce revirement soudain troubla les deux garçons. C’était comme si rien ne lui était arrivé. Yumi, tout en progressant, se souvint de la promesse qu’elle s’était faite :
Un face à face avec Xana. De plus, elle seule pouvait l’atteindre sans être ennuyée par les acolytes et sbires de Xana.
Après plusieurs minutes, ils parvinrent à l’entrée du bâtiment où Xana s’était établi depuis sa victoire. Ils entrèrent silencieusement, suivant Yumi.
Y- Au bout de ce couloir se trouve le siège de Xana. Mais tout au long, vous trouverez des portes renfermant des résistants. Il faut les libérer pour qu’ils puissent vous aider à combattre les acolytes.
U- Attends, tu as bien di vous ?
Y- Oui.
U- Tu ne vas quand même pas y aller seule ?
Y- Si. Il ne me tuera pas.
Ulrich paniqua et s’énerva sur elle :
U- T’es dingue ou quoi ? Et puis, qui te le dis qu’il ne te tuera pas ?
Y- Il l’aurait déjà fait. Ulrich, arrête de t’inquiéter pour moi. J’ai bien du me débrouiller sans toi.
« Coup bas ».
Y- Ce n’est pas maintenant que tu vas m’empêcher d’accomplir ma destinée.
Ulrich et Odd furent surpris par la dernière phrase de leur amie. Elle aussi d’ailleurs mais elle le dissimula tant bien que mal.
Ulrich attrapa Yumi par le poignet, l’obligeant à se retourner.
U- Yumi!(assez sèchement puis s’en étant rendu compte, il se radoucit) Je ne veux pas te perdre une deuxième fois...Je t’en prie, ne fais pas ça.
La japonaise s’énerva à son tour.
Y- Ulrich, lâche-moi ! On a pas le temps de discuter.
Odd interrompit les deux amoureux en hurlant :
O- Des acolytes, derrière vous !
Ulrich et Odd leur firent face. Yumi en profita pour rejoindre l’endroit où se trouvait Xana.
U- Yumi, tu les attaques derrière nous ? (Pas de réponse) Yumi ?
Il se retourna et jura en voyant qu’elle était partie.
Les deux garçons se retrouvèrent seuls contre les sbires de Xana. Heureusement, ils n’étaient que trois. Ils engagèrent le combat assez facilement. Ils avaient beau être dotés d’une intelligence et d’une conscience, ces acolytes n’étaient pas très forts dans le combat. Et en moins de dix minutes, les deux amis mirent K.O les trois ennemis.
O- He ben, même sur Lyoko, on a jamais été aussi rapide.
U- Oui...C’est comme si...
O- S’ils avaient été envoyés pour nous ralentir...
U- Où plutôt pour que Yumi puisse s’en aller. Oh mon dieu ! C’est un piège !
O- Et Yumi s’y est jetée dedans...Viens, on va aller la chercher.

Yumi courut vers la salle où se trouvaient Xana et ses acolytes.
Elle y entra, et comme elle s’y attendait, aucune attaque de la part des sbires ou possédés.
Xana sourit machiavéliquement quand il vit sa « protégée » arriver.
X- Je savais bien que tu allais revenir et accomplir ta destinée, ma chère.
Y- Ma destinée est de t’anéantir ainsi qu’Altar !
X- Altar est en toi ! Tu ne peux pas le tuer à moins que...
Y- A moins que je ne meures à mon tour ! Mourir ne me fait pas peur !
Xana se mit à rire et la regarda tout en tournant autour d’elle :
X- Ton sens du sacrifice m’étonnera toujours ! Mais tu oublies une chose, guerrière.
Il pointa son doigt en direction du ventre de la japonaise.
X- Tu n’es plus seule à décider ! Non seulement Altar incube en toi, mais aussi...
Yumi comprit avec horreur : Kira. Elle était enceinte d’elle. La personne qu’elle chérissait le plus au monde, avec Ulrich et ses amis : sa (future) fille. Elle la mettait désormais en danger.
X- Tu ne vas quand même pas devenir une meurtrière ? Tu vois guerrière, j’ai tout prévu. Tu ne peux me battre !
Y- Tu ne peux pas me tuer non plus. Je possède en moi ce que tu as de plus précieux.
Xana sourit à nouveau.
X- Tu es futée, certes, mais je peux très bien trouver un autre corps que le tien. Tu es perdue, geisha ! Tu n’as qu’une seule solution. Accomplir ta destinée ou...
Y- Ou quoi ?
X- Ou voir mourir un par un tes amis. De toute manière, si ce n’est pas moi qui le ferai, ce sera toi ! Quand Altar aura fini d’incuber, il te possédera et tu élimineras tes amis.
Yumi repensa à ses rêves.
X- Tu penses à tes hallucinations ou encore à tes rêves ? Ce sont bien des prémonitions. Et tout cela est dû à Altar. Je te l’ai dit, geisha, tôt ou tard, tu accompliras ta destinée.

Après avoir libéré les résistants, Ulrich et Odd prirent la tête du groupe et se dirigea vers l’antre de Xana. Les sbires accoururent à leur rencontre, bien décidés à les combattre. Xana eut vent de la vague de résistance se dirigeant vers l’endroit où il se trouvait. Mais son expression ne changea pas. Au contraire, il était satisfait de la situation. Il fit signe à un acolyte qui s’approcha de la japonaise et l’attacha à une chaise. Celle-ci, bien qu’elle se débattait, sentit une force qui l’obligeait à obéir. Elle leva les yeux vers son agresseur et le reconnut tout de suite : William
Ce dernier s’approcha d’elle, prit son visage d’une main, fixa ses yeux remplis de colère en disant :
W- Tu es au premier rang pour assister à la chute de tes amis. Quand j’en aurais fini avec ton chère et tendre, tu seras enfin à moi, ma Yumi.
Il s’approcha d’elle pour l’embrasser mais elle tenta de le repousser. Ce dernier appuya sur son épaule blessée pour qu’elle arrête de se débattre. Yumi hurla de douleur mais son cri fut étouffé par les lèvres de son assaillant. Elle voulait pleurer de rage et de dégoût mais elle était devenue forte avec le temps. Elle ne fit rien et avait trop mal pour se débattre, ce qui la mettait en rage. Elle se sentait si faible, chose qu’elle détestait.
-Lâche-la tout de suite, William !
C’était Ulrich. Odd n’était pas loin derrière lui, mais il combattait avec les autres contre les acolytes.
William la lâcha et se retourna vers son éternel rival.
W- Eh non, Ulrich. Cette fois-ci, elle est à moi.
U- C’est ce qu’on va voir.
Yumi réussit à se détacher mais son épaule l’affaiblissait. Elle était heureuse de revoir Ulrich et voulut empêcher William d’agir mais Xana s’approcha d’elle, mit ses mains autour de son cou et la regarda droit dans les yeux. Il appuyait sur sa nuque : elle étouffait. Elle tenta de dégager ces mains puissantes de son cou. En vain. Elle voyait trouble et suffoqua. Ulrich qui vit la scène malgré son combat contre William, voulut lui porter secours mais ce dernier l’en empêcha en appuyant sur son côté blessé. Il hurla mais se retint de s’effondrer.
U- Yumi !
Malgré sa suffocation, elle entendait la voix d’Ulrich. Elle ne comprenait pas ce que voulait Xana. Il n’était pas dans son intérêt de la tuer. Néanmoins, elle vit sa fin approcher...

L’idée de Xana était de faire réagir Altar. En se sentant menacé, il prendrait le dessus sur son hôte et la contrôlerait. Bien sûr, cela passera pour une de ses possessions.
Tout était parfait dans le plan de Xana.
Un signal retentit sur l’écran d’un des ordinateurs de la pièce. Un des acolytes prévint Xana.
X- Alors comme ça, votre génie veut changer les règles du jeu ? Moi aussi, alors ! Samouraï, je te présente ton pire ennemi.
Yumi se présenta devant lui, avec un regard voilé, comme ceux des possédés. Elle passa à côté de William, l’embrassa avec un regard noir en direction de Ulrich.
Ce dernier était à terre, retenu sur ses coudes. Il tenait son côté qui le faisait souffrir. Son cœur se serra en voyant Yumi, sa Yumi ainsi et agir de la sorte.
U- Tu as le droit de me faire du mal, Yumi. Je sais que tu es en colère contre moi. Mais je t’en prie, reprends-toi ! Tu n’es pas dans ton état normal !
Yumi sourit de manière machiavélique, dégaina un katana et dit à Ulrich :
Y- La Yumi que tu connaissais n’est plus. Elle était trop faible, trop émotive. La colère qui l’habitait a prit le dessus. Je suis beaucoup mieux ainsi.
William la rejoint, l’enlaça de manière à faire souffrir le pauvre Ulrich et lui lança :
W- Joins-toi ou bats-toi.
U- Jamais je me joindrais à Xana. Je préfère encore mourir.
Yumi se dégagea de l’étreinte et, en lançant un regard noir à Ulrich, lui dit :
Y- Bien. Qu’il en soit ainsi.
Elle leva son katana et l’abattit sur la tête d’Ulrich qui l’esquiva de justesse. Il se releva immédiatement puis prit son arme qu’il avait emporté de chez Yumi.
Les deux amants s’engagèrent dans un combat les opposant pour la première fois. Mais très vite, la japonaise eut l’avantage sur le beau brun. Etant possédée par Altar, ce dernier l’aidait de sa force.
Xana se régalait de la situation. Finalement, la geisha était en train d’accomplir sa destinée.
Odd arriva dans la salle et découvrit avec horreur que ses deux amis se battaient l’un contre l’autre. Mais très vite, il sentit une présence derrière lui. Il se retourna aussitôt et évita de justesse d’être assommé par un tuyau métallique tenu par William. Odd riposta et s’engagea, lui aussi, dans un combat.

Ignorant le sort de ses amis, Jérémie tentait d’éteindre le supercalculateur. Mais apparemment, Xana s’était aperçu de ses actes et avait envoyé une contre-attaque informatique visant à l’empêcher d’agir. Pour le moment, Jérémie avait évité le bug de l’ordinateur, mais il se doutait qu’il ne tiendrait pas longtemps. De son côté, Aelita se réveilla et se leva. Sa tête la faisait encore souffrir mais moins qu’avant. Elle chercha du regard Jérémie. Quand elle le trouva, elle reconnut l’endroit où elle se trouvait. Elle se leva pour se placer à ses côtés. Elle mit sa main sur son épaule, ce qui fit sursauter le génie. Il lui sourit puis retrouva son expression tendue. Aelita lui demanda ce qu se passait. Il lui fit un rapide topo de la situation.
Elle était effrayée par l’état de la situation, plus que critique, mais ne dit rien. Elle regarda l’écran et essaya de l’aider dans ses recherches. Jérémie était à bout nerveusement. Aelita avait peur qu’il ne craque. Kira, qui avait tout suivi, se leva et donna une disquette à Jérémie. La même que tantôt. Il l’entra dans l’ordinateur et l’ouvrit. De nombreux fichiers s’y trouvaient mais rien ne l’attira. Kira s’approcha de l’écran et indiqua de son doigt un fichier : XALTAR00. Il double-cliqua et découvrit tout le fonctionnement d’Altar, la manière dont il était connecté à Xana
A- Jérémie, regarde ! Il est expliqué comment créer un pare-feu contre les attaques virtuelles de Xana.
J- On sait désormais comment arriver à éteindre Lyoko !
Il cria un « yahoooou », sourit à Kira, heureux d’avoir enfin la solution et embrassa Aelita tant il était aussi content de la revoir saine et sauve.
Aelita était heureuse de voir enfin le bout du tunnel. Mais elle avait peur. Que se passerait-il pour elle si Lyoko est désactivé ?
Jérémie lança un pare-feu et se retourna sur son amie.
J- Aelita. Ne t’en fais pas. Tout se passera bien. J’ai crée un antivirus. Tu n’as plus rien à craindre de Xana ni de Lyoko. Tu es libre, Aelita. Pour toujours.
A- C’est vrai, Jérémie ? Tu veux dire, que je suis définitivement humaine ?
J- Oui. Définitivement. Et tu vas m’aider à anéantir le supercalculateur. J’ai lancé le pare-feu. Tu vas m’aider à décrypter les codes pour éteindre le supercalculateur. Et une fois fait, on actionnera d’ici la manette.
A- J’ai peur, Jérémie.
J- je sais Aelita. Mais on va y arriver. Je serais toujours là pour toi, ne l’oublie jamais.
Ils s’embrassèrent amoureusement en essayant d’oublier la dangerosité de la situation qui planait sur eux.

Ulrich se releva difficilement de la dernière attaque de son amie. Elle l’avait blessé au bras et avait fait réapparaître sa blessure sur le côté. Quand à la japonaise, son épaule était en sang et sa jambe était salement touchée mais le fait qu’elle soit possédée lui procurait la force de continuer à se battre telle une panthère. Odd avait du mal à avoir le dessus sur William. Eux aussi étaient blessés. En fait, les deux meilleurs amis savaient que leur dernière chance reposait sur Jérémie.
Yumi fit une nouvelle attaque contre Ulrich, elle le paqua au sol et leva son katana. Il n’avait aucune chance. Il savait qu’il allait mourir mais de la pire façon. De la main de celle qu’il aimait. Ulrich essaya une dernière fois de la raisonner.
U- Je t’en prie, Yumi. C’est moi, Ulrich. Reprends-toi !
Yumi le dévisagea un instant, comme si elle tentait de reprendre le contrôle. Mais très vite, elle retrouva son expression rancunière. La japonaise leva une nouvelle fois son arme et l’abattit sur Ulrich. Celui-ci la retint avec ses mains. Du sang coulait de ses mains tant il luttait contre l’incroyable force de son adversaire. De son côté, Odd parvint à assommer William, non sans mal, il était lui aussi blessé et prêta main-forte à son ami. Lui non plus ne voulait pas faire de mal à la japonaise. C’est pourquoi, il l’attrapa pour la maîtriser. Mais mauvaise idée. La geisha le repoussa avec violence. Elle se retourna pour achever Ulrich quand un cri strident parvint de la pièce annexe. C’était Xana. Jérémie avait réussi à le rendre humain. Tous les possédés tombèrent comme des mouches et les acolytes aussi. Yumi fit de même.
Xana s’enfuit de l’autre côté de la pièce, vers une sortie.
Odd, voyant qu’il était le plus en état de combattre, se leva :
O- Je me charge de Xana. Occupe-toi de Yumi.
Ulrich se releva avec difficulté. Il s’appuya avec son katana et regarda en direction du sol, là où était tombée Yumi. Personne. Il voulut se retourner mais il sentit un objet faisant pression sur sa gorge. Grâce à sa maîtrise des arts martiaux, Ulrich fit tomber son agresseur et le menaça avec son katana.
Y- Surprise !
Ulrich fut horrifié de voir Yumi encore possédée. Elle avait toujours ce même regard, vide mais toujours une expression de rancune. Et ce sourire glacial.
U- (pensée) Cette fois-ci, c’est bel et bien fini. Tout est perdu.
Yumi profita de son inattention, et sans crier gare, elle planta son katana dans le côté d’Ulrich. Ce dernier hurla de douleur tout en criant le nom de Yumi.
Voir ainsi son ami provoqua en Yumi un déchirement, une douleur interne. Mais Altar avait remplacé sa conscience.
Odd de son côté venait d’assommer Xana et allait lui porter le coup fatal. Yumi, le voyant faire, voulut l’en empêcher. De loin, elle leva son katana et allait l’envoyer sur Odd quand elle sentit une énorme douleur dans son dos, ce qui lui fit tomber son arme. La japonaise resta debout, Altar l’empêchait de ressentir la douleur. Odd venait d’éliminer, une bonne fois pour toutes, leur ennemi.
Yumi se retourna pour voir l’origine : elle vit Ulrich avec un regard rempli de colère et de larmes. Altar dissipa son contrôle en même temps que Xana expira une dernière fois. Ce qui eut pour conséquence, un cri de déchirement et de douleur : Yumi ressentait la souffrance, ses blessures mais aussi ce qu’elle avait fait à celui qu’elle aimait par-dessus tout. La japonaise regarda Ulrich, larmes aux yeux et murmura un pardonne-moi. Ce dernier reconnut sa belle et s’effondra en larmes. Elle l’avait vu faire cet acte. Il avait du moins espéré qu’elle était possédée pour ne pas en souffrir. Mais là, tout changeait...
Odd se retourna et vit Yumi en sang s’écrouler ; il l’attrapa de justesse. Ulrich venait de faire la seule chose qu’il ne pourra jamais se pardonner. Mais c’était ça ou mourir. Il tomba en essayant de respirer tant bien que mal. Il saignait beaucoup de son côté. Il avait besoin de soins, tout comme Yumi. L’usine commença à trembler. Apparemment, Xana avait tout prévu. Il avait mis des explosifs aux quatre coins du bâtiment qui exploserait si il lui arrivait malheur. Par chance, Jérémie et Aelita arrivèrent à ce moment-là. Ils accoururent vers leurs amis et découvrirent avec effroi les blessures des amoureux. Ils voulaient savoir ce qui s’était passé.
O- Tout va s’écrouler. Je prends Ulrich. Prenez Yumi, je vous expliquerai tout après.
Aelita et Jérémie se regardèrent perplexes mais firent ce que Odd leur avait demandé.
Une fois dehors, les cinq amis rejoignirent le groupe de résistants. Un homme s’avança à leur rencontre. Il dit :
-Je suis médecin, je peux les soigner.
Et quelques heures plus tard, après avoir été soignés de manière assez improvisée, les deux amants étaient allongés sur des civières, elles aussi, improvisées. Pendant cette attente, Odd expliqua ce qui était arrivé aux deux amants. Jérémie fronça les sourcils.
O- Ca ne va pas Jérémie ?
J- Tu as dit que Yumi était encore possédée même après qu’on ait coupé Lyoko...
O- Oui c’est exact.
A- Où veux-tu en venir ?
J- Je crois qu’il n’y a qu’une explication. Yumi avait Altar en elle. C’est cela qu’elle nous cachait.
A- Elle voulait nous protéger.
J- Oui et bien, regarde où on en est. Elle a failli tuer Ulrich. Qui nous dit qu’Altar n’est plus en elle ?
A- Jérémie, elle a repris ses esprits au moment de la mort de Xana. N’oublie pas qu’elle aussi a souffert .
O- Tu irais jusqu’à dire qu’elle est une menace pour nous ?
J- Je n’ai pas dit ça, Odd.
O- Non mais tu parles comme si elle était devenue une étrangère pour toi.
Entre-temps, Yumi s’était réveillée. Elle avait tout entendu. Pour la première fois depuis des heures, elle se laissa aller et pleura. Elle se rendit compte qu’elle avait voulu tuer celui qu’elle aimait plus que tout. Elle était une menace. Elle ne se pardonnerait jamais ce qu’elle a fait à Ulrich. Elle se leva tant bien que mal et le chercha du regard. Il reposait quelques lits plus loin. Elle s’approcha de lui, sans se faire remarquer et se baissa. Elle l’embrassa tendrement et tout en pleurant, elle lui murmura :
Y- Peut être qu’un jour tu me pardonneras. Je t’aimerai toujours.
Elle l’embrassa sur le front puis détacha une chaîne qu’elle avait autour du cou. C’était celle que lui avait offert Ulrich pour la Saint-Valentin et où il avait gravé une inscription : « A toi. Pour toujours. » Yumi sourit en repensant au moment où il le lui avait offert. Elle soupira, prit son katana comme appui et se releva. Elle déposa la chaine dans la main d’Ulrich, l’embrassa en lui disant :
- Aurevoir Ulrich.

FIN.


Gini
11/07/06 à 20:59
alors voici la version corrigée et finie de nocturne, je pars durant 15 jours en vacs...j'espère que vous (ré)apprécirez l'histoire!

C’était la nuit ; il était un peu plus de minuit. Personne n’avait osé s’aventurer dans les rues de Paris depuis que Xana s’était imposé en Maître incontesté. Il régnait d’une main de fer et avaient de nombreux alliés sous formes de monstres de Lyoko et de spectres dotés d’une intelligence et d’une conscience. La ville était en ruine, des patrouilles de sbires de Xana circulaient et cherchaient des résistants. Mais comment cela avait-il pu arriver ?


Yumi courait, elle était en sueur mais elle ne s’arrêta pas de courir. Elle avait la rage de vivre mais surtout de survivre. Elle avait 17 ans, était plus grande mais gardait sa silhouette fine. Elle avait les cheveux un peu plus long qu’en 3ème. Elle ne fuyait pas. Elle faisait partie des résistants. Car si tout cela était arrivé, c’était bien à cause d’elle et de ses amis. Mais cela était du passé. Elle combattait afin d’effacer ses erreurs. Mais se battre seule était bien plus dur qu’elle ne l’avait imaginé. Elle se retourna pour se battre contre un krabe. Elle prit son katana, se glissa sous le monstre puis le transperça. Yumi le regarda exploser. Mais elle ne pouvait pas rester longtemps car les autres monstres allaient arriver. Elle courut pour se rendre dans une salle souterraine. C’était là que se cachaient les résistants. Ils étaient une centaine. Avec le temps, la japonaise était devenue une bonne guerrière et était admirée de tous. Mais elle restait à l’écart des autres. Et personne n’osait s’approcher d’elle.

Yumi gravit les marches en direction de la salle souterraine et entra dans le lieu. Les autres se reposaient ou projetaient un plan d’attaque contre les sbires de Xana. La japonaise se dirigea vers un coin de la salle où elle avait élu domicile depuis cinq mois. Elle dégaina son katana pour le polir quand une enfant s’approcha d’elle, la regarda et lui dit :
-Pourquoi tu es toute seule ?
Yumi la regarda et sourit.
« C’est parce que je le suis ».
-Tu n’as pas d’amis ?
« J’en ai eu »
-Mais ils sont devenus quoi ?
« Je ne sais pas. »

Il y a 7 mois, Xana venait de lancer une attaque énorme et très vite, ils avaient été dépassés par les évènements. Jérémie avait été possédé et Aelita avait été faite prisonnière par Xana. Il avait ainsi pu voler à Aelita ce qu’il lui manquait. Et c’est ainsi qu’il a pu se matérialiser sur terre. Jérémie dépossédé, Odd, Ulrich et elle ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour sortir Aelita. Mais ils n’y étaient pas parvenus. Jérémie ne savait plus quoi faire et il perdit espoir. Il ne se remit jamais de la disparition de son amie et finit par se disputer avec eux. Il partit du jour au lendemain sans dire où il allait. Et depuis, plus de nouvelles. Odd et Ulrich combattaient aux côtés de Yumi. Mais un jour, Odd et Ulrich ne revinrent pas d’une mission. Yumi partit à leur recherche et ne retrouva que le katana d’Ulrich. Elle comprit qu’il leur était arrivé malheur car jamais Ulrich ne se serait séparé de son arme. Elle se retrouva seule avec son chagrin. Chagrin d’avoir perdu ses amis mais surtout de celui qu’elle aimait. Mais elle se fit une promesse ce jour-là. Elle se battrait jusqu’à son dernier souffle pour les venger. Elle s’est promis un face à face avec Xana. Et depuis ce moment, elle n’arrêtait pas de combattre avec l’arme d’Ulrich afin d’affaiblir Xana.

L’enfant la fit sortir de ses pensées.
-Pourquoi tu pleures Yumi ?
Yumi la regarda et sécha ses larmes. Tous ces souvenirs la faisaient souffrir. Il n’y avait qu’avec cette petite qu’elle se sentait bien. Elle l’avait sauvé il y a deux semaines d’un sbire de Xana. Et depuis, elle avait noué contact avec elle. La japonaise s’expliquait son attachement envers elle par sa ressemblance assez troublante.
Yumi tint fermement l’épée. C’était tout ce qui lui restait de ses amis. La petite demanda :
-C’est à toi ?
Y « Aujourd’hui oui mais avant, non »
-C’était à qui ?
Y « A une personne qui m’était très chère »
- Tu l’aimais ?
Bien que la fillette n’avait pas plus de cinq ans, elle avait très bien compris son attachement à l’arme. Yumi fut surprise de la question. Elle pensait que personne ne pouvait comprendre son chagrin et que personne, du coup, ne saurait l’aider. Mais cette fillette, était unique et l’intriguait. Yumi se sentait liée à elle sans savoir pourquoi.
« Oui je l’aimais, plus que tout au monde »
Yumi pensa soudain qu’elle ne connaissait pas le nom de sa nouvelle amie. Et elle se rendit compte aussi que Xana était fort intéressé à elle. D’habitude, il écrase tout ce qui est sur son passage. Mais quand Yumi l’avait sauvée, elle avait bien vu que tout ce qui captivait les spectres, c’était la petite.
Y« Quel est ton nom ? »
- Kira.
Elle allait lui poser d’autres questions quand un homme cria :
- Il faut sortir d’ici, les spectres savent où on est !
Yumi attrapa Kira, la mit sur son dos et sortit dehors. Elle vit en effet, une horde de spectres qui attaquèrent les résistants. Elle en profita pour aller mettre à l’abri sa protégée mais quand Yumi voulut aller aider les autres, c’était trop tard. Les spectres les avaient faits prisonniers. Ils allaient connaître le même sort que les précédents : possédés et sous les ordres de Xana. Yumi prit Kira avec elle et courut. Il n’était pas question de combattre, pas tant que la petite ne sera pas à l’abri. Elle partit près de l’ancien collège Kadic. Il était en ruines tout comme le reste de la ville d’ailleurs. Mais elle savait que là, elle sera à l’abri. Elle poussa les grilles puis se faufila dans la cour à une telle vitesse que les krabes qui patrouillaient ne virent que du vent.
Elle pénétra dans l’entrée et s’avança jusqu’à une classe où le plafond s’était écroulé.
Yumi déposa Kira là.
Y " Il faut que tu restes là. Je vais voir si personne ne nous a vu. Je reviens mais ne bouges pas ! "
Sans rien dire, Kira la regarda avec de grands yeux sombres, comme ceux d’Ulrich. Peut-être que son attachement pour la petite venait du fait qu’elle lui rappelait son ami. Elle la laissa dans la classe et alla dans le couloir. Elle sortit dans le couloir et regarda par la fenêtre si les patrouilles ne l’avaient pas remarquée. Rien. Personne. Tout était calme.
Elle dit tout haut: Ils sont partis!
Elle repartit dans l’autre sens et arriva dans la classe mais Kira n’était plus là. Yumi eut un frisson d’effroi.
Elle était à peine parti 10 minutes et voilà qu’elle avait perdu la fillette. Elle s’avança tout en la cherchant et arriva près d’un escalier. Yumi angoissait tout en essayant de contrôler sa peur. Aucune trace de Kira. Mais soudain, elle entendit du bruit venant du sous-sol. Yumi dégaina son katana et descendit silencieusement les marches. Le bruit provenait de la chaufferie. Il y faisait sombre. Elle s’avança et vit une petite masse allongée : Kira ! Elle l’observa et remarqua qu’elle dormait paisiblement, ce qui la soulagea. Elle abandonna son épée et voulut s’avancer vers elle quand une masse l’attrapa par le dos. Elle se débattit et se libéra de son agresseur. Elle ne voyait pas son visage, la pièce étant dans l'obscurité. Mais celui-ci n’avait pas dit son dernier mot et l’attaqua de nouveau. Il l’agrippa par les bras et la saisit par le cou. Yumi ne se laissa pas faire, se dégagea et le mit à terre par un jeu de jambes. Elle attrapa le katana et mit sa pointe tout juste avant la gorge de son agresseur. Kira s’approcha d’elle apeurée mais elle avait réussi à trouver une bougie qu’elle avait allumée. La bougie éclaira leurs visages y compris celui de l’agresseur. Quand Yumi le vit, elle laissa tomber l’épée et dit : « Oh mon dieu ! »

Y « Aelita ! »
Mais ce n’était plus l’amie que la japonaise avait connue il y a plusieurs années. Non, celle-ci avait dans les yeux une étincelle de mépris et aussi un signe : elle était possédée !
Yumi n’arrivait pas à y croire. Elle était heureuse de la savoir en vie mais elle était déçue de la voir ainsi. Pourtant, elle le savait mais au fond d’elle, elle avait espéré le cas contraire. Elle se releva, tout comme l’humanoïde et les deux filles se firent face. Kira partit se réfugier dans un coin de la pièce. Yumi tenta une approche :
Y- « Aelita ! Je sais que tu m’entends ! Il faut que tu résistes ! Je t’en prie, tu te souviens de moi ? C’est Yumi ! »
Aelita se mit à rire mais de manière machiavélique. Elle regarda furtivement après Kira, ce qui échappa à Yumi.
A- Je sais très bien qui tu es. Tu es la guerrière qui contrecarre tous les plans de mon maître. Je dois dire que c’est un honneur de t’avoir en face. Mais ça le sera encore plus quand j’apporterais ton corps à Xana.
Elle se jeta sur Yumi qui finit par tomber à terre. Elle chercha de sa main son katana mais elle ne vit plus l’humanoïde. Yumi se releva rapidement et aperçut Aelita avec Kira sur son épaule, près de la porte qui se retourna en lui lançant avec un sourire narquois :
A- J’ai eu ce que je voulais. Mais saches que tu seras la prochaine. Et ton épée ne te servira à rien. A bientôt guerrière !
Kira se débattait et hurlait tour en criant le nom de la japonaise. Yumi comprit que son ancienne amie était venue pour la petite. Elle se mit à courir après Aelita dans le collège, arriva à la sortie du bâtiment mais l’humanoïde avait disparue avec la petite. Yumi jura :
Y « C’est pas vrai ! ». A nouveau, elle venait de perdre un être auquel elle était attachée. A nouveau, elle souffrait de cette disparition mais surtout d’avoir échoué dans la protection de la petite.

Elle rangea son épée. Elle était épuisée par ce duel mais aussi à cause de ses nuits blanches. Depuis combien de temps n’avait-elle pas dormi ? Cela faisait si longtemps que Yumi ne comptait plus les jours. Elle ragea. Plus elle luttait, plus l’espoir de réussir s’éloignait.
Elle alla dans la rue en se dissimulant du regard des krabes. Elle était trop épuisée pour les combattre.

Yumi chercha un endroit pour se reposer, le collège n’étant plus sûr. Elle marcha dans la pénombre de la nuit, son arme à la main, prête à être utilisée. Elle parcourut une rue qui ressemblait plus à un champ de bataille qu’à une avenue. Mais c’était son ancienne avenue.
Elle se dirigea vers sa maison. La construction n’avait pas résisté aux attaques des krabes. Cependant, elle avait gardé son toit quoiqu’il fût affaissé.
Elle repensa à sa famille. Personne n’avait su ce qui leur était arrivé.
Elle sentit une brise légère qui souleva ses longs cheveux collés à sa nuque par la sueur, lui rappelant qu’elle avait besoin de se changer. Yumi se faufila à l’intérieur pour aller dans sa chambre. Même si la pièce n’avait plus rien à voir avec son état originel, elle s’y sentait en sécurité. C’était son lieu secret depuis des mois. Elle fouilla le sol et trouva des vêtements. Elle se changea, prit un débardeur et un pantacourt noirs et alla se passer un peu d’eau quand elle entendit du bruit venant de l’extérieur. Yumi, regardant par la fenêtre, vit que des spectres s’avançaient vers sa maison. Or, elle avait vérifié qu’elle n’avait pas été suivie et qu’elle n’avait pas laissé des traces de sa présence. Elle ne bougea plus et écouta ce que disaient les spectres :
- Un des résistants est ici, je l’ai vu rentrer à l’instant.
- Xana ne veut aucune pitié avec les traîtres ! Tu sais ce qu’il te reste à faire alors…
Yumi les observa. Ils étaient deux. La japonaise se demanda qui pouvait bien être ce résistant ? Personne n’avait pu fuir à temps de l’attaque des spectres dans la salle souterraine. Elle voulut en avoir le cœur net et s’approcha de l’escalier, épée en main. Elle descendait marche après marche et regarda dans le couloir de la maison. Les deux spectres étaient dans le salon en train de retourner les décombres. De là où elle était, Yumi voyait tout. Soudain, une agitation se fit ressentir entre les spectres. Ils couraient vers la cuisine en hurlant :
- Attrape-le ! Il ne faut pas qu’il s’échappe !
Yumi pouvait entendre qu’un combat s’était engagé dans la cuisine, combat apparemment inégal puisqu’ils étaient deux contre un. La japonaise jugea bon de s’en mêler. Elle s’avança silencieusement, prit les câbles électriques qui jonchaient le sol, vérifia qu’ils fonctionnaient toujours et les balança sur l’un des deux spectres. Ce dernier hurla de douleur et se retourna sur elle. Il voulut l’attaquer mais l’électrocution le mit à terre et il se transforma en nuage sombre. Yumi prit son épée, s’attendant à voir le second débouler sur elle. Mais rien ne se passa. La cuisine était retournée dans tous les sens mais apparemment, il avait filé. Cependant, un bruit sourd se fit entendre dans le jardin. Le spectre restant venait de blesser le résistant avec une boule d’énergie. Yumi sortit par une fenêtre pour arriver dans le jardin. Elle interpella le spectre :
Y- Et toi ! Ce n’est pas gentil de m’avoir oubliée pour ta petite fête. Je suis vexée !
Le spectre se retourna sur elle et grogna :
- Toi la guerrière, tu vas le regretter !
Yumi avait appris durant ses nombreux combats, que les spectres étaient sensibles non seulement à l’électricité mais aussi bizarrement à son épée. Elle dégaina son katana et combattit contre le spectre. Il était assez fort et matérialisa un glaive. Tous deux levèrent l’épée et les lames s’entrechoquèrent dans un combat digne des samouraïs. Mais Yumi, étant assez agile et rapide, profita de l’inattention de son adversaire pour le mettre à terre et lui porter le coup de grâce qui lui fit connaître le même destin que son collègue. La japonaise se retourna pour voir où était le résistant mais il en avait profité pour fuir.
Elle décida de rentrer. Elle grimpa les marches encore debout et s’approcha de la porte. Elle entra mais se retourna aussi vite et épée à la main, dit :
Y- Sors de là !
Une masse sombre sortit pour mieux tomber. Yumi l’attrapa de justesse et l’allongea sur le lit. Son visage était dissimulé par une écharpe. De plus, la chambre était plongée dans l’obscurité mais, à force de la fréquenter, Yumi s’y était habituée.
Y- Bizarre ce type !
Elle regarda à ses blessures puis se leva pour aller chercha des compresses et une bougie. Quand elle revint, le type semblait être évanoui. Il avait aussi une épée, ce qui fit penser à Yumi qu’il devait se battre assez bien. Déjà le fait qu’il ne soit pas prisonnier le prouvait. Elle se pencha sur son côté, plaça la bougie sur le bord du lit et souleva son t-shirt quand elle sentit une épée sur son cou.
-Je ne ferais pas ça à ta place !

Yumi fut impressionnée par l’agilité de son inconnu. Mais une chose l’interpella. Il lui semblait connaître cette voix même si l’écharpe la déformait.
Ce dernier profita qu’il la tenait en joue pour se relever mais il cria de douleur.
Y- Tu vois que tu as besoin de moi !
Elle écarta l’épée de ses doigts puis regarda son propriétaire qui se tordait de douleur. Elle prit la bougie et l’approcha de la blessure : il saignait de son côté. Elle lui fit un bandage pour essayer de stopper l’hémorragie. Yumi releva sa tête, prête à questionner l’intrus mais il était tombé inconscient, affaibli par sa blessure. Elle s’approcha de son visage, l’effleura et sentit une cicatrice fine sous l’écharpe. Et juste au moment où elle allait découvrir ce visage, un bruit sourd s’entendit à l’extérieur. Yumi se releva et alla voir ce qu’il se passait. Apparemment, des spectres avaient eu vent de ce qui s’était passé et recherchaient les deux résistants. Ils se dirigeaient dangereusement de la maison. Yumi sentant qu’il ne fallait pas traîner, alla chercher l’inconnu mais quand elle entra dans la chambre, il avait disparu.
Y- Evidemment ! Mais il ne pourra pas aller bien loin, blessé comme il est.
La japonaise entendit du bruit venant d’en bas et chercha après son katana quand elle sentit une pression sur sa gorge.
- Tiens tiens, mais qui voilà ! Yumi, la dernière des cinq amis.
C’était William ! Sous l’emprise de Xana mais toujours égal à lui-même.
Il l'embrassa, même si elle s'y refusait. il la regarda avec un sourire narquois:
W - Ma chère et tendre Yumi, tu aurais mieux fait de rester avec moi et tu aurais pu éviter tout ça.
Y - C’est ça, être à la botte de Xana ! Et puis quoi encore. Je ne serais jamais un pantin comme toi !
William serra son emprise.
W -Oh non Yumi, ne me force pas à faire ça !
Yumi commença à voir trouble.
W-Xana a de grands projets et tu ne pourras pas l’en empêcher car tu vas connaître le même sort que tes amis !
Sur ses paroles, William l’assomma et l’enleva.


Quand Yumi se réveilla, elle se trouvait dans une immense salle. Elle se leva tant bien que mal et scruta les environs. Une immense salle, aux allures de la salle cathédrale de l’ancienne usine. Des petites fenêtres parsemaient les murs mais il y régnait une intense obscurité. Les faibles rayons du jour laissaient entrevoir des coins de la salle. Yumi se mit en marche, silencieusement tout en cherchant à distinguer son environnement. Au loin, des masses se distinguaient. Yumi s’avança et se rendit compte qu’il s’agissait des résistants capturés plutôt dans la nuit. Elle progressa vers une autre salle annexe.
Y (pensée) Un vrai labyrinthe cet entrepôt…
Rien dans cette salle. Que des cartons. Elle décida de continua et allait renoncer quand elle remarqua une ombre dans un coin de la salle. Elle s’en approcha avec méfiance mais ce qu’elle vit lui redonna de l’espoir
Y-Odd !
Il était en vie ! Yumi était tellement heureuse d’avoir retrouvé son ami que des larmes de joie coulèrent sur ses joues. Elle s’approcha de lui puis s’abaissa en chuchotant :
Y- Odd ! Réveille-toi !
O- Quoi, je veux encore dormir…
Y- Odd, c’est Yumi !
O- Yumi ? Tu…es vivante ? Mais où suis-je ?
Y- Chuuut, viens il faut sortir d’ici.
La japonaise aida son ami à se relever, il était encore un peu endolori mais tellement content de la revoir qu’il la prit dans ses bras.
Y-Moi aussi je suis contente de te revoir. Mais il faut sortir d’ici ! Et tout de suite !
O- Attends Yumi ! Y a Jérémie qui est aussi ici.
Y- Quoi ? Mais je ne croyais plus le revoir…
O- Je t’expliquerai, allez viens, on va le chercher !
Ils partirent tous les deux à la recherche de Jérémie. Celui-ci avait aussi été endormi. Odd le réveilla.
O- Einstein, faut se lever !
Le petit génie ouvrit les yeux et était encore dans les vaps.
J- Quoi ? Odd ! Tu es en vie ?
O- Eh oui, pas de chance pour eux !
Il se frotta les yeux pour se rassurer qu’il ne s’agissait pas d’un rêve. Il sourit encore plus à la vue de son amie.
Y- Salut Einstein !
J- Yumi, tu es en vie aussi ?
Y- Eh oui !
J- Où est Ulrich ?
Yumi ne détournant son regard, Jérémie se reporta sur Odd qui nia de la tête. Puis, il dit :
O- Bon, ce n’est pas que je m’ennuie ici, mais je voudrais bien changer d’air…
Odd aida son ami à se relever, avec l’aide de Yumi. Quand ils franchirent l’immense salle, Yumi s’exclama :
Y- Je crois qu’on va avoir un problème.
J- Quoi ?
Y- Ben j’ai regardé et y a une porte au bout mais elle est tenue par des krabes.
O- Ben alors ? on a combattu plus gros…
Y- Oui mais Odd, on n’est plus sur Lyoko ! Et je n’ai pas mon épée…
O- Il va falloir faire diversion, je n’ai pas envie de m’éterniser ici…
Y- Jérémie, tu sauras courir ?
J- Oui, je crois bien…
O- Je crois surtout qu’on ne va pas avoir le choix, regardez !
Ils virent des krabes s’approcher des prisonniers et les emmener. Jérémie dit aux deux autres :
- Je crois que c’est le moment !
- Ok on y va alors ! dit Yumi.
- C’est parti ! fit Odd.
Les trois amis profitèrent de l’inattention des krabes pour fuir mais l’un des monstres les vit et chargea après eux. Yumi leur cria de courir sans se retourner et d’aller chez elle. Cependant, le krabe commença à tirer sur les trois jeunes. Ratant les garçons mais pas la jeune fille. Yumi blessée à l’épaule, tomba lourdement sur le sol tandis que les deux jeunes fuyaient sans savoir ce qui se passait derrière eux.

Odd et Jérémie étaient déjà partis mais se retournèrent pour voir si leur amie les suivait.
J- Ce n’est pas normal de ne pas la voir arriver…
O- Relax Max ! Elle a sûrement voulu régler le compte aux crustacés. De toute façon, on a dit rendez-vous chez elle. Donc on y va et on va l’y attendre !
J- Si tu le dis…
Les deux amis coururent en pleine rue jusqu’à la maison de la japonaise. Mais ce qui était étrange, c’est qu’il faisait extrêmement vide dans la ville. Aucun spectre ni de monstres de Xana à l’horizon. Ils arrivèrent à hauteur de ce qui restait de la maison de Yumi.
J- Ouah, je ne me souvenais pas que c’était si…
O- Si ruiné ?
J- Si chaotique…
Ils entrèrent dans la maison et y montèrent. La chambre de Yumi était la seule pièce encore « fréquentable ».
Soudain, un bruit se fit entendre. Odd resta sur ses gardes, prêt à attaquer. Une masse sombre se jeta sur lui et l’entraîna dans sa chute. Odd se débattit en hurlant :
- Jérémie, ne reste pas planté là !
A ce moment-là, la masse se détacha de son emprise et se releva. Odd en profita pour lui flanquer un coup sur le côté ce qui le fit hurler et il tomba, plié par la douleur. C’était l’inconnu de Yumi.
O- Ouah, je ne savais pas que je frappais si fort…
J- Je crois qu’il était déjà blessé et que tu n’as fait qu’appuyer dessus.
O- bon ben moi, je veux savoir qui c’est…
Odd s’approcha du blessé et s’apprêta à enlever l’écharpe.


Dans l’entrepôt, un spectre s’avança vers Yumi, blessée mais toujours consciente. Il la souleva d’une main et lui dit tout en la contemplant :
- Telle mère, telle fille…
Yumi ne comprenait pas l’allusion et tenta de résister à son agresseur mais se rendit vite compte que cela était en vain. Il la détenait fermement et son épaule la faisait souffrir.
- Tu t’obstines, guerrière. Pourtant, Xana scellera ton destin !
Il l’endormit en lui faisant respirer du chloroforme et l’emmena jusqu’à l’antre de son maître.


Odd enleva l’écharpe et, surpris, cria :
- Ulrich !
Jérémie s’approcha et soutint Ulrich qui chancelait. Il était épuisé. Il l’allongea sur le lit.
J- Il faut qu’il se repose, tout comme nous d’ailleurs.
O- Oue mais avant, moi je vais aller voir si il n’y a rien à manger.
Odd sortit de la chambre et alla inspecter dans la maison. Quelques minutes plus tard, Ulrich se réveilla et regarda autour de lui. Il reconnut l’endroit et aussi son vieil ami.
U- Jérémie…
J- Repose toi Ulrich, tu es blessé. Il faut que tu restes tranquille.
Ulrich était affaibli. Jérémie regarda à son côté et vit un bandage.
J- Qui a fait ce pansement ?
U- Une fille …
J- Yumi sans doute…
Jérémie se leva, fouilla dans la chambre et finit par trouver de quoi soulager son ami. Il lui donna le médicament.
U- Elle…est où ?
J- On…On s’est perdu de vue quand on est parti de l’entrepôt.
U- Il faut la prévenir…
J- Ne bouge pas Ulrich, tu es trop faible. Il faut que tu dormes.
Odd revint avec de quoi manger et s’installa auprès de Jérémie.
J- Tu as trouvé ça où ?
O- Apparemment Yumi restait de ces temps-ci ici. Elle faisait donc ses provisions.
J- Ulrich m’a dit qu’elle l’avait soigné. Mais elle ne nous en pas parlé.
O- Bah, laisse tomber Einstein. Comment va t’il?
J- Pas trop bien mais ce que je lui ai donné doit le soulager pour la nuit. On verra comment il se sentira demain. De toute façon, il faudra aller chercher Yumi avec ou sans lui.
O- Oui chef ! Mais avant si tu veux bien, je vais faire plaisir à mon petit ventre.
Jérémie sourit. Quelque soit la situation, son ami avait toujours le mot pour détendre l’atmosphère.

Le lendemain matin, dans l’usine désaffectée de la ville, les spectres étaient agités. Leur maître avait enfin eu ce qu’il désirait et pouvait ainsi mettre son plan à exécution.
Kira était assise, pleurant silencieusement. Elle ne voulait pas finir comme tous les autres. Et elle voulait retrouver Yumi. Celle-ci fut amenée par deux possédés qui la jetèrent dans la pièce où se trouvait Kira. A la différence près que Yumi avait les pieds et poings liés. Kira courut vers elle en criant son nom : Yumi ! Mais la japonaise était inconsciente.
K- Yumi, il faut te réveiller…
L’enfant la secouait mais rien à y faire. Elle déposa une lettre de son côté mais de manière cachée.
Xana, qui avait pris une apparence humaine mais au visage masqué, entra dans la pièce et se dirigea vers les deux filles.
- Kira, ma chère enfant, ce n’est pas bien de me désobéir. Tu aurais mieux fait de rester où tu te trouvais plutôt que venir m’enquiquiner. Ceci n’est pas de ton époque et tu le sais. Tes parents ont réussi à te faire venir du futur mais ils ne m’empêcheront pas de réaliser mes projets.
- Je ne te laisserai pas faire.
- Et c’est une gamine qui me dit ça ! Ne me provoque pas Kira ! J’ai besoin de toi pour exécuter mon plan et personne ne m’empêchera de commettre le sacrifice. Et tu vas m’y aider !
Kira le fixait avec un regard plein de haire, ce qui fit sourire Xana.
- Tu as les yeux de ton père mais la même fougue que ta mère.
Xana leva le bras et des sbires de Xana prirent Kira et l’emmenèrent dans une pièce à part. Elle se débattait et criait le nom de son amie. Mais les gardes étaient plus forts qu’elle et eurent vite le dessus sur la petite.


A la maison de Yumi, Ulrich se réveilla et vit que Odd et Jérémie étaient sur le point de partir.
U- Je peux savoir où vous allez comme ça ?
Odd répondit avec un grand sourire :
-Ben te chercher des croissants, voyons.
U-C’est ça, je vous connais. Vous alliez me laisser là et vous amuser sans moi ?
J- Ulrich, tu sais très bien que tu n’en es pas capable.
U- Ecoute Jérémie, on a déjà perdu assez de temps comme ça. Je viens avec vous. C’est tout.
O- Ben si il dit que c’est tout…
Ulrich se releva pour se préparer puis il se retourna sur ses amis :
U- Aelita est en vie.
J- Quoi ? Tu te fous de moi ?
U- Non je l’ai vu Jérémie. Elle est bel et bien en vie. Mais elle est contrôlée par Xana.
J- Mais alors…
O- Ben oui, tout ça pour pas grand-chose, dit Odd.
Jérémie n’en revenait pas. Une étincelle de bonheur traversa ses yeux, jusque-là éteints.
U- Oui…Mais il y a autre chose aussi.
O- A oui et quoi ?
U- Xana prépare un coup.
O- Tu es marrant toi. Qu’est-ce que tu veux qu’il nous fasse ? Il a gagné de toute façon.
U- Je sais Odd mais il y avait une certaine tension dans ses gardes. Ils parlaient de retrouver une enfant.
J- Mais comment tu sais tout ça ?
U- Le jour où j’ai disparu, Odd et moi, on était à deux en train de suivre des spectres. Ils se dirigeaient vers un ancien bâtiment genre immeuble désaffecté. On s’est séparé puis chacun est parti de son côté. Odd devait suivre les spectres et les occuper pendant que je faisais le tour de l’immeuble pour voir les entrées et ce qu’il y avait à l’intérieur. Mais Odd s’est fait attrapé.
J- Et toi ?
U- Moi, j’avais repéré des lycéens dont Sissi.
Odd souleva ses sourcils pour exprimer son exaspération.
U- Elle était en danger. Je sais qu’on ne l’aime pas mais j’allais pas la laisser là. Enfin bref, je suis rentré la chercher mais c’était un piège et des possédés nous ont faits prisonniers.
J- Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi tu n’as pas été fait prisonnier avec lui et moi.
U- Ca je ne sais pas mais en tout cas, c’est durant ma détention que j’ai appris tout ça. Finalement, j’ai profité d’un jour d’agitation pour m’enfuir et ils n’ont pas trop apprécié que je leur fausse compagnie. Je me suis caché mais ils m’ont retrouvé ici, justement.
O- Et pourquoi cacher ton visage ?
U- Pour passer plus inaperçu. Xana aime qu’on dénonce… Il paie bien pour les renseignements même s’il récupère son argent après avoir converti le traître.
O- Je me disais aussi, xana et les pactes, ce n’est pas possible.
J- Et te voilà chez Yumi. Je comprends pourquoi elle ne t’a pas reconnu.
Odd commençait à s’impatienter.
O- Bon on y va, oui ou non ?
J- Ok allons-y.
U- Je vous accompagne.

Gini
11/07/06 à 21:03
Yumi commençait à se réveiller. Elle avait entendu des bribes de conversations, parlant d’un envoyé du futur, d’un sacrifice…Mais tout cela était confus et avait mal à l’épaule. Elle saignait encore d’ailleurs. Elle se rendit compte qu’elle était attachée mais aperçut une lettre sur le sol, à côté d’elle. Elle la prit malgré ses liens, ouvrit la lettre et reconnut tout de suite l’écriture. C’était la sienne ! Yumi lut le contenu :

« Chère Yumi,
Je suppose que si tu lis cette lettre, c’est que Kira est avec toi. Tu dois certainement te poser beaucoup de questions. Je vais tout t’expliquer.
Kira est ma fille, enfin la tienne mais dans un an. Je sais que tu dois avoir du mal à le croire mais je t’en prie, tu es notre seul espoir. Yumi, notre futur est en danger.
Aelita va mourir, elle a été contaminée à ton époque mais nous l’avons su il y a peu. Le combat que tu es train de mener est décisif pour notre futur. Nous pensions avoir vaincu Xana mais une nouvelle entité, appelée Altar est apparue cinq années après. Jérémie a découvert que c’est lui qui est à l’origine de la maladie d’Aelita. Apparemment, Xana avait créé un programme de ce nom et l’avait mis en marche avant d’être tué. Comment ? Xana l’a implanté dans Aelita et l’a ainsi condamnée à mourir une fois qu’Altar s’est débarrassée d’elle. Il a incubé pendant cinq années dans le corps d’Aelita et a fini par la contrôler et s’est servi d’elle pour se matérialiser. Elle est la seule à pouvoir le détruire puisque Altar est une partie de Xana mais vu qu’il l’a contaminée, tout est perdu ! Yumi, tu es notre seul espoir. Nous t’avons envoyé Kira à ma place car j’aurais changé le passé en voulant…

Y- Pourquoi avoir interrompu la phrase ? Que voulait-elle dire ?
Yumi continua la lecture.
Jérémie saura comment arrêter Xana, Kira lui remettra une disquette lui indiquant les nouvelles recherches effectuées et la solution trouvée pour l’anéantir. Aelita et lui sont les seuls capables de détruire Altar. Je t’en prie Yumi, sauve-nous ! »
La lettre se terminait ainsi. Yumi se demandait de plus en plus si tout cela n’était pas un mauvais rêve. Tout cela était si irréel. Venir du futur ? Et puis quoi encore ? Mais elle avait vu tellement de choses incroyables ces derniers temps… Une pensée la traversa :
Y- Mais si je suis la mère de Kira, son père….
Elle repensa à la première fois qu’elle l’avait vu.
-Des yeux sombres tout comme Ulrich…
-Mais alors…

Les trois amis arrivèrent vers l’ancienne usine. Odd et Ulrich suivirent Jérémie qui se précipita à la salle des ordinateurs. Heureusement, rien n’avait changé. Le petit génie s’installa devant le grand ordinateur et le remit en marche. Par chance, il n’avait pas été endommagé. Odd et Ulrich s’approchèrent de lui.
O- Euh Einstein…Explique ton idée.
U- je parie que c’est lié à ton retour parmi nous…
J- Hum…Tout d’abord, je voulais m’excuser de vous avoir fait faux-bond. Mais j’ai été tellement anéanti par la perte d’Aelita…
O- Oh ben c’est du passé hein !
J- Mais tu as raison Ulrich, en effet, j’ai découvert comment neutraliser Xana. Tout est dans Lyoko.
O- Hein, quoi ?
U- Je ne te suis pas vraiment…
J- Ben c’est simple, maintenant qu’il est humain, il tire ses pouvoirs de Lyoko. C’est con mais c’est comme ça.
U- Oue mais il me semblait que si tu désactivais Lyoko, c’en était fini pour Aelita.
J- Ca je sais Ulrich mais j’ai aussi planché sur son antivirus qui la reliait à Xana. Vous vous souvenez des infos venant de Franz Hopper et du 5e territoire ? J’ai réussi à déchiffrer le journal de franz, cela m’a permis d’accéder à de nouvelles données et ainsi de créer un anti-virus. Il suffira de le lui « implanter » juste avant de couper Lyoko, après avoir dépossédé Aelita, bien sûr.
O- Ben ça me parait simple, un peu trop simple.
U- Mais tu as dit que Xana était humain…
J- Il faudra l’attaquer et se battre contre lui, comme n’importe quel ennemi de lyoko. Mais…
O- Je le savais ! Il y a un hic !
J- Bien je ne suis pas sûre du résultat pour Aelita…Ne l’ayant pas vue pour tester avec elle l’antivirus, je ne sais pas si ça marchera. Tout va se jouer sur quelques minutes…
U- On a pas le choix Jérémie ! Il faut retrouver les filles maintenant.
J- Moi je reste ici pour préparer le programme anti-Xana.
O- Bon, ben toi, Ulrich, tu restes ici et tu te reposes!
Pour une fois je vais faire le Roméo et chercher les Juliettes. Sa blague le fit sourire et regarda Ulrich pour voir si c’était pareil mais ce dernier était si préoccupé par la gravité de la situation qu’il n’avait pas écouté. Odd prit le monte-charge et explora les recoins de l’usine.

Kira, qui avait été emmenée par ses gardes dans l’ancienne usine, profita de leur inattention pour se faufiler entre eux, étant donné sa petite taille et de s’enfuir. Les sbires étaient à ses trousses mais très vite, elle les sema. Elle chercha après Yumi tout en courant dans les couloirs de l’ancienne usine quand elle percuta quelqu’un de plein fouet : c’était Odd.
K- Odd ?
Odd se redressa et dévisagea le petit être d’un air perplexe.
O- Euh, comment tu connais mon nom ?
K- Où est Jérémie ?
O- Mais t’es qui ?
K- Je veux voir Jérémie !
O- Ok ok, ne t’énerves pas. De toute façon, c’est trop dangereux de rester ici. Je t’emmène avec moi. On va voir Jérémie.
Odd prit la petite sur son dos et courut afin d’échapper aux gardes de Kira qui l’avaient retrouvé. Après dix minutes, Odd déboula dans la salle des ordinateurs avec la petite. Ulrich et Jérémie se retournèrent sur eux.
Kira sauta presque des épaules d’Odd et s’approcha de Jérémie en lui donnant une disquette. Il se méfia mais se raidit soudainement. Odd et Ulrich lui demandèrent ce qui n’allait pas.
U- Ben qu’est-ce que t’as mon vieux ? T’as vu un fantôme ou quoi ?
J- Regarde la disquette.
U- Oue quoi, il y a ton écriture et alors ?
J- Ulrich, je ne connais pas cette disquette.
U- Ben…mets-la toujours.
Kira fixait Ulrich durant quelques minutes ce qui n’échappa pas à Odd.
O- Eh Ulrich, ton fan-club vient de s’agrandir.
Ulrich se retourna sur Odd mais remarqua le regard de la petite. Elle avait des yeux sombres, comme lui, mais un air de Yumi. Etrange…
Jérémie enclencha la lecture de la disquette. Ils eurent la même histoire que dans la lettre de Yumi sauf que c’était le Jérémie du futur qui parlait. Après avoir écoutés attentivement la disquette, Jérémie l’éteint et se retourna sur ses deux amis tous chamboulés.
O- Donc, en gros, on a encore du pain sur la planche.
U- Altar ? Mais il nous fait quoi Xana ? Et pourquoi empoisonner Aelita ?
J- Pour qu’elle ne puisse pas sauver la terre…Il faut retrouver Yumi et Aelita. Allez-y à deux, moi je planche sur le programme Altar. Grâce à ces nouvelles données, je vais essayer de trouver un programme pour désactiver Altar ! Je veillerai sur Kira.
Ulrich et Odd partirent aussitôt dans le monte-charge et parcoururent l’usine. Ils se séparèrent pour chercher les filles.

Xana entra, accompagné d’Aelita, dans la pièce où se trouvait Yumi. Elle frissonna car elle savait que tout allait se jouer sur quelques secondes et que le retour dans le passé n’y ferait rien. On n’était pas sur Lyoko. Xana s’approcha de la japonaise et lui ricana :
- Alors Geisha, on joue encore aux héroïnes ? Ou bien on attend son prince charmant ? Ah oui j’oubliais, il t’a abandonné pour une autre.
Yumi lui laça un regard noir.
- Tu dis n’importe quoi. Je ne te crois pas et tu ne me fais pas peur Xana !
- Garde ta salive guerrière ! De toute façon, il est trop tard. Tu vois, cette seringue représente mon avenir !
Xana se retourna sur Aelita et prépara la seringue avec le virus Altar. L’humanoïde ne bougeait pas, elle était comme paralysée ou plutôt à attendre un ordre. Yumi se jeta dessus et empêcha Xana de commettre l’irréparable. Mais elle retomba lourdement, étant donné qu’elle était attachée. Elle se retourna et vit un rictus sur le visage d’Aelita. La japonaise entendit dans son dos :
- Tu vas me payer ça humaine! Tu ne contrecarreras pas mes plans! Rien ne m’empêchera de gagner même si c'est à travers Altar !
Xana leva le bras, comme signe d’un ordre. Aelita sortit de sa « paralysie », attrapa Yumi et la détint. Elle avait beau se débattre, elle n’arrivait pas à se défaire. Pour la première fois depuis sept mois, elle avait peur. Elle sentait que tout ce qu’elle avait fait, allait être réduit à néant. Tout était perdu. Xana attrapa Yumi en mettant un bras autour de son cou. Elle tenait difficilement sur ses jambes et son épaule l’affaiblissait. Elle avait peur mais elle ne voulait pas que Xana le voit. Si elle devait mourir, elle le ferait en digne guerrière.
Yumi ferma les yeux quand elle sentit l’aiguille s’enfoncer dans son cou. Elle murmura un pardon envers ses amis, Kira et surtout Ulrich. Puis plus rien. Le trou noir.

Odd et Ulrich parcouraient l’usine chacun de leur côté et finirent par se rejoindre dans un couloir.
U- Il y a au moins une dizaine de portes. On a qu’à se répartir la moitié.
O- D’accord. Je prends celles-là.
Les deux amis ouvrirent chacune des portes durant plus d’une dizaine de minutes jusqu’à ce qu’Ulrich arrive à la dernière. Il eut du mal à l’ouvrir, étant blessé et du laisser la place à Odd qui se fit un plaisir à la défoncer. Ils pénétrèrent dans une pièce sombre, plus encore que le reste du bâtiment. Ulrich chercha à tâtons un interrupteur qu’il trouva sous une couche de poussière. Il l’enclencha et découvrit avec stupéfaction mais aussi avec horreur deux masses allongées par terre : Aelita et Yumi.
Ulrich accourut auprès de ses deux amis pour vérifier qu’elles allaient bien. Il se baissa et prit leurs pouls. Elles respiraient. Apparemment, elles étaient juste inconscientes. Ulrich était si heureux de la revoir ! Sept mois qu’il espérait ce moment, sept mois durant lesquels il avait été au courant qu’une guerrière mettait des bâtons dans les roues de Xana et s’était très vite douté qu’il s’agissait de Yumi. Il avait cherché à la rejoindre et avait fini par découvrir où elle se cachait le jour où il fut agressé chez elle. Mais il n’avait pas pu lui parler.
Odd le sortit de ses pensées.
O- Ulrich ! ca va aller ? Tu sauras la prendre ?
U- Hein ? Ah oui ! Ne t’en fais pas.
Le beau brun prit Yumi sur son dos, malgré sa blessure et Odd fit de même pour Aelita. Ils quittèrent le couloir, firent demi-tour et revinrent sur leur pas en direction de la salle d’ordinateurs.

Jérémie travaillait sur le programme Altar. Cela faisait des heures qu’il travaillait et ne trouvait rien. Et ne pas trouver la solution était la pire des choses pour le petit génie. Soudain, Kira qui était assise dans un coin de la pièce, se leva et tapa un code sur le clavier. Jérémie paniqua à l’idée qu’elle fiche tout en l’air. Mais Kira le regarda et lui dit en souriant : Confiance !
Tout un fichier apparut sur l’écran. Il s’agissait d’un texte crypté. Le petit génie blond commença à se demander s’il n’allait pas perdre espoir. Puis il se souvint avoir vu ce genre de texte sur la disquette. Il la remit dans l’ordinateur et trouva comment décrypter le message. A ce moment-là, les quatre amis arrivèrent ensemble. Odd portant Aelita et Ulrich auprès de Yumi, contre le monte-charge. Quand il vit sa bien-aimée, Jérémie fut rempli d’espoir mais surtout de joie et bondit de sa chaise. Mais le beau brun le stoppa :
U- Elle est juste assommée mais n’oublie pas qu’elle est possédée. Elle va rester auprès de toi le temps de trouver la solution. Odd l’attachera dans un coin de la salle et restera auprès de toi au cas où. Moi je vais conduire Yumi chez elle, il faut soigner son épaule et moi je dois changer mon bandage. On se rejoint en cas de problème ici.
Kira s’approcha d’Ulrich et lui sourit. Elle lui prit la main. Ulrich ressentit comme une chaleur au fond de lui, la même quand il plongeait ses yeux dans ceux de Yumi. Il venait de comprendre…Kira était donc sa fille, en tout cas, sa future fille…


Voila un bout, je vous laisse sur votre fin (c'était là où j'en étais pour la 1ere version), laissez vos commentaires. Pour la suite, je fais un clin d'oeil à Shelly's qui reconnaitra tout de suite mes influences^^

Eridan
11/07/06 à 21:45
Du talent à l'état pur ^-^
J'aime énormémement cette histoire. Mais (eh oui, il y a un "mais" ^-^ )

Il y a quelques petits détails, rien qui nuise à la qualité de l'histoire, qui sont peut être à améliorer :

:arrow: Les spectres de Xana sont vraiment tête en l'air ^-^ . Plusieurs fois ils se font avoir comme des bleus (le combat au sabre contre Yumi, Kira qui parvient à s'évader de ses gardes qui l'escortaient, notemment)
Ca aurait été plus intense si ce qui leur permettait de déjouer les spectres était plus romanesque :D

:arrow: Autant Yumi met du temps (dans la succéssion des évènements, ce qui la mène vers cette découverte est construit) à découvrir que Kira est sa future fille, autant je trouve l'intuition d'Ulrich un peu trop rapide à naître.

:arrow:
Citation :
Il l’endormit en lui faisant respirer du chloroforme

Un spectre utiliser du chloroforme? Ca a des poches un spectre pour garder ce produit sur lui? ^-^ (je plaisante :p )
Un petit choc électrique pour l'assommer aurait été plus dans la façon de faire d'un spectre, enfin à mon avis.

Bon c'est tout ce que j'ai relevé comme imperfections. Pas grand chose comme je l'ai dit.
C'est bien écrit, l'histoire est fluide, bien racontée, passionnante.
Bref, (hihi Shelly's ^-^ ) j'adore :D

Gini
11/07/06 à 21:49
merci beaucoup Eridan! Une fic ne peut pas être parfaite, sinon un forum ne servirait à rien. Je vois que tu suis avidemment mes fics et je t'en remercie. je te retourne le compliment au sujet du talent!

Ginii
13/07/06 à 20:46
Six heures plus tard, les rayons du soleil se reflétaient dans les vitres brisées de la maison de Yumi. Cette dernière se réveilla en sueur d’un cauchemar où elle se voyait trahir et surtout mener ses amis à leurs pertes. Elle passa sa main sur son front, elle avait de la fièvre. Puis, elle se souvint de son épaule et se dit que c’était lié. Elle scruta sa chambre en se demandant comment elle avait pu arriver là. Elle se leva pour aller calmer son horrible mal de crâne qui avait accompagné son réveil mais aussi pour soigner son épaule. Yumi se dirigea vers l’armoire à pharmacie, fit pivoter la vitre et contempla les médicaments à la recherche d’une aspirine et d’un bandage. Elle referma la vitre et, durant un instant, crut voir le signe de Xana dans son reflet, ce qui provoqua chez elle des vertiges. Elle se rattrapa de justesse puis se concentra sur la vitre et ferma les yeux pour tenter de faire disparaître ce mal de crâne. A ce moment-là, elle se revit en face de Xana. La seringue et surtout sa phrase :
-Il t’a abandonné pour une autre…
Y- Mais qui ?
Yumi venait de le dire tout haut mais ne s’en rendit même pas compte. Elle rouvrit les yeux pour prendre un cachet qu’elle avala avec de l’eau. Elle en profita pour s’hydrater la figure. Elle releva les yeux sur la glace et vit une ombre se faufiler derrière elle, la menaçant avec un objet pointu. Elle avait en fait des hallucinations mais elle l’ignorait. Sans le savoir, Altar mettait en place son plan. La japonaise se retourna aussi vite et frappa sur cet « ennemi » qui, en tombant, l’entraîna dans sa chute. Elle tenta de lui donner des coups mais ce dernier ne se laissa pas faire. Il semblait dire quelque chose mais Yumi n’entendait pas. D’ailleurs, sa vue commençait à se brouiller. L’homme la secouait tout en répétant le même mot :
- Yumi !
Yumi essaya de se concentrer sur son visage et quand elle y parvint, elle aperçut de la peur dans ses yeux mais surtout un visage qui lui avait tant manqué.
- Yumi, c’est moi ! Je t’en prie ! Ressaisis-toi !
-Ul…Ulrich ? C’est toi ?
Le beau brun la serra dans ses bras tant il était heureux de la revoir, bien qu’il l’avait déjà vue avant. La japonaise était folle de joie de le revoir et un instant, juste quelques secondes, elle oublia tout ce qui se passait ainsi que la situation désastreuse qui régnait. Ils se regardèrent intensément et leurs visages s’approchèrent. Ulrich la prit dans ses bras et
l’embrassa fougueusement. Elle se laissa faire et finirent tous deux par tomber sur le lit enlacés et à s’embrasser. Chacun voulait combler ce manque qui les avait tant fait souffrir. Il n’y avait plus aucune gêne ni aucune retenue. Non, tout cela était bel et bien terminé le jour où Xana a triomphé. Ils s’aimaient et se l’étaient avoué ce jour-là. Bien sûr, ils étaient sortis ensemble au collège mais cela posa un problème pour la sauvegarde et la cohésion du groupe. Et après, ce fut le lycée. Ils étaient tous restés en contact mais ce n’était plus pareil. Quand Xana a triomphé, plus aucune limite ne leur était imposée : ils pouvaient s’aimer librement. Mais depuis, sept mois les ont séparés, sept mois durant lesquels ils avaient été seuls avec leurs doutes et leurs craintes. Pourtant ce matin, tout disparaissait sous leur joie de s’être retrouvés. La passion qu’ils éprouvaient l’un envers l’autre depuis plus de cinq ans se libéra : Ils s’aimèrent et finirent par s’endormir enlacés.

Yumi se réveilla en premier. Elle avait passé une nuit assez agitée, pleine de rêves incohérents. Elle ne s’était pas reposée et du coup, elle se sentait épuisée. Elle regarda Ulrich. Il dormait à point fermés. Elle sourit. Il était si beau quand il dormait. Elle voulut se lever mais une crampe lui prit au ventre. Elle mit sa main par réflexe et la releva. Là encore, elle eut une hallucination. Elle vit du sang sur main. Elle sursauta. Elle regarda une nouvelle fois sa main. Rien.
Y- Je perds la tête.
Mais toujours la même voix qui revenait.
-Il t’a abandonné pour une autre.
Yumi regarda Ulrich dormir. Elle s’interrogea sur ce qu’il avait pu faire pendant ces sept mois.
Y- (pensée) Et s’il me mentait ? Et si tout cela n’était qu’une hallucination comme le reste ? Non. Reprends-toi ! Je ne suis pas folle. Ulrich ne m’a pas trompé.
U- Pourquoi je t’aurais trompé ?
Encore une fois, elle avait parlé trop fort. La remarque du beau brun la fit sursauter. Elle se retourna sur lui.
Y- Tu ne m’as pas raconté ce qui s’était passé il y a sept mois, le jour de ta disparition.
Ulrich la dévisagea mais savait très bien que ce qu’il allait dire n’allait pas lui plaire. Pourtant, il lui tint le même discours qu’il avait dit à Odd et Jérémie la veille. Qu’il avait été capturé en voulant sauver Sissi et d’autres.
Un mal de crâne prit Yumi soudain. Ce qu’elle ignorait, c’est qu’Altar commençait à prendre possession d’elle en lui insufflant non seulement des hallucinations mais aussi des images du passé. Plus exactement d’il y a sept mois. Elle revoyait Ulrich juste avant sa disparition. Il secourait quelqu’un : Sissi ! Elle était effrayée et se tenait à lui comme si il s’agissait d’une bouée de sauvetage.
Yumi trouva ces visions étranges. Ce n’étaient que des moments bien particuliers. Puis soudain, elle sentit son cœur se serrer. Elle voyait Ulrich embrassant Sissi. Le flash s’arrêta en même temps que son mal de crâne. La japonaise prit sa tête entre ses mains.
Ulrich, qui avait vu son amie regarder dans le vague, mit sa main sur son épaule et lui demanda :
U- Yumi ? Tu vas bien ? Tu es étrange depuis hier soir.
Yumi le toisa d’un regard rempli de larmes et de colère :
Y- Je suis étrange ? Et toi ? Tu m’as menti ! Tu t’es bien moqué de moi ! Tu m’as abandonnée au moment où j’avais besoin de toi…
Ulrich ne comprenait pas ce qu’elle disait…Il ne voyait pas où Yumi voulait en venir.
U- Yumi ! Tu n’es pas dans ton état normal ! Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Qu’est-ce que Xana t’a fait ?
Y- Il m’a juste ouvert les yeux ! Tu n’as fait que te servir de moi !
U- Mais enfin de quoi tu parles ?
Y- En fait, tu as joué avec moi ! Tes crises de jalousies et tout le reste…Puis durant sept mois, j’ai du me battre seule. Et toi, tu en profites pour sauver Sissi! C’est elle que tu aimes puisque, elle, tu ne l’as jamais abandonné quand elle avait besoin de toi.
Ulrich était interdit. Il n’arrivait pas à croire ce qu’elle disait. Elle tenait des propos assez incohérents et il s’inquiétait pour elle.
U- Tu es complètement dingue ! Tu ne penses pas ce que tu dis ! Tu crois que tu n’es rien à mes yeux ? Tu me crois capable de te tromper, de jouer avec toi ?
Yumi le regarda en pleurant, elle ne savait plus où elle en était. Elle allait mal, très mal. Et il y avait une raison : Altar. Mais tous l’ignoraient, même Yumi.
Y- Je suis désolée Ulrich… J’en peux plus. C’est trop dur…
Pour toute réponse, Ulrich l’embrassa sur le front et la prit dans ses bras en essayant de la rassurer. La dernière fois qu’il l’avait vu pleuré, c’était il y a si longtemps. Il avait mal pour elle. Mais il était aussi très inquiet de son comportement. Elle semblait avoir des hallucinations qui pourraient bien les mettre en danger à l’avenir.

Gini
30/07/06 à 19:37
coucou a tous je suis de retour et je vous mets la fin!


De son côté, Jérémie était parvenu à terminer l’antivirus d’Aelita. Le génie ignorait les chances de réussite de son projet mais le temps ne lui permettait qu’un seul essai. C’était quitte ou double.
Ses yeux commençaient à le brûler, étant donné le temps qu’il avait passé devant son ordinateur. Il s’étira et se retourna pour observer la salle. Dans le coin gauche, Aelita demeurait immobile, attachée et sous la surveillance d’Odd. A l’autre extrémité, Kira semblait dormir. Jérémie sourit en la voyant : il reconnaissait bien en elle les traits de Yumi et d’Ulrich. Il la trouvait bien courageuse pour son âge. Jamais elle n’avait pleuré après ses parents, jamais elle n’avait exprimé sa peur. Cette petite avait bien hérité du caractère de ses parents. Odd sortit son ami de ses pensées.
O- Jérémie ? Tu en es où ?
Son ami lui fit face en lui disant :
J- J’ai fini. On a plus qu’à mettre Aelita dans les scanners pour enclencher l’antivirus. Il faut joindre Yumi et Ulrich pour qu’ils nous retrouvent ici. On a besoin d’eux pour l’étape suivante.
O- C'est-à-dire ? Quelle étape ?
J- La suppression de Xana et d’Altar.
O- Le problème, c’est qu’il faut que j’aille jusqu’à la maison de Yumi pour les joindre, n’ayant plus de portables. Mais te laisser seule avec Aelita…
J- Ne t’en fais pas, elle ne se réveillera pas tout de suite. Et puis, vous ferez vite.
O- Si tu le dis…Bon j’y vais. Garde un œil sur Kira. J’en connais deux qui n’apprécieraient pas qui lui arrive malheur.
Il s’éloigna et se retourna en disant :
O- Si nous ne sommes pas là dans une heure, tu commences sans nous.
Jérémie acquiesça de la tête et suivit du regard le départ de son ami vers le monte-charge.

Ulrich regardait par la fenêtre brisée le ciel sombre qui recouvrait depuis des mois la ville. Quelques étoiles étaient parvenues à passer au travers et c’est ce qui donnait un peu de clarté sur l’oppressante ambiance nocturne. Yumi venait de s’endormir. Elle était de plus en plus épuisée. Il la regarda tendrement tout en étant très inquiet pour elle.
U- (pensées) Elle a du souffrir de s’être retrouvée seule durant ces mois. Si seulement j’avais su…
Le beau brun prit la main de sa belle et sentit son pouls faible qui redevint normal quelques secondes après. Hallucination ou mauvais présage ?
U- (pensées) Qu’est ce que Xana t’a fait ? Que me caches-tu, Yumi ?
Il replongea dans ses pensées quand Odd déboula dans la chambre, ce qui fit sursauter Ulrich.
U- Odd ? Tu m’as fait une de ses peurs !
O- Désolé. (Reprenant son souffle) Jérémie a terminé l’antivirus. Il faut qu’on le rejoigne à l’usine.
Il regarda Yumi.
O- Ca ne va pas ?
U- Elle m’inquiète beaucoup. Elle semble avoir quelque chose, elle est assez fatiguée.
O- Ca doit venir de son épaule. T’en fais pas, si tu veux, Jérémie l’examinera avec le scanner. Viens, il faut qu’on y aille.
Ulrich prit sur ses épaules Yumi, laissa échapper un cri à cause de sa blessure sur son côté. Odd lui fit signe qu’il allait la prendre, ils échangèrent puis partirent tous trois vers l’usine.
Elle dormait toujours. En fait, elle cauchemardait à cause d’Altar.
Elle se voyait possédée et en train d’attaquer ceux qu’elle aimait. Elle pensait qu’ils lui voulaient du mal. Encore des hallucinations. Mais là, c’était critique. Elle allait les tuer à cause d’Altar. Et cela, elle ne le voulait pas.
Une larme coula sur sa joue. Elle ouvrit les yeux et vit qu’elle traversait les rues de ville en ruines sur le dos d’Odd, Ulrich courrant à leurs côtés. La fatigue la reprit et, à nouveau, elle sombra dans un sommeil peuplé de cauchemars.
Quelques instants plus tard, ils arrivèrent à l’intérieur de l’usine et enclenchèrent le monte-charge. Odd déposa Yumi sur le sol, Ulrich veillant sur elle. Durant la descente, la japonaise se réveilla.
U- Yumi, tu te sens comment ?
Yumi leva les yeux vers la voix et sourit quand elle reconnut le visage correspondant.
Y- Je vais bien Ulrich, ne t’en fais pas.
Le beau brun l’aida à se relever. Odd lui demanda, inquiet :
O- Tu avais l’air d’être épuisée et d’avoir d’un sommeil agité…
Yumi éluda la constatation en répondant qu’elle n’avait pas beaucoup dormi ces derniers temps, ce qui expliquait sa fatigue soudaine. Odd ne chercha pas plus loin mais Ulrich demeura sceptique.
Il voulut lui demander ce qui lui arrivait mais l’ouverture des portes du monte-charge l’en empêcha. Les trois amis sortirent et se dirigèrent vers Jérémie. Ce dernier se retourna avec Kira qui était à ses côtés. Quand elle vit Yumi, elle courut vers elle. Yumi l’enlaça tendrement en lui souriant. Même si ce n’était pas encore sa fille, sa présence la rassurait. Elles rejoignirent les trois garçons.
U- Alors, Jérémie, tu nous fais le topo ?
J- Comme je disais à Odd, j’ai terminé l’antivirus d’Aelita. Mais j’ai besoin de vous deux pour placer Aelita dans le scanner. Pendant que vous étiez partis, elle a commencé à remuer. Il faut faire vite, elle commence à se réveiller.
O- Et ta deuxième phase ?
J- On débranche Lyoko, on affaiblit ainsi Xana et on a plus qu’à le combattre corps à corps.
U- Ca à l’air un peu simple…
J- Ecoute Ulrich, on n’a pas le temps de se poser des questions. Si on n’agit pas rapidement, Xana aura le temps d’activer Altar.
Un frisson parcourut Yumi. Elle mit sa main sur son ventre. La japonaise qui ne disait rien jusqu’ici, s’approcha de Jérémie et demanda :
Y- Si on désactive Xana, on tue Altar ?
J- Oui, c’est cela.
Y- Espérons-le…
Ulrich la dévisageait, essayant de lire sur son visage ce qu’elle leur cachait. Soudain, il sentit une main pressant sur la sienne : Kira.
J- Je ne veux pas vous presser mais il faut y aller là.
O- Oui chef !
Odd et Ulrich s’approchèrent d’Aelita, la prirent à deux puis la déposèrent dans le monte-charge. Celui-ci descendit vers la salle des scanners, s’ouvrit quelques secondes après et les deux garçons posèrent l’humanoïde dans l’un des scanners.
De son côté, Jérémie fit apparaître sur son écran la carte de vie d’Aelita en parallèle du programme antivirus. Kira suivait très attentivement l’écran sur les genoux de Yumi. Cette dernière espérait que Jérémie aurait raison, que tout serait terminé avec la mort de Xana.
Le génie ferma les portes du scanner depuis son ordinateur et enclencha le programme en le transférant sur la carte de vie de leur amie. Le transfert débuta.
Pendant ce temps, Odd et Ulrich attendaient dans la salle des scanners. Ils espéraient tous deux que cela marche. Odd se retourna sur Ulrich.
O- Ulrich, dis moi ce qui te tracasse.
U- Quoi ? A part que la ville est sous le règne de notre pire ennemi et que cette fois-ci, il se peut qu’on perde la bataille définitivement ?
O- Vu comme ça…Mais je te parle de Yumi.
Ulrich redevint pensif et fronça les sourcils.
U- Elle cache quelque chose. Et je crois que c’est plus grave qu’elle ne veut se l’avouer.
O- Ulrich, tu connais Yumi. Elle a toujours eu cet instinct protecteur envers nous. Si elle nous cache quelque chose, c’est qu’elle juge de pouvoir le régler seule.
U- C’est justement ce qui me fait peur.
Odd le dévisagea d’un regard interrogateur.
U- Quand je l’ai ramené chez elle, elle m’a attaqué, croyant que je lui voulais du mal. Puis ensuite, elle m’a reproché de l’avoir laissée seule au profit de Sissi.
O- Il faut la comprendre pour Sissi. Elle s’est retrouvée toute seule du jour au lendemain durant des mois, luttant pour survivre et en pensant, non, en espérant nous revoir. Et toi, tu lui apprends que tu t’es fait attrapé en sauvant Sissi. Y a de quoi être rancunière…
U- Odd, ce n’est pas ça le problème, elle a comme des…
O- Des hallucinations ?
U- Oui. Et tantôt, j’ai pris son pouls et il semblait ralentir un moment, puis il est redevenu normal.
O- Elle est épuisée, cela doit expliquer ses hallucinations. Et pour son pouls, tu es aussi sur les genoux, Ulrich.
U- Tu as peut être raison.

Gini
30/07/06 à 19:37
Un signal sortit la bande de ses pensées. « Transfert terminé. »
Le cœur de Jérémie battit à tout rompre. Il allait savoir s’il avait réussi et s’ils avaient une chance de lutter contre Xana. Kira serra la main de Yumi qui suivait attentivement l’écran. Jérémie se retourna sur elle, avec un air assez tendu.
J- Je crois que c’est le moment de vérité.
Il ouvrit les portes du scanner depuis l’ordinateur.
Une masse tomba : Aelita. Odd la rattrapa de justesse.
Elle semblait paisible, comme avant. Il la prit dans ses bras et la porta, accompagné d’Ulrich à la salle de l’ordinateur. Quand la porte du monte-charge s’ouvrit, Jérémie bondit de sa chaise et s’approcha de sa bien-aimée. Il la prit dans ses bras, une fois qu’Odd l’ait déposée à terre. Elle ouvrit les yeux et murmura faiblement :
A- Jérémie…
J- Aelita ? C’est bien toi ?
Son amie leva sa main sur son visage tout en lui souriant. Elle semblait épuisée.
Jérémie la serra, par peur que tout cela ne soit qu’un rêve. Enfin, il retrouvait celle qu’il aimait. Il la croyait perdue à jamais. Enfin, l’espoir le reprenait. Les couleurs commençaient à illuminer son pâle visage. Ses amis le regardaient, heureux de la réussite de l’opération. Mais ils gardaient à l’esprit que le plus gros restait à faire : Xana. Et maintenant Altar.
Ulrich s’approcha du couple et chuchota à Jérémie de laisser Aelita se reposer pour la suite. Jérémie se détacha à contrecœur de sa bien-aimée pour l’allonger dans un coin.
Yumi, qui avait dans ses bras, Kira, s’approcha d’eux.
Y- Jérémie, je crois qu’il est temps de désactiver Lyoko. Mais toi, tu restes auprès d’Aelita et de Kira. Nous, on va chercher Xana.
U- Et si les spectres ne sont pas anéantis avec Lyoko ?
J- J’y avais pensé. Il faudra alors que l’un d’entre vous s’occupe de Xana et le batte le plus vite possible pendant que les deux autres fassent diversion avec ces satanés spectres.
O- Bon…J’ai comme qui dirait l’impression que ça sera différent de Lyoko.
Y- Je suppose que tu n’as pas besoin de nous pour désactiver Lyoko.
J- Exact. Allez-y. Vous verrez bien à la réaction de Xana quand j’aurai désactivé le supercalculateur.
Ulrich et Odd se dirigèrent vers le monte-charge tandis que Yumi se retourna sur Jérémie :
J-Yumi ?
Des larmes semblaient voiler ses yeux. Elle regarda tendrement Kira et releva son regard sur son ami :
Y- Jérémie, promets-moi que s’il m’arrive quelque chose, vous prendrez soin d’elle…
J- Yumi, il ne t’arrivera rien…
Y- Jérémie, promets-le moi !
J- Je te le promets Yumi…
Sur ces paroles, elle se retourna et entra dans le monte-charge avec Odd et Ulrich.
Jérémie crut un instant que c’était la dernière fois qu’il verrait son amie. Mais il chassa aussitôt cette idée et s’approcha d’Aelita. Kira, elle, était restée dans un coin, assise à attendre.
Quand les portes se refermèrent, tout le monde savait que leur plus grand combat allait débuter. Cependant, ils ignoraient la tournure qu’allaient prendre les choses.

De son antre, Xana pouvait admirer le déroulement de la situation tel qu’il l’avait espéré. Dans quelques heures, il en aura fini avec ces adolescents. Définitivement, grâce à son atout secret : la geisha. Les nombreuses années de combats sur Lyoko lui avaient permis d’apprendre à les connaître. Leurs points faibles et leurs points forts. Les manipuler était simple. Il en avait eu la preuve avec le sacrifice de la geisha. Désormais, il n’avait plus qu’à attendre qu’elle accomplisse sa destinée.

En sortant de l’usine, Yumi prit la tête du groupe, retrouvant ses réflexes et son agilité de guerrière. Ce revirement soudain troubla les deux garçons. C’était comme si rien ne lui était arrivé. Yumi, tout en progressant, se souvint de la promesse qu’elle s’était faite :
Un face à face avec Xana. De plus, elle seule pouvait l’atteindre sans être ennuyée par les acolytes et sbires de Xana.
Après plusieurs minutes, ils parvinrent à l’entrée du bâtiment où Xana s’était établi depuis sa victoire. Ils entrèrent silencieusement, suivant Yumi.
Y- Au bout de ce couloir se trouve le siège de Xana. Mais tout au long, vous trouverez des portes renfermant des résistants. Il faut les libérer pour qu’ils puissent vous aider à combattre les acolytes.
U- Attends, tu as bien di vous ?
Y- Oui.
U- Tu ne vas quand même pas y aller seule ?
Y- Si. Il ne me tuera pas.
Ulrich paniqua et s’énerva sur elle :
U- T’es dingue ou quoi ? Et puis, qui te le dis qu’il ne te tuera pas ?
Y- Il l’aurait déjà fait. Ulrich, arrête de t’inquiéter pour moi. J’ai bien du me débrouiller sans toi.
« Coup bas ».
Y- Ce n’est pas maintenant que tu vas m’empêcher d’accomplir ma destinée.
Ulrich et Odd furent surpris par la dernière phrase de leur amie. Elle aussi d’ailleurs mais elle le dissimula tant bien que mal.
Ulrich attrapa Yumi par le poignet, l’obligeant à se retourner.
U- Yumi!(assez sèchement puis s’en étant rendu compte, il se radoucit) Je ne veux pas te perdre une deuxième fois…Je t’en prie, ne fais pas ça.
La japonaise s’énerva à son tour.
Y- Ulrich, lâche-moi ! On a pas le temps de discuter.
Odd interrompit les deux amoureux en hurlant :
O- Des acolytes, derrière vous !
Ulrich et Odd leur firent face. Yumi en profita pour rejoindre l’endroit où se trouvait Xana.
U- Yumi, tu les attaques derrière nous ? (Pas de réponse) Yumi ?
Il se retourna et jura en voyant qu’elle était partie.
Les deux garçons se retrouvèrent seuls contre les sbires de Xana. Heureusement, ils n’étaient que trois. Ils engagèrent le combat assez facilement. Ils avaient beau être dotés d’une intelligence et d’une conscience, ces acolytes n’étaient pas très forts dans le combat. Et en moins de dix minutes, les deux amis mirent K.O les trois ennemis.
O- He ben, même sur Lyoko, on a jamais été aussi rapide.
U- Oui…C’est comme si…
O- S’ils avaient été envoyés pour nous ralentir…
U- Où plutôt pour que Yumi puisse s’en aller. Oh mon dieu ! C’est un piège !
O- Et Yumi s’y est jetée dedans…Viens, on va aller la chercher.

Gini
30/07/06 à 19:39
Yumi courut vers la salle où se trouvaient Xana et ses acolytes.
Elle y entra, et comme elle s’y attendait, aucune attaque de la part des sbires ou possédés.
Xana sourit machiavéliquement quand il vit sa « protégée » arriver.
X- Je savais bien que tu allais revenir et accomplir ta destinée, ma chère.
Y- Ma destinée est de t’anéantir ainsi qu’Altar !
X- Altar est en toi ! Tu ne peux pas le tuer à moins que…
Y- A moins que je ne meures à mon tour ! Mourir ne me fait pas peur !
Xana se mit à rire et la regarda tout en tournant autour d’elle :
X- Ton sens du sacrifice m’étonnera toujours ! Mais tu oublies une chose, guerrière.
Il pointa son doigt en direction du ventre de la japonaise.
X- Tu n’es plus seule à décider ! Non seulement Altar incube en toi, mais aussi…
Yumi comprit avec horreur : Kira. Elle était enceinte d’elle. La personne qu’elle chérissait le plus au monde, avec Ulrich et ses amis : sa (future) fille. Elle la mettait désormais en danger.
X- Tu ne vas quand même pas devenir une meurtrière ? Tu vois guerrière, j’ai tout prévu. Tu ne peux me battre !
Y- Tu ne peux pas me tuer non plus. Je possède en moi ce que tu as de plus précieux.
Xana sourit à nouveau.
X- Tu es futée, certes, mais je peux très bien trouver un autre corps que le tien. Tu es perdue, geisha ! Tu n’as qu’une seule solution. Accomplir ta destinée ou…
Y- Ou quoi ?
X- Ou voir mourir un par un tes amis. De toute manière, si ce n’est pas moi qui le ferai, ce sera toi ! Quand Altar aura fini d’incuber, il te possédera et tu élimineras tes amis.
Yumi repensa à ses rêves.
X- Tu penses à tes hallucinations ou encore à tes rêves ? Ce sont bien des prémonitions. Et tout cela est dû à Altar. Je te l’ai dit, geisha, tôt ou tard, tu accompliras ta destinée.

Après avoir libéré les résistants, Ulrich et Odd prirent la tête du groupe et se dirigea vers l’antre de Xana. Les sbires accoururent à leur rencontre, bien décidés à les combattre. Xana eut vent de la vague de résistance se dirigeant vers l’endroit où il se trouvait. Mais son expression ne changea pas. Au contraire, il était satisfait de la situation. Il fit signe à un acolyte qui s’approcha de la japonaise et l’attacha à une chaise. Celle-ci, bien qu’elle se débattait, sentit une force qui l’obligeait à obéir. Elle leva les yeux vers son agresseur et le reconnut tout de suite : William
Ce dernier s’approcha d’elle, prit son visage d’une main, fixa ses yeux remplis de colère en disant :
W- Tu es au premier rang pour assister à la chute de tes amis. Quand j’en aurais fini avec ton chère et tendre, tu seras enfin à moi, ma Yumi.
Il s’approcha d’elle pour l’embrasser mais elle tenta de le repousser. Ce dernier appuya sur son épaule blessée pour qu’elle arrête de se débattre. Yumi hurla de douleur mais son cri fut étouffé par les lèvres de son assaillant. Elle voulait pleurer de rage et de dégoût mais elle était devenue forte avec le temps. Elle ne fit rien et avait trop mal pour se débattre, ce qui la mettait en rage. Elle se sentait si faible, chose qu’elle détestait.
-Lâche-la tout de suite, William !
C’était Ulrich. Odd n’était pas loin derrière lui, mais il combattait avec les autres contre les acolytes.
William la lâcha et se retourna vers son éternel rival.
W- Eh non, Ulrich. Cette fois-ci, elle est à moi.
U- C’est ce qu’on va voir.
Yumi réussit à se détacher mais son épaule l’affaiblissait. Elle était heureuse de revoir Ulrich et voulut empêcher William d’agir mais Xana s’approcha d’elle, mit ses mains autour de son cou et la regarda droit dans les yeux. Il appuyait sur sa nuque : elle étouffait. Elle tenta de dégager ces mains puissantes de son cou. En vain. Elle voyait trouble et suffoqua. Ulrich qui vit la scène malgré son combat contre William, voulut lui porter secours mais ce dernier l’en empêcha en appuyant sur son côté blessé. Il hurla mais se retint de s’effondrer.
U- Yumi !
Malgré sa suffocation, elle entendait la voix d’Ulrich. Elle ne comprenait pas ce que voulait Xana. Il n’était pas dans son intérêt de la tuer. Néanmoins, elle vit sa fin approcher...

L’idée de Xana était de faire réagir Altar. En se sentant menacé, il prendrait le dessus sur son hôte et la contrôlerait. Bien sûr, cela passera pour une de ses possessions.
Tout était parfait dans le plan de Xana.
Un signal retentit sur l’écran d’un des ordinateurs de la pièce. Un des acolytes prévint Xana.
X- Alors comme ça, votre génie veut changer les règles du jeu ? Moi aussi, alors ! Samouraï, je te présente ton pire ennemi.
Yumi se présenta devant lui, avec un regard voilé, comme ceux des possédés. Elle passa à côté de William, l’embrassa avec un regard noir en direction de Ulrich.
Ce dernier était à terre, retenu sur ses coudes. Il tenait son côté qui le faisait souffrir. Son cœur se serra en voyant Yumi, sa Yumi ainsi et agir de la sorte.
U- Tu as le droit de me faire du mal, Yumi. Je sais que tu es en colère contre moi. Mais je t’en prie, reprends-toi ! Tu n’es pas dans ton état normal !
Yumi sourit de manière machiavélique, dégaina un katana et dit à Ulrich :
Y- La Yumi que tu connaissais n’est plus. Elle était trop faible, trop émotive. La colère qui l’habitait a prit le dessus. Je suis beaucoup mieux ainsi.
William la rejoint, l’enlaça de manière à faire souffrir le pauvre Ulrich et lui lança :
W- Joins-toi ou bats-toi.
U- Jamais je me joindrais à Xana. Je préfère encore mourir.
Yumi se dégagea de l’étreinte et, en lançant un regard noir à Ulrich, lui dit :
Y- Bien. Qu’il en soit ainsi.
Elle leva son katana et l’abattit sur la tête d’Ulrich qui l’esquiva de justesse. Il se releva immédiatement puis prit son arme qu’il avait emporté de chez Yumi.
Les deux amants s’engagèrent dans un combat les opposant pour la première fois. Mais très vite, la japonaise eut l’avantage sur le beau brun. Etant possédée par Altar, ce dernier l’aidait de sa force.
Xana se régalait de la situation. Finalement, la geisha était en train d’accomplir sa destinée.
Odd arriva dans la salle et découvrit avec horreur que ses deux amis se battaient l’un contre l’autre. Mais très vite, il sentit une présence derrière lui. Il se retourna aussitôt et évita de justesse d’être assommé par un tuyau métallique tenu par William. Odd riposta et s’engagea, lui aussi, dans un combat.

Ignorant le sort de ses amis, Jérémie tentait d’éteindre le supercalculateur. Mais apparemment, Xana s’était aperçu de ses actes et avait envoyé une contre-attaque informatique visant à l’empêcher d’agir. Pour le moment, Jérémie avait évité le bug de l’ordinateur, mais il se doutait qu’il ne tiendrait pas longtemps. De son côté, Aelita se réveilla et se leva. Sa tête la faisait encore souffrir mais moins qu’avant. Elle chercha du regard Jérémie. Quand elle le trouva, elle reconnut l’endroit où elle se trouvait. Elle se leva pour se placer à ses côtés. Elle mit sa main sur son épaule, ce qui fit sursauter le génie. Il lui sourit puis retrouva son expression tendue. Aelita lui demanda ce qu se passait. Il lui fit un rapide topo de la situation.
Elle était effrayée par l’état de la situation, plus que critique, mais ne dit rien. Elle regarda l’écran et essaya de l’aider dans ses recherches. Jérémie était à bout nerveusement. Aelita avait peur qu’il ne craque. Kira, qui avait tout suivi, se leva et donna une disquette à Jérémie. La même que tantôt. Il l’entra dans l’ordinateur et l’ouvrit. De nombreux fichiers s’y trouvaient mais rien ne l’attira. Kira s’approcha de l’écran et indiqua de son doigt un fichier : XALTAR00. Il double-cliqua et découvrit tout le fonctionnement d’Altar, la manière dont il était connecté à Xana
A- Jérémie, regarde ! Il est expliqué comment créer un pare-feu contre les attaques virtuelles de Xana.
J- On sait désormais comment arriver à éteindre Lyoko !
Il cria un « yahoooou », sourit à Kira, heureux d’avoir enfin la solution et embrassa Aelita tant il était aussi content de la revoir saine et sauve.
Aelita était heureuse de voir enfin le bout du tunnel. Mais elle avait peur. Que se passerait-il pour elle si Lyoko est désactivé ?
Jérémie lança un pare-feu et se retourna sur son amie.
J- Aelita. Ne t’en fais pas. Tout se passera bien. J’ai crée un antivirus. Tu n’as plus rien à craindre de Xana ni de Lyoko. Tu es libre, Aelita. Pour toujours.
A- C’est vrai, Jérémie ? Tu veux dire, que je suis définitivement humaine ?
J- Oui. Définitivement. Et tu vas m’aider à anéantir le supercalculateur. J’ai lancé le pare-feu. Tu vas m’aider à décrypter les codes pour éteindre le supercalculateur. Et une fois fait, on actionnera d’ici la manette.
A- J’ai peur, Jérémie.
J- je sais Aelita. Mais on va y arriver. Je serais toujours là pour toi, ne l’oublie jamais.
Ils s’embrassèrent amoureusement en essayant d’oublier la dangerosité de la situation qui planait sur eux.

Ulrich se releva difficilement de la dernière attaque de son amie. Elle l’avait blessé au bras et avait fait réapparaître sa blessure sur le côté. Quand à la japonaise, son épaule était en sang et sa jambe était salement touchée mais le fait qu’elle soit possédée lui procurait la force de continuer à se battre telle une panthère. Odd avait du mal à avoir le dessus sur William. Eux aussi étaient blessés. En fait, les deux meilleurs amis savaient que leur dernière chance reposait sur Jérémie.
Yumi fit une nouvelle attaque contre Ulrich, elle le paqua au sol et leva son katana. Il n’avait aucune chance. Il savait qu’il allait mourir mais de la pire façon. De la main de celle qu’il aimait. Ulrich essaya une dernière fois de la raisonner.
U- Je t’en prie, Yumi. C’est moi, Ulrich. Reprends-toi !
Yumi le dévisagea un instant, comme si elle tentait de reprendre le contrôle. Mais très vite, elle retrouva son expression rancunière. La japonaise leva une nouvelle fois son arme et l’abattit sur Ulrich. Celui-ci la retint avec ses mains. Du sang coulait de ses mains tant il luttait contre l’incroyable force de son adversaire. De son côté, Odd parvint à assommer William, non sans mal, il était lui aussi blessé et prêta main-forte à son ami. Lui non plus ne voulait pas faire de mal à la japonaise. C’est pourquoi, il l’attrapa pour la maîtriser. Mais mauvaise idée. La geisha le repoussa avec violence. Elle se retourna pour achever Ulrich quand un cri strident parvint de la pièce annexe. C’était Xana. Jérémie avait réussi à le rendre humain. Tous les possédés tombèrent comme des mouches et les acolytes aussi. Yumi fit de même.
Xana s’enfuit de l’autre côté de la pièce, vers une sortie.
Odd, voyant qu’il était le plus en état de combattre, se leva :
O- Je me charge de Xana. Occupe-toi de Yumi.
Ulrich se releva avec difficulté. Il s’appuya avec son katana et regarda en direction du sol, là où était tombée Yumi. Personne. Il voulut se retourner mais il sentit un objet faisant pression sur sa gorge. Grâce à sa maîtrise des arts martiaux, Ulrich fit tomber son agresseur et le menaça avec son katana.
Y- Surprise !
Ulrich fut horrifié de voir Yumi encore possédée. Elle avait toujours ce même regard, vide mais toujours une expression de rancune. Et ce sourire glacial.
U- (pensée) Cette fois-ci, c’est bel et bien fini. Tout est perdu.
Yumi profita de son inattention, et sans crier gare, elle planta son katana dans le côté d’Ulrich. Ce dernier hurla de douleur tout en criant le nom de Yumi.
Voir ainsi son ami provoqua en Yumi un déchirement, une douleur interne. Mais Altar avait remplacé sa conscience.
Odd de son côté venait d’assommer Xana et allait lui porter le coup fatal. Yumi, le voyant faire, voulut l’en empêcher. De loin, elle leva son katana et allait l’envoyer sur Odd quand elle sentit une énorme douleur dans son dos, ce qui lui fit tomber son arme. La japonaise resta debout, Altar l’empêchait de ressentir la douleur. Odd venait d’éliminer, une bonne fois pour toutes, leur ennemi.
Yumi se retourna pour voir l’origine : elle vit Ulrich avec un regard rempli de colère et de larmes. Altar dissipa son contrôle en même temps que Xana expira une dernière fois. Ce qui eut pour conséquence, un cri de déchirement et de douleur : Yumi ressentait la souffrance, ses blessures mais aussi ce qu’elle avait fait à celui qu’elle aimait par-dessus tout. La japonaise regarda Ulrich, larmes aux yeux et murmura un pardonne-moi. Ce dernier reconnut sa belle et s’effondra en larmes. Elle l’avait vu faire cet acte. Il avait du moins espéré qu’elle était possédée pour ne pas en souffrir. Mais là, tout changeait…
Odd se retourna et vit Yumi en sang s’écrouler ; il l’attrapa de justesse. Ulrich venait de faire la seule chose qu’il ne pourra jamais se pardonner. Mais c’était ça ou mourir. Il tomba en essayant de respirer tant bien que mal. Il saignait beaucoup de son côté. Il avait besoin de soins, tout comme Yumi. L’usine commença à trembler. Apparemment, Xana avait tout prévu. Il avait mis des explosifs aux quatre coins du bâtiment qui exploserait si il lui arrivait malheur. Par chance, Jérémie et Aelita arrivèrent à ce moment-là. Ils accoururent vers leurs amis et découvrirent avec effroi les blessures des amoureux. Ils voulaient savoir ce qui s’était passé.
O- Tout va s’écrouler. Je prends Ulrich. Prenez Yumi, je vous expliquerai tout après.
Aelita et Jérémie se regardèrent perplexes mais firent ce que Odd leur avait demandé.
Une fois dehors, les cinq amis rejoignirent le groupe de résistants. Un homme s’avança à leur rencontre. Il dit :
-Je suis médecin, je peux les soigner.
Et quelques heures plus tard, après avoir été soignés de manière assez improvisée, les deux amants étaient allongés sur des civières, elles aussi, improvisées. Pendant cette attente, Odd expliqua ce qui était arrivé aux deux amants. Jérémie fronça les sourcils.
O- Ca ne va pas Jérémie ?
J- Tu as dit que Yumi était encore possédée même après qu’on ait coupé Lyoko…
O- Oui c’est exact.
A- Où veux-tu en venir ?
J- Je crois qu’il n’y a qu’une explication. Yumi avait Altar en elle. C’est cela qu’elle nous cachait.
A- Elle voulait nous protéger.
J- Oui et bien, regarde où on en est. Elle a failli tuer Ulrich. Qui nous dit qu’Altar n’est plus en elle ?
A- Jérémie, elle a repris ses esprits au moment de la mort de Xana. N’oublie pas qu’elle aussi a souffert .
O- Tu irais jusqu’à dire qu’elle est une menace pour nous ?
J- Je n’ai pas dit ça, Odd.
O- Non mais tu parles comme si elle était devenue une étrangère pour toi.
Entre-temps, Yumi s’était réveillée. Elle avait tout entendu. Pour la première fois depuis des heures, elle se laissa aller et pleura. Elle se rendit compte qu’elle avait voulu tuer celui qu’elle aimait plus que tout. Elle était une menace. Elle ne se pardonnerait jamais ce qu’elle a fait à Ulrich. Elle se leva tant bien que mal et le chercha du regard. Il reposait quelques lits plus loin. Elle s’approcha de lui, sans se faire remarquer et se baissa. Elle l’embrassa tendrement et tout en pleurant, elle lui murmura :
Y- Peut être qu’un jour tu me pardonneras. Je t’aimerai toujours.
Elle l’embrassa sur le front puis détacha une chaîne qu’elle avait autour du cou. C’était celle que lui avait offert Ulrich pour la Saint-Valentin et où il avait gravé une inscription : « A toi. Pour toujours. » Yumi sourit en repensant au moment où il le lui avait offert. Elle soupira, prit son katana comme appui et se releva. Elle déposa la chaine dans la main d’Ulrich, l’embrassa en lui disant :
- Aurevoir Ulrich.

FIN.


(petite remarque: je ne me suis pas du tout attardée sur le combat entre Xana et Odd car je l'ai jugé inintéressant du fait que Xana était humain. Je me suis surtout concentrée sur les sentiments. )


30/07/06 à 19:57
pourrait tu essayer de finir l'ancienne version de nocturne ?

car à la différence de la nouvelle, ulrich voit xana planter l'aiguille dans le cou de yumi

et franchement, j'étais interressé par l'ancienne avant que tu change le passage de l'aiguille

tu voudra bien ?

merci

vewtwo

Gini
30/07/06 à 19:59
ouahhhhh
quelqu'un qui a quand meme aime cette partie pourtant o combien foireuse^^
je vais y refléchir...
a fidele vewtwo^^
a quand ta version de retour inattendu?

Gini
01/08/06 à 19:47
Afin d'éviter de créer un nouveau sujet et vu que c'est la suite, ben je la poste ici. bonne lecture^^

NOCTURNE SUITE

Ulrich rêvait. Il se revoyait à l’intérieur de l’usine, deux ans auparavant. Il rêvait de cette scène en tant que spectateur. Il se voyait blessé, à terre, essayant de se remettre debout. Mais il avait trop mal, il était sérieusement blessé. Devant lui, se trouvait Yumi. Elle levait son katana en direction de Odd.
Ulrich comprit qu’il revivait le dernier combat.
Odd était effectivement à portée de vue et allait achever Xana qui était assommé. Yumi l’ayant vu, leva son arme pour l’en empêcher.
Y- Mauvaise idée, Odd !
U- Yumi ! Ne fais pas ça !
Y- C’est trop tard samouraï !

Alors, dans un dernier effort, Ulrich se leva en titubant et murmura :
- Yumi…pardonne-moi mais il le faut…
Cette dernière allait lancer son épée quand elle sentit une douleur dans son dos. Si forte qu’elle en tomba à genoux. Elle se retourna pour voir l’origine et vit avec horreur que c’était Ulrich. Odd acheva Xana, libérant ainsi Yumi de l’emprise d’Altar et de Xana. Celle-ci hurla quand elle ressentit la douleur et s’effondra dans les bras d’Odd qui venait de la rattraper. Ulrich s’approcha d’elle en pleurant. Il la prit dans ses bras tout en hurlant. Elle avait les yeux clos mais elle semblait lui sourire. Comme si elle le remerciait de son geste. Le beau brun hurla son prénom : Yumi !!!

Ulrich se réveilla en sueur. Il regarda tout autour de lui. Des murs blancs, un second lit et une sonde avec un appareil surveillant le rythme cardiaque : un hôpital. Il était dans une chambre d’hôpital ! Mais pourquoi ? Et depuis quand ? Ulrich regarda son corps. Il lui semblait avoir vieilli. Il n’était pas blessé. Il portait juste des cicatrices aux mains comme à ses bras. Mais rien de cassé, apparemment. Il appela l’infirmière. Cette dernière arriva quelques minutes plus tard. Elle fut fort étonnée de le voir.
-Mr Stern ! Quel plaisir de vous revoir parmi nous.
- Je suis ici depuis combien de temps ?
- Monsieur Stern, il faut vous ménager. Cela fait deux ans que vous êtes dans notre service pour les traumatismes crâniens. Autrement dit, vous avez été dans le coma.
Ulrich avait du mal à avaler ce que l’infirmière venait de lui dire.
U- Vous dites que je suis dans le coma depuis deux ans ? Mais on est en quelle année ?
- 2008.
U- J’ai donc 20 ans. Ouah !
- Vos affaires sont là. (Elle désigna une armoire) Vous avez eu de nombreuses visites. Mais vos amis sont venus le plus régulièrement. Je vais, de ce pas, les prévenir.
Ulrich se retourna dans son lit. Il regardait le ciel ensoleillé. Plusieurs questions lui traversaient l’esprit.
U-(pensée) Pourquoi deux ans ? Que m’est-il arrivé pour que je reste inconscient aussi longtemps ? Et Yumi…est-elle morte ?
Il chassa immédiatement cette idée. Pourtant, elle lui revint sans cesse accompagnée de l’image de son rêve : lui, tenant son corps ensanglanté et pleurant sur ce visage si doux et si beau autrefois et là si terne, si inexpressif.
Une voix le sortit de son angoisse :
-Eh vieux ! Tu ne peux pas savoir ce que ça me fait plaisir de te voir !
U- Odd ! Je suis trop content de te revoir !
-Et nous alors ?!
U- Aelita ! Jérémie !
Ses trois amis le serrèrent dans leurs bras. Ils venaient de retrouver leur ami, perdu depuis deux ans. Perdu physiquement, bien sûr.
Ulrich espérait la voir. Il voulait la voir entrer. Mais il savait que ça ne sera pas le cas.
Ils lui firent un résumé des évènements qui se sont déroulés durant deux ans. Tout sauf parler de Yumi.
Même eux ignoraient pourquoi il avait perdu connaissance durant si longtemps. Ce qu’Ulrich appris, c’est qu’Aelita et Jérémie s’étaient fiancés, qu’Odd était une célébrité sportive et qu’ils vivaient tous dans le même immeuble.
Ils parlèrent de tout ce qui avait changé depuis deux ans. A vrai dire, Ulrich avait reconnu ses amis bien qu’ils avaient vieilli. Aelita s’était embellie, Jérémie était devenu un vrai chercheur scientifique et Odd était plus musclé et plus séduisant.
Deux heures plus tard, alors que les heures de visite se terminaient, tous sortirent sauf Aelita.
A-Jérémie, attends-moi dehors, j’arrive dans quelques minutes.
Cela surprit le scientifique mais il acquiesça et sortit, accompagné d’Odd.
Ulrich se releva sur son lit et regarda Aelita s’asseoir.
A- Ulrich… Il faut que je te dise quelque chose.
U- (surpris) Je t’écoute…
A- Si nous n’avons pas parlé de Yumi, c’est parce que cela fait deux ans qu’on a plus de nouvelles. Quand on a éliminé Xana, elle s’est approché de toi et t’a rendu ton collier.
Ulrich mis sa main autour de son cou et sentit qu’il portait le collier. Il abaissa son regard.
A-Ulrich, si elle est partie, c’est parce qu’elle voulait te protéger.
U- Me protéger de quoi ?
A- D’elle.
U- Mais je ne comprends pas…
A- Yumi ignore si Altar est toujours en elle.
Le mot Altar fit frissonné Ulrich. Ce mot qui fut à l’origine de leurs pertes. La sienne et celle de Yumi.
J-Aelita ! On doit y aller, l’infirmière nous dit que les heures de visite sont terminées.
En se levant, elle sortit de sa poche deux papiers qu’elle tendit à Ulrich.
A- Tiens, en partant, elle m’a laissé cette lettre pour toi. Et voici le lieu où tu pourras la trouver.
U- Est- elle toujours en vie ?
A- J’en suis sûre Ulrich.
U- Alors pourquoi n’est-elle jamais venue me voir ?
Il hurlait. Aelita avait sursauté. Jamais elle l’avait vu ainsi.
A- Ulrich…Va la voir…Elle seule saura répondre à tes questions.
Elle l’embrassa sur le front et lui sourit en sortant.
J- Alors ?
A- Il s’est énervé, comme tu l’avais prédit.
J- Il faut qu’il la retrouve. On va avoir besoin d’eux désormais.

a suivre...

vaan^^antechrist
01/08/06 à 19:57
he ba heuresement qu'elle arrive cette suite, je n'aurais pas pu supporter qu'elle se termine comme ça ! :notworthy: respect en tous cas, j'adore tes fics. bien raconté bonne description. et l'idée de cette fic (quelque peu chaotique^^) est très bien trouvé et apporte un petit souffle de nouveauté dans ce topic.

vewtwo
02/08/06 à 13:10
pourquoi tu as fait la suite à deux ans plus tard, tu aurait due faire à deux mois, ce serait mois long. tu n'as pas suivi mon conseil, ulrich serait deçu de ne pas etre là à l'accouchement

"Anonymous" a écrit :
fait en sorte qu'ulrich à l'accouchement de yumi, du début à la fin

conseil d'adulte

salut

vewtwo

Gini
02/08/06 à 13:38
ben attends la suite^^
de toute facon, vewtwo, je l'avais dejà ecrite bien avant ton commentaire... en espérant que cela te satisfasse...LA SUITE!


Ulrich se releva et se dirigea vers l’armoire. Il avait la nette impression qu’on lui cachait des choses. Il prit ses vêtements avec difficulté ; son épaule droite le faisant souffrir. Cela le rendit perplexe puisqu’il avait été dans le coma durant deux ans, comment pouvait-il encore avoir mal ? Le beau brun prit une chemise kaki qu’il passa difficilement mais parvint néanmoins à la placer sur son t-shirt noir. Des dizaines de questions lui bouleversaient l’esprit mais il les mit de côté et s’éclipsa de sa chambre en direction de l’escalier de secours. Après quelques minutes, il était à l’air libre. Pourtant, rien ne lui semblait avoir changé à l’extérieur. Ulrich prit l’adresse et appela un taxi qui roula en direction de la côte.

Durant tout le trajet, il essayait de se remémorer la suite de son rêve. Il ne se souvenait que d’une chose. Tenir Yumi dans ses bras. Mais ensuite ? Il remit sa main dans sa poche et découvrit par hasard une clé.
U- (pensée) Je me demande bien ce qu’elle peut ouvrir…
Le taxi le sortit de ses songes.
- Monsieur, nous sommes arrivés.
Ulrich leva les yeux, paya le chauffeur et sortit. Devant lui, une superbe villa se dessinait et donnait sur la mer. Le quartier était très calme et assez isolé. Ulrich s’approcha du porche et sonna.
U- (Pensée) Et si c’était pas elle ? Et si je lui avais fait quelque chose ?
Le bruit de l’ouverture de la porte le fit sortir de ses inquiétudes.
Une jeune femme était à l’ouverture. Mais ce n’était pas Yumi. Elle était belle, brune aux yeux verts et d’allure sportive. Elle lui sourit.
- Bonjour Ulrich !
Comment connaissait-elle son nom ? Son visage lui évoquait vaguement quelque chose mais sans plus. Cela le troubla.
U- Euh…Bonjour !
S- Ben alors, beau brun, tu ne te souviens pas de moi ? Sora ?
U- Euh…Yumi est là ?
Un léger voile de tristesse traversa le regard de Sora. Mais tout en gardant le sourire, elle le fit entrer.
Yumi arriva dans le couloir et chuchota deux mots à Sora qui partit sur-le-champ.
Elle avait grandie, s’était épanouie, de plus longs cheveux tenus en un chignon avec des baguettes et ne s’habillait plus en noir. Elle était sublime aux yeux d’Ulrich. Elle le regarda avec tristesse mais ne semblait pas surprise de le voir.
Y- Entre, je t’en prie, dit-elle d’un ton qui se voulait rassurant.
Ulrich s’installa sur un fauteuil en face du canapé où s’assit Yumi. Il remarqua des jouets d’enfant et en eut le cœur serré.
U- (pensée) Ainsi, elle avait refait sa vie et l’avait balayé en ayant un enfant avec un autre.
Y- Je suppose que tu dois te poser beaucoup de questions, Ulrich.
Ulrich releva la tête, surpris par ce que son amie venait de lui dire. Il n’y comprenait plus rien.
U- Yumi, quand je suis rentré, tu n’étais pas surprise de me voir. Pourquoi ?
Yumi le regarda intensément, comme si elle cherchait la vérité.
Y- Ulrich, on t’a dit quoi à ton réveil à l’hôpital ?
U- Que cela faisait deux ans que j’étais dans le coma.
Y- Ah. Je comprends. Ils ne t’on rien dit.
Ulrich se leva, se demandant ce qu’on lui cachait, s’il ne devenait pas fou.
U- Mais qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi, je me souviens de rien ?
Yumi le regarda, interrogatrice. Puis se leva, se mit à sa hauteur, cherchant dans son regard quelconque lueur de malice. Mais rien, il ne se souvenait de rien.
Y- Tu te souviens de quoi exactement ?
U- La dernière chose dont je me souviens, c’est de porter ton corps ensanglanté dans mes bras et d’hurler ton nom.
Il détourna son regard, gêné de son aveu, ne sachant pas si la japonaise l’avait définitivement rayé de son cœur.
Yumi commença à paniquer. Qu’est-ce qu’ils lui ont fait ? Et si c’était irréversible ?
Ulrich s’énerva devant le silence de son amie.
U- Yumi, tu vas me dire pourquoi je me souviens de rien ? Qu’est-ce qu’il m’est arrivé ?
Yumi passa une main sur son visage et pleura en murmurant un pardon. Elle s’affala sur son canapé. Ulrich, perplexe, s’assit à ses côtés et la prit dans ses bras.
U- Je ne voulais pas te faire peur Yumi. Je suis désolé. Je t’en prie, arrête de pleurer.
Yumi le regarda et l’embrassa amoureusement. Ces lèvres qui lui avaient tant manquées. Puis elle se détacha et le regarda en face.
U- Yumi, raconte-moi. Tout depuis ce que je me souviens.

a suivre^^

Gini
02/08/06 à 21:04
maintenant la suite^^

U- Je ne voulais pas te faire peur Yumi. Je suis désolé. Je t’en prie, arrête de pleurer.
Yumi le regarda et l’embrassa amoureusement. Ces lèvres qui lui avaient tant manquées. Puis elle se détacha et le regarda en face.
U- Yumi, raconte-moi. Tout depuis ce que je me souviens.
Y- Ulrich, tu n’as pas été dans le coma depuis deux ans. Seulement depuis deux mois.
U- Quoi ? Mais ce n’est pas possible ! Je me souviens de rien, d’avant !
Il prit sa main dans la sienne et vit qu’elle avait une alliance. Il laissa retomber sa main et se leva brusquement, larmes aux yeux mais lui tournant le dos.
Y- Ulrich, qu’est-ce que tu as ?
Il se retourna les larmes aux yeux et cria :
U- Ce qui a ? Tu t’es mariée, tu es maman et tu m’a oubliée, voila ce qui a !
Yumi le regarda perplexe et lui sourit.
Y- J’ai failli marcher, mais là, tu ne m’auras pas.
U- Mais Yumi, je ne plaisante pas !
Il hurlait. Des pleurs s’entendaient. Des pleurs d’enfant. Yumi se leva quand Sora arriva dans la pièce avec un bébé dans les bras.
S- Tiens, elle veut sa maman.
Y- Merci, So.
S- Je vais faire des courses. Tu ne veux rien ?
Y- Prévois une assiette en plus, Ulrich reste ce soir.
U- Non, je ne reste pas !
S- Oue, je vois. Tu m’étonneras toujours, beau brun.
Quand Sora sortit, Ulrich explosa de colère. Il avait vraiment l’impression qu’on se foutait de lui.
Yumi, qui portait le bébé, haussa le ton en toisant Ulrich du regard.
Y- Ca suffit Ulrich, tu fais peur à Kira.
U- Tu vas me dire qui est cette Ki…
La fin de la phrase mourut entre ses lèvres. L’évidence lui apparut enfin. Kira était la petite fille qu’ils avaient rencontrée deux ans plus tôt. Kira était donc…
U- Ma fille…
Y- Evidemment que c’est ta fille, elle a hérité de ton caractère. Et je te rappelle que je suis ton épouse depuis l’an dernier.
Ulrich était abasourdi.
U- Quoi ? On est…
Y- Mariés ! Tu te sens mieux maintenant ?
U- Ah…
Il s’assit et regarda Kira. Yumi la lui déposa dans ses bras. Il paniqua d’abord, ne sachant pas comment la prendre, mais bizarrement, tout se passa normalement, comme s’il avait toujours su comment s’en occuper. Une fois dans ses bras, Kira s’apaisa.
Y- Voilà un gros point de réglé. Je crois qu’il vaut mieux tout te raconter.
Il y a deux ans, c’était la fin de Xana. Nous étions tous les deux très sérieusement blessés. J’ai perdu connaissance dans tes bras. Quand je me suis réveillée, nous étions allongés sur des civières, on venait de nous soigner mais assez sommairement. C’est là que j’ai décidé de te quitter.
U- Me quitter ? Mais pourquoi ?
Y- Parce que je ne pouvais plus me regarder dans tes yeux. J’avais essayé de te tuer.
En même temps que la japonaise racontait, des larmes montaient malgré les deux années qui s’étaient déroulées. Ulrich s’approcha doucement d’elle et mit une main sur son visage pour lui sécher les larmes.
U- Yumi, je t’ai, moi aussi, poignardée. Je t’ai pardonné dès le moment où je t’ai vu hurler de douleur. Je savais que tu étais à nouveau toi-même. Je t’aime Yumi et rien n’y changera.
Yumi lui sourit et lui dit :
- C’est exactement ce que tu m’a dit juste après que je te laisse le collier.
U- Qu’est-ce qui s’est passé ensuite ?
- Tu m’as convaincue de rester. Je t’ai ensuite annoncé que j’étais enceinte. Puis on est allé voir un médecin pour se faire soigner définitivement. Aelita, Odd et Jérémie nous ont emmenés dans un nouveau quartier où on y a tous habités. Pendant un an, tout s’est bien passé. On s’est marié, Aelita et Jérémie se sont fiancés et Odd est devenu une star du sport. Bref, on a tous essayé une nouvelle vie. Au fur et à mesure que Kira grandissait en moi, Jérémie me faisait passer des tests pour détecter la présence d’Altar. Mais rien. On aurait dit qu’il avait disparu.

Gini
03/08/06 à 14:01
U- On aurait dit ?
Y- Il y a neuf mois, William est passé chez nous. J’étais seule, enceinte de huit mois. Tu étais parti avec Odd et Jérémie voir un match de rugby. Aelita était restée avec moi. Mais elle se reposait sur la terrasse. J’ai ouvert et quand j’ai vu William, je fus assez surprise. Mais j’ai vite su à son regard qu’il n’était pas venu pour me draguer gentiment.
U- Qu’est-ce qu’il t’a fait ? Qu’est-ce que ce pervers t’a fait ?
Il avait peur de ce qu’elle allait lui dire. Il avait peur de ce qu’elle avait enduré sans lui.

Y- William ?
W- Yumi, je suis si content de te voir. Oh ! Tu vas être maman ! Félicitations ! Et c’est pour quand ?
Y- Dans un mois.

Y- Quelque part au fond de moi, je me sentis en danger. J’ai tout de suite regretté de lui avoir répondu. Après une brève discussion je lui ai prétexté une nausée pour qu’il quitte l’endroit. Mais ça n’a pas marché. Il s’est rapproché de moi, m’a embrassé de force. Je me suis débattue.
Y- Mais William, arrête ! On est plus des gamins ! Je suis mariée !
W- Et alors, tu m’aimes ! Je le sais !
Y- William, je ne t’aime pas et je ne t’ai jamais aimé, mets-toi ça dans le crâne une bonne fois pour toute !

Y- C’est alors qu’il devint violent. Il m’a attrapé les poignets et m’a regardé droit dans les yeux.
W- Ecoute-moi bien, tu seras à moi, très bientôt. Ta fille aussi. D’ailleurs, je viendrais la chercher. Ton mari ne pourra pas vous protéger. Tu as une destinée à accomplir Yumi. N’oublie pas ! Altar est en toi et va se réveiller très prochainement.
Y- Jamais ! Jamais je ne serais son esclave, ni la tienne.

Y- Je l’ai giflé. Et là, il m’a agrippé au cou et a appuyé. Je voyais trouble. Il avait une telle force. Je voulais hurler mais j’y arrivais pas. Il a mis sa main sur mon ventre tout en serrant ma gorge. Un halo lumineux sortit de sa main. Je ne sais pas ce que c’était. Mais aujourd’hui, je sais qu’Altar n’est plus en moi. Mais bien en William. Puis il m’a jetée à terre et m’a regardé avec un sourire carnassier.
W- Tu seras à moi, Yumi, de grés ou de force. Et ta fille sera à Altar. Je reviendrais et ni tes petits copains ni ton mari ne pourront m’en empêcher !
Y - Puis Aelita est arrivée et là, il a pris la fuite.
Ulrich bouillonnait en lui-même. Ce pervers avait osé la toucher et lui faire du mal alors qu’elle était enceinte. Soudain, il sentit une force sur ses doigts. Il regarda l’origine :
Kira jouait avec les mains de son père. Cela le fit sourire et oublier ce qu’il venait de se passer ces dernières heures. Pourtant, il la prit à bras et la mit dans son parc. Puis se rassit à côté de son épouse.
U- Et après Yumi ? Pourquoi étais-je dans le coma ?
Y- Après, vous êtes arrivés. Tu t’es affolé, en hurlant que tout allait recommencer, qu’on ne serait jamais tranquilles. Qu’on ne pourra pas avoir une vie normale. Jérémie et Odd t’ont raisonné. On a déménagé. Ils habitent à deux pâtés de maisons d’ici. Et Jérémie et Aelita planchent sur un moyen de détruire Altar.
U- Comme il y a deux ans.
Y- Oui. Puis, il y a deux mois, alors que tu courrais avec Odd le long de la plage, vous avez été agressés par deux hommes. Odd fut blessé au bras et toi tu as eu un choc à la tête. Un traumatisme crânien. Ils ne t’avaient pas raté. Ca faisait deux mois que tu étais dans le coma. En fait, tu étais en sécurité dans cet état-là.
U- Je ne comprends pas.
Y- Les deux hommes en voulaient après toi surtout. Ils étaient envoyés par Altar. Altar contrôle désormais William. Et maintenant qu’il a prit une apparence humaine, on a tout à craindre de lui. On a demandé à l’infirmière de tenir ce petit jeu pour ta sécurité. Altar a des oreilles. En sachant qu’un de ses ennemis était dans le coma, il était pour lui hors jeu. Ton réveil s’est passé comme prévu. Ils pensent que tu es seul désormais et que tu ne seras plus jamais dans leurs pattes.
U- Mon réveil s’est passé comme prévu ?
Y- Ulrich, on en avait discuté tous les quatre et on t’a maintenu dans cet état pour te protéger. Altar a fait en sorte d’effacer tes souvenirs. Quand tu t’es réveillé, Jérémie m’a appelé pour me prévenir. Je ne pouvais pas venir te voir car Altar nous recherche. Quand tu as prétendu ne pas te souvenir, on pensait que tu jouais la comédie comme il avait été prévu. Mais apparemment non. Jérémie s’est douté qu’ils t’avaient effacé ta mémoire, après voir fait des analyses. Heureusement qu’Odd est intervenu. Sinon, ils t’auraient complètement rendu amnésique. Et tu m’aurais…tu nous aurais oublié…
Yumi pleurait désormais. Elle était fatiguée de ces combats qu’ils menaient depuis plus de cinq ans. Elle en pouvait plus. Et l’idée de perdre sa fille lui était insupportable. Ulrich s’approcha d’elle et la prit dans ses bras tendrement. Il avait mal aussi. Mal de ce qui leur arrivait. Il l’embrassa tout en la réconfortant, du mieux qu’il pouvait.
U- Tu es épuisée Yumi, va te reposer. Je prends Kira avec moi et je vais aller chez Jérémie. Je vais attendre que Sora revienne pour partir.
Y- Non, ça ira. Vas-y. Je t’assure.
U- Yumi, la dernière fois que je t’ai laissé seule, William est passé. Je ferais tout pour vous protéger. Je te le jure.
Yumi lui sourit, l’embrassa puis se leva, prit Kira dans ses bras et monta vers leur chambre.
Ulrich resta quelques instants en bas. Il explora sa maison, ayant perdu les souvenirs de ces deux années, il ne reconnaissait pas l’endroit. Il vit de nombreuses photos dans le salon : leur mariage, le groupe, Sora et Yumi, Kira…
Il alla sur la terrasse qui donnait sur la plage. Il respira un bon coup, essayant de remettre ses idées en place. Il avait épousé la femme qu’il avait toujours aimée. Mais elle était encore une fois en danger. La dernière fois, ils avaient failli mourir tous les deux et de la pire manière qu’il puisse être. Il s’éloigna pour marcher dans l’eau, histoire de réfléchir calmement.
Sora rentra des courses. Elle était affolée. Elle chercha Yumi et Kira dans la maison. Elle déposa les courses dans la cuisine puis se dirigea vers le salon. Elle vit Ulrich, au loin, marcher sur le sable. Sora se douta que sa femme était toujours ici. Elle monta et la trouva dans sa chambre, endormie. Kira était dans son berceau. Elle en fut rassurée. Pourtant, elle devait la réveiller. Ce qu’elle avait à lui dire était très urgent.

Gini
04/08/06 à 21:42
S- Yumi…Yumi ! Réveille-toi, je t’en prie…
Yumi ouvrit les yeux, sourit en voyant Sora mais changea vite d’expression en voyant sa tête inquiète.
Y- Sora ? Qu’est-ce qui se passe ?
S- J’ai été suivie depuis les courses…Il faut mettre Kira à l’abri…
Y- Mais je ne comprends pas, tu as pourtant bien fait attention ?
La japonaise avait dit cela tout en se levant. Elle se dirigea automatiquement vers sa fille.
S- Bien sûr, tu me prends pour qui ?
Yumi ne répondit pas.
S- Je vais appeler Ulrich. Il faut s’activer au plus vite !
Pendant que Sora descendait en direction de la plage, Yumi prépara les affaires de Kira. Puis elle prit le téléphone et composa un numéro.
Y- Aelita ?
A- Yumi ? Ca va ? T’as une voix bizarre…
Y- Aelita, on va passer dans un quart d’heure chez vous. Je crois qu’Altar nous a retrouvé…
A- Quoi ? Bon je préviens Jérémie et Odd. Soyez prudents !

Ce qu’ils ignoraient, c’est que la conversation venait de se retransmettre dans un petit appareil porté à l’oreille par un homme dans un 4x4 Noir customisé par un éclair.

Ulrich, ayant vu Sora s’approcher de lui, se rapprocha de la maison.
U- Sora ? Qu’est-ce qui se passe ? Tu en fais une tête…
S- Ulrich, il faut qu’on mette Kira à l’abri !
Puis elle se retourna précipitamment vers la maison, suivi de très près par Ulrich. Une fois à l’intérieur, Ulrich constata que Yumi avait préparé les affaires de Kira. D’ailleurs, elle la tenait dans ses bras.
U- YUmi, qu’est-ce qui se passe ?
Y- Sora a été suivie…Tu as vu la voiture ?
S- Oui un 4x4 noir…
Y- Dis-moi, il y avait bien un éclair dessiné dessus ?
S- Euh oui, je crois bien. Tu sais, je n’ai fait que le voir dans mon rétroviseur…
Yumi blêmit à son affirmation. Ulrich, dépassé par la situation, prit Kira, la donna à Sora afin d’enlacer son épouse.
U- Yumi, c’est qui ?
Y- C’est William…il nous a retrouvé…Ce cauchemar ne finira jamais…
U- Bon, on va chez Jérémie et Aelita. Odd nous rejoindra. Prends Kira avec toi.
S- Non !
Le couple se retourna sur elle, surpris par sa réaction.
Y- Pourquoi ?
S- Ecoute, je suis certaine qu’il va nous suivre ou va découvrir où vous irez. Par contre, si moi je prends Kira et que je l’emmènerais en sécurité, jamais il ne la trouvera.
Ulrich la dévisageait, il se demandait bien s’il pouvait lui faire confiance… Ayant perdu les souvenirs, il ne pouvait se fier qu’à son instinct.
Y- Je ne sais pas si c’est une solution…
S- Yumi ! Vos vies sont en danger ! Kira sera en sécurité avec moi, je te le promets. Comme je te promets de te tenir au courant d’où on se trouve.
Yumi entendit une voiture au loin. Elle alla voir à la fenêtre et fut glacée par ce qu’elle vit. Il était bien là. Et il venait pour Kira. Elle se retourna sur les deux et lança :
Y- Sora, prends Kira et va par la plage. Appelle-moi dès que tu es arrivée. Non, en fait, tu m’enverras un message.
Sora ramassa les affaires de la petite puis attrapa Kira que son père lui donnait. Malgré tout ce qui se passait, sa perte de mémoire, il avait le cœur serré de la voir partir. Sa fille. Qu’il connaissait à peine. Enfin, pour aujourd’hui.
Yumi s’approcha de lui et lui prit la main tout en regardant Sora filer par la plage et leur faire un signe.
Ulrich lui déposa un baiser sur le front tandis qu’elle regardait sa fille s’éloigner d’elle.
Y- Je crois que notre pire combat vient de commencer.
- Oh oui ma belle, tu as raison…
Le couple se retourna sur William dans l’embrasure de la porte. Il arborait toujours ce sourire carnassier. Mais étrangement, il était venu seul. Ce qui était assez mauvais signe.
Ulrich se plaça instinctivement devant sa bien-aimée, le regardant d’un air de défi.
W- Comme c’est touchant. Alors, nous y voilà Stern ! Comme au bon vieux temps, un combat pour une fille.
U- Sauf que cette fille est ma femme, William !
W- Tu devais être sur ton lit d’hôpital et l’avoir oublié ! Mais avec vous, rien ne se passe comme prévu ! Soit. De toute manière, tu mourras et elle sera à moi !
Y- William ! Ne fais pas ça ! Altar te contrôle mais tu peux résister !
W- mais qui te parle de contrôle ? Il m’a apporté tout ce que je désirais. Il ne me manque que deux choses. Toi et ta fille. Et mes acolytes sont déjà partis chez tes petits copains…Je te l’avais dit ma belle, rien ne m’empêchera de t’avoir. Ni lui, ni eux.
Ulrich fonça sur lui en lui décochant un coup droit à la machoire, ce qui entraina la chute de Will mais aussi celle d’Ulrich. Ils étaient en train de se battre pendant que Yumi allait à l’étage pour prévenir les autres par téléphone.
Y- Décroche Aelita…Je t’en prie…
Après quelques secondes.
A- Oui ?
Y- Aelita ! C’est Yumi, sortez vite de chez vous ! Des acolytes d’Altar vous ont retrouvé ! Fuyez !
A- Quoi ? Mais qu’est-ce qui se passe ? Je…
Des parasites résonnaient sur le fil… Puis un énorme bruit sourd et une chute. Celle du combiné.
Y- Aelita ?
A- Jérémie ? Réponds-moi, je t’en prie ! N’approchez pas…Non !
Coupé.
Y- Oh mon dieu !
Yumi commençait à s’affoler. Surtout qu’il n’y avait plus aucun bruit en bas. Mais elle savait que si elle appelait Ulrich, William saurait où elle se trouve. Elle alla dans la penderie et sortit un long et fin étui. Son katana. Elle voulait voir si tout allait bien pour Ulrich. Armée, elle gravit les marches silencieusement et avec toute la dextérité qui lui avait valu le surnom de guerrière, deux ans auparavant. Elle entra dans la salle à manger. Rien. Puis la cuisine. Rien mis à part un tiroir ouvert. Il manquait un couteau. Elle se faufila jusque dans le salon et y vit une masse inerte. Ulrich. Elle s’approcha de lui en courant. Il n’était qu’assommé. Mais où était William ? Soudain, elle entendit les bruits du vent. La baie avait été ouverte. Yumi alla la refermer puis prit Ulrich et le monta à l’étage. Il saignait à la tête. Elle le posa sur le lit et alla lui chercher une compresse. Quand elle se retourna, elle vit le visage de William dans le miroir.
W- Surprise !
Elle cria de stupeur. Mais il l’empoigna. Il ne voulait pas lui faire du mal. Non, il la voulait entière et belle, sans blessures. Il mit cependant son bras autour de son cou et commença à lui caresser les cheveux en lui disant sur un ton pervers :
W- Ma Yumi, il serait plus sage de baisser cette arme, tu n’es pas en position de lutter. Tu sais qu’Altar me contrôle et tu sais aussi combien il est fort…
Y- Laisse-moi tranquille, Ulrich a besoin de soins…
W- Ulrich par-ci, Ulrich par là…Ca fait plus de cinq ans que je dois me le taper. C’est mon tour maintenant !
Y- Lâche-moi et tu ne me toucheras pas !
W- Oh mais je ne vais pas te lâcher ma Yumi.
Elle s’énerva et lui donna un coup dans le ventre. William se tordit de douleur. Yumi en profita pour fermer la porte de la salle de bains, en enfermant William. Elle prit Ulrich et l’entraîna vers le bas. Elle tenta de le réveiller.
Y- ulrich…Réveille-toi, je t’en prie…
Mais il ne se réveillait pas. Il était sonné et pas qu’un peu. Yumi ne savait plus quoi faire. Mais une chose était sûre. Il fallait qu’elle le mette à l’abri car William pourrait le tuer s’il n’a pas ce qu’il désire. Elle le traîna jusqu’à la cuisine et ferma la porte derrière elle. Il fallait qu’elle prévienne la police.

Brii
04/08/06 à 23:17
C'est très bien, comme d'habitude vivement la suite ^^

Par contre, y'a un truc qui m'embête : puisque William est possédé par Altar, il n'est pas censé ressentir la douleur, non ?! Et pourtant tu dis que quand Yumi le frappe dans le ventre, William se tord de douleur... ou alors c'est moi qui ait encore rien compris ?! (ça m'étonnerait pas lol) ^^

Gini
05/08/06 à 14:24
Alors merci a rikku, à yumi38 et a vewtwo!

Brii: judicieuse remarque et non tu as très bien compris. Altar empêche bel et bien de ressentir la douleur. En fait ici, Yumi ne fait que le faire tomber par son coup et elle en profite pour l'enfermer. Mais tout va très vite. Willy se relève assez facilement mais ca permet un peu d'équilibrer le combat. Comprends-tu?

Mink: Sora c'est la meilleure amie de Yumi et elle aide Yumi. Mais je ne l'avais pas précisé (honte à moi lol)

Gini
07/08/06 à 21:39
merci Brii!

Au loin, Yumi entendit un grand fracas. William avait fracturé la porte de la salle de bains.
Y- Ulrich… Réveille-toi, je t’en prie…
Elle l’entendit marmonner quelque chose mais il était vaseux. Elle tenta de le relever pour lui
faire boire de l’eau. Ensuite, elle décrocha le combiné et attendit qu’on prenne l’appel quand elle sentit une main l’agripper et la traîner vers l’arrière. Yumi hurla de surprise mais surtout de peur. Mais en même temps, elle avait pris un couteau qu’elle dissimula sous son pull dans son dos.
W- Tu me déçois Yumi…Je te pensais plus combative. Le fait de te retrouver maman t’a fait perdre toute ton énergie ?
Yumi rageant envers son attitude, tenta de lui décocher un coup droit mais il attrapa son poignet et la regarda droit dans les yeux :
W- Il serait dommage d’abîmer ton si beau visage !
Mais avec un grand sourire, il lui tourna le poignet, ce qui la fit hurler de douleur.
A ces cris, Ulrich se réveilla totalement. Il se rendit compte qu’il était dans la cuisine et se rappela que William était chez eux. Apparemment, il avait retrouvé Yumi. Il se releva difficilement. Sa tête tournait et des vertiges lui prenaient. Le beau brun s’agrippa aux armoires et se tint debout en attendant que ça se passe. Puis, il chercha un couteau et se cacha derrière la porte. Il attendait le bon moment pour rentrer. Il savait que Yumi ne se laisserait pas faire si facilement. Il en profita donc pour appeler la police. Elle allait arriver dans à peine dix minutes. Dix minutes d’enfer. Dix minutes de survie.
U- Yumi, tiens bon…Pour Kira…Et pour nous…
Malgré la douleur, Yumi dégaina son arme et l’enfonça dans le dos de son agresseur. Ce dernier hurla mais de rage, il l’envoya à travers la pièce en la frappant au visage.
Elle tomba à terre mais n’était pas inconsciente. Elle savait se battre mais elle ignorait combien de temps elle allait tenir encore. Sa tête la lançait et de plus, son poignet était cassé. Willy s’approcha d’elle tout en extrayant l’arme que la japonaise lui avait plantée dans son dos. Il la jeta à terre avec un grand sourire et toisa sa proie. Car oui, Yumi était bel et bien sa proie. Même sa victoire.
W- Alors, tu veux te la jouer violente ? Je n’aime pas devoir te faire mal et tu le sais.
Yumi regarda ce qui pourrait lui servir d’arme. Dans sa chute, elle était tombée sur une table en verre. La japonaise prit un morceau et, à nouveau, le cacha. William s’approcha d’elle et la releva sans ménagements.
W- Bon assez joué, ma belle. Tu viens avec moi !
Y- Dans tes rêves.
Il la regarda dans les yeux. Yumi pouvait voir le signe d’Altar en lui. Cela la glaçait car ça lui rappelait des souvenirs.
W- Ca te rappelle quelque chose ? Tu ne peux pas le nier ! C’est grâce à lui que Kira est en vie ! Et c’est pour une bonne raison : il la veut car c’est sa fille après tout. Elle a grandit en lui…
Y- Elle ne sera jamais à lui ! Et moi non plus. Et tant que je vivrais, je vous en empêcherais…
W- Des menaces, toujours des menaces…Yumi, ma belle, rien ne sert de résister…
Il l’embrassa de force. Elle se débattit mais il était trop fort pour elle. Il la dégoûtait.
Elle tenta de prendre son morceau de verre mais il commençait à faire glisser ses mains sous le pull de la japonaise. Elle se débattait et essayait d’hurler mais aucun son ne sortit. C’est à ce moment-là qu’Ulrich arriva juste derrière lui et le frappa à la tête avec un objet lourd. William s’écroula mais pour très peu de temps. Altar lui permettait de retrouver très vite des forces.
Ulrich prit la main de Yumi et filèrent vers la plage. Ils courraient sans rien dire sur ce qui venait de se passer. Puis au bout d’un certain temps, Ulrich demanda :
U- On va où maintenant ?
Y- On avait prévu qu’en cas de problème, on se rejoindrait à l’ancien collège Kadic. Il est fermé.
U- Les autres vont nous y rejoindre ?
Y- J’espère. J’ai eu Aelita mais ça a coupé et ils avaient l’air d’avoir de la compagnie….
U- De toute façon, on ne peut plus rien faire qu’attendre maintenant…. S’ils ne viennent pas, on ira chez eux.
Et une demi-heure de course plus tard, ils arrivèrent devant les grilles de leur ancien collège. Du moins ce qu’il en restait. Ils s’y faufilèrent discrètement et, sans s’en rendre compte, ils arrivèrent à l’ancienne chambre d’Ulrich. Ils y entrèrent et refermèrent derrière eux.
Yumi sourit en repensant au passé.
U- Qu’est-ce qui te fait sourire ?
Y- C’est drôle, parce que c’est ici que tout a commencé entre nous…
Ulrich s’approcha d’elle. Il était un peu mal à l’aise à l’idée d’être son mari. Le fait qu’il n’ait plus aucun souvenir de ces deux dernières années l’ennuyait assez.
Y- Je me doute que ça doit pas être facile pour toi…
U- Et c’est toi qui me dis ça ? Toi qui vient de te faire agresser et…oh mon dieu, il ne t’a rien fait au moins ?
Yumi mit sa main sur sa joue et lui sourit :
-T’inquiète, tu ne lui en as pas laissé le temps.

A suivre

Gini
09/08/06 à 16:40
Aelita se réveilla avec une énorme douleur à la tête. Elle se souvint du coup de téléphone de Yumi, d’avoir vu Jérémie s’écrouler et enfin ces trois hommes en noir. Elle se releva, toujours avec la main sur la tête et regarda après Jérémie. Mais il n’était pas là. Elle commença alors à paniquer. Puis une voix familière s’éleva.
- Alors, bien dormie ?
A- Odd ?
Ce dernier lui sourit et l’aida à se relever entièrement. Quand elle fut debout, la jeune fille pu constater que l’appartement avait été complètement retourné.
A-Ouah…Ils n’ont pas été de main-morte. Où est Jérémie ?
O- Ben justement, j’allais te le demander…
Aelita réalisa la situation.
A- Oh mon dieu, ils l’ont enlevé !
Aelita commençait à paniquer. Odd, voyant son état, essayait de la rassurer.
O- Ne t’inquiète pas, ils ne lui feront rien. Mais c’est qui « ils » ?
A- Je sais pas exactement, juste trois hommes en noir ont débarqués chez nous pendant le coup de fil de Yumi.
O- Et qu’est-ce qu’elle disait ?
A- Que c’était un piège…
O- Oue, en gros, Altar.
A- Mais la communication a été coupée. J’espère qu’il ne lui ait rien arrivé…
O- Ne t’en fais pas, Ulrich était avec elle…
A- Qu’est-ce qu’on va faire maintenant ?
O- On va au collège, comme il a été prévu. Et là, on décidera d’un plan de bataille pour aller récupérer Jérémie et voir si les autres y sont.
Odd sortit, suivie d’Aelita qui jeta encore un regard au chaos qui régnait désormais dans leur appartement.
Odd prit la main d’Aelita et l’invita à monter sur sa moto. Elle le serrait mais n’ouvrit pas la bouche de tout le voyage. Elle était très inquiète du sort de Jérémie et surtout, se revoyait il y a deux ans.
A-(pensée) J’ai été si naïve de croire qu’avec la fin de Xana, tout redeviendrait comme avant…
Ce qu’ils ignoraient, c’est qu’un 4x4 les suivait depuis leur départ précipité.

Jérémie se réveilla sonné. Il regarda autour de lui et remarqua qu’il était dans une pièce close, sans fenêtre. Un néon servait d’éclairage. Il se rendit compte qu’il était attaché. En scientifique, il réfléchit à l’état de la situation.
J- ( à lui-même) Bon Jérémie, tu es attaché, seul et enfermé dans une pièce close…Pas de fenêtre et avec tes mains et tes pieds liés, tu sais pas aller bien loin…
Soudain la porte s’ouvrit et un homme en noir y entra.
-Monsieur Belpois ! Nous sommes honorés de vous avoir parmi nous !
J- Oue ben c’est pas le cas de tout le monde…
- William m’avait prévenu de votre…comment dire…hargne. Mais, voyez-vous, vous allez nous tenir compagnie assez longtemps ; Mon maître a besoin de vous pour mener à bien son but.
- William ? Alors c’était lui qui nous tendait un piège…Il peut toujours courir pour que je l’aide, votre maître !
- Bien, nous nous attendions à cette remarque. Mais d’ici quelques heures, vous aurez changé d’avis.
A ces mots, deux hommes en noir entrèrent et emmenèrent Jérémie dans une autre pièce. Même s’il ignorait où il allait, il savait qu’au fond de lui, il allait le regretter.

La moto s’arrêta après une demi-heure de route. Mais pas devant le collège. Odd savait bien que leurs ennemis avaient des yeux et des oreilles. Cela faisait un an qu’ils agissaient ainsi, en cachette et en se méfiant de tout et de tout le monde. Il se gara à quelques mètres, dans une ruelle. Puis, tout en vérifiant qu’ils n’avaient pas été suivis, Odd entraîna Aelita à l’arrière du collège. Ils grimpèrent le grillage et se faufilèrent dans l’enceinte. Les deux amis pénétrèrent dans le bâtiment du dortoir, en direction de leurs anciennes chambres.
Au loin, une voiture s’immobilisa. Une vitre se baissa et un homme en noir suivait la progression des deux jeunes avec des jumelles. Il sourit et se retourna sur le conducteur.
-Tu avais raison, ils sont très futés mais tellement naïfs.
-Non, sois patient. Tu sais bien qu’on a ordre de les ramener vivants. Attendons encore un peu. Je veux qu’ils aient la pire surprise qu’ils puissent avoir. De toute manière, il faut attendre que le boss leur ait transmis le message.
-Oui, je sais. Comme je sais que tu tiens à avoir le privilège d’emmener la japonaise.
William sourit à la phrase tout en continuant de scruter les environs depuis sa place de chauffeur.

Yumi se rendit compte qu’Ulrich reposait, la tête sur ses genoux. Elle sourit. Mais elle entendit un bruit et son instinct de guerrière lui disait de se méfier. Elle attrapa le katana de son poignet non blessé et se dirigea près de la porte. Ulrich se réveilla mais la japonaise lui fit signe de se taire. Quand la poignée de la porte s’ouvrit, Ulrich se releva, prêt lui aussi à attaquer. Yumi allait abbattre son arme quand elle reconnût ses amis.
O- Ouah ! Yumi ! Tu voulais nous couper en rondelles ou quoi ?
Yumi baissa son arme et fit un désolé de sa tête. Elle enlaça ses deux amis puis s’inquiéta à la mine d’Aelita.
Y- Aelita ? Qu’est ce qui se passe ?
A- Yumi..C’est Jérémie ! Ils l’ont enlevé !
Y- Oh mon dieu !
U- C’était donc ça ! William était juste venu nous « occuper » au lieu d’aller vous aider…
O- Quand je suis arrivé chez eux, tout l’appartement avait été retourné, comme s’ils cherchaient quelque chose…
A- Et s’ils l’avaient…
Y- Non Aelita ! Je t’interdis de penser ça !
Aelita éclata en sanglots. Yumi la prit dans ses bras, malgré sa blessure.
Ulrich cherchait à comprendre la situation quand il fut sorti de ses pensées par son ami.
O- Ben Willie t’a pas râté. Et c’était juste pour vous “occuper”...
U- William n’a toujours pas avalé que Yumi soit avec moi. Il a décidé de la récupérer. Mais comme de gré ça n’a pas marché, il fait par la force…
O- je vois ça… Qu’est-ce qui va se passer maintenant ?

A suivre...

Gini
13/08/06 à 15:19
merci pour tous vos commentaires, malheureusement, la suite n'est pas pour tout de suite (maque d'inspiration flagrante^^)
Yvain: je ne pourrais satisfaire ta demande, car mes talents de dessinatrice sont très décevants^^^et puis chacun peut les imaginer à leur manière!

Sinien
13/08/06 à 15:29
J'adore cette fic. C'est ma préférée. Elle m'a d'ailleurs donné des idées pour la mienne. Continue comme ça. Tu nous fait tous réver. Pour l'inspiration, c'est pas si grave. Moi j'ai eu une panne de plusieurs mois pour mon livre. Mais bon j'avais auter chose en tête aussi. Alors courage.

Une de tes fan

Gini
14/08/06 à 12:18
voila une tite suite pour vous faire patienter un peu.


Y- Il faut que je sache si Kira est en sécurité. Car si jamais il la trouve, c’est fini!
Ulrich la regarda droit dans les yeux et l'enlaça.
U- Yumi, personne ne nous prendra notre fille.
Elle se détacha de son emprise et le fixa, pleine de larmes.
Y- Comment peux-tu en être sûr ? Je me rends compte que je suis la cause de tous vos problèmes! C’est vrai, si je n’avais pas…
Ulrich l’interrompit en hurlant.
U- Je t’interdis de dire ça !
Yumi resta silencieuse devant sa colère. Elle était si fatiguée de ces combats.
O- Yumi…On a besoin de toi, il faut aller chercher Jérémie. Ce n’est pas le moment de baisser les bras. On sera toujours à tes côtés et tu le sais.
Aelita tentait de dissimuler son angoisse. Mais savoir son amour loin d’elle et en danger, pour elle, c’était très dur.
Yumi se retourna sur elle et la prit dans ses bras.
Y- Pardon Aelita. Je te promets qu’on ira le sauver. Moi aussi j’ai peur, tu sais.
Ulrich s’était assis sur son ancien lit. Yumi était debout avec Aelita tandis qu’Odd faisait face à son meilleur ami. Puis au bout d’un certain temps, il regarda Aelita et lui dit :
O- Il faut te reposer Aelita. Tu es épuisée.
U- Il faut qu’on se repose tous !
Y- Moi je ne saurais pas dormir tant que je n’aurais pas eu des nouvelles de Sora. Je vais l’appeler, je reviens.
Aelita la regarda se lever et sortir, avec une expression inquiète. D’ailleurs, Ulrich le remarqua.
U- Ne t’en fais pas Princesse. On reste à tes côtés.

Pendant ce temps, dans le 4X4.
Les deux hommes de la voiture patientaient depuis, maintenant, plus d’une heure. Leur boss venait de leur envoyer son accord pour les attraper. Il les voulait vivants. Mais William avait un compte à régler et il se pourrait qu’il désobéisse à son maître. Il était en train de réfléchir à la meilleure manière d’accomplir sa vengeance quand il fut sorti de ses pensées par son compagnon.
-Alors ? Qu’est-ce qu’on attend pour y aller ? Le chef vient de nous donner le signal !
-Sois patient. La nuit va tomber. Il nous les faut tous.
-On en a déjà un. Si on attend trop, ils nous échapperont.
-Oh non, crois-moi. Je les connais. Ils ne sont pas stupides. Bien loin de là.
-William, qu’est-ce que tu mijotes ?
-Tu verras bien assez tôt. Ma vengeance sera accomplie dans quelques heures.
En fait, il attendait un appel. Celui qui confirmerait son projet. Et à ce moment-là, il pourrait passer à l’acte.

Jérémie rouvrit les yeux assez difficilement. Tout son corps lui faisait atrocement mal. Et pour cause, son interrogatoire avait été traité à la manière forte. Et son obstination à couvrir ses amis lui avait coûté cher. Néanmoins, il n’avait rien révélé. Mais combien de temps lui resterait-il ? Son silence ne sera pas apprécié éternellement.
J- (pensée) Pourvu qu’il ne leur arrive rien. Il faut que j’essaye de me libérer pour les avertir que...
Mais la douleur était trop forte et le moindre effort lui coûtait en énergie. Après une énième tentative de se libérer de ses liens, le génie tomba dans l’inconscience avec une dernière pensée pour sa Aelita.

Yumi appela Sora. Cette dernière décrocha au bout de la cinquième sonnerie.
Y- Sora ?
S- Yumi ! Comment ça va là-bas ?
Y- Euh bien. On a eu quelques ennuis mais rien de grave. Kira va bien ?
S- Oui, ne t’en fais pas. Elle est entre de bonnes mains.
Y- D’accord. Je te rappelle demain.
S- Ok. A demain alors.
Y- Sora ! Attends !
S- Oui ?
Y- Tu es où ?
S- Je suis à l’endroit des souvenirs de ta sœur. Je dois te laisser. A demain.
Et la liaison fut coupée. Sora avait utilisé un code pour ne pas révéler l’endroit si on les écoutait. Yumi réfléchit à la phrase.
Y- l’endroit des souvenirs de ta sœur… Je n’ai pas de…Mais bien sûr !

Et à ce même moment, un appel retentit sur le portable de la voiture.
-Vous avez entendu ?
-Oui. Et j’ai localisé l’endroit où elles se trouvent.
-Bien. Ramenez-les moi. Et surtout, je les veux saines et sauves.
-Bien monsieur.
Un sourire s’esquissa sur les lèvres de William. Son plan fonctionnait à merveille. Altar sera fier de son plus fidèle serviteur. Il fit signe à ses hommes de se mettre en position puis regarda en direction du collège.
- Que la fête commence !

Sinien
14/08/06 à 14:13
Alors là je te tire ma révérence. C'EST DU GRAND ART !! :lol: :lol: J'adore. Et pour la panne d'inspiration, il suffit de parfois taper deux trois idées et elle disparait pour laisser place à l'imagination. Alors vas y et fait nous tenir en haleine jusqu'à la fin.