Dernière édition le 09 novembre 2008
C’était quelques jours après la libération de William du joug du supercalculateur démoniaque, nos héros tentaient d’accomplir une mission dans le réseau concernant la recherche d’informations qui permettraient de trouver un moyen de mettre fin aux méfais de la machine qui leur avait causait tant de problèmes depuis deux longues années. Mais la situation était assez complexe.
J : Aelita il y a encore toute une armée de requins qui va débarquer et les skids ont encaissé pas mal de tirs : il faut rentrer au bercail !
A : ranger !
Ulrich et Odd étaient en train de s’attaquer à un requin grâce à leur redoutable technique en duo.
U, O : Yes, on l’a eu !!!
U : Faut rentrer maintenant.
O : Oh non juste quand on commençait à s’amuser !
Yumi quant à elle était aussi à la poursuite d’un requin, mais celui-ci nageait assez vite et essayait de fuir du mieux qu’il pouvait au fin fond de la mer numérique. Soudain, il s’arrêta et la lyoko-guerrière arma son tir.
Y : Attend voir mon joli je ne vais pas te manquer.
! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !
J : Hein c’est quoi ça ?!
A : Jérémie que se passe-t-il ? Et où est Yumi ?
J : J’en sais rien, elle n’est plus sur mes écrans !
U, A, O : Quoi ?!
A cette nouvelle, les muscles d’Ulrich se tendirent et il s’apprêta à donner un énorme coup de poing sur la vitre de son skid afin d’évacuer sa rage et son désespoir lorsqu’ une voix familière qu’il aimait tant entendre s’éleva et dit : Ne vous inquiétez pas, cette saleté de requin m’a filé entre les torpilles.
A : Tu nous as fais une de ces peurs Yumi ! Bon, récupération !
A ces mots, les trois petits vaisseaux virtuels se rattachèrent l’un après l’autre sur l’énorme sous-marin numérique et nos quatre lyoko-guerriers revinrent sur Terre quelques minutes après.
L’ascenseur s’ouvrit sur un Jérémie intrigué mais rassuré tandis que ses amis étaient en train de sortir des scanners un à un.
O : Eh ben Yumi je me suis fais un sang d’encre moi ! Tu veux me faire avoir une crise d’angoisse ou quoi ?!
J : Alors Yumi qu’est ce qui t’es arrivé j’ai eu un message d’erreur et tu avais disparue des écrans pendant une très courte période.
Y : Ne t’inquiète pas Jérémie, comme je te l’ai dit, je poursuivais un des requins du banc qui nous attaquait. Il m’a mené assez loin je dois l’admettre, mais il n’y a pas de soucis à se faire : je vais très bien. Peut-être qu’il a y eu un problème de connexion.
U : Ouais ou peut-être que c’était un coup de Xana, on est jamais sûr avec lui.
Y : Tiens maintenant que tu le dis...
J, A, O : Quoi ?!
Y : J’ai remarqué un truc assez bizarre. Je croyais que je rêvais mais bon.
O : Bon accouche, t’as vu quoi ?!
Y : J’ai vu une sorte de sphère numérique, un peu comme un gardien, par contre je n’ai vu personne à l’intérieur.
J : Une sphère ?
A : Allons voir Jérémie.
J : Oui.
Ils montèrent tous dans l’ascenseur qui montait en direction de la salle de contrôle du supercalculateur. Ulrich lançait quelques regards timides et discrets à Yumi : il la trouvait tellement belle... il se disait que s’il lui était arrivé quelque chose au cours de la mission, il s’en serait voulu de ne pas avoir pu être là pour la protéger... pour protéger la fille qu’il aimait depuis le premier regard qu’ils s’étaient lancé il y a deux ans. Mais il fut sorti de ses pensées par le grincement métallique de l’ouverture des portes du monte-charge. Aelita et Jérémie scrutaient l’écran avec une très grande attention à la recherche d’informations au sujet de cette « sphère » que la jeune japonaise aurait cru voir, sous les yeux intéressés des trois autres lyoko-guerriers.
J : Tu avais raison Yumi, je détecte en effet une source de données dans le réseau. Je vais voir ça de plus près... Ah ça y est. Quoi ?! Mais c’est génial !!!
A, O, Y, U : Ben qu’est ce qu’il y a, raconte !!!
J : Avec ces données je vais peut-être pouvoir trouver un moyen de détruire Xana définitivement !
O : Ouah, mais c’est géant ! Finalement t’as bien fait de t’acharner sur ce p’tit requin Yumi !
A cette plaisanterie, ses quatre amis se mirent à rire, se disant que pour une fois Odd avait raison, mais surtout qu’ils allaient enfin pouvoir se débarrasser de leur ennemi juré une bonne fois pour toute.
U : Alors tu vas faire quoi là ?
J : Ben je vous préviens d’avance, ça ne se fera pas tout de suite : il y a un sacré paquet de données, ça va prendre pas mal de temps mais je pense que cette fois c’est la bonne.
Y : Et quand tu dis pas mal de temps ça équivaut à quoi ?
J : Oh peut-être un mois. Il faudra que vous plongiez pour que je puisse me connecter à l’interface du Skidbladnir afin de pouvoir décrypter toutes les données.
O : Chouette encore un mois de carnages virtuels et après ça... bye bye Xana !
Y (avec une voix amusée) : Mais ce n’est pas pour tout de suite, il se fait tard : je rentre chez moi.
U (avec timidité) : Je peux te raccompagner si tu veux Yumi ?
Y : Avec plaisir.
Puis nos cinq amis se dirigèrent vers l’ascenseur qui cette fois-ci allait en direction de la sortie de l’usine et ils s’engagèrent sur le pont. Tandis que Yumi marchait devant suivie de près par le beau brun, Aelita, Odd et Jérémie faisaient des signes à ce dernier qui sous-entendaient que c’était le bon moment pour lui d’envouter la belle japonaise avec une exquise déclaration romantique sous le ciel mi-gris, mi-clair de Paris.
Tandis que le couple de pratiquants des arts martiaux se dirigeait vers la maison de Yumi, les trois autres collégiens rentraient exténués de leur longue journée, mais heureux. Ils étaient entrain d’émettre des pronostiques sur Yumi et Ulrich.
J : Moi je suis sûr qu’il n’osera pas !
O : Ben moi je te pari le contraire. J’ai vu comment il la regardait dans l’ascenseur tout à l’heure : il la dévorait des yeux !
J (blagueur) : Un peu comme toi et le couscous boulettes ?!
A (qui riait aux éclats suite à la remarque de Jérémie) : Moi je suis d’accord avec Jérémie pour toi et le couscous boulettes. (Reprenant son sérieux) Mais je pense aussi qu’Odd a raison : Ulrich est rongé par ses sentiments depuis deux ans ; et chaque jour qu’il passe avec Yumi, je vois à quel point il l’admire. Quand il la regarde... on dirait que... que plus rien d’autre n’a d’importance pour lui.
O : Ah tu vois ? La princesse est d’accord avec moi !
J : Ouais, on verra bien.
Pendant ce temps, nos deux amoureux qui se rendaient chez Yumi discutaient de leur journée au lycée, puis sur Lyoko. Ils arrivèrent devant la grille de l’entrée qui menait au pas de la porte de la demeure des Ishiyama alors qu’ils commençaient à aborder le « petit » incident qui s’était produit au cours de la mission. Ulrich se tenait face à Yumi le regard franc, tendre et qui se voulait en même temps romantique, car... c’était le moment...
U (d’une voix apeurée et tremblotante) : Tu sais Yumi... Quand Aelita commençait à s’inquiétait de ta disparition et quand Jérémie a dit qu’il ne te voyait plus sur ses écrans... J’ai eu comme... une drôle d’impression.
Y (intriguée et l’encourageant à continuer) : Une drôle d’impression ?
U : Oui... J’avais l’impression que quelque chose en moi c’était brisé... et que... peut-être...il ne se réparerait jamais parce que...
Y (qui voulait entendre la fin de cette belle annonce) : Parce que ?
U : Parce que tu... ne serais plus là... pour combler... le vide que cette... cassure a fait naître dans mon cœur.
Y (émue par ces paroles et ce regard sincère et envoutant) : Oh Ulrich !
U (qui ne pouvais plus contenir ses sentiments profonds à son égard, qui ne voulais plus les lui cacher) : Yumi... Si je te dis tout ça c’est... pour que tu comprennes que... je tiens énormément à toi et que je ne veux pas te perdre... J’ai même peur de te perdre.
Y (plus émue que jamais et sentant les larmes lui monter aux yeux) : ...
U : Yumi... je... je... t’aime. Depuis le premier jour où nous nous sommes rencontrés. Et je... je... je t’aime de plus en plus chaque jour. Et ce que je te dis maintenant... n’est que le poids d’un profond refoulement de mes sentiments que j’ai gardés pour moi depuis deux ans.
Y (une larme à l’œil et voulant aussi lui prouver que c’était le moment) : Oh Ulrich ! Tu... Tu n’imagines pas à... à quel point j’ai attendu ces mots de toi... Et je vou... voudrais tellement que toi aussi tu saches ce que je ressens pour toi.
Ulrich se sentait plus léger après avoir ouvert son cœur à sa dulcinée : ça faisait deux ans qu’il voulait le faire, et maintenant que c’était fait, il pouvait recommencer à respirer normalement, sans poids sur le cœur, sans rien : complètement mis à nu devant la fille dont il rêvait chaque soir. Mais maintenant, arrivait le moment qu’il n’avait jamais osé imaginer : la réponse de Yumi. Allait-t-elle le repousser violemment submergée par le dégoût que sa déclaration aurait provoqué en elle ? Allait-t-elle le repousser gentiment, toujours empreinte de la très forte amitié qui les lie depuis deux années ou de la pitié que ses mots aurait engendrée ? Ou alors, au contraire, la plus merveilleuse et inimaginable réponse dont il a toujours osé à peine espéré : un « je t’aime moi aussi »... ? Cette réponse là, il la désir plus que tout, mais la japonaise le jugera-t-elle assez bien pour prendre soin d’elle ? La rendre heureuse ? La choyer ? La toucher ? L’embrasser ? Car après tout, se disait-t-il, c’est Yumi Ishiyama : la fille la plus merveilleuse, la plus belle, la plus intelligente, la plus gentille qu’il ait rencontrée de sa vie ! Alors voudrait-t-elle de lui, Ulrich Stern : un garçon quelconque et commun? Voilà comment il se voyait.
Y (la voix nouée par le stress de l’aveu) : Ulrich...
Y (la voix nouée par le stress de l’aveu) : Ulrich... Je t’aime aussi depuis le premier jour ! Et les mots que tu viens de dire sont réciproques et n’ont fait qu’agrandir l’amour que je ressens pour toi !
Ulrich n’en revenait pas : elle aussi l’aimait... Yumi Ishiyama l’aimait. Et il ne rêvait pas ! C’était comme si un feu d’artifice explosait dans tout son être emportant toutes les interrogations qui le perturbaient il y a quelques secondes.
Ils se rapprochèrent alors l’un de l’autre, et il lui prit délicatement la main droite pour la rassurée et lui exprimer toute son affection. Elle mêla alors sa main gauche dans son autre main pour pouvoir ressentir toute l’intensité du moment... ce moment qui les réunissait rien que lui et elle, dans leur monde d’amour et de tendresse. Ils se regardaient d’un regard ardent où on pouvait voir dans leurs yeux la flamme qui brûlait pour l’un comme pour l’autre... un regard qui ne faisait que confirmer et prouver les paroles qu’ils s’étaient dites. Ulrich se rapprocha encore... il ne pouvait plus résister ; il voulait goûter à ce doux moment qu’il n’avait vécu qu’en rêve : un baiser. Et c’était pareil pour Yumi : elle n’attendait que ça. Leurs lèvres s’approchèrent alors, leurs souffles se firent plus courts et plus accélérés, puis, elles se touchèrent. Et c’est ainsi qu’un merveilleux, romantique, amoureux et doux baiser commença. Ulrich serrait Yumi de plus en plus dans ses bras la voulant contre lui, pour lui, rien qu’à lui... c’était le moment... c’était leur moment. Sans retenue, sans barrière, sans contrainte... leur moment. Le baiser se faisait plus intense et ils commencèrent à mêler leurs langues tandis que Yumi montait ses mains tout doucement pour finir par les poser derrière la nuque de son bien aimé qu’elle caressait gentiment avec ses pouces. Ce moment de tendresse et de passion leur semblait infini... Oui ! Infiniment bon, infiniment long, mais il n’avait duré que dix minutes. Ils se séparèrent alors pour se regarder avec le même regard amoureux qu’ils se destinaient avant ce romantique baiser.
U : Je voudrais t’embrasser, te caresser, te toucher et te regarder comme ça jusqu’à le fin de ma vie.
Y : Moi aussi, tu ne peux pas savoir à quel point ce baiser était si bon, si agréable et si délicieux.
U (en déposant un baiser court mais passionné sur ses lèvres) : Oh que si je sais. (Après le baiser) Je t’aime.
Y (en souriant et en lui rendant son baiser) : Je t’aime aussi.
U (après le baiser) : Bonne nuit... Mon amour.
Y (émue par ce petit nom qui montrait une fois de plus la sincérité du beau brun) : Bonne nuit... Mon cœur.
Et c’est ainsi qu’Ulrich parti au collège et que Yumi retourna chez elle. Dans leurs lits respectifs, ils pensaient tous les deux l’un à l’autre et surtout à ce merveilleux moment... leur merveilleux moment qu’ils n’étaient pas prêts d’oublier, et ils s’endormirent sur cette pensée.
DRING ! DRING ! DRING ! DRING ! DRING ! DRING ! DRING ! DRING ! DRING ! DRING ! DRING ! DRING ! DRING ! DRING !
Il était l’heure de se réveiller pour Odd et Ulrich, et miraculeusement, ce fut le blondinet qui se réveilla le premier, rongé par la curiosité et souhaitant à tout prix savoir ce qui s’était passé entre le beau brun et la belle brune. Mais ce dernier dormait comme un loir, retenu dans un rêve qui fut sa réalité la veille : leur belle déclaration et leurs premiers baisers.
O : Ulriiiiiiiiiiiich !!!!!!!!!!!!!!
U (qui tomba du lit alarmé par le cri de son ami) : Odd ! Mais t’es malade ou quoi ?! J’ai failli avoir une attaque !!!!!!!!!
O : Désolé. Alors c’était comment avec ta japonaise hier soir ?
U : Ca ne te regarde pas !
O : Oh allez, s’il te plaît ! Et je ne te piquerai pas tes croissants ce matin promis !
U (avec ironie) : Quel argument de choc !
O : Ben allez quoi, je suis ton meilleur pote après tout !
U : Mais oui Odd t’es mon meilleur pote, mais je te dirai rien, point barre ! (Se levant et rassemblant ses affaires) A la douche maintenant !
Et les deux compères se dirigèrent vers les douches des garçons comme à leur habitude. Cependant pour Ulrich, ce n’était pas un jour comme tous les autres. En effet, il se disait que c’était le premier jour où il pourrait dire « bonjour » à Yumi en lui donnant un tendre baiser ou en lui faisant de douces caresses comme la dernière fois. Une brûlure avec l’eau chaude de la douche l’arracha de ses songes et il alla s’habiller avec Odd. Une fois leurs vêtements enfilés, les deux lyoko-guerriers se rendirent au réfectoire afin de prendre leur petit déjeuner. Au passage, ils saluèrent Aelita et Jérémie et commencèrent à manger. Tandis qu’Ulrich mangeait de façon mécanique, le regard dans le vide, Odd continuait de l’assommer de questions :
O : Alors Ulrich ? Je suis sûr que Yumi a bien su te gratifier pour l’avoir raccompagnée chez elle hier soir ?
U (exaspéré mais pas très convainquant) : Bon Odd tu me lâche avec ton délire ?! Il ne s’est strictement rien passé entre Yumi et moi !
J : J’en étais sûr !
A : Moi qui aurait parié le contraire.
U : Ah parce que vous aussi vous vous y mettez ?! Ben génial !
Puis les quatre internes sortirent du réfectoire en rires, amusés par la tournure enfantine que prenait la conversation et se dirigèrent vers le distributeur pour attendre le dernier membre de la bande, tandis que la belle japonaise marchait dans leur direction, plus radieuse que jamais, à la vue de son bien aimé, avec qui elle a passé une merveilleuse soirée la veille. Une fois arrivée elle aussi devant le distributeur, elle les salua et adressa un regard discret et ravageur à Ulrich qui le rendait de meilleure humeur et qui faisait palpitait son cœur.
Y (joyeusement) : Salut tout le monde !
U, O, A, J : Salut Yumi !
O (curieux et sournois) : Alors t’as passé une bonne nuit ?
Y (rougissant) : Euh... Oui pourquoi ?
U : Pour des bêtises comme d’habitude !
J, A : Pas étonnent !
O : Eh !!!!!
La sonnerie résonna pour marquer le début des cours et les élèves se dirigèrent alors automatiquement vers leurs classes respectives. Nos cinq amis se séparèrent eux aussi. Aelita, Odd et Jérémie marchaient devant, alors qu’Ulrich, lui, était en retrait afin de pouvoir parler tendrement à Yumi.
U (tout sourire et plus heureux que jamais) : Alors mon amour, bien dormi ?
Y : Oh oui ! Je n’ai fait que rêver de toi !
U : Moi aussi ! Enfin je rêvais de toi !
Mais il était malheureusement pour eux l’heure de se séparer.
Y : Bon à tout à l’heure mon cœur !
U : Oui à tout à l’heure. Je t’aime.
Y : Je t’aime aussi.
Ils se séparèrent alors à grand regret se disant s’ils pourraient être un peu seul aujourd’hui pour s’échanger quelques mots et gestes tendres comme la veille. En cours les deux amoureux n’écoutaient leur professeur respectif qu’à moitié, voir pas du tout, ne faisant que penser l’un à l’autre. Ces deux heures leur semblait être une infinité. Puis quand la cloche marquant la récréation retenti, Ulrich oublia ses amis, emporté par le manque d’amour qu’il venait de subir et par le désir de rejoindre sa dulcinée. Ils arrivèrent devant le distributeur où Yumi les attendait.
Y : Alors ces cours ?
A, J : Génial !
O : Barbant !
Y : Et toi Ulrich ?
U (sorti de sa contemplation de Yumi par la question) : Hein ? Quoi ?
Y (attendrie et amusée par le fait que le jeune homme n’avait d’yeux que pour elle) : Les cours ?
U (se réveillant peu à peu) : Euh... Super !
Y (avec un petit rire) : Tant mieux.
O : Mais pourquoi tu ris ? Vous êtes bizarre tous les deux, et je suis sûr qu’il s’est passé quelque chose entre vous deux hier soir !
A, J : Odd !
O : Quoi ?!
U (avec un faux air désespéré) : Bon on ne peut vraiment pas te convaincre qu’il ne s’est rien passé ?
O (ferme et catégorique) : Non !
Y : Tu vas nous harceler jusqu’à la fin de la journée ?
O : Oui !
Y, U (se dirigeant vers le parc) : Ben à plus Odd !
A : Tu ne pouvais pas les laisser tranquilles !
J : Tu t’es fait planter en beauté Odd... Odd ? Odd ? Odd ?!
Il n’était plus là et Aelita avait déjà sa petite idée :
A : Il a dû aller les espionner ! Faut faire quelque chose Jérémie !
J : Suivons-le !
En effet, le ventre à pattes du groupe était parti en quête des réponses à ses questions (même s’il était intimement convaincu de les connaître).
Notre couple marchait toujours en direction de la forêt afin d’obtenir un peu d’intimité. Après avoir franchi une distance assez éloignée à son goût, Ulrich saisit la main de Yumi et y déposa un léger baiser à son creux. Elle le regarda avec amour et tendresse, et lui fit signe de s’assoir sous un arbre qu’elle venait d’apercevoir. Une fois assis, elle l’attira vers elle d’une main tandis que son autre main reposait toujours au creux de celle d’Ulrich, et lui appliqua un baiser passionné sur les lèvres, pendant que ce dernier caressait doucement ses cheveux, puis son visage. Ils recréèrent ainsi tous deux leur petite bulle de bonheur sans se soucier d’autre chose que de rendre l’autre heureux. Et chacun rendait le baiser de plus en plus tendre et fougueux ; surtout Ulrich qui craignait d’être dérangé par une attaque de Xana ou un autre imprévu qui pourrait faire éclater leur petite bulle. La petite pointe de cheveux blonds qui était visible derrière un autre arbre un peu plus loin, confirmait bien ses craintes.
O (fredonnant) : Je le savais ! Je le savais ! Je le savais ! (Reprenant sans timbre de voix normal) Alors toi vieux je vais te faire souffrir ce soir, hi, hi, hi !
A, J : ODD !!!!!!!!!
O (surpris et terrifié) : AAAAAhhhhhhhhhh !!!!!!!!!!!!!! Mais vous êtes fous ?!
U : T’as pas entendu un bruit ?
Y (toujours aussi passionnée et reprenant le baiser) : Non mon amour, je n’ai rien entendu du tout.
J (caché derrière l’arbre avec Odd et Aelita) : On a eu chaud !
A : Ca t’arrives de réfléchir parfois ?!
O : Oui pourquoi ?
A (exaspérée) : Mais enfin Odd, s’ils sont venus jusqu’ici c’est parce qu’ils voulaient être seuls, et toi tu as failli te faire prendre !
O : Ce ne serait pas arrivé si vous ne m’aviez pas fait peur !
J (qui regardait l’autre scène intéressé) : En tout cas ce qui est sûr, c’est que je me suis trompé hier soir : il a bien fini par lui avouer.
A : Oui bon maintenant on rentre les garçons allez !
O : Oh non !
A (avec un regard qui se voulait menaçant) : Odd !
O : Ca va ! Ca va !
Puis les trois amis rentrèrent discrètement pour ne pas déranger le couple qui avait achevé son fougueux baiser quelques secondes auparavent.
U : Tu n’imagines pas à quel point je t’aime Yumi. Depuis hier soir je te veux à mes côtés chaque seconde, chaque minute et chaque heure, pour pouvoir vivre des moments comme celui-là tout le temps.
Y : C’est pareil pour moi Ulrich, je ne peux plus me passer de toi depuis que tu m’as fait goûter au bonheur. Et je voudrais que tu m’en serves une part chaque jour.
Ulrich était vraiment aux anges en entendant les paroles qu’elle venait de prononcer. Il savait désormais que ses profonds sentiments n’étaient pas à sens unique et il commençait même à y prendre goût : que c’était bon d’être aimé par elle. C’était devenu pour lui plus fort qu’une drogue qui le faisait planer sur un petit nuage, et il ne voulait en aucun cas redescendre. Non ! Il ne se séparerait jamais d’elle : ce serait insoutenable !
BIP ! BIP ! BIP ! BIP ! BIP ! BIP ! BIP ! BIP ! BIP ! BIP ! BIP !
U : Allo Jérémie ?
J : Ulrich, Xana vient de déployer ses forces pour essayer de détruire la sphère de données que Yumi à vue !
U : On arrive ! (Se retournant vers Yumi) Yumi il faut...
Y (déjà debout) : aller à l’usine !
U : Mais comment as-tu su juste après la sonnerie ?
Y : L’expérience !
Ils foncèrent tous les deux vers le passage du parc afin d’atteindre l’usine. Pendant ce temps, les trois autres traversaient les égouts avec leurs moyens de transport respectifs puis filèrent vers l’usine.
Ulrich releva la plaque d’égout du passage du parc, laissa passer Yumi, et ils firent de même que leurs autres compères. Dès qu’ils furent tous réunis, Jérémie lança la procédure de virtualisation.
J : Les garçons d’abord :
Transfert Odd, transfert Ulrich ; Scanner Odd, scanner Ulrich...
VIRTUALISATION !
Les deux lyoko-guerrier atterrirent souplement dans l’aréna du 5ème territoire. Odd s’exprimai alors en sous-entendus pour faire rougir les joues virtuelles de son camarade.
O : T’embrasse bien !
U (complètement abasourdi) : Hein pardon ? Comment tu pourrais le savoir ? Et pourquoi tu me dis ça ?
O : Ben Yumi avait pas l’air de se plaindre tout à l’heure, dans la forêt !
U (dans une colère noire) : J’y crois pas ! Comment as-tu pu nous espionner ! Oh et puis zut tu me gonfles !!!
Odd n’eut pas le temps de répliquer : les filles apparurent en suspension tandis que les pixels formaient peu à peu leur visage. Ulrich faisait visiblement la tête. On pouvait facilement deviner qu’Odd avait encore dû le chercher : et apparemment il l’avait bien trouvé.
A : Qu’est-ce que t’as encore fait ?!
O : Mais...
U (sec) : Toi, la ferme !
Ils eurent tous les trois des yeux aussi ronds qu’un mégatank à l’entente de cette voix froide et roque qui donnait une dimension assez inquiétante de l’attitude du jeune homme.
J : La voute est ouverte depuis un bon moment ! Qu’est-ce que vous attendez pour foncer au garage Skids ?!
U (toujours froid) : C’est bon on y va.
Odd venait de se rendre compte qu’il avait fait une énorme boulette, et le regard que lui adressait Aelita ne faisait que le lui confirmer : il était accusateur et persant. Yumi ne semblait pas trop s’inquiéter : peut-être pensait-elle qu’elle le réconforterait avec quelques baisers.
Cela faisant cinq minutes que les lyoko-guerriers couraient en direction de l’antre du sous-marin virtuel et l’atmosphère était assez tendue : Ulrich était toujours remonté, Odd était tout penaud, Aelita était déçue et Yumi semblait impatiente et songeuse. Une fois avoir procédé au protocole du démarrage du Skidbladnir, celui-ci s’enfonce dans la mer numérique à la recherche de la « sphère ».
A : On y est ! Largage !
A ces mots, les trois Navskids se détachèrent et le combat pouvait ainsi commencer.
L’humeur d’Ulrich ne s’arrangeait pas, et cela était un réel problème : comment le duo Odd/Ulrich pourrait-il être sur pied s’ils ne s’adressaient plus la parole ?!
Ulrich choisit donc de combattre aux côtés de sa chère et tendre par défaut et pour éviter que l’ « incident » de la dernière fois ne se reproduise.
O (triste et pas très enthousiaste) : Allez c’est parti.
Les trois Lyoko-guerriers se lancèrent donc à la poursuite des Kongres et Rekins menaçants. Les torpilles partaient de tous les sens et les explosions de monstres se faisaient entendre à foison : la routine les avaient rendus bien plus forts et efficaces !
La mission achevée, Aelita procéda aux manipulations habituelles et ils retournèrent sur Terre.
J : Vous avez été géniaux les gars ! Enfin comme d’hab’ quoi ! Bon bref ! En tout cas cette mobilisation de monstres nous apprend une chose essentielle !
O : Ah oui ? Et c’est quoi ?
J : Ben que cette « sphère » est liée à XANA, et que les informations qu’elle contient ne jouent clairement pas en sa faveur !
Y : C’est une bonne nouvelle ça.
A : Ouais ! Tu l’as dis. On se rapproche du but et XANA commence sérieusement à avoir les chocottes !
J : C’est clair ! Bon demain c’est mission « récupération des données » !
Y, U, O, A : Ok !
J : On y va !
Ils se rendirent tous dans le monte-charge pour retourner à Kadic. Malheureusement, en dépit de la bonne nouvelle, la tension redevint rapidement électrique, à l’image d’Ulrich qui n’accordait pas un seul regard, ni un seul mot à son « ex »-meilleur ami. Odd savait très bien qu’Ulrich aurait eu une réaction assez explosive, voir même excessive... Mais jamais il n’avait pensé que « son grain de curiosité » le rendrait aussi froid, dur et irrité : il voulait à tout prix se faire pardonner.
Alors qu’ils s’engageaient tous sur le pont, Odd pris Ulrich par le bras, pour pouvoir ainsi lui parler en retrait du reste du groupe.
O (rongé par les remords) : Ecoute vieux ! Je suis sincèrement désolé.
U (encore plus sec que tout à l’heure) : Ah oui ? Et pour quoi ? Pour les questions incessantes et gênantes ? Ou pour l’espionnage ? Choisis !
O : Je sais que c’était vraiment stupide de ma part...
U : Ca tu peux le dire !
O : Mais tu dois me connaître depuis le temps, non ? J’ai toujours eu tendance à taper sur les nerfs. Et cette fois c’était pareil, sauf que je ne pensais que ça irait aussi loin.
U : Comment voulais-tu que je le prenne Odd ? Je suis allé m’isoler avec ma petite amie dans la forêt pour être tranquille, et là j’apprends que pendant que je croyais être seul avec elle, je ne l’étais pas !
O : Excuse-moi.
U (voyant bien la sincérité de son ami) : Ecoute Odd. Ca fait longtemps qu’on est ami, c’est vrai. Mais il y a encore quelques trucs que je n’arrive pas à encaisser venant de ta part, et ta « curiosité » en fait partie.
O : Oui je comprends.
U : Mais bon. Ca ne sert pas vraiment à grand-chose de rester fâché pour ça : je sais très bien que tu ne changeras jamais !
O : Alors... Amis ?
U : Amis !
Ils se serrèrent chaleureusement la main, contents de s’être réconciliés et d’avoir tiré les choses au clair. Plus loin, Yumi, Aelita et Jérémie les observaient discrètement avec un sourire au coin des lèvres. Ils se disaient quelques mots à propos des deux compères.
A : Moi j’étais sûre qu’Ulrich allait le balancer dans le fleuve.
J : Faut pas exagérer ! Mais c’est vrai que de voir un Odd Della Robia, tout penaud, qui s’excuse... c’est mignon !
Y : Tu peux le dire Einstein ! Mais faut dire aussi qu’Ulrich a su se contrôler.
A : Oui, accordons-lui le mérite de ne plus être aussi têtu qu’avant ! (Avec un clin d’œil à Yumi) Et je suis sûre que Mlle Ishiyama, a une certaine influence sur le self-control naissant de M. Stern !
Y (rougissant) : Je ne pense pas non.
U (arrivant et n’ayant rien entendu) : Qu’est-ce que vous racontez tous les trois ?
Y, J, A : Rien !
U (plus que sceptique) : Si vous le dites. (Adressant un beau sourire à sa dulcinée) Yumi, je te raccompagne chez toi ?
Y (souriante) : D’accord, on y va.
O : A demain les amou... euh, vous deux !
A, J : Bien rattrapé !
U, Y : A plus !
Et ils se dirigèrent tous les deux vers la maison de Yumi comme la veille, tandis que les autres retournaient au collège, sauf que cette fois... Ils le faisaient main dans la main, sans aucune gêne et en se regardant avec amour. Une fois arrivé devant la grille, les adieux pouvaient commencer, annonçant une nuit à passer l’un sans l’autre : c’était trop dur !
U : J’ai vraiment pas envie de partir.
Y : Moi aussi je voudrais que tu restes avec moi... Mais je ne pense pas que ça va être possible.
U : Je sais oui. Mais je t’aime tellement si tu savais... Je voudrais être tout le temps auprès de toi Yumi.
Y : Avec ce que tu viens de dire... Je pense savoir effectivement comment tu m’aimes : aussi fort et passionnément que moi je t’aime Ulrich.
Il l’avait écouté, et s’il ne se retenait pas... On pourrait apercevoir quelques larmes glisser le long de ses joues. Il a toujours voulu sortir avec elle, c’est un fait. Mais jamais il n’avait imaginé que l’amour qu’elle lui porterait serait aussi intense et sincère. Il se demandait s’il serait assez bien pour elle ; pour cette fille, qui pour lui, pouvait changer le monde et le changer lui-même. Elle faisait tellement de bien ! Sa chaleur humaine, son sourire, sa gentillesse, sa beauté... Elle était vraiment exceptionnelle pour lui ! Et si on lui demandait pourquoi... Il ne saurait pas l’expliquer... Non ! Il ne pourrait pas l’expliquer ! Cette personne, pour lui, était exceptionnelle, point barre ! Il n’y avait pas à chercher ! Pour lui c’était comme tenter de résoudre une énigme qui n’avait pas de véritable solution ! Yumi était une fille exceptionnelle et unique, c’est tout !
Y : A quoi tu penses Ulrich ?
U (qui était perdu dans ses pensées) : ... Euh, à toi bien sûr !
Elle lui sourit : il ne pouvait pas résister, il ne voulait plus résister ! Il laissa son regard plonger dans le sien : ça y est... Il s’est noyé ! Maintenant, il était naufragé, oui ! Il faisait naufrage dans un monde de bonheur et de bien-être absolu ! Ses yeux... Son regard... Son sourire... Il adorait ça chez elle ! Et tout ça, en ce moment, n’était destiné qu’à lui et à personne d’autre ! Non ! Il n’y avait que lui qui avait le droit de se noyer dans son regard envoutant, et de s’y perdre. Pendant que ses yeux plongeaient dans les siens en toute impunité, il se rapprochait d’elle tout doucement : il était hors de question de la bousculer ! Ce serait à son rythme. De son côté, elle aussi, elle se rapprochait et ,inéluctablement, leurs lèvres entrèrent en contact. Ce baiser, Ulrich y avait déjà eu droit plusieurs fois, et il ne s’en lasserait jamais. Ses lèvres... Sa bouche... Son souffle... Que c’était bon ! Il en voulait pour longtemps encore. Yumi semblait vouloir la même chose ; effectivement, elle mit ses mains dans ses beaux cheveux bruns et lui massait tendrement le crâne. Lui, il caressait avec délicatesse et minutie ces beaux cheveux sombres, d’une main, et sa fine taille, de l’autre. Il ne se noyait plus maintenant : il nageait avec elle dans un océan de tendresse et de passion. Aucun des deux ne voulait arrêter, c’était inimaginable de renoncer à ce baiser fougueux, à leurs mains chaudes, à leurs caresses tendres et passionnées !
Une lumière... Deux sursauts.
Y (s’étant détachée rapidement et reprenant son souffle après ce baiser plein de fougue) : Mes parents ! Ulrich cette fois il faut vraiment qu’on y aille !
U (un peu déçu) : Bon très bien. (Lui caressant le visage avec tendresse) J’ai adoré ce baiser.
Y : Moi aussi mon coeur. A demain.
U : A demain mon amour que j’aime, plus que tout au monde.
Ces paroles étaient sorties de sa bouche avec un naturel et une sincérité déroutante. Ulrich Stern avait bien changé en un soir et un jour. Il commençait à devenir épanoui et ouvert. Sa sensibilité qu’il avait toujours dissimulé pour se protéger, avait ressurgi et il se plaisait dans cet état d’esprit où il était plus accessible et fragile à la fois. Il partit, elle aussi. Encore une nuit loin de l’autre, comme hier : c’était vraiment trop dur !
Dans leurs lits, pleins d’images de cette soirée leur revinrent en mémoire... Un sourire naquit sur leurs lèvres.
Puis le noir... Des rêves.
C’était encore un matin comme les autres pour nos Lyoko-guerriers : un réveil difficile, une douche apaisante et un petit déjeuner délicieux... Enfin... Si on avait eu l’occasion d’y goûter.
U : Odd ! A quel moment tu m’as pris mon croissant ?!
O : Ben pendant que tu étais prisonnier de tes pensées concernant ta chère Yumi !
U (rougissant) : Bon ça va ! Je passe pour cette fois, mais la prochaine fois...
Y (surgissant par derrière) : La prochaine fois que quoi ?
U : Yumi ?! Tu es déjà là ?!
Y : Et oui !
Et là, elle l’embrassa tendrement sur les lèvres tout en esquissant un petit sourire. Ulrich était complètement sous le charme, et totalement surpris. En effet, il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui donne un baiser devant leurs amis.
U (subjugué) : Euh... Bonjour.
Y : Bonjour mon cœur !
O : Et ben dit donc !
A, J : ODD !
O : Ben quoi c’est vrai !
J : Bon changeons de sujet ! Apparemment t’as reçu mon message Yumi ?
Y : Exact !
J : Bien. En fait comme on avait prévu de partir à la « pêche au infos » aujourd’hui, dans la mer numérique, j’ai pensé que ça serait mieux de commencer de bonne heure.
U : Et les cours ?
J : Notre cher délégué, Odd Della Robia, s’est chargé de l’administration ce matin.
O : Ouais ! J’ai inventé une histoire bidon et ils m’ont cru.
U : Ben finalement, je ne regrette pas d’avoir voté pour toi !
O (avec une fausse mine vexée) : Comment ça « finalement » ?!
A : Bref ! On devrait y aller tout de suite !
J : Aelita a raison, comme ça, plus tôt on commence, et plus vite on en fini avec XANA !
Y : C’est vraiment super !
O : Bon ! Qu’est-ce qu’on attend ?!
J : On y va !
A ces mots, la bande partit discrètement en direction de l’usine afin d’effectuer leur mission « récupération de données ». Jérémie et Aelita était vraiment impatients de commencer le décryptage, même s’ils appréhendaient un peu l’énorme masse de travail que cela leur imposerait. Odd de son côté, ressentait déjà une certaine nostalgie de son statue de Lyoko-guerrier ainsi qu’une excitation et une satisfaction d’avoir sauvé le monde avec ses amis, au péril de leur vie. Ulrich quant à lui, avait vraiment hâte d’en finir : plus vite Xana serait détruit et plus vite il pourra exclusivement se concentrer sur sa Yumi et pouvoir vivre leur histoire avec plus de passion et moins de craintes et d’inquiétudes. Le visage de Yumi affichait une mine réjouie. Elle voulait atteindre l’usine et aller sur Lyoko au plus vite ! C’était important, très important.
Leurs pensées respectives défilaient tellement vite dans leurs têtes qu’ils venaient à peine de remarquer que la porte du monte-charge était en train de s’ouvrir. Ils y pénétrèrent et les Lyoko-guerriers rejoignirent la salle des scanners, tandis que Jérémie s’installait dans la salle de contrôle.
J : Allez les amis ! C’est parti pour la mission « récupération des données » !... Bonne chance !
O : Ca va Einstein ! On va pas sur Mars !
J (ignorant totalement sa remarque) : Cette fois, les filles d’abord !
U (avec un air charmeur et distingué à Yumi) : Honneur aux dames !
Amusée par ce petit jeu, Yumi s’y prêta et lui déposa un petit baiser sur la joue.
Y : Merci très cher !
J : Transfert Aelita ! Transfert Yumi ! Scanner Aelita ! Scanner Yumi ! VIRTUALISATION !
Une fois le processus enclenché, Yumi et Aelita atterrirent souplement dans l’Arena et attendaient les garçons, bien sagement. Quelques secondes après, ces derniers apparurent et tombèrent juste à côté d’elles.
U : Bon, on y va ?
A : On fonce !
Ils commencèrent à courir en direction du garage Skids, qu’ils atteignirent assez rapidement. Une fois sur les lieux, ils rejoignirent les plots d’embarquements.
J : Vous êtes prêts ? EMBARQUEMENT !
Sur ceux, leurs corps virtuels furent téléportés dans chacun des Skids et celui d’Aelita dans le cockpit.
A : C’est parti Jérémie !
J : Parés au décollage ? DESARIMAGE !
A : Propulsion verticale enclenchée ! Décollage !
J : C’est bon, vous avez quitté le cinquième territoire ! Tunnel ouvert dans deux secondes !
A : Ca y est ! On pénètre dans la brèche ! Bouclier activé ! Parés à plonger !
Le Skidbladnir pénétra instantanément dans la mer numérique quand Aelita prononça ces paroles. Le sous-marin virtuel s’engagea, alors, dans
les profondeurs bleutées de la mer.
J : Holoweb système connecté ! Ok Aelita vous pouvez vous rendre au positionnement de la « sphère ».
A : D’accord Jérémie ! C’est parti !
Aelita fit subir une soudaine accélération horizontale au Skid, et ils purent se mettre en route.
J : J’entre les coordonnées de la « sphère » ! C’est bon ?
A : Ranger ! Aspiration dans l’hyper fluide dans trois secondes !
Le Skid atteignit alors une vitesse vertigineuse en s’enfonçant dans l’hyper fluide et arriva quelques secondes plus tard devant la fameuse « sphère ».
A : Ca y est j’y suis Jérémie, je connecte l’interface du Skid !
J : Ok Aelita... Oh mince ! Les gars, l’heure est aux fourneaux : bouillabaisse !
O, Y, U : Compris !
De leur côté, les pratiquants du penchak-silat parvenaient à se débarrasser des Kongres sans problème et il en était de même pour le rigolo de la bande. En effet, les monstres fuyaient le combat sans même tenter de se défendre à l’arrivée de leurs navskids, et cela étonnait fortement le beau brun.
U : Mais qu’est-ce qu’ils fabriquent ?!
Y : Aucune idée.
J : Ca y est j’ai décrypté une partie des données, vous pouvez rentrer.
A : Ranger ! Récupération !
La mission accomplie, les quatre lyoko-guerriers furent rematerialisés.
J : Génial ! C’est un très bon début, bravo ! Si on continue comme ça, on éteindra ce supercalculateur bien plus vite que prévu !
A : Ce serait formidable Jérémy !
Y (avec un timbre grave) : Oui certes, on a eu une bonne « pêche » aujourd’hui. Mais la prochaine fois, je doute que XANA ne se contente d’envoyer de ridicules petits Kongres.
U : Elle a raison. Il ne vaut mieux pas crier « victoire » trop vite.
O : Je vous trouve pessimistes tous les deux... Mais je dois admettre que je suis assez d’accord : XANA ne nous laissera pas récupérer ses fameuses données en se tournant ses pouces virtuels.
Y : Exact.
J : Oui c’est vrai vous avez sans doute raison. Je me suis un peu emporté. Mais en tout cas ça reste une belle démonstration aujourd’hui, donc... Quartier libre pour ce soir !
A : Super !... Mais il y a quelque chose qui me chiffonne.
J : Ah oui ?
A : Pendant le combat, les Kongres n’avaient visiblement pas l’intention de nous nuire : je veux dire qu’ils fuyaient carrément le combat à la vue des navskids, comme si...
Y : Comme si quoi ?
A : Comme s’ils avaient peur de nous !
O : Tu m’étonnes qu’ils aient peur : on assure comme des bêtes !
U : J’ai remarqué ça aussi. Mais d’habitude même désespérés, ils se battent jusqu’à ce qu’on les fasse exploser. Et puis c’est tout de même important ce qu’ils protègent, alors ils devraient être plus sur l’offensive.
J : Tu as raison Ulrich. Je ne sais pas, je ne vois pas. On verra comment ça évoluera dans les missions futures.
A : Je suis d’accord !
J : Bien ! Sur ceux... Je vais commencer les recherches...
A : Je reste pou t’aider.
J : Merci. Et vous ben...
O : Moi je sais ce que je vais faire et je sais aussi ce qu'un certain garçon et une certaine fille vont faire, aussi.
U : Odd !
O : Désolé, c’était trop tentant.
U : Bon salut Jérémy ! Salut Aelita !
Y (sur un ton presque moqueur) : Amusez-vous bien !
J : Ouais c’est ça !
O : A plus !
Les trois Lyoko-guerriers s’engagèrent dans le monte-charge pour rejoindre la sortie. Sur le pont le couple salua une dernière fois leur ami avant de se mettre en route vers un endroit calme, paisible et isolé, afin d’avoir un peu d’intimité et de partager un bon moment avant de se séparer. Quand l’endroit idéal fut trouvé, dans la forêt, Ulrich reteint vivement Yumi par le bras et l’embrassa avec une passion et une fougue indescriptibles, elle se laissa faire avec un plaisir immense et répondit amoureusement à ce beau et bon baiser.
Y : Eh bien ! A croire que tu étais pressé depuis ce matin !
U : Et comment ?! Je ne supporte pas de devoir te regarder sans pouvoir t’embrasser ! Je t’aime et tu m’attires tellement ! Je ne peux plus me passer de toi Yumi.
Y : Moi non plus mon amour. Et je dois avouer que cette attraction m’arrange bien étant donné que j’adore t’embrasser comme ça.
U (malicieusement en l’embrassant) : Comment ?
Y : Ben comme là, à l’instant !
U : Je me rappelle plus... Tu me montres ?
Y : Très bien, puisque tu sembles atteint d’une soudaine amnésie...
Sur ces belles paroles, elle lui saisit le visage et rapprocha très rapidement ses lèvres : il était aux anges ! Elle l’embrassait tellement bien ! C’était un baiser remplie d’amour, de tendresse, mais aussi d’une passion. Une passion qui pouvait mettre le feu à leurs deux corps dont les sens s’affolèrent et les cœurs battaient à une vitesse affolante. Ulrich commençait à croire que le sien allait finir par lâcher, mais il n’en était rien. Emporté par son élan, il lui posa fermement les mains sur la taille, et la caressa avec une tendresse passionné et intarissable. Il ne comptait pas arrêter de si tôt, et cela ne paraissait pas la déranger, au contraire ! Il rapprochait son corps du sien tout en la touchant : ils atteignaient le paroxysme du plaisir dans ce baiser. Ulrich allongea délicatement Yumi dans l’herbe avec le souhait de leur faire vivre ce moment éternellement : il multiplia alors les caresses et l’embrassa tendrement dans le cou. Yumi quant à elle, regardait son petit ami, intéressée, voulant savoir jusqu’où il irait. Car effectivement, Ulrich était à l’initiative de chacune des intensifications des baisers qu’ils se donnaient. Il effleura légèrement ses cuisses, alors que ses mains, à elle, étaient sur son torse, durement cogné par chaque « boum » que son cœur provoquait. Ils s’embrassaient à en perdre le souffle et la notion de la réalité : ils étaient empêtrés dans un bonheur et un désir intenses, qui les faisaient planer. Toutefois, s’apercevant que ses pulsions prenaient indiscutablement le dessus, Ulrich se calmait peu à peu, et enlevait progressivement de leur ardeur à ces baisers passionnés, jusqu’à se décoller complètement de Yumi. Il s’allongea à côté d’elle et la regarda intensément : elle en fit de même. Le bonheur qui les animait ne s’éteignait pas pour autant, leurs regards étaient aussi ardents que leurs baisers. Ulrich souffrait ; il souffrait d’une addiction à Yumi : il était dépendant de son regard, de ses lèvres, de son corps, de son odeur, et surtout de ses sentiments... C’était incroyable ! Jamais il n’avait imaginé un envoutement aussi fort et oppressant, car en effet, il était envouté ! Et il ne s’en plaignait certainement pas !
Y : Mon cœur ?
U : Oui ?
Y : Je crois que je vais rentrer maintenant.
U : Déjà ?!
Y : Oui.
U : Bon très bien. Je crois que je devrais retourner au collège.
Y : Oui t’as raison... Bon j’y vais.
U : A demain mon amour !
Y : A demain !
Ils s’embrassèrent une dernière fois et suivirent chacun une direction différente. Yumi était vraiment satisfaite de sa journée : autant pour la mission que pour le moment qu’elle venait de passer avec Ulrich. Ce dernier la regardait discrètement marcher : il la trouvait sublimement gracieuse. Il avait vraiment hâte d’être à demain.
Nous voici donc au lendemain matin, le même que le précédent : réveil, douche, p'tit déj... La routine, quoi. Ulrich avait rêvé toute la nuit de sa Yumi, et il était impatient de la revoir. Au réfectoire, Odd et ses deux complices ne pouvaient que remarquer cette impatience, illustrée par les tremblements incessants du genou gauche du beau brun. Ces derniers contrariaient surtout le glouton.
O : C'est pas vrai ! Tu peux pas arrêter deux secondes, Ulrich ! J'ai failli renverser mon chocolat !
U : Désolé, vieux. Je vais tenter de calmer ce vilain tic.
A : Moi je pense que t'auras plutôt besoin de la présence d'une certaine personne pour stopper ces tics !
U (avec un ton ironique) : Ah, ah, très drôle, Aelita ! Tu t'y mets aussi ?
A : Pas du tout. Je ne fais qu'exprimer ma pensée.
J : Bon laissez-le un peu tranquille, le pauvre !
U : Ah merci Einstein ! Toi t'es un ami !
J : C'est vrai quoi ! Faut pas lui en vouloir si l'amour rend son subconscient et son corps, incontrôlables !
U : Euh Einstein ? Finalement je retire ce que j'ai dit : t'es pareil qu'eux !
J : Tiens en parlant de la louve... Voilà Yumi !
U : Encore si tôt ?
J : Ben oui ! Apparement, l'excuse d'Odd nous permet de tenir encore une journée, alors autant en profiter !
O : Ouais ! Comme ça tu peux aussi profiter de ta japonaise !
U : Grrr !
Y : Salut !
U, A, O, J : Salut Yumi !
Ayant remarqué la gène que les autres ont dû provoquée chez Ulrich, elle déposa un rapide baiser sur les lèvres de son petit-ami.
O (malicieux) : Ben dis donc! C'est pas comme hier matin !
U : Oh toi ! Chut !
A : Bon c'est pas tout ça, mais vaudrait mieux filer !
J : Ouais t'as raison, on y va !
Ils se précipitèrent vivement vers le passage du parc, comme la veille, avec les mêmes espoirs et les mêmes pensées ; seulement, un événement vint subitement modifier leur projet, alors qu'ils étaient sur la point d'aboutir à l'entrée du parc.
H : Eh Yumi ! Y a papa qui veut te parler au téléphone !
Y (le visage légèrement crispé) : Ca va j'arrive Hiroki ! (Se retournant vers ses compagnons) Je vous rejoins !
O, U, J, A : Ok !
Ils continuèrent leur trajet, tandis que Yumi partit récupérer le téléphone portable de son jeune frère pour discuter avec son père. Les autres, eux, étaient déjà arrivés à l'usine et Jérémie commençait déjà à tapoter sur son clavier.
J : J'ai repéré quelques monstres dans le cinquième territoire : je vais vous envoyer là-bas pour faire le ménage, avant de vous rendre au garage Skid.
U : Il vaut mieux attendre Yumi, non ?
J : Plus vite se sera fait, plus vite on pourra continuer la mission, alors...
U : Alors vaut mieux y aller maintenant, oui.
J : Oui. Bon descendez à la salle des scanners : j'enclenche la procédure de virtualisation !
O, A : Compris !
J : C'est parti ! Transfert Odd ! Transfert Ulrich ! Transfert Aelita ! Scanner Odd ! Scanner Ulrich ! Scanner Aelita !... VIRTUALISATION !
Le processus terminé, ils atterreirent tous les trois dans l'Arena.
J : La voute est ouverte : foncez !
Ils s'engagèrent alors dans la voute à la même vitesse que ces mots ont résonnés (rapidement). Ils suivaient ensuite les instructions de Jérémie, qui leur indiquait que la salle dans laquelle il avait repéré les monstres se trouvait sur leur gauche.
U : Ca y est, on y est Jérémie ! Et en plus... (avec un ton ironique) L'acceuil a l'air chaleureux !
O : T'y crois pas ! Ulrich qui tente de faire des vannes ! Si c'est pas mignon tout ça !
U : Oh lâche-moi !
J : Oui, lâche-le Odd ! Et tente plutôt de détruire ces fichus Rempants !
O : C'est comme si c'était fait !
Les trois Lyoko-guerriers entrèrent dans un combat qui s'avérait assez simple... Mais les Rempants, eux, n'étaient pas de cet avis. En effet, ces derniers leur donnaient un mal fou et faisaient chuter les compteurs de leurs points de vie à grande vitesse !
J : Mais qu'est-ce que vous fichez ?! Vous vous faites massacrer !
U : Tu peux parler, toi ! Mais ils sont plus que corriaces aujourd'hui, et en plus, on dirait que XANA a fini par leur faire comprendre que le but était de nous éliminer et non de tirer dans le tas pour rien !
O : Ouais il a raison ! Ils sont plus efficaces et ils sont moins bêtes que d'habitude ! Ca craint !
A : Jérémie ! On a besoin de renforts !
J : Je vais essayer de joindre Yumi !
Y : Pas la peine, je suis là !
J : Bon très bien ! Prépare-toi à plonger !
Quelques minutes plus tard...
J : VIRTUALISATION !
Les pixels formaient successivement les traits du visage et de la silhouette de Yumi, avant que cette dernière n'atterrisse dans l'Arena. Elle fonça rapidement vers la salle où ses amis étaient en danger.
J : Bon tu dois prendre à... Mais t'y est déjà ! Comment t'as fait sans instructions ?!
Y : L'intuition féminine !
Elle débarqua, donc, dans le combat tumultueux et laborieux que ses amis étaient en train de disputer. A peine fit elle quelques pas, que les Rempants commençaient à se mettre sur la défensive et à se replier.
O : Quoi ?! Mais qu'est-ce que t'as fait Yumi ?
Y : Ben j'en sais rien moi ! Je leur fait peur ou quoi ?!
Elle s'engagea donc dans le combat, qu'elle maitrisait à la perfection et sans user d'une agrssivité fracassante (contrairement à ses amis).
O : T'y crois pas ! Non seuleument ils ont peur d'elle, mais en plus ils se laissent tuer ! C'est pas juste !
Après leur victoire, ils se mirent à courir en direction du garage Skid. Les différentes phases de décollage, pilotage, et autres... s'effectuèrent sans aucun problème, comme d'habitude. Ils arrivèrent rapidement devant la "sphère".
A : Je te connecte Jérémie !
M : Merci, Aelita ! Eh les gars, soyez vigilents ! Vous avez des Rekins et des Kongres aux fesses !
A : Compris ! Largage !
Une nouvelle bataille éclata entre les monstres et nos jeunes héros... Le même scénario se produisit : Odd et Ulrich étaient sérieusement mal-menés ! Même leur duo de choc n'y pouvait rien !
O, U : Mais c'est pas vrai, c'est quoi tous ces monstres durs à tuer et ses performances pathétiques !!!
J : Je ne vous le fais pas dire !
O : Oh ! Ca va toi !
Yumi, comme tout à l'heure, dominait les ideuses créatures à la perfection et maniait son Navskid avec une dexterité deconcertante ! Il faut dire aussi que les monstres fuyaient le combat à toute vitesse, ou diminuaient brutalement leurs assaults, lorsqu'il la voyait.
O : Mais c'est pas vrai ! Ils craquent pour Yumi ou quoi, ces monstres ?!
U : Ne dit pas n'importe quoi, Odd !
J : C'est bon, j'ai ce qu'il me faut !! Je vous ramène au bercail !
A : Récupération !
Le retour sur Terre se fit quelques minutes après, puis ils rejoignirent Jérémie.
J : Bravo les gars, bon boulot ! Vous avez fait encore plus fort que la dernière fois ! Je me mets au travail dès demain matin : c’est dimanche demain !
U : Pour les comportements bizarres des monstres... T'as trouvé quelque chose ?
J : Non rien.
Y : De toute façon je ne pense pas qu'il y ait besoin de se casser la tête pour ça.
U : Peut-être.
O : Bon on y va ?
A, U, Y : Ok !
Sur le pont, le portable d’Ulrich sonna : c’était son père. Il leur fit signe de ne pas l’attendre.
U : Ce sera surement long.
Jérémie, Odd et Aelita acquiescèrent d’un signe de tête, alors que Yumi visiblement déçue s’avança vers lui.
Y : J’aurais voulu qu’on passe le reste de la soirée ensemble.
U : Moi aussi (la sonnerie se fit plus forte). Mais je dois répondre ; si mon père m’appelle à une heure pareille et sur mon portable, c’est que ça doit être urgent. Mais ne t’inquiètes pas mon amour je te promet que demain je serai tout à toi.
Y (avec un sourire amusée et mystérieux) : Tout à moi ? C’est tout ce que je voulais entendre.
Elle l’embrassa intensément... Vraiment intensément. Ulrich en fut si surpris qu’il avait failli en faire tomber son téléphone. Il prolongea le baiser fougueusement : un moment de passion et de sensualité se créa ainsi. Mais la sonnerie résonnait encore plus fort que leurs cœurs battants : il fallait répondre.
U (décontenancé) : Euh... Ouah... Euh... A demain mon amour.
Y (malicieusement) : Bonne nuit.
Elle partit d’un pas élégant et assuré, et le beau brun était complètement subjugué par le charme et beauté qui s’en dégageaient. Mais il finit par sortir de sa rêverie et par répondre au téléphone.
U : Allo ?
M. Stern : Eh bien ! J’ai cru que tu t’amusais à jouer aux abonnés absents !!!
U : Ben j’étais... Occupé, désolé.
M. S (énervé) : Oh arrête Ulrich ! Tu as toujours une excuse ! Et moi j’en ai plus qu’assez !!!
U (ironique) : Tu m’appelles pour me dire ça ou t’as une vraie nouvelle à m’annoncer.
M. S (plus détendu) : Tu as beau me tenir tête, me décevoir et être un bon à rien Ulrich. Mais cela ne m’empêche pas de vouloir redresser la situation catastrophique de ton parcours scolaire. En te concertant qui plus est.
U : Encore heureux !
M. S : Bien. Si je t’appelle Ulrich, c’est pour te faire une proposition.
U : De quel genre ?
M. S : Une école sport-étude très réputée en Allemagne.
U : Hors de question !
M. S : J’avais déjà anticipé cette réponse. Sache que je suis sûr que toi aussi tu te rendras compte que c’est la meilleure chose qui puisse t’arriver...
U : Trop tard !
M. S : Trop tard ?
U : Il m’est déjà arrivé la plus belle chose au monde : l’amour.
M. S : Tu parles de cette fille dont tu citais le nom à voix haute dans tes rêves pendant les vacances de Noël ?
U (rougissant) : Oui !
M. S (lassé) : A ton âge ce genre d’amourette est très fréquente : on croit qu’on est fait l’un pour l’autre, qu’on ne se quittera jamais et qu’on construira quelque chose : mais c’est du vent !
U (dans une colère noire) : Je t’interdis de me raconter une chose pareille !!!! Tu ne la connais pas et tu ne me connais pas non plus : alors arrête !!!!
M. S : Comme tu veux mon fils... Je ne te donne même pas trois jours pour changer d’avis.
U : J'te déteste !
Il avait dit tout haut ce qu’il pensait tout bas : des mots qu’il avait toujours souhaité ne jamais avoir à prononcer... Mais le mal était fait.
M. S : ...
Les Stern étaient tous les deux dans un état de bouleversement et de désolation : l’un regrettait ces paroles, l’autre regrettait également les siennes, mais aussi le débordement que ces dernières avaient engendré.
U : Au revoir... papa.
M. S : Oui... bonsoir.
Ils raccrochèrent.
Un désir naquit alors en eux... mais pas le même : « je veux me faire pardonner, je veux être un père... un vrai » ; «je veux être avec elle pour être heureux... vraiment heureux ».
Ils regagnèrent chacun leur lit.
M. Stern ne dormait pas et pensait à son fils :
«J’ai été trop dur et insensible... comme d’habitude. Pourtant je veux changer envers lui ! Et j’y arriverai ! Pour que tu sois un homme heureux mon cher fils que j’adore. Tu as toujours été ma fierté... Mais depuis que tu commences à grandir et à devenir plus adulte... J’ai peur... que tu ne m’échappes. Alors je multiplie les barrières pour te garder, pour que tu restes mon petit fiston. Mais je dois me faire une raison... Tu deviens un homme... Un homme qu’au lieu de construire... Je détruis !!!! ».
Et il s’endormit en pleurant.
Ulrich ne dormait pas et pensait à quelqu’un :
« C’est d’elle dont j’ai besoin et de personne d’autre ! Si je m’en sépare, je serais comme amputé d’un membre. Elle seule peut me faire du bien, peut me faire sourire : elle seule peut me rendre heureux. Et je sais qu’elle ne me décevra jamais ! Pas comme lui ! Pas comme cet homme ! Non ! Elle, elle ne me laissera jamais tomber ! Elle tient vraiment à moi ! Pas comme lui ! Pas comme cet homme ! Je n’ai pas besoin d’un père pour me construire, puisque je t’ai toi... Ma Yumi ! ».
Et il s’endormit en souriant.
Dimanche matin : les rues désertes et pas un seul bruit. Dans la maison des Ishiyama : une jeune femme qui se préparait à accomplir un dessein machiavéliquement doux. Au collège Kadic, dortoirs des garçons : un jeune homme qui se préparait à donner et à recevoir de l’amour à l’infini.
Ils se retrouvèrent à la vielle usine désaffectée, sur le pont qui en permettait l’accès.
U : Ce que c’est long une nuit sans toi !
Il l’embrassa tendrement en lui caressant la taille d’une main et les cheveux de l’autre. C’était un baiser doux et plein de tendresse.
Y (après le baiser) : Oui mais profitons-en : c’est court une demi-journée avec toi !
Elle l’embrassa amoureusement, en lui massant légèrement le bas du dos. Il en frémit et en raffola. Elle ne voulait pas qu’il oubli ce baiser, ce geste, ces caresses. Cette sensation de bien être et de désir devait lui parcourir dans tout le corps pour qu’il en soit imprégné... Pour qu’il ne s’en lasse jamais... Pour que son corps ne réagisse que par le frisson de ce geste ou de son manque.
Y (en lui faisant des petits bisous dans le cou et avec une voix qui l’hypnotisait) : C’est moi qui te rendra heureux, moi et moi seule. Tu peux me faire confiance à moi, je ne te trahirai jamais.
U (qui répondait aux baisers et avec une voix passionnée) : Oui je sais, je sais, je sais. Je ne te laisserai pas, et tu ne me laisseras pas.
Ulrich était fait, pris dans les douces mailles du filet de sentiments qui s’était abattu sur lui... Et il aimait ça. Ca y est, c’était fini : il ne pourra jamais plus s’en passer, ni y renoncer. Il avait une confiance aveugle en elle : elle ne partira jamais et lui non plus ! Il y croyait dur comme fer et rien ne pourrait le faire changer d’avis !
Ils restèrent ainsi à s’embrasser, à se caresser et à se dire des mots tendres jusqu’à midi : la japonaise devait aller manger chez elle. Elle lui dit qu’ils se reverraient demain.
U : A demain mon GRAND amour ! J’ai tellement hâte de te revoir !
Y (avec une voix sensuelle et mystérieuse) : Moi aussi !
Ils s’embrassèrent une dernière fois et repartirent chacun de leur côté.
Ulrich avait déjà du mal à se séparer d’elle : c’était devenu insoutenable pour lui. Il était déjà en manque : c’était bien pire qu’une drogue ! Il était accro à elle... COMPLETEMENT ! Il ferait tout pour elle ! Il n’avait pas faim, il voulait juste ressentir sa présence, ses caresses, sa tendresse, ses baisers.
Il en avait marre d’attendre... Et ça ne faisait que deux minutes !
Yumi, elle, arriva chez elle rayonnante. Son plan avait marché : Ulrich était pris ! Désormais, il était sien, et elle en ferait ce qu’elle en voudrait.
Jérémie et Aelita quant à eux, passaient tout leur temps à décrypter des données erronées : le plan était parfait.
A Kadic, Odd, Jérémie et Aelita déjeunaient tranquillement et avaient pour sujet de discussion primordial leur couple préféré (Ulrich/Yumi).
A : Ils forment vraiment un très beau couple.
O : Oui c’est sûr. Et en plus, on sait très bien qu’ils ne se sépareront jamais ces deux là, avec ou sans Xana, ils se seraient trouvé pour finir ensemble !
J : Ouah, Odd est romantique aujourd’hui, ma parole !
O : Ca m’arrive, oui !
Ulrich vint à ce moment-là avec un plateau sur lequel se dressaient un verre d’eau et un bout de pain : apparemment, il semblait plus vouloir se nourrir de l’amour qu’il consommait pour Yumi que de tartines ! L’amour l’empêchait de manger et de dormir, et depuis le baiser de la veille, au soir, c’était bien pire !
O : Euh... Ulrich. Je sais que tu adores ta Yumi, mais de là à ne presque rien avaler !
Mais Ulrich était dans sa rêverie et ne faisait absolument pas attention à ce qu’il se passait autour de lui : il était dans son petit monde de douceur, de tendresse, de passion et d’amour. Le contact des mains de Yumi lui manquait déjà : et ça ne faisait que vingt minutes qu’il l’avait senti. Rien que d’y penser, son corps frémit agréablement ; il en redemandait encore et ne voulait pas attendre jusqu’à demain. Seulement il ne pouvait pas faire autrement, et quand il en arriva à cette conclusion, il fit une redescente instantanée dans le monde réel, sortant ainsi de son univers.
A : Ulrich ? Ca va ?
U : Euh... Oui très bien Aelita, merci.
J : Non elle te demande ça parce que tu sembles totalement... Absent.
U (avec un sourire radieux) : Ne vous inquiétez pas pour moi. Au contraire, soyez contents, car moi pour ma part, je n’ai jamais était aussi heureux de toute ma vie !
O : En tout cas, ça fait vraiment plaisir de te voir comme ça. Mais sans vouloir gâcher ta bonne humeur, qu’est-ce qu’il te voulait ton père, hier soir ?
U : Il m’a proposé de partir en Allemagne pour faire une formation en établissement sport-étude.
O : C’est tout ?! Ouf... Moi qui me voyais déjà te regarder en train de faire tes valises !
U : Je ne partirais pour rien au monde.
En effet, jamais il ne quitterait cette vie d’adolescent stressante et périlleuse, car elle lui avait permis de se faire des amis qu’il considérait comme ça vrai famille. De plus, partir pour aller où ? Loin de Yumi ? Hors de question ! Après tout l’amour auquel il avait goûté, il ne l’abandonnerait sûrement pas. Et puis l’abandonner pour quoi ? Un père qui le méprisait ? Un père qui voulait l’empêchait de mener sa petite vie tranquille avec Yumi ? Plutôt mourir ! Yumi était vraiment tout pour lui, et son père n’était plus rien ! Les paroles qu'il avait prononcer à propos de leur relation l'avait mis dans une colère noire, une rage folle ! Il ne lui pardonnerai jamais !
Le reste de ce dimanche tout à fait ordinaire se déroulait normalement : Jérémie et Aelita étaient partis à l’usine pour travailler sur les « données », Odd tentait désespérément de se trouver une petite-amie et Ulrich s’était rendu dans la forêt, là où ils s’étaient intensément embrassés. Il pensait pouvoir combler son manque d’amour par les souvenirs qu’ils y avaient vécus : mais c’était bien pire, car en repensant à tout ces beaux instants, son désir de revoir, de sentir, de toucher et d’embrasser la japonaise, devenait bien plus fort de seconde en seconde ! Et pendant toute la journée, il sentait que son être était de plus en plus rongé par ce désir !
Puis vint l’heure d’aller se coucher. Là encore, obsédé par ses sentiments, le beau brun ne pouvait s’empêcher de se retourner sans cesse dans ses draps afin de trouver une position confortable pour attendre le levé du jour et de son soleil : Yumi !
DRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNNNNNNNNNNGGGGGGGGGGGGGGGG !!!!!!!!!
C’était lundi matin et il était 7h : le week-end était fini. Odd ronchonnait comme à son habitude et Ulrich, qui était déjà réveillé, sortit prendre sa douche. Il avait tellement hâte de la revoir, il y avait pensé toute la nuit. Une fois sous l’eau chaude, il pensa à la façon dont il allait dire « bonjour » à sa dulcinée. Le liquide chaud qui coulait sur son corps le détendait énormément mais ce n’était rien à côté des bons moments qu’ils avaient l’habitude de passer ensemble. Il pensait tellement fort à Yumi qu’il n’entendait pas l’eau qui coulait dans la douche juste à côté de la sienne.
C’était William qui s’y trouvé. Il profitait des quelques minutes de détende qu’il lui restait avant d’affronter les cours. Il ne sentait pas que derrière lui... Une ombre noire bien connue de tous les lyoko-guerriers était en train de s’immiscer sournoisement dans tout son être afin de prendre possession de lui. Son cœur battait plus vite, ses yeux se fermèrent et sa tête lui faisait un mal indescriptible. Quand il rouvrit les yeux, on pouvait y voir le symbole de la machine diabolique qui l’avait retenu prisonnier pendant des mois : il était de nouveau possédé.
Il sortit de sous la douche pour se rendre dans sa chambre et s’habiller. Il avait quelque chose à faire qui bouleverserait la vie d’un des lyoko-guerrier. Ulrich sortit à son tour quelques minutes plus tard.
Dans la cour, Yumi était arrivée et semblait attendre quelqu’un. C’est à ce moment-là qu’elle vit les deux personnes qu’elle désirait voir : William et Ulrich, un peu plus loin derrière. Elle avança vers William et contre toute attente l’embrassa : c’était un baiser fougueux, passionné et sensuel. Tout deux semblaient prendre un immense plaisir dans ce baiser. Elle passa une main dans ses cheveux puis l’autre sous son tee-shirt afin de donner plus d’intensité et de sensualité au baiser. Quant à William, il caressait inlassablement les hanches de la jeune fille et approfondissait encore plus le baiser. A quelques mètres d’eux, Ulrich était le malheureux spectateur de cette abominable scène. Il n’en croyait pas ses yeux. Non ! Il refusait d’y croire, alors il laissait la scène se passer sous ses yeux tristes et implorants sans intervenir en espérant que ce n’était qu’un cauchemar et qu’elle le repousse avec un air de dégoût, qu’elle lui demande pardon et que tout redevienne comme avant. Seulement, ce fut le contraire qui se produisit : Yumi caressait les cheveux du grand brun ainsi que son torse puis poussa quelques gémissements de plaisir quand ce dernier commença à l’embrasser dans le cou. Les yeux de la japonaise croisèrent son regard désespéré et pathétique : elle afficha un sourire moqueur, froid et insensible qui semblait vouloir dire « tu n’es qu’un idiot. Tu t’es fait avoir comme un imbécile. Comment as-tu pu croire une seule seconde que je t’aimais ? ». Les larmes commençait à lui monter aux yeux, jamais, au grand jamais il n’aurait imaginé qu’une chose pareille lui arriverait. Non pas à lui, pas avec cette fille... Cette fille qu’il chérissait tant, cette fille pour laquelle il donnerait sa vie. Cette fois, s’en était trop : il fuit et se rendit dans le dortoir des garçons pour aller verser toutes les larmes de son corps sur son oreiller... Cet oreiller où il avait tant rêvé de vivre éternellement heureux avec elle ! Il avait vraiment mal. Il se sentait mourir... Son cœur était totalement brisé, son esprit complètement embrouillé.
« Pour... Pourquoi ? Pourquoi tu m’as fait ça Yumi ? Je t’aimais tellement ! Je t’aurais donné tout ce que tu souhaitais, alors pourquoi ? Pourquoi m’as-tu laissé espérer si tu ne m’avais jamais aimé ?! Tous ces gestes tendres de la veille que j’attendais impatiemment cette nuit, ils étaient faux aussi ?! Et notre moment ? Notre déclaration : le jour où tu m’as dit que tu m’aimais c’était du vent aussi ?! Ce regard froid que tu m’as jeté quand je t’ai surprise avec LUI ?! C’était ça la vérité ? C’était ça que tu ressentais pour moi ? De l’indifférence ? De la pitié ? En fait... Je n’étais que ton... ton... ton JOUET ???????????!!!!!!!!!!!!!!! Mais je t’aimais de tout mon corps, de tout mon cœur et de toute mon âme !!!!!! J’aurais pu être un autre si tu voulais ! J’aurais pu m’arracher le cœur à mains nues et te le donner si tu me l’avais demandé ! Alors qu’attends-tu vraiment de moi mon amour ?! Que je parte ?! Très bien ! Je m’en vais ! Je vais l’appeler et lui dire que j’accepte ! Je vais lui dire que non seulement j’accepte, mais en plus qu’il avait raison : c’était du vent tout ça. Finalement... Il a gagné ! Ca ne fait même pas trois jours ! »
Ulrich saisit son portable et composa le numéro.
M. S : Oui ?
Il parla avec la voix robotique d'un cœur meurtri par la trahison et la détresse.
U : C’est moi. Tu avais raison. Ne dis pas que tu es désolé. J’accepte. Viens me chercher tout de suite.
Son père fut très étonné du ton rythmé et mélancolique de son fils. Il semblait triste et désespéré.
M. S : Très bien Ulrich. J’arrive.
Ils raccrochèrent.
U : « Voilà mon amour. Je vais partir comme je pense que tu l’as toujours souhaité. »
Sur cette pensée, il prit sa valise et commença à ranger ses affaires, sans un mot.
DRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNNNNNNNNNNGGGGGGGGGGGGGGGG !!!!!!!!!
C’était lundi matin et il était 7h : le week-end était fini. Odd ronchonnait comme à son habitude et Ulrich, qui était déjà réveillé, sortit prendre sa douche. Il avait tellement hâte de la revoir, il y avait pensé toute la nuit. Une fois sous l’eau chaude, il pensa à la façon dont il allait dire « bonjour » à sa dulcinée. Le liquide chaud qui coulait sur son corps le détendait énormément mais ce n’était rien à côté des bons moments qu’ils avaient l’habitude de passer ensemble. Il pensait tellement fort à Yumi qu’il n’entendait pas l’eau qui coulait dans la douche juste à côté de la sienne.
C’était William qui s’y trouvé. Il profitait des quelques minutes de détende qu’il lui restait avant d’affronter les cours. Il ne sentait pas que derrière lui... Une ombre noire bien connue de tous les lyoko-guerriers était en train de s’immiscer sournoisement dans tout son être afin de prendre possession de lui. Son cœur battait plus vite, ses yeux se fermèrent et sa tête lui faisait un mal indescriptible. Quand il rouvrit les yeux, on pouvait y voir le symbole de la machine diabolique qui l’avait retenu prisonnier pendant des mois : il était de nouveau possédé.
Il sortit de sous la douche pour se rendre dans sa chambre et s’habiller. Il avait quelque chose à faire qui bouleverserait la vie d’un des lyoko-guerrier. Ulrich sortit à son tour quelques minutes plus tard.
Dans la cour, Yumi était arrivée et semblait attendre quelqu’un. C’est à ce moment-là qu’elle vit les deux personnes qu’elle désirait voir : William et Ulrich, un peu plus loin derrière. Elle avança vers William et contre toute attente l’embrassa : c’était un baiser fougueux, passionné et sensuel. Tout deux semblaient prendre un immense plaisir dans ce baiser. Elle passa une main dans ses cheveux puis l’autre sous son tee-shirt afin de donner plus d’intensité et de sensualité au baiser. Quant à William, il caressait inlassablement les hanches de la jeune fille et approfondissait encore plus le baiser. A quelques mètres d’eux, Ulrich était le malheureux spectateur de cette abominable scène. Il n’en croyait pas ses yeux. Non ! Il refusait d’y croire, alors il laissait la scène se passer sous ses yeux tristes et implorants sans intervenir en espérant que ce n’était qu’un cauchemar et qu’elle le repousse avec un air de dégoût, qu’elle lui demande pardon et que tout redevienne comme avant. Seulement, ce fut le contraire qui se produisit : Yumi caressait les cheveux du grand brun ainsi que son torse puis poussa quelques gémissements de plaisir quand ce dernier commença à l’embrasser dans le cou. Les yeux de la japonaise croisèrent son regard désespéré et pathétique : elle afficha un sourire moqueur, froid et insensible qui semblait vouloir dire « tu n’es qu’un idiot. Tu t’es fait avoir comme un imbécile. Comment as-tu pu croire une seule seconde que je t’aimais ? ». Les larmes commençait à lui monter aux yeux, jamais, au grand jamais il n’aurait imaginé qu’une chose pareille lui arriverait. Non pas à lui, pas avec cette fille... Cette fille qu’il chérissait tant, cette fille pour laquelle il donnerait sa vie. Cette fois, s’en était trop : il fuit et se rendit dans le dortoir des garçons pour aller verser toutes les larmes de son corps sur son oreiller... Cet oreiller où il avait tant rêvé de vivre éternellement heureux avec elle ! Il avait vraiment mal. Il se sentait mourir... Son cœur était totalement brisé, son esprit complètement embrouillé.
« Pour... Pourquoi ? Pourquoi tu m’as fait ça Yumi ? Je t’aimais tellement ! Je t’aurais donné tout ce que tu souhaitais, alors pourquoi ? Pourquoi m’as-tu laissé espérer si tu ne m’avais jamais aimé ?! Tous ces gestes tendres de la veille que j’attendais impatiemment cette nuit, ils étaient faux aussi ?! Et notre moment ? Notre déclaration : le jour où tu m’as dit que tu m’aimais c’était du vent aussi ?! Ce regard froid que tu m’as jeté quand je t’ai surprise avec LUI ?! C’était ça la vérité ? C’était ça que tu ressentais pour moi ? De l’indifférence ? De la pitié ? En fait... Je n’étais que ton... ton... ton JOUET ???????????!!!!!!!!!!!!!!! Mais je t’aimais de tout mon corps, de tout mon cœur et de toute mon âme !!!!!! J’aurais pu être un autre si tu voulais ! J’aurais pu m’arracher le cœur à mains nues et te le donner si tu me l’avais demandé ! Alors qu’attends-tu vraiment de moi mon amour ?! Que je parte ?! Très bien ! Je m’en vais ! Je vais l’appeler et lui dire que j’accepte ! Je vais lui dire que non seulement j’accepte, mais en plus qu’il avait raison : c’était du vent tout ça. Finalement... Il a gagné ! Ca ne fait même pas trois jours ! »
Ulrich saisit son portable et composa le numéro.
M. S : Oui ?
Il parla avec la voix robotique d'un cœur meurtri par la trahison et la détresse.
U : C’est moi. Tu avais raison. Ne dis pas que tu es désolé. J’accepte. Viens me chercher tout de suite.
Son père fut très étonné du ton rythmé et mélancolique de son fils. Il semblait triste et désespéré.
M. S : Très bien Ulrich. J’arrive.
Ils raccrochèrent.
U : « Voilà mon amour. Je vais partir comme je pense que tu l’as toujours souhaité. »
Sur cette pensée, il prit sa valise et commença à ranger ses affaires, sans un mot.
Il sortit son téléphone portable de sa poche et tapota sur le clavier tout en composant le numéro de son ami.
Boîte vocale : Oui c'est bien Ulrich. Laissez un message après le "bip".
Il raccrocha.
A, O : Alors ?
J : Je tombe sur sa messagerie... Il a dû couper son portable, il ne s'en sépare jamais.
O : Bon alors qu'est-ce qu'on fait ?
A : Si ce qu'on pense à propos de Yumi est juste, alors Ulrich court un très grand danger !
J : Ouais t'as raison ! Vaut mieux aller le rejoindre au collège pour lui faire le topo et aller à l'usine tous les quatre pour contrer Xana.
O : J'suis d'accord avec vous les Einstein, on fonce !
Ils reprirent alors le sens inverse de leur parcours, dans une course effrénée, avec pour seule pensée, le sort de leurs grands amis, Yumi et Ulrich. Cependant, un événement vint interrompre leur concentration.
O : Encore un spectre polymorphe ! Mais qu'est-ce qu'il nous fait là Xana ? Un casting ?!
A : Pas le temps de blaguer Odd ! On file !
Ils s'aventurèrent à nouveau dans les coins reculés de la forêt pour échapper à ce nouvel ennemi.
J : Mais qu'est-ce que... Ah ! Je sais !
A, O : Tu sais quoi ?!
J : Xana essaie de gagner du temps pour préparer quelque chose contre Ulrich ! Il faut qu'on arrive au collège le plus vite possible !
O : Ok !
Ils firent alors demi-tour et opèrent un passage en force : le spectre n'avait pas eu le temps de les retenir, et se mit à leur poursuite.
Au collège, Ulrich cherchait Yumi dans tous les coins et recoins. Il voulait appliquer le conseil de son père et lui parler. Il désirait savoir pourquoi elle avait fait ça. S'il avait fait quelque chose de mal pour que cela arrive ? Si elle l'aimait vraiment ? Et encore tant d'autres interrogations lui trottaient dans la tête. Il souhaitait à tout prix obtenir des réponses claires et franches de son grand amour. Car en effet, il l'aimait profondément et sincèrement. Jamais il n'avait éprouvé ça pour personne, et il comptait bien se battre pour revenir en arrière : quand ils étaient éperdument heureux et amoureux l'un de l'autre. Mais bien sûr d'horribles images de ce qu'il s'était passé il y a quelques minutes, lui revenaient inlassablement à l'esprit. Il se trouvait près des bancs à l'entrée du parc et scrutait les alentours d'un oeil attentif. Une voix qu'il connaissait parfaitement bien vint alors caresser son tympan, de par son son mélodieux et envoûtant, dans son dos.
Y : C'est moi que tu cherches ?
U (avec un léger sursaut) : Yumi ?! Oui c'est toi que je cherche. Il faut que je te parle à propos de tout à l'heure : c'est très important !
Y : Moi aussi mon chéri j'ai plein de choses à te dire.
U (avec une colère soudaine) : Comment oses-tu m'appeler comme ça après ce que tu m'as fait ?!
Y (avec un air faussement désolé) : Oh ! Ecoute-moi avant de tirer des conclusions attives ! Viens on en discutera calmement dans le parc, sans personne autour de nous.
U : Pourquoi ne pas le faire devant tout le monde ?! Car après tout... Tu l'as bien embrassé devant tout le monde William, non ?!
Y (qui commençait à perdre patience) : Ulrich arrête de faire l'enfant et viens dans le parc si tu veux parler !
Il fut très surpris du ton qu'elle venait d'adopter. Il était dur et autoritaire. Comme si aller dans le parc lui était d'un besoin vital et pressant.
U : Très bien ! Allons-y !
Ils marchèrent donc tous les deux à un mètre l'un de l'autre vers le fond du parc pour y trouver un endroit en retrait où ils pourraient discuter tranquillement sans être vus et sans être dérangés. Ils atteignirent ce fameux endroit au bout de cinq minutes : il était tout près du passage menant à l'usine. Une fois arrêté, Ulrich engagea la conversation.
U : Alors Yumi ? Quelles sont ces "choses" que tu as à me dire ?
La jeune fille se mit soudainement à rire. Un rire tonitruant qui inquiétait, qui faisait peur. Mais un rire tout de même franc, qui témoignait d'une délicieuse réjouissance pour la japonaise que le beau brun tentait tant bien que mal de comprendre.
U : Je peux savoir ce qui te fait rire comme ça ?! T'es devenue dingue ou quoi, Yumi ?!
Son rire redoubla alors d'intensité : s'était devenu un martellement auditif régulier et rythmé, entrecoupé par une respiration haletante et saccadée. Jamais Ulrich n'avait entendu un rire comme celui-là. Et il ne ressemblait certainement pas aux doux rires que Yumi avait l'habitude d'émettre. Elle arriva tout de même à placer quelques phrases durant son soudain "délire".
Y : Eh bien quoi, Ulrich ? Tu ne ris pas ? Oh ?! Suis-je bête ! Tu ne peux pas rire si tu ne comprends pas ce qu'il y a de drôle, n'est-ce pas ?
U : Exactement ! Et je t'ordonne d'arrêter et de me dire tout de suite ce qu'il se passe, Yumi !!!
Y (qui s'arrêta soudainement de rire, et avec un regard noir) : Tu m'ordonnes ? Ordonne à TA Yumi si tu veux... Mais à moi tu n'as rien à m'ordonner, pauvre idiot !!!
U : A... "ta Yumi" ? Mais... Tu...
LE signe apparut dans ses yeux... Il comprit.
U : Xana !
Y
U : Qu'as-tu fait de Yumi ?!
Y
U (dans une rage folle) : TU SAIS TRES BIEN DE QUOI JE VEUX PARLER !!! OU EST LA VRAIE YUMI ???!!!
Y
U (qui commençait à perdre patience) : Où est-elle ?!
Y
Le spectre polymorphe à l'effigie de la belle japonaise repartit une troisième fois dans un fou rire incontrôlable. Il avait été engendrait par cette dernière phrase qu'il avait prononcée. Le romantisme et le pathétique des humains... C'était d'un ridicule ! Comment l'espèce qui lui avait donné vie pouvait reposer sur des principes aussi dérisoires que sont l'amour et l'amitié ?! Cependant, c'était cette même amitié qui lui faisait essuyer les échecs un à un, quelque soit la stratégie maligne et recherchée qu'il adoptait. C'est pourquoi il avait tentait de percer ses sentiments inutiles : pour en exploiter les forces et les faiblesses. Pendant ces longues réflexions, Ulrich s'était sounoisement fait attaquer par dernière : c'était le xanatifié, William, qui à l'aide de la valise qu'il avait préparée pour son départ, l'avait sauvagement frappé d'un coup net et rapide.
Y
A ces mots, le jeune humain possédé s'exécuta : il s'engagea dans les égouts, avec le corps inerte du beau brun sur son épaule, suivi de très près par l'usurpatrice.
Jérémie, Odd et Aelita, quant à eux, continuaient de fuir le spectre polymorphe qui les pourchassait : ils devaient atteindre Kadic le plus vite possible, avant que Xana n'atteingne Ulrich. Ils sortaient maintenant de la forêt pour poursuivre leur course dans les rues encombrées de Paris. La foule, les voitures... Tout semblait former un parcours semé d'embûches. Mais ils ne se laissaient ni décourager par ces obstacles, ni rattraper par le spectre qui voulait attenter à leurs vies.
O : Allez bougez-vous ! On est presque arrivés !
En effet, ils se rapprochaient très progressivement du collège, au point de pouvoir en distinguer la grille, devant laquelle se trouvait une belle voiture blanche avec son propriétaire, un homme brun et assez séduisant, assis sur le capot.
A : Dites ! Ce serait pas le père Ulrich par hasard ?
O : Mais qu'est-ce qu'il fiche ici ?
J : Allons le voir ! Peut-être qu'il sait où il est.
Ils se précipitèrent alors vers lui, mais furent très vite ratrappés par leur ennemi.
O, A, J : AAAAAAhhhhhhh !
Celui-ci avançait très dangereusement vers les trois adolescents : dès qu'il fut face à eux, il brandit son poing en l'air, et cogna Odd avec une force inouie. Le malheureux s'effondra au sol, complètement sonné. Aelita et Jérémie étaient tétanisés par la peur et ne savaient que faire face au spectre polymorphe. Il leva de nouveau le poing avec pour objectif d'atteindre Jérémie. Le poing s'abaissa furtivement. Sachant qu'il ne pourrait l'éviter, le jeune blond à lunettes mit ses mains sur sa tête pour tenter de se protéger.
M. S : Non mais vous êtes fou ?!
Muni d'une détermination sans faille et d'une force herculéenne, le père d'Ulrich projeta violemment l'ennemi à bout de bras à plusieurs mètres du lieu où était garée sa voiture. On observait bien là, les origines de la tenacité et de l'hardiesse d'Ulrich dans les combats de corps à corps. Inquiet, l'homme se dirigea vers les trois jeunes, encore ébettés devant la démonstration de force qu'ils venaient de voir, afin de constater leurs états de santé.
M. S : Vous allez bien les enfants ? Vous n'êtes pas blessés ?
A, O, J : Euh... Non monsieur, tout va très bien !
M. S (avec un sourire rassurant) : Parfait, me voilà rassuré ! Je vais voir ce que cet homme vous voulait et l'emmener au commissariat le plus proche.
Conscients de la prise de risque du grand brun, ils essayèrent de l'en dissuader, tandis que ce dernier était déjà en marche. Malheureusement pour eux, Ulrich semblait aussi tenir son côté fonceur et entêté de son père. Après quelques pas effectués, ce dernier ne trouvait toujours aucune trace du mystérieux agresseur, et cela l'intriguait beaucoup.
M. S : Mais où est-il passé ?! Je ne l'ai quitté des yeux qu'une minute ! C'est comme si... Comme si...
J (comprenant que Xana avait rappelé son esclave) : Comme s'il s'était évaporé ?
M. S (avec un sourire généreux et sincère) : Exact ! Mais bon ! Le plus important c'est que vous vous portiez bien !
Ce sourire, c'était un sourire chaleureux et plein de bienveillance. Et jamais ils n'auraient pu imaginé le voir dessiné sur le visage de cet homme qui paraissait, lors de la dernière fois qu'ils l'avaient vu, froid, arrogant, insensible, méchant et sevère. Mais maintenant ils comprenaient. Ils comprenaient que cet homme, dur au premier abord, était en fait un être bon et altruiste qui se cachait derrière une sombre façade. Et ils comprenèrent du même coup, le repli d'Ulrich sur lui-même : il était en fait comme son père, et dissimulait ses émotions avec une solide carapace pour se protéger et paraître froid et fort, alors qu'en fait, il renfermait une gentillesse et une bonté infinies, qu'il ne dévoilait qu'aux personnes qui comptaient le plus pour lui, et en qui il avait une confiance absolue. Cette carapace pouvait ainsi se briser pour le laisser apparaître sous son vrai jour. Ils surent aussi reconnaître les yeux de leur ami en voyant les siens : c'était exactement les mêmes yeux que ceux d'Ulrich. Et ce regard ressemblait, à tout point de vue, à celui qu'il leur lançait quand il se voulait rassurant, amical et sincère. Tout leur était commun en dépit des conflits qu'ils connaissaient tous les deux : Aelita, Odd et Jérémie en furent agréablement surpris et agréablement touchés. Mais ce moment de comtemplation dû prendre fin, sur une question de l'homme qui venait de leur porter secours.
M. S : Vous ne dites rien... Tout va bien les enfants ?
O : Euh... Oui très bien monsieur ! On était juste perdu dans nos pensées...
A : Et merci infiniment de nous avoir aidés !
M. S : Voyons c'est normal ! Je ne pouvais pas vous laisser comme ça. Mais au fait... J'ai l'impression de vous connaître.
J, O, A : Nous sommes les amis de votre... fils.
En prononçant cette phrase, ils se remémorèrent soudainement leur objectif premier : sauver Ulrich et Yumi !
M. S : Ah oui je vois.
J : Excusez-nous monsieur, mais nous devons le retrouver : c'est très urgent !
M. S : Et bien Ulrich est parti voir sa copine.
A : Yumi ?!
M. S : C'est comme ça qu'elle s'appelle ? Et bien oui, il est parti voir Yumi.
O : Ca fait longtemps ?
M. S : Oui ça fait pas mal de temps déjà. Mais ils ont besoin de parler : apparemment il y a eu un problème entre eux.
J : Un problème ?
M. S : Oui. Quand j'ai vu Ulrich, il était triste et déboussolé. Il voulait partir avec moi pour aller en Allemagne. Mais je l'ai renvoyé auprès d'elle pour qu'ils s'expliquent.
A : Et vous savez où ils sont ?
M. S : Euh... Non. C'est si important que ça ?
J, O, A : Oui monsieur, c'est capital !
M. S : Huuuum attendez que je réfléchisse... Il m'a juste dit qu'il avait oublié sa valise dans sa chambre. C'est tout ce que je sais.
J, O, A : Merci beaucoup monsieur ! Ca a été un réel plaisir de vous rencontrer !
M. S (toujours avec son sourire chaleureux) : C'est réciproque ! A très bientôt j'espère !... Et au fait avant que j'oublie... Qu'est-ce qu'il vous voulait ce gars en noir ?
Cette question-là... Ils la redoutaient.
J : Et bien... Euh... Comment dire ?
O : On en a aucune idée monsieur ! On marchait dans la rue tranquilles, et puis on l'a regardé à peine une seconde : et ça l'a mis en rogne !
A (chuchotant à son oreille) : Pas très crédible.
O (chuchotant également à son oreille) : Oui, je sais.
M. S : Les gens sont de plus en plus frappés de nos jours !
J : Vous l'avez dit ! Bon ! Au revoir !
Ils coururent alors en direction des dortoirs des garçons.
O : Alors tu disais ?
A : Ca va ! C'est bon !
J : Arrêtez vous deux ! Faut se grouiller maintenant, sinon on va arriver trop tard !
Ils accélèrent subitement le pas.
Pendant toutes ces agitations, un machiavélique complot se trammait dans la vielle usine. Plus précisément à l'étage des scanners.
Y
William obéit sur le champs : il jeta et cala, sans une once délicatesse, le beau brun dans un des scanners.
Les deux "jouets" de Xana montèrent dans le monte-charge, en direction de la salle de contrôle.
Y
Le corps virtuel du jeune brun se formait peu à peu dans le monde virtuel. Plus précisément, dans le garage Skid, sur les plots d'embarquement.
Y
A ces mots, il se téléporta directement dans son Navskid, toujours inconscient. Le clône effectua toutes les manip' de démarage et activa le système de pilotage de secours. Le Navskid se déplaçait dans la mer numérique, vers une sorte d'énorme bulle.
Y
Sur ces paroles, le petit vaisseau se téléporta à l'intérieur de cette bulle virtuelle, pour y rester prisonnier. A côté, se trouvait un autre vaisseau semblable à celui-ci. A l'intérieur, on pouvait apercevoir la silhouette fine d'une jeune fille, qui cognait sur la vitre de son Navskid et criait le nom d'Ulrich à tue-tête. Mais ce dernier était toujours inconscient.
Y
Dans l'univers numérique, le jeune homme commençait peu à peu à ouvrir les yeux, à l'entente de son prénom. Il tourna alors légèrement la tête : c'était elle. C'était bien elle cette fois ! Rassurée, Yumi cessa ces cris, et lui sourit affectueusement. Ulrich répondit immédiatement à son sourire. C'était inéluctable : elle se sentit gênée. Elle parvint cependant à placer quelques mots.
Y : Ca va, Ulrich ?
U : Un peu secoué, mais ça va. Et puis c'est surtout à moi de te poser cette question.
Y : Ben à part le fait que ça fait quelques jours que je suis seule sur Lyoko, coincée dans mon Navskid... Ca va.
Après l'avoir rassuré, un autre sourire affectueux et envoutant se dessina sur son visage. Les souvenirs d'il y a quelques minutes revinrent alors dans la tête du jeune homme : il se sentit à la fois honteux, perdu et déçu. Cela faisait presque trois jours qu'il avait vécu une fausse idylle. Tout ces baisers, toutes ces caresses, tout ces mots, tout ces regards, tout ces sourires... Ce n'était que du vent. Ce n'était qu'une illusion créée de toutes pièces par leur ennemi de toujours ! Une illusion dans laquelle il se sentait tellement bien ! Où il se trouvait à la place qu'il avait toujours rêvé d'occuper : celle auprès de Yumi. Un sentiment de déception manifeste s'empara de tout son être : il avait l'impression d'avoir tout perdu.
Y : Ulrich ? Qu'est-ce que tu as ?
En effet, il avait la tête baissée, et semblait submergé par un désarroi gigantesque. C'était comme s'il se consumait de l'intérieur, petit à petit. Mais il voulu tout de même prendre la peine de répondre à la jeune fille afin de lui ôter son inquiétude. Il leva les yeux vers elle. Mais au moment où il s'apprêta à ouvrir la bouche, il remarqua un léger détail. Un détail qui a toujours eu une grande importance pour lui, à chaque fois que ses yeux rencontraient ceux de la belle japonaise : une lueur. Une lueur si intense qu'elle le réchauffait au moindre contact visuel. Comment avait-il pu se tromper ?! Quel idiot il avait été !!! Car cette lueur, si unique, si magique... Elle ne pouvait apparaître que dans le sublime regard de cette si jolie créature. Et en y repensant : pas une seule fois le regard ce maudit spectre, n'avait affiché une image aussi douce, aussi sereine et aussi chaleureuse. Enfin... Peut-être l'avait-il vue, emporté et manipulé par ces paroles et ces attentions qu'il avait toujours attendues. Mais maintenant qu'il voyait ce petit miracle, cette petite lueur porteuse d'un bien être et d'un apaisement sans égal, dans ses yeux à elle... Dans ses beaux yeux... Il comprenait à présent à quel point il s'était trompé. Et il comprenait surtout que s'il n'avait pas été aussi naïf, il aurait pu deviner la supercherie dès le début : il lui aurait suffit de chercher cette petite lueur... Mais l'amour l'avait aveuglé au plus haut point !
Y : Ulrich ! Parle ! Tu commences à me faire peur en me fixant comme ça sans dire un mot !
Elle voyait trop bien son mal-être. Et il ne voulait pas lui en parler : il fallait qu'il réponde.
U : Non, c'est que... Euh... Ca me fait tellement plaisir de te voir. Enfin de te voir saine et sauve, je veux dire.
Elle était vraiment touchée par cette preuve d'attention.
Y : Moi aussi je suis contente de te voir.
Son regard et l'expression de son visage s'adoucirent encore un peu plus. Ceci eu pour effet de le refaire basculer dans son état de contemplation et de fascination : il en perdait toute sa raison et tout ses moyens.
U : Mais comment j'ai pu ? Mais comment j'ai pu ?
Y : Comment t'as pu quoi ? De quoi tu parles, Ulrich ?!
U : Je ne peux pas t'en parler... Du moins je ne m'en sens pas du tout la force, pour l'instant.
Y (visiblement agaçée par son silence) : Mais... Que s'est-il passé sur Terre depuis que je suis enfermée ici ?!
U : Je... Ne t'en fais pas Yumi, je compte bien tout te dire... Mais je ne peux pas le faire maintenant. Je suis vraiment désolé.
Yumi vit apparaître, sous ses yeux, un Ulrich complètement différent de la dernière fois où elle l'avait vu : celui-ci semblait plus fragile et plus ouvert, contrastant ainsi avec son désir secret et profond de toujours vouloir refouler ses sentiments. Elle était bien déterminée à savoir ce qu'il lui était arrivé pour qu'un tel changement agisse sur sa personnalité en seulement quelques jours. Toutefois, elle le trouvait très craquant comme ça. Car bien sûr elle avait toujours remarqué et aimé cette part de mystère qu'il conservait en lui ; mais une fois son masque tombé, elle pouvait constater, avec plus de certitude, la gentillesse et la générosité du jeune homme, qui se voulait ténébreux et distant. Ce contraste provoqua en elle une attirance pour lui plus grande qu'avant... Une attirance bien particulière, pour ce garçon bien particulier. Mais elle fut tirée de ses douces pensées.
U : Au fait... Comment tu t'es retrouvée là ?
Il n'avait retrouvé qu'une infime partie de ses esprits et de ses moyens. Mais voulant éviter la confrontation, il devait trouver un autre sujet de conversation.
Y : Je vais tout te raconter.
Elle prit une grande inspiration tout en fermant les yeux. Voilà déjà quelques jours que ces painibles événements repassaient en boucle dans sa tête... Ca y est. Elle se sentait prête à se lancer : elle rouvrit les yeux pour le fixer, afin de pouvoir être la plus sincère, la plus précise et la plus franche possible. Et aussi pour pouvoir observer chacune de ses réactions, face à son récit.
Y : Alors... On était en train de combattre contre la bande de Rekins dans le réseau. Parmi eux, il y en avait un que je poursuivais avec acharnement. Il s'est enfoncé très loin dans la mer numérique... Beaucoup trop loin. Et au moment où j'ai voulu lancer une torpille, mon Navskid a subi une violente secousse : j'étais complètement paniquée, et je ne savais absolument pas quoi faire ! Je hurlais vos noms aussi fort que je le pouvais, mais vous ne m'entendiez pas ! Puis je me suis rendue compte que mon Navskid était en fait aspiré, et je me suis retrouvée dans cette bulle. Enfermée... Et seule. J'avais tellement peur !
Elle baissa légèrement la tête : ces souvenirs lui étaient vraiment très painibles ! Après le récit de la jeune fille, le jeune Lyoko-guerrier serra ses poings, puis les posa, tout comme son front, sur la vitre de son Navskid, qui était à la vertical (tout comme celui de la Lyoko-guerrière). Il ferma les yeux quelques minutes, imagiant la scène. Un profond sentiment de culpabilité naquit en lui.
U : Tu... Tu n'imagines pas à... A quel point je m'en veux de... De ne pas avoir était là... Pour te protéger.
Y : Ce n'est pas de ta faute...
U (l'interrompant, ne pouvant retenir le dégoût qu'il se vouait) : Bien sûr que si c'est de ma faute ! J'aurais dû être là pour toi ! J'aurais dû être là pour te protéger ! J'aurais dû être à ta place pour que tu puisses rentrer sur Terre, en sécurité ! C'est de ma faute !
Y : Mais non Ulrich ! C'est de la faute de Xana, tu n'as pas de raison de t'en vouloir !
U : Mais bien sûr que si !!! Si je n'avais pas était aussi stupide on t'aurait sauvée depuis le début !
Y : "Stupide" ? "Sauvée depuis le début" ? Mais de quoi tu parles ?
Il avait gaffé : et il s'en rendait bien compte.
U : Euh... Je voulais dire que... Euh...
Il ne trouvait aucune échappatoire. L'ayant remarqué, Yumi saisit cette opportunité : elle le regarda sérieusement.
Y : Ulrich, ça suffit maintenant. Dis-moi immédiatement ce qu'il s'est passé depuis que je suis coincée ici ?
U : Mais... Rien Yumi...
Y : Ne me mens pas ! Je vois bien que tu te sens mal ! Et je vois bien que tu me caches quelque chose !
U : Je ne veux pas en parler !
Y : Eh bien tu as intérêt de le vouloir, avant que je ne m'énerve vraiment et que je ne t'adresse plus la parole !
Oh non ! Il était hors de question pour lui qu'elle ne lui adresse plus ses paroles qui le faisaient tant vibrer, ou son regard si doux, qui lui étaient indispensables.
U : Et bien... Je... C'est que... Je ne sais pas par où commencer.
Y : Commence par le début !
U : Ben... Après ce qu'il s'est passé pendant la mission, on est tous rentrés sur Terre. Tous... Toi y compris.
Y : Mais... Comment ?
U : Xana a créé un clône polymorphe à ton effigie... Mais maintenant que j'y pense... Il est arrivé dans un Navskid !
Y : Xana a dû modifier le Rorkal de William pour le faire passer pour un Navskid... Donc... Cette fausse "Yumi" a pris ma place. Et après ?
U : Ben après... Il ne s'est rien produit de particulier.
Y : Je t'ai dis de ne pas me mentir ! Il y a quelque chose dont tu ne voulais pas me parler : qu'est-ce que c'est ?
La voilà. LA question à laquelle il ne voulait surtout pas répondre. Que penserait-elle de lui, après avoir entendu ce qu'il était arrivé entre lui et cette réplique ? Elle se moquerait sûrement de lui ! Ou alors elle serait gênée, voir vexée, d'avoir été confondue avec cette créature démoniaque ! Mais il n'avait pas le choix : il devait lui dire la vérité. Il savait que les yeux perçants de la japonaise descelleraient le moindre de ses mensonges.
U : Je... Enfin... Ce spectre a simulé des sentiments particuliers à mon égard, pour me manipulé. Il a utilisé ton image et mes... Sentiments pour toi, pour m'attirer dans ce piège. En résumé... Je suis sorti avec toi... En quelque sorte.
Quelle honte ! Il ne s'était jamais senti aussi pitoyable, méprisable et stupide ! Yumi, quant à elle, le fixait totalement abasourdie par cette annonce. Elle n'arrivait pas à le croire, au point de penser qu'elle avait mal entendu.
Y : Quoi ? Tu peux répéter s'il te plaît ?
U : Yumi !!! Ca a déjà était assez dur pour moi de te le dire !!! De te dire que j'ai avoué sans la moindre retenue les sentiments que je te voue, et que je suis sortie avec une copie de toi, contrôlée par Xana !!!
Elle n'en revenait pas. Elle était en train de découvrir que les sentiments si particuliers qu'elle éprouvait pour lui, était en fait... Réciproques. Mais malgré la joie que cela lui prodiguait, elle ne pouvait que constater la gêne et la honte qu'Ulrich ressentait. Elle comprit que tout ses espoirs et ses rêves s'étaient envolés en éclats, au moment même où il l'avait vue, prisonnière sur Lyoko, pendant qu'il pensait couler des jours heureux avec elle.
Y : Je... Je suis vraiment désolée.
U : ... Ne le sois pas. Tu n'y es pour rien. C'est moi qui me suis fais des films.
Y : Non tu te trompes, je...
Mais elle fut interrompue par une voix machiavélique et moqueuse.
Y
U, Y : Xana ?!
U : Que comptes-tu faire de nous, maintenant ?! Nous conserver dans cette bulle, comme des poissons dans un aquarium ?
Y
U : Ne m'appelle pas comme ça !!!
Y
U : Ca suffit !!!
Y
Y : Alors qu'est-ce qui va nous arriver ?!
Y
L'entente de ce plan diabolique effraya les deux Lyoko-guerriers. Ils avaient peur l'un pour l'autre, et peur de ne plus jamais pouvoir retrouver leur vie qu'ils aimaient tant, et à laquelle ils tiennent énormément.
U : Tu n'as pas encore gagné Xana ! Les autres vont se rendre compte de ton subterfuge, et ils vont venir à l'usine pour te régler ton compte et nous tirer d'affaire !
Y
Pendant ce temps, à Kadic, Jérémie, Aelita et Odd inspectaient la chambre de leur ami.
A : Il n'y a pas de valise ici ! Et Ulrich n'est pas parti puisque son père l'attends !
J : T'as raison ! Il a dû y avoir un problème.
O : Et il n'y a aucune trace de Yumi dans tout le collège !
A : Si on a raison, et que "Yumi" n'est pas Yumi : alors il est en train de courir un très grand danger... Et la vraie aussi !
J : Oui ! Allons à l'usine tout de suite !
Ils entamèrent une course fulgurante vers l'usine en espérant qu'il n'était pas trop tard !
Ils entamèrent une course fulgurante vers l'usine en espérant qu'il n'était pas trop tard !L'usine apparaissait, maintenant, dans leur champ de vision. Ils empruntèrent chacun une corde, s'élancérent, pénétrèrent dans le monte-charge et activèrent le mécanisme qui permettait la descente de l'engin. Au cours de ces enchaînements d'actions, ils ne cessaient de penser à ce que Xana pouvait bien faire endurer à leurs amis. Mais le moment n'était plus à la réfléxion : le grincessement métalique qui marquait l'ouverture des portes de l'ascenseur les ramena à la réalité. Dans la lugubre salle de contrôle, à l'éclairage verdâtre, se tenaient deux ennemis : une "Yumi" et un William xanatifiés. Ces derniers les fixèrent de leur regard maléfique, tout en affichant un sourire malicieux et sournois sur leur visage d'une froidure, à en glacer le sang.
Y
O : Et ouais, c'est bien nous ! On ne peut rien te cacher !
Y
O : SVELTE !
Y
A : Ca suffit Xana ! Qu'est-ce que tu lui as fait ? Qu'est-ce que tu LEUR as fait ?!
Y
J : Ca va ! Te fatigue pas ! On sait très bien qu'ils sont sur Lyoko ! Et quel que soit le plan que tu mijotes, on les sortira de là !
Y
O, A, J : ...
Y
A : Les "recherches" sur les sentiments des humains ?
Y
O : Eh ! On te permet pas !
Y
A : C'est donc ça ce que tu as fait subir à ce pauvre Ulrich ?! Un engrenage mêlant bonheur et tristesse, afin d'accomplir ton dessein ?! C'est pourquoi tu as usurpé l'identité de Yumi !
Y
O : Bon en gros, ton plan c'était de séduire Ulrich en te faisant passer pour Yumi, afin de le piéger sur Lyoko ? Excuse-moi, mais cette d'attaque ne semble pas plus élaborée que les précédentes !
Y
O : SVELTE !
Y
Après la révélation de son plan machiavélique, le spectre polymorphe émit un rire tonitruant, sombre, glacial et triomphant. Rien qu'en parlant de son projet, il le trouvait encore plus parfait qu'avant. Les doutes que Xana imaginait avant ne frolaient même plus ses pensées. Désormais, il était sûr, plus que jamais, de la déchéance définitive des cinq Lyoko-guerriers : ce n'était plus qu'une question de temps. Toutefois, l'un d'entre eux pris la parole avec un ton calme et provocateur, en dépit de toutes les menaces qu'il venait de proférer.
O : T'as fini, Xana ?
Y
O : Tu sembles oublier quelque chose que je t'ai déjà dit, mais qui n'entrera, apparemment, jamais dans ton disque dur !... Sur le concept d'amitié t'es un zéro pointé !
Y
O : N'empêche que si tu retenais mieux tes leçons, tu saurais que des amis se serrent toujours les coudes, se viennent en aide et se soutiennent quels que soient les dangers, les difficultés ou les blessures. Et sache aussi que si notre amitié nous a permis de te tenir en échec durant ces deux dernières années, elle saura le refaire aujourd'hui même... Quels que soient le temps ou les idées démantes qui t'ont permis d'élaborer ton fameux plan !
Là, ce n'était plus l'Odd Della Robia moqueur et ventre à pattes de tous les jours : c'était l'ami d'Ulrich et de Yumi, près à tout pour les aider en usant du profond pouvoir de l'amitié, que Xana a toujours mis de côté, et qui lui a joué bien des tours.
Y
A ces mots, la fausse japonaise et son esclave provisoire avancèrent d'un pas menaçant et determiné vers les trois jeunes gens. Ils levèrent les mains : des éclairs aussi effrayants que ceux des orages en jaillirent, et menaçaient à tout moment de les frapper avec une puissance foudrayante. Ils n'eurent donc pas le choix : ils battirent en retraite, afin de mettre une autre stratégie en place.
A : Vite au monte-charge !
Quelques secondes après, la grande porte métalique se referma derrière eux, au nez des "instruments" de Xana.
Y
Grâce à l'agilité et à la dexterité que leur conféraient les pouvoirs de Xana, "Yumi" et William effectuèrent un saut périlleux et atteignirent avec une grande facilité, l'issue qui se trouvait en hauteur, et foncèrent vers la sortie de l'usine.
A : Bon faut faire vite : il faut vite plonger sur Lyoko, sauver Ulrich et Yumi et désactiver la tour qui a permi à Xana de contrôler William !
O : Ok princesse ! Jérémie et toi vous vous occupez d'eux, et moi je me charge du "beau gosse" et du clown polymorphe !
J : CLONE polymorphe, Odd !
O : Ouais, bon on s'en fiche ! Allez, planquez-vous !
Le blondinet à lunettes et la fille aux cheveux roses se dissimulèrent derrière le monte-charge, tandis que le "maigrichon" remontait les cordes à toute allure pour atteindre la sortie. Leurs ennemis ne tardèrent pas à arriver : ils aperçurent Odd et le poursuivirent tous les deux, n'ayant pas remarqué qu'Aelita et Jérémie se trouvaient toujours dans l'usine.
O : Eh oh ! La brune et le brun xanatifiés ! Venez nous chercher ! (Simulant la présence d'Aelita et de Jérémie, afin de ne pas éveiller de soupçons) Eh ! Les Einstein, bougez-vous !!!
Et ce fut, grugés, que les envoyés de Xana s'élancèrent à sa poursuite. Pendant ce temps, les deux génies sortaient de leur cachette et activèrent le monte-charge.
A : Quel bon acteur ce Odd !
J : Tu l'as dit !... Mais Espérons qu'Ulrich et Yumi vont bien.
A : N'imaginons pas le pire, Jérémie ! Virtualise-moi vite pour mettre un terme à tout ça !
J : Tu as raison. Allez ! Rejoins vite la salle des scanners !
Il se plaça devant le poste de contrôle, pendant qu'Aelita continuait sa descente dans l'ascenseur, en direction de la salle des scanners.
Sur Lyoko, la tension était palpable. Les deux pratiquants d'arts martiaux étaient prisonniers dans une sphère dont le diamètre rétrécissait à vue d'oeil : une fois leurs vaisseaux compressés, ces derniers exploseront, et ils finiront tous les deux virtualisés à jamais. Non seulement ils se sentaient impuissants face à la situation, mais en plus, ils se sentaient extrêmement génés à cause des propos qu'avait tenus la réplique de Yumi au sujet de la relation qu'elle avait entretenue avec Ulrich durant ces derniers jours.
Y : Ulrich... Je suis vraiment désolée... J'imagine que ce qu'a dit le spectre te met très mal à l'aise.
U : ... Je... Je t'ai déjà dit de ne pas t'excuser. Tu n'es en aucun cas responsable dans cette affaire. Et quant au comportement que j'ai adopté envers celle que je croyais être toi... Je préfère qu'on en discute sur Terre... Pas ici.
Y : Je comprends.
Mais elle mourait d'envie d'en parler. De connaître toutes les attentions qu'il croyait lui porter ; pour savoir ce qu'elle avait, en quelque sorte, manqué. Comme pour rattraper un temps perdu qui s'était écoulé sans elle. Le beau brun voyait dans ses magnifiques yeux, le trouble qui brouillait son esprit. Il désirait plus que tout le lui ôter pour rebâtir au plus vite ce qu'il avait cru construire. Mais pas maintenant... Il ne voulait pas le faire dans l'urgence : au bord d'une mort certaine. Il voulait s'ouvrir à elle dans la sérénité et la sécurité qu'il souhaitait lui offrir, plus que tout. Il décida donc de changer de sujet.
U : Bon ! C'est pas que j'ai pas confiance en Odd, Aelita et Jérémie... Mais on va tout de même pas rester plantés là à ne rien faire, et attendre la fin !
Y : Et... Tu proposes quoi ?
U : De faire éclater cette bulle déjà. Au moins on serait à l'abri d'une virtualisation définitive.
Y : Je suis d'accord. Et tu comptes t'y prendre comment ?
U : Avec quelques torpilles ça peut peut-être marcher.
Y : Xana a planché sur ce plan pendant des mois. A mon avis, il aurait sans doute prévu ce genre de riposte de notre part.
U : Tu as sûrement raison... Mais on n'a pas vraiment d'autre possibilité.
Y : ... Ouais c'est vrai... Bon ben... Vas-y. Mais fais attention !
U : T'inquiète ! Les Navskids ont encore toute leur énergie. Bon... C'est parti... TORPILLES !
A ces mots, un puissant jet de lumière jaune jaillit des canons placés sous son cokpit. Il toucha la paroi transparente de leur prison numérique, mais fut immédiatement dévié : il cogna donc le vaisseau du beau brun. Celui-ci entama des figures de plus en plus virevoltantes, à travers tout le petit espace, heurtant ainsi la paroi d'un bout à l'autre, prenant toujours plus de vitesse, à en donner le tournis à ce pauvre Ulrich.
U : WOUAAAAAH ! MAIS IL VA S'ARRETER CE TRUC ?! J'EN PEUX PLUS !!!
Yumi quant à elle, regardait l'espèce de "ballet" que le Navskid de son ami effectuait : elle ressentait de la compassion pour le pauvre Ulrich, qui devait être en train de vivre un moment très désagréable, mais elle ne pouvait s'empêcher de sourire au comique de la drôle de tournure que les choses prenaient, et au ton suppliant et désamparé qu'Ulrich venait de prendre : on aurait dit celui que les enfants employaient, lorqu'ils voulaient descendre d'un manège. Mais elle eu à peine le temps d'effacer son sourire taquin et d'afficher une expression étonnée et stupéfaite, quand le vaisseau d'Ulrich entra violemment en contact avec le sien, l'entraînant lui aussi dans la "danse". Cette dernière dura encore quelques minutes, jusqu'a ce que les deux engins perdaient de leur vitesse, et commençaient à s'immobiliser. Une fois que l'inertie des deux engins fut totale, le vaisseau d'Ulrich se retrouvait au dessus de celui de Yumi, à l'horizontale, et lui était parfaitement parallèle. Leurs vitres étaient collées l'une à l'autre ; et ils pouvaient se voir de très près. La situation les embarassait au plus au point, mais présentait tout de même l'avantage de leur permettre de se comtempler plus profondément, et de se sentir plus proches... Mais pas aussi proches qu'ils le souhaitaient. Ulrich fut automatiquement envouté par la beauté indescriptible de la japonaise, et se perdit, sans s'en rendre compte, à admirer tout son être, de haut en bas, les mains collées à la vitre, pour éviter que son nez ne s'y cogne. Yumi était dans le même état que lui, et se retrouva complètement paralysée. Ils restèrent ainsi durant des secondes qui leurs paraissaient être des heures... En silence. Un silence qui fut brisé par Ulrich, qui pensait, inconsiemment, à voix haute.
U : Tu n'imagines pas à quel point je voudrais que tout ce qui s'est passé lors de ces trois derniers jours, soit vrai.
Y (pensant elle aussi à voix haute) : Si... Je peux l'imaginer, Ulrich.
Il se rendit compte de son erreur en entendant ses paroles, mais continua tout de même.
U : Je voudrais effacer ces deux vitres qui nous séparent et faire disparaître la mer numérique pour pouvoir flotter librement avec toi... Dans mes bras.
Elle se rendit compte également de son erreur en entendant sa réponse, mais elle fut si émue, si touchée, si frappée, par autant de sincérité et d'affection, qu'elle ne put s'empêcher de lui répondre à son tour.
Y : Comment j'ai pu dire ça ? Comment j'ai pu dire qu'entre nous c'était juste... "Copains et puis c'est tout" ? Des jours de réflexions pour sortir cette ânerie... Alors que... Alors qu'au final... Je n'en pensais pas un mot. Moi aussi je voudrais effacer... Effacer mes paroles, et flotter librement avec toi... Dans tes bras. Et te dire enfin combien je...
U : Non ! Arrête !
Y : Quoi ?
U : Je... Je ne veux pas que... Que ça se passe comme ça ! Je veux que lorsqu'on se dira ces mots, que tu t'apprêtais à prononcer, on ne soit pas à la merci de Xana, sur le point d'y rester. Je veux que se soit un moment magique et merveilleux que nous n'oublierons jamais.
Il caressa tendrement la vitre et elle en fit de même avec la sienne, comme s'ils sentaient que leurs mains allaient bientôt se toucher, et s'unir. Comme s'ils voulaient se toucher, là, maintenant, pour concrétiser les belles paroles qu'ils venaient de se dire. Ils s'adressèrent en même temps, l'un à l'autre, un sourire tendre et amoureux, avec le désir secret de mémoriser à jamais cet instant de calme, de bonheur et de complicité, et de rassurer l'autre sur les sentiments qu'il et elle lui dévoilerait, une fois rentré (et rentrée) sur Terre.
Sur Terre, justement, Odd continuait sa course folle, à travers les rues, pour tenter d'échapper à ses deux poursuivants. Il tourna à un coin de rue : ces derniers ignoraient donc toujours l'absence de Jérémie et d'Aelita.
O (pensant) : Mais qu'est-ce que je vais faire ?! Ils sont beaucoup trop rapides ! Et en plus, ils vont vite découvrir le pot aux roses ! Ah ! Mais qu'est-ce que je vais faire ?!!
Perdu dans ses pensées, il vint à peine de se rendre compte qu'il se trouvait tout près de l'Ermitage. Il eu alors l'idée de s'y cacher le plus longtemps possible, afin de donner aux autres, le temps nécessaire pour desactiver la tour sans encombre. Il se dissimula dans la chambre d'Aelita, et se faufila dans une vielle commode en piteux état. Celle-ci comportait quelques trous dans la porte, ce qui l'obligea à s'accroupir. Peu de temps après, un grand bruit, qui avait été provoqué par l'enfoncement de la porte de la demeure, marqua l'arrivée de William et "Yumi". Pensant toujours que le groupe était au complet, ils se séparèrent au rez-de-chaussée afin de fouiller, plus efficacement, les moindres recoins. La pression commençait sérieusement à monter pour le "rigolo" de la bande. En effet, chaque bruit de pas et chaque bruit d'étagère renversée, le faisait sursauter, et il s'imaginait à chaque fois que son tour allait venir. Les deux spectres, quant à eux, commençaient à perdre patience : leur recherche fut alors plus frénétique, au point de detruire, d'une boule électrifiée, tous le mobilier, dans toutes les pièces. Le grésillement de l'électricité accentuait considérablement les maux de ventre du blondinet. Celui-ci se voyait déjà cuit à point, dans sa petite commode. Ses craintes se concrétsaient un peu plus quand il entendit des bruits de pas, dans la chambre. Ceci eu pour effet de le crisper de la pointe, que formaient ses cheveux, jusqu'aux orteils, et de bloquer momentanément sa respiration. Le jeune xanatifié entama son inspection : son intérêt se porta immédiatemment sur la fameuse commode. Il s'en rapprocha lentement, la main tendue vers la poignet : ce pauvre Odd imaginait déjà à tous les moments qu'il ne vivra certainement pas, à tous les coeurs qu'il ne pourra jamais cueillir, à toutes les vannes qu'il ne pourra plus sortir, à tous ces plats qu'il ne pourra jamais goûter... Et tant d'autres choses aussi farfelues les unes que les autres. Un "clic" marquant l'enclenchement de la poignet se fit ententdre : il était fait !
Y
Le clône de Yumi venait de débarquer dans la chambre, tandis que William c'était retourné pour lui faire face : Odd voyait la douce lumière du paradis s'intensifier un peu plus...
W
Y
Et comme pour montrer sa colère, face à la stupidité, de son complice, elle envoya un coup de pied foudroyant dans le pauvre meuble de rangement : la porte s'ouvrit sur le coup, laissant apparaître le jeune humain. Cependant, comme ils avaient le dos tourné, il ne le voyèrent pas. Puis un contrecoup referma instantanément la porte.
Y
Yumi et Ulrich, la dernière fois.
Ils se rendirent alors dans la pièce, qui avait servi de four géant, à nos deux amoureux. Ce sursit donna à Odd l'occasion de reprendre sa respiration, normalement, et de pousser un soupir de soulagement, comme il n'en avait jamais poussé.
O (à voix basse) : Yes ! Je vais pouvoir vivre !
Ensuite, il s'enfuit par la seule fenêtre de la pièce, qui donnait juste en face du passage manant aux égout. Les spectres continuaient leur fouille, dans la salle où ils s'étaient rendus : mais rien.
Y
W
Et il se mirent en marche vers l'usine, en passant par la forêt, sous l'oeil attentif d'Odd.
A l'usine, Jérémie avait déjà localisé Ulrich et Yumi (avec beaucoup de difficulté, du fait de la furtivité de la "sphère-prison"), et enclenché les procédures du Skid avec Aelita. celle-ci était dans la mer numérique.
J : Allez ! Dépêche-toi, Aelita ! Ce n'est plus qu'une question de temps !
A : Oui, je fais ce que je peux, Jérémie !... PROPULSION MAXIMALE !!!
Le sous-marin virtuel, effectua une fulgurante accélération, à la seconde où ces mots ont été prononcés. Aelita continuait son chemin sans problème.
Non. Les problèmes, ils n'étaient que pour Yumi et Ulrich. Effectivement, leurs Navskids se raprochaient inlassablement, sous l'effet de la pression qu'opéraient les parois de leur prison virtuelle : des petits gresillements commençaient à se manifester, pour témoigner du début de la perte d'énergie de leurs vaisseaux, qui étaient confirmée par leurs petits écrans bleus. Yumi commençait sérieusement à paniquer, tandis qu'Ulrich essyait de la calmer.
Y : Ulrich ! On ne s'en sortira jamais !
U : Ne dis pas ça ! Je suis sûr que les autres sont quasiment arrivés jusqu'ici pour nous sauver !
Y : Mais enfin, regarde ! On n'a presque plus de bouclier !
U : Oui je sais...
Il avait dit ça sur un ton résigné qui refletait son desepoir, et sa tristesse de disparaître à jamais avec elle. Ils se regardèrent alors profondément, pensant à la même chose, et priant de toutes leurs forces, pour que ce regard ne soit pas le dernier.
A : Et ben, vous deux ?! Vous avez pas trouvé plus romantique comme endroit pour votre premier rendez-vous ?!
U, Y : AELITA ?!
A : Et oui ! Ne vous inquiétez pas : on s'occupe de vous !
J : Vas-y Aelita ! Enclenche la clé numérique sur la sphère, comme ça, je pourrais craquer son code et les sortir de là !
A : Ok !... CLE NUMERIQUE, ENCLENCHEE !
Un fuseau blanc apparu : celui-ci était relié à la sphère et au Skid. Jérémie se mit tout de suite au travail. Mais malheureusement, la dimunution du diamètre de la sphère ne ralentssait pas pour autant. Des fissures devenaient visibles sur les vitres des deux engins : leur fin était toute proche.
U : Dépêche, Jérémie !!!
J : Oui ça vient, ça vient ! (Quelques secondes après) C'est bon !!!!
A ces mots, la bulle explosa complètement, et s'éparpilla en milliers de petits pixels : les deux petits vaisseaux étaient libres, désormais.
Y : Bravo Jérémie et Aelita ! Et merci infiniment !!!
U : Ouais, vous avez fait du super boulot !!!
A : Ben... Ca sert à ça les amis !
J : Exact ! Mais on a pas le temps de papoter, là : vous avez encore une tour à desactiver ! Territoire du désert !
A : Ranger ! Allez ! RECUPERATION !
Les deux Navskids se rattachèrent l'un après l'autre sur le Skidbladnir. Et Aelita put enclencher la vitesse supérieure et foncer en direction de Lyoko.
Pendant ce temps-là, le plaisantin de la bande effectuait sa longue traversée en skate board dans les égoûts. Il savait que les spectres rejoindraient très vite l'usine, et qu'il ne lui restait que très peu de temps pour les contrer. A la fin du trajet, il empreinta l'échelle qui permettait l'accès direct au pont d'entrée. Les deux spectres étaient là. Plus menaçants que jamais.
Y
O : SVELTE !
Y
O : Et ils auraient raison ! Je vais vous faire votre fête bande de zombies xanatifiés !
W
O : Ben... Euh...
Trop tard... Le spectre a compris : ils étaient fichus.
Y
O : SVELTE !
Y
La poupée xanatifiée à l'apparence nippone leva furtivement la main et fit jaillir un boule d'énergie si intense, qu'elle projeta le pauvre blondinet à l'intérieur du vieux bâtiement, pour finalement atterrir, douloureusement, sur le sol de la salle-cathédrale. Ses deux ennemis le rejoignirent en un saut spectaculaire.
Y
Ces paroles avait été prononcées, alors que "Yumi" actionnait le bouton avec un air sombre et mystérieux, qui donnait la chair de poule. Son sbire, lui, executa les ordres qu'il venait de recevoir. Mais, malheureusement pour lui, Odd était un vrai coriace !
O : Eh oh ! Beau gosse ! Tu viens ?!
William se rapprochait dangereusement de lui.
O : C'est pas la peine de prendre tes grands airs de guerrier sanguinaire : sur Terre ou sur Lyoko... C'est moi le chef !
Se défiant tout les deux du regard, il se préparèrent à combattre !
De leur côté, les trois autres Lyoko-guerriers avaient posé le Skid' sur le territoire du desert depuis un bon moment. Une armée de monstres composée d'une tarentule et de deux mégatanks, leur barrait l'accès à la tour activée ; mais Ulrich prit très vite les choses en mains.
U : Bon ! Vaut mieux passer en force, parce que d'après ce qu'a dit Aelita, Odd ne va pas pouvoir tenir encore longtemps !
Y : T'as raison.
A : Je suis d'accord !
U : Bien ! Alors Aelita tu t'occupes de la tarentule, puis tu passes en force, pendant que Yumi et moi on se charge des mégatanks.
A : Ok !
Le beau brun était sur le point de partir à l'assault, quand...
Y (toute gênée) : Ulrich... Je... Euh...
U (avec une douceur indescriptible) : Plus tard Yumi.
Y : Euh... D'accord.
U : Sois prudente.
Y : Toi aussi Ulrich.
Après ces quelques paroles débordantes de tendresse, ils se dispercèrent tous les trois, fonçant vers leurs dangereux ennemis.
A l'usine, la porte du monte-charge s'ouvrit à ce moment-là. Une "Yumi" assoiffée de sang en sortit, prête à faire subir les pires souffrances à ce pauvre Jérémie.
J : Oh non ! Xana !
Y
J : ...
Jérémie ne savait que répondre, ni que faire. L'ennemi était en face de lui, et il était incapable de se défendre lui-même. Profitant de la situation, le spectre lui envoya une énorme décharge électrique. Celle-ci lui parcourue douloureusement son petit corps d'ado, augmentant considérablement sa température, affolant ainsi tout son organisme. Le pauvre Einchtein souffrait et voulait le crier aussi fort qu'il le pouvait... Mais sa gorge était comme paralysée, sous l'effet du choc.
Y
La tension s'élevait de seconde en seconde, malmenant le blondinet à lunettes.
Odd, quant à lui, était à peu prêt dans la même situation : William avait fini par prendre le dessus sur lui, et expédiait son corps, à plusieurs reprises, à travers les quatre coins de la pièce.
W
O : Bon ! Cette fois-ci y'en a marre : C'EST... SVELTE !!!
Ne prenant pas en compte la "crise" que le jeune homme "svelte" venait de faire, William le soumit, comme son camarade, à une décharge électrique si intense, qu'il ne pouvait riposter.
W
Sur Terre c'était pas vraiment (voir pas du tout) la joie, pour les deux blondinets ! Sur Lyoko, les résultats étaient nettement meilleurs. Effectivement, Aelita avait détruit la tarentule et fonçait en direction de la tour activée, et Ulrich en avait fini avec son mégatank. Seule Yumi peinait à se débarrasser du sien et se retrouvait en très fâcheuse posture. Ayant vu cela, Ulrich se précipita vers elle pour l'aider... Mais trop tard. Le coup du mégatank était déjà parti... Elle fut touchée.
Elle entama un vol plané spectaculaire jusqu'à l'extrémité du territoire : elle allait tombée dans la mer numérique ! Elle paniquait à la vue des flots, en mouvement, de "la mer", qui semblaient tenter de l'attraper comme pour rendre son calvaire plus court.
Pour elle, c'était fini... Plus d'espoir... Elle fermait les yeux.
U : SUPERSPRINT !!!
Ses yeux se rouvrirent à l'entente de cette voix si agréablement familière. Une seconde après, une main forte et ferme retint son corps, par son poigner gauche. Elle releva doucement la tête pour voir cette main salvatrice qui venait de lui éviter l'irréversible. Puis elle leva les yeux, encore un peu, pour le voir, lui. Son visage était tellement expressif et beau ! Elle y voyait de la peur, de l'inquiétude, de la tendresse, de l'attention, et surtout un sourire... Un sourire rempli d'affection... Et d'autre chose, peut-être ? Mais elle en aurait la confirmation plus tard. Il la hissa sans grande difficulté sur le rebord du territoire desert. Il n'y avait plus de danger : Aelita s'était chargée du monstre. Une fois avoir mis le pied à terre, Yumi pris appuie sur les fortes épaules d'Ulrich pour se redresser progressivement. Dès qu'elle fut bien droite, ils se regardèrent profondément dans les yeux : lui, avec ses mains sur sa taille, et elle, avec les siennes sur son torse. Quelle situation douce et familière...
A l'usine, Jérémie et Odd étaient à bout forces : la vie les quittait peu à peu, mais ils continuaient de se battre, persuadés que leurs amis faisait le maximum pour eux. Leur sang se jettait à une vittesse affolante dans leurs artères et leur souffle était quasi-inexistant...
Pendant ce temps, Aelita se positionnait, parfaitement, au centre de la première plateforme de la tour : elle commençait sa lente ascension.
Yumi et Ulrich, eux, continuaient de vivre leur petit "rêve familier".
U (un peu gêné) : Ca... Ca va, Yumi ?
Y (également) : Oui ça va. Merci... De m'avoir sauvé la vie.
U : Mais c'était rien : j'étais là au bon endroit, au bon moment... Ca... Ca te rappelle pas quelque chose... Ce qui est en train de se passer ?
Y : J'y pensais, justement, oui. Et c'est... Vraiment... Agréable.
U : Oui... Comme la... Dernière fois.
Et comme la "dernière fois", leurs yeux se fermèrent, et leurs lèvres se rapprochèrent lentement, afin de créer cet instant magique, dont ils avaient toujours rêvé.
Aelita apposait sa main droite sur la plateforme bleue du deuxième étage de la tour. Le protocole habituel s'afficha.
AELITA
CODE
LYOKO
L'effet fut immédiat : le spectre polymorphe à l'effigie de la belle japonaise disparut dans une sombre fumée, et William tomba lourdement sur le sol. Il était sonné, et Jérémie et Odd aussi.
Aelita sortit de la tour, sa tache accomplie. Plus loin, hors de sa vue, les deux amoureux avaient leurs lèvres à quelques centimètres d'écart. Leurs nez se frottaient doucement, et leurs lèvres ne faisaient que se froler. Ca y est... Le moment tant attendu allait enfin arriver... Quoique...
A : Yumi ! Ulrich !
Ils sursautèrent, se lachèrent, s'observèrent, puis se retournèrent. Aelita avançait vers eux : ce n'était pas pour maintenant !
A : Contente de voir que tu vas bien, Yumi !
Y : Euh... Oui, merci.
A : Allez ! Il faut vite rentrer ! Je suis inquiète pour Jérémie et Odd !
Ils rentrèrent donc sur Terre et allèrent constater l'état de leurs deux pauvres amis qu'ils avaient ramenés dans la salle du poste de contrôle, et qui avaient été durement secoués.
U : ODD ! ODD ! CA VA ?! DIS QUELQUE CHOSE !!!
O : ...
A, Y, U : ODD !!!
O (avec une toute petite voix taquine) : Quelque chose.
U (riant presque de soulagement) : Imbécile, va !
Y : C'est bon pour Odd... Et Jérémie ?
A : JEREMIE ? JEREMIE ?! REVEILLE-TOI, ALLEZ !
J (à moitié conscient) : Aelita ?
A (soulagée) : Oui, c'est moi.
Ulrich prit le pouls de ses deux amis pour vérifier si tout était normal.
U : C'est bon : leurs coeurs se remettent à battre normalement.
Y : Bonne nouvelle !
O, J : Contents de te revoir Yumi !
Y (ironique) : Mais tout le plaisir est pour moi !
Et ils rièrent tous les cinq : quel soulagement de tous se retrouver après cette dure épreuve. Epreuve qui d'ailleurs, avait permis à leur amitié de se dévoiler comme jamais. Et chacun avait prouvé à quel point il tenait à ses très chers frères d'armes. Toutefois, il fallait reconnaître que Xana avait bien préparé son coup : il faudrait songer à plus de prudence à l'avenir ; mais qu'importe ! Ils s'étaient tous retrouver dans la joie et la bonne humeur, et rien ne pourrait troubler leur amitié si bien ancrée.
Tellement il était pris dans ce sentiment de bonheur chaleureux, Ulrich venait à peine d'entendre la sonnerie de son téléphone portable.
U : Allo ?
M. S : Ulrich ? J'espère que je ne vous dérange pas. Je voulais juste savoir comment ça se passait, vu le temps que je t'attends.
U : Oh ! Désolé Papa je t'avais complètement oublié. Je...
M. S (sur le ton de la rigolade) : Et ben c'est gentil ça !
U : Oh ! C'est pas ce que j'ai voulu dire. Bon j'arrive tout de suite pour t'expliquer.
M. S : Très bien. A tout de suite.
U : A tout de suite. (Ce retournant vers ses amis) Je dois aller voir mon père.
O : Dis, tu comptes plus partir maintenant ?
Le beau brun posa soudainement son regard sur la belle japonaise, à l'entente de cette question. Il répondit, calmement, toujours en la regardant dans les yeux.
U : Bien sûr que non.
Elle fut immédiatement gênée, et lui aussi ; mais il ne le laissa pas paraître en se tournant vivement vers le monte-charge, les empêchant ainsi de voir la teinte rouge qu'avaient pris ses joues. La porte se referma sur lui.
Yumi et les trois autres étaient donc restés dans la salle. Elle avait toujours cette teinte rouge qu'avait provoqué le regard charmeur de son cher Ulrich, mais pour éviter les questions gênantes des autres, elle changea de sujet.
Y : Ulrich s'entend bien avec son père, maintenant ?
O : Oh ! Tu le verrais. Son père est génial. Finalement il est exactement comme son fils : dur et froid à l'extérieur, mais c'est un vrai tendre à l'intérieur !
A : C'est vrai ! Il nous a même sauvé la vie !
Y : Quoi ? Lui ?
J : Oui ! Il s'est défait à lui tout seul d'un spectre polymorphe !
Y : Hein ?! Racontez un peu !
Ses amis répondirent aussitôt à sa requête, par une très longue narration parcemée de détails valorisants et de termes qu'elle n'aurait jamais soupçonnés, pour qualifier cet homme qui paraissat si dur avec son fils ; et d'une (très fidèle) imitation, de la part d'Odd.
Pendant ce temps, Ulrich commençait à voir son père, tandis qu'il arrivait devant le portail de Kadic. Les deux Stern se retrouvèrent alors face à face, pour leur plus grand plaisir.
U : Désolé de t'avoir fait attendre, Papa.
M. S : Ce n'est rien fiston. Alors vous avez bien discuté ? Ca s'est arrangé ?
U : Euh... C'est une longue histoire.
M. S : Longue comment ?
U : Longue comme... Tu ne peux pas te l'imaginer.
M. S : Bien ! Dans ce cas, je suppose que tu veux rester ici, finalement ?
U : Oui. Pardon de t'avoir fait déplacer pour rien.
M. S : Ce n'est rien mon fils : ça m'a fait énormément plaisir de te revoir... Et que tout aille mieux entre nous.
U : Oui, à moi aussi Papa.
M. S : Mais je te demanderais tout de même une chose : fait des efforts dans tes études. Je sais que tu peux le faire, et je ne veux pas que ta vie soit un échec : (avec un ton blagueur) ce n'est pas un long fleuve tranquille, tu sais ?
U : Oui, compris. Je le ferai.
M. S : Je te fais confiance. Faudrait qu'on se voit plus souvent, et qui sait... Aller faire cette fameuse partie de pêche que je t'ai promise depuis tes sept ans.
U (avec une petite lueur dans les yeux) : Tu t'en souviens ?!
M. S : Bien sûr que je m'en souviens !
U : Dans ce cas... Oui, pourquoi pas.
M. S : D'accord. Je vais devoir y aller alors. Au revoir Ulrich... Je t'aime.
U : Je t'aime aussi Papa.
Des mots si forts, si réciproques, si beaux... Cela faisait des années qu'ils ne s'était pas adressé un seul "je t'aime" : en bons Stern, ils étaient extrêmement touchés et heureux. Ils croyaient rêver ! Ils se serrèrent dans les bras... Une dernière fois. Une dernière fois la chaleur d'un père, d'une part, et la chaleur d'un fils, d'autre part, les enveloppait et les réchauffait l'un et l'autre, avant leurs prochaines retrouvailles. Une telle démonstration d'amour... C'était vraiment beau à voir. Le père passa alors sa main gauche dans les cheveux de son rejeton, pendant que sa main droite le compressait très fort contre son corps : sentir son enfant contre soi... Quel bonheur ! Et l'enfant en question pensait exactement la même chose de lui. Après cette belle étreinte, ils se séparèrent, à grands regrets, se destinant un regard et un sourire tendres.
M. S : Prends soin de toi mon p'tit gars. (Avec un clin d'oeil) Et bonne chance avec ta copine !
U (rougissant un peu à cette remarque) : Euh... Merci Pa'. Et dis à maman que je pense très fort à elle.
M. S : Ce sera fait. Au revoir.
U : Au revoir.
Cette fois-ci, c'était le dernier : le grand homme brun entra dans sa voiture, ferma la portière, et enclencha le moteur. Dans le rétroviseur, il pouvait apercevoir le visage de son fils, à qui les larmes commençaient sérieusement à monter. Ce phénomène s'appliquant aussi à lui, il démarra rapidement avant de succomber à la tentation de garder son fils rien que pour lui, et de l'emmener avec lui. Jamais ces deux-là n'auraient imaginé que cet "au revoir" serait si déchirant pour eux. Ulrich pouvait encore voir la voiture blanche sur plusieurs mètres, jusqu'à ce qu'elle devienne un petit point blanc qui ne tarda pas à disparaître.
U : Je t'aime Papa.
M. S : Je t'aime Ulrich.
Ca... c'était fait. Maintenant, il restait encore une personne à qui Ulrich devait ouvrir son coeur. Il prit donc son téléphone portable pour lui envoyer un sms. Il tapota énergiquement, mais nerveusement sur le clavier...
MESSAGE ENVOYE
Il ne pouvait plus reculer désormais. Et puis d'ailleurs... Il ne demandait qu'à avancer.
A l'usine, Aelita, Odd et Jérémie venaient de finir leur récit sur le père d'Ulrich. Au même moment, Yumi reçu un sms.
IL FAUT QU'ON SE PARLE, YUMI.
RDV SUR LE PONT, A L'ENTREE DE L'USINE A 19H.
ULRICH
O : Alors c'est qui qui t'envoie des messages ? Hein ?!
Y (extrêmement gênée) : P... Personne... C'était juste... Mon père...
A (le ton légèrement moqueur) : Et c'est pour un sms de ton père que tu rougis comme ça ?!
En effet, après la lecture du texto d'Ulrich, ses joues s'étaient tintées à une vitesse et une intensité fulgurantes !
Y : Bon, ça suffit vous deux ! Jérémie ! Aide-moi !
J : Bon laissez-la un peu tranquille, la pauvre !
Y : Ah merci Einstein ! Toi t'es un ami !
J : C'est vrai quoi ! Faut pas lui en vouloir si elle devient rouge comme une tomate, rien qu'à la lecture d'un sms envoyé par son cher Ulrich !
Y : Euh Einstein ? Finalement je retire ce j'ai dit : t'es pareil qu'eux !
O : Ah ! Tu nous croiras jamais ; mais c'est exactement le même dialogue qu'Ulrich et Jérémie ont tenu, le jour où il l'a embêté comme ça lui aussi !
A : Comme quoi... Vous êtes bien sur la même longueur d'onde !
O : Alors dans ce cas-là c'est simple, y' a plus à hésiter...
J : Ca me paraît clair à moi aussi.
Y : Mais de quoi vous parlez ?
Tous les trois affichèrent une mine desespérée face à sa question, alors qu'ils estimaient lui avoir donné une TRES grande partie de la réponse. Ils prirent tout de même la peine de lui répondre.
O, A, J : FONCEZ !!!!!!!!!!!!!!!!
Là, non seulement Yumi avait parfaitement capté le message ( et en rougit), mais en plus, ses tympans en avaient pris un sacré coup !
Voyant que beaucoup de temps s'était écoulé, ils décidèrent de quitter l'usine pour se rendre "à la maison", pour Yumi, et à Kadic, pour les autres. En se séparant, les deux blondinets et la jeune fille aux cheveux roses ne manquèrent pas d'encourager Yumi, au passage, et de la titiller un petit peu avant son "rendez-vous", avec son beau brun. Mais celle-ci était tellement songeuse et heureuse qu'elle n'en tint pas vraiment compte. En rentrant chez elle, elle mesurait enfin, concrètement, les conséquences de sa "libération". Cela faisait quend même trois jours qu'elle n'était pas revenue dans son "petit" chez elle, avec sa "petite" famille. Les blagues d'Hiroki et ses parents lui avaient beaucoup manqué. A peine, eut-elle le temps de songer à tout cela, qu'elle se remémora son "rendez-vous", avec son beau brun.
18 h 45 : il ne vallait mieux pas trainer !
Elle repartie donc aussi vite qu'elle était arrivée.
Sur le pont de la vielle usine, un jeune homme faisait les cent pas, et était visiblement très inquiet.
U : Ah ! La galère ! Mais qu'est-ce que je vais lui dire, moi ?! Imbécile ! Tu lui dis de te rejoindre, mais tu ne sais même pas comment l'aborder ! Bon ben et si on tentait un "eh ! Bonsoir Yumi ! Tu sais à propos de ce que le spectre a dit, je... " ; non ! C'est nul. Je veux pas de Xana, ni de Lyoko dans cette conversation : je veux juste qu'il y est elle et moi ! Bon alors, " Bonsoir Yumi ! Voilà, si je t'ai fait venir ici c'est pour..." ; non !!! C'est trop formel ! Soit plus direct et plus naturel, vieux ! Ca donnerait, "Yumi ! Il faut qu'on discute toi et moi ! Non vraiment c'est sérieux là, c'est eux..." ; oh ! Si je commence comme ça, elle part en courant. Ou peut-être... "Yumi j'ai quelque chose à te..."... Aaaaaaaaaaaaarg !!!
Y : Aaaaaaaah ! NON MAIS T'ES DINGUE ?! QU'EST-CE QUI TE PREND DE CRIER COMME CA ?!!
U : Mais tu... T'as surgi dans mon dos ! J'ai failli avoir une crise cardiaque !
Y (amusée) : Ah ? Désolée.
U (se calmant un peu et en rougissant) : Euh... C'est rien. Je... J'ai quelque chose à te dire.
Y (de même) : Ah... Je sais, et moi aussi.
Ils se tenaient tout deux face à face. Comme ils en avaient déjà, secrètement, rêvé. Ce moment, il n'était rien qu'à eux. Alors... A eux d'en faire un instant magique qui pourrait marquer toute leur vie !
U : Allez Ulrich ! Si t'as pu le faire une fois... Pourquoi pas deux ? Voilà... Je... Je sais pas vraiment comment aborder le sujet, en fait.
Y : Fait au plus simple... Ne te complique pas la vie.
Il l'avait bien écoutée : quelle douceur dans sa voix et dans ses mots ! Il ne demandait qu'à être simple... Mais comment garder tout ses moyens devant la personne qu'on aimait et qu'on admirait le plus au monde ?! Ce n'était tout de même pas rien ce qu'il tentait de lui dire ! C'était tout de même un sentiment profond qui n'attendait que de pouvoir jaillir intensément, pour être libre et s'exprimer !!! Mais... Ce sentiment si fort, il était en Ulrich Stern : un garçon extrêmement timide et réservé. Alors pour jaillir... C'était pas gagné !
Y : Vas-y Ulrich, je t'écoute.
A ces quelques mots, dits avec une tendresse sans égal, elle lui prit les deux mains et planta son beau regard de nippone dans le sien : il était pétrifié. Son regard si doux, si beau, avec son visage qui l'était également... Il se sentait à la fois plein de courage et de désir de tout révéler, mais en même temps... Plein de doutes et d'appréhension. Pourtant sur Lyoko, quand il avait vu la "petite lueur" dans son regard, il était fermement décidé. Mais maintenant, il était dos au mur. Malgré son tourment, il la vit une nouvelle fois, "la petite lueur" ! Ce petit "truc" magique qu'il ne trouvait que dans le regard de Yumi Ishiyama ! Il aimait voir cela dans ses yeux noirs qui le fixaient lui, rien que lui. Il voulait la voir grandir encore cette "lueur". Alors peut-être que le moyen, c'était de...
U : Yumi... Ca fait deux ans que je veux te le dire. Deux ans que je ressens "ça" au plus profond de moi. Et "ça" je ne l'ai jamais ressenti pour personne... A part toi.
Elle était totalment abasourdie devant cette révélation. Et quelle révélation ! Cela faisait tellement longtemps qu'elle l'attendait ! Mais pour plus de confirmation...
Y (sous le coup de l'émotion) : Et... Dis-moi, Ulrich... C'est... C'est quoi "ça" ?
Le coup final et LE sentiement pourrait enfin jaillir !
U : "Ca"... C'est l'amour bien sûr. Je t'aime ! Je t'aime plus que tout !
Cette fois tout était complet... Tout était parfait !!! Donc...
Y : Moi aussi Ulrich... Ca fait deux ans que je ressens "ça". Je t'aime... De tout mon coeur !
Il jaillit ! Libre enfin ! L'amour pouvait leur jouer des petits tours auxquels ils ne cessaient de penser dans leurs rêves ou dans leurs divers petits moments d'absence. Quel bonheur de se sentir léger... Et de se sentir aimer.
U : C'est... Tu n'imagines pas à quel point j'ai rêvé de ce moment !
Y : Moi aussi, Ulrich ! Moi aussi ! Et c'est encore plus beau que dans mes rêves les plus fous !
Elle grandissait ! La "lueur", dans ses yeux ! Elle était vraiment heureuse, alors ?! Elle l'aimait vraiment ?!! Il ne pouvait qu'être comblet de bonheur en le constatant. Etre aimer de la fille de ses rêves et la voir heureuse... Que demander de plus ? Rien !!!
Y : Je t'aime, Ulrich ! Et je suis très heureuse !!!
U : Moi aussi je t'aime, Yumi ! Et je suis heureux de te voir heureuse !!! Tu es tellement belle.
Et voilà ! Un magnifique moment. Simple, magnifique et magique. Ils se souriaient et se lançaient de tendres regards. Leur amour ne pouvait que produire un tel moment ! Sauf que ce très beau moment, il y avait tout de même un moyen de le rendre plus beau encore...
Y : Embrasse-moi, Ulrich.
U : Je ne vais pas me faire prier.
Choses promises... Choses dûes : il rapprocha lentement et délicatement son visage de celui de sa bien aimée, et colla son front contre le sien. Quelques secondes plus tard, ce furent ses lèvres qu'il rapprocha des siennes : elles s'unirent alors en un baiser amoureux tendre et timide. Petit à petit, tout leurs sentiments, tout leur amour, tout leur désir, pouvaient s'exprimer dans ce baiser. Un baiser qui devenait peu à peu langoureux, passionné et affectueux. Chacun éprouvait un plaisir intense dans ce très beau moment qui les réunissait enfin ! Au cours de cet élan amoureux, l'une des mains d'Ulrich caressait délicatement les hanches de la belle japonaise, et l'autre son doux visage, tandis que les siennes, à elle, faisaient de même dans ses doux cheveux bruns. Que c'était bon ! Ils ne pouvaient plus se lâcher... Ils ne voulaient plus se lâcher ! Depuis le temps qu'ils attendaient ça... Ils savaient qu'ils devaient profiter de ce moment exceptionnel, au maximum ! Mais ils finirent tout de même par se séparer pour se regarder... Avec beaucoup d'intensité et... D'AMOUR !
U : Je sais que je me répète, mais... Je t'aime ! Et j'aime t'embrasser aussi !
Y : Moi aussi ! Je ne sais pas comment j'ai fait ces deux dernières années ! Je t'aime !
Il lui donna un autre baiser fougueux et l'enlaça amoureusement. Ce fut automatique : une fois lui avait suffit pour devenir accro, mais cette fois... Il savait que c'était bien réel, et qu'il pouvait complètement se laisser aller dans l'expression de ses sentiments, dans ses gestes et dans ses baisers. C'était bien Yumi devant lui, et non une réplique qui avait pour but de l'embobiner. C'était bien Yumi, amoureuse et heureuse, dans ses bras, et qui s'y perdait pour se laisser aller, elle aussi. Leur bonheur, leur euphorie et leur passion, leurs étreintes amoureuses durènt ainsi ; encore et encore... Tard dans la soirée, sur ce pont qui s'élevait juste au dessus de la Seine qui s'écoulait calmement. Lyoko, Xana, le reste... Plus rien n'existait : il n'y avait qu'eux.