Histoire : A quand la fin de cette vie?


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Écrite par Gini le 30 juillet 2006 (32254 mots)

Dernière édition le 20 mai 2007

Dimanche, 9h.

Au collège Kadic, tous dormaient. Les derniers jours n’avaient pas été les plus calmes pour les cinq amis et ils profitaient justement de ce congé pour récupérer. Ulrich et Odd dormaient à point fermé tandis qu’Aelita et Jérémie étaient debout depuis plus d’une heure, scannant et analysant les données de leur dernière escapade sur Lyoko. Le problème était que Xana intensifiait ces attaques, mettant à bout nerveusement les cinq adolescents. Cela se ressentait aussi au niveau des couples : Ulrich et Yumi se disputaient assez souvent. Quand au pauvre Odd, il devait supportait l’humeur de plus en plus massacrante de son meilleur ami.

Yumi se réveilla, heureuse d’avoir pu enfin faire une grasse matinée. Elle descendit les escaliers et trouva ses parents attablés. Ils discutaient des nouvelles du matin puis sourirent à leur fille quand celle-ci se joignit à la table. Hiroki dormait toujours.
Y- Bonjour ’pa ; bonjour ’man !
Mr Ishyama : Yumi, ma chérie. Nous aimerions te parler sérieusement.
Yumi sentit que quelque chose n’allait pas. Elle les regarda sans rien dire.
Mme I - Ton père et moi, nous nous inquiétons beaucoup pour toi. Tu es très fatiguée de ces temps-ci et tes résultats sont en baisse. Yumi, ma chérie, as-tu un problème ?
Y (pensée) - non à part que je risque ma vie tous les jours, qu’Ulrich ne me parle plus et que...
Mr I - Yumi ?
Y- Non, tout va bien, je vous assure. J’ai du attraper quelque chose...
Mr I- Yumi, en fait, on a réfléchi depuis longtemps et on s’est dit qu’il vaudrait mieux pour toi de changer d’air.
Yumi faillit s’étrangler en buvant son bol de lait.
-Quoi ? Vous voulez me faire changer d’école ?
-Yumi, baisse le ton s’il te plait. Il vaudrait mieux que tu ailles dans un internat d’un collège privé.
-Non mais ça ne va pas la tête ? Et mes amis ? Je les verrais quand ?
-Yumi, depuis que tu es avec eux, ton niveau scolaire ne fait que baisser...
-Jamais j’irais dans ce bahut de bourges !
Elle se leva furieuse pour aller dans sa chambre. Tout en partant, elle entendit dans son dos, la voix de son père :
-Yumi, ne parle pas comme ça !

Elle pleura sur son lit. La belle japonaise avait vécu tant de choses avec ses amis qu’elle ne voulait à aucun prix les perdre. Même si avec Ulrich, c’était plus pareil. Ils ne se parlaient quasiment plus. Mais comment était-ce arrivé ? Yumi se coucha et repensa à tout ce qui s’était passé.
La jalousie d’Ulrich et ses reproches vis-à-vis de William.
La jubilation de Sissi.
La tension et l’énervement dû à ce satané Xana.
Le baisé d’Ulrich avec Noémie.
Elle, embrassant William par vengeance.
Ses parents qui voulaient la mettre ailleurs.

Un bruit la fit sortir de ses pensées. On frappa à sa porte. Elle essuya ses larmes tout en tentant de dissimuler son mal-être.
Y- Oui ?
Sa mère entra.
Mme I- Yumi...Je peux te parler ?
Y- Au point où j’en suis...
Mme I- Yumi, je sais que la décision de ton père ne te plait pas. Mais réfléchis bien. Ton avenir est en train de se décider. Et puis ton père ne t’a pas tout dit.
Y- Quoi ?
Mme I- Yumi, ton père a été muté.
Y- Où ça ?
Mme I- Au Japon.
Yumi la regarda avec stupéfaction. Elle hurla tout en tentant de retenir ses larmes.
-Mais...c’est pas possible...je veux pas...je vais perdre mes amis...
-Yumi, à moi non plus ça ne me fait pas plaisir, mais maintenant que tu es grande, je peux te parler plus librement. Yumi, si ton père n’accepte pas ce poste, nous ne pourrons plus suivre financièrement.
Yumi se laissa aller dans les bras de sa mère. Elle pleurait désormais. Ce n’était plus une petite fille, certes, mais ce n’était pas encore une adulte. Etre ado, c’est aussi avoir mal.
Sa mère la rassura tout en lui caressant les cheveux. Puis, sa fille se détacha de l’étreinte et regarda sa mère après avoir essuyé ses larmes.
Y- On part quand ?
Mme I- Dans une semaine.
Y- Ah...
Puis, aussi discrètement qu’elle était rentrée, Mme Ishyiama se leva et sortit en souriant à sa fille. Elle voulait la laisser un peu seule. La jeune japonaise se laissa tomber sur son lit et regarda la photo qu’elle avait à côté de son lit : le groupe, du temps où ils étaient heureux. Car le problème de Yumi, c’est que, pour le moment, elle n’était pas heureuse. Et si ce départ lui était bénéfique ? Elle chassa immédiatement cette idée. Elle voulait parler. Mais à qui ? Ulrich ? Non, ils ne se parlaient plus. Juste courtois. Aelita ? Elle était trop occupée avec Jérémie à surveiller Xana. Odd ? Pourquoi pas... Mais elle allait croiser Ulrich. Chose qu’elle n’avait pas besoin pour le moment.

Jérémie et Aelita se trouvaient dans la chambre du petit génie à scruter les aléas de Xana. Cela faisait plusieurs jours qu’il activait des tours sans passer à l’attaque sur terre. Ce qui inquiétait fortement les deux amoureux car ils se préparaient à quelque chose d’énorme. Et le moral n’étant pas de la partie, c’était pas toujours simple de se battre sur Lyoko. Surtout avec l’ambiance version banquise entre Ulrich et Yumi.
A-Jérémie ?
J- Oui ?
A- Tu crois qu’ils ne s’aiment plus ?
J- Aelita, c’est pas parce qu’ils se disputent souvent qu’ils ne s’aiment plus. Il faudrait déjà qu’ils se l’avouent...
A- C’est comme nous alors...
Jérémie se décolla de l’écran pour se mettre face à son amie. Il était rouge mais la regarda droit dans les yeux :
J- Aelita, tu sais, c’est normal que dans un couple, il y ait des disputes...
A- On est un couple Jérémie ?
Cette phrase fit perdre les pédales à Jérémie, il était rouge de confusion. Il aurait bien voulu que la terre s’ouvre et l’aspire. Mais Aelita rigolait.
-T’es trop mignon quand tu rougis.
Et là, elle fit la chose la plus inattendue. Elle l’embrassa. Après un court mais exquis instant, leurs lèvres se décollèrent. Jérémie ne dit pas un mot et Aelita commençait à s’inquiéter.
A-tu n’as pas aimé...J’ai jamais embrassé, Jérémie...
Ce dernier la regarda droit dans les yeux et lui dit :
J- C’était très bien Aelita. Je ne savais pas que tu ...
A- Que j’éprouvais un étrange sentiment quand je suis avec toi ? Je me sens tellement bien en ta compagnie, Jérémie.
Le génie blond devint encore plus rouge qu’avant.
J- Ah... bah... ben euh...
Elle l’embrassa à nouveau puis sourit en lui disant :
A- Comme ça, tu ne bafouilles plus.
Ils rigolèrent à deux.

Ulrich ne dormait plus. Lui aussi, il repensait aux évènements passés. En fait, il se demandait comment la situation avait pu déraper. Comment il avait pu embrasser Noémie et ce, devant Yumi. Elle était restée de marbre, comme si elle y était insensible. Mais son attitude trahissait son trouble. Elle était froide avec lui et passait de plus en plus de temps avec William. Elle le fuyait. Mais elle ne lui avait pas laissé le temps de s’expliquer. Et depuis, ils ne se parlaient plus. Il était en colère contre elle car elle avait embrassé William sous ses yeux pour lui montrer combien ça fait mal de se voir être trahi. Elle s’était ainsi vengée de lui. Et puis, depuis quelque temps, bien avant cela, elle le délaissait. Il ne lui avait jamais avoué ses sentiments et maintenant il le payait assez cher. Il réfléchissait, couché sur son lit en fixant le plafond. Comment se sortir de cette situation ? Il la détestait parce qu’elle le faisait souffrir à jouer avec lui. En fait, leur silence sur leurs sentiments réciproques allait les détruire. Il se leva, décidé à se changer les idées. Il regarda son voisin dormir et surtout ronflé comme un ours.
Il sortit dans le couloir, croisa Noémie qui lui fit un sourire assez gêné. Elle était belle, différente de Yumi mais assez mignonne. C’était son amour d’enfance. Et Ulrich pensait bien qu’elle en pinçait toujours pour lui. Après tout, c’était elle qui l’avait embrassé.

Un signal sonore sortit de leur petit nuage les deux amoureux. Xana avait activé une tour. Jérémie vérifia immédiatement de quel territoire il s’agissait. Territoire Carthage.
J- C’est étrange.
A- Quoi, Jérémie ?
J- C’est très rare que Xana plante une tour sur Carthage, surtout parce que sa base de données s’y trouvait. C’était donc très risqué de sa part, à moins qu’il ait un plan.
A- Il faut appeler les autres. Quoi qu’il se passe, il faut aller sur Lyoko.
J- Aelita, tu resteras ici, c’est trop risqué pour toi. Imagine que ce soit un piège pour que la méduse te prenne la mémoire.
A- Tu t’en fais trop, Jérémie. On verra bien.
Elle l’embrassa sur la joue afin de le rassurer. Celui-i devint rouge puis prit son portable.
Il envoya un message sur celui d’Ulrich et de Yumi.

Celle-ci fut sortie de sa léthargie par un signal annonçant la réception d’un message. La mélancolie qui la submergeait ces derniers jours était en train de la précipiter dans un mur, auquel il n’y avait pas de retour. Elle allait mal mais le cachait. Ses bras étaient ses seuls témoins. Mais ça encore, elle arrivait à le dissimuler grâce à ses longues manches. Il s’agissait du seul moyen par lequel elle pouvait exprimer sa souffrance. Mais c’était un cercle vicieux.
Yumi n’aimait plus la vie qu’elle avait. Quand elle se regardait dans la glace, elle détestait se voir avec ces yeux rouges et cette fatigue.
La japonaise finit le bandage de ses bras et alla voir le message. Xana attaque. Rdv Usine 10 min.
Yumi soupira. Encore une attaque, encore à devoir se battre, encore à devoir le supporter. Encore souffrir. Elle espérait que cela se termine. Quoi qu’il en soit, elle avait pris sa décision. Elle avait beau se voiler la face, les petites taches rouges qui traversaient les bandages la ramenèrent à la réalité. Elle s’autodétruisait. Elle devait mettre fin à sa souffrance. Et la meilleure solution était de partir. Sinon...
Elle enfila un pull noir, descendit dans la cuisine et lança à ses parents:
Y- Je sors.
Puis s’arrêta à la porte, regarda son père qui était en train de lire et dit d’une voix triste :
Y- C’est d’accord pour le Japon.
Son père releva les yeux, étonné d’un tel retournement de situation. Il crut, un instant, voir du désespoir dans les yeux de sa fille. Mais quand il voulut prononcer un mot, elle était déjà bien loin.

Ulrich fut, lui aussi, sorti de ses pensées au signal du message. Il le lut et se dit qu’il allait encore devoir la croiser, la voir, alors qu’il aimerait la prendre dans ses bras, l’embrasser. Mais il ne pouvait pas. Et quand il était à ses côtés, il ne pouvait qu’être blessant envers elle. Sans doute était-ce le seul moyen pour lui d’exprimer combien il souffrait à cause d’elle. De son attitude de marbre.
Ulrich réveilla Odd après avoir lu le message.
U- Odd, réveille-toi !
O- On est dimanche, je peux dormir...
U- Odd, Xana attaque. On doit aller à l’usine.
O- C’est dingue ça. Xana qui attaque le matin maintenant. Il ne nous laissera jamais tranquilles !
Odd grognait tout en s’extirpant de son lit. Il s’habilla en quatrième vitesse pendant qu’Ulrich était parti chercher des croissants pour eux déjeuner. Puis ils sortirent, direction l’usine.

Quand les deux meilleurs amis entrèrent dans la salle des ordinateurs, seuls Jérémie et Aelita les attendaient.
A-Yumi ne va pas tarder.
Ulrich ne réagit pas.
J- Je vous fais le topo. Xana a activé une tour sur Carthage. Il faut que deux d’entre vous aille là-bas. Et ça sera Yumi et Ulrich.
U- Quoi ?
J- Ulrich, on n’a pas le temps de se disputer. Tu files dans les scanners. Je te téléporte sur Lyoko. Yumi t’y rejoindra après.
U- Mais je...
J- Ulrich, vas-y. On n’a pas de temps à perdre.
S’y résignant, le beau brun prit le monte-charge en direction des scanners.
Pendant ce temps, Odd s’approcha de l’écran.
O- Tu veux faire un massacre ou quoi ?
A- Il a raison, Jérémie, pourquoi les envoyer ?
J- Pour qu’ils se rendent compte que s’ils ne règlent pas leurs problèmes, ils n’arriveront à rien. Et puis, pour une fois, Odd nous tiendra compagnie. J’ai confiance en eux.
Transfert.
Scanner Ulrich.
Yumi arriva. Elle avait, durant tout son parcours jusqu’à l’usine, fait en sorte que rie ne se remarque sur son visage. Elle vit à la tête de Jérémie qu’elle devait aller sur Lyoko. C’est pourquoi, elle se dirigea automatiquement vers les scanners. Elle ignorait qu’elle y rejoindrait Ulrich.
Virtualisation.
Le samouraï atterrit sur le territoire forêt.
Transfert.
Scanner Yumi.
Virtualisation.
La belle geisha arriva sur le même territoire quelques minutes après.

Yumi se virtualisa et remarqua la présence d’Ulrich. Mais elle ne dit rien. A quoi bon ? Leur relation était devenue si glaciale. Elle se résumait à juste se saluer. La japonaise regrettait leur complicité. Elle lui manquait tellement. Mais c’était trop tard, tout était bel et bien fini. Elle soupira.
Y (pensée)- Plus vite ça sera fait, plus vite cette situation sera finie.
C’est pourquoi, elle décida de rester de marbre et d’accomplir sa mission. Car c’était à cela que se résumait sa vie pour le moment. Faire ce qu’on attendait d’elle.
Ulrich ne la regardait pas. Il ne dit rien non plus. Il savait que s’il ouvrait la bouche, il s’emporterait contre elle. Il était furieux contre Jérémie de les avoir mis dans une telle situation. Mais, comme Yumi, il restait impassible et agirait de manière à en finir le plus vite.
Jérémie les fit sortir de leurs pensées.
J- Ulrich, Yumi, je vous envoie l’overbike et l’overwind. Vous irez au bout du territoire et là, je vous enverrais sur carthage.
Y- ok.
U- ça marche.
Les deux véhicules leur apparurent sur-le-champ. Chacun grimpa sur le sien et se dirigèrent vers le lieu indiqué par leur ami. Et quelques secondes plus tard, ils arrivèrent sur le cinquième territoire de Lyoko.
Le sol tournait jusqu’à ce que l’entrée se dessine. Le compte à rebours commença.
J- Vous avez trois minutes. Alors, dépêchez-vous !
Les deux adolescents s’y engouffrèrent pour arriver dans la salle où se trouvait la clé. Mais bizarrement, rien ne bougeait. Tout était placé de manière à former une plate forme, de ce qui a de plus horizontal qui soit. Ulrich, d’un naturel méfiant, scruta l’ensemble tout en marmonnant un « c’est pas normal ». Yumi se disait la même chose mais se rappela que le temps passait et que la clé allait être perdue. Car le but de leur expédition était bien de localiser la tour. Elle s’avança en faisant un pas, puis un autre et ainsi de suite. Elle attendait. Mais rien ne se passa.
Y- Jérémie, est-ce qu’on a de la compagnie ?
J- Non et c’est très bizarre. Je ne détecte rien sur mon écran. Quoi qu’il en soit, enclenchez la clé ! Il faut trouver cette tour avant que Xana ne s’en prenne sur terre.
Ulrich la regarda tout en écoutant puis s’avança pour ne pas passer pour le dernier des idiots froussards.
Yumi se mit à courir mais Ulrich l’avait distancée avec son super-sprint. Il arriva à hauteur de la paroi qui recelait la clé. Il s’apprêtait à sauter quand il sentit toute la pièce bouger. Elle tremblait.
Un signal sonore émit sur l’écran du petit génie.
O- Qu’est-ce qui se passe ?
J- Je ne sais pas, j’y comprends rien.
A- Regardez !
Un message venait d’apparaître : la vérité demande du temps...
O- Mais qu’est-ce que c’est que ce truc ?
J- Ca va là-bas ?
Aucune réponse.
J- Manquait plus que ça ! La connexion est coupée.
Aelita mit sa main sur celle de son amoureux et murmura :
A- Jérémie, j’ai un mauvais pressentiment.
Odd mit sa main sur son épaule pour la rassurer tout en continuant de scruter l’écran à la recherche des signes de vies de leurs amis.

Sur lyoko
Tout tremblait. Ulrich et Yumi tentaient de rester debout. Puis plus rien. Le calme.
Y- C’est vraiment bizarre...
(Enfin, elle ouvrait sa bouche), pensait Ulrich. Puis, ce dernier se dirigea vers la paroi de la clé. Il allait sauter quand il entendit un bruit sourd et un cri. Il se retourna et vit Yumi en très mauvaise posture. Elle allait tomber dans un trou obscur. Ne sachant pas si c’était de la mer numérique ou non, il voulut se précipiter vers elle quand elle le stoppa net :
Y- Ulrich, appuie sur la clé !
U- Yumi, tu vas tomber ! La clé est moins importante. Si tu tombes dans la mer numérique...
Y- Va appuyer sur cette foutue clé !
U- Yumi...
Y- Vas-y, ça ira !
Elle hurlait de rage. Non pas envers son ami mais parce qu’elle s’était fait avoir comme une débutante. A quoi servaient toutes ses nuits passées dans ce monde virtuel si elle n’en retient rien ?
Elle se rattrapait aux bords grâce à cette rage et se hissait tant bien que mal Pendant ce temps, Ulrich grimpa sur la paroi et parvint à enfoncer la clé. Soudain, Yumi sentit une force l’agripper à sa jambe, ce qui la fit hurler. Ulrich se retourna et vit avec horreur que Yumi était lentement emportée vers le trou. Il descendit en trombe et se précipita sur elle. Il agrippa ses mains et la tira vers lui quand il reçut une attaque dans le dos d’un monstre de ce territoire. Il lâcha prise et tenta de riposter pour ne pas se faire dévirtualiser tandis que Yumi tombait dans un trou noir. Il atteignit sa cible mais quand il se retourna, le trou s’était refermé. Comme s’il n’avait rien eu. Le beau brun hurla le nom de sa bien-aimée tout en tapant avec son sabre contre le sol. Mais rien n’y faisait.

De leur côté, la connexion se rétablit. Jérémie pu reprendre contact avec Ulrich.
J- Ulrich ? Qu’est-ce qui s’est passé ?
U- Je ne sais pas...Yumi n’est plus là. Dis-moi qu’elle est aux scanners !
O- Je vais voir...
A- Ulrich, sa carte de vie est toujours à l’écran. C’est qu’elle est encore sur Lyoko.
U- Où ça alors ? Il n’y a rien ici ! Il hurlait.
J- Ulrich, calme-toi ! Il faut d’abord retrouver cette tour. Je t’envoie Odd.
Odd arriva aux scanners. Rien. Personne.
O- C’est très étrange...
Il remonta et s’approcha de ses amis. Ces derniers s’étaient retournés sur lui mais il fit non de la tête.
Soudain, un autre message arriva : ...et des sacrifices. Le temps effacera les blessures...
Tous restèrent silencieux. Ils commençaient à paniquer. Ce n’était pas le genre de Xana à envoyer de tels messages.
J- Mais qu’est-ce que c’est que ce truc !
O- Bon, je vais sur Lyoko.
Juste à ce moment-là, la tour vira au blanc. Une fenêtre s’ouvrit sur l’écran. « Tour désactivée. »
J- Mais qu’est-ce qui se passe à la fin ?
A- Odd, il vaut mieux que tu restes ici. Jérémie, ramène Ulrich. Ca ne sert plus à rien.
J- Tu as raison.
Il afficha la carte de vie du samouraï et enclencha sa dévertualisation.
Quelques minutes plus tard, ce dernier apparut aux scanners. Il se retint de tomber et de pleurer aussi. Il l’avait fait tellement depuis qu’il s’était disputé avec Yumi.
U- Yumi...pardon...Je regrette tellement...
Il se dirigea vers la salle des ordinateurs.
Quand il arriva devant les autres, il était abattu mais ne disait rien et baissait ses yeux. Il s’approcha de l’écran, cherchant tout comme ses amis ce qui était advenu de leur amie.
Pendant des heures, Jérémie scanna Lyoko à la recherche de la japonaise. Rien. Même Xana ne se manifestait pas. Que lui était-il arrivé ? Et quel était ce monstre qui l’a agrippé ? Ulrich ne l’avait jamais vu. Il était resté silencieux. En fait, il repensait à la dernière discussion avec Yumi. Enfin, leur dernière dispute de la veille.

Samedi.
Yumi était assise dans le parc en train de lire. Elle voulait échapper au stress de l’école et voulait surtout profiter de cette belle journée de soleil. Elle était assise en tailleur et était en train de lire un livre sur les traditions culturelles du Japon quand elle entendit une voix :
- A ben je te cherchais depuis des heures !
William.
Y- Moi aussi je suis contente de te voir.
- Yumi, maintenant que je sais que tu éprouves la même chose que moi., pourquoi ne sortons-nous pas ensemble ?
La jeune fille se releva et ferma son livre.
- William, si je t’ai embrassé, c’est parce que je voulais me venger d’Ulrich. Je n’éprouve rien pour toi, je suis désolée.
Elle partit vers la sortie du parc quand elle fut retenue par son ami. Ce dernier ne se laissa pas démonter aussi facilement.
-Lâche-moi William, tu me fais mal !
Mais il resserrait son emprise, juste là où elle avait ses bandages.
- Yumi, ton baiser était tout sauf semblant. Tu m’aimes et je vais te prouver que tu aimes m’embrasser !
Il l’embrassa de force. Elle avait beau se débattre, elle avait trop mal à ses bras et cessa de lutter en espérant que ça soit vite fini.
Mais Ulrich avait tout vu. Et évidemment, il interpréta mal ce baiser forcé.
Il la regarda avec fureur et dégoût. Il lui lança :
-Et moi qui venais te parler ! Mais tu as mieux à faire apparemment. Tu sais quoi Yumi ? Va te faire voir ! Tu me dégoûtes et je ne veux plus entendre parler de toi ! Tu n’es plus rien ! Rien, tu m’entends ? Tu m’as toujours dit qu’il n’y avait rien entre vous, c’est pas ce qui se passe apparemment ! Tu n’as fait que me mentir. Tu t’es servi de moi. J’en ai marre !Je vais te dire une chose, Noémie, elle est plus cool que toi et plus sympa. Tu ne lui arrives même pas à la cheville. Alors, ne t étonnes pas si je prends moi aussi du bon temps !

Il se souvint juste qu’elle l’avait regardé sans rien rétorquer. Elle était restée interdite. Puis au bout d’une minute avait ramassé ses affaires et était partie. Il était tellement énervé sur elle.

Odd le sortit de sa rêverie.
O- Ulrich...Oh Ulrich ! Il faut rentrer maintenant. On doit aller dormir sinon Jim va nous passer un de ces savons.
Ulrich leva la tête vers Odd. Jérémie et Aelita étaient devant le monte-charge.
U- On l’abandonne, c’est ça !
J- Ulrich, on a cherché partout ! Elle est introuvable. On recommencera demain.
A- Allez, viens Ulrich...
Les quatre amis sortirent de l’usine en direction du collège. Quelques minutes plus tard, un énorme halo lumineux engloba la salle des scanners dont l’un d'eux s’ouvrit.

Lundi matin

Jérémie et Aelita étant déjà prêts, s’étaient assis sur un banc dans la cour. Odd et Ulrich finissaient de manger et devaient encore prendre leurs sacs. Ils les rejoindraient après. Le petit génie cherchait sur le pc ce qui s’était passé sur Lyoko. Mais rien ne s’afficha. Tout était, on ne peut plus normal, ce qui fit soupirer Jérémie.
A- On ne sait rien faire de plus. On ira à l’usine après les cours...
Elle tentait de le rassurer. Il leva les yeux vers elle et l’embrassa quand ils entendirent :
- Salut les amoureux !
Ils sursautèrent et regardèrent l’origine de la voix.
A & J- Yumi ???
Y- Ben quoi ? Vous en faites une tête !
J- Tu vas bien ?
Y- Ben ça se voit, non ? On dirait vraiment que vous avez vu un fantôme...
A- Comment es-tu revenue ?
Y- D’où ?
J- De Lyoko ! On t’avait perdu !
Y- Mais j’ai pas été sur Lyoko depuis vendredi...Enfin, Jérémie, tu te souviens, vendredi, on a été sur la banquise...non ?
Jérémie allait rétorquer quand Aelita lui coupa la parole.
A- Ah oui ! On est juste un peu fatigué...alors on mélange...
Y- Bah pas grave. Bon je vous laisse.
J- Tu n’attends pas Ulrich et Odd ?
Y- Je ne crois pas qu’après son engeulade de samedi, il me parle encore. Et de toute façon, c’est trop tard. Je préfère l’éviter. Bisoux les amoureux.
Et Yumi s’en alla, de la même manière que les autres jours.
J- Aelita, elle est vraiment bizarre. Soit ce n’est pas notre Yumi...
A- Soit elle a perdue la mémoire...
- Qui a perdu la mémoire ?
Odd et Ulrich venaient d’arriver.
O- Ben alors, c’était qui ?
U- Vous devriez voir votre tête...
Jérémie et Aelita se regardèrent, se demandant s’il fallait leur dire...Mais Jérémie prit la parole :
J- Yumi...
U- Quoi ? Elle est là ?
O- Elle est revenue ?
A- Oui. Mais le problème, c’est qu’elle ne se souvient pas d’hier.
O- Oula, ça pose problème... Si elle ne sait pas ce qui lui ait arrivé, qui le saura...
Ulrich ne disait rien. Entre-temps, il aurait été fou de joie de la revoir mais ils étaient arrivés à un point de non-retour...Il lui avait dit des choses si blessantes qu’il regrettait évidemment. Mais le mal était fait.
La cloche sonna, annonçant une énième journée de cours. Mais celle-ci ne se passa pas trop lentement. A midi, aucune trace de Yumi. Ulrich n’en était pas très étonné. Elle l’évitait. Même William se demandait où elle était.
Quand la cloche sonna la fin de la journée, les quatre amis sortirent et se regroupèrent sur la cour. Ils discutèrent quand Ulrich aperçut Yumi à hauteur des grilles. Il alla à sa rencontre.
U- Yumi ?
Elle s’arrêta net. Mais sans se retourner, elle lui répondit d’un ton plat, ni rempli de colère, ni de tristesse.
Y- Oui, Ulrich ?
Ulrich était stupéfait de son ton. Elle lui répondait sans se retourner. Il la revoyait tomber dans le trou. Et s’il lui était arrivé une chose si horrible qui lui ait fait perdre la mémoire ? Et s’il...
Mais il fut tiré de ses pensées.
Y- Je dois y aller. Mes parents m’attendent. Salut.
Toujours sans se retourner. Il la voyait s’en aller... Elle était très étrange...Même s’ils ne se parlaient plus...
U (pensée) - Elle aurait du être en colère contre moi...c’est pas normal...
Ce soir, j’en aurais le cœur net !

La soirée arriva assez vite. Les quatre amis étaient en train de manger dans le réfectoire. Ils discutaient à propos du comportement étrange de Yumi...
A- C’est bizarre, elle agissait de manière étrange...
J- Je ne comprends pas pourquoi elle a perdu la mémoire...
O- Bah, vous en faites pas ! On lui demandera demain de nous raconter.
Voyant qu’Ulrich ne disait rien, Aelita s’essaya :
A- Ulrich, je sais que tu t’es disputé avec elle, mais depuis des jours, elle allait mal même si elle le cachait. Et là, elle est toute souriante. Vous vous êtes réconciliés ?
U- Je ne sais pas... je ne crois pas qu’on se réconciliera cette fois-ci...
J- Quoi ? C’est fini ?
O- Faudrait déjà que ça ait commencé...
U- Très drôle...
Il se leva et sortit du réfectoire en direction de sa chambre. Un silence s’établit entre les trois amis restés à table.
O- Quand ce n’est pas l’un qui est bizarre, c’est l’autre...je vous jure ces deux-là...
J- Moi, ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi la tour s’est éteinte toute seule...Et comment Yumi est revenue de Lyoko ?
A- J’irai lui parler demain matin. Je crois qu’il faut les laisser régler leurs problèmes désormais. Ils savent qu’on est là.
O- Oui, mais si ils n’y arrivent pas, ca va être quoi sur Lyoko ? Parce que ambiance banquise, non merci.
J- Bon, on en reparlera demain. Vu qu’il n’y a aucune urgence, il faut en profiter pour dormir.
A- Tu as raison. Bonne nuit les garçons.
Aelita embrassa Jérémie devant Odd. Ce dernier dit en soupirant :
O- Abi que je me trouve une copine...

Cette nuit-là, Ulrich ne parvenait pas à dormir. Il repensait sans cesse à ce qui s’était passé sur Lyoko. Yumi tombant dans le trou, happée par une force mystérieuse. Que lui était-il arrivé ? Il l’ignorait. Mais perdre la mémoire était assez troublant. Surtout les souvenirs d’une seule journée...De plus, sa réaction était assez étrange. Elle lui parlait presque mécaniquement. Le beau brun se releva et vit qu’Odd dormait profondément. Il regarda par la fenêtre, les étoiles briller. Il pensa qu’il était temps d’avoir une discussion avec elle. Qu’ils avaient assez souffert comme ça. Il regrettait tant tout ce qu’il lui avait dit. Il alla se remettre à son lit quand une immense lumière, provenant de la forêt, baigna la chambre. Il s’approcha de la fenêtre pour voir d’où ça venait exactement.
U- C’est près de l’égout ! C’est étrange...
Il se retourna sur Odd et tenta de le réveiller. Mais rien à faire, il dormait comme un loire.
Ulrich, poussé par la curiosité, sortit de la chambre en direction de cette étrange lumière.
Au fur et à mesure qu’il avançait, elle continuait de briller pour s’arrêter nette tout à coup. Un hurlement puis un cri résonnèrent dans la forêt et firent envoler les oiseaux des arbres. Un cri à glacer l’échine. Un cri de douleur et de souffrance. Et puis plus rien. Ulrich s’approcha lentement. Puis, il entendit au loin, le même hurlement. On aurait dit un loup. Mais c’était plus féroce. Quand il s’avança, il découvrit une silhouette dans l’obscurité, baignée par les reflets de la lune. Le samouraï s’approcha et vit avec horreur le corps ensanglanté de Yumi. Elle avait les habits de Dimanche mais ils étaient lacérés. Elle portait des marques d’entailles sur le visage et les bras. Il courut vers elle, vérifia qu’elle respirait encore.
U- Ouf...elle n’est qu’inconsciente. Mais pourquoi, elle est habillée différemment d’aujourd’hui ? A moins que...A moins qu’on ait deux Yumi...
Ilse releva, décrocha son portable et tenta d’appeler Odd. Mais en vain. Il avait éteint son téléphone. Jérémie. Pareil. Et Aelita. Aucune réponse.
U- C’est bien ma veine.
Puis il entendit des bruits de feuilles froissées au loin mais qui se rapprochaient de plus en plus et assez rapidement. Soudain, il sentit une main l’entraîner : Yumi ! Elle courrait avec lui pour se mettre à l’abri. Il voulait se retourner pour voir ce qui les précéder. Mais il fut stoppé net par son amie :
Y- Surtout, ne te retourne pas.
Ils courraient jusqu’à l’hermitage. Seul endroit où ils pouvaient encore être en sécurité et surtout pouvaient rejoindre l’usine sans problème. Ils se faufilèrent à l’étage et se retrouvèrent dans l’ancienne chambre d’Aelita. Yumi était à bout de souffle. Elle mettait sa main sur son ventre car ça la brûlait. Ulrich reprenait son souffle et regarda par la fenêtre, la forêt. La bête semblait s’être éloignée. Il demanda, tout en scrutant le bois :
U- C’était quoi ce truc ?
Mais Yumi ne répondait pas. Il se retourna pour voir la raison. Elle s’était laissée tombée contre le mur. Elle serrait toujours son ventre. Ulrich s’approcha d’elle et s’abaissa. Il ne la fixa pas dans les yeux. Elle non plus d’ailleurs. Il lui ôta délicatement ses bras pour voir son ventre. Elle avait des entailles qui saignaient. Des coups de griffes qu’aucune bête connue n’aurait pu faire. Ulrich partit chercher dans l’ancienne salle de bains de quoi la soigner. Quand il revint, elle était toujours dans la même position mais pleurait silencieusement. Son expression sur le visage était indescriptible. A la fois de la tristesse, de l’épouvante et de la nervosité. C’est comme si elle revenait d’un autre monde. Comme si elle avait vu la mort de près.
U- Yumi ?
Elle leva sa tête vers lui, ses yeux étaient brillants. Il s’avança vers elle, s’abaissa pour bander son ventre. Elle se laissa faire sans crier, sans parler. Ulrich était glacé par son expression. Jamais il ne l’avait vu ainsi. C’est comme si toute lueur de joie avait définitivement quitté son corps. Tout en la soignant, il lui demanda :
U- Qu’est-ce qui t’es arrivé ? C’était quoi ce monstre ?
Mais elle ne répondait rien.
U- Yumi ! Dis-moi ce qui t’es arrivé !
Y- Je sais pas, je sais plus...
Elle gardait son regard dans le vide. Elle avait l’air d’être dans un autre monde. Le samouraï avait le cœur serré de la voir dans un tel état. Non seulement physiquement mais aussi mentalement. Il finit par se rendre compte qu’il la fixait et se remit aux bandages.
Quand il eut fini avec l’abdomen, il nettoya les plaies de ses bras. Mais là, elle les enleva en détournant son regard. Il prit un tissu humide et se mit à nettoyer son front et sa bouche. Elle le regardait faire. Ulrich plongea son regard dans le sien, rapprocha sa tête de la sienne et voulut l’embrasser mais elle l’évita en murmurant :
Y- Ne fais pas quelque chose que tu vas regretter...
U- Pourquoi dis-tu cela ?
Y- Parce que...c’est trop tard...
U- Trop tard pour quoi ?
Y- Pour nous deux...
Ulrich resta stupéfait. Elle venait d’insinuer qu’elle l’aimait aussi. Il prit sa tête dans ses mains et la força à le regarder.
U- Yumi ! J’avais cru t’avoir perdu sur Lyoko. Tu sais, je regrette tellement ce que j’ai dit et qu’on se soit disputés. Si je pouvais revenir en arrière, je le ferais, crois-moi. Mais c’est impossible. Je t’aime plus que tout et je refuse de te perdre encore, pour un tel prétexte. Il n’est jamais trop tard, Yumi !
Quelques secondes après que le calme soit revenu, ils se rendirent compte de leur position. Chacun était assez gêné mais Ulrich rapprocha ses lèvres de celles de Yumi. Elle lui murmurait en larmes :
Y- Je t’en prie...
Il se retint de continuer. Il la respectait trop. Mais il était inquiet. Qu’est-ce qui pouvait la mettre dans un tel état ? Ils se détachèrent. Yumi s’assit en lui tournant le dos afin d’éviter son regard.
U- Yumi...
Y- Je sais très bien ce qui va se passer et on va encore souffrir. Moi je peux plus, j’ai trop donné...
Elle se massait le bras droit machinalement. C’est à ce moment-là qu’Ulrich comprit ce qu’avait dit Aelita dans la journée.
Elle souffrait et n’allait pas bien même si elle nous le cachait...
Il lui attrapa le bras et tira son pull, dévoilant ses anciennes cicatrices.
U- Yumi, dis-moi que tu n’as pas fait ça...
Y- Tu croyais être le seul à souffrir... ?
Son ami se leva et se mit en face d’elle. Il l’obligea à la regarder.
U- Yumi, il est temps qu’on arrête nos bêtises. Tu ne vois pas qu’on va droit dans le mur ? On souffre tous les deux ! Je t’aime plus que tout et tu le sais. Il est temps pour toi d’être heureuse ! Et moi aussi. J’en ai assez de vivre à tes côtés sans pouvoir te prendre dans mes bras, t’embrasser...
Y- Mais je ne suis pas heureuse, Ulrich ! Ma vie ne ressemble à rien ! Au collège, à cause de Lyoko, mon niveau est en baisse ! J’en ai assez de cette vie où je ne fais rien d’autre que ce qu’on attend de moi! Je ne veux plus être aussi mal...
Elle hurlait. Mais ses cris tiraient sur son ventre et ses entailles lui rappelaient son état. La japonaise serra son ventre en espérant que la douleur s’atténuerait vite.
Ulrich la prit dans ses bras afin de la réconforter. Il l’embrassa sur le front. Elle avait de la fièvre et était chancelante. Elle s’endormit dans ses bras. Lorsqu’il se dégagea, il vit qu’elle était paisible et l’allongea sur le matelas. Il se coucha à ses côtés. Malgré l’heure tardive, il n’était pas crevé. Des dizaines de questions lui taraudaient l’esprit. Pourquoi le repoussait-elle ? Que lui était-il arrivé sur Lyoko ? Comment n’avait-il pas pu voir qu’elle allait si mal...

Odd se réveilla, pour une fois, de lui-même. Il se releva et constata qu’Ulrich n’avait pas dormi dans son lit, à la vue des draps non défaits. Il sourit.
O- Moi j’en connais un qui a été rejoindre sa Juliette...
Le jeune garçon se leva en direction de la douche. Puis, une fois prêt, il passa par la chambre de Jérémie où il frappa.
J- Oui ?
Odd ouvrit la porte et découvrit son ami devant l’ordinateur, accompagné d’Aelita. Cela ne l’étonna pas. Les deux amoureux ne se cachaient plus. Au moins, eux, ils n’avaient pas tourné autour du pot.
O- Salut les amoureux ! dit-il avec un grand sourire.
A- Salut Odd ! Ulrich n’est pas avec toi ?
O- Non. Monsieur n’a pas dormi de la nuit ici.
J- Oho...
O- Oui, comme tu dis, c’est ohoh...
J- Non, je disais ça pour ça. Venez voir.
Aelita et Odd se rapprocha de l’écran du portable de Jérémie.
J- J’ai scanné le programme de Lyoko pour voir quelles anomalies avaient entraîné la disparition de Yumi. Et cette fenêtre m’est apparue.
Sur la fenêtre, on pouvait y lire :
Dimanche 23H45 : Activation du scanner 1
Lundi 20H30 : Activation du scanner 1
O- Euh, en français, ça donne ?
A- Odd, ça veut dire que le scanner 1 a été utilisé à deux reprises.
O- Et alors ?
J- Nous n’étions pas sur Lyoko à ces deux moments, ni sur le programme.
O- Alors comment expliques-tu cette activation ?
J- Je ne sais pas pour l’instant...Mais une chose est sûre, il faut qu’on parle à Yumi.
A- C’est sûr. Mais bon, pour le moment, il faut retrouver Ulrich. Et cacher son absence va me paraître un peu difficile.

Du côté des deux amoureux

Yumi marchait dans la forêt en réfléchissant à tout ce qui venait de se passer. Soudain, un bruit de feuilles froissées retentit dans son dos. Elle se retourna quand elle vit une énorme masse effrayante. Elle hurla de peur et courut à perdre haleine.
Y- Non, pitié ! Il faut que j’arrive jusqu’au collège !
Mais la bête était très rapide et d’un seul coup elle disparut. Yumi regarda derrière elle et ne vit plus le monstre. Elle s’arrêta pour respirer quand elle vit l’énorme bête surgir des buissons et lui sauter dessus avec ses griffes lacérantes. Elle hurla.

Yumi se réveilla en hurlant. Ulrich, qui était déjà levé, s’assit à ses côtés, inquiet.
U- Yumi ?
Yumi se rappela qu’il était avec elle. Elle le fixa avec ce même regard triste mais moins vide que la veille.
Y- Désolée...
U- Tu as fait un cauchemar, c’est tout.
Yumi détourna soudain son regard. Elle se releva et regarda par la fenêtre, tout en tournant le dos à son ami.
U- Yumi, qu’est-ce que tu as ? Pourquoi es-tu si distante ?
Yumi ne répondait pas.
U- Mais tu veux quoi à la fin ? Tu veux qu’on pleure sur notre sort ? On doit se battre, il le faut et Lyoko...
La japonaise l’interrompit.
Y- Non.
U- Quoi ?
Y- Non. Je ne me bats plus.
U- Mais arrête, t’as été secouée. C’est normal, Yumi. Mais...
De nouveau, elle l’arrêta.
Y- Non, Ulrich. Tu ne comprends pas. J’arrête tout.
U- Mais...
Y- Je suis peut-être blessée, fiévreuse et tout ce que tu veux mais je sais que j’en ai assez. Traite-moi de lâche si tu veux, j’en ai assez. Je mets un terme à tout cela.
Ulrich se releva et la prit dans ses bras, en prenant soin qu’elle soit face à lui.
U- Jamais je ne te traiterais de lâche. Je ne comprends pas ta réaction, c’est tout.
Y- Y a rien à comprendre. Je m’en vais...
U- Tu t’en vas ? Et où ? Dans un autre collège, une autre ville ? Peu importe, je te reverrai.
Y- Je ne vais pas là où tu crois...
U- Mais où alors ? Dis-le moi, bordel !
Ulrich criait sur elle. Elle ne disait rien.
Y- Je pars au Japon, t’es content ? Tu veux savoir ce que j’ai ? Je te l’ai dit, je vais mal, mais tu t’es tellement acharné sur nos disputes que tu n’as même pas vu que je souffrais. Alors j’ai décidé pour mon bien de partir.
U- Pour ton bien ? Pour ton bien ? Et le mien t’y a pensé ?
Yumi resta interdite devant ses cris. Elle n’avait pas pensé qu’il allait souffrir vu qu’ils ne se parlaient plus au moment où elle a pris sa décision.
Ulrich avait les larmes aux yeux. Il était à nouveau en colère contre elle.
U- Ne crois pas être la seule à souffrir, Yumi ! Car c’est bien ce que tu fais, tu me fait souffrir à me repousser, à me rejeter, à ignorer mes sentiments, à ne pas m’avouer si tu m’aimes ou non. Et là, tu pars ! Mais moi je t’aime Yumi ! Quand le comprendras-tu ?
Ulrich était stupéfait de ce qu’il venait de lui dire. Avant, il aurait mis une heure à lui articuler ses sentiments. Tandis qu’ici, non seulement il lui avait fait sa déclaration, mais en plus, il avait vidé son sac.
Yumi ne répondit rien. Elle lui tournait le dos. Et pour la première fois, elle lui fit face :
Y- Tu ne comprends pas ? Moi aussi je t’aime. Je t’ai toujours aimé depuis que je te connais. Mais Ulrich, si je reste, tout recommencera. Nos souffrances, nos combats sur Lyoko,...moi je tiendrai pas longtemps. Alors si tu m’aimes Ulrich...
U- Ne le dis pas, je t’en prie, Yumi...
Y- Si tu m’aimes, laisse-moi partir...
U- Non, tu ne peux pas me demander ça...
Y- Je t’en prie...
U- Non. Je t’empêcherai de partir. Tu veux gâcher une histoire ? Je t’empêcherai de souffrir Yumi, car sans toi, ma vie ne vaut rien. Prends-le comme tu veux, mais sache que ta décision sera lourde de conséquences.
Yumi ne répondit rien, elle eut à nouveau le regard dans le vide.
Voyant qu’elle ne répondait rien à sa déclaration, il se plaça devant elle et la fixa. Elle semblait revivre un souvenir.
Aide-moi...Aide-moi, Yumi...Retrouve ma Aelita ! Je t’en prie...
Soudain, elle eut un mal de crâne qui la fit tomber à terre. Elle redevint fiévreuse et eut comme des spasmes.
U- Yumi !

Jérémie venait de raccrocher. Il était tout bizarre. Aelita le dévisagea tout comme Odd.
Une voix s’éleva derrière eux.
- C’était Ulrich ?
Yumi.
Jérémie sursauta à la voix. Ses deux amis restaient muets.
Y- Ben vous en faites une tête ! On croirait que vous avez vu un fantôme.
O- Non, non. Tu nous as juste fait peur. On ne t’avait pas entendu arriver.
Y- Ah pardon. De toute façon, je venais juste vous dire bonjour. Les cours vont commencer et j’ai pas trop intérêt à être en retard. Bon, je vous laisse. A plus.
Ils attendirent qu’elle soit partie pour rouvrir la bouche.
O- Alors là, j’aimerai qu’on m’explique...On a deux Yumi ?
A- Apparemment, mais c’est encore un coup de Xana. Il l’avait déjà fait.
J- Oui. Et cela expliquerait les deux activations. On a deux Yumi revenues de Lyoko.
O- Qu’est-ce qu’on fait pour Ulrich ?
J- On va aller l’aider...Même si on va se taper des heures de colle en retour.
A- C’est bizarre quand-même...
J- Bon, ne perdons pas de temps. Direction l’Ermitage en catimini !
A- En cati quoi ?
O- C’est rien. C’est une expression.
Aelita haussa les sourcils. Odd lui sourit tandis que Jérémie débrancha son portable et l’emporta.
Les trois amis quittèrent discrètement le collège en direction de l’Ermitage. Mais bien sûr, leur absence allait se faire remarquer.

Ulrich s’approcha de sa Yumi pour vérifier son état. Elle était fiévreuse mais avait repris une respiration normale. D’ailleurs, elle rouvrit les yeux.
U- Ca va ?
Y- Ca pourrait aller mieux.
U- Je vais t’aider à te relever.
Ulrich tendit la main à son amie. Elle lui sourit faiblement pour le remercier.
U- Ton ventre te fait encore souffrir ?
Y- Ne t’en fais pas, ça va aller.
U- Yumi, tu viens de tomber inconsciente après t’être figée, le regard dans le vide...Qu’est-ce que je dois penser ?
Y- Je sais même pas ce que c’était...peut-être des souvenirs de Lyoko...J’en sais rien.
Soudain, un énorme bruit retentit dans la forêt. Et il se rapprochait de plus en plus de la maison.
U- C’est quoi, ça ?
Yumi commença à paniquer.
Y- C’est elle. Elle est revenue. Il faut qu’on sorte d’ici !
U- Quoi ? La bête ? Mais t’es folle ! Si on sort, elle nous attrapera.
Y- Et si on reste, elle le fera aussi !
En effet, des bruits sourds et des grognements s’intensifiaient et se rapprochaient du jardin.
Ulrich prit son courage à deux mains et empoigna Yumi. Ils descendirent à toute vitesse l’escalier en direction du jardin. Alors qu’ils courraient vers l’extérieur pour s’approcher du passage vers l’usine, Ulrich s’arrêta.
U- Y a plus aucun bruit !
Y- C’est ça le problème! Viens, il faut y aller, elle n’est pas loin !
Et à ces mots, la bête surgit de nulle part et s’arrêta devant les deux jeunes.
Ces derniers s’immobilisèrent à l’affût du moindre mouvement du monstre.
Car c’était bien un monstre. Un genre d’énorme sanglier, recouvert de pics et aussi féroce qu’un grizzli. Bref, ils étaient mal barrés.
Ulrich, tout en tenant fermement la main de Yumi, tenta d’ouvrir la porte. Mais la bête se remit en marche et fonça sur eux. Ulrich se mit devant Yumi pour la protéger, tournant le dos à son adversaire. Il la regarda intensément, il ne semblait pas avoir peur. Il semblait juste attendre que la bête leur fonce dessus. La japonaise paniquait, elle ne voulait pas mourir ni le perdre. Elle vit la bête se rapprocher de plus en plus. Yumi commençait à fermer les yeux tout en tenant Ulrich mais la porte finit par céder et elle se précipita à l’intérieur, en emportant Ulrich. Elle claqua la porte de ses pieds mais Ulrich lui tomba dessus, vu la force de l’empoignement. Ils entendirent un énorme choc sur la porte puis plus rien.
Ulrich rouvrit les yeux et constata que dans sa chute, Yumi se trouvait sur lui. Elle le regardait sans rougir de leur position. Ulrich essaya de détendre l’atmosphère bien qu’avoir Yumi sur lui ne le dérangeait absolument pas.
U- Ouah, je bénis tes réflexes !
Yumi le regarda et lui sourit. Puis, elle rapprocha sa tête et l’embrassa. D’abord timidement puis plus passionné. Elle mit sa main sur son dos et constata une blessure. Apparemment, il avait été griffé.
Y- Tu as été blessé...
U- Ne t’en fait pas, c’est pas grave. Tu vois Yumi, jamais je ne t’abandonnerais.
Y- Je sais.
U- J’ai enfin retrouvé ma Yumi.
Yumi l’embrassa à nouveau puis se releva.
Y- Je n’ai pas changée d’avis Ulrich... Mais on en reparlera plus tard. Pour le moment, il faut aller à l’usine et prévenir les autres.



Pendant ce temps, Jérémie, Odd et Aelita arrivèrent à l’Ermitage et découvrirent avec stupéfaction les traces d’une lutte d’une violence inouïe.
A- Mais qu’est-ce qui s’est passé ?
O- On dirait qu’il y a eu de la bagarre...
J- Je n’aime pas ça...Et il n’y aucune trace d’Ulrich et de Yumi...
O- Tu as vu ces empreintes ?
A- On dirait celles d’un animal...
- Oui et ça va jusqu’à la porte métallique qui mène à l’usine ! Lançait Jérémie qui avait suivi les traces de la bête.
O- Ce qui veut dire qu’ils sont soit à l’usine, soit...
A- Ne dis pas de bêtises !
J- Toujours est-il que Xana ne s’est pas manifesté sur Lyoko mais je suis sûr que c’est lui...
A- Je crois qu’il faut qu’on les rejoigne à l’usine, c’est plus sûr.

De leur côté, Yumi et Ulrich s’enfonçait dans les égouts pour rejoindre l’usine. Tout en marchant, Ulrich se remémorait la discussion qu’il venait d’avoir avec la japonaise. Puis, il jeta un œil sur elle. Son amie était silencieuse, regardait droit devant elle. Elle était comme avant mais sans son sourire.
U- Yumi...
Y- Je sais ce que tu vas me demander.
U- (étonné et gêné) A bon ?
Y- Oui. Tu te demandes pourquoi j’abandonne tout comme ça. Pourquoi je ne vais pas bien.
U- J’avoue que c’est difficile pour moi de te comprendre...
Y- Quand j’étais sur Lyoko, j’ai vu de ces choses...J’ai vu ce qu’il va nous arriver...
U- A bon ?
Yumi allait ouvrir la bouche quand un bruit strident se fit entendre. Puis le silence. Un silence pesant qui n’annonçait rien de bon.
U- C’est pas vrai !
Yumi s’arrêta net et prit la main d’Ulrich pour qu’il soit face à elle. Elle le regarda et lui dit d’un ton calme malgré son angoisse :
- Ecoute-moi. Je ne sais pas pourquoi mais c’est après moi qu’elle en a. Alors, tu vas aller vers l’usine et préviens les autres. Je te rejoindrai après.
U-( en criant) Mais t’es malade ? Elle va t’avoir comme cette nuit. Et tu n’es pas même pas en état...
Yumi le regarda et sans crier elle lui dit : Fais-le !
Elle l’embrassa, ce qui surprit Ulrich puis commença à courir vers l’origine du bruit.
Ulrich se précipita, à contrecoeur, vers l’usine et téléphona à Jérémie. Ce dernier décrocha au bout de deux sonneries.
J- Ulrich ?
U- Jérémie ! Il faut que vous veniez à l’usine mais pas par les égouts ! C’est trop dangereux ! On a un monstre à nos trousses.
J- Mais ce n’est pas possible, Xana n’a pas lancé d’attaque ! Et qui plus est, on a deux Yumi...
U- Faites ce que je vous dis ! Je vous ...
Un cri venait de se faire entendre. Le même que pendant la nuit. Aussi déchirant.
U- Yumi !
Sur le coup, le beau brun lâcha son portable dans l’égout, mettant fin à la communication.
Il courut vers la direction du bruit.

J- Il faut qu’on aille par la ville vers l’usine.
O- Mais qu’est-ce qui se passe ?
J- J’aimerai le savoir !



Quelques instants plus tard, après avoir traversé la salle cathédrale de l’usine, les trois amis arrivèrent à la salle d’ordinateurs.
A- Ulrich et Yumi ne sont pas là.
O- Aucune réponse sur leurs portables...
J- Ne paniquons pas. Ils vont arriver, j’en suis certain.
La jeune fille s’approcha du petit génie qui était assis à son ordinateur.
A- Jérémie, il faut qu’on découvre pourquoi on a deux Yumi. Tu avais dit que le scanner 1 avait été utilisé deux fois en notre absence et sans activation du programme. Peut-être qu’en faisant une analyse de ce programme...
J- On arriverait à comprendre ce qui s’est passé. Je m’en charge !
O- Oui ben tant que Xana ne se réveille pas, je vais chercher les amoureux et les ramener au bercail.
J- D’accord
A- Sois prudent !
O- T’en fais pas princesse !

U- Yumi ! Yumi, réponds-moi !
Aucune réponse
U (pensée) - Mais où est-ce qu’elle est !
De son côté, Yumi était prise au piège. La bête lui faisait face et derrière, un mur.
Y- Génial ! Il ne manquait plus que ça...
Mais bizarrement, la bête ne l’attaqua pas. Comme si elle était paralysée...Ou plutôt comme si elle attendait quelque chose.
Y- Et si j’en profitais...
La japonaise tenta de se faufiler, pensant que la bête ne la remarquerait pas. Erreur ! Cette dernière la projeta d’un coup de patte contre le mur. Yumi fut sonnée et retomba lourdement.
Une voix s’éleva derrière la bête mais la jeune fille ne distingua pas la silhouette, tant elle était sonnée.
- Xana avait vu juste. Tu es décidément la plus courageuse des cinq. C’est ce qui te perdra, geisha car oui Yumi, tu les perdras ! Ecoute bien ce que je vais te dire...
La silhouette s’abaissa à hauteur de Yumi et lui chuchota quelques mots. La japonaise essaya de se relever mais la douleur était trop forte. De plus, la silhouette avait fait un signe à la bête. Cette dernière regarda intensément Yumi et se prépara à agir.
Le beau brun parcourut les égouts à la recherche de sa belle. Il revint sur ses traces et constata qu’il venait de tourner en rond, ce qui l’énerva de plus belle.
U- Bon on se calme, réfléchissons...Le cri venait de derrière...Yumi je t’en prie donne moi un signe.
Comme par hasard, un second cri retentit dans les égouts. Mais cette fois-ci, Ulrich savait où aller.
U- Yumi !

Odd qui lui aussi avait entendu le cri se précipita vers la source et trouva Yumi affaissée sur la paroi de l’égout. Elle était inconsciente mais ne semblait pas blessée.
O- Yumi !
Il la souleva et la soutint en direction des autres. Ulrich, en suivant son instinct, tomba sur Odd. Une légère pointe de jalousie traversa son esprit mais elle fut vite chassée par la peur en voyant son amie dans cet état. Il aida son ami à la porter.
U- Elle va bien ?
O- Elle semble juste inconsciente. On la ramène à l’usine et on verra là-bas.

De leur côté, Jérémie et Aelita travaillaient sur ce qui s’était passé avec le scanner.
J- je ne comprends pas. Je ne trouve rien. Rien !
A- Calme-toi, Jérémie...On va trouver !
J- Je ne sais même pas expliquer ce qui est arrivé à Yumi sur Lyoko et pourquoi on en a deux sans trace de Xana...
A- Ecoute, tu es fatigué. On y regardera demain.
O- Je crois pas non...
Les portes du monte-charge se refermaient sur Odd et Ulrich soutenant Yumi. Ils la déposèrent dans un coin de la salle des ordinateurs. Ulrich resta auprès d’elle tandis qu’Odd s’approcha des deux génies.
A- Elle va bien ?
O- Ne t’en fais pas princesse, elle est juste sonnée. Vous avez découvert quelque chose ?
J- Rien ! Nada. Hurla presque Jérémie.
O- A oué, question à ne pas poser.
Aelita lui sourit timidement. Heureusement qu’Odd était là pour détendre l’atmosphère.
Yumi ouvrit les yeux assez difficilement.
U- hey !
Elle regarda le visage et sourit en le reconnaissant.
U- Tu m’as fait une de ces peurs...
O- Rectification : tu NOUS as fait une de ces peurs.
Ce dernier s’était rapproché du couple en entendant parler Ulrich.
Yumi fit mine de se relever, aidée par Ulrich. Odd se demandait s’il avait pas rater un épisode. La dernière fois qu’il les avait vu ensemble, ils ne se parlaient plus. En fait, Aelita pensa la même chose. Et Jérémie aurait fait de même s’il n’était pas obsédé par ces non-réponses.
Yumi se dirigea vers l’ordinateur et ouvrit une fenêtre. Et pas n’importe laquelle, celle des données du scanner 1. Elle pianota un code mais tellement vite que Jérémie n’eut même pas le temps de le lire. Une autre fenêtre s’ouvrit, celle avec les messages reçus. « la vérité demande du temps et des sacrifices... » Toute une série de données et de chiffres apparurent avec comme clé qui se répétait : Aelita...Aelita...Sauve-moi...Aelita...
Jérémie regarda d’abord l’écran avec des yeux perplexes puis regarda Yumi.
J- Comment...as-tu su ?
Y- Je sais pas...
La japonaise semblait être perdue. Aelita regarda avec attention l’écran. Ces chiffres lui rappelaient un souvenir d’enfance. Elle se revit avec son père dans le salon de l’ermitage. Il lui faisait faire des exercices de calculs. Dont cette série de chiffres. Elle les reclassa dans un ordre qu’elle seule connaissait. A ce moment, une seconde fenêtre apparut avec pour mot : LYOKO STONES.
Le scanner 2 s’activa. Tout le monde était surpris par la tournure des évènements.
U- Qu’est-ce que ça veut dire ?
O- Et c’est quoi ces chiffres ?
Jérémie regarda attentivement l’écran tandis que Yumi resta silencieuse. Soudain, Aelita bondit de sa chaise et se dirigea vers les scanners. Tout le monde s’écria : Aelita !
Elle descendit jusqu’aux scanners, suivis de peu par ses amis. Le scanner 2 s’activa et s’ouvrit sur une silhouette assez fine, inconsciente.
J- Mais...
O- C’est qui ?
Ulrich ne disait rien mais se méfiait assez fort de tout ce qui sortait de Lyoko. Yumi était restée en haut, prétextant une fatigue.
Aelita s’approcha de la silhouette qui se distingua sous la fumée. Après quelques secondes, elle s’écria :
-Maman !




Le téléphone sonna. Une belle jeune femme décrocha. Un séduisant jeune homme la précédait et l’enlaça.
- Allo ?
- Yumi ? C’est Aelita. Il faut que tu reviennes en France. Il s’est passé quelque chose.
- Tout le monde va bien ? répondit la japonaise avec une voix empreinte d’angoisse.
- C’est Ulrich. Il...

Cela faisait deux ans qu’elle était partie au Japon. Elle s’était séparée d’Ulrich. Mais elle n’avait jamais évoqué la raison. Le nom lui fit un choc. Deux ans qu’elle avait coupé les ponts avec lui. Elle lui en voulait tellement.

- Il va bien ? demanda t’elle d’une voix mi forcée mi inquiète. Car malgré tout ce qui s’était passé, Ulrich était resté son premier grand amour. Mais maintenant, elle vivait avec quelqu’un.
- Yumi, si ce n’était pas grave, je ne te demanderai pas de venir...Et...Tu nous manques. Ca fait si longtemps.
Elle était partie il y a deux ans, quand ses amis et elle avaient anéanti Xana. Du moins, le pensaient-ils.
- ...
- Je t’en prie Yumi.
- Noémie saura très bien s’occuper de lui. Ecoute, j’ai des responsabilités ici. Je ne peux pas m’en aller comme ça...dit elle d’un ton plus dur qu’elle ne voulait.
- Tu as changée Yumi...
- Parce que tu crois que ce qui m’est arrivée n’allait pas m’affecter ? J’essaye d’oublier, c’est pour cela que je suis partie au Japon. J’essaye d’oublier toutes ces souffrances, ces combats ! Et toi, tu me remets tout dans la tête ? Je te croyais mon amie Aelita !
Elle raccrocha.
Du côté d’Aelita :
- Comment elle a réagi ?
- A ton avis Jérémie ? Mal ! Elle ne veut rien entendre ! Surtout pas Ulrich ! Cria Aelita sous la colère de la conversation téléphonique.
- Pourtant, il va falloir qu’elle revienne, fit Odd.

Le coup de téléphone bouleversa la japonaise. Deux ans s’étaient écoulés depuis qu’elle avait quitté la France. Tout lui revint en mémoire.

« flashback »

Après que la mère d’Aelita ait été libérée, tous rentrèrent au collège pour fêter les retrouvailles. Yumi ne se souvenait pas de ce qui s’était passé dans l’égout et ignorait comment elle savait le code qu’elle avait tapé sur l’ordinateur. Le lendemain, la japonaise partit au Japon avec ses parents pour le voyage d’affaire de son père. Elle en profita pour se changer les idées et faire le vide. Une semaine de découvertes et de visites lui fit le plus grand bien. Quand aux autres, ils étaient restés pendant le congé pour faire découvrir la ville à la mère d’Aelita et sa nouvelle vie. La jeune fille revivait et était vraiment heureuse. Bien sûr, elle serait comblée si son père était aussi présent mais le savoir sur Lyoko, quelque part, la rassurait. Elle avait d’ailleurs comme projet d’en parler à sa mère. Jérémie essaya de comprendre l’activation autonome des scanners. De plus, aucune trace de Xana ni de la deuxième Yumi. Odd essayait de remonter le moral de son meilleur ami en alternant avec les flirts. Ulrich avait un peu de mal avec l’absence de Yumi. Et surtout avec Noémie. Elle s’était fort rapprochée de lui en tentant vainement de le récupérer. Surtout que quand une fille est désespérée, elle peut employer tous les moyens pour parvenir à ses fins. Même s’ils ne sont pas très honorables. Décidée à le reprendre, elle avait tout fait pour provoquer la discorde dans le couple jusqu’à ce fameux jour. Yumi venait de rentrer de son séjour et ses amis lui manquaient terriblement. Elle décida de leur rendre visite pour leur annoncer une bonne nouvelle. Son père ayant été muté au Japon, va l’inscrire comme interne au lycée. Enfin, sa vie va être plus simple. Elle frappa à une porte.
- Oui.
- Salut les amoureux !
- Ah Yumi, fit Aelita. Ca fait plaisir de te revoir. Et tu as l’air vraiment bien.
- C’est parce que j’ai une bonne nouvelle à vous annoncer ! Je vais être interne dès demain ! C’est cool hein ?
- Ah oui ?fit Jérémie.
- C’est génial Yumi ! fit Aelita.
- Mais Avant de fêter ça, je voudrais aller voir quelqu’un, fit la japonaise en souriant.
- Il est dans sa chambre. T’as de la chance, Odd est à un rencard. dit Aelita.
- Ah bon ?fit la japonaise.
- Au moins son 5e depuis la semaine, dit Jérémie avec une pointe d’ironie.
- Bon je vous laisse, on se retrouve dans une heure ici, ok ?
- Ok. A tantot.
Yumi partit en direction de la chambre de son amoureux mais quand elle arriva dans le couloir, elle vit Noémie sortir de la chambre et dire à Ulrich :
- Non ne t’en fais pas je ne le dirais à personne. C’est un secret entre nous deux.
Puis la jeune fille partit sans croiser Yumi. Cette dernière se demandait bien ce qui se passait et devait bien avouer qu’elle ne pouvait pas sentir cette fille. La japonaise entra dans la chambre sans bruits pendant qu’Ulrich était assis à son bureau. Elle mit ses mains sur ses yeux en lui disant :
- Bonjour mon samouraï.
Ulrich sourit à la voix et se retourna sur sa petite amie pour l’embrasser.
- Tu m’as manqué !
- Toi aussi.
- Ca été la semaine ?
- C’était super le Japon. Ca m’a fait du bien. Mais j’aurais aimé que tu sois avec moi.
- Je sais.
Le beau brun l’enlaça et voulut l’embrasser mais celle-ci se retira pour lui demander :
- Que voulait Noémie ?
- Oh...euh rien. Un cours pour se remettre en ordre. Elle a été malade et elle veut rattraper...
- Ah...répondit une Yumi pas très convaincue.
Ulrich le comprit et pour couper court à ses doutes l’embrassa puis l’emporta sur son lit. Dans leur embrassade, Yumi sentit quelque chose sous son dos. Elle se retira de l’étreinte de son compagnon pour retirer sa gêne. Elle blêmit quand elle découvrit la chose : une boucle d’oreille et pas n’importe laquelle. Celle de Noémie. Elle se releva subitement et fit le lien entre la visite et les paroles qu’elle avait entendues. Elle se retourna sur Ulrich, dissimulant son malaise, et lui demanda à qui le bijou appartenait. Le samouraï répondit « je ne sais pas », ce qui mit en colère Yumi.
- Qu’est-ce que tu as ? Pourquoi tu es en colère ?
- Deux fois que tu me mens. Deux fois !
- Mais je ne comprends pas...
- Cette boucle d’oreille est à Noémie et tu le sais. C’est toi qui les lui a offert. C’est ton ex ! Tu m’as mentie en me disant qu’elle était venue pour un cours ! Je vous ai entendu. Tu lui as demandé de ne pas dire votre secret...Oh mon dieu ! Tu...Tu n’as pas fait ça...
Mais le samouraï pensait qu’elle parlait de Lyoko. Il avait été forcé de dire où il partait pendant la nuit car un soir, Noémie l’avait suivi et avait perdu sa boucle d’oreille. Il l’avait ramassé et avait oublié de la lui rendre. Par contre, Yumi pensait bien autre chose.
- J’ai pas eu le choix ! Elle m’a obligée ! Je devais le faire !
- On a toujours le choix Ulrich ! Toujours ! Tu me dégoûtes. Toi et tes déclarations à deux balles, tu sais à qui les dire maintenant.
La japonaise sortit en claquant la porte et partit en courant. Elle avait tellement crié que même Aelita et Jérémie avaient entendu. Que des bribes mais de quoi les faire venir. Ulrich était sous le choc de la réaction de son amie. Et quand Aelita et Jérémie arrivèrent, ils virent le beau brun aussi blanc qu’un linge. Il leur résuma la situation.
- Oh mon dieu Ulrich, elle croit que toi et Noémie...
- Quoi ?
- Ben que ...montrant le lit.
Ulrich blêmit encore plus. Yumi. Sa Yumi croyait qu’il l’avait trahi. Il courut après elle mais il perdit sa trace. Et quand il alla chez elle, elle n’y était pas. Le soir tomba et les trois amis avaient essayé de réconforter Ulrich en lui disant que ça lui passera. Le lendemain matin, Aelita recomposa le numéro de Yumi pour la énième fois. Mais cette fois-ci, elle décrocha.
- Yumi ! On te cherche partout !
- Je...je suis désolée.
- Ecoute, rejoins nous au collège. Il faut qu’on parle. Ulrich nous a...
Mais la japonaise l’interrompit.
- Aelita c’est trop tard.
- Tu es où ?
- A l’aéroport.
- Quoi ??? Ne fais pas ça, Yumi !
- Xana n’a plus fait de signes, vous vous débrouillerez sans moi un petit temps. Mon père a été muté au Japon. Je dois y aller. Je suis désolée.
- Yumi attends !
Mais la jeune fille avait raccroché. Jérémie et Odd avaient assisté à la scène. Tout comme Ulrich. Cela le brisa complètement. Ses amis tentèrent de le rassurer en disant qu’elle reviendrait. Oui mais deux ans se sont écoulés depuis.
(fin du flash-back)

Aujourd’hui, ses amis avaient besoin d’elle. Une part d’elle ne voulait plus revivre tout ça mais une autre part disait qu’elle devait aller les aider. Son petit ami la serra et lui dit :
- Yu, tu devrais aller les voir.
- Je...j’en sais rien.
- Ecoute même si c’est ton ex, tu devrais aller le voir. Bon d’accord, je ne le porte pas dans mon cœur pour ce qu’il t’a fait mais s’il lui ait arrivé quelque chose...
- Si je ne te connaissais pas, je dirais que tu m’y pousses.
Alex l’embrassa tendrement. Yumi l’avait rencontré au lycée francophone du Japon. Il était grand, un peu bronzé, sportif avec des cheveux noirs en bataille. (aucune allusion à william !) Cela faisait un an qu’ils sortaient ensemble.
- Si tu veux, je t’accompagne. dit Alex.
- J’aimerai bien mais je ne sais pas si c’est une bonne idée.
- De toute façon, ça tombe bien, j’aimerai aller voir ma famille qui est sur Paris. Comme ça, t’as quartier libre pour voir tes amis et après on se retrouve pour dîner, ok ?
- Mmm ok.
- Tu sais que je t’aime.
- Ah bon ? C’est nouveau, dit la japonaise en rigolant.



Les trois amis attendaient toujours les résultats. Ils ne comprenaient toujours pas ce qui venait d’arriver. Odd avait reçu un appel disant qu’Ulrich avait eu un accident de moto. Quand Odd a prévenu Aelita et Jérémie, le médecin leur a expliqué l’état critique du jeune. Il était dans le coma et les analyses détermineraient s’il avait une chance de s’en sortir. Le portable d’Aelita vibra. Elle décrocha.
- Aelita ?
- Yumi !
- Ecoute, je prends l’avion et je serais à Paris dans l’après-midi, ce qui veut dire pour vous, vers 3h.
- Ok, je viens te chercher.
- Non pas la peine. Donne-moi l’adresse et je me débrouillerai.
Yumi voulait éviter les confrontations, les pourquoi, les questions sur sa vie actuelle. Elle n’en avait pas la force. Elle arriva vers quatre heures à l’hôpital. Par chance, ses amis venaient de partir et allaient revenir un peu après. Elle demanda la chambre d’Ulrich et s’y rendit. Une vitre donnait sur la chambre. La vue de son ami sous aspirateur la troubla. A un point qu’elle n’avait pas imaginé. Même des larmes coulèrent sur ses joues. Yumi les essuya tout en évitant de comprendre le pourquoi, elle poussa la porte et entra. De nouveau, elle fut bouleversée de le voir ainsi mais se ravisa et déposa les fleurs dans un vase. Elle prit une chaise et s’asseya à côté de son ami. Et chose inattendue, elle lui parla pour la première fois depuis deux ans. De tout et de rien en évitant de revenir sur leurs vies personnelles respectives. Elle lui dit qu’elle avait changé, grandie, embellie avec les cheveux plus longs qu’elle avait retenu en un chignon improvisé. Elle avait abandonné le noir pour un pantalon et une tunique. Elle lui dit aussi qu’il avait changé.

Le lendemain, elle revint mais avec le courage d’affronter ses amis. Elle leur expliqua tout. Y compris sa nouvelle vie avec Alex. Ce dernier était parti pendant quelques jours dans sa famille. Et pendant plusieurs jours, ils vinrent tous le voir jusqu’à son réveil. Tous ses amis étaient là sauf Yumi qui était partie déjeuner avec Alex. Aelita lui envoya un message pour la prévenir du réveil de son ami. Dans la chambre, Ulrich posa plein de questions.
- Je suis là depuis quand ?
- Depuis une semaine.
- Qu’est-ce qui m’est arrivé ? Je ne me souviens de rien.
- Tu as eu un accident de moto. On ne sait toujours pas comment.
Le beau brun s’assit dans son lit et regarda, bien qu’affaibli, chacun de ses amis.
- Je vous remercie d’être là. Ca me touche beaucoup.
- T’en fais pas. C’est ça les amis !
- Tiens, on t’a apporté des livres. Les fleurs, y avaient déjà.
- Elles sont belles, elles sont de qui ?
A ce moment-là, on frappa à la porte.
- Entrez.
Yumi entra dans la pièce mais très vite, elle fut mal à l’aise de se retrouver en face d’Ulrich.
- Euh...On va...
- On va chercher du café, on est nazes. Tu viens Odd ?
Les trois amis sortirent, ce qui fit sourire Ulrich et Yumi. Pour éviter de croiser son regard, elle changea l’eau des fleurs qu’elle avait apportées.
- C’est toi ?
- Oui...
- Tu as bien changée, Yumi. Tu es...ravissante. Tu m’as tellement manqué.
- Toi aussi tu as changé. Je...je suis venue dès que j’ai su pour ton accident.
Ulrich était étonné de ce geste. Yumi rougissait un peu de son aveu. Mais comment allait-elle lui dire ?
- Yumi, je voulais te dire...
Elle le coupa en lui demandant les circonstances de son accident.
- Je ne sais pas, je n’en ai pas la moindre idée. Un peu comme toi dans les égouts il y a deux ans.
- C’est vrai...
Pendant des heures, ils parlèrent de tout et de rien et surtout ils riaient. Toujours en évitant les sentiments et la vie amoureuse de chacun. Ils se remémorèrent les bons souvenirs du collège et du lycée. Et Yumi lui raconta sa vie au Japon. Tout lui plaisait, elle s’était épanouie.
Ulrich lui tint la main et la regarda droit dans les yeux. Yumi fut surprise de son geste et osa pour la première fois le regarder en face. Il était devenu très séduisant. Avait grandi un peu mais gardait son air ténébreux et ses yeux sombres. Mais la situation la mit mal à l’aise.
- Yumi, je voulais te dire...
- Ulrich...je t’en prie.
- Non laisse moi te dire que ça fait deux ans que j’attends ça. Deux ans durant lesquels j’ai rêvé de t’avoir à mes côtés.
Yumi savait très bien où il voulait en venir et c’est pour ça qu’elle tenta de se dégager mais il ne la laissa pas partir.
- Yumi, on est adultes aujourd’hui. On est plus des gamins. On peut régler nos problèmes tous seuls. Je ne t’ai pas trahie. Je ne t’aurais jamais fait ça mais tu es partie et tu ne m’as pas laissé le temps de t’expliquer. Je t’en prie, il faut que tu me croies.
Une infirmière entra pour annoncer la fin des visites. Yumi se leva et dit aurevoir à Ulrich.
- Je reviendrais te voir chez toi. C’est promis.



Ulrich sortit de l’hôpital trois jours après. Il resta chez lui pour se reposer et rééduquer sa jambe et son bras. Yumi repassa le voir en lui apportant des courses. Depuis son retour, ils étaient redevenus très proches. Amis certes mais la même relation qu’ils avaient avant.
Elle entra dans le salon où elle trouva Ulrich en train de faire des exercices avec sa jambe. Elle déposa les courses et alla à sa rencontre. Il s’assit en la voyant, sourire aux lèvres.
- Hey, comment tu vas ?
- Bien, je vois que tu t’entraînes dur !dit elle avec une pointe d’ironie.
- Très drôle !
- Je me demandais si tu continuais le pentchak ?
- Oui, enfin quand je suis en pleine forme. Pas comme maintenant.
- Tu veux du thé, je peux en faire si tu veux ?
- Volontiers.
Yumi partit vers la cuisine pour préparer le thé. Ulrich la suivit du regard. Il la trouvait vraiment belle. Non. Sublime. Son amie le sortit de ses pensées.
- Tu veux du sucre avec ?
- Hein quoi ?
- Encore dans tes rêves...
- Evidemment puisque tu es là...
C’était sorti tout seul. Yumi était gênée et tenta de le cacher tandis qu’Ulrich ne savait plus où se mettre mais décida de se lancer. Il se mit face à elle dans le salon.
- Yumi, il faut que je te dise
- ...
- Je t’aime et je t’ai toujours aimé. Je ne voulais pas te faire souffrir à cause de Noémie. C’était un malentendu. Je suis vraiment désolé que ça ait dérapé aussi fort. Je t’en prie, Yumi, reviens-moi.
- Ulrich...Ce n’est pas si simple.
- Tu n’as qu’à dire un mot.
- Ulrich...Je... Je voulais te le dire avant mais j’ai pas pu.
- Quoi ?
Il la tenait face à elle, à bout de bras. Mais elle restait muette et détournait son regard comme si elle était honteuse de ce qu’elle allait dire.
- Yumi, qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce que tu as fait ?
La japonaise se souvint de leur séparation et jugea qu’elle avait fait le bon choix. Toujours en évitant son regard, elle lui dit.
- Ulrich....je suis fiancée.
Cette nouvelle le détruit complètement. Mais il resta de marbre. Du moins, il faisait semblant.
- J’aurais du m’en douter...
Yumi voyait bien à sa tête toute sa déception et tenta de le faire réagir.
- Je t’en prie, il faut que tu fasses toi aussi ta vie. Ulrich, je t’ai aimé mais tout a changé depuis.
- Embrasse-moi.
- Quoi ?
- Si je dois te perdre pour toujours, embrasse moi une dernière fois. C’est tout ce que je te demande Yumi.
Contre toute attente, elle l’embrassa. D’abord timidement, puis plus passionné comme avant. Il n’alla pas plus loin. Il la respectait trop. Elle se détacha, prit ses affaires et partit, non sans tristesse. Mais ce qu’elle ignorait, c’est qu’Alex avait tout suivi.
De leur côté, Aelita et Jérémie travaillaient sur un projet scientifique quand un signal s’alluma. Un signal qui leur était familier et qu’ils n’avaient plus entendu depuis deux ans.
A- Oh mon dieu...Xana
J- Enfin il se manifeste !
A- Il faut prévenir les autres. J’appelle Ulrich et Odd.
J- Rejoignez moi à l’usine après.

Quand Yumi rentra à l’hotel, Alex l’attendait. Elle ouvrit la porte et découvrit du mobilier fracassé. Elle chercha après Alex qu’elle trouva assis dans un coin de la pièce. Elle s’approcha de lui.
Y- Alex ? Qu’est-ce qui se passe ? Tu vas bien ?
A- C’est plutôt à toi que je devrais demander. Ulrich va bien ?
Y- Il va bien....Mais attends, comment tu sais que j’allais voir Ulrich ?
Il leva enfin ses yeux vers elle. Un regard noir rempli de colère. Il se leva furibond.
A- MA fiancé me cache des choses ! MA petite amie me cache qu’elle va voir son ex ! cria-t’il.
La japonaise sursauta aux cris de son compagnon. Jamais elle ne l’avait vu ainsi. Bien qu’elle savait se défendre, il était toujours difficile de se battre contre quelqu’un qu’on aime.
Y- Alex tu me fais peur... Je t’en prie.... Calme-toi.
Il s’approcha d’elle, menaçant. Yumi reculait comme elle pouvait tout en réfléchissant à la manière de l’adoucir.
A- Me calmer ? Me calmer alors que tu l’as embrassé !
La japonaise resta sans voix...Il l’avait vu !
Y- C’était...
A- Vas-y ! Ose me dire que c’était un accident ! Je t’ai vu l’embrasser avec passion !
Y- C’est fini !Je te jure que c’était pour qu’il se détache de moi !
Dans un coin de la pièce, une fumée mauve s’échappa des prises et se dissipa dans l’air en direction d’Alex. Yumi ne le remarqua même pas, trop choquée de l’attitude de son compagnon. Alex la regarda de haut en bas et sans crier gare la gifla. Mais avec une telle violence qu’elle se retrouva à terre. Elle porta sa main à sa lèvre coupée puis le regarda médusée, encore secouée par la violence. Yumi découvrit, stupéfaite, le signe de Xana dans ses yeux.
A- Oh non, Yumi. Je ne suis pas prêt de me calmer.



Aelita appela Odd et Ulrich. Odd partit chercher en voiture Ulrich pendant que ce dernier tenta d’appeler Yumi. Sans réponses. Cela ne l’étonnait qu’a moitié vu sa déclaration. Son fiancé n’allait pas apprécier de voir un rival. Quand Odd arriva, il monta dans sa voiture et lui demanda d’appeler la japonaise. Toujours rien. Tous deux commencèrent à s’inquiéter.
- Ne nous emballons pas, elle a sûrement du avoir un empêchement.
- Odd, avec Xana qui se manifeste, faut s’attendre à tout. Tu connais l’adresse de son hôtel ?
- Ulrich, je sais pas si c’est une bonne idée...
- Ecoute, je préfère aller voir si elle va bien plutôt que de me demander si c’est une bonne idée.
Les deux garçons roulèrent en direction de l’hôtel de Yumi. Arrivés là, ils demandèrent sa chambre et montèrent à l’étage correspondant.

Pendant ce temps, Yumi remarqua le signe de Xana et comprit qu’il possédait Alex. Ce dernier la souleva avec force et l’emmena dans la salle de bains. Elle avait beau se débattre, rien n’y faisait. Il avait une telle force. Xana/ Alex voulut l’embrasser de force mais celle-ci le mordit à la lèvre. Sous la colère, il cogna sa tête contre la vitre de la salle de bains. Yumi tomba à terre, sanguinolente. Pendant ce temps,Ulrich et Odd arrivèrent dans le couloir et frappèrent à la porte de la chambre.
A ces coups, Alex partit en vitesse de la salle de bain vers le balcon pendant que Yumi luttait pour rester consciente...
O- Aucune réponse.
U- C’est pas normal...
O- C’est fou ce que tu peux dire ça !
Il défonça la porte et les deux amis trouvèrent la chambre sans dessus dessous. Odd vit la vitre brisée et du sang sur le balcon. Ulrich remarqua de la lumière dans la salle de bains. Il ouvrit la porte et découvrit une Yumi inconsciente et blessé au visage et à la tête. Ses vêtements portaient la marque d’une lutte. Ulrich eut le cœur serré de la voir ainsi.
- Odd ! Aide-moi !
Odd arriva dans la salle de bains et découvrit son amie à moitié inconsciente...Il la prit avec l’aide d’Ulrich et l’emmenèrent sur le lit. Elle était complètement secouée dû au choc contre la vitre. Elle murmura des mots inaudibles. Odd appela une ambulance mais Yumi lui fit signe que non. Ulrich partit chercher de la glace pour mettre sur sa tête. Elle avait une lèvre coupée et des bleus sur la joue. Yumi s’assit en appliquant la glace sur son crâne.
- Qui t’a fais ça, Yumi ?
- Xana. Il contrôle Alex...Enfin du moins j’espère.
Elle se massait la tête, encore sous le choc de ce qui venait de se passer.
- Qu’est-ce qui s’est passé, Yumi ?
- Il...Il nous a vu Ulrich. Il nous a vu nous embrasser ! J’avais beau lui dire qu’il n’y avait plus rien entre nous, il ne voulait rien entendre.
Odd remarqua l’aveu mais ne dit rien.
- Je sais pas quoi dire Yumi...Tout est de ma faute...
- Ulrich...Ne dis rien... C’est la faute à Xana...il veut en venir où ?
- Ben vous êtes blessés tous les deux...De toute façon, vous ne saurez rien faire et Jérémie n’a rien détecté sur Lyoko. Je vous propose de venir chez moi et de vous reposer !
Ce qu’ils acceptèrent volontiers. Quand ils arrivèrent à l’appartement d’Odd, Aelita et Jérémie avaient déjà appelé pour leur expliquer la situation. Rien sur Lyoko. Même pas de tour activée mais un signal pareil. Ils se fixèrent un rendez-vous le lendemain pour déterminer la situation. Yumi s’allongea sur le lit et s’endormit aussitôt. Ulrich, galant comme il est, se trouvait sur le canapé du salon et repensait à ce qui venait de se passer. Il ne pouvait s’empêcher de culpabiliser. Encore une fois, à cause de lui, elle a souffert. Il finit par s’endormir sur ses interrogations.



Quand Yumi se réveilla, la chambre était vide et la lumière du jour traversait les rideaux, baignant ainsi la chambre d’une douce lumière. Elle se releva et repensa aux évènements passés. Puis elle sortit du lit pour se regarder dans la glace et constater les dégâts de la veille.
- Tu n’es pas allé de main morte, Alex...
Elle regarda son portable. Pourquoi ? Sans doute espérait-elle qu’il l’ait appelé ? Mais étant donné que Xana le contrôlait, cette idée fut vite rejetée dans sa tête. Yumi s’habilla et sortit de la chambre en suivant les bribes de conversation qui lui parvenaient depuis le salon.
O- Aelita et Jérémie ne vont pas tarder, on règlera cette question plus tard, Ulrich.
U- Tu te rends compte ? Il a voulu la tuer...Faut pas demander ce qu’il mijote...J’ai jamais su le sentir de toute façon...
Yumi était juste derrière la porte et sourit aux dires d’Ulrich. Elle le reconnaissait bien là. Sa jalousie ne s’était pas fait priée pour se montrer.
Ses deux années passées loin de lui et surtout au Japon, lui avaient permis de changer quelques traits de son caractère. Elle s’emportait moins. Elle continu d’écouter tout en s’approchant de la pièce.
O- Ulrich...t’exagère. Faut le comprendre. Je ne sais pas ce que je ferais si tu avais embrassé ma petite amie pour lui dire adieu.
La geisha décida d’entrer à ce moment, coupant nette la conversation.
Ulrich se leva, soulagé de la voir en pleine forme.
U- Yumi ! Ca va ?
Y- Ca va... Je n’ai pas vraiment eu une bonne nuit...Quoi de neuf ?
O- Ecoute, Aelita et Jérémie vont bientôt arriver pour parler de la situation. Il veut voir ce qui s’est passé. Etant techniquement mort, Xana ne devrait pas pouvoir envoûté des gens. Mais apparemment, d’après ce que tu as dis, le signe de Xana était dans les yeux d’Alex.
Yumi acquiesça. Ulrich, lui, ne disait rien, étant gêné de ce qui s’était passé. Il l’avait embrassé et c’était elle qui payait. Odd avait raison...
Un silence pesant régnait dans la pièce. Yumi était perdue dans ses pensées, Odd ne savait pas s’il devait relancer le sujet sur le fameux baiser. Quand à Ulrich, il se torturait l’esprit.
Soudain, le portable de Yumi sonna. Celle-ci courut dans la chambre et décrocha immédiatement. Ce n’est que 5 minutes plus tard, qu’elle revint dans le salon.
U- Alors ?
Y- Je dois y aller.
U- Ou ça ?
Elle hésita.
Y- ...On m’attends...
Ulrich tiqua et se leva pour la retenir. Il lui prit le bras. Et la regarda dans les yeux.
U- Ne me dis pas que tu vas le rejoindre après ce qu’il t’a fait ?
Yumi s’énerva.
Y- Bien sûr que si. Tu ne peux pas comprendre que je l’aime et que je suis inquiète pour lui ! Il voulait s’excuser pour ce qui s’était passé et voulait me voir.
O- Yumi...C’est pas prudent. On ne sait même pas ce qui se passe avec Xana.
Yumi explosa.
Y- Je ne suis pas revenue du Japon pour vous entendre me dire ce que je dois faire ! De toute manière je sais me défendre ! Et puis, en quoi ça vous regarde ?
Ulrich explosa à son tour, énervé par l’inconscience de son amie.
U- En tout ! On tient à toi et on a besoin de toi si Xana passe à l’attaque. Et s’il te tendait un piège ?
Y- Ecoute-moi bien, rien ne serait arrivé si tu ne m’avais pas embrassé ! Si tu n’avais pas couché avec Noémie ! Lui au moins ne m’a pas trahie !
Ulrich la gifla de colère. Puis, quand il se rendit compte de ce qu’il venait de faire, il voulait s’excuser mais Yumi lui coupa la parole en le regardant froidement.
Y- Lâche mon bras, Ulrich. Lui dit-elle calmement.
Surpris par son ton, il la lâcha et la laissa quitter l’appartement. Odd était resté ahuri par le dérapage de la situation. Il s’approcha d’Ulrich pour tenter de le raisonner. Mais quand il arriva à sa hauteur, Odd vit des larmes perlées sur le visage de son ami qui fixait la porte qui venait de se refermer.
U- Yumi...pardonne-moi...



Un peu plus tard, on sonna à la porte. Odd alla ouvrir, Ulrich étant trop perdu dans ses pensées.
O- Aelita, Jérémie...Vous tombez à pic. Entrez !
Aelita entra, suivie de Jérémie et aperçut Ulrich affalé dans le divan, la tête dans les mains.
A- Ulrich ?
J- Odd, qu’est-ce qui s’est passé ? Et où est Yumi ?
U- Partie...
J- Quoi ?
O- Elle a reçu un appel d’Alex et l’a rejoint.
A- Vous ne l’avez pas empêché d’y aller ?
Odd lui montra Ulrich, pour toute réponse.
J- Je vois...Bon, il va falloir faire vite. Xana qui se manifeste ainsi sans signal sur Lyoko...C’est vraiment bizarre.
Aelita s’approcha d’Ulrich et le prit dans ses bras. Elle voyait rarement son ami dans son état. Depuis que la japonaise était partie pour le Japon, Ulrich était devenu plus distant, plus réservé, exprimant moins ses sentiments. Elle ne dit rien mais elle voulait lui montrer qu’ils étaient là pour le soutenir.
Odd et Jérémie s’assirent à une table et commencèrent à récapituler les évènements.
O- Bon si on réfléchit bien, tout a commencé avec l’accident d’Ulrich.
A- Qu’on a jamais su expliquer...
J- Et là, Alex qui est possédé mystérieusement...
O- C’est comme il y a deux ans, ce qui est arrivé à Yumi dans les égouts, l’activation du scanner 1...
A- Vous croyez que ca serait lié ?
J- Mais pourquoi mettre autant de temps pour réapparaître ?
U- Peut- être que Yumi est liée à tout ça ?
Ulrich venait de sortir de sa léthargie et s’assit aux côtés de ses amis à la table.
O- Qu’est-ce que tu veux dire ?
U- Rien, j’essaye de comprendre, moi aussi.
A- Attendez, Ulrich a raison, vous vous souvenez, quand Yumi est partie pour le Japon, on a plus jamais revu la deuxième Yumi.
J- En même temps que ta mère réapparaît...
A- Que veux-tu dire ?
J- Rien. Mais ce que je trouve étrange, c’est pour libérer ta mère, Yumi a tapé un code dont elle ignorait la provenance.
O- Je sais pas ce que vous en pensez, mais je crois qu’il serait plus prudent de retourner à l’usine pour comprendre tout ça.
Tous le dévisagèrent.
O- Quoi ?
A- Depuis quand tu as de bonnes idées, toi ?
O- Ahaha...Très drôle, Aelita.

Yumi se rendit au lieu de rendez-vous. C’était juste devant le parc qui se trouvait près du collège Kadic. Un vent léger vint lui soulever les cheveux. L’environnement la rendait nostalgique. Elle se revoyait deux ans en arrière. Malgré son départ douloureux, Yumi devait bien reconnaître qu’elle y avait passé de très belles années. Mais aussi une autre chose. Ulrich la troublait. Encore plus qu’elle ne l’aurait imaginé. Son baiser le prouvait. Comme l’avait di Alex, ce fut un baiser passionné. Et là, il venait de la gifler. Elle tenta de se raisonner, de se rappeler tout le mal qu’il lui avait fait. Une petite voix lui disait qu’elle avait trop souffert il y a deux ans pour retomber encore dans le même panneau. De plus, elle était heureuse avec Alex.
Une voix la fit sortir de ses pensées.
- Yumi...
La japonaise se retourna et sourit en reconnaissant la voix. Toutefois, elle ne savait pas quelle attitude adopter vis-à-vis de lui. Etait-il encore sous l’influence de Xana ?
Y- Alex...
Ce dernier s’écroula à ses pieds. Elle hurla son prénom tout en paniquant.
Y-Alex ! Réveille-toi ! Je t’en prie...
Après quelques minutes, il rouvrit les yeux. Yumi l’avait allongé près d’un arbre pour s’isoler de la ville. Elle avait mis sa tête sur ses genoux.
Y- Tu vas bien ?
A- Je suis désolé...Je ne voulait pas te faire de mal Yumi...Je... Comprends-moi, j’étais en colère contre toi, contre lui. J’ai eu si peur de te perdre.
Y- Ne dis rien Alex. C’est moi qui suis navrée de t’avoir imposé cela. Mais crois-moi. Ulrich et moi c’est fini. D’ailleurs, on vient de se disputer.
Une lueur passa dans les yeux du petit ami de la geisha. Mais elle ne le remarqua pas tant elle était heureuse de le serrer dans ses bras. A nouveau, le vent se leva. Des bruits de feuilles froissées se firent entendre, suivies d’un grognement carnassier. Le sang de Yumi se figea.
Y- Oh non... Pas elle ! Pas encore...



Yumi voulut se relever mais elle se rendit compte qu’Alex était à nouveau inconscient. Elle tenta de le réveiller mais rien à faire et les grognements se rapprochaient de plus en plus. Son cœur commença à battre de plus en plus vite. La japonaise se décida : elle allait prendre Alex sur ses épaules et l’emmener en sécurité. Pourquoi deux ans après ? Pourquoi elle ?

Pendant ce temps, les quatre amis se rendrent à l’usine, chose qu’ils n’avaient plus fait depuis deux années complètes. Ils se retrouvèrent dans la salle de l’ordinateur après quelques minutes. Aelita frissonna et dit :
A- Ca me fait bizarre de revenir ici.
O- A nous aussi, Aelita...Et moi qui croyait qu’on était en fin débarrasser de Xana !
U- Jérémie, qu’est-ce qu’on vient faire ici ? J’ai l’impression que tu as une idée bien précise.
Jérémie alluma l’ordinateur et vérifia quelques données. Soudain, il s’écria :
J- Je le savais !
O- Quoi ? Tu peux traduire silteplait, Einstein ?
J- Vous vous souvenez les activations soudaines du scanner 1 ?
A- Oui.
J- Eh bien, cela correspond à la date de l’apparition de la fausse Yumi.
U- Mais ça, on le savait déjà !
J- Oui mais c’est pas tout !

Yumi avait beau courir, ayant un poids sur son dos, cela la ralentissait plus qu’autre chose. Et la bête se rapprochait de plus en plus. Elle arriva près de l’Hermitage et déposa Alex près de la porte d’entrée. Les bruits se faisaient lourds et carnassiers. Des rugissements et des bruits de courses retentissaient dans la forêt. Yumi força la porte en direction des égouts mais elle n’y parvint pas. Tout à coup, Alex se réveilla et se mit devant elle pour la protéger. Il la regarda en lui disant :
- Je sais comment me faire pardonner.
Il tira à son tour sur la porte avec l’aide de la japonaise. Les bruits s’étant tus, Yumi se retourna et se figea de terreur. La bête était juste derrière eux, au même endroit qu’il y a deux ans. Yumi serra la main de son amant tout en priant un miracle. Alex réussit à tirer la porte, projeta Yumi à l’intérieur. Mais la bête lui sauta dessus, refermant la porte sur Yumi. Elle hurla :
- Alex, nonnnnn !
Elle avait beau tambouriner la porte, celle-ci ne céda pas. La japonaise ne pouvait qu’entendre un cri et des grognements de rage. Puis plus rien !



U- Qu’est-ce que t’entends par ce n’est pas tout ?
J- Ben en fait, j’ai regardé le programme qui a permis les activations du scanner 1. A chaque activation, on a eu comme une baisse d’énergie sur Lyoko.
O- C’est moi où j’y pige que dalle ?
A- Je crois que j’ai compris. Souvenez-vous, quand j’ai retrouvé ma mère, ce fut la dernière activation du scanner 1. Et aussi la dernière manifestation de Xana. Il n’a plus fait parler de lui depuis.
U- Jusqu’à hier.
J- J’ai ma petite théorie dessus.
O- Explique nous Einstein.
J- Je crois que Xana est toujours sur Lyoko mais beaucoup moins fort qu’avant et que le double de Yumi est toujours en vie et est une sorte de relais d’énergie. En gros, il lui sert de lien entre le monde réel et Lyoko.
U- Donc, Xana essaye de venir complètement sur terre. C’est tellement du déjà-vu...
O- Pas très innovateur.
A- Mais Jérémie, pour venir sur terre, il a besoin de ma mémoire. Or, il n’a fait aucune attaque sur Lyoko pour nous attirer.
J- C’est la seule chose que je n’arrive pas à expliquer, Aelita.
O- Et aller sur Lyoko ?
J- Non, ce n’est pas une solution. On ne sait même pas si Xana y est encore. Ou pire, si il nous prépare un piège ? Je ne veux pas prendre de risques.
A- Il faudrait prévenir Yumi.
O- Ca va être dur, vu ce qui s’est passé tout à l’heure. Elle est sûrement avec Alex.
Ulrich restait songeur. Quelque chose le chiffonnait. Il ignorait quoi mais cela le perturbait beaucoup.

De son côté, Yumi tentait d’ouvrir la porte, les larmes aux yeux. Elle hurla de rage :
- Xana, je te jure que tu vas me le payer !
Au bout de quelques minutes, la porte finit par céder et s’ouvrit lourdement sur l’extérieur. Yumi se prépara à une attaque, mais il n’y avait rien. Il faisait très calme. Un peu trop calme et aucune trace d’Alex. Ce qui l’apeura d’avantage. Elle prit son portable et tenta de l’appeler, en espérant qu’il avait réchappé à la bête.
- Aucune réponse...
Une idée la traversa, lui glaçant l’échine, puis la refoula, voulant garder un infime espoir. Mais très vite, elle revint à la brutale réalité quand elle entendit un cri déchirant venant de la forêt.
- Alex !
La japonaise partit dans la direction du cri tout en composant un numéro.

A l’usine, les quatre amis réfléchissaient quand à l’état de la situation. Jérémie n’arrivait pas à comprendre comment Xana allait pouvoir se matérialiser sur terre sans la mémoire d’Aelita.
A- Jérémie, j’ai une idée. Ma mère saura sûrement où Papa a caché ses travaux sur Lyoko et sur le projet Xana. On y trouvera sûrement des infos sur les scanners et les différentes possibilités de virtualisation.
J- D’accord, mais va avec Odd.
A- Mais Jérémie...
J- Aelita, Xana est peut être en liberté. Et qui c’est ce qu’il a l’attention de faire. Il vaut mieux qu’on reste sur nos gardes.
O- Allez viens princesse, c’est ton jour de chance. Tu vas avoir droit au beau chevalier servant...
J- Odd !
O- Ben quoi ? On peut même plus plaisanter ?
Les deux amis prirent le monte-charge et se partirent en direction de la maison d’Aelita.
Ulrich se releva soudain, une idée lui étant passée par la tête.
U- Dis Jérémie, je peux vite faire une recherche ?
J- Euh...Vas-y.
U- Tu te rappelles de mon accident ?
J- Oui, enfin j’y étais pas...
U- Je me souvenais de rien. Mais maintenant, j’ai des bribes de souvenirs qui me reviennent. Le médecin avait dit que c’était dû au choc que je ne me souvenais de rien et qu’il fallait attendre quelques jours pour retrouver la mémoire. En fait, dans un de ses souvenirs, je vois une silhouette floue. Et je crois qu’en voulant l’éviter, j’ai eu mon accident.
J- Et tu sais c’est qui ?
U- Non. Mais je voudrais faire une recherche sur une autre personne pour m’enlever un doute.

Un téléphone sonna. Aelita décrocha tout en se dirigeant vers sa maison.
A- Allo ?
On entend un souffle et des pleurs dans le combiné. Aelita s’arrêta pour mieux entendre.
A- Yumi ? Qu’est-ce qui se passe ?
Odd s’arrêta et la regarda, surpris par les dires de son amie.
Y- Aelita ! C’est horrible...
A- Yumi, calme-toi. Qu’est ce qui s’est passé ?
Y- C’est Alex...Il...La bête est revenue...
A- Quoi ? Mais c’est impossible !
Y- Elle a essayé de nous tuer. On était à l’Hermitage pour se cacher et Alex m’a protégé et il...
A- Yumi, calme-toi...Où es-tu ?
Y- Je suis dans la foret, j’ai entendu Alex crier. Je vais le chercher !
Odd attrapa le portable d’Aelita et hurla :
O- Mais t’es pas bien ? La bête peut revenir et te tuer ! Tu veux revivre la même chose qu’il y a deux ans ?
Yumi ne disait plus rien, elle sanglotait au téléphone.
O- Ecoute, retourne à l’Hermitage pour prendre l’accès vers les égouts et rejoindre les autres à l’usine. Nous arriverons dans quelques instants.
Yumi raccrocha et resta sur place, se demandant ce qu’elle devait faire. Sauver celui qu’elle aimait ou se sauver elle ?

J- Tu cherches quoi au juste ?
U- Si je te le disais, tu m’étriperais...
J- Ulrich, je...
Mais le petit génie fut interrompu par son téléphone qui vibra. Il se leva de son siège et alla plus loin pour mieux entendre. Le beau brun en profita pour s’assoeir et faire sa recherche. Il entra un nom dans le répertoire du Lycée francophone de Tokyo.
« ALEX MACKENZIE »
La réponse ne se fit pas attendre.
« Arrivé au Japon il y a deux ans, au lycée francophone de Tokyo. Antécédents scolaires : inconnus. Famille : Inconnue. Lieu de naissance : Inconnue. »
Rien, il n’y avait rien sur lui mis à part qu’il était arrivé de nulle part, il y a deux ans. Et la fin de l’écran finissait avec la mention « Aucune autre information personnelle à ce sujet. »
Un léger sourire de satisfaction apparut sur les lèvres d’Ulrich.
- Je le savais qu'il cachait quelque chose!
Jérémie se rapprocha d’Ulrich, paniqué.
U- QU’est-ce qui se passe ? Tu es tout blanc !
J- Je viens d’avoir Odd. Yumi les a appelé et dit que la bête est de retour...
U- Quoi ? Tu rigoles j’espère !
J- J’aimerai bien...



U- Mais ça fait deux ans qu’elle n’a plus fait parler d’elle, comme...
J- Xana. Attendre deux années, c’est très bizarre.
U- Tu ne trouves pas que beaucoup de gens sont apparus il y a deux ans ?
J- Que veux tu dire ?
U- Ben déjà, le bête, la fausse Yumi, la mère d’Aelita et Alex.
J- Alex ? Mais quel est le rapport ? Pourquoi tu parles de lui ?
U- Ben j’ai fait ma petite enquête..
J- Oh non Ulrich, ne me dis pas que
U- J’ai découvert qu’il n’y avait rien sur lui mis à part son arrivée au Japon. Sinon, avant, c’est comme s’il n’a jamais existé.
J- Ca doit être une pure coïncidence...
U- Et attends ! T’a déjà vu des coïncidences avec Xana ? Il nous cache quelque chose. Faut en parler à Yumi. D’ailleurs, elle est où maintenant ?
J- Elle devrait être sur le chemin de l’usine...normalement.
U- Comment ça, normalement ?fit-il un peu fort
Jérémie répondit à son tour de vive voix : Mais j’en sais rien moi, c’est ce que m’a dit Odd ! Alors arrête de m’aboyer dessus. On est assez stressés comme ça !

Yumi s’était enfin fixé sur sa conduite et courrait vers la porte métallique en direction des égouts. Mais un bruit strident et un grognement féroce se firent entendre près de l’Hermitage, depuis les buissons. Son sang ne fit qu’un tour. Elle sprinta jusqu’à la porte qui, par chance, était restée ouverte. Mais la bête la suivait. La japonaise était à hauteur de la porte quand elle sentit le souffle de l’animal se rapprocher de plus en plus. Elle hurla de peur et se jeta dans l’ouverture puis referma de toutes ses forces la porte. Un grand choc traduisait le fait que la bête n’avait pas pu s’arrêter à temps. Celle-ci poussa un grognement de douleur et de fureur.
- Je suis foutue...pensa la geisha.
Ne voulant pas s’attarder, elle s’engouffra dans le tunnel en direction des égouts tout en essayant de reprendre son calme et surtout sa respiration. Une brûlure se fit soudain ressentir au niveau de son épaule. Elle jeta un œil tout en continuant à progresser et constata qu’elle avait été griffée.

De leur côté, Aelita et Odd étaient arrivés à la maison de l’humanoïde. Mais la demeure était vide.
- Maman ?
- Madame stones ?
Aucune réponse. Aelita commença à paniquer. Si Xana se manifestait et que sa mère avait disparu, l’équation n’était compliquée à résoudre.
O- Aelita, calme-toi, elle est sans doute partie pour une bonne raison. On va chercher dans ses affaires s’il n’y a pas un dossier sur Lyoko.
Ce qu’ils firent en se partageant un niveau de la maison. Odd en haut et Aelita en bas. L’humanoïde alla dans le salon près de la bibliothèque. Elle regarda les livres, effleura chaque couverture en cherchant de vue le mot Lyoko. Elle tomba sur une photographie de ses parents et elle. Un souvenir de son autre vie, celle avant Lyoko. Elle remarqua une chose étrange. La couleur des yeux de sa mère était différente sur la photo. Elle prit la photo et continua les recherches quand elle entendit un bruit sourd venant de l’étage.
- Odd !
Aelita grimpa les escaliers et trouva Odd inconscient sur le plancher. Devant lui se dressait une silhouette féminine.
- Yumi ?
- Ou si tu préfères...
La silhouette se changea en Madame Stones. Aelita hurla de peur et voulut s’enfuir quand elle sentit des mains autour de son cou.
- Oh non ma chérie, je n’ai pas mis deux ans pour que tu m’échappes. J’ai de grands projets pour nous deux.

Ulrich appela le portable d’Odd. Aucune réponse. Celui d’Aelita. Pareil.
U- Ils ne répondent pas. C’est vraiment bizarre.
Jérémie ne l’écoutait qu’à moitié. Un signal émettait depuis l’ordinateur indiquant un danger. Il passa au scan Lyoko et ne trouva aucune tour activée. Cela l’énerva encore plus.
- j’y comprends rien ! Pourquoi ?
Ulrich essaya le portable de Yumi. Elle décrocha à la troisième sonnerie.
U- Yumi !
Y- Ulrich ! La bête est revenue.
U- Je sais ! Où es-tu ?
Y- Dans les égouts. Je suis presque à l’usine...Je...
Des parasites encombraient la ligne, perturbant la communication.
U- Yumi !
Y- Oh mon dieu !
Elle lâcha son portable de surprise. Le pauvre Ulrich avait beau parler, elle ne l’entendait plus.
Y- Alex ! Tu es en vie !





Odd se réveilla avec difficulté. Il avait mal au crâne. Il se releva et regarda autour de lui. Aelita avait disparu ! Il composa en vitesse le numéro de Jérémie.
J- Allo ?
O- Jérémie ! On a un gros problème.
J- Merci Odd ! Comme si je le savais pas.
O- Aelita a disparu.
Le petit génie s’étrangla de surprise.
J- Quoi ? Mais tu étais avec elle !
O- Justement ! Tu sais, le double de Yumi
J- Oui ?
O- Ben en fait c’est un spectre de Xana qui a prit la forme de la mère d’Aelita et m’a assommé.
J- Oh non !
O- Avant de m’assommer, il m’a dit ce qu’il voulait faire d’Aelita.

Yumi était si heureuse de le revoir en vie. Alex se tenait debout et titubait en se retenant à une paroi. La japonaise accourut pour le soutenir mais il tomba d’épuisement, provoquant la chute de la jeune fille. Yumi prit son visage entre ses mains et chercha son regard. Au loin, la voix d’Ulrich retentissait dans le téléphone. Le regard d’Alex changea tout à coup. Il devint glacial et méprisant. Il attrapa Yumi au cou, l’obligeant à se relever.
- Alex, qu’est-ce qui te prends ?
- Tu m’as abandonné dans le bois et tu l’appelles ?
- Mais arrête, Xana te contrôle encore ! tu peux lutter.
Alex se mit à rire sadiquement. Il la projeta de l’autre côté de l’égout à l’aide d’une boule d’énergie. Yumi retomba lourdement.
- Idiote. Tu n’as pas encore compris ?
La japonaise se releva difficilement. Elle était choquée par l’attitude de son ami. Ce dernier se transforma en un spectre, le même qu’il y a deux ans dans les égouts.
- Petite geisha, tu es vraiment trop naïve. Je te connais à force de te combattre sur Lyoko. Je vous connais tous. Vous et vos points faibles. Il est si facile de vous désunir.
- Je...Je ne comprends pas.
- Noémie, ça ne te dit rien ?
- Qu’est-ce qu’elle a à avoir ?
- Mais tout ! Elle a été le commencement de votre fin. Elle n’est qu’une partie du puzzle. Tout comme la mère d’Aelita.
Yumi était glacée par cette révélation et avait peur de ce qui était arrivée à la pauvre Aelita. Tout en se relevant, elle demanda :
- Qu’avez-vous fait d’Alex ?
- Alex ?
Le spectre ricana. Mais enfin, tu le sais très bien. Geisha





Deux spectres se matérialisèrent aux côtés de Xana et s’approchèrent de la geisha. Celle-ci tenta de se débattre mais elle était trop épuisée de la précédente attaque. Ces gardiens la tinrent de telle manière qu’elle reste à genoux, prisonnière les bras dans le dos, l’empêchant de tout mouvement.
- Je... Je ne comprends pas, fit la japonaise sous le choc des révélations.
- C’est pourtant simple. Tu l’as conduit à sa perte, tout comme celle de tes amis. Souviens-toi, il y a deux ans, tu as tapé un code sur l’ordinateur.
Yumi se figea en repensant à cet épisode.
- Ce que tu ignores, c’est que ce code est une clé. Clé qui a activé un programme de matérialisation ayant abouti a la réapparition de la mère de l’humanoïde.
- Aelita...
- Oui. Mais ce que tu crois être la vérité n’est que pure illusion. Tout ceci n’est que foutaises. Noémie, Alex et la mère n’ont jamais vraiment existés. Du moins, de ces deux dernières années. Je vais te raconter une petite histoire : il était une fois, un monde virtuel du nom de Lyoko créé par un savant. Ce monde était inconnu de tous et dont la cohésion et l’ordre étaient préservés par deux gardiens. Celui du haut et celui du bas. Je suis celui du bas. Un jour, 4 collégiens découvrent par hasard le secret de Lyoko et réactive le programme. Ils finissent par libérer le gardien du haut, à savoir l’humanoïde, me laissant sur Lyoko prisonnier de ma solitude et des dangers. Mais j’ai fini par maîtriser Lyoko et ma soif de connaissance du monde extérieur augmentait au fur et à mesure que ces 4 collégiens se rendaient sur ce monde virtuel. Et durant des années, à force de combats, j’ai enfin réussi à trouver la clé de ma liberté. Clé sous forme codée que tu as réussi a déchiffré, provoquant ma liberté partielle. En effet, chaque activation du scanner 1 a délivré une partie de moi sur terre. Il ne m’en reste plus qu’une activation mais pour cela j’avais besoin de toi et d’Aelita.
Yumi était horrifiée du plan de Xana et surtout de la place centrale qu’elle y avait joué. Elle tenta de se débattre mais ses gardiens la maintenaient bien en place. Xana continua sur sa lancée :
- Je vous connais si bien vous les humains avec vos stupides sentiments. C’est vrai
qu’au début, je n’avais pas tout découvert et ma soif de vengeance envers vous m’empêchait d’y voir clair. Je voulais t’éliminer au départ car tu es la guerrière la plus redoutable des 4. Mais finalement, je me suis dit que j’allais t’utiliser pour éliminer les autres. Alex est alors entré en scène. En prenant son apparence, j’ai pu t’étudier de plus près. Je te connais par cœur, guerrière. Tous tes points faibles et forts. Je savais qu’en créant la discorde dans votre groupe, cela l’affaiblirait. Surtout toi et le samouraï. Noémie fut parfaite à ce moment. Tout comme la bête. Pour pouvoir exécuter mon plan, il m’a fallu t’affaiblir à un point tel que je pouvais faire de toi un simple pantin. C’est toi qui as créé l’accident d’Ulrich. Tes absences et tes pertes de mémoires n’étaient en rien anodines. Tu devais le tuer mais quelque chose t’en as empêché. Je te contrôlais par l’intermédiaire d’Alex mais tu résistais. Mais maintenant, tu vas finir ce que tu as commencé. Aelita va mourir pour me délivrer totalement et toi tu vas éliminer les trois autres.
Tu es à moi, désormais, geisha !
-Je préfère encore mourir que de vous servir de pantin.
- Tststs...je ne vais tout de même pas assassiner la mère de mon enfant?
Yumi se figea, glacée par l'annonce. Elle n'en croyait pas ses oreilles.
-Pourquoi crois-tu que je t'ai gardé en vie durant ses deux années? C'était pour cela justement. Cet enfant sera la source d'une nouvelle ère de discorde et de destruction.C'est grâce à Alex en fait.
Xana ricana devant le désespoir de la geisha. Elle avait beau hurler et se débattre, rien n'y faisait. Elle ne pouvait que se soumettre à son triste sort.
Il s’approcha d’elle et la regarda avec son regard vide et son sourire narquois. Il l’embrassa, laissant s’échapper de sa bouche un souffle électrique qui envahit le corps de Yumi. Cette dernière hurla de douleur et s’effondra au sol.





Jérémie n’en revenait pas du coup de téléphone d’Odd et commençait à paniquer tout en essayant de se contrôler. Ulrich lui ne cachait pas qu’il s’inquiétait de ce qui pouvait être arrivé à son amie. Le génie repassa tout l’ordinateur et les programmes en lien avec Lyoko au peigne fin durant des minutes qui leur parurent une éternité.
- Aucune tour activée sur Lyoko.fit ce dernier. C’est bien ce que je craignais.
Ulrich ne répondait pas, il se triturait les méninges en imaginant tout ce qui pouvait arriver à Yumi.
Il sortit de ses pensées avec l’ouverture du monte-charge, dévoilant la silhouette de leur ami, Odd. Il était essoufflé d’avoir couru et se tenait la tête encore ensanglantée. Ulrich vint à sa rencontre et le soutint au moment où Odd allait vasciller. Il l’approcha de Jérémie.
- Odd, ça va ?demanda Einstein.
- J’ai connu des jours meilleurs, fit il en essayant d’être ironique.
- Qu’est-ce que tu voulais dire par « je sais ce qu’il veut faire d’Aelita » ? demanda le samouraï.
- Xana veut la sacrifier pour lui permettre de se matérialiser complètement.
- Mais comment ? demanda Ulrich.
- Bingo, hurla Jérémie qui n’avait écouté qu’à moitié la conversation.
Les deux amis se retournèrent sur lui, se demandant ce qu’il avait bien pu trouver.
- Le signal émit de Lyoko ne vient en fait que du programme du scanner 1. Il a été, en tout et pour tout, utilisé 2 fois. Yumi et la fausse Yumi. Et à chaque fois, cela a libéré une partie de lui. La bête et le spectre. Mais ici, Xana tente de le réutiliser par je ne sais quel moyen. A moins que...
- A moins que quoi ? fit le samouraï.
- Que ça soit sa partie non encore matérialisée sur terre. Apparemment, il ne lui reste qu’une activation du scanner pour se libérer totalement.
- Mais quel rapport avec Aelita ? dit Ulrich.
- Je crois savoir...fit Odd. Il a baraguiné un truc dans le genre, le gardien du haut sera scellé à son destin et servira de clé pour le sacrifice de Lyoko pour la liberté du gardien du bas.
- Hum...c’est pas bon du tout, tout ça...fit Jérémie.
Soudain, un signal émit d’un écran de contrôle depuis l’ordinateur. Les trois têtes se retournèrent vers sa direction. Aelita venait d’entrer dans la salle cathédrale. Ils fronçèrent tous les sourcils, se doutant que ce n’était pas normal.
- Je vais aller voir ça de plus près, vu que tu n’es pas en pleine forme mon vieux, fit le samouraï à Odd.
- Toujours les mêmes qui se prennent pour des héros...
- Bah tu vas me tenir compagnie...fit Jérémie.
- Où est Yumi ? demanda le blondinet.
- Dans les égoûts. Ulrich l’a eu et elle venait de retrouver Alex. Puis cela a coupé.
Juste à ce moment-là, Odd reçut un appel sur son portable. Il décrocha :
-Yumi ?
-Odd...Je...suis dans les égoûts...Elle...
Des parasites perturbaient la communication. Néanmoins, il pouvait entendre la voix de son amie qui semblait terrorisée.
-Yumi ?
- Oh mon dieu ! Pitié !
Puis plus rien. La communication venait d’être coupée.
-Yumi !
- Qu’est-ce qui se passe, Odd ?
-Yumi a des ennuis. Je vais aller voir ça.

Il se dirigea vers le monte-charge puis sortit en direction des égouts. De son côté, Ulrich traversa la salle cathédrale mais un silence de mort y régnait. Il frissonna.
- Aelita ?
Aucune réponse.
- J’ai pourtant pas rêvé.
Il fit le tour de la salle sans rien trouver. Cela l’inquiétait encore plus. Il composa le numéro de Jérémie. Ce dernier décrocha à la seconde sonnerie.
- Il n’y a personne, ici.
- Je ne comprends pas. Je te jure qu’il y a l’indicateur de présence qui indique une personne dans la salle.
- Mais où ?
- Vers le monte-charge.
Ulrich raccrocha et se dirigea vers le monte-charge.

Odd était en train de se faufiler dans les égouts, se méfiant d’une présence hostile, du genre grosse, pointue et dégoulinante de bave. Il parcourut un dédale de conduits quand soudain, il cria :
- Yumi !
Elle était allongée à terre, blessée légèrement et semblait être inconsciente. Il s'abaissa pour la soulever mais il ne vit pas qu'elle avait ouvert les yeux et que son regard avait changé.





Odd l’entendit murmurer quelque chose et s’abaissa pour mieux entendre.
- Qu’est-ce que tu dis, Yumi ?
- Pitoyable humain.
C’est alors que la japonaise se releva en créant un champ de force autour d’elle et propulsa Odd vers une paroi de la galerie de l’égout. Il la percuta violemment et retomba lourdement, témoignant de la force de l’attaque. Un halo lumineux et électrique entoura la geisha, la rendant invulnérable. Odd la regarda choqué.
- Le félin sera le premier sacrifié.
- Xana...
- Et oui ! Tu aurais dû t’en douter. Elle fut si facile à avoir. Vous êtes si prévisibles, vous les humains.
Tout en essayant de se relever, Odd demanda :
- Où est Aelita ?
Le visage de Yumi, qui arborait un sourire carnassier, se transforma défiguré par la colère.
- Elle est plus maligne que je l’avais pensé. Mon double s’en charge.
Odd était soulagé de savoir qu’elle avait pu lui échapper. Maintenant, il restait à sauver Yumi.
- On se battra jusqu’au bout. Jamais de mon vivant, tu nous vaincras, lança Odd.
- Crois-moi tu n’auras pas cette chance !
Xana lui relança une décharge électrique qui atteint de plein fouet le pauvre Odd. Quand il retomba sous le choc, il se rendit compte qu’il n’allait pas tenir bien longtemps. Xana lui lança :
- Si je ne peux pas avoir Aelita, crois-moi elle viendra à moi. Grâce à la geisha !

Ulrich s’approcha du monte-charge et découvrit Aelita dissimulée derrière un pilier. Elle avait le regard dans le vide et des larmes coulaient sur ses joues. Ulrich se méfia d’abord, croyant que c’était un piège puis s’approcha d’elle pour tenter le coup. Cette dernière était assise contre le pilier, tenant sa tête contre ses jambes. Elle pleurait. Ulrich s’abaissa.
- Aelita ?
Cette dernière se retourna et regarda Ulrich. Elle se jeta dans ses bras en laissant aller sa tristesse. Tout en essayant de la réconforter, il lui dit :
- C’est fini Aelita...C’est tout ! On est là maintenant.
- Il a osé utiliser ma mère. C’est horrible...J’ai été manipulée durant deux ans, en croyant vivre le bonheur...C’est trop dur...
Les larmes l’empêchaient de continuer.
- Aelita, il faut qu’on aille voir Jérémie et qu’on te protège. Tu as pu t’échapper de Xana mais ce dernier est trop prêt de son but pour te laisser filer. Donne-moi ta main, princesse.
Il l’aida à se relever et enclenchèrent le monte-charge pour rejoindre Jérémie. Quelques minutes après, ils arrivèrent tous deux dans la salle des ordinateurs. Jérémie, à la vue de sa bien-aimée, se jeta dans ses bras trop heureux de la retrouver sauve. Cette dernière pleura dans ses bras, soulagée de le revoir.. Ulrich regarda autour de lui et demanda :
- Où est passé Odd ?
- Il est dans les égouts, parti chercher Yumi. Elle l’a appelée, il y a environ 15 minutes.
Le sang d’Ulrich ne fit qu’un tour.
« Pourquoi avait-elle appelé Odd plutôt que lui ? » se demanda t’il. Tout en réfléchissant, une curieuse sensation s’empara de lui, comme un mauvais pressentiment. Il voulait en avoir le cœur net. Ulrich se précipita, à son tour, vers les égouts.

Yumi s’approcha d’Odd qui essayait tant bien que mal de tenir le coup. Elle matérialisa un sabre et le fit scintiller tout en jouant avec les nerfs du pauvre blondinet.
- Que préfères-tu ? Une mort douce et rapide ou lente et pénible ?
- A toi de me le dire fit Odd, pour gagner du temps.
- Ris tant que tu le peux humain ! Bientôt, mon triomphe sur terre sera la dernière chose que tu verras.
- Mais sans Aelita, tu ne seras rien.
- Détrompe-toi ! J’ai assuré mes arrières !
Odd ne comprenait pas où il voulait en venir. Xana/ Yumi s’approcha de lui et le souleva de la terre en l’attrapant par la gorge. De l’autre main, il leva son épée, prêt à attaquer.
- Une dernière chose à dire avant de mourir ?
Odd le regarda, d’abord effrayé par ce qui allait arriver puis sourit en disant :
- Ca va faire mal...
Xana ne comprit pas ce que Odd voulait dire jusqu’au moment où il sentit dans son dos une électrocution. Il hurla de douleur et s’écroula à terre, dévoilant Ulrich tenant deux câbles électriques dans chaque main. La samouraï se précipita vers son ami pour l’aider à se relever quand le spectre de Xana s’échappa du corps de Yumi. Il se forma devant eux et leur lança carnassier :
- Bien joué humains, mais comme je l’ai dit, j’ai assuré mes arrières. Désolé mais elle vient avec moi.
Il créa une immense sphère d’énergie qui incorpora le corps de la japonaise. Il leur lança une électrocution et en profita pour disparaitre avec le corps de Yumi.
- Yumi !!! Hurla Ulrich.





Il courut vers l’endroit où la sphère avait disparue. Il tomba à genoux, effondré par ce qui venait d’arriver. Odd se retint sur une paroi, encore affaibli des précédentes attaques. Quand Ulrich se releva, son ami lui dit pour le rassurer :
- Ne t’en fais pas, vieux. Jérémie va nous aider à la sortir de là.
- Je l’ai déjà perdu une fois, je ne pourrais pas la perdre à nouveau...
- Je sais Ulrich...je sais.
Les deux amis se dirigèrent vers l’usine pour mettre au point un plan. La situation s’étant aggravée, il fallait trouver un moyen de s’en sortir. Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent au monte-charge qui s’ouvrit sur Aelita et Jérémie. Tous deux se retournèrent et voyant leurs têtes et surtout l’état de Odd, ils en conclurent que ça s’était mal passé. Aelita se précipita pour aider son ami mal en point. Ulrich ne disait rien.
-Que s’est-il passé ? demanda Jérémie.
- C’était Xana. Il avait pris le contrôle de Yumi. Il n’a pas du tout apprécié que tu te sois enfouie, fit le samouraï en regardant Aelita.
- Que va t’il faire d’elle ? Osa l’humanoïde.
- On le verra bien assez tôt. Fit Einstein.
Soudain, un bip résonna depuis l’ordinateur. Il s’agissait du détecteur de présence.
- Il est là ! Dans la salle cathédrale ! Fit Ulrich qui se leva pour aller au monte-charge.
- Attends Ulrich. C’est du suicide d’y aller seul ! Odd ne peut pas t’accompagner ni Aelita. Fit le génie.
- Si...Si je vais aller l’aider. Ca va aller...fit le blondinet.
- Odd, c’est pas prudent.
Un autre signal émit. Un capteur d’énergie qui grimpait de plus en plus. Une immense sphère lumineuse apparut sur l’écran de la salle cathédrale. Elle luisait d’énergie électrique.
- J’y vais, tant pis si c’est un piège.
Sur ses mots, Ulrich courut vers le monte-charge et l’enclencha avant que quelqu’un ait pu l’en dissuader. Quand il arriva à la salle, l’obscurité y régnait. Aucune trace de sphère, ni de Xana. Puis, une légère lueur apparut et s’intensifia en un immense halo lumineux et électrique. Le samouraï blêmit quand il vit que c’était le corps de Yumi qui en était la source. Il voulut l’approcher mais il fut propulsé en arrière avec une certaine violence. Yumi pouvait le voir mais ne pouvait rien y faire. Elle semblait à bout et tomba à genoux sous l’attaque envers Ulrich.
- Yumi...est-ce que tu vas bien ?
- Que c’est touchant.
Xana apparut avec la bête. Cette dernière se tenait près de lui, attendant un ordre.
- Il est venu pour elle. Tu vois ma belle, je te l’avais dit. Il viendra pour toi alors que tu l’as trahi.
- Qu’est-ce que ça veut dire ? Yumi ?
- Quoi, tu ne te souviens pas ? allons, ton accident, rappelle-toi...
Ulrich essaya de se remémorer son accident mais tout était flou.
- Tu ne sais toujours pas qui a commis ton accident ?
Ulrich regarda Yumi qui détourna son regard. Il ne comprenait pas l’attitude de la japonaise et sentait en lui qu’elle cachait quelque chose.
- Si tu te concentres bien, c’est une silhouette féminine que tu as voulu éviter et qui a provoqué ton accident. C’était ta chère geisha.
Ulrich blêmit à cette nouvelle. Il regarda Yumi tout en disant :
- Je...Je ne te crois pas...Yumi n’aurait jamais fait une telle chose...
- Il faut croire que si...Mais bon, passons aux choses sérieuses. Puisqu’elle n’a pas réussi à te tuer, c’est moi qui le ferai !
Xana leva sa main et la bête se dirigea menaçante vers le beau brun. Yumi voulait hurler mais aucun son ne sortait. Seules ses larmes perlaient sur ses joues. Ulrich et la bête s’engagèrent dans un combat sans merci. Et Xana se régalait du spectacle. Yumi essayait de se libérer mais à chaque tentative, elle s’électrocutait, ce qui l’affaiblissait de plus en plus. Xana hurla de colère après elle :
- Toi, tu ne m’échapperas pas comme l’autre. N’oublies pas que vous êtes tous deux ma garantie.
Puis son regard fut attiré par une lumière rouge clignotante, signe d’une caméra. Xana se plaça juste devant elle et dit :
- Vous aimez le spectacle ? Vous allez être servis ! Ils mourront si vous ne me donnez pas Aelita.
De l’autre côté, Aelita, Odd et Jérémie étaient effrayés par la tournure de la situation.
- Vite, Einstein, trouve quelque chose ! fit Odd stressé.
- C’est ce que je fais ! cria Jérémie.
Le génie était en train de chercher un programme qui pourrait les aider. Mais être sous pression le perturbait.
Aelita ne pouvait s’empêcher de fixer l’écran et de voir ses amis.
- Donnez-moi Aelita où il mourra ! Je n’attendrais pas cinq secondes de plus ! fit Xana.
- Je...Je devrais y aller. Ils ne vont pas tenir longtemps, fit l’humanoide.
- Ca va pas non ? tu restes ici tant qu’on cherche une solution. Ulrich tiendra ne t’en fais pas. Dit Jérémie.
- Et Yumi ? demanda t’elle.
- Yumi aussi ! fit Odd pour la rassurer.
Au bout d’un intense combat où Ulrich avait failli se faire attraper plus d’une fois, dont ses blessures en étaient la preuve. Mais par un heureux hasard, il avait pris le dessus sur la bête et allait l’achever avec un piquet de fer quand Xana s’en rendit compte et lui lança violemment :
- N’y compte pas où elle le paiera !
- Ulrich fais-le ! Il ne peut rien me faire tant qu’il a besoin de moi ! parvint à dire Yumi.
Ulrich souleva la barre et était sur le point de l’abattre sur la bête quand il entendit dans son dos :
- Ah tu crois ça ?
Xana se retourna et leva sa main en direction de Yumi. Il augmenta l’intensité d’énergie qui réagit particulièrement. Les murs de la salle tremblèrent sous l’intensité. Le courant électrique s’intensifia et se rejoignit au centre, le corps de la pauvre japonaise. En effet, toutes les anciennes cicatrices sur les bras de Yumi se rouvrirent ce qui la fit souffrir atrocement.
- Oh non pas ça ! Hurla Ulrich. Yumi !
- Pourquoi vouloir la sauver ? Elle vous a tous trahis ! Elle vous a lâchement abandonné et vous a menti.





Les secousses avaient retenti jusque dans la salle de l’ordinateur. Aelita et Odd étaient à la fois horrifiés de la situation et interloqués par les propos de Xana.
- Qu’est-ce qu’il veut dire, dit Odd.
- Rien...Yumi ne nous aurait jamais trahi. Xana veut nous monter contre elle. Fit l’humanoïde d’une voix mal assurée.
- Je ne trouve rien, dit Jérémie agaçé. Je ne comprends pas ! Il doit y avoir moyen de tout couper !
Aelita s’approcha de lui pour l’aider dans sa recherche.

De son côté, Ulrich dominait la bête mais hésitait toujours dans sa démarche. Yumi se releva difficilement tant ses bras la faisaient souffrir. Elle regarda Ulrich et les débris qui s’étaient écroulés. Elle trouva la seule solution qui pouvait les sauver. Elle hurla à Ulrich :
- Tues la à mon signal. Xana en sera affaibli.
- Nan pas après ce qu’il vient de te faire...je...je ne pourrais pas Yumi...
- Fais-le Ulrich, hurla t’elle.
Xana comptait sur l’amour porté par le samouraï envers la japonaise pour qu’il n’agisse en rien. Mais il avait sous-estimé quelque chose. La vertu de la japonaise. Yumi avait compris que plus elle touchait la sphère, plus l’énergie augmentait, faisant tout trembler. Si elle provoquait un tremblement de terre, elle détruirait les scanners et Lyoko. Empêchant ainsi Xana de se matérialiser complètement.
Elle leva douloureusement ses bras meurtris et les plaça devant elle, face aux « parois » de la sphère, espérant que ses amis avaient compris ce qu’elle voulait faire. Aelita, qui avait suivi la scène, comprit et hurla aux autres :
- Il ne faut pas rester ici, tout va s’effondrer.
- Qu’est-ce que tu dis ? dit Odd.
- Yumi va tout faire effondrer pour anéantir les chances de Xana de se matérialiser complètement. Il faut vite partir !
Elle prit la main de Jérémie qui soutint avec elle Odd et se dirigèrent tous trois vers le monte-charge.
Yumi regarda Ulrich et lui lança :
- Tu es prêt ?
- Yumi...
Xana était dépassé par les évènements et ne savait plus où donner de la tête. Il ne comprenait pas où ils voulaient en venir.
- Vas-y ! cria la japonaise.
Et sans attendre, Ulrich acheva la bête qui hurla de douleur tandis que Yumi appliqua ses mains contre les parois et augmenta l’intensité d’énergie. Tout commençait à trembler. Des pierres se détachaient des parois tout comme des morceaux du plafond. Des blocs tombaient sur le monte-charge, perturbant la descente. Yumi hurlait de douleur mais tenait bon. Xana rugit de colère face à cette situation inattendue et envoya valser Ulrich de l’autre côté de la salle. Sa tête heurta une pierre. Il gisait inconscient. Xana se rapprocha de la bête et fusionna avec elle pour récupérer des forces. Yumi n’allait plus tenir longtemps mais savait qu’il lui restait encore à faire pour parvenir à ses fins. Elle tomba à genoux, à bout mais maintient ses mains sur la sphère. Ses blessures saignaient abondamment et tout son corps la torturait. Des murs s’effondrèrent et Xana comprit où elle voulait en venir. Il hurla de rage et rompit la sphère pour qu’elle cesse ses agissements, ne voulant pas tuer sa garantie. Il se rendit compte qu’il n’aurait plus aucun moyen de se matérialiser complètement et hurla de colère. Il s’approcha de Yumi et la souleva par le cou en lui disant :
- Tu me le paieras très cher. Mais tu as toujours ma garantie qui grandit en toi. Crois-moi, ta vie va devenir un véritable enfer ! Je me vengerai !
Mais les blocs tombaient et tout finit par s’écrouler dans la salle cathédrale, ensevelissant les trois personnes présentes. Quelques instants plus tard, tout s’arrêta. Un immense nuage de poussière s’éleva du sol. L’usine n’était plus.





Odd, Aelita et Jérémie avaient pu se cacher dans les égouts. Ils attendirent que tout se calme pour sortir. Mais quand ils virent l’état de l’usine, ils blêmirent. Aelita et Jérémie accoururent vers les ruines tandis qu’Odd les suivaient en boitant. Aelita hurla les noms de ses deux amis sans réponse. Elle fouilla les décombres et finit par découvrir Ulrich, la tête ensanglantée mais en vie. Elle le sortit pour voir son état. Jérémie et Odd l’avaient rejoint quand ils virent des décombres bouger. Tous les trois se relevèrent, méfiants. Quand ils reconnurent la main féminine, ils allèrent l’aider à sortir de là. Ulrich et Yumi étaient tous deux dans un sale état. La police et les pompiers s’étaient rendus immédiatement sur place pour constater l’effondrement du bâtiment. Deux ambulances étaient arrivées quelques minutes après que la police ait appris l’existence de blessés. Les pompiers déblayèrent les décombres, ce qui leur prit un temps fou. Mais aucune trace de Xana. Pendant ce temps, les cinq amis avaient été conduits à l’hôpital. Odd était hospitalisé tandis que Aelita et Jérémie étaient en simple observation. Mais pour Ulrich et Yumi, leurs cas étaient plus graves. Tous deux dans le coma, ils avaient subi différentes opérations pour minimiser leurs blessures. Durant plusieurs jours, ils restèrent dans le coma. Mais c’est Yumi qui se réveilla la première. Quand elle ouvrit les yeux, sa chambre était vide. Juste des fleurs sur une table. Elle tenta de se remémorer les évènements passés mais une atroce migraine l’en empêcha. Malheureusement, elle fut ramenée à la dure réalité par une infirmière :
- Melle Ishyama. Je suis contente de vous revoir parmi nous.
- Je...je suis là depuis combien de temps, demanda Yumi.
- Depuis trois jours.
Yumi regarda ses bras bandés mais ne se souvint pas de ce qui s’était passé. Elle tenta de les lever avec une certaine difficulté.
- Ne forcez pas trop. Vous venez d’avoir été opérée. Heureusement que vos amis vous ont sorti de là...On peut dire que vous avez eu de la chance vous et votre ami.
- Où...Où est Ulrich ?
- Mr Stern ? Il est dans la chambre 317. Au fond du couloir. Mais il est toujours dans le coma.
Puis l’infirmière prit le dossier de la japonaise et lit ce qui était écrit. Arrivée à la fin, elle sourit :
- J’ai une bonne nouvelle pour vous.
Yumi leva la tête vers l’infirmière, se demandant bien ce qu’elle pouvait lui annoncer.
- Vous allez être maman. Félicitations.
Yumi dévisagea l’infirmière puis un flash lui revint en mémoire. Elle blêmit lorsqu’elle comprit. L’infirmière la voyant au bord des larmes, préféra la laisser seule. A ce moment, on frappa à la porte. Yumi se ressaisit et dit :
- entrez !
Arriva Odd qui avait un plâtre à la jambe et au poignet, plus des ecchymoses au visage. Yumi tenta de cacher son trouble, heureuse de revoir un visage familier. Son ami vint s’asseoir près d’elle.
- Alors princesse, comment vas-tu ?
- Ca va...
- Tu sais que tu nous as fait une peur bleue ?
- Ah bon ?
- Ton cœur s’est arrêté durant l’opération...
Yumi fut choquée par les propos de son ami. Ainsi était-elle morte durant quelques secondes... « Cela aurait changé bien des choses... » pensa t’elle, sinistre.
Odd relança la conversation en parlant de ce qui s’était passé durant les trois jours où elle était « absente ». La japonaise lui demanda :
- Et Ulrich ? comment va t’il ?
- Les médecins sont optimistes. Mais il a subi un trauma. Le coma lui permet de récupérer. Il a montré des signes encourageants. Il va bientôt se réveiller.
Yumi était soulagée de savoir que son ami allait s’en sortir. Odd se releva pour se dégourdir les jambes et s’arrêta devant le dossier de Yumi. Cette dernière n’y fit pas attention, perdue dans ses pensées.
- Tu...tu es enceinte ? demanda étonné Odd.
Yumi se figea tout à coup, glacée par la question. Des larmes commençaient à monter.
- Mais c’est génial ! Ulrich va être content !
- Ce n’est pas Ulrich le père...fit Yumi, larmes aux yeux.
- Quoi ?cria de surprise Odd.
Ne comprenant pas, il retourna près d’elle pour la réconforter.
- Mais Yumi... Ne te mets pas dans un état pareil...Raconte-moi...Qu’est ce qui va pas ?
- C’est...Alex le père...Enfin en quelque sorte...
- Quoi ? Mais comment ça en quelque sorte ?
Yumi s’effondra dans les bras de Odd et au moment où elle allait lui expliquer, Jérémie et Aelita arrivèrent dans la pièce. Voyant l’état de leur amie, Aelita prit la place de Odd pour la rassurer tandis que Jérémie demandait ce qui se passait. Odd lui résuma la situation puis, quelques minutes plus tard, quand Yumi se calma, elle leur raconta tout :
- Il y a deux ans, quand je suis partie pour le Japon, j’ai rencontré Alex au lycée francophone de Tokyo. Il...Il était si sympathique et je me sentais perdue avec tout ce qui m’était arrivé. On a commencé à se voir et on a fini par habiter ensemble au bout d’une année. Mais...Jamais je n’aurais pu croire qu’il n’existait pas...Que c’était un simple spectre de Xana...Il m’a manipulée et utilisée...
- Tout comme moi, Yumi...Il nous a tous manipulé...
- Tu veux dire que tu es enceinte de ...Oh mon dieu mais c’est horrible ! dit Odd écoeuré.
- Je vous en prie, ne dites rien à Ulrich. Ca le détruirait !dit la japonaise.
- Que va-t-on faire ? demanda Aelita tout en prenant son amie dans ses bras.
- Je ne sais pas...dit Jérémie. Je pourrais peut -être créé un programme qui te scannera pour voir les risques que tu encoures avec le bébé.
- Je ne le garde pas !hurla Yumi. Quitte à me perforer l’estomac, je ne garde pas cette ...cette chose.
- Ne dis pas n’importe quoi !s’emporta Odd.
- Ecoute, ne fais rien tant qu’on ne sait pas grand-chose. Repose-toi un peu, tu en as grand besoin.
- C’est gentil Jérémie mais je reviens d’un coma de trois jours. Je crois que j’ai assez dormi. J’aimerai...dit la japonaise en regardant Aelita.
- Ok princesse. On vous laisse. On passe voir Ulrich et on revient demain.

Aelita était restée auprès de son amie qui se confia. Yumi avait peur. Peur de tout ce qu’elle avait engendré comme problèmes et de cet être qu’elle portait. Qu’allait-elle devenir ?
- Ma vie est brisée...J’ai tout perdu. L’homme que j’aimais et celui que j’ai cru aimé. Je n’ai plus rien. Ma famille est loin et je n’ai nulle part où aller. Et tout ça grâce à Xana !
- Yumi...J’ai été aussi manipulée. Je sais ce que tu ressens mis à part le fait d’être enceinte...Je crois que tu devrais en parler avec Ulrich. Il te soutiendra...Il t’aime !
- Oh non...Il ne comprendra pas...Il me rejettera, j’en suis sûre...
- Ne dis pas ça...Allez viens, je vais t’emmener le voir.
Aelita l’aida à se placer dans une chaise roulante pour aller voir Ulrich. Ce dernier était sous aspirateurs. C’était assez impressionnant. L’humanoïde plaça la chaise juste à côté du lit et décida de laisser seule son amie. Yumi regarda attentivement le visage d’Ulrich. Deux tuyaux passaient par sa bouche et son nez. Son rythme cardiaque se dessinait sur un écran accompagné de l’habituel son « bip....bip....bip » Elle lui prit la main et lui dit :
-C’est drôle...C’est la deuxième fois qu’on se retrouve dans un hôpital. Mais cette fois-ci, je n’ai pas eu le temps de t’acheter des fleurs...fit elle en essayant de rire. Puis elle le regarda en essayant de toucher son visage mais ses bras la meurtrissaient. Elle se perdit dans ses pensées, se revoyant à l’usine. Elle pleura, repensant à tout ce que Xana avait dit.
- « Il a raison...Je les ai trahis en les abandonnant...Mais j’avais si mal... ». Elle s’endormit là sans que personne ne le remarque. Le lendemain, Yumi se réveilla, étonnée d’être à nouveau dans sa chambre. L’infirmière était justement en train de noter des résultats. Quand elle vit la japonaise se réveiller, elle lui sourit :
- Bonjour Melle Ishyama. Nous avons de bons résultats sur vos prises de sang. Vous pouvez sortir dès aujourd’hui. Bon retour chez vous.
- Et Ulrich ?
- Tant qu’il n’est pas réveillé, il reste dans nos services. Ne vous en faites pas, vous serez prévenus de son réveil.
Quelques heures plus tard, Aelita vint la chercher pour l’héberger à l’Hermitage qu’ils avaient restauré et y habitaient tous les quatre depuis peu. Jérémie avait installé tout un bureau pour continuer des recherches scientifiques. Yumi fut installée à l’étage dans une chambre libre. Ses amis la laissèrent seules pour réfléchir. Les deux garçons étaient partis voir Ulrich tandis qu’Aelita restait avec elle. Yumi s’approcha de la vitre qui donnait sur la forêt. Elle eut un frisson puis passa sa main sur son ventre en murmurant :
- Mon dieu, que vais-je faire de toi...
Une semaine se passa après l’installation de Yumi à l’Hermitage. Durant ce temps, Jérémie en avait profité pour faire des analyses sur Yumi, voulant étudier le bébé. Un jour, il convoqua tout le monde dans le salon.
- Qu’est-ce qui se passe Jérémie ? demanda Odd.
- J’ai les résultats de Yumi.
- Et en quoi ça change ? je sais de toute façon qui...fit Yumi
- Ca change tout ! la coupa Jérémie. Tu es enceinte mais pas de Xana apparemment.
- Ah bon et de qui ? dit, surprise, Yumi.
- D’Ulrich.
- Quoi ? Mais..c’est impossible...A moins que...





Les trois amis se retournèrent sur elle. La japonaise se remémora le jour où elle s’était rendue chez Ulrich pour lui apporter des courses. Elle l’avait embrassé mais ça avait vite dégénéré, chose qu’elle n’avait avouée à personne. Ulrich et elle s’aimaient plus que tout et se l’étaient prouvé en le faisant mais elle était avec « Alex » et elle l’avait trompé. Résultat, elle a tout perdu, y compris Ulrich. Aelita vint au secours de son amie dont le trouble perturbait les deux garçons.
- Mais Xana n’arrêtait pas de dire que c’était sa garantie...
- Sans doute a t’il cru que le bébé serait sous son emprise. Mais il n’y a rien qui indique une présence de Xana. Dit Odd.
- D’un autre côté, ce serait le fruit de l’alliance de la geisha et du samouraï, une arme redoutable qu’il voudrait avoir entre ses mains. Supposa Jérémie.
- Oui mais Xana a disparu...On sait pas où il est. N’oublions pas qu’il n’est qu’un spectre. Fit Aelita.
- Oui mais assez redoutable, je peux te l’assurer. dit Odd
Yumi se releva et se dirigea vers la porte.
- Où vas-tu ? demanda son amie.
- Voir Ulrich. C’est à moi de le prévenir.
La japonaise sortit et se rendit à l’hôpital. On venait de lui dire qu’Ulrich s’était réveillé. Elle prit une grande inspiration bien que ses blessures au ventre lui tiraient et entra. Elle se déplaçait avec une béquille pour l’aider à marcher et n’avait plus qu’un bras bandé. Ulrich dormait mais n’était plus dans le coma. Elle vint s’asseoir près de lui. Elle lui caressa le visage en passant sa main sous ses cheveux. Ulrich se réveilla et sourit quand il la reconnut.
- hey...
- Hey...Comment tu te sens ?
- Mis à part que j’ai l’impression qu’un camion m’est passé dessus...dit il en souriant. Nan, ça va. Et toi ? tu vas bien ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Xana est mort ?
- Malheureusement non. J’ai tout fait effondrer pour que Xana n’ait plus de possibilités pour se matérialiser complètement. Mais il n’a pas apprécié...Enfin, c’est passé. Les autres nous ont retrouvé et nous voilà.
Ulrich se redressa dans son lit pour mieux faire face à son amie. Il la fixa de son regard profond. Yumi détourna son regard car cela la mettait mal à l’aise, surtout avec ce qu’elle devait lui avouer.
- Yumi...je sais que beaucoup de choses ont changé entre nous mais je voulais te dire, on...on en a pas vraiment reparlé de ce qui s’était passé entre nous.
- Ulrich...
- Laisse moi finir. Pour moi, cela a été le plus beau moment de ma vie. Je te le jure. Et je voudrais tant que tu me reviennes...Je ne t’ai jamais trahie Yumi. Je t’aime trop.
- Je sais...Je...Je suis désolée...J’ai dû te faire souffrir en allant au Japon. Mais je me suis rendue compte d’une chose. Te voir venir me sauver m’a fait comprendre que je t’aimais toujours. Bien sûr, je le savais depuis qu’on...enfin tu vois. Mais je me suis voilée la face parce que j’étais avec Alex.
Ulrich lui prit la main et l’embrassa. Il passa sa main sur son visage et joua avec ses mèches. Mais à nouveau, son amie paraissait préoccupée. Il perdit son sourire, inquiet et demanda :
- Yumi ? Qu’est-ce qui ne va pas ?
- Ulrich, il faut que je t’avoue quelque chose...
- Oula...tu me fais peur.
- Je...je suis enceinte.
Le visage d’Ulrich se décomposa. Si la terre avait pu s’ouvrir et l’engloutir, ça l’aurait bien arrangé.
- Tu...tu es enceinte...fit-il tristement. J’en connais un qui sera heureux. Félicitations. Dit-il, contrarié. Laisse-moi, Yumi.
- Mais attends... Ca te concerne aussi.
- Je vois pas en quoi...dit il en lui tournant le dos pour lui cacher ses larmes.
- C’est ton enfant ! cria presque Yumi.
Ulrich se retourna direct, le regard ébahi.
- Que..Quoi ?
- Oui. Je suis enceinte de toi.
Ulrich se redressa si vite dans son lit qu’il se cogna la tête contre le mur. Yumi revint vers lui, inquiète :
- Ca va ? Tu as mal ?
- Non ça va...dit il en se massant le crâne. Alors...je vais être...papa.
- Jérémie t’en dira plus quand tu sortiras. Je...
Ulrich la coupa en la prenant par les bras et l’embrassa fougueusement. Il était trop heureux de la nouvelle. Il retrouvait son grand amour et ils allaient être parents. Sous l’effet, la béquille de Yumi tomba à terre. Une infirmière arriva à ce moment pour apporter les résultats des dernières analyses.
- Mr Stern et Melle Ishyama. Ca tombe bien, je voulais vous revoir. Mais commençons par vous : Tous vos résultats sont normaux. Vous pourrez sortir dès aujourd’hui. Bien sûr, vous devrez faire des visites de contrôle dans deux semaines. Vous viendrez avec votre compagne. Il faut surveiller la croissance du bébé et voir si tout va bien.





Sur ce, l’infirmière les laissa tranquilles. Yumi s’assit sur une chaise à côté du lit. Elle mit ses mains sur son ventre machinalement. Ulrich la regarda suspicieux. Il ne l’avait pas encore observé entièrement. Elle était belle avec ses longs cheveux lâchés. Seuls ses bras et ses jambes trahissaient son état physique. Mais son visage demeurait impassible, comme elle sait si bien le faire pour cacher ce qui la préoccupait. Il rompit le silence :
- A quoi tu penses ?
- Comment va-t-on faire ? Jamais il ne sera à l’abri tant que Xana ne sera pas détruit totalement...
- Yumi, nous ne sommes pas seuls. Jérémie, Odd et Aelita sont avec nous. Il n’arrivera rien à notre enfant.
- Si seulement tu pouvais avoir raison, Ulrich...
- Bon allez, tu vas m’aider à sortir d’ici. On en parlera avec les autres.

8 mois passèrent. Les cinq amis habitaient tous à l’Ermitage. Il y était plus facile de surveiller la croissance du bébé et les éventuels dangers. La grossesse s’était relativement bien passé et arrivait à son terme. Tous avaient repris leurs études y compris Yumi mais à distance, étant donné son état. Une nuit, alors que tous dormaient, la japonaise eut des insomnies. Elle se leva du lit en prenant soin de ne pas réveiller Ulrich. Cela lui arrivait de plus en plus souvent ces derniers temps. Elle descendit et se mit sur le patio pour profiter de la chaleur de la nuit. On était en plein été et les étoiles brillaient dans le ciel. Elle était parvenue à apprivoiser sa peur de la forêt suite à ses mauvais souvenirs. Son corps avait très vite guéri, un peu trop vite au goût de Jérémie. Yumi s’assit sur une chaise et lisait un cours quand elle sentit le vent se lever soudainement. Les feuilles s’entrechoquèrent et fit frissonner Yumi. Elle se releva pour aller chercher un pull quand tout tourna autour d’elle. Elle ne reconnaissait plus l’environnement. Très vite, tout se stabilisa mais elle n’était plus à l’Ermitage. La geisha ne reconnaissait pas l’endroit. Elle se trouvait dans les ruines d’une église où la végétation avait repris le dessus. La lune se reflétait dans l’eau qui coulait d’une source invisible. Elle ne bougea pas, ne sachant pas si c’était elle rêvait où si c’était autre chose. Elle entendit juste un murmure : Yumi...- Qui....qui est là ?
Yumi...Le temps est venu...
- Mais je ne comprends pas ! Qui êtes-vous ?
Yumi...Tu es en grand danger...L’enfant ne doit jamais voir la nuit...
- Mais qu’est-ce que ça veut dire ?
Puis à nouveau, le vent se leva mais cette fois-ci dans l’Eglise. Il souffla si fort que Yumi dut se protéger le visage. Elle vit des flammes s’élever depuis le sol autour d’elle et former un cercle. Elle était prisonnière. Elle sentait la peur l’envahir. Une silhouette apparut mais Yumi n’arrivait pas à la distinguer.
Yumi...Le temps est venu...
Elle leva ses yeux vers l’origine de la voix et vit avec horreur un monstre mi humain mi animal qui parlait avec une voix rauque. Elle hurla tandis qu’il l’attrapa par le cou et la souleva.
Bientôt...Cet enfant sera le mien...Et il sera votre perte...Souviens-toi en geisha.
Yumi suffoquait et essayait de se débattre quand une étrange chose se passa : une force interne s’y opposa et la libéra de son emprise. Elle retomba sur le sol, inconsciente.

Ulrich avait été alerté par les cris de sa compagne et descendit voir ce qui se passait. Les autres le suivirent de peu. Le beau brun vit la japonaise allongée sur le sol évanouie. Il s’agenouilla pour la prendre dans ses bras. Inquiet, il l’appela doucement.
- Yumi...Yumi...Réveille-toi.
Elle ouvrit ses yeux comme d’un long sommeil. Ulrich lui donna un pull pour qu’elle n’attrape pas froid. Elle le mit après s’être relevée et lui sourit.
- Je vais bien. J’ai du faire un cauchemar...dit-elle à ses amis pour les rassurer.
- Tu en es sûre ? Ton front est brûlant...Tu devrais aller t’allonger, fit Aelita.
- Oui, je crois que je ferais mieux d’aller me coucher. Fit la japonaise distraitement.
- Je t’accompagne. Dit le beau brun.
- Ulrich, c’est bon... Je suis enceinte mais pas inapte à me déplacer seule.
Ses 4 amis la regardèrent monter, étonnés par ce qui venait de se passer.
- Vous y croyez vous au cauchemar ? demanda Odd.
- Nan, d’ailleurs, venez voir. Fit Jérémie
Tous les 4 se dirigèrent sur le patio, là où ils avaient trouvé la japonaise. Juste à l’endroit où elle était étendue, un cercle de suie noir et des cendres jonchaient le sol.
- Qu’est-ce que ça veut dire ? fit Aelita.
- Je n’aime pas ça du tout, dit Ulrich.

Pendant ce temps, Yumi était assise face à son miroir et enleva son pull pour se coucher quand elle remarqua des traces sur son cou. Elle reconnut vite que c’était celles des mains du monstre.





La japonaise mit automatiquement ses mains à son cou et essaya de comprendre ce qui venait de lui arriver. Avait-elle rêvé ou était-ce un signe prémonitoire ? Et si c’était un rêve, pourquoi avait-elle ces marques ? En tout cas, elle avait été sauvée par son enfant...
- Je comprends pourquoi Xana le veut...murmura- t’elle.
Elle mit ses mains sur son ventre pour sentir l’enfant. Il avait été très calme durant la grossesse et ne s’était pas vraiment manifesté. Yumi décida de s’allonger un peu, se sentant soudain épuisée, comme si ses insomnies venaient de s’accumuler tout à coup jusqu’à aujourd’hui. Elle sombra dans un sommeil lourd sans rêves.
De leur côté, Jérémie et Aelita étaient en train d’analyser les cendres retrouvées sur le sol du patio. Odd et Ulrich essayaient de comprendre ce qui venait de se passer tout en réfléchissant sur les éventuelles possibilités d’explications quand ils furent interrompus par Jérémie.
- On a les résultats. Dit-il.
- Et ? demanda nerveusement Ulrich.
- Il s’agit de cendres d’origines végétales. Du bois brûlé. Mais une espèce assez rare qu’on utilisait dans les anciennes constructions. Fit Aelita.
- Mais il n’y a aucune construction en bois dans le coin ! répliqua Ulrich.
- Si. Une ancienne église en ruines. St James si je me souviens.
Les trois se retournèrent sur Odd, surpris par ce qu’il venait de dire.
- ben quoi ? J’y suis déjà allé. Dit il pour se défendre.
- A bon ? fit l’humanoïde.
- Oui. Je devais même y retrouver une fille. C’est assez joli comme cadre. Dit Odd.
- Je me disais aussi qu’il y avait anguille sous roche.
- Très marrant Einstein ! fit le blondinet.
- Bon, he bien tu vas nous y conduire à St James. Dit Ulrich.
- Moi je reste avec Yumi fit Aelita. On ne sait jamais.
- Tu as raison. Je vais aller la voir justement. Je ne suis pas du tout tranquille. Fit le samouraï.
- Alala tu sais plus vivre sans elle, Roméo. Fit Odd.
- Odd ! ferme-la ! lui répondit son meilleur ami.
- Ben quoi ? fit a moitié surpris ce dernier.

Ulrich monta voir comment aller sa compagne. Il ouvrit délicatement la porte et vit la japonaise allongée sur le lit. Elle semblait si paisible. Il prit une couverture pour la lui mettre afin qu’elle n’attrape pas froid. Puis il vint s’asseoir à ses côtés et écarta ses cheveux qui tombaient sur son visage. Les traces sur son cou avaient disparues. Il l’embrassa doucement sur le front et mit sa main sur le ventre rebondi. Il sentit une certaine chaleur bienveillante. Ils ignoraient toujours si c’était une fille ou un garçon, préférant garder le suspens jusqu’à l’accouchement qui devait bientôt arriver. Il se releva et sortit quand il sentit une légère brise dans la chambre. Un vent glacial qui décolla ses cheveux de sa nuque. Il se retourna, ayant senti comme une présence. Mais il n’y avait rien et les fenêtres étaient fermées.
- Bizzare...

Les trois amis partirent en direction de l’ancienne église St James. Elle était en ruines et recouverte de végétation. Le cadre était assez romantique en fait. Ulrich pensa même que c’était l’endroit idéal pour demander la main de Yumi. Cette idée le triturait depuis des mois mais il n’arrivait pas à savoir si c’était le moment. Mais il se promit que dès que leur enfant sera né, il l’épousera. Pendant qu’il rêvassait, Odd et Jérémie étaient entrés à l’intérieur de l’édifice. Il y avait une étrange atmosphère. Lourde et pourtant, ce n’était que des ruines. Comme si quelque chose allait se produire. Jérémie repéra des morceaux de bois appartenant à la charpente de l’église. Mais aucune trace de feu.
- C’est bizarre, il n’y a aucune trace de feu ici. Remarqua Odd.
- Moi, ce qui m’inquiète, c’est plutôt ce qui va arriver. Fit le génie.
- Et qu’est-ce qui va arriver ? demanda Ulrich.
- Ca ne présage rien de bon et l’atmosphère est assez lourde ici. Et si tu rajoutes un Xana en liberté, ça fait beaucoup d’inconnues dans l’équation.
- Comment les cendres de je ne sais où sont arrivées sous Yumi ?
- Bonne question Ulrich. Remarqua Jérémie.
A nouveau, le vent se leva brusquement et souffla sur les trois amis. Ils virent une silhouette au loin mais ils ne la distinguèrent pas. Juste un murmure.
Ulrich...
- Vous avez entendu ?
Les trois amis se dévisagèrent perplexes.
Ulrich...Le temps est venu...
-Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Vous êtes qui ?
Votre destinée est en marche...Fais le bon choix Ulrich...La vie de ceux que tu aimes en dépend.
- Mais quelle destinée et quel choix ?
Mais la voix avait disparu et le vent s’était apaisé aussi soudainement que pour son apparition.
- C’était quoi ça ? Fit Odd.
- Et qu’est-ce que cela veut dire ? demanda Jérémie qui se retourna tout comme Odd sur le beau brun.
- Eh mais j’en sais rien moi ! se défendit-il.
- Vous croyez que cela ait un rapport avec l’enfant ?
- De quoi tu parles Odd ?demanda Jérémie.
- Ben, souvenez-vous, Xana avait juré qu’il le prendra. Moi, à mon avis, ça sent du Xana tout craché !
- Manquait plus que ça ! s’énerva Ulrich. Et qu’est-ce qu’on fait alors ?
- Rien de plus. On veille à l’enfant jusqu’à l’accouchement et puis on avisera.
- On avisera quand Xana se manifestera....
- Ulrich, ce n’est absolument pas le moment de paniquer. Il ne faut rien dire à Yumi pour que tout se passe bien pour elle et le bébé. On doit se montrer comme d’habitude tout en veillant sur eux. Ok ?
- ...
- Ok Ulrich ?
- Ok.
- Bien. On y va alors.

Après cet évènement, quelques mois passèrent. Yumi avait accouché d’une petite fille qu’ils appelèrent Emi (beauté bénie en japonais). Plus rien d’étrange ne survint depuis cette fameuse nuit. Yumi avait récupéré de son accouchement et jonglait entre ses études et sa fille. Ses amis veillaient sur elles tout comme Ulrich. Il était fou de sa fille malgré son jeune âge. En fait, tous étaient fous de cette petite bouille si mignonne et si gentille. Un soir, la japonaise était descendue, inquiète de ne pas voir Ulrich couché malgré l’heure tardive. Elle ne le trouva pas dans la maison mais elle vit une lettre sur le rocking-chair qu’ils avaient installés sur le patio. Elle déplia la feuille et y lit :
Yumi,
J’aimerai te montrer quelque chose en cette belle soirée. Ne t’inquiète pas pour Emi, je me suis arrangé avec les autres. Rejoins-moi à St James pour partager un moment inoubliable.
Je t’aime.
Ulrich

Yumi sourit en même temps qu’elle lisait la lettre. Elle aimait la relation qu’elle avait avec Ulrich. Ils s’étaient enfin retrouvés après tout ce qu’ils avaient vécu. Et avaient eu un enfant, concrétisant leur amour. La japonaise se demandait ce qu’il allait lui préparer. Elle s’en alla, pressée de le rejoindre, tout en gardant sa robe de nuit qui était en fait une longue robe blanche en soie à fine bretelle qu’elle aurait pu mettre en simple robe mais qu’elle jugeait un peu trop décolleté pour un habit normal. Cadeau d’Ulrich, c’est pourquoi elle voulait qu’il la voit ainsi. Elle referma la porte vitrée et sortit en direction de St-James. Elle n’y était jamais allée mais elle savait où cela se situait. La nuit était douce et c’était la pleine lune. Les étoiles illuminaient le ciel. Yumi adorait cette atmosphère douce et silencieuse. Quelques instants plus tard, elle arriva devant St James. Des bougies et des fleurs jonchaient le sol. Emerveillée, elle entra dans la demeure en ruines. La mise en scène était très romantique. Et la nature qui recouvrait le sol formait un tapis de mousse. Elle appela doucement :
- Ulrich.
Ce dernier apparut derrière une colonne et lui sourit tendrement. Il lui prit la main et l’emmena à l’extérieur de l’église. Il y avait un parc, toujours entretenu avec une cascade, c’était tout simplement à couper le souffle.
- Ulrich, je...
Ulrich lui mit un doigt sur la bouche et l’entraîna à l’intérieur. Ils se retrouvèrent devant un parterre de roses et de bougies éparpillées. Il lui dit :
- Yumi...J’ai quelque chose pour toi mais ferme les yeux d’abord.
Elle le regarda tendrement et lui sourit en lui disant :
- D’accord mais pas longtemps...
- Ne t’en fais pas, tu vas avoir tout le temps devant toi...
La japonaise ne fit pas attention à la remarque et ferma les yeux. Le beau brun s’approcha d’elle pour l’embrasser et lui dit :
- Le temps est venu Yumi.
Soudain, elle sentit une violente douleur au ventre et rouvrit les yeux. Elle mit sa main à son ventre et sentit du sang sur ses doigts. Elle releva les yeux sur Ulrich ne comprenant pas le geste. Il tenait une arme à la main encore emprunt du sang de la japonaise. Elle s’écroula de douleur sur le sol en murmurant :
- pour...quoi
Et elle ferma les yeux en gardant l’image d’Ulrich avec son visage impassible.

Emi pleura tout à coup, ce qui réveilla les autres à l’Hermitage. Elle n’avait pas l’habitude de faire des crises de pleurs. Elle hurlait de plus en plus. Aelita était en train de la calmer tandis qu’Odd et Jérémie arrivèrent en courant, paniqués.
- Qu’est-ce qui se passe ? demanda Jérémie.
- Elle n’arrête pas de pleurer. Quelque chose la perturbe mais je ne sais pas quoi...fit l’humanoide.
A ce moment, Ulrich, alerté par les cris de sa fille, arriva en courant dans la pièce.
- Qu’est-ce qui se passe ?
- Emi s’est soudainement réveillée et n’arrête pas de pleurer. Quelque chose a l’air de la perturber.
- Mais, t’étais pas avec Yumi ? demanda Odd à moitié réveillé.
- Justement je la cherche.
- Comment ça ? demanda Jérémie tandis qu’Aelita tenta de calmer l’enfant qui continuait de sangloter.
- Ben j’étais parti courir un peu, n’arrivant pas à trouver le sommeil et quand je suis rentré, Yumi n’était pas dans la chambre.
Tous les trois le regardèrent perplexes, étonnés par ses dires.
- Quoi ?
- Tu veux dire que tu n’es pas allé à St James ? dit Odd.
- Mais pourquoi j’y serais allé ? demanda le beau brun.
- Ben c’est ce que tu m’a dit il y a une heure, fit Aelita, nerveuse.
- explique- toi Aelita. Demanda-t’il.
- Tu m’as demandé de garder Emi parce que tu voulais faire une surprise à Yumi.
Ulrich se glaça, comprenant que ce n’était pas lui qui avait fait ça.
- Ce n’est pas moi qui t’ai demandé cela.
- Tu es sur ? demanda Jérémie. Tu sais avec la fatigue, t’as peut-être oublié.
- J’en suis sûr Jérémie ! hurla-t’il presque.
- Calme-toi Ulrich. Je vais aller là-bas et chercher Yumi. Ce n’est qu’un quiproquo. Fit Odd. Reste avec ta fille, tu sauras la rassurer.
- Je viens avec toi, fit le génie.

Les deux descendirent et sortirent en direction de l’ancienne église. Au fur et à mesure de leur progression, les deux amis ressentirent un malaise de plus en plus oppressant. Mais aucun ne se l’avoua. Arrivés à hauteur de l’église, ils virent de la lumière à l’intérieur et rentrèrent. Les bougies et les roses y étaient encore. Ils virent une lettre sur un pilier central qui dissimulait la vue du fond de l’église.
Le temps est venu pour vous.
Saurez-vous choisir votre camp ?
L’enfant sera à moi.
Premier avertissement.

Jérémie détacha la lettre et la relit pour tenter de comprendre le sens des phrases pendant qu’Odd continuait à s’avancer dans l’église quand il se stoppa net.
- Jérémie...
- Attends, je crois que j’ai compris le sens...
- Jérémie...
Au deuxième appel, le génie décolla son nez de la lettre pour voir où était Odd. Il le rejoignit et lui dit presque exaspéré d’avoir été interrompu dans ses recherces :
- Quoi ?
Il ne dit rien mais lui montra juste du doigt un endroit. Il y avait en plein cœur de l’église, un cercle de cendres et de bougies mêlées à des roses. Et au centre, Yumi qui reposait avec les mains sur son ventre, une rose entre les doigts. Mais le sang trahissait son état. D’ailleurs, il remplissait un peu le cercle.
Jérémie et Odd se figèrent, comme si le monde s’était écroulé sur eux. Ils étaient anéantis. Mais le plus dur restait à faire.
- Non...Elle n’est pas...
- N’approche pas Odd. C’est...C’est trop tard.
- Qui a fait ça ? Qui a pu osé ? demanda Odd.
- Qui a fait quoi ? demanda Ulrich depuis l’entrée de l’église.





Odd et Jérémie se figèrent, ne s’attendant pas que leur ami soit là. Ils se retournèrent, essayant de dissimuler la scène au samouraï. Ulrich s’approcha regardant les fleurs et les roses, se disant qu’il avait exactement eu cette idée pour demander Yumi en mariage. Et plus il avançait, plus il avait peur de découvrir ce qui se cachait au bout. Odd s’approcha de lui pour tenter de faire diversion.
- Viens Ulrich, Yumi n’est pas là...
- Pourquoi tu fais cette tête mon vieux ? Qu’est-ce qui se passe ?
Odd lui attrapa le bras pour l’entraîner vers la sortie mais Ulrich se dégagea violemment, trop curieux.
- Je t’en prie, ne te retourne pas, Ulrich. Fit à son tour Jérémie.
Mais c’était trop tard. Il la vit allongée dans sa robe blanche au milieu des roses, telle la belle au bois dormant. Ses longs cheveux éparpillés autour de sa tête. Elle semblait sourire. Elle était si paisible. Il hurla :
- Nonnnnnnn ! Pas ça !!!
Il s’approcha en même temps qu’une colère sourde montait en lui et un profond déchirement. Ses pieds faisaient voler les pétales de roses à chaque pas. Et quand il arriva à sa hauteur, il vit une rose entre les doigts de sa bien-aimée. Il tomba à genoux, pleurant et hurlant sa douleur tout en la prenant dans ses bras.
- Yumi, je t’en prie, réveille-toi...C’est un cauchemar, je vais me réveiller ! Yumi...
Il resta là, imperturbable, attendant qu’elle finisse par se réveiller. Odd et Jérémie décidèrent de le laisser seul, sachant qu’il n’y avait plus rien à faire. Tout en la tenant, il revoyait les moments qu’ils avaient passé ensemble. Son sourire, ses larmes, son sacrifice à l’usine, sa souffrance, son amour. Son bonheur d’être maman. Tout.
Il pleura de plus belle, se disant qu’il n’avait pas pu la protéger, toujours en la serrant comme s’il avait peur qu’elle disparaisse.
Soudain, un vent violent parcourut l’église. L’atmosphère s’alourdit en quelques secondes. Odd et Jérémie s’étaient rapprochés du cœur de l’église, très méfiants. Ulrich releva la tête lentement tout en tenant le corps de Yumi. Une silhouette entra et au fur et à mesure de ses pas, le sol se calcinait. L’expression des visages des amis se durcirent en voyant l’intrus. Il avait le visage dissimulé sous une capuche d’un long manteau mais ses mains laissaient deviner sa véritable nature.
- Alors, cela vous plait-il ?
A la voix, Ulrich le regarda en face, ses yeux pleins de haine envers son interlocuteur. Odd et Jérémie vinrent auprès d’Ulrich. L’homme ricana sans laisser voir son visage et s’approcha de l’endroit où reposait la japonaise.
- Si belle et si jeune...
-Ne l’approchez pas ! hurla Ulrich.
- Elle n’a même pas crié...Quel courage et quelle force. Si digne....
-Taisez-vous ! Je vous interdis de parler d’elle ainsi ! dit à son tour Odd.
- Je vous avez pourtant prévenu...Je l’avais prévenu mais elle ne m’a pas écoutée.
- Que nous voulez-vous ?
Puis, il refixa la scène et regarda Ulrich tenant son amour dans ses bras et pleurant silencieusement. Il sourit satisfait de la mise en scène morbide qui eut l’effet escompté sur le samouraï.
- Je veux beaucoup de choses. Mais une en particulier. Vous avez quelque chose qui m’appartient. Mais je l’aurai en temps voulu.
Puis il se retourna faisant mine de partir et lança au beau brun avec un rictus sur le visage :
- Je sens encore sa peau au contact de la lame...hum un délice...
Tout en disant cela, l’homme portait ses doigts à sa bouche en se délectant
C’en était trop pour Ulrich. Il se releva furibond mais fut retenu par ses deux amis. Ce dernier pleurait de rage !
- je n’aurai pas aimé être à sa place... La pauvre, se faire poignarder par son amour. Quelle pathétisme, n’est-ce pas ?
Odd et Jérémie étaient horrifiés par la situation. Ainsi, leur rival prenait l’apparence de quiconque sans qu’on s’en rendre compte. Avant, il était facile de voir que c’était un spectre. Mais plus maintenant. Ulrich se figea, glacé par cette idée. La colère et la haine l’envahirent de plus en plus. Mais l’homme s’acharna sur lui.
- Je crois qu’elle ne vous sera plus utile...
Celui-ci leva sa main faisant apparaître une sphère qui enveloppa le corps de Yumi et le fit disparaître en laissant une pluie de cendres à la place.
- Nonnnnnn pas ça !!!
Ulrich hurla de douleur. Il était anéanti. Il n’avait plus rien pour se rattacher à elle. Qu’un souvenir. Il tomba à genoux de douleur et de tristesse. Odd et Jérémie allèrent le soutenir et étaient prêts à attaquer l’homme quand celui-ci avant de disparaître leur lança :
- Ceci était un avertissement. Prenez bien soin d’Emi.
Ulrich se leva en colère et voulut se venger mais ses deux amis le retinrent.
- Si jamais vous touchez à ma fille...Je vous tuerai. Je vous jure que je me vengerai.
Il ricana en chuchotant :
- Mais oui Ulrich, laisse la colère t’envahir. Car après, tu seras à moi...

Ils restèrent tous les trois pendant un long moment, à la fois secoués et anéantis par ce qui venait d’arriver. Puis, Odd et Jérémie emmenèrent Ulrich à l’Hermitage. Il ne disait plus rien. Les larmes lui coulaient sur les joues. Il venait de perdre son unique raison de vivre, son âme sœur. Et une profonde colère résonnait en lui. Plus rien ne comptait à ses yeux. Le samouraî était anéanti. Arrivés à l’Hermitage, Aelita les attendaient dehors, inquiète avec Emi dans les bras qui avait cessé de pleurer. Ulrich passa à côté d’elles sans les voir et monta directement dans sa chambre. Jérémie et Odd s’approchèrent d’Aelita et à leurs visages, elle comprit qu’il s’était passé quelque chose d’horrible. Odd prit Emi dans ses bras et tenta de ne pas montrer sa tristesse tandis que Jérémie essayait de consoler Aelita. La bande venait de perdre leur grande sœur. Les jours passèrent. Ulrich s’était enfermé sur lui-même et ne voulait même pas voir sa fille qui lui rappelait trop Yumi, ce qui le faisait souffrir encore plus. Il avait perdu tout espoir et le goût à la vie. Il ne lui restait que de la colère et une soif de vengeance. Jérémie et Odd tentèrent de lui parler mais rien n’y faisait.





Depuis la disparition de la japonaise, la pluie s’était abattue sur la ville, comme pour accompagner la tristesse des quatre amis. Cela faisait plusieurs jours qu’Ulrich s’était enfermé dans un certain mutisme, laissant Emi aux soins d’Aelita. Un soir, alors que ce dernier dormait, Jérémie, Odd et Aelita s’étaient réunis pour discuter de la situation. Ils n’oubliaient pas la japonaise mais tentaient de mettre leur tristesse de côté afin de parer toute attaque éventuelle de Xana.
- Cela ne peut plus durer. Emi n’y peut rien de ce qui est arrivé...fit tristement Aelita.
- Je suis d’accord avec toi. Mais il faut le comprendre, il vient de perdre son unique amour...C’est comme si Jérémie te perdait. fit Odd.
Malgré les circonstances et les années, le petit génie et l’humanoïde rougirent à la phrase d’Odd.
- Moi ce qui m’inquiète surtout, c’est la deuxième phase de Xana. Fit le petit génie.
- Mais on est même pas sûrs que ce soit lui...remarqua la jeune femme.
- Tu l’aurais vu...Ses mains, son regard mauvais...Sa façon de parler de Yumi...
Tout en disant cela, Odd sentait de la colère bouillir en lui. Même s’il avait toujours considéré la japonaise comme une sœur, l’homme avait parler d’elle d’une telle manière qu’il en était écoeuré. Il le dégoutait. Il rajouta tout en baissant les yeux pour dissimuler sa tristesse :
- Elle me manque tellement...
- Elle nous manque à tous, Odd remarqua Aelita.
A ces mots, ils plongèrent tous les trois dans un profond silence, plein de doutes, de peurs et de mélancolie. Aelita releva la tête vers la fenêtre et dit pour briser le silence :
- Et cette pluie...Cela n’en finit pas...C’est quand même étrange. Elle est apparue en même temps que la disparition de Yumi.

De son côté, Ulrich ne parvenait pas à dormir. Cela faisait plusieurs nuits qu’il ne trouvait pas le sommeil. Quand il fermait les yeux, c’était pour voir le visage de Yumi étendue sur le sol. Gisante. Il se leva et alla à la fenêtre. Il se revit avec elle et Emi dans le jardin. Ils étaient si heureux. Mais très vite, il fut sortit de ses songes par un éclair. L’orage gronda au loin, ce qui réveilla Emi. Elle pleura tant elle avait peur. Son père se retourna et alla la prendre dans ses bras. Cela lui rappela la fois où lui et Yumi s’étaient retrouvés, il y a quatre ans, pris au piège par l’orage alors qu’ils étaient seuls à l’hermitage. Elle s’était blottie contre lui tant elle avait peur de l’orage mais ne voulait pas le montrer. C’était son caractère. Et apparemment, Emi en avait hérité. Cela le fit sourire timidement. Parfois, il avait l’impression qu’elle était présente, près de lui. Mais à chaque fois qu’il se retournait, cette sensation disparaissait. Cela le perturbait lui aussi bien que sa fille. Et depuis la nuit passée, il s’en occupait comme avant. Il avait réfléchi et s’était dit que s’il continuait avec cette attitude, c’était le meilleur moyen pour Xana de gagner. Ulrich s’était dès lors rapproché de sa fille. Tandis qu’il la berçait, il remarqua une silhouette dans le jardin en train de l’observer. Il regarda de plus près et quand il croisa le regard de la silhouette, cette dernière prit la fuite. Il reposa rapidement mais doucement Emi et descendit furibond les escaliers passant devant ses trois amis qui s’étonnèrent de son agitation. Ulrich sortit sous la pluie dans le jardin pour retrouver la silhouette. Il chercha après elle, croyant l’avoir reconnue.
- Montrez-vous !
Mais personne ne se montra. La silhouette avait disparue depuis longtemps. La pluie continuait à s’abattre lourdement sur le sol et sur les feuilles des arbres. Il resta là prostré sous la pluie, se demandant s’il perdait la raison. Soudain, il entendit des pas se rapprochant de lui et quand il se retourna pour accueillir l’intrus, le beau brun découvrit ses deux amis. Le génie s’approcha de lui perplexe.
- Ulrich... Tu vas bien ? demanda Jérémie.
- J’ai cru voir quelqu’un dans le jardin...Mais je n’ai trouvé personne.
- Allez, viens mon vieux. Tu vas attraper froid. Fit Odd.
Ulrich fit demi-tour à contre-cœur et rentra à l’intérieur de la maison. Désormais, il allait devoir avoir une discussion avec ses amis.

Quelques instants plus tard, la silhouette entra dans une sorte d’entrepôt désaffecté. Elle suivit un long couloir et entra dans une pièce sombre. Elle murmura quelques mots à un autre individu. Ce dernier se releva de son siège et s’approcha du milieu de la pièce, seul lieu de lumière, laissant apparaître des mains décharnées et un sourire carnassier. Une voix grave se leva :
-Si belle et si jeune...Comme sa mère. Comme il a été si facile de les diminuer. Bientôt j’atteindrai mon but.
La silhouette se mit à sa hauteur, dévoilant son visage en ôtant sa capuche. De longs cheveux noirs en cascade tombèrent sur ses épaules. Elle ricanait tout comme lui. De l’autre côté de la pièce, une silhouette allongée à terre et attachée gisait inconsciente. L’homme se rapprocha d’elle et lui murmura tout en la réveillant :
-Alors geisha, ne trouves-tu pas la ressemblance tout à fait stupéfiante ?
Yumi se réveilla douloureusement, encore affaiblie par sa blessure. Mais quand elle leva les yeux vers son interlocuteur, elle se retint d’hurler de surprise. Son double se trouvait devant elle. Bien sûr elle avait déjà vu des doubles d’elle mais ce n’était que des spectres. Ici, il était très difficile d’y voir une différence. Elle voulut se relever mais elle retomba aussitôt, encore trop faible.
-Ne t’agite pas trop. J’ai besoin de toi en pleine forme pour ma phase finale.
Puis Xana se retourna sur l’autre Yumi pour poser sa main sur son épaule, si fier de sa création. Celle-ci lança à la malheureuse japonaise :
- Je suis sûre qu’Ulrich ne pourra pas me dire non. Parfait comme moyen pour endormir sa suspicion, non ? J’ai hâte de prendre Emi dans mes bras.
Yumi voulut hurler et agir pour empêcher cela mais sa tête devint très lourde, sa vue se brouilla et elle retomba inconsciente.


Gini
30/07/06 à 19:43
Dimanche, 9h.

Au collège Kadic, tous dormaient. Les derniers jours n’avaient pas été les plus calmes pour les cinq amis et ils profitaient justement de ce congé pour récupérer. Ulrich et Odd dormaient à point fermé tandis qu’Aelita et Jérémie étaient debout depuis plus d’une heure, scannant et analysant les données de leur dernière escapade sur Lyoko. Le problème était que Xana intensifiait ces attaques, mettant à bout nerveusement les cinq adolescents. Cela se ressentait aussi au niveau des couples : Ulrich et Yumi se disputaient assez souvent. Quand au pauvre Odd, il devait supportait l’humeur de plus en plus massacrante de son meilleur ami.

Yumi se réveilla, heureuse d’avoir pu enfin faire une grasse matinée. Elle descendit les escaliers et trouva ses parents attablés. Ils discutaient des nouvelles du matin puis sourirent à leur fille quand celle-ci se joignit à la table. Hiroki dormait toujours.
Y- Bonjour ‘pa ; bonjour ‘man !
Mr Ishyama : Yumi, ma chérie. Nous aimerions te parler sérieusement.
Yumi sentit que quelque chose n’allait pas. Elle les regarda sans rien dire.
Mme I - Ton père et moi, nous nous inquiétons beaucoup pour toi. Tu es très fatiguée de ces temps-ci et tes résultats sont en baisse. Yumi, ma chérie, as-tu un problème ?
Y (pensée) - non à part que je risque ma vie tous les jours, qu’Ulrich ne me parle plus et que…
Mr I - Yumi ?
Y- Non, tout va bien, je vous assure. J’ai du attraper quelque chose…
Mr I- Yumi, en fait, on a réfléchi depuis longtemps et on s’est dit qu’il vaudrait mieux pour toi de changer d’air.
Yumi faillit s’étrangler en buvant son bol de lait.
-Quoi ? Vous voulez me faire changer d’école ?
-Yumi, baisse le ton s’il te plait. Il vaudrait mieux que tu ailles dans un internat d’un collège privé.
-Non mais ça ne va pas la tête ? Et mes amis ? Je les verrais quand ?
-Yumi, depuis que tu es avec eux, ton niveau scolaire ne fait que baisser…
-Jamais j’irais dans ce bahut de bourges !
Elle se leva furieuse pour aller dans sa chambre. Tout en partant, elle entendit dans son dos, la voix de son père :
-Yumi, ne parle pas comme ça !

Elle pleura sur son lit. La belle japonaise avait vécu tant de choses avec ses amis qu’elle ne voulait à aucun prix les perdre. Même si avec Ulrich, c’était plus pareil. Ils ne se parlaient quasiment plus. Mais comment était-ce arrivé ? Yumi se coucha et repensa à tout ce qui s’était passé.
La jalousie d’Ulrich et ses reproches vis-à-vis de William.
La jubilation de Sissi.
La tension et l’énervement dû à ce satané Xana.
Le baisé d’Ulrich avec Noémie.
Elle, embrassant William par vengeance.
Ses parents qui voulaient la mettre ailleurs.

Un bruit la fit sortir de ses pensées. On frappa à sa porte. Elle essuya ses larmes tout en tentant de dissimuler son mal-être.
Y- Oui ?
Sa mère entra.
Mme I- Yumi…Je peux te parler ?
Y- Au point où j’en suis…
Mme I- Yumi, je sais que la décision de ton père ne te plait pas. Mais réfléchis bien. Ton avenir est en train de se décider. Et puis ton père ne t’a pas tout dit.
Y- Quoi ?
Mme I- Yumi, ton père a été muté.
Y- Où ça ?
Mme I- Au Japon.
Yumi la regarda avec stupéfaction. Elle hurla tout en tentant de retenir ses larmes.
-Mais…c’est pas possible…je veux pas…je vais perdre mes amis…
-Yumi, à moi non plus ça ne me fait pas plaisir, mais maintenant que tu es grande, je peux te parler plus librement. Yumi, si ton père n’accepte pas ce poste, nous ne pourrons plus suivre financièrement.
Yumi se laissa aller dans les bras de sa mère. Elle pleurait désormais. Ce n’était plus une petite fille, certes, mais ce n’était pas encore une adulte. Etre ado, c’est aussi avoir mal.
Sa mère la rassura tout en lui caressant les cheveux. Puis, sa fille se détacha de l’étreinte et regarda sa mère après avoir essuyé ses larmes.
Y- On part quand ?
Mme I- Dans une semaine.
Y- Ah…
Puis, aussi discrètement qu’elle était rentrée, Mme Ishyiama se leva et sortit en souriant à sa fille. Elle voulait la laisser un peu seule. La jeune japonaise se laissa tomber sur son lit et regarda la photo qu’elle avait à côté de son lit : le groupe, du temps où ils étaient heureux. Car le problème de Yumi, c’est que, pour le moment, elle n’était pas heureuse. Et si ce départ lui était bénéfique ? Elle chassa immédiatement cette idée. Elle voulait parler. Mais à qui ? Ulrich ? Non, ils ne se parlaient plus. Juste courtois. Aelita ? Elle était trop occupée avec Jérémie à surveiller Xana. Odd ? Pourquoi pas… Mais elle allait croiser Ulrich. Chose qu’elle n’avait pas besoin pour le moment.

Jérémie et Aelita se trouvaient dans la chambre du petit génie à scruter les aléas de Xana. Cela faisait plusieurs jours qu’il activait des tours sans passer à l’attaque sur terre. Ce qui inquiétait fortement les deux amoureux car ils se préparaient à quelque chose d’énorme. Et le moral n’étant pas de la partie, c’était pas toujours simple de se battre sur Lyoko. Surtout avec l’ambiance version banquise entre Ulrich et Yumi.
A-Jérémie ?
J- Oui ?
A- Tu crois qu’ils ne s’aiment plus ?
J- Aelita, c’est pas parce qu’ils se disputent souvent qu’ils ne s’aiment plus. Il faudrait déjà qu’ils se l’avouent…
A- C’est comme nous alors…
Jérémie se décolla de l’écran pour se mettre face à son amie. Il était rouge mais la regarda droit dans les yeux :
J- Aelita, tu sais, c’est normal que dans un couple, il y ait des disputes…
A- On est un couple Jérémie ?
Cette phrase fit perdre les pédales à Jérémie, il était rouge de confusion. Il aurait bien voulu que la terre s’ouvre et l’aspire. Mais Aelita rigolait.
-T’es trop mignon quand tu rougis.
Et là, elle fit la chose la plus inattendue. Elle l’embrassa. Après un court mais exquis instant, leurs lèvres se décollèrent. Jérémie ne dit pas un mot et Aelita commençait à s’inquiéter.
A-tu n’as pas aimé…J’ai jamais embrassé, Jérémie…
Ce dernier la regarda droit dans les yeux et lui dit :
J- C’était très bien Aelita. Je ne savais pas que tu …
A- Que j’éprouvais un étrange sentiment quand je suis avec toi ? Je me sens tellement bien en ta compagnie, Jérémie.
Le génie blond devint encore plus rouge qu’avant.
J- Ah… bah… ben euh…
Elle l’embrassa à nouveau puis sourit en lui disant :
A- Comme ça, tu ne bafouilles plus.
Ils rigolèrent à deux.

Ulrich ne dormait plus. Lui aussi, il repensait aux évènements passés. En fait, il se demandait comment la situation avait pu déraper. Comment il avait pu embrasser Noémie et ce, devant Yumi. Elle était restée de marbre, comme si elle y était insensible. Mais son attitude trahissait son trouble. Elle était froide avec lui et passait de plus en plus de temps avec William. Elle le fuyait. Mais elle ne lui avait pas laissé le temps de s’expliquer. Et depuis, ils ne se parlaient plus. Il était en colère contre elle car elle avait embrassé William sous ses yeux pour lui montrer combien ça fait mal de se voir être trahi. Elle s’était ainsi vengée de lui. Et puis, depuis quelque temps, bien avant cela, elle le délaissait. Il ne lui avait jamais avoué ses sentiments et maintenant il le payait assez cher. Il réfléchissait, couché sur son lit en fixant le plafond. Comment se sortir de cette situation ? Il la détestait parce qu’elle le faisait souffrir à jouer avec lui. En fait, leur silence sur leurs sentiments réciproques allait les détruire. Il se leva, décidé à se changer les idées. Il regarda son voisin dormir et surtout ronflé comme un ours.
Il sortit dans le couloir, croisa Noémie qui lui fit un sourire assez gêné. Elle était belle, différente de Yumi mais assez mignonne. C’était son amour d’enfance. Et Ulrich pensait bien qu’elle en pinçait toujours pour lui. Après tout, c’était elle qui l’avait embrassé.

Un signal sonore sortit de leur petit nuage les deux amoureux. Xana avait activé une tour. Jérémie vérifia immédiatement de quel territoire il s’agissait. Territoire Carthage.
J- C’est étrange.
A- Quoi, Jérémie ?
J- C’est très rare que Xana plante une tour sur Carthage, surtout parce que sa base de données s’y trouvait. C’était donc très risqué de sa part, à moins qu’il ait un plan.
A- Il faut appeler les autres. Quoi qu’il se passe, il faut aller sur Lyoko.
J- Aelita, tu resteras ici, c’est trop risqué pour toi. Imagine que ce soit un piège pour que la méduse te prenne la mémoire.
A- Tu t’en fais trop, Jérémie. On verra bien.
Elle l’embrassa sur la joue afin de le rassurer. Celui-i devint rouge puis prit son portable.
Il envoya un message sur celui d’Ulrich et de Yumi.

Celle-ci fut sortie de sa léthargie par un signal annonçant la réception d’un message. La mélancolie qui la submergeait ces derniers jours était en train de la précipiter dans un mur, auquel il n’y avait pas de retour. Elle allait mal mais le cachait. Ses bras étaient ses seuls témoins. Mais ça encore, elle arrivait à le dissimuler grâce à ses longues manches. Il s’agissait du seul moyen par lequel elle pouvait exprimer sa souffrance. Mais c’était un cercle vicieux.
Yumi n’aimait plus la vie qu’elle avait. Quand elle se regardait dans la glace, elle détestait se voir avec ces yeux rouges et cette fatigue.
La japonaise finit le bandage de ses bras et alla voir le message. Xana attaque. Rdv Usine 10 min.
Yumi soupira. Encore une attaque, encore à devoir se battre, encore à devoir le supporter. Encore souffrir. Elle espérait que cela se termine. Quoi qu’il en soit, elle avait pris sa décision. Elle avait beau se voiler la face, les petites taches rouges qui traversaient les bandages la ramenèrent à la réalité. Elle s’autodétruisait. Elle devait mettre fin à sa souffrance. Et la meilleure solution était de partir. Sinon…
Elle enfila un pull noir, descendit dans la cuisine et lança à ses parents:
Y- Je sors.
Puis s’arrêta à la porte, regarda son père qui était en train de lire et dit d’une voix triste :
Y- C’est d’accord pour le Japon.
Son père releva les yeux, étonné d’un tel retournement de situation. Il crut, un instant, voir du désespoir dans les yeux de sa fille. Mais quand il voulut prononcer un mot, elle était déjà bien loin.

Ulrich fut, lui aussi, sorti de ses pensées au signal du message. Il le lut et se dit qu’il allait encore devoir la croiser, la voir, alors qu’il aimerait la prendre dans ses bras, l’embrasser. Mais il ne pouvait pas. Et quand il était à ses côtés, il ne pouvait qu’être blessant envers elle. Sans doute était-ce le seul moyen pour lui d’exprimer combien il souffrait à cause d’elle. De son attitude de marbre.
Ulrich réveilla Odd après avoir lu le message.
U- Odd, réveille-toi !
O- On est dimanche, je peux dormir…
U- Odd, Xana attaque. On doit aller à l’usine.
O- C’est dingue ça. Xana qui attaque le matin maintenant. Il ne nous laissera jamais tranquilles !
Odd grognait tout en s’extirpant de son lit. Il s’habilla en quatrième vitesse pendant qu’Ulrich était parti chercher des croissants pour eux déjeuner. Puis ils sortirent, direction l’usine.

Quand les deux meilleurs amis entrèrent dans la salle des ordinateurs, seuls Jérémie et Aelita les attendaient.
A-Yumi ne va pas tarder.
Ulrich ne réagit pas.
J- Je vous fais le topo. Xana a activé une tour sur Carthage. Il faut que deux d’entre vous aille là-bas. Et ça sera Yumi et Ulrich.
U- Quoi ?
J- Ulrich, on n’a pas le temps de se disputer. Tu files dans les scanners. Je te téléporte sur Lyoko. Yumi t’y rejoindra après.
U- Mais je…
J- Ulrich, vas-y. On n’a pas de temps à perdre.
S’y résignant, le beau brun prit le monte-charge en direction des scanners.
Pendant ce temps, Odd s’approcha de l’écran.
O- Tu veux faire un massacre ou quoi ?
A- Il a raison, Jérémie, pourquoi les envoyer ?
J- Pour qu’ils se rendent compte que s’ils ne règlent pas leurs problèmes, ils n’arriveront à rien. Et puis, pour une fois, Odd nous tiendra compagnie. J’ai confiance en eux.
Transfert.
Scanner Ulrich.
Yumi arriva. Elle avait, durant tout son parcours jusqu’à l’usine, fait en sorte que rie ne se remarque sur son visage. Elle vit à la tête de Jérémie qu’elle devait aller sur Lyoko. C’est pourquoi, elle se dirigea automatiquement vers les scanners. Elle ignorait qu’elle y rejoindrait Ulrich.
Virtualisation.
Le samouraï atterrit sur le territoire forêt.
Transfert.
Scanner Yumi.
Virtualisation.
La belle geisha arriva sur le même territoire quelques minutes après.

Gini
31/07/06 à 20:28
euh...no critiques? no commentaires? je l'oublie sinon...

vaan^^antechrist
31/07/06 à 20:40
a ça non ! surtout pas. j'avais pas mis de commentaires parce que moi je suis un peu flemard et que pour ce genre de poste il faut réfléchir un minimum :roll: .
je te l'ai peut-être déjà dit dans la 1ère version de nocturne mais j'aime bien ton style d'écriture.
la description est suffisante : ni trop ni trop peux, et tu parles bien des sentiments des personnages.

une dernière chose : continue :!: surtout ne t'arrète pas :o

Gini
31/07/06 à 20:42
super!merci même si t'es le seul, je continuerais^^
moi aussi je suis flemarde pour les commentaires (pas bien, je sais)
merci bcp en tout ca, je cherche la suite

vaan^^antechrist
31/07/06 à 20:46
je ne suis sans doute pas le seul. c'est juste que je surveille 15h sur 24 les fanfics 8) il faut juste laisser aux autres le temps de la voir et de la lire (parce que avec nocturne ton pseudo doit maintenant être bien connu du côté fanfics)

Gini
31/07/06 à 22:24
Yumi se virtualisa et remarqua la présence d’Ulrich. Mais elle ne dit rien. A quoi bon ? Leur relation était devenue si glaciale. Elle se résumait à juste se saluer. La japonaise regrettait leur complicité. Elle lui manquait tellement. Mais c’était trop tard, tout était bel et bien fini. Elle soupira.
Y (pensée)- Plus vite ça sera fait, plus vite cette situation sera finie.
C’est pourquoi, elle décida de rester de marbre et d’accomplir sa mission. Car c’était à cela que se résumait sa vie pour le moment. Faire ce qu’on attendait d’elle.
Ulrich ne la regardait pas. Il ne dit rien non plus. Il savait que s’il ouvrait la bouche, il s’emporterait contre elle. Il était furieux contre Jérémie de les avoir mis dans une telle situation. Mais, comme Yumi, il restait impassible et agirait de manière à en finir le plus vite.
Jérémie les fit sortir de leurs pensées.
J- Ulrich, Yumi, je vous envoie l’overbike et l’overwind. Vous irez au bout du territoire et là, je vous enverrais sur carthage.
Y- ok.
U- ça marche.
Les deux véhicules leur apparurent sur-le-champ. Chacun grimpa sur le sien et se dirigèrent vers le lieu indiqué par leur ami. Et quelques secondes plus tard, ils arrivèrent sur le cinquième territoire de Lyoko.
Le sol tournait jusqu’à ce que l’entrée se dessine. Le compte à rebours commença.
J- Vous avez trois minutes. Alors, dépêchez-vous !
Les deux adolescents s’y engouffrèrent pour arriver dans la salle où se trouvait la clé. Mais bizarrement, rien ne bougeait. Tout était placé de manière à former une plate forme, de ce qui a de plus horizontal qui soit. Ulrich, d’un naturel méfiant, scruta l’ensemble tout en marmonnant un « c’est pas normal ». Yumi se disait la même chose mais se rappela que le temps passait et que la clé allait être perdue. Car le but de leur expédition était bien de localiser la tour. Elle s’avança en faisant un pas, puis un autre et ainsi de suite. Elle attendait. Mais rien ne se passa.
Y- Jérémie, est-ce qu’on a de la compagnie ?
J- Non et c’est très bizarre. Je ne détecte rien sur mon écran. Quoi qu’il en soit, enclenchez la clé ! Il faut trouver cette tour avant que Xana ne s’en prenne sur terre.
Ulrich la regarda tout en écoutant puis s’avança pour ne pas passer pour le dernier des idiots froussards.
Yumi se mit à courir mais Ulrich l’avait distancée avec son super-sprint. Il arriva à hauteur de la paroi qui recelait la clé. Il s’apprêtait à sauter quand il sentit toute la pièce bouger. Elle tremblait.
Un signal sonore émit sur l’écran du petit génie.
O- Qu’est-ce qui se passe ?
J- Je ne sais pas, j’y comprends rien.
A- Regardez !
Un message venait d’apparaître : la vérité demande du temps…
O- Mais qu’est-ce que c’est que ce truc ?
J- Ca va là-bas ?
Aucune réponse.
J- Manquait plus que ça ! La connexion est coupée.
Aelita mit sa main sur celle de son amoureux et murmura :
A- Jérémie, j’ai un mauvais pressentiment.
Odd mit sa main sur son épaule pour la rassurer tout en continuant de scruter l’écran à la recherche des signes de vies de leurs amis.

Sur lyoko
Tout tremblait. Ulrich et Yumi tentaient de rester debout. Puis plus rien. Le calme.
Y- C’est vraiment bizarre…
(Enfin, elle ouvrait sa bouche), pensait Ulrich. Puis, ce dernier se dirigea vers la paroi de la clé. Il allait sauter quand il entendit un bruit sourd et un cri. Il se retourna et vit Yumi en très mauvaise posture. Elle allait tomber dans un trou obscur. Ne sachant pas si c’était de la mer numérique ou non, il voulut se précipiter vers elle quand elle le stoppa net :
Y- Ulrich, appuie sur la clé !
U- Yumi, tu vas tomber ! La clé est moins importante. Si tu tombes dans la mer numérique…
Y- Va appuyer sur cette foutue clé !
U- Yumi…
Y- Vas-y, ça ira !
Elle hurlait de rage. Non pas envers son ami mais parce qu’elle s’était fait avoir comme une débutante. A quoi servaient toutes ses nuits passées dans ce monde virtuel si elle n’en retient rien ?
Elle se rattrapait aux bords grâce à cette rage et se hissait tant bien que mal Pendant ce temps, Ulrich grimpa sur la paroi et parvint à enfoncer la clé. Soudain, Yumi sentit une force l’agripper à sa jambe, ce qui la fit hurler. Ulrich se retourna et vit avec horreur que Yumi était lentement emportée vers le trou. Il descendit en trombe et se précipita sur elle. Il agrippa ses mains et la tira vers lui quand il reçut une attaque dans le dos d’un monstre de ce territoire. Il lâcha prise et tenta de riposter pour ne pas se faire dévirtualiser tandis que Yumi tombait dans un trou noir. Il atteignit sa cible mais quand il se retourna, le trou s’était refermé. Comme s’il n’avait rien eu. Le beau brun hurla le nom de sa bien-aimée tout en tapant avec son sabre contre le sol. Mais rien n’y faisait.

De leur côté, la connexion se rétablit. Jérémie pu reprendre contact avec Ulrich.
J- Ulrich ? Qu’est-ce qui s’est passé ?
U- Je ne sais pas…Yumi n’est plus là. Dis-moi qu’elle est aux scanners !
O- Je vais voir…
A- Ulrich, sa carte de vie est toujours à l’écran. C’est qu’elle est encore sur Lyoko.
U- Où ça alors ? Il n’y a rien ici ! Il hurlait.
J- Ulrich, calme-toi ! Il faut d’abord retrouver cette tour. Je t’envoie Odd.
Odd arriva aux scanners. Rien. Personne.
O- C’est très étrange…
Il remonta et s’approcha de ses amis. Ces derniers s’étaient retournés sur lui mais il fit non de la tête.
Soudain, un autre message arriva : …et des sacrifices. Le temps effacera les blessures…
Tous restèrent silencieux. Ils commençaient à paniquer. Ce n’était pas le genre de Xana à envoyer de tels messages.
J- Mais qu’est-ce que c’est que ce truc !
O- Bon, je vais sur Lyoko.
Juste à ce moment-là, la tour vira au blanc. Une fenêtre s’ouvrit sur l’écran. « Tour désactivée. »
J- Mais qu’est-ce qui se passe à la fin ?
A- Odd, il vaut mieux que tu restes ici. Jérémie, ramène Ulrich. Ca ne sert plus à rien.
J- Tu as raison.
Il afficha la carte de vie du samouraï et enclencha sa dévertualisation.
Quelques minutes plus tard, ce dernier apparut aux scanners. Il se retint de tomber et de pleurer aussi. Il l’avait fait tellement depuis qu’il s’était disputé avec Yumi.
U- Yumi…pardon…Je regrette tellement…
Il se dirigea vers la salle des ordinateurs.
Quand il arriva devant les autres, il était abattu mais ne disait rien et baissait ses yeux. Il s’approcha de l’écran, cherchant tout comme ses amis ce qui était advenu de leur amie.
Pendant des heures, Jérémie scanna Lyoko à la recherche de la japonaise. Rien. Même Xana ne se manifestait pas. Que lui était-il arrivé ? Et quel était ce monstre qui l’a agrippé ? Ulrich ne l’avait jamais vu. Il était resté silencieux. En fait, il repensait à la dernière discussion avec Yumi. Enfin, leur dernière dispute de la veille.

Samedi.
Yumi était assise dans le parc en train de lire. Elle voulait échapper au stress de l’école et voulait surtout profiter de cette belle journée de soleil. Elle était assise en tailleur et était en train de lire un livre sur les traditions culturelles du Japon quand elle entendit une voix :
- A ben je te cherchais depuis des heures !
William.
Y- Moi aussi je suis contente de te voir.
- Yumi, maintenant que je sais que tu éprouves la même chose que moi., pourquoi ne sortons-nous pas ensemble ?
La jeune fille se releva et ferma son livre.
- William, si je t’ai embrassé, c’est parce que je voulais me venger d’Ulrich. Je n’éprouve rien pour toi, je suis désolée.
Elle partit vers la sortie du parc quand elle fut retenue par son ami. Ce dernier ne se laissa pas démonter aussi facilement.
-Lâche-moi William, tu me fais mal !
Mais il resserrait son emprise, juste là où elle avait ses bandages.
- Yumi, ton baiser était tout sauf semblant. Tu m’aimes et je vais te prouver que tu aimes m’embrasser !
Il l’embrassa de force. Elle avait beau se débattre, elle avait trop mal à ses bras et cessa de lutter en espérant que ça soit vite fini.
Mais Ulrich avait tout vu. Et évidemment, il interpréta mal ce baiser forcé.
Il la regarda avec fureur et dégoût. Il lui lança :
-Et moi qui venais te parler ! Mais tu as mieux à faire apparemment. Tu sais quoi Yumi ? Va te faire voir ! Tu me dégoûtes et je ne veux plus entendre parler de toi ! Tu n’es plus rien ! Rien, tu m’entends ? Tu m’as toujours dit qu’il n’y avait rien entre vous, c’est pas ce qui se passe apparemment ! Tu n’as fait que me mentir. Tu t’es servi de moi. J’en ai marre !Je vais te dire une chose, Noémie, elle est plus cool que toi et plus sympa. Tu ne lui arrives même pas à la cheville. Alors, ne t étonnes pas si je prends moi aussi du bon temps !

Il se souvint juste qu’elle l’avait regardé sans rien rétorquer. Elle était restée interdite. Puis au bout d’une minute avait ramassé ses affaires et était partie. Il était tellement énervé sur elle.

Odd le sortit de sa rêverie.
O- Ulrich…Oh Ulrich ! Il faut rentrer maintenant. On doit aller dormir sinon Jim va nous passer un de ces savons.
Ulrich leva la tête vers Odd. Jérémie et Aelita étaient devant le monte-charge.
U- On l’abandonne, c’est ça !
J- Ulrich, on a cherché partout ! Elle est introuvable. On recommencera demain.
A- Allez, viens Ulrich…
Les quatre amis sortirent de l’usine en direction du collège. Quelques minutes plus tard, un énorme halo lumineux engloba la salle des scanners dont l’un d'eux s’ouvrit.

vaan^^antechrist
31/07/06 à 22:45
pareil que la pour la partie précédente, sauf que...suspence suspence ! le récit avance plutôt vite mais au moin sa nous tient en haleine.

Brii
02/08/06 à 16:37
Allez, je me lance ^^

Alors que dire... très bonne fan fic (très bon début en tout cas) comme d'habitude, c'est bien écrit, bien décrit, clair, etc... :)

Le seul truc qui m'a un peu "choquée" (si on peut dire ça comme ça ^^), c'est le passage où Yumi se scarifie... jamais ça ne m'avait traversé l'esprit qu'elle aurait été capable d'un tel acte !

Mais sinon, c'est que du bon, du très bon même (quel gonflé ce William quand-même lol) ! Continue ainsi, on veut savoir ce qu'il est arrivé à notre pauvre Yumi ! ;)

Gini
02/08/06 à 20:57
Lundi matin

Jérémie et Aelita étant déjà prêts, s’étaient assis sur un banc dans la cour. Odd et Ulrich finissaient de manger et devaient encore prendre leurs sacs. Ils les rejoindraient après. Le petit génie cherchait sur le pc ce qui s’était passé sur Lyoko. Mais rien ne s’afficha. Tout était, on ne peut plus normal, ce qui fit soupirer Jérémie.
A- On ne sait rien faire de plus. On ira à l’usine après les cours…
Elle tentait de le rassurer. Il leva les yeux vers elle et l’embrassa quand ils entendirent :
- Salut les amoureux !
Ils sursautèrent et regardèrent l’origine de la voix.
A & J- Yumi ???
Y- Ben quoi ? Vous en faites une tête !
J- Tu vas bien ?
Y- Ben ça se voit, non ? On dirait vraiment que vous avez vu un fantôme…
A- Comment es-tu revenue ?
Y- D’où ?
J- De Lyoko ! On t’avait perdu !
Y- Mais j’ai pas été sur Lyoko depuis vendredi…Enfin, Jérémie, tu te souviens, vendredi, on a été sur la banquise…non ?
Jérémie allait rétorquer quand Aelita lui coupa la parole.
A- Ah oui ! On est juste un peu fatigué…alors on mélange…
Y- Bah pas grave. Bon je vous laisse.
J- Tu n’attends pas Ulrich et Odd ?
Y- Je ne crois pas qu’après son engeulade de samedi, il me parle encore. Et de toute façon, c’est trop tard. Je préfère l’éviter. Bisoux les amoureux.
Et Yumi s’en alla, de la même manière que les autres jours.
J- Aelita, elle est vraiment bizarre. Soit ce n’est pas notre Yumi…
A- Soit elle a perdue la mémoire…
- Qui a perdu la mémoire ?
Odd et Ulrich venaient d’arriver.
O- Ben alors, c’était qui ?
U- Vous devriez voir votre tête…
Jérémie et Aelita se regardèrent, se demandant s’il fallait leur dire…Mais Jérémie prit la parole :
J- Yumi…
U- Quoi ? Elle est là ?
O- Elle est revenue ?
A- Oui. Mais le problème, c’est qu’elle ne se souvient pas d’hier.
O- Oula, ça pose problème… Si elle ne sait pas ce qui lui ait arrivé, qui le saura…
Ulrich ne disait rien. Entre-temps, il aurait été fou de joie de la revoir mais ils étaient arrivés à un point de non-retour…Il lui avait dit des choses si blessantes qu’il regrettait évidemment. Mais le mal était fait.
La cloche sonna, annonçant une énième journée de cours. Mais celle-ci ne se passa pas trop lentement. A midi, aucune trace de Yumi. Ulrich n’en était pas très étonné. Elle l’évitait. Même William se demandait où elle était.
Quand la cloche sonna la fin de la journée, les quatre amis sortirent et se regroupèrent sur la cour. Ils discutèrent quand Ulrich aperçut Yumi à hauteur des grilles. Il alla à sa rencontre.
U- Yumi ?
Elle s’arrêta net. Mais sans se retourner, elle lui répondit d’un ton plat, ni rempli de colère, ni de tristesse.
Y- Oui, Ulrich ?
Ulrich était stupéfait de son ton. Elle lui répondait sans se retourner. Il la revoyait tomber dans le trou. Et s’il lui était arrivé une chose si horrible qui lui ait fait perdre la mémoire ? Et s’il…
Mais il fut tiré de ses pensées.
Y- Je dois y aller. Mes parents m’attendent. Salut.
Toujours sans se retourner. Il la voyait s’en aller… Elle était très étrange…Même s’ils ne se parlaient plus…
U (pensée) – Elle aurait du être en colère contre moi…c’est pas normal…
Ce soir, j’en aurais le cœur net !

La soirée arriva assez vite. Les quatre amis étaient en train de manger dans le réfectoire. Ils discutaient à propos du comportement étrange de Yumi…
A- C’est bizarre, elle agissait de manière étrange…
J- Je ne comprends pas pourquoi elle a perdu la mémoire…
O- Bah, vous en faites pas ! On lui demandera demain de nous raconter.
Voyant qu’Ulrich ne disait rien, Aelita s’essaya :
A- Ulrich, je sais que tu t’es disputé avec elle, mais depuis des jours, elle allait mal même si elle le cachait. Et là, elle est toute souriante. Vous vous êtes réconciliés ?
U- Je ne sais pas… je ne crois pas qu’on se réconciliera cette fois-ci…
J- Quoi ? C’est fini ?
O- Faudrait déjà que ça ait commencé…
U- Très drôle…
Il se leva et sortit du réfectoire en direction de sa chambre. Un silence s’établit entre les trois amis restés à table.
O- Quand ce n’est pas l’un qui est bizarre, c’est l’autre…je vous jure ces deux-là…
J- Moi, ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi la tour s’est éteinte toute seule…Et comment Yumi est revenue de Lyoko ?
A- J’irai lui parler demain matin. Je crois qu’il faut les laisser régler leurs problèmes désormais. Ils savent qu’on est là.
O- Oui, mais si ils n’y arrivent pas, ca va être quoi sur Lyoko ? Parce que ambiance banquise, non merci.
J- Bon, on en reparlera demain. Vu qu’il n’y a aucune urgence, il faut en profiter pour dormir.
A- Tu as raison. Bonne nuit les garçons.
Aelita embrassa Jérémie devant Odd. Ce dernier dit en soupirant :
O- Abi que je me trouve une copine…

a suivre...

Gini
03/08/06 à 17:52
bon... un petit commentaire de votre part? je sais même pas si ça vous plait...
Je mets la suite mais ca sera tout pour le moment...je sais pas si ca vaut la peine de continuer si personne exprime son avis

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Cette nuit-là, Ulrich ne parvenait pas à dormir. Il repensait sans cesse à ce qui s’était passé sur Lyoko. Yumi tombant dans le trou, happée par une force mystérieuse. Que lui était-il arrivé ? Il l’ignorait. Mais perdre la mémoire était assez troublant. Surtout les souvenirs d’une seule journée…De plus, sa réaction était assez étrange. Elle lui parlait presque mécaniquement. Le beau brun se releva et vit qu’Odd dormait profondément. Il regarda par la fenêtre, les étoiles briller. Il pensa qu’il était temps d’avoir une discussion avec elle. Qu’ils avaient assez souffert comme ça. Il regrettait tant tout ce qu’il lui avait dit. Il alla se remettre à son lit quand une immense lumière, provenant de la forêt, baigna la chambre. Il s’approcha de la fenêtre pour voir d’où ça venait exactement.
U- C’est près de l’égout ! C’est étrange…
Il se retourna sur Odd et tenta de le réveiller. Mais rien à faire, il dormait comme un loire.
Ulrich, poussé par la curiosité, sortit de la chambre en direction de cette étrange lumière.
Au fur et à mesure qu’il avançait, elle continuait de briller pour s’arrêter nette tout à coup. Un hurlement puis un cri résonnèrent dans la forêt et firent envoler les oiseaux des arbres. Un cri à glacer l’échine. Un cri de douleur et de souffrance. Et puis plus rien. Ulrich s’approcha lentement. Puis, il entendit au loin, le même hurlement. On aurait dit un loup. Mais c’était plus féroce. Quand il s’avança, il découvrit une silhouette dans l’obscurité, baignée par les reflets de la lune. Le samouraï s’approcha et vit avec horreur le corps ensanglanté de Yumi. Elle avait les habits de Dimanche mais ils étaient lacérés. Elle portait des marques d’entailles sur le visage et les bras. Il courut vers elle, vérifia qu’elle respirait encore.
U- Ouf…elle n’est qu’inconsciente. Mais pourquoi, elle est habillée différemment d’aujourd’hui ? A moins que…A moins qu’on ait deux Yumi…
Ilse releva, décrocha son portable et tenta d’appeler Odd. Mais en vain. Il avait éteint son téléphone. Jérémie. Pareil. Et Aelita. Aucune réponse.
U- C’est bien ma veine.
Puis il entendit des bruits de feuilles froissées au loin mais qui se rapprochaient de plus en plus et assez rapidement. Soudain, il sentit une main l’entraîner : Yumi ! Elle courrait avec lui pour se mettre à l’abri. Il voulait se retourner pour voir ce qui les précéder. Mais il fut stoppé net par son amie :
Y- Surtout, ne te retourne pas.
Ils courraient jusqu’à l’hermitage. Seul endroit où ils pouvaient encore être en sécurité et surtout pouvaient rejoindre l’usine sans problème. Ils se faufilèrent à l’étage et se retrouvèrent dans l’ancienne chambre d’Aelita. Yumi était à bout de souffle. Elle mettait sa main sur son ventre car ça la brûlait. Ulrich reprenait son souffle et regarda par la fenêtre, la forêt. La bête semblait s’être éloignée. Il demanda, tout en scrutant le bois :
U- C’était quoi ce truc ?
Mais Yumi ne répondait pas. Il se retourna pour voir la raison. Elle s’était laissée tombée contre le mur. Elle serrait toujours son ventre. Ulrich s’approcha d’elle et s’abaissa. Il ne la fixa pas dans les yeux. Elle non plus d’ailleurs. Il lui ôta délicatement ses bras pour voir son ventre. Elle avait des entailles qui saignaient. Des coups de griffes qu’aucune bête connue n’aurait pu faire. Ulrich partit chercher dans l’ancienne salle de bains de quoi la soigner. Quand il revint, elle était toujours dans la même position mais pleurait silencieusement. Son expression sur le visage était indescriptible. A la fois de la tristesse, de l’épouvante et de la nervosité. C’est comme si elle revenait d’un autre monde. Comme si elle avait vu la mort de près.
U- Yumi ?
Elle leva sa tête vers lui, ses yeux étaient brillants. Il s’avança vers elle, s’abaissa pour bander son ventre. Elle se laissa faire sans crier, sans parler. Ulrich était glacé par son expression. Jamais il ne l’avait vu ainsi. C’est comme si toute lueur de joie avait définitivement quitté son corps. Tout en la soignant, il lui demanda :
U- Qu’est-ce qui t’es arrivé ? C’était quoi ce monstre ?
Mais elle ne répondait rien.
U- Yumi ! Dis-moi ce qui t’es arrivé !
Y- Je sais pas, je sais plus…
Elle gardait son regard dans le vide. Elle avait l’air d’être dans un autre monde. Le samouraï avait le cœur serré de la voir dans un tel état. Non seulement physiquement mais aussi mentalement. Il finit par se rendre compte qu’il la fixait et se remit aux bandages.
Quand il eut fini avec l’abdomen, il nettoya les plaies de ses bras. Mais là, elle les enleva en détournant son regard. Il prit un tissu humide et se mit à nettoyer son front et sa bouche. Elle le regardait faire. Ulrich plongea son regard dans le sien, rapprocha sa tête de la sienne et voulut l’embrasser mais elle l’évita en murmurant :
Y- Ne fais pas quelque chose que tu vas regretter…
U- Pourquoi dis-tu cela ?
Y- Parce que…c’est trop tard…
U- Trop tard pour quoi ?
Y- Pour nous deux…
Ulrich resta stupéfait. Elle venait d’insinuer qu’elle l’aimait aussi. Il prit sa tête dans ses mains et la força à le regarder.
U- Yumi ! J’avais cru t’avoir perdu sur Lyoko. Tu sais, je regrette tellement ce que j’ai dit et qu’on se soit disputés. Si je pouvais revenir en arrière, je le ferais, crois-moi. Mais c’est impossible. Je t’aime plus que tout et je refuse de te perdre encore, pour un tel prétexte. Il n’est jamais trop tard, Yumi !
Quelques secondes après que le calme soit revenu, ils se rendirent compte de leur position. Chacun était assez gêné mais Ulrich rapprocha ses lèvres de celles de Yumi. Elle lui murmurait en larmes :
Y- Je t’en prie…
Il se retint de continuer. Il la respectait trop. Mais il était inquiet. Qu’est-ce qui pouvait la mettre dans un tel état ? Ils se détachèrent. Yumi s’assit en lui tournant le dos afin d’éviter son regard.
U- Yumi…
Y- Je sais très bien ce qui va se passer et on va encore souffrir. Moi je peux plus, j’ai trop donné…
Elle se massait le bras droit machinalement. C’est à ce moment-là qu’Ulrich comprit ce qu’avait dit Aelita dans la journée.
Elle souffrait et n’allait pas bien même si elle nous le cachait…
Il lui attrapa le bras et tira son pull, dévoilant ses anciennes cicatrices.
U- Yumi, dis-moi que tu n’as pas fait ça…
Y- Tu croyais être le seul à souffrir… ?
Son ami se leva et se mit en face d’elle. Il l’obligea à la regarder.
U- Yumi, il est temps qu’on arrête nos bêtises. Tu ne vois pas qu’on va droit dans le mur ? On souffre tous les deux ! Je t’aime plus que tout et tu le sais. Il est temps pour toi d’être heureuse ! Et moi aussi. J’en ai assez de vivre à tes côtés sans pouvoir te prendre dans mes bras, t’embrasser…
Y- Mais je ne suis pas heureuse, Ulrich ! Ma vie ne ressemble à rien ! Au collège, à cause de Lyoko, mon niveau est en baisse ! J’en ai assez de cette vie où je ne fais rien d’autre que ce qu’on attend de moi! Je ne veux plus être aussi mal…
Elle hurlait. Mais ses cris tiraient sur son ventre et ses entailles lui rappelaient son état. La japonaise serra son ventre en espérant que la douleur s’atténuerait vite.
Ulrich la prit dans ses bras afin de la réconforter. Il l’embrassa sur le front. Elle avait de la fièvre et était chancelante. Elle s’endormit dans ses bras. Lorsqu’il se dégagea, il vit qu’elle était paisible et l’allongea sur le matelas. Il se coucha à ses côtés. Malgré l’heure tardive, il n’était pas crevé. Des dizaines de questions lui taraudaient l’esprit. Pourquoi le repoussait-elle ? Que lui était-il arrivé sur Lyoko ? Comment n’avait-il pas pu voir qu’elle allait si mal…

Brii
03/08/06 à 18:17
Moi j'en fais des commentaires ^^

Alors le début était bien, mais là je suis franchement soufflée par cette suite (surtout la fin)... c'est superbement écrit, on est vraiment dedans !

Sinon, si j'ai bien compris, il y a désormais 2 Yumi... mais qui est celle qui est revenue de nulle part, qui agit bizarrement (et qui ne se souvient de rien) ??? Seule la suite nous le dira... ;)

Clem
03/08/06 à 21:29
Pfiou, ne t'arretes pas en si bon chemin, s'il te plaît :D
Ta fanfic est excellente! J'adore le scénario même si je ne sais pas encore ce qui va se passer mais ce suspens est très bien mené.
Tu retranscris bien la douleur de Yumi, c'est impressionnant: on a l'impression d'y être vraiment!!

Par contre, un passage que je n'ai pas forcément compris: Ulrich voit une Yumi par terre, puis Yumi le prend par le bras et court.
C'est la même Yumi que celle allongée par terre??

En tout cas, soit patiente, je suis sûre que d'autres liront cette fanfic et l'aprécieront et rien que pour nous, on veut bien la suite ;)

Gini
03/08/06 à 22:23
Merci à Brii et à Clem et merci aussi à tout les fans de mes fics et ceux qui lisent sans laisser de commentaires, j'avoue que je le fais aussi.
Pour répondre à ton interrogation Clem, en fait pour moi Yumi faisait semblant d'être inconsciente afin d'échapper à la bête. Mais il est vrai que je ne l'ai pas clairement dit. Désolée
Navrée mais la suite tardera pour manque d'idées^^
Je n'ai pas envie de vous décevoir non plus...

Gini
07/08/06 à 21:48
bouhouuuuu j'ai plus d'idées....
Sinon, les autres qui lisent sans laisser de commentaires, ca vous plait?

Yuna X-2
07/08/06 à 22:04
ah mais moi j'aime beaucoup!!!!!!!! en général d'ailleurs,toutes les fics de toi sont superbes,et j'aime cella autant que les autres,Yumi qui veut tout arreter,c'est très intéressant!!!je me demande comment tu vas la faire évoluer dans son choix après^^
continue comme ca! ;) :D

Gini
09/08/06 à 20:34
voila la suite, j'arrête le passage "triste" sinon je vais déprimer^^. Qu'en pensez-vous?

Odd se réveilla, pour une fois, de lui-même. Il se releva et constata qu’Ulrich n’avait pas dormi dans son lit, à la vue des draps non défaits. Il sourit.
O- Moi j’en connais un qui a été rejoindre sa Juliette…
Le jeune garçon se leva en direction de la douche. Puis, une fois prêt, il passa par la chambre de Jérémie où il frappa.
J- Oui ?
Odd ouvrit la porte et découvrit son ami devant l’ordinateur, accompagné d’Aelita. Cela ne l’étonna pas. Les deux amoureux ne se cachaient plus. Au moins, eux, ils n’avaient pas tourné autour du pot.
O- Salut les amoureux ! dit-il avec un grand sourire.
A- Salut Odd ! Ulrich n’est pas avec toi ?
O- Non. Monsieur n’a pas dormi de la nuit ici.
J- Oho…
O- Oui, comme tu dis, c’est ohoh…
J- Non, je disais ça pour ça. Venez voir.
Aelita et Odd se rapprocha de l’écran du portable de Jérémie.
J- J’ai scanné le programme de Lyoko pour voir quelles anomalies avaient entraîné la disparition de Yumi. Et cette fenêtre m’est apparue.
Sur la fenêtre, on pouvait y lire :
Dimanche 23H45 : Activation du scanner 1
Lundi 20H30 : Activation du scanner 1
O- Euh, en français, ça donne ?
A- Odd, ça veut dire que le scanner 1 a été utilisé à deux reprises.
O- Et alors ?
J- Nous n’étions pas sur Lyoko à ces deux moments, ni sur le programme.
O- Alors comment expliques-tu cette activation ?
J- Je ne sais pas pour l’instant…Mais une chose est sûre, il faut qu’on parle à Yumi.
A- C’est sûr. Mais bon, pour le moment, il faut retrouver Ulrich. Et cacher son absence va me paraître un peu difficile.

Du côté des deux amoureux

Yumi marchait dans la forêt en réfléchissant à tout ce qui venait de se passer. Soudain, un bruit de feuilles froissées retentit dans son dos. Elle se retourna quand elle vit une énorme masse effrayante. Elle hurla de peur et courut à perdre haleine.
Y- Non, pitié ! Il faut que j’arrive jusqu’au collège !
Mais la bête était très rapide et d’un seul coup elle disparut. Yumi regarda derrière elle et ne vit plus le monstre. Elle s’arrêta pour respirer quand elle vit l’énorme bête surgir des buissons et lui sauter dessus avec ses griffes lacérantes. Elle hurla.

Yumi se réveilla en hurlant. Ulrich, qui était déjà levé, s’assit à ses côtés, inquiet.
U- Yumi ?
Yumi se rappela qu’il était avec elle. Elle le fixa avec ce même regard triste mais moins vide que la veille.
Y- Désolée…
U- Tu as fait un cauchemar, c’est tout.
Yumi détourna soudain son regard. Elle se releva et regarda par la fenêtre, tout en tournant le dos à son ami.
U- Yumi, qu’est-ce que tu as ? Pourquoi es-tu si distante ?
Yumi ne répondait pas.
U- Mais tu veux quoi à la fin ? Tu veux qu’on pleure sur notre sort ? On doit se battre, il le faut et Lyoko…
La japonaise l’interrompit.
Y- Non.
U- Quoi ?
Y- Non. Je ne me bats plus.
U- Mais arrête, t’as été secouée. C’est normal, Yumi. Mais…
De nouveau, elle l’arrêta.
Y- Non, Ulrich. Tu ne comprends pas. J’arrête tout.
U- Mais…
Y- Je suis peut-être blessée, fiévreuse et tout ce que tu veux mais je sais que j’en ai assez. Traite-moi de lâche si tu veux, j’en ai assez. Je mets un terme à tout cela.
Ulrich se releva et la prit dans ses bras, en prenant soin qu’elle soit face à lui.
U- Jamais je ne te traiterais de lâche. Je ne comprends pas ta réaction, c’est tout.
Y- Y a rien à comprendre. Je m’en vais…
U- Tu t’en vas ? Et où ? Dans un autre collège, une autre ville ? Peu importe, je te reverrai.
Y- Je ne vais pas là où tu crois…
U- Mais où alors ? Dis-le moi, bordel !
Ulrich criait sur elle. Elle ne disait rien.
Y- Je pars au Japon, t’es content ? Tu veux savoir ce que j’ai ? Je te l’ai dit, je vais mal, mais tu t’es tellement acharné sur nos disputes que tu n’as même pas vu que je souffrais. Alors j’ai décidé pour mon bien de partir.
U- Pour ton bien ? Pour ton bien ? Et le mien t’y a pensé ?
Yumi resta interdite devant ses cris. Elle n’avait pas pensé qu’il allait souffrir vu qu’ils ne se parlaient plus au moment où elle a pris sa décision.
Ulrich avait les larmes aux yeux. Il était à nouveau en colère contre elle.
U- Ne crois pas être la seule à souffrir, Yumi ! Car c’est bien ce que tu fais, tu me fait souffrir à me repousser, à me rejeter, à ignorer mes sentiments, à ne pas m’avouer si tu m’aimes ou non. Et là, tu pars ! Mais moi je t’aime Yumi ! Quand le comprendras-tu ?
Ulrich était stupéfait de ce qu’il venait de lui dire. Avant, il aurait mis une heure à lui articuler ses sentiments. Tandis qu’ici, non seulement il lui avait fait sa déclaration, mais en plus, il avait vidé son sac.
Yumi ne répondit rien. Elle lui tournait le dos. Et pour la première fois, elle lui fit face :
Y- Tu ne comprends pas ? Moi aussi je t’aime. Je t’ai toujours aimé depuis que je te connais. Mais Ulrich, si je reste, tout recommencera. Nos souffrances, nos combats sur Lyoko,…moi je tiendrai pas longtemps. Alors si tu m’aimes Ulrich…
U- Ne le dis pas, je t’en prie, Yumi…
Y- Si tu m’aimes, laisse-moi partir…
U- Non, tu ne peux pas me demander ça…
Y- Je t’en prie…
U- Non. Je t’empêcherai de partir. Tu veux gâcher une histoire ? Je t’empêcherai de souffrir Yumi, car sans toi, ma vie ne vaut rien. Prends-le comme tu veux, mais sache que ta décision sera lourde de conséquences.
Yumi ne répondit rien, elle eut à nouveau le regard dans le vide.
Voyant qu’elle ne répondait rien à sa déclaration, il se plaça devant elle et la fixa. Elle semblait revivre un souvenir.
Aide-moi…Aide-moi, Yumi…Retrouve ma Aelita ! Je t’en prie…
Soudain, elle eut un mal de crâne qui la fit tomber à terre. Elle redevint fiévreuse et eut comme des spasmes.
U- Yumi !

Gini
10/08/06 à 16:02
Merci Brii!

Jérémie venait de raccrocher. Il était tout bizarre. Aelita le dévisagea tout comme Odd.
Une voix s’éleva derrière eux.
- C’était Ulrich ?
Yumi.
Jérémie sursauta à la voix. Ses deux amis restaient muets.
Y- Ben vous en faites une tête ! On croirait que vous avez vu un fantôme.
O- Non, non. Tu nous as juste fait peur. On ne t’avait pas entendu arriver.
Y- Ah pardon. De toute façon, je venais juste vous dire bonjour. Les cours vont commencer et j’ai pas trop intérêt à être en retard. Bon, je vous laisse. A plus.
Ils attendirent qu’elle soit partie pour rouvrir la bouche.
O- Alors là, j’aimerai qu’on m’explique…On a deux Yumi ?
A- Apparemment, mais c’est encore un coup de Xana. Il l’avait déjà fait.
J- Oui. Et cela expliquerait les deux activations. On a deux Yumi revenues de Lyoko.
O- Qu’est-ce qu’on fait pour Ulrich ?
J- On va aller l’aider…Même si on va se taper des heures de colle en retour.
A- C’est bizarre quand-même…
J- Bon, ne perdons pas de temps. Direction l’Ermitage en catimini !
A- En cati quoi ?
O- C’est rien. C’est une expression.
Aelita haussa les sourcils. Odd lui sourit tandis que Jérémie débrancha son portable et l’emporta.
Les trois amis quittèrent discrètement le collège en direction de l’Ermitage. Mais bien sûr, leur absence allait se faire remarquer.

Ulrich s’approcha de sa Yumi pour vérifier son état. Elle était fiévreuse mais avait repris une respiration normale. D’ailleurs, elle rouvrit les yeux.
U- Ca va ?
Y- Ca pourrait aller mieux.
U- Je vais t’aider à te relever.
Ulrich tendit la main à son amie. Elle lui sourit faiblement pour le remercier.
U- Ton ventre te fait encore souffrir ?
Y- Ne t’en fais pas, ça va aller.
U- Yumi, tu viens de tomber inconsciente après t’être figée, le regard dans le vide…Qu’est-ce que je dois penser ?
Y- Je sais même pas ce que c’était…peut-être des souvenirs de Lyoko…J’en sais rien.
Soudain, un énorme bruit retentit dans la forêt. Et il se rapprochait de plus en plus de la maison.
U- C’est quoi, ça ?
Yumi commença à paniquer.
Y- C’est elle. Elle est revenue. Il faut qu’on sorte d’ici !
U- Quoi ? La bête ? Mais t’es folle ! Si on sort, elle nous attrapera.
Y- Et si on reste, elle le fera aussi !
En effet, des bruits sourds et des grognements s’intensifiaient et se rapprochaient du jardin.
Ulrich prit son courage à deux mains et empoigna Yumi. Ils descendirent à toute vitesse l’escalier en direction du jardin. Alors qu’ils courraient vers l’extérieur pour s’approcher du passage vers l’usine, Ulrich s’arrêta.
U- Y a plus aucun bruit !
Y- C’est ça le problème! Viens, il faut y aller, elle n’est pas loin !
Et à ces mots, la bête surgit de nulle part et s’arrêta devant les deux jeunes.
Ces derniers s’immobilisèrent à l’affût du moindre mouvement du monstre.
Car c’était bien un monstre. Un genre d’énorme sanglier, recouvert de pics et aussi féroce qu’un grizzli. Bref, ils étaient mal barrés.
Ulrich, tout en tenant fermement la main de Yumi, tenta d’ouvrir la porte. Mais la bête se remit en marche et fonça sur eux. Ulrich se mit devant Yumi pour la protéger, tournant le dos à son adversaire. Il la regarda intensément, il ne semblait pas avoir peur. Il semblait juste attendre que la bête leur fonce dessus. La japonaise paniquait, elle ne voulait pas mourir ni le perdre. Elle vit la bête se rapprocher de plus en plus. Yumi commençait à fermer les yeux tout en tenant Ulrich mais la porte finit par céder et elle se précipita à l’intérieur, en emportant Ulrich. Elle claqua la porte de ses pieds mais Ulrich lui tomba dessus, vu la force de l’empoignement. Ils entendirent un énorme choc sur la porte puis plus rien.
Ulrich rouvrit les yeux et constata que dans sa chute, Yumi se trouvait sur lui. Elle le regardait sans rougir de leur position. Ulrich essaya de détendre l’atmosphère bien qu’avoir Yumi sur lui ne le dérangeait absolument pas.
U- Ouah, je bénis tes réflexes !
Yumi le regarda et lui sourit. Puis, elle rapprocha sa tête et l’embrassa. D’abord timidement puis plus passionné. Elle mit sa main sur son dos et constata une blessure. Apparemment, il avait été griffé.
Y- Tu as été blessé…
U- Ne t’en fait pas, c’est pas grave. Tu vois Yumi, jamais je ne t’abandonnerais.
Y- Je sais.
U- J’ai enfin retrouvé ma Yumi.
Yumi l’embrassa à nouveau puis se releva.
Y- Je n’ai pas changée d’avis Ulrich... Mais on en reparlera plus tard. Pour le moment, il faut aller à l’usine et prévenir les autres.

Gini
02/11/06 à 18:33
oula!
ca fait longtemps que j'y ai plus touché à cette fic. En fait, je ne sais pas si elle plait encore. A vrai dire, je suis fort occupée sur EPOCA avec Sinien...
mais si vous insistez je la reprendrais après. Désolée. MAis merci!

Gini
16/11/06 à 19:35
merci bcp! je reprendrai très bientot cette fic, vu ke je cale pour epoca.

Gini
30/11/06 à 13:35
voila une petite suite pour vous faire patienter LOL

Pendant ce temps, Jérémie, Odd et Aelita arrivèrent à l’Ermitage et découvrirent avec stupéfaction les traces d’une lutte d’une violence inouïe.
A- Mais qu’est-ce qui s’est passé ?
O- On dirait qu’il y a eu de la bagarre…
J- Je n’aime pas ça…Et il n’y aucune trace d’Ulrich et de Yumi…
O- Tu as vu ces empreintes ?
A- On dirait celles d’un animal…
- Oui et ça va jusqu’à la porte métallique qui mène à l’usine ! Lançait Jérémie qui avait suivi les traces de la bête.
O- Ce qui veut dire qu’ils sont soit à l’usine, soit…
A- Ne dis pas de bêtises !
J- Toujours est-il que Xana ne s’est pas manifesté sur Lyoko mais je suis sûr que c’est lui…
A- Je crois qu’il faut qu’on les rejoigne à l’usine, c’est plus sûr.

De leur côté, Yumi et Ulrich s’enfonçait dans les égouts pour rejoindre l’usine. Tout en marchant, Ulrich se remémorait la discussion qu’il venait d’avoir avec la japonaise. Puis, il jeta un œil sur elle. Son amie était silencieuse, regardait droit devant elle. Elle était comme avant mais sans son sourire.
U- Yumi…
Y- Je sais ce que tu vas me demander.
U- (étonné et gêné) A bon ?
Y- Oui. Tu te demandes pourquoi j’abandonne tout comme ça. Pourquoi je ne vais pas bien.
U- J’avoue que c’est difficile pour moi de te comprendre…
Y- Quand j’étais sur Lyoko, j’ai vu de ces choses…J’ai vu ce qu’il va nous arriver…
U- A bon ?
Yumi allait ouvrir la bouche quand un bruit strident se fit entendre. Puis le silence. Un silence pesant qui n’annonçait rien de bon.
U- C’est pas vrai !
Yumi s’arrêta net et prit la main d’Ulrich pour qu’il soit face à elle. Elle le regarda et lui dit d’un ton calme malgré son angoisse :
- Ecoute-moi. Je ne sais pas pourquoi mais c’est après moi qu’elle en a. Alors, tu vas aller vers l’usine et préviens les autres. Je te rejoindrai après.
U-( en criant) Mais t’es malade ? Elle va t’avoir comme cette nuit. Et tu n’es pas même pas en état…
Yumi le regarda et sans crier elle lui dit : Fais-le !
Elle l’embrassa, ce qui surprit Ulrich puis commença à courir vers l’origine du bruit.
Ulrich se précipita, à contrecoeur, vers l’usine et téléphona à Jérémie. Ce dernier décrocha au bout de deux sonneries.
J- Ulrich ?
U- Jérémie ! Il faut que vous veniez à l’usine mais pas par les égouts ! C’est trop dangereux ! On a un monstre à nos trousses.
J- Mais ce n’est pas possible, Xana n’a pas lancé d’attaque ! Et qui plus est, on a deux Yumi…
U- Faites ce que je vous dis ! Je vous …
Un cri venait de se faire entendre. Le même que pendant la nuit. Aussi déchirant.
U- Yumi !
Sur le coup, le beau brun lâcha son portable dans l’égout, mettant fin à la communication.
Il courut vers la direction du bruit.

J- Il faut qu’on aille par la ville vers l’usine.
O- Mais qu’est-ce qui se passe ?
J- J’aimerai le savoir !

(Gini)
03/12/06 à 20:09
Quelques instants plus tard, après avoir traversé la salle cathédrale de l’usine, les trois amis arrivèrent à la salle d’ordinateurs.
A- Ulrich et Yumi ne sont pas là.
O- Aucune réponse sur leurs portables…
J- Ne paniquons pas. Ils vont arriver, j’en suis certain.
La jeune fille s’approcha du petit génie qui était assis à son ordinateur.
A- Jérémie, il faut qu’on découvre pourquoi on a deux Yumi. Tu avais dit que le scanner 1 avait été utilisé deux fois en notre absence et sans activation du programme. Peut-être qu’en faisant une analyse de ce programme…
J- On arriverait à comprendre ce qui s’est passé. Je m’en charge !
O- Oui ben tant que Xana ne se réveille pas, je vais chercher les amoureux et les ramener au bercail.
J- D’accord
A- Sois prudent !
O- T’en fais pas princesse !

U- Yumi ! Yumi, réponds-moi !
Aucune réponse
U (pensée) - Mais où est-ce qu’elle est !
De son côté, Yumi était prise au piège. La bête lui faisait face et derrière, un mur.
Y- Génial ! Il ne manquait plus que ça…
Mais bizarrement, la bête ne l’attaqua pas. Comme si elle était paralysée…Ou plutôt comme si elle attendait quelque chose.
Y- Et si j’en profitais…
La japonaise tenta de se faufiler, pensant que la bête ne la remarquerait pas. Erreur ! Cette dernière la projeta d’un coup de patte contre le mur. Yumi fut sonnée et retomba lourdement.
Une voix s’éleva derrière la bête mais la jeune fille ne distingua pas la silhouette, tant elle était sonnée.
- Xana avait vu juste. Tu es décidément la plus courageuse des cinq. C’est ce qui te perdra, geisha car oui Yumi, tu les perdras ! Ecoute bien ce que je vais te dire…
La silhouette s’abaissa à hauteur de Yumi et lui chuchota quelques mots. La japonaise essaya de se relever mais la douleur était trop forte. De plus, la silhouette avait fait un signe à la bête. Cette dernière regarda intensément Yumi et se prépara à agir.
Le beau brun parcourut les égouts à la recherche de sa belle. Il revint sur ses traces et constata qu’il venait de tourner en rond, ce qui l’énerva de plus belle.
U- Bon on se calme, réfléchissons…Le cri venait de derrière…Yumi je t’en prie donne moi un signe.
Comme par hasard, un second cri retentit dans les égouts. Mais cette fois-ci, Ulrich savait où aller.
U- Yumi !

Odd qui lui aussi avait entendu le cri se précipita vers la source et trouva Yumi affaissée sur la paroi de l’égout. Elle était inconsciente mais ne semblait pas blessée.
O- Yumi !
Il la souleva et la soutint en direction des autres. Ulrich, en suivant son instinct, tomba sur Odd. Une légère pointe de jalousie traversa son esprit mais elle fut vite chassée par la peur en voyant son amie dans cet état. Il aida son ami à la porter.
U- Elle va bien ?
O- Elle semble juste inconsciente. On la ramène à l’usine et on verra là-bas.

De leur côté, Jérémie et Aelita travaillaient sur ce qui s’était passé avec le scanner.
J- je ne comprends pas. Je ne trouve rien. Rien !
A- Calme-toi, Jérémie…On va trouver !
J- Je ne sais même pas expliquer ce qui est arrivé à Yumi sur Lyoko et pourquoi on en a deux sans trace de Xana…
A- Ecoute, tu es fatigué. On y regardera demain.
O- Je crois pas non…
Les portes du monte-charge se refermaient sur Odd et Ulrich soutenant Yumi. Ils la déposèrent dans un coin de la salle des ordinateurs. Ulrich resta auprès d’elle tandis qu’Odd s’approcha des deux génies.
A- Elle va bien ?
O- Ne t’en fais pas princesse, elle est juste sonnée. Vous avez découvert quelque chose ?
J- Rien ! Nada. Hurla presque Jérémie.
O- A oué, question à ne pas poser.
Aelita lui sourit timidement. Heureusement qu’Odd était là pour détendre l’atmosphère.
Yumi ouvrit les yeux assez difficilement.
U- hey !
Elle regarda le visage et sourit en le reconnaissant.
U- Tu m’as fait une de ces peurs…
O- Rectification : tu NOUS as fait une de ces peurs.
Ce dernier s’était rapproché du couple en entendant parler Ulrich.
Yumi fit mine de se relever, aidée par Ulrich. Odd se demandait s’il avait pas rater un épisode. La dernière fois qu’il les avait vu ensemble, ils ne se parlaient plus. En fait, Aelita pensa la même chose. Et Jérémie aurait fait de même s’il n’était pas obsédé par ces non-réponses.
Yumi se dirigea vers l’ordinateur et ouvrit une fenêtre. Et pas n’importe laquelle, celle des données du scanner 1. Elle pianota un code mais tellement vite que Jérémie n’eut même pas le temps de le lire. Une autre fenêtre s’ouvrit, celle avec les messages reçus. « la vérité demande du temps et des sacrifices… » Toute une série de données et de chiffres apparurent avec comme clé qui se répétait : Aelita…Aelita…Sauve-moi…Aelita…
Jérémie regarda d’abord l’écran avec des yeux perplexes puis regarda Yumi.
J- Comment…as-tu su ?
Y- Je sais pas…
La japonaise semblait être perdue. Aelita regarda avec attention l’écran. Ces chiffres lui rappelaient un souvenir d’enfance. Elle se revit avec son père dans le salon de l’ermitage. Il lui faisait faire des exercices de calculs. Dont cette série de chiffres. Elle les reclassa dans un ordre qu’elle seule connaissait. A ce moment, une seconde fenêtre apparut avec pour mot : LYOKO STONES.
Le scanner 2 s’activa. Tout le monde était surpris par la tournure des évènements.
U- Qu’est-ce que ça veut dire ?
O- Et c’est quoi ces chiffres ?
Jérémie regarda attentivement l’écran tandis que Yumi resta silencieuse. Soudain, Aelita bondit de sa chaise et se dirigea vers les scanners. Tout le monde s’écria : Aelita !
Elle descendit jusqu’aux scanners, suivis de peu par ses amis. Le scanner 2 s’activa et s’ouvrit sur une silhouette assez fine, inconsciente.
J- Mais…
O- C’est qui ?
Ulrich ne disait rien mais se méfiait assez fort de tout ce qui sortait de Lyoko. Yumi était restée en haut, prétextant une fatigue.
Aelita s’approcha de la silhouette qui se distingua sous la fumée. Après quelques secondes, elle s’écria :
-Maman !

Sinien
03/12/06 à 20:14
TRop bien come d'hab. La mère d'aelita je m'y attendais pas (lol).
Tu connais le refrain habituel : bien écrit, bien décrit et machin truc bidule chouette

Gini
22/01/07 à 18:09
ouah...ca fait longtemps que j'ai tape ma suite bien gardee dans mon ordi et aujourd'hui en ce jour de l'an 2007 je me suis dit qu'il serait tant de vous la faire découvrir. Je préviens tout de suite, l'histoire est longue et la suite risque de vous dérouter ou du moins ne pas répondre directement a vos questions, c'est pourquoi, un peu de patience. Cependant, j'ai une suite pour au moins 5 posts. Donc dites moi votre avis et je posterais^^
bonne lecture!
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Le téléphone sonna. Une belle jeune femme décrocha. Un séduisant jeune homme la précédait et l’enlaça.
- Allo ?
- Yumi ? C’est Aelita. Il faut que tu reviennes en France. Il s’est passé quelque chose.
- Tout le monde va bien ? répondit la japonaise avec une voix empreinte d’angoisse.
- C’est Ulrich. Il…

Cela faisait deux ans qu’elle était partie au Japon. Elle s’était séparée d’Ulrich. Mais elle n’avait jamais évoqué la raison. Le nom lui fit un choc. Deux ans qu’elle avait coupé les ponts avec lui. Elle lui en voulait tellement.

- Il va bien ? demanda t’elle d’une voix mi forcée mi inquiète. Car malgré tout ce qui s’était passé, Ulrich était resté son premier grand amour. Mais maintenant, elle vivait avec quelqu’un.
- Yumi, si ce n’était pas grave, je ne te demanderai pas de venir…Et…Tu nous manques. Ca fait si longtemps.
Elle était partie il y a deux ans, quand ses amis et elle avaient anéanti Xana. Du moins, le pensaient–ils.
- …
- Je t’en prie Yumi.
- Noémie saura très bien s’occuper de lui. Ecoute, j’ai des responsabilités ici. Je ne peux pas m’en aller comme ça…dit elle d’un ton plus dur qu’elle ne voulait.
- Tu as changée Yumi…
- Parce que tu crois que ce qui m’est arrivée n’allait pas m’affecter ? J’essaye d’oublier, c’est pour cela que je suis partie au Japon. J’essaye d’oublier toutes ces souffrances, ces combats ! Et toi, tu me remets tout dans la tête ? Je te croyais mon amie Aelita !
Elle raccrocha.
Du côté d’Aelita :
- Comment elle a réagi ?
- A ton avis Jérémie ? Mal ! Elle ne veut rien entendre ! Surtout pas Ulrich ! Cria Aelita sous la colère de la conversation téléphonique.
- Pourtant, il va falloir qu’elle revienne, fit Odd.

Le coup de téléphone bouleversa la japonaise. Deux ans s’étaient écoulés depuis qu’elle avait quitté la France. Tout lui revint en mémoire.

« flashback »

Après que la mère d’Aelita ait été libérée, tous rentrèrent au collège pour fêter les retrouvailles. Yumi ne se souvenait pas de ce qui s’était passé dans l’égout et ignorait comment elle savait le code qu’elle avait tapé sur l’ordinateur. Le lendemain, la japonaise partit au Japon avec ses parents pour le voyage d’affaire de son père. Elle en profita pour se changer les idées et faire le vide. Une semaine de découvertes et de visites lui fit le plus grand bien. Quand aux autres, ils étaient restés pendant le congé pour faire découvrir la ville à la mère d’Aelita et sa nouvelle vie. La jeune fille revivait et était vraiment heureuse. Bien sûr, elle serait comblée si son père était aussi présent mais le savoir sur Lyoko, quelque part, la rassurait. Elle avait d’ailleurs comme projet d’en parler à sa mère. Jérémie essaya de comprendre l’activation autonome des scanners. De plus, aucune trace de Xana ni de la deuxième Yumi. Odd essayait de remonter le moral de son meilleur ami en alternant avec les flirts. Ulrich avait un peu de mal avec l’absence de Yumi. Et surtout avec Noémie. Elle s’était fort rapprochée de lui en tentant vainement de le récupérer. Surtout que quand une fille est désespérée, elle peut employer tous les moyens pour parvenir à ses fins. Même s’ils ne sont pas très honorables. Décidée à le reprendre, elle avait tout fait pour provoquer la discorde dans le couple jusqu’à ce fameux jour. Yumi venait de rentrer de son séjour et ses amis lui manquaient terriblement. Elle décida de leur rendre visite pour leur annoncer une bonne nouvelle. Son père ayant été muté au Japon, va l’inscrire comme interne au lycée. Enfin, sa vie va être plus simple. Elle frappa à une porte.
- Oui.
- Salut les amoureux !
- Ah Yumi, fit Aelita. Ca fait plaisir de te revoir. Et tu as l’air vraiment bien.
- C’est parce que j’ai une bonne nouvelle à vous annoncer ! Je vais être interne dès demain ! C’est cool hein ?
- Ah oui ?fit Jérémie.
- C’est génial Yumi ! fit Aelita.
- Mais Avant de fêter ça, je voudrais aller voir quelqu’un, fit la japonaise en souriant.
- Il est dans sa chambre. T’as de la chance, Odd est à un rencard. dit Aelita.
- Ah bon ?fit la japonaise.
- Au moins son 5e depuis la semaine, dit Jérémie avec une pointe d’ironie.
- Bon je vous laisse, on se retrouve dans une heure ici, ok ?
- Ok. A tantot.
Yumi partit en direction de la chambre de son amoureux mais quand elle arriva dans le couloir, elle vit Noémie sortir de la chambre et dire à Ulrich :
- Non ne t’en fais pas je ne le dirais à personne. C’est un secret entre nous deux.
Puis la jeune fille partit sans croiser Yumi. Cette dernière se demandait bien ce qui se passait et devait bien avouer qu’elle ne pouvait pas sentir cette fille. La japonaise entra dans la chambre sans bruits pendant qu’Ulrich était assis à son bureau. Elle mit ses mains sur ses yeux en lui disant :
- Bonjour mon samouraï.
Ulrich sourit à la voix et se retourna sur sa petite amie pour l’embrasser.
- Tu m’as manqué !
- Toi aussi.
- Ca été la semaine ?
- C’était super le Japon. Ca m’a fait du bien. Mais j’aurais aimé que tu sois avec moi.
- Je sais.
Le beau brun l’enlaça et voulut l’embrasser mais celle-ci se retira pour lui demander :
- Que voulait Noémie ?
- Oh…euh rien. Un cours pour se remettre en ordre. Elle a été malade et elle veut rattraper…
- Ah…répondit une Yumi pas très convaincue.
Ulrich le comprit et pour couper court à ses doutes l’embrassa puis l’emporta sur son lit. Dans leur embrassade, Yumi sentit quelque chose sous son dos. Elle se retira de l’étreinte de son compagnon pour retirer sa gêne. Elle blêmit quand elle découvrit la chose : une boucle d’oreille et pas n’importe laquelle. Celle de Noémie. Elle se releva subitement et fit le lien entre la visite et les paroles qu’elle avait entendues. Elle se retourna sur Ulrich, dissimulant son malaise, et lui demanda à qui le bijou appartenait. Le samouraï répondit « je ne sais pas », ce qui mit en colère Yumi.
- Qu’est-ce que tu as ? Pourquoi tu es en colère ?
- Deux fois que tu me mens. Deux fois !
- Mais je ne comprends pas…
- Cette boucle d’oreille est à Noémie et tu le sais. C’est toi qui les lui a offert. C’est ton ex ! Tu m’as mentie en me disant qu’elle était venue pour un cours ! Je vous ai entendu. Tu lui as demandé de ne pas dire votre secret…Oh mon dieu ! Tu…Tu n’as pas fait ça…
Mais le samouraï pensait qu’elle parlait de Lyoko. Il avait été forcé de dire où il partait pendant la nuit car un soir, Noémie l’avait suivi et avait perdu sa boucle d’oreille. Il l’avait ramassé et avait oublié de la lui rendre. Par contre, Yumi pensait bien autre chose.
- J’ai pas eu le choix ! Elle m’a obligée ! Je devais le faire !
- On a toujours le choix Ulrich ! Toujours ! Tu me dégoûtes. Toi et tes déclarations à deux balles, tu sais à qui les dire maintenant.
La japonaise sortit en claquant la porte et partit en courant. Elle avait tellement crié que même Aelita et Jérémie avaient entendu. Que des bribes mais de quoi les faire venir. Ulrich était sous le choc de la réaction de son amie. Et quand Aelita et Jérémie arrivèrent, ils virent le beau brun aussi blanc qu’un linge. Il leur résuma la situation.
- Oh mon dieu Ulrich, elle croit que toi et Noémie…
- Quoi ?
- Ben que …montrant le lit.
Ulrich blêmit encore plus. Yumi. Sa Yumi croyait qu’il l’avait trahi. Il courut après elle mais il perdit sa trace. Et quand il alla chez elle, elle n’y était pas. Le soir tomba et les trois amis avaient essayé de réconforter Ulrich en lui disant que ça lui passera. Le lendemain matin, Aelita recomposa le numéro de Yumi pour la énième fois. Mais cette fois-ci, elle décrocha.
- Yumi ! On te cherche partout !
- Je…je suis désolée.
- Ecoute, rejoins nous au collège. Il faut qu’on parle. Ulrich nous a…
Mais la japonaise l’interrompit.
- Aelita c’est trop tard.
- Tu es où ?
- A l’aéroport.
- Quoi ??? Ne fais pas ça, Yumi !
- Xana n’a plus fait de signes, vous vous débrouillerez sans moi un petit temps. Mon père a été muté au Japon. Je dois y aller. Je suis désolée.
- Yumi attends !
Mais la jeune fille avait raccroché. Jérémie et Odd avaient assisté à la scène. Tout comme Ulrich. Cela le brisa complètement. Ses amis tentèrent de le rassurer en disant qu’elle reviendrait. Oui mais deux ans se sont écoulés depuis.
(fin du flash-back)

Aujourd’hui, ses amis avaient besoin d’elle. Une part d’elle ne voulait plus revivre tout ça mais une autre part disait qu’elle devait aller les aider. Son petit ami la serra et lui dit :
- Yu, tu devrais aller les voir.
- Je…j’en sais rien.
- Ecoute même si c’est ton ex, tu devrais aller le voir. Bon d’accord, je ne le porte pas dans mon cœur pour ce qu’il t’a fait mais s’il lui ait arrivé quelque chose…
- Si je ne te connaissais pas, je dirais que tu m’y pousses.
Alex l’embrassa tendrement. Yumi l’avait rencontré au lycée francophone du Japon. Il était grand, un peu bronzé, sportif avec des cheveux noirs en bataille. (aucune allusion à william !) Cela faisait un an qu’ils sortaient ensemble.
- Si tu veux, je t’accompagne. dit Alex.
- J’aimerai bien mais je ne sais pas si c’est une bonne idée.
- De toute façon, ça tombe bien, j’aimerai aller voir ma famille qui est sur Paris. Comme ça, t’as quartier libre pour voir tes amis et après on se retrouve pour dîner, ok ?
- Mmm ok.
- Tu sais que je t’aime.
- Ah bon ? C’est nouveau, dit la japonaise en rigolant.

Gini
22/01/07 à 19:22
merci aelita59! une petite suite pour toi^^


Les trois amis attendaient toujours les résultats. Ils ne comprenaient toujours pas ce qui venait d’arriver. Odd avait reçu un appel disant qu’Ulrich avait eu un accident de moto. Quand Odd a prévenu Aelita et Jérémie, le médecin leur a expliqué l’état critique du jeune. Il était dans le coma et les analyses détermineraient s’il avait une chance de s’en sortir. Le portable d’Aelita vibra. Elle décrocha.
- Aelita ?
- Yumi !
- Ecoute, je prends l’avion et je serais à Paris dans l’après-midi, ce qui veut dire pour vous, vers 3h.
- Ok, je viens te chercher.
- Non pas la peine. Donne-moi l’adresse et je me débrouillerai.
Yumi voulait éviter les confrontations, les pourquoi, les questions sur sa vie actuelle. Elle n’en avait pas la force. Elle arriva vers quatre heures à l’hôpital. Par chance, ses amis venaient de partir et allaient revenir un peu après. Elle demanda la chambre d’Ulrich et s’y rendit. Une vitre donnait sur la chambre. La vue de son ami sous aspirateur la troubla. A un point qu’elle n’avait pas imaginé. Même des larmes coulèrent sur ses joues. Yumi les essuya tout en évitant de comprendre le pourquoi, elle poussa la porte et entra. De nouveau, elle fut bouleversée de le voir ainsi mais se ravisa et déposa les fleurs dans un vase. Elle prit une chaise et s’asseya à côté de son ami. Et chose inattendue, elle lui parla pour la première fois depuis deux ans. De tout et de rien en évitant de revenir sur leurs vies personnelles respectives. Elle lui dit qu’elle avait changé, grandie, embellie avec les cheveux plus longs qu’elle avait retenu en un chignon improvisé. Elle avait abandonné le noir pour un pantalon et une tunique. Elle lui dit aussi qu’il avait changé.

Le lendemain, elle revint mais avec le courage d’affronter ses amis. Elle leur expliqua tout. Y compris sa nouvelle vie avec Alex. Ce dernier était parti pendant quelques jours dans sa famille. Et pendant plusieurs jours, ils vinrent tous le voir jusqu’à son réveil. Tous ses amis étaient là sauf Yumi qui était partie déjeuner avec Alex. Aelita lui envoya un message pour la prévenir du réveil de son ami. Dans la chambre, Ulrich posa plein de questions.
- Je suis là depuis quand ?
- Depuis une semaine.
- Qu’est-ce qui m’est arrivé ? Je ne me souviens de rien.
- Tu as eu un accident de moto. On ne sait toujours pas comment.
Le beau brun s’assit dans son lit et regarda, bien qu’affaibli, chacun de ses amis.
- Je vous remercie d’être là. Ca me touche beaucoup.
- T’en fais pas. C’est ça les amis !
- Tiens, on t’a apporté des livres. Les fleurs, y avaient déjà.
- Elles sont belles, elles sont de qui ?
A ce moment-là, on frappa à la porte.
- Entrez.
Yumi entra dans la pièce mais très vite, elle fut mal à l’aise de se retrouver en face d’Ulrich.
- Euh…On va…
- On va chercher du café, on est nazes. Tu viens Odd ?
Les trois amis sortirent, ce qui fit sourire Ulrich et Yumi. Pour éviter de croiser son regard, elle changea l’eau des fleurs qu’elle avait apportées.
- C’est toi ?
- Oui…
- Tu as bien changée, Yumi. Tu es…ravissante. Tu m’as tellement manqué.
- Toi aussi tu as changé. Je…je suis venue dès que j’ai su pour ton accident.
Ulrich était étonné de ce geste. Yumi rougissait un peu de son aveu. Mais comment allait-elle lui dire ?
- Yumi, je voulais te dire…
Elle le coupa en lui demandant les circonstances de son accident.
- Je ne sais pas, je n’en ai pas la moindre idée. Un peu comme toi dans les égouts il y a deux ans.
- C’est vrai…
Pendant des heures, ils parlèrent de tout et de rien et surtout ils riaient. Toujours en évitant les sentiments et la vie amoureuse de chacun. Ils se remémorèrent les bons souvenirs du collège et du lycée. Et Yumi lui raconta sa vie au Japon. Tout lui plaisait, elle s’était épanouie.
Ulrich lui tint la main et la regarda droit dans les yeux. Yumi fut surprise de son geste et osa pour la première fois le regarder en face. Il était devenu très séduisant. Avait grandi un peu mais gardait son air ténébreux et ses yeux sombres. Mais la situation la mit mal à l’aise.
- Yumi, je voulais te dire…
- Ulrich…je t’en prie.
- Non laisse moi te dire que ça fait deux ans que j’attends ça. Deux ans durant lesquels j’ai rêvé de t’avoir à mes côtés.
Yumi savait très bien où il voulait en venir et c’est pour ça qu’elle tenta de se dégager mais il ne la laissa pas partir.
- Yumi, on est adultes aujourd’hui. On est plus des gamins. On peut régler nos problèmes tous seuls. Je ne t’ai pas trahie. Je ne t’aurais jamais fait ça mais tu es partie et tu ne m’as pas laissé le temps de t’expliquer. Je t’en prie, il faut que tu me croies.
Une infirmière entra pour annoncer la fin des visites. Yumi se leva et dit aurevoir à Ulrich.
- Je reviendrais te voir chez toi. C’est promis.

Sinien
22/01/07 à 19:27
Que dire ? Exellent comme d'hab. La suite !! la suite !! Non je rigole :roll: Tu me dit pour Epoca quand tu veux qu'on reprenne