Histoire : Stage de Lyoko-guerrier de deux semaines

Écrite par Ucarn le 26 septembre 2007 (15133 mots)

Dernière édition le 21 novembre 2007

Moi, c’est Thibaut (les cheveux bruns, les yeux de même couleur, 1.83 ), un lycéen de seconde sans histoire cherchant désespérément des aventures extraordinaires, sans histoire jusqu'à ce mois de mai où mon bahut a décidé de faire un échange scolaire avec un autre établissement pendant 2 semaines : 2 élèves de ma classe échangeraient leurs places avec 2 élèves de seconde du collège Kadic (avec un nom pareil je me suis dit que cet établissement devait être dans un coin perdu pour être à la fois collège et lycée). Tout le monde attendait le tirage au sort des 2 personnes qui allaient partir à Kadic : la première personne à partir est ....Camille et la seconde personne est....Thibaut .

Enfin bref, nous voilà partis pour Kadic. D’après les infos que j’ai récoltées, nous serons pris en charge par un élève de la classe qui envoie 2 de ses élèves. Arrivés dans le lycée/collège nous sommes accueillis par une prof de physique-chimie : Mme Hertz, elle nous présente à la classe et nous confie à notre «tuteur» ou devrais-je plutôt dire tutrice : Yumi Ishiyama, une fille aux cheveux noir et habillé tout en noir sauf quelques étoiles turquoise sur son pull. Elle désigne une chaise à sa droite en m’invitant à m’asseoir, Camille, elle, s’assied à sa gauche. Ma curiosité naturelle me pousse à lui poser une question :
- Tu es chinoise ?
- Non, japonaise. Tu aime le Japon ? dit-elle en désignant mon tee-shirt qui représente une armure de samouraï.
- Seulement les samouraïs et leur code d’honneur, le «Bushido» c’est bien ça ?
- Exact, tu t’y connais ?
- Oh non, je ne suis pas un grand spécialiste, mes spécialités c’est l’Egypte ancienne et le foot.
- Ah ben dans ce cas, faudra que je te présente un 3éme qui s’y connaît bien : il joue dans l’équipe du collège.
- OK, quand tu veux.
- A la récré. Au fait, il s’appelle Ulrich et il fait parti de la même bande que moi et je présenterai tout le monde par la même occasion.
- Bien, à la récré.

A la récré, Yumi nous amène Camille et moi (j’allais quand même pas la laisser toute seule) vers la machine à café où se trouvent 4 personnes, 3 garçons et une fille. Yumi prend la parole :
- Salut j’nous ramène de la compagnie, cette année c’est moi qui suis responsable des élèves de l’échange scolaire.
- Génial, 2 nouveaux copains. dit un petit blond avec une drôle de coupe de cheveux habillé tout en violet.
Donc, reprit Yumi, Thibaut et Camille, je vous présente : avec sa coupe de cheveux étrange et ses vannes débiles : Odd
- Le seul, l’unique, Odd Della Robbia le magnifique !
- Faites pas attention, il est dingue. Celui qui porte des lunettes et qu’on surnomme Einstein (19.86 de moyenne : problèmes en sport) Jérémie Belpois.
- Salut. dit-il
- La fille avec les cheveux roses c’est Aelita Stones.
- Salut, vous venez de quel lycée ? demande t-elle
- (Camille et moi, en chœur) J.B.V. à Mirecourt dans les Vosges.
- Et enfin, tout en vert, Ulrich Stern.
- S’lut !
- Ulrich, Thibaut m’a dit qu’il aimait le foot tu pourras lui montrer ce que tu sais faire ?
- Bien sûr, quand y veut !
- D’accord, répond-je, mais pour le moment, y’a une autre question que je voudrais poser : comment ça se passe pour l’hébergement ?
- Ben euh, dit Yumi, si je me rappelle bien vous devez demander à un interne de vous accueillir dans sa chambre. Qui peut encore accueillir du monde parmi vous ? demanda-t-elle à ses amis.
- Y’a moi et Aelita. répond Jérémie.
- Vous pourriez nous héberger ? demandais-je.
- OK, si vous avez pas peur d’être réveillés la nuit par des bruits d’ordinateur.
- Moi ça me pose pas de problèmes, et toi Camille ?
- Moi non plus.
- Merci pour votre hospitalité.
- C’est rien. dit Aelita.
- Bon, dit Ulrich, faudrait pas arriver en retard au cours d’histoire sinon le prof va nous griller un fusible.
- On se revoit à midi à la cantine d’accord ?
- D’accord, réplique Odd, et amène Camille et Thibaut avec toi.
- Sir, yes sir.

Nous approchons du terrain de sport, je demande à Yumi si nous allons en EPS et elle me répond :
- Oui mais comme vous n’avez pas de tenue de sport, vous allez regarder.
- J’ai toujours une tenue de sport dans mon sac ça devrait faire l’affaire non ?
- Si tu le dit. Le prof de sport, appelé «GI Jim», ne sera pas contre une nouvelle recrue.
- Et toi Camille, t’as une tenue de sport ?
- Non, je vous regarderais, montre de quoi est capable un élève de J.B.V.
- Bien madame.

En sport, le prof nous explique ce qu’on va faire (du foot) :
- Vous allez vous mettre par groupe de 3 et faire des passes.
- Thibaut, tu viens me montrer si tu est digne du maillot que tu porte (c’est un maillot de Lyon). dit Yumi.
- D’accord et le 3éme ?
- William, viens avec nous.
Un garçon aux cheveux noir vient vers nous. L’exercice commence, je passe à William qui n’a pas l’air de savoir quoi faire du ballon, Yumi lui dit «tire !» et il tire mais comme une brute, mon instinct me dit d’arrêter la balle et j’exécute un arrêt digne des plus grands gardiens juste à temps pour empêcher la balle de fracasser le crâne à Yumi. Jim qui a vu la scène de loin me dit :
- T’as de sacrés réflexe euh, comment tu t’appelle ?
- Thibaut.
- Ça te dirais de jouer dans l’équipe du collège qui regroupe les 2° et les 3° pour le match d’après demain, Thibaut ?
- Avec Ulrich Stern ?
- Oui, avec Ulrich Stern.
- C’est d’accord.
- Je devrais pouvoir t’avoir un poste de gardien remplaçant, c’est pas sûr que tu joue.
- On verra bien.
Je me tourne vers Yumi :
- Ça va ?
- Ouais, j’ai eu de la chance d’avoir un ange-gardien.
- Surtout gardien.
- Tu fait des meilleures blagues que Odd et en plus tu vas jouer le derby de notre lycée.
- Génial ! Mais pourquoi William tire aussi fort dans un exercice élémentaire ?
- Cherche pas, il est un peu bizarre. Bon, on va manger ?
- Avec plaisir. Camille tu viens ?
- J’arrive.

A la cantine, Ulrich me dit :
- Sans blagues, Jim va te prendre dans l’équipe ?
- Ben ouais, il m’a dit que je serai gardien remplaçant.
- On a pas l’habitude de ça avec lui, qu’est-ce que t’as fais pour être pris ?
- J’ai juste arrêté un ballon un peu fort que William a tiré.
Je vois Aelita et Jérémie se regarder d’un air de se dire des choses que eux seuls connaissent. Camille intervient :
- Ce que Thibaut a oublié de vous dire, c’est que William a tiré sur Yumi.
- Oh ça aurait été pareil si il n’aurait tiré sur personne, c’est pour ça que je l’ai pas dit.
- En attendant, dit Aelita, tu joue mercredi et on sera tous là pour t’encourager -à part Ulrich qui jouera aussi-, pas vrai ?
- Ouais ! disent ensemble Odd, Jérémie et Yumi.
- Moi aussi je serai là, faudrait pas m’oublier. rajoute Camille.
- Ma meilleure supporter.

L’après-midi et le soir se passèrent sans rien qui mérite d’être conté, mais le soir dans le dortoir d’Odd et Ulrich. Pendant qu’il jouait avec son chien (Kiwi) Odd me demande :
- Dit voir, tu serai pas un peu amoureux sur les bords ?
- Pourquoi tu me demande ça ? C’est ma vie privé.
- Un début d’aveu. C’est juste pour savoir qui c’est que je te la pique pas.
- Ben en fait, j’suis amoureux, elle le sait mais j’ose pas lui demander de sortir avec moi.
- Et son nom, c’est...
- Camille.
- Celle qui est ici, à Kadic, qui est venu avec toi ?
- Oui.
- Eh ben, drôle de coïncidence pour que vous soyez tous les 2 à l’échange des lycées. me dit Ulrich.
- Moi aussi ça m’a étonné.
- Bon je voudrais pas casser l’ambiance, dit Odd, mais Jim va bientôt faire le tour des chambres.
- OK, à demain.
- Ouais.

Le deuxième jour R.A.S., troisième jour : MATCH !

Dans les vestiaires, Jim nous donne les derniers conseils. Ulrich me demande :
- Ça va, pas trop le trac ?
- Non, je sent que je vais adorer.
Jim vient vers moi et me dit :
- Thibaut, tu joue gardien titulaire.
- Comment ?
- Notre goal est absent donc tu prends sa place.
- Merci.
- Montre toi à la hauteur.

Sur le terrain, je me place dans mes buts et je regarde comment se joue le match : il est plutôt serré (le score à 10 minutes de la fin 0-0 malgré les efforts d’Ulrich). A 5 minutes de la fin, le n°10 adverse viens devant moi mais toute ma défense est partie, je m’avance en dehors de la surface de réparation et je mets la tête avant qu’il tire, la récupère au pied passe à Ulrich qui est aux abords de la surface adverse mais il se fait faucher avant qu’il n’ai eu le temps de tirer : coup franc à 30 secondes de la fin donc dernière action du match. Ulrich me fait signe, j’avance jusqu’à lui et il me dit :
- C’est à toi de tirer.
- Mais c’est toi le tireur de coups francs
- Mais c’est ton match
Je place le ballon, je regarde dans les tribunes, «mes supporters» sont là. Je me concentre sur le gardien adverse, il n’a demandé aucun mur : erreur. Je regarde encore une fois les tribunes, je prends mon élan, j’arme, je tire et .... JE MARQUE !!! Je cours vers les tribunes, je fais un C avec mon index et je me précipite pour aller voir la bande. Camille me dit :
- Je savais que tu le marquerai mais par contre ta sortie pour empêcher le 10 de marquer, t’es fou, t’aurait pu prendre un coup.
- J’aurai pu, mais pas cette fois.
- Tête brûlée.
- Et fier de l’être.
- T’es un grand malade Thibaut ! me dit Odd.
- Si Ulrich m’aurait pas laisser tirer, y se serai rien passé.
- Tu te sous-estime. me dit Ulrich qui revenait du terrain.

Après une bonne douche, Jérémie, Aelita, Odd et Camille nous attendent, moi et Ulrich pour le dîner (Yumi n’est pas là, elle est externe). A table Jérémie me demande :
- Ça voulait dire quoi le C après ton but ?
- C comme Camille. dis-je avec ambition.
- Et pourquoi tu l’as fais ? me demande Camille.
- Je t’ai dédié mon but.
- Merci, mais tu m’accorde trop d’importance.
- Non, j’ai marqué parce que tu a plus d’importance de n’importe quel supporter.
- C’est touchant.
- Tout le monde au dortoir !! hurle Jim.
Je me lève le premier :
- On y va ?
- On a pas le choix. me dit Aelita.

Arrivés aux dortoirs après avoir laissé les filles, je demande à Ulrich :
- Eh dit voir, tu serai pas amoureux de Yumi toi ?
- Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
- Les regards furtifs que tu lui lance.
- Ça va pas la tête, avec Yumi on est copains et c’est tout !
- Il a raison, dit Jérémie, mais on a le droit de se poser des questions.
- Tu peux parler, réplique Ulrich, avec Aelita on se demande ce qui se passe.
- Moi et Aelita, c’est comme toi et Yumi.
- Stop, dis-je pour calmer le jeu, c’est pas la peine de se mettre dans des états pareils.
- Eh, signala Odd, Kiwi a disparu, faut le retrouver et vite !
- Sacré soirée. achevais-je.

Nous avons téléphoné aux filles pour qu’elles nous aident (étrange même Yumi est venue) et toute la bande en a profité pour nous donner à moi et à Camille leurs numéros de portable qu’ils nous ont dit d’utiliser à chaque fois qu’on serait en danger (very strange). On se sépare en groupes : Camille et moi ; Yumi et Aelita ; Jérémie, Odd et Ulrich. Avec Camille, je vais dans le parc entre Kadic et une vieille usine désaffecté. Quelqu’un (ou quelque chose) nous suit, je le sens et je veux le piéger, pour rassurer Camille je lui dis :
- N’aie pas peur, je me battrai comme un loup pour te protéger.
- Merci, c’est vraiment bien d’être venus ici, je découvre une belle facette de ta personnalité.
- Pourquoi, tu doutais de ma volonté à te protéger ?
- Non, je sais que je peux compter sur toi. AHHH !!!
- Camille où t’es ?
La chose l’a attrapé mais elle ne coure pas très vite, je la rattrape au moment où elle allait entrer dans l’usine, elle ressemble à Kiwi mais marche sur 2 pattes : c’est un Kiwi-garou, je n’entre pas tout de suite et j’appelle Yumi :
- Yumi ?
- Oui, Thibaut ?
- Kiwi a enlevé Camille, il ressemble à un loup-garou et il se cache dans la vieille usine.
- OK, j’appelle Ulrich et on te rejoint, ne fait pas le dingue et reste à ta place.

A l’usine Aelita arrive en premier :
- Les autres vont arriver, j’suis venue te donner des explications.
- Quoi ?
- Kiwi est contrôlé par un virus informatique : XANA qui a été créé par mon père : Franz Hopper.
- Tu t’appelle Stones pas Hopper.
- Je sais que c’est dingue mais il faut que tu me croies : et elle raconta toute l’histoire que vous connaissez tous.
A la fin des paroles d’Aelita, je savais que c’était ça l’aventure extraordinaire que je voulais vivre. Les autres arrivent et Aelita dit :
- Je lui ai tout raconté. Jérémie, fais le plonger.
- Quoi ? Hors de question, la dernière fois on a perdu la recrue.
- Tu veux sans doute parler de William ? demandais-je.
- Oui, j’ai pas envie que ça se reproduise.
- Si j’ai bien compris, c’est le seul moyen de sauver Camille donc je cours le risque et je sais que si j’échoue vous y arriverez, j’ai confiance en vous.
- Je fais d’abord plonger les autres si on ne parvient pas à désactiver la tour, tu plonge, d’accord ?
- OK, en attendant je vais empêcher Kiwi de faire du mal à Camille.
- Je vais avec toi, dit Yumi.

Dans l’usine, Yumi m’aide à fouiller les lieux tandis que les autres prennent le monte-charge. Kiwi surgit du local qui devait être celui du PDG de l’usine. Camille, elle, est dans le même local, inconsciente, je précipite vers elle et laisse Yumi s’occuper de Kiwi, je prends son pouls, sa respiration, elle est simplement évanouie. Enervé comme je suis, je fonce vers Kiwi et l’envoie dans un container d’une salle voisine et Yumi l’enferme. Je prends Camille dans mes bras et dis à Yumi :
- Le container ne tiendra pas, on va au labo, on sera plus en sécurité là-bas.
- OK.

Au labo, Jérémie pianote sur le super-ordinateur et me dit :
- Thibaut, j’ai réfléchis. Tu à sauvé Camille d’un contrôlé de XANA et tu n’as pas peur de prendre des coups : tu plonge. Odd et Ulrich sont dévirtualisés et Aelita est seule sur Lyoko. Préparez-vous. Laisse Camille ici, Thibaut.
- C’est parti.
- Thibaut, t’as un histoire préférée ?
- Oui, les pouvoirs des Bionicle.
- T’auras sans doute ces pouvoirs là.
- Y’en a au moins 20 c’est injuste pour les autres.
- Tant mieux pour toi.

Je rentre dans un scanner et j’entends : «Transfert Thibaut, transfert Yumi. Scanner Thibaut, scanner Yumi. Virtualisation». Je me retrouve dans ce que Aelita a appelé Territoire du désert et je suis habillé d’un pantalon noir ample, un sans-manche de même couleur avec un logo Bionicle dans le dos et un autre étrange de la taille et à la même place qu’un logo de maillot de foot, des baskets blanches et bleus, une dague d’où se dégageait une étrange lumière, un katana à garde rouge et à lame bleue séparés par une tête de dragon triangulaire. Sur mon épaule droite, un tatouage représentant un ciel à 7 étoiles. Yumi me signale :
- Pas mal la tenue.
- Exactement ce que j’aime.
- Bon j’vous programme vos véhicules, nous rappelle Jérémie, Aelita est plus à l’ouest. Thibaut, t’aime les motos ?
- Ouais, pourquoi ?
Une moto à une roue, l’overbike m’a dit Aelita, se matérialise devant moi. Yumi a droit à son overwing. Nous nous dirigeons vers l’Ouest et nous apercevons 3 «tarentules». Elle font feu, je me jette de l’overbike et lance mon sabre qui par action boomerang détruit 2 d’entre elles, étonnée la troisième est détruite par Yumi et ses éventails. On finit par rejoindre Aelita qui est aux prises avec une dizaine de krabes qui ne nous remarque pas donc nous en décimons la moitié et l’autre qui ne s’occupe plus d’Aelita est détruite par cette dernière. A ce moment, deux mégatanks fonts leur entrée :
- Faites gaffe, XANA envoie des tireurs d’élite.
- T’inquiète pas, lui répond-je, c’est pas deux boules de pétanque qui vont me faire peur.
- Mouais, bon, grouillez vous, Kiwi est ans le labo et Odd et Ulrich ne tiendront pas longtemps.
- Ça va, on y arrive, j’ai même pas eu besoin de détruire les mégatanks : les filles s’en occupe.
- Tiens, en parlant de ça, j’ai quelqu’un qui veut te parler.
- Qui ?
- Ta meilleure supporter.
- Allô Thibaut, t’es là ?
- Ouais.
- Tu veux bien faire quelque chose pour moi ?
- Quoi ?
- Jérémie m’a tout expliqué, alors voilà ce que je te demande : désactive cette fichue tour.
- Bien mademoiselle. Autre chose ?
- Oui, un compliment, cette fois : je crois en toi.
- Merci, ça m’va droit au cœur.

Au moment où je finis de parler avec Camille, Yumi se fait dévirtualiser. William, que je n’ai pas vu arriver, s’en prend maintenant à Aelita. Je me précipite sur lui et hurle à Aelita d’aller désactiver la tour, mais William utilise un pouvoir de télékinésie sur elle et la jette dans la mer numérique. Si j’ai vraiment les pouvoirs des Toas alors c’est maintenant qu’ils doivent servir. Je tends le bras et j’attends, William s’approche et me dit :
- Ça ne sert à rien, c’est finit.
- Je ne crois pas.
- Tu as été pesé, tu as été mesuré, et tu as été jugé insuffisant.
- Désolé, j’ai promis que j’aiderai à désactiver la tour et je vais tenir cette promesse.
- De toutes façons, Hopper va chercher à sauver sa fille et je détruirai ce qui reste de lui.
- T’en es sûr ? Regarde derrière toi !
Un champ de force vient se figer dans le torse de William. Je peux pas m’empêcher de dire :
- J’ai été pesé, j’ai été mesuré et j’ai été jugé...
- ...Admis si il arrête de faire des frayeurs à ses amis. reprend Aelita
- Mais comment ? demande William.
- Grâce à mes facultés spéciales de bouclier pour empêcher la mer numérique d’atteindre Aelita et de télékinésie pour la faire remonter. Et maintenant regarde ma faculté lumière.
Un jet de lumière sort de ma main droite et William disparaît en fumée noire.
- Aelita, la tour.
- OK.
Elle court vers la tour et la désactive.

De retour sur Terre, toute la bande nous attend (à part Jérémie), Aelita et moi, Ulrich me demande :
- T’as pas une parole historique à dire pour ta première virtualisation ?
- Si : Rentrons vite, faut que je prenne une douche.
- Tu sais ce que tu mérite ? me demande Camille.
- Non.
- De venir dans mes bras !
- Si ça peut te faire plaisir.
- Dis que ça te plait pas !
- Je plaisante.
- Retour vers le passé.

On est de nouveau dans la cantine, je soupire :
- Ça va pas ? me demande Jérémie.
- Ben, je suis triste que Camille ne se souvienne pas de «tout à l’heure».
- T’en est sûr ? me dit-elle.
- Comment ça se fait ?
- Jérémie a entré mon profil dans les scanners, je suis donc «inamnésique».
- Ça c’est cool.
- C’est aussi le début d’une grande aventure. ajoute Yumi.
- Ça veut dire quoi ?
- Ça veut dire, répond Odd, que pendant les deux prochaines semaines, on va te mettre à profit et tu vas nous aider à détruire les Réplikas restants.
- C’est une blague ?
- Non c’est tout ce qu’il y a de plus sérieux. finit Ulrich.
- Génial, et on commence quand.
- Quand tu veux. me dit la bande.







Stage de lyoko-guerrier de deux semaines (partie 2)

Le jeudi de la première semaine, je rencontre Hiroki, le frère de Yumi :
- Alors comme ça, ma sœur est responsable de toi pendant 2 semaines ?
- Oui, pourquoi ?
- Ben j’sais pas si t’es au courant, mais elle quitte des fois le lycée ou la maison sans qu’on sache où elle va ni pourquoi.
- Ouais, je l’ai déjà vu partir mais je sais pas où.
- Moi, je parie que c’est pour rejoindre Ulrich, ça se voit qu’y a un truc entre eux.
- T’as raison.
- Comment, tu sait ce qui se passe entre eux ?
- Nan, je dis que t’as raison qu’ils se retrouvent mais, à mon avis, c’est pas ce que tu pense. Ou peut-être pas pour le moment, qui sait ? Et puis toi, t’as bien flashé sur Milly Solovieff, non ?
- Comment tu sais ça ? C’est Ulrich qui m’a balancé ?
- Non, en fait, aux premiers instants que je suis arrivé ici, Yumi m’a dit qui tu étais car on t’avais aperçu, et remarqué que tu regardais Milly d’un regard vide -signe qu’on est amoureux- j’ai continué à observer les jours d’après et j’ai déduit.
- Sacré Sherlock Holmes, tiens voilà ma sœur et celle qu’est venue avec toi.
- Tu peux l’appeler par son prénom.
- Et c’est ?
- Camille
Les filles arrivent :
- Salut les mecs comment ça va ? nous demande Yumi.
- Pas mal. répond-je.
- De quoi vous parliez ? interroge Camille.
- De trucs d’hommes.
- Mouais. A par ça, réplique Yumi, quand j’ai dit à mes parents que j’étais chargée des élèves de l’échange, ils ont insisté pour que vous veniez dîner à la maison ce soir.
- Cool. Je demanderais à Jim pour qu’on puisse y aller. m’exclamais-je.
- Pas la peine, étant donné que vous n’êtes pas du bahut, vous ne serez pas surveillés, faudra juste prévenir Jim.
- D’accord, tu peux compter sur moi.
- Merci, et toi Camille, tu viendras ?
- J’accepte l’invitation.
- Super, donc R.D.V. à 17 heures devant la grille.
- Ça marche.

A midi, Aelita et Jérémie n’ayant rien à faire et moi non plus, nous nous rendîmes à l’usine pour chercher un Réplika. Les recherches se révélèrent infructueuses jusqu’à ce que Jérémie s’exclame :
- J’en ai un : le cinquième territoire !
- Non, c’est pas vrai ! dit Aelita
- Si et même qu’on ira voir demain.
- Pourquoi pas ce soir ou tout de suite ?
- Pas tout de suite parce qu’on a pas le temps et pas ce soir parce que Camille, Thibaut et Yumi ne sont pas là.
- Ah bon.
- Ben oui, réponds-je, les parents de Yumi «on insisté» pour que nous allions dîner chez eux.
- Bon ben dans ce cas là, on fera ça demain.

L’après-midi, Odd m’a fait découvrir ses talents de compositeur, il m’a dit qu’il allait écrire «le tube du siècle» pour le bal du collège. Je lui aie demandé s’il pouvait m’aider à faire ma version d’une chanson que j’adore et que j’aimerais remixer (en fait, il s’agissait d’effacer les paroles pour que ce soit moi qui chante à la place du gars).
- OK, dit Odd, voilà ta chanson, qu’est-ce que tu compte en faire ?
- Une surprise.

Ensuite, comme Camille et moi n’avions pas cours et que j’étais décidé à aider Jérémie (qui m’a appris à me servir du supercalculateur) à surveiller XANA, nous sommes allés à l’usine. Jusqu’à 15H30, rien à raconter d’intéressant mais après, à 15H40, mon portable sonne, c’était Ulrich :
- Allô Thibaut ? T’es où ?
- A l’usine.
- XANA translate toute sortes de monstre ; Jérémie, Odd, Aelita et Yumi arrivent à l’usine pour désactiver la tour.
- Attends, je lance un scan, t’as raison, y’a une tour activée dans le territoire de la forêt.
- Bien, patiente le temps que les autres viennent.

Cinq minutes plus tard, la bande arrive (Ulrich est bien sûr toujours à Kadic), Jérémie prend la parole :
- On pourra jamais se débarrasser des tarentules et des mégatanks translatés !
- Si, le dis-je, en nous translatant nous même.
- Hors de question, trop risqué !
- Je comprends que tu ne veuille pas nous faire courir de risques mais S.T.P. translate moi, Ulrich ne pourra pas tenir tout le temps.
- D’accord, y’a d’autres volontaires ?
- ...(pas de réponse)
- OK. Descendez, vous plongez.
- Bien, Camille, tu reste ici avec Jérémie.
- Reçu 5 sur 5.

Dans la salle des scanners :
- Transfert Yumi, transfert Odd, transfert Aelita ; scanner ; virtualisation.
- A mon tour. dis-je à Jérémie.
- Transfert Thibaut, scanner, virtualisation.

Je suis virtualisé dans le cinquième territoire, bizarre : mon katana est dans mon dos et plus au coté.
- Le Skid est plus loin, tu rentre dedans et je te translate devant le collège.

Je me retrouve juste devant Kadic, trois Bloks me tire dessus, je les esquive et lance ma dague. L’effet boomerang les détruit tous les 3. Je me précipite vers Ulrich et il me confirme que tout le monde est en sécurité à la cantine. Il ne reste plus qu’à détruire les monstres. J’appelle Jérémie pour qu’il me dise où en sont les autres :
- Ils sont en vue de la tour, encore 10 minutes.
- Bien.
Un laser me touche dans le dos, je m’écroule et mes armes sortent de leurs fourreaux et partent à une dizaine de mètres de moi. Ulrich s’étant mis en sécurité, je suis seul, je me retourne, William est posté sur son Manta qui vient de me tirer dessus. William descend de sa monture et s’approche de moi :
- Comme on se retrouve ! dit celui-ci.
- Le monde est petit.
- Tu ne peux pas t’empêcher de plaisanter, mais cette fois c’est différent, tu es désarmé et tes pouvoirs ne marcheront pas, XANA a ajouté cette petite modification en activant la tour.
C’est vrai, mes pouvoirs ne marchent pas. Cette fois c’est fini, si William me détranslate, il attaquera tout le collège. Comme par miracle, comme s’il avait entendu mon désespoir, Jérémie me signale :
- Tiens bon, quelqu’un va venir pour t’aider.
- Qui ?
- Devine.
Je vois une forme humaine apparaître, mais elle a tellement d’agilité que je ne la reconnais pas. William et son Manta sont désorientés par l’inconnu et se font vite détranslater. Pendant le combat, j’ai remarqué que l’inconnu avait une tenue de Lara Croft (avec les flingues, le grappin, les couteaux et tout le reste), c’est donc une inconnue. Je m’avance pour remercier ma sauveuse qui se cache à l’ombre des arbres :
- Merci de m’avoir sauvé.
- De rien.
A ce moment, je reconnais la voix :
- C’est bon Camille, tu peux arrêter de te cacher.
- J’ai une voix si reconnaissable que ça ?
- Non, mais comme j’adore entendre le son qu’elle produit, je l’ai tout de suite reconnue.
- Flatteur. Bon, on en finit avec les monstres et on rentre, faut pas oublier qu’on a un repas ce soir.
- A tes ordres princesse.
Ce fut un combat épique, aucun monstre n’en réchappa.
Retour à l’usine, la bande nous accueille à bras ouverts mais Jérémie lance rapidement le retour vers le passé.
Obligés de revivre la fin de l’après-midi, je me retrouve seul avec Camille et lui demande :
- C’est toi qu’a voulu être translatée ?
- Oui. Pourquoi ?
- Ben, au début je voulait pas que Jérémie te virtualise, j’avais peur qu’il y aie un bug.
- Tu n’as pas à avoir peur. Néanmoins, ça me touche, ça prouve que tu tiens à moi.
- Ben ouais, quand même un peu.
- Bon, on va être en retard pour le repas chez les parents de Yumi, tu viens ?
- J’arrive, il nous reste 25 minutes et Ulrich m’a promis de m’apprendre quelques techniques de Penchak Silat.
- OK, dans 25 minutes devant la grille
- A tout à l’heure !

En me voyant arriver, Ulrich me dit :
- Vu la tête que tu fais, y s’est passé un truc qui t’a plu.
- Ouais, quand je discute avec Camille, ça me rend joyeux. Ou très énervé.
- Bien, près pour ton entraînement ?
- Et comment !

A 17 heures, Camille et Yumi m’attendent, elles discutent mais dès qu’elles me voient arriver, elles stoppent la conversation, j’ai juste eu le temps d’entendre ce passage commencé par Yumi :
- ...est pas mal, réfléchi.
- Je vais suivre ton conseil.
- Tiens, v’la un revenant. Alors, comment c’était, le Penchak Silat ?
- Je me suis fait démonter. réponds-je.
- Au moins, dit Camille, t’auras appris qu’il ne faut pas défier Ulrich.
- Ouais. On y va ?
- Suivez-moi. dit Yumi.

Chez les Ishiyama, le repas était délicieux, M. Ishiyama a dû s’absenter pour régler un problème dans la boite dans laquelle il travaille. Mme Ishiyama, elle, nous a posé beaucoup de questions, d’où on est, comment c’est dans les Vosges, etc. A la fin du repas, Yumi nous ramène au lycée. En cours de route, elle nous demande :
- Au fait, vous faites du sport chez vous ?
- Oui, répond Camille, je fais de l’équitation (saut d’obstacles).
- Et toi Thibaut ?
- Je faisais du tennis, mais j’ai (comme j’aime le dire) pris ma retraite.
- Ah, c’est une façon de voir les choses. Camille, si tu le souhaite, dimanche, il y a un concours de saut d’obstacle ouvert à tous dans l’hippodrome à 2 kilomètres du lycée, demain en venant, je pourrais t’inscrire si tu veux.
- Ouais, pourquoi pas.
- OK, je t’inscrit demain.
- Thibaut, tu viendras, j’espère ?
- Bien sûr. réponds-je
- Mon meilleur supporter.
- Eh, t’as payé les droits d’auteur.
Et elles éclatent de rire.







Deux semaines avec les Lyokoguerriers (partie 3)

Vendredi, à la place de détruire le Réplika du cinquième territoire, qu’un malheureux contretemps (manque de lyoko-guerriers pour diverses raisons), Camille et moi avons aidé Yumi à préparer les installations pour la fête de samedi prochain. Yumi nous a raconté que toute la bande sauf Jérémie allait monter sur scène : Aelita ayant des talent de DJ et Odd, Ulrich et Yumi formant un groupe de Rock. Quelle chance, c’est la veille de notre départ. Et j’ai ma petite idée sur une des chansons qui vont passer.

Le samedi étant un jour sans heures de cours pour Ulrich, il décida de m’emmener avec lui dans la forêt, où il aime venir méditer. En chemin, il me dit :
- Avec tes vêtements, on pourrait croire que tu vas à la chasse. (en effet, je portais un sans-manche avec un sanglier dessus, une veste-cartouchière sans manches aussi et un chapeau de chasse, le tout en vert bien entendu)
- C’est vrai, il ne me manque que la carabine, le cor et la dague.
- Mais, rassure-moi, tu ne chasse pas ?
- Bien sûr que non, tu crois quoi ? J’adore les animaux.
- Ah bon, tu me rassure.
- Sinon, tu viens ici souvent ?
- Ben, à chaque fois que je suis tout seul et que les autres sont en cours.
- Et pourquoi t’as pas cours avec eux à cette heure-ci ?
- J’ai pas pris les mêmes options qu’eux : Jérémie et Aelita ont «informatique» et Odd a «dessin».
- D’accord. Tiens ! C’est qui là bas ?
Une fille habillée en pimbêche était en train de nous espionner mais elle n’est pas très discrète.
- Elle ? Oh, c’est Elisabeth Delmas dite Sissi, elle est plutôt collante, elle cherche à savoir ce qu’on manigance avec les autres. C’est bizarre, elle n’est pas accompagnée par Hervé et Nicolas (ses deux sbires).
- OK, j’ai compris, je ne sais rien du tout.
- Exact, et ce serai encore mieux si tu arrivais à la persuader d’arrêter de fourrer son nez dans nos affaires.
- Je relève le défi.
- Odd va être vert quand il va savoir qu’il existe une personne plus folle que lui.
- Ce sera si dur que ça ?
- Et pire encore.
- On verra bien.
- Eh ! Vous deux, c’est de moi que vous parlez comme ça ? intervient la dénommée Sissi.
- Non, réplique Ulrich, on parle des pigeons, je lui disait qu’ils étaient plus discrets que toi. Tu nous espionne en étant habillée en rose dans une forêt verte, faut pas t’étonner d’être facilement repérée.
- T’en as pas marre de toujours me répondre comme ça ?
- Tant que tu seras toujours ans nos pattes, si.
- Tu m’énerve !
- Et toi, tu m’exaspère.
- Ça va, j’ai compris, je me barre.
- C’est ça, et surtout, la prochaine fois, essaie d’être moins visible.
- Et au fait, dit-elle en s’adressant à moi, toi t’es qui ?
- Je suis un des deux élèves de l’échange inter-lycée.
- Et tu t’appelle...
- Thibaut.
- Bien, Thibaut, je suppose qu’Ulrich t’as parlé de moi en mal et que tu te méfie de moi. mais si tu me dis tout ce que tu sais sur ce qu’ils magouillent, lui et sa bande, tu auras une place de choix dans la mienne.
- Derrière toi mais devant Hervé et Nicolas, c’est ça ?
- Tu voudrais quand même pas devenir chef de bande ?
- Non, je préfère être dans celle où je suis déjà, c’est mieux car il n’y a pas de chef.
- Tant pis pour toi.
- Plutôt tant mieux...Eh ! Attention.
Un sanglier venait de surgir pour nous foncer dessus. D’un réflexe, je pousse Sissi pour qu’elle tombe en arrière, je me laisse tomber moi aussi en arrière et entraîne Ulrich avec moi. Le mastodonte de la forêt passe sans nous toucher. Vite relevé, je dis au deux autres :
- Dépêchez-vous, il va revenir à la charge, y faut qu’on retourne au bahut.
- T’es peut-être pas un chasseur, me dit Ulrich, mais t’en as le savoir.
- Je sais juste qu’il ne faut pas essayer d’arrêter un sanglier qui court.
- C’est déjà ça.
Un serpent se ramène aux pieds de Sissi qui hurle comme une folle. Je place mon pied pour que le reptile aille dessus et, lorsque qu’il est bien dessus, je donne un coup de pied qui l’envoie 60 mètres plus loin. Sissi me demande :
- Il était venimeux ?
- Seulement s’il y a morsure.
- Rassurant.
- On y va ? Sinon, le gros poilu va revenir nous charger.

Arrivés devant le lycée, Yumi, qui nous a vu courir, nous demande :
- Qu’est ce que vous avez à courir comme ça ? Et pourquoi Sissi est avec vous ?
- On était en forêt avec Ulrich, répond-je, Sissi nous espionnait et un sanglier nous a attaqué.
- Et il est où le problème ?
- Leçon n°1 à la chasse : ne jamais se mettre en face d’un sanglier qui charge, c’est comme essayer d’arrêter un bus.
- A par ça, Jérémie m’a dit de vous prévenir que demain : Réplika.
- STOP, hurle Sissi, c’est quoi ces magouilles ? Vous allez répondre sinon je vous balance à mon père (Thibaut, si t’es pas au courant, mon père et directeur de Kadic).
- Calme, cool, zen. dit Ulrich. Réplika, c’est juste le terme que l’on utilise pour signaler les répétitions pour le groupe qu’on a monté pour la fête.
- Et Jérémie ? Il ne fait pas partie du groupe que je sache.
- Non, mais il nous aide pour l’électronique de la guitare électrique.
- Mouais, ça tiens la route. Mais un jour, je saurai ce que vous manigancez.
Et elle s’en va en grognant.
- On a eu chaud. dis-je en soupirant de soulagement.
- Ouais, bon l’après-midi, Jérémie bosse sur son ordi, tu viendras te balader avec nous ? me demande Yumi.
- Non merci, je suis claqué. Je vais rester avec Jérémie et voir si je peux l’aider.
- Libre à toi.

Comme prévu, Jérémie est planté devant son ordi. Camille et les autres sont allés en ville. Je demande à Jérémie :
- Sur quoi tu bosse ?
- Sur ton véhicule.
- Euh...Tu peux répéter s’il te plait ? Je crois que j’ai pas bien entendu.
- Si, t’as bien compris : ton véhicule. L’ overcraft (hovercraft veut dire aéroglisseur en anglais, dans une question de similitude, j’ai retiré le H).
- Cool merci.
- Attends, je dois encore faire des tests. Au fait pour ne pas être surpris, j’ai envoyé un «bouc émissaire» en repérage dans le Réplika mais il me demande un mot de passe pour entrer, j’ai tapé SCIPIO comme pour le cinquième territoire de Lyoko mais ça n’a pas marché et en guise de réponse, j’ai eu cette phrase : «Vous entrez dans le Château Aventureux». Tu sais ce que ça veut dire ?
- Je crois que j’ai ma petite idée. Tu peux tester d’ici ?
- Bien sûr. Attends, j’accède au réseau, je recherche le Réplika, et tu me dis...
- Corbénic = mot de passe incorrect. Carbonek = mot de passe incorrect.
- Essaye de te demander qui a pu entrer dans le château alors qu’il n’y avait pas sa place. Au fait, c’est quoi Corbénic et Carbonek ?
- Les noms du château. Essaye Lancelot, dans la légende arthurienne, c’est lui qui relève les défis du château.
- Mot de passe accepté.
- YES !
- Bon, on par pour le Réplika demain.
- OK.

Le lendemain à midi, à la cantine, on était tous les six. Aelita me dit :
- Non c’est pas vrai, tu t’es montré plus brillant que Jérémie ?
- J’ai juste lu un livre qu’il n’a pas lu.
- Pour trouver un mot de passe comme ça, faut être vachement calé. Jérémie a du feuilleter un bouquin pour trouver SCIPIO et toi c’est de mémoire.
- C’est pas bientôt fini ces éloges ! (ah oui, j’ai oublié de dire que je m’énervais quand on me félicitait).
- Bon d’accord, j’ai compris.
Jérémie, Odd et Ulrich se lèvent, Odd prend la parole :
- Bon c’est pas le tout mais on a un «château» à détruire. Vous venez ?
- J’arrive. dit Aelita.
- Et ma compet’ de saut d’obstacle ? intervient Camille. Y’aura personne ?
- Si ! signalais-je. Y’aura moi.
- C’est vrai ?
- Ben oui, j’ai franchement pas envie de louper les merveilles que tu vas faire.
- Merci.
- Pas de quoi. Et vous, dis-je en m’adressant aux autres, allez détruire le Réplika.
- Mais tu ne viendras pas nous aider ? demande Ulrich.
- Il y a des choses que l’on ne peut faire passer avant d’autres.
- Mais si tu ne viens pas, me questionne Odd, tu peux prendre Kiwi avec toi ? Jim fait une inspection.
- Désolé, mais j’aurais autre chose à penser qu’à ton chien.

A l’hippodrome, Camille me dit :
- Merci encore d’être venu alors que t’avait mieux à faire.
- Qu’est-ce que j’ai dit à Ulrich tout à l’heure ?
- «Il y a des choses que l’on ne peut faire passer avant d’autres». Et alors ?
- Et ben, tu passe avant les Réplikas. Tu n’as donc pas à me remercier.
- Cool, je suis heureuse d’avoir un supporter fidèle.
- Peut-être un peu plus qu’un supporter.
- Oui, un ami. Oh non ! Regarde l’homme en noir et rouge là-bas (le 6), je l’ai déjà affronté et il m’a battu à plate couture.
- Qu’est-ce que ça peut bien faire ?
- Je le battrai jamais. dit-elle en lâchant une larme.
- Mais si, tu m’as dit une fois : «je crois en toi». Moi aussi, je crois en toi.
- Mais tu ne fais que me donner un rêve.
- Je vais te dire quelque chose, tu vas me promettre de le retenir.
- D’accord.
- Fais de ton rêve une réalité et de la réalité un rêve.
- T’as raison. J’y vais, voilà mon cheval. se reprit-elle en séchant ses larmes.
- Et avant que tu ne me fasses la tête si jamais tu aurais une raison de m’en vouloir, fais-moi un sourire.
Ce qu’elle fit aussitôt.
- Comment s’appelle ton cheval ?
- Vent du Nord.
- Très joli.
- Oui, et regarde dans ses yeux, tu croirais voir le sommet des montagnes.
- Comme on voit les eaux claires dans les tiens.
- Flatteur. me répond-elle.
- Non, observateur. Allez, montre leur ce que tu a dans le ventre.
- Bien chef.
Elle monte sur Vent du Nord, son chemin croise celui du 6 dont j’entend quelques paroles :
- Je pensais que après la raclée que je t’avais mise, tu te serai retirée du milieu.
- Tu pensais mal.
La compétition commence, le 6 a fait un parcours remarquable. Mais personne, pas même lui ne peut être aussi doué qu’une Camille survoltée qui efface vite les performances de son adversaire. A la fin du tournoi, Camille arrive première suivie du 6 qui s’est pris un KO phénoménal. Camille accoure vers moi, toujours sur Vent du Nord, pour me dire :
- On a gagné.
- Non, tu as gagné.
- Viens, ils vont remettre les récompenses.
- Vas-y toute seule, je n’ai pas ma place aux festivités.
- Si tu viens pas, alors là, je te ferais la tête.
- C’est un argument de poids .D’accord, mais ni photos, ni autographes, ni coupe, ni médaille pour moi . OK ?
- OK.
Bon, on va pas raconter une remise de trophée, passons à la suite.

De retour à Kadic, au foyer, toute la bande sauf Yumi étaient regroupée au foyer. Aelita questionne :
- Alors ? Comment ç’a s’est passé ?
- Camille vous répondra, répond-je, moi je vous laisse. Vous avez détruit le Réplika. Il était où ?
- Dans l’I.S.S. Mais où tu vas ?
- M’allonger sur mon lit, j’ai mal au crâne.
En fait, c’était pour laisser Camille raconter sa version de l’histoire et pour méditer un peu sur ce qui m’arrivait : je faisais partie d’un groupe d’ados qui sauvent le monde et je suis en train de devenir le meilleur ami de la fille dont je suis amoureux, c’est dingue, non ?

- Aaah !!
- Thibaut, t’es dingue de hurler comme ça en pleine nuit.
- Désolé (je regarde à ma montre : Lundi 05H47), j’ai encore fait cet horrible cauchemar.
- Qu’est ce qui se passe dedans ?
- Je préfère pas le raconter.
- On en reparlera tout à l’heure avec les autres, ça fait quand même depuis mercredi que tu les fais.
- Surtout pas, s’il te plait.
- Bon d’accord.
Je sais que je devrais leur raconter mais comment leur expliquer que je rêve d’un fantôme.
Pendant la journée, Hiroki me fait une confidence :
- J’en ai marre, j’avance pas d’un pouce avec Milly.
- T’en fais pas ton tour viendra, et si je peux t’aider je le ferais.

Mardi après-midi, le chaud soleil d’été qui revient. Toute la bande était réunie au lycée pour un message du proviseur. Comme Camille et moi n’étions pas concernés, je lui ai proposé (après une multitude de bégaiements) de venir avec moi au parc.
- C’est la première fois, depuis qu’on est, qu’on est tous les deux sans la crainte de voir Kiwi-garou. me fit-elle remarquer.
- C’est vrai, mais j’espère que ce ne sera pas la dernière.
- Je ne pense pas. Mais faudra pas négliger les autres.
- Sûrement pas. Ils sont comme les frères et sœurs que j’ai jamais eu.
- T’as pas de frères et sœurs ?
- Ben euh ... J’en avais un qui devrait avoir 21 ans.
- Il est ... mort ?
- Pas tout à fait.
- Explique-moi, s’il te plait.
- J’ai pas envie de te mêler à ça.
Mon portable sonne : sur l’écran, il y a écrit Aelita :
- Allô ?
- Thibaut, y’a un type qui retient tout le collège en otage. Apparemment, il aurait volé des objets en exposition au «musée de l’antiquité». Il est pas seul : y’a une femme avec lui. Viens nous aider.
- J’arrive.
- Attends un peu petite peste, dit une voix qui me disait quelque chose (sans doute l’homme dont me parlait Aelita, qui lui met une forte gifle, en se basant sur les pleurs de cette dernière), et que je ne t’y reprenne plus, à téléphoner en douce. Qui est à l’appareil ?
Cette voix, mais bien sûr, ça ne pouvait être que lui.
- Salut, Lock Nah. réponds-je.
- Qui êtes-vous ?
- Tu me reconnais pas ? Ça ne fait pourtant que 4 ans.
- Thibaut ? T’es toujours là où il ne faut pas. Sait-tu que ton espérance de vie raccourci à chaque fois que tu te mets en travers de ma route ?
- Oh, si peu. Attends, je viens m’occuper de toi.
- Je t’attends.
Il raccroche. Camille me demande :
- Qu’est ce qui se passe ? Qui est Lock Nah ? Et pourquoi tu vas aller t’occuper de lui ?
- Tu voulais savoir qui était mon frère ? Mon frère, c’est Lock Nah, enfin c’est son nouveau nom (il s’appelait Xavier avant). Il y a 4 ans, il est parti de la maison en emportant avec lui une antiquité égyptienne qui m’avait été léguée par un aïeul : le bracelet d’Osiris. Il est parti avec et a fait croire à mes parents qu’il était mort dans un accident. Mais j’ai toujours su qu’il était en vie et qu’il reviendrait. Depuis quelques temps déjà, je faisais des cauchemars de nos retrouvailles et voilà qu’il revient après avoir dérobé une autre antiquité au musée. Trouble coïncidence, non ?
- N’y vas pas et laisse intervenir la police, il va te tuer si tu le cherche.
- Non, réponds-je d’un son très bas et qui ressemblait à un souffle, il menace mes amis et je ne peut pas le laisser les maltraiter.
- Et moi, tu m’oublie ?
- Vas à l’usine et ne reviens que lorsque je t’appellerais. S’il te plait, pour me faire plaisir.
- Reviens vite.
- J’espère.
Je pars en courant et, j’y repense, Camille a raison : il pourrait me tuer. Je reviens vers elle, je la prends dans mes bras et je l’embrasse, c’était doux, ce que j’aurais aimé que le temps s’arrête.
- Maintenant je peux y aller.

Arrivé devant le lycée, je me cache derrière un mur et j’observe : une femme d’environ 20 ans montait la garde devant une camionnette. Je profite d’un moment d’inattention pour l’attaquer. Mais elle se débat bien, la garce, mais je fini par l’assommer, du moins c’est ce que je croyait car après l’avoir examinée, je me rends compte qu’elle était tombée raide morte, un couteau (qu’elle devait sans doute porter à la ceinture) était enfoncé dans son ventre. J’ouvre la camionnette par la double porte arrière : il y avait à l’intérieur l’antiquité volée et deux Magnum 365 pleins (donc 12 balles). J’emporte ces derniers sur moi et défonce la porte d’entrée du gymnase, le seul bâtiment assez grand pour contenir tout le monde.
Tout le lycée était là, j’aperçoit Ulrich, Odd et Yumi dans sous un panneau de basket, Jérémie et Aelita sont eux à côté de Jim et du proviseur, devant le mur d’escalade. Lock Nah au centre du bâtiment :
- Je croyais que tu ne passerais pas Kimberley.
- Alors, c’est comme ça qu’il s’appelle, le cadavre.
- Quel cadavre.
- Ah oui ! C’est vrai, j’ai oublié de te dire : dans le feu de l’action, elle s’est pris son couteau dans le ventre.
- Tu vas me le payer, enflure.
- Chèque ou liquide ?
L’étincelle qui met le feu aux poudres, il dégaine un 9mm silencieux et tire. J’esquive facilement.
- Quand papa disait que je visais mieux que toi, il n’avait pas tort.
- La ferme.
Il continue à tirer, je continue à esquiver. Il commence à me taper sur le système à vouloir me descendre. Dans mon élan, je saisis une corde avec un poids à l’extrémité supérieure retenu par un anneau de métal, je prends un Magnum de la main gauche et tire sur l’anneau : je suis entraîné par le poids et arrive au plafond, je m’accroche aux poutrelle du plafond. Tiens ! Lock Nah ne tire plus, plus de balles ? Je tire sur la porte pour que les otages s’enfuient, tout le monde sort sain et sauf, mon frère n’y fait pas attention car il a les yeux rivés sur moi. Je me laisse tomber sur les tapis de gym qui amortissent ma chute (ça fait peur un mouvement yo-yo de 5 mètres en 10 secondes).
Lock Nah jette son flingue et me dit :
- Voyons ce que vaut ton escrime. (il me jette un katana blanc à garde bleue et en prend un noir à garde rouge)
- Comme au bon vieux temps ?
- Comme au bon vieux temps.
Nous connaissions chacun les coups de l’autre. Chaque coup était paré et chaque parade contrée. Le combat dura, je pense, une bonne demi-heure et ne se termina qu’après ces paroles de Lock Nah :
- Je vois que tu te souviens des vieux trucs.
C’est à ce moment que je lui fait lâcher son sabre.
- J’en ai appris d’autres.
- Mais tu n’est toujours pas attentif aux mouvements de ton adversaire. Regarde ton poignet droit.
Il m’avait fait un tatouage représentant, entre autres, une pyramide et deux pharaons.
- Ne cherche pas à l’effacer, c’est impossible. Il me permettra de te reconnaître si nous devions nous revoir une prochaine fois.
- Il n’y aura pas de prochaine fois.
A cet instant, un bruit sourd se fait entendre dans mon dos, je me retourne, c’est Camille qui est tombée de la grille d’aération d’où elle devait nous observer depuis longtemps. Je lui dit :
- Je croyais t’avoir demandé de rester cachée.
- Désolée, mais je ne voulais pas manquer ce combat.
- Va te mettre à l’abri !
- Elle n’en aura pas le temps ! intervint Lock Nah en pointant un Magnum 44, Tu te souviens de la balle symbolique, Thibaut ?
- Ouais, une seule balle pour atteindre tous tes ennemis.
- Elle va servir aujourd’hui.
Il commence à presser la gâchette, je me précipite devant Camille, le coup part et je me reçoit la balle à l’épaule gauche. Mon instinct me fait prendre de la main droite le second Magnum où il reste une balle et me dicte de tirer, ce que je fais : mon frère se prend la balle en pleine poitrine. En agonisant, il arrive à articuler :
- T’as gagné, Medjaï.
- Comment tu m’as appelé ?
- Medjaï, tu te souviens pas ? Quand t’étais petit, tu regardais déjà «La Momie», et tu disais : «quand je serai grand, je serai un Medjaï (un guerrier d’Osiris)». Tiens, au fait, je te rends ça, je n’en n’aurais plus besoin. dit-il en me tendant le bracelet d’Osiris (un bracelet large d’une dizaine de centimètre).
Je le prends en mains : les souvenirs remontent, les temps heureux, un passé sur lequel j’avais tiré un trait en tuant mon frère. Sur ce, j’ai un grand trou noir, je m’évanouis.

Je me réveille allongé sur un lit, dans l’infirmerie du lycée. Je me relève d’un coup sec mais un bras me retient, c’est Aelita.
- Tout doux, me dit-elle, tu nous a fais peur, tu sais.
En prêtant attention aux détails qui m’entourent, je me rends compte que mon épaule gauche est bandée ; je remarque aussi que toute la bande est à mon chevet, toute sauf Camille. Une seule question, un seul mot me vient :
- Camille ?
- Il y a des amis qu’on ne peut remplacer... me répond Aelita.
La porte s’ouvre et Camille apparaît.
- ... et d’autre qu’on a la chance de ne pas perdre.
- Bon, on vous laisse, dit Ulrich, vous devez avoir des choses à vous dire. Au fait Thibaut, l’objet que tu avais entre les mains quand tu étais évanoui...
- Le bracelet d’Osiris ?
- Oui, le bracelet, il est sur la table de chevet. Y’a aussi des reporters qui ont entendu parlé de l’affaire qui veulent interviewer le «héros» (y’a même Milly), les policiers sont là aussi et veulent ta version des faits.
- Pour les flics, tu leur raconte ce qui s’est passé et tu leur dis que je leur laisse les honneurs et les gratte-papiers, tu leur raconte que ce sont les flics qui ont réglé le problème : je veux rester sous couverture (sauf pour Milly, j’ai une idée, de toutes façons, elle faisait partie des otages). Et si tu croise Hiroki, tu lui dit que c’est le moment, il comprendra.
- OK.
Il ferme la porte, enfin seuls, Camille prend la parole :
- J’ai 2 choses à te dire, une bonne et une mauvaise.
- Commence par la mauvaise.
- Ça, c’est pour m’avoir embrassée sans mon accord. (elle me donne une qui, comme ses paroles, est sans conviction).
- Et la bonne ?
- C’est pour m’avoir sauvé la vie et pour te signaler notre nouvelle relation. (elle m’embrasse, c’était comme la première fois. Je suis heureux !!!!).
- Alors, on est...
- Oui, on est...
Je me lève d’un bond, oh ! quelle poisse, je suis en slip ! Je rougis, récupère mes affaires et me rhabille en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.
- Doucement, ta blessure.
- Quelle blessure ? La seule chose que ce combat m’ai laissé est un tatouage.
- Il est joli, tu vas l’enlever ?
- C’est impossible.
- Ah bon ! Viens, récupère ton antiquité et allons retrouver les autres, ils doivent avoir envie de te parler, eux aussi.
La porte s’ouvre, c’est Hiroki, je demande à Camille :
- Passe devant, je te rejoins, j’en ai pour deux minutes.
- D’accord.
Elle sort :
- T’as croisé Ulrich, Hiroki ?
- Ouais, comment veux-tu faire pour que je soie important aux yeux de Milly ?
- J’ai refusé toute interview pour ce qui s’est passé, il suffit que je croise Milly, elle me demande une interview, je refuse, tu me persuade, j’accepte.
- Bien.
Pas besoin d’attendre, Milly ouvre la porte et tout se passa comme selon le plan. Hiroki a eu droit à une invitation en tête à tête avec Milly. Il ne tenait plus en place.

Après m’être acquitté des questions de la jeune journaliste, je rejoins les autres la soirée se passa sans rien de particulier. Je range le bracelet dans ma valise.








(partie 4)

Jeudi, les profs faisaient grève (ça fait tache quand y’a des élèves d’un autre bahut mais ils font quand même grève). Toute la matinée était libre pour Ulrich, Yumi, Jérémie et Aelita (si seulement Odd ne faisait pas Arts Plastiques en option ! Un des seuls profs qui ne fait pas grève est celui d’Arts Plastiques). Avec Camille, on a donc décidé de leur demander s’ils voulaient faire du sport.
- Qu’est-ce que tu nous propose ? demande Jérémie.
- Pourquoi pas un rugby ? répliquais-je.
- Euh...T’es sûr ? Parce qu'aucun d’entre nous n’a le gabarit.
- Ben justement : on est tous du même gabarit : ça fera pas de différence.
- Qui est partant pour un rugby ? intervient Aelita.
Toutes les mains se lèvent, même Jérémie cède (sans doute parce qu’Aelita est d’accord pour jouer).
- Bien, on se change et on se retrouve sur le terrain de foot.
Sur le terrain, Ulrich demande :
- Tu nous propose de jouer au rugby, d’accord. Mais tu connais les règles ?
- Bien sûr, j’ai fait un stage de rugby quand j’avais 8 ans.
- Tu peux donc nous expliquer le fonctionnement. dit Camille.
- Sans problème : le but est de marquer des essais en passant derrière les en-buts adverses (ça vaut 5 points), les lignes d’en-buts seront les ligne de six mètres du terrain de foot. Après l’essai vient la transformation, le fait de tirer entre les poteaux verticaux et au-dessus de la barre horizontale (ça vaut 2 points). Et si jamais une faute est commise à un endroit bien situé par rapport à l’en-but et que l’arbitre nous y autorise : on peut tenter la pénalité, même système que la transformation (ça vaut 3 points). J’allais oublier le drop : il faut laisser tomber le ballon des mains et donner un coup de pied qui envoie le ballon dans l’en-but (qui vaut aussi 3 points). Ce sont les bases, on ne jouera qu’avec les essais car on a pas des en-buts assez hauts. Les passes se font toujours en arrière. Sinon, on verra les fautes au cours du match.
- C’est parti ! dit Yumi.
- Alors, reprend Jérémie, qui avec qui ?
- Qui est d’accord pour les filles contre les garçons ? interroge Aelita.
- Non, ce serait pas équitable, répond Camille, les garçons sont plus costauds que nous.
- On n’a qu’à vous laisser Thibaut, étant donné que c’est lui qui connaît le plus ce jeu, et prendre l’une d’entre vous.
- OK, dit Aelita, je viens dans votre équipe.
- Lets go ! finissais-je.
Engagement pour l’équipe «Jérémie-Ulrich-Aelita», ballon vite récupéré par Yumi, qui passe à Camille : premier plaquage mais faute car il était dangereux (Ulrich avait tenté de la plaquer en passant son bras au niveau de la gorge de Camille mais cette dernière n’eu aucune blessure). Mêlée 2 contre 2 : Moi et Yumi contre Ulrich et Aelita, insertion Camille : les 4 commandements, insertion, et ça pousse mais l’équipe adverse n’a pas de bons appuis, ce qui nous fait prendre l’avantage, Camille récupère le ballon, me fait la passe, je fais signe à Yumi d’avancer, petite chandelle en avant, Yumi récupère l’ovale et se jette derrière la ligne d’en-buts : essai, 5 à 0. Engagement Jérémie, Ulrich reprend, il passe Camille et Yumi qui se heurtent l’une à l’autre, il passe à ma gauche, je me retourne et me jette pour l’agripper à la taille. Je prends le ballon, cours comme un fou, évite les plaquages de Jérémie et Aelita et plonge : 10 à 0. Le match se finit par 30 à 30, Toute la bande me demande :
- Tu sais faire le Haka ?
- Vous voulez lequel ? Le Ka mate ou le Kapa o Pango ?
- Le Kama Te, celui des matchs.
- Bien reculez-vous, je fais la gestuelle :
Ringa pakia !
Uma tiraha !
Turi whatia !
Hope whai ake !
Waewae takahia kia kino !
Ka mate ! Ka mate ! Ka ora ! Ka ora !
Ka mate ! Ka mate ! Ka ora ! Ka ora !
Tenei te tangata puhuru huru
Nana nei i tiki mai, Whakawhiti te ra
A upane ! ka upane !
A upane ! ka upane !
Whiti te ra ! Hi !
- Ça fait peur ! plaisanta Yumi
- C’est ça, moque-toi. On va manger et retrouver Odd ?
- S’il n’a pas déjà tout mangé. (rire général)

A la cantine, Odd nous attendait. Il s’exclame :
- Ah ben quand même !
- La patience est une vertu. indiquais-je.
- Cette fois, je crois bien que non : aujourd’hui, c’est frites.
- Alors qu’est-ce qu’on attend ?
Durant le déjeuner, on a discuté de ce qu’on a fait : Odd de ses cours et nous, du match. Toujours en plaisantant.

L’après-midi, Aelita et moi avions décidés de suivre le cours de SVT (un autre des seuls profs qui étaient là) pendant que les autres allaient faire une partie de baby-foot au foyer et que Jérémie bossait sur des programmes. Le prof, voyant qu’il n’avait que 2 élèves, décida de nous montrer quelque chose d’inhabituel. En effet, il nous a amené un très jeune faucon pèlerin (à mon avis, moins d’un an) en nous racontant :
- Voyez-vous, la S.P.A. locale m’a demandé de m’occuper de cet animal car elle n’en avait pas les moyens. Mais moi, je n’ai pas le temps, connaîtriez-vous quelqu’un capable d’accomplir cette tâche ?
Mon sang ne fit qu’un tour, je réponds :
- Moi, je peux. Je sais comment m’en occuper : j’ai vu plein de documentaire sur les rapaces, ces animaux m’ont toujours passionné !
- Alors, une question d’aptitude : comment les nourrit-on ?
- On leur donne à manger en se cachant mais en mettant en évidence une représentation de la mère.
- Très bonne réponse. Vous avez désormais la garde de ce faucon, jeune homme.
- Merci.
- Ce n’est pas un cadeau, mais un fardeau.
- Pas si je prends du plaisir à m’occuper de mon nouvel ami à plumes.

En allant rejoindre Jérémie, Aelita me demande en désignant le faucon perché sur mon épaule :
- Tu ne crois pas qu’il faudrait lui donner un nom.
- Si, t’as une proposition ?
- Non, et toi, t’as une idée.
- Peut-être, que pense tu de «Horus» ? Comme le dieu faucon en ancienne Egypte.
- Très bonne idée.
- Désolé, j’ai oublié de préciser que je demandais au rapace. Alors qu’en pense tu ?
Il répondit par un «ki yik» qui semblait vouloir dire oui.
- Bien, désormais on t’appellera Horus. dis-je

On arrive devant la chambre de Jérémie, on entre (tiens, les autres sont déjà là) Camille se retourne et me demande :
- Ben, qu’est-ce que c’est que ça ?
- Qu’est-ce que c’est que quoi ? répliquais-je.
- A mon avis, intervient Odd, elle parle du tas de plume qui est sur ton épaule.
- Ça ? C’est Horus. (et je leur raconte comment j’en suis arrivé à avoir un faucon)
- Tu vas revenir avec un sacré lot de souvenir, me dit Camille, un tatouage, un animal...
- Il est propre au moins ? questionne Jérémie. Parce que j’ai pas envie que ma chambre devienne une volière !
- Je m’occupe de tout, réponds-je, si y’a un problème, tu me le dit.
- A part ça, j’ai re visionné le journal de Franz Hopper et j’ai trouvé quelque chose d’intéressant, regarde.
Il me montre une vidéo où les paroles n’indique rien de particulier. L’image, en revanche, est très intéressante : on distingue nettement une autre personne derrière Hopper, Jérémie stoppe la séquence :
- Bien, maintenant, regardez le visage de la personne à l’arrière plan.
- Mais c’est ... commence Odd.
- Lock Nah, finissais-je, mais il est très jeune : il n’a même pas 10 ans sur ces images. Qu’est qu’il fait ici ?
- J’ai ma petite idée, reprend Jérémie, écoutez la fin.
« Si quelqu’un tombe sur cette vidéo, c’est que je suis encore sur Lyoko. Ma vie importe peu mais s’il vous plait, qui que vous soyez, rematérialisez ma fille que j’ai emmenée avec moi, elle ne mérite pas de rester sous forme de simples données, elle ne doit pas payer pour moi. (des larmes coulent sur le visage du savant) L’enfant qui est derrière moi s’appelle Xavier et habite dans les Vosges, il vous donnera les moyens nécessaires afin de la faire revenir. Vous n’aurez qu’à lui dire «CODE ?» et s’il vous répond «TERRE», vous pourrez lui demander les codes de matérialisation»
- Voilà, commente à nouveau Jérémie, ton frère était au courant pour l’affaire Hopper, et il à reçu les codes de matérialisation d’Aelita car on ne se serait jamais méfier d’un gamin d’une dizaine d’année. A mon avis, en voyant Aelita pendant la prise d’otage, il s’est rappelé la mission qui lui avait été confiée mais il n’a jamais donné les fameux codes.
- Je crois que si, et qui plus est qu’il les a donnés à quelqu’un qu’il connaissait très bien.
- Et à qui ?
- A moi : son moyen de me reconnaître doit être plus que ça, l’image de mon tatouage doit cacher des formules extrêmement complexes que tu as mis si longtemps à trouver.
- On n’a qu’à l’analyser avec un décodeur de mon ordi.
- Si tu veux.
Après analyse, mes dires étaient confirmés.
- Mais pourquoi il te les a donné alors qu’il a bien vu qu’Aelita était revenue sur Terre ?
- Sans doute l’idée du devoir accompli, il a toujours été très symbolique.
Je m’appuie contre le mur. Je viens de me rendre compte que j’ai commis une grosse, une très grosse erreur.
- Ça va pas ? me demande Camille.
- Si, je viens juste de me rendre compte que j’ai tué un espoir qu’Aelita avait d’être matérialisée.
- Mais il n’a pas rempli sa tâche à temps : Jérémie l’a matérialisée sans son aide ; tu n’as donc pas à culpabiliser, tu n’étais même pas au courant.
- Merci de ta clémence mais ce n’est pas toi qui dois me pardonner.
- Elle a raison, intervient Aelita, tu n’as pas à te sentir coupable et je ne t’en veux pas le moins du monde.
- Je ne sais pas comment te remercier.
- Reste toi-même et ne te prends pas la tête.
- D’accord.

Vendredi matin, pendant le petit déjeuner, Ulrich me fait la remarque :
- Pourquoi t’es habillé tout en noir ? T’es en deuil ?
- Très drôle. Le noir, ça amincit.
- T’a pas besoin de ça : t’es maigre comme un clou.
- Pas maigre, svelte.
- Odd, on a trouvé ton sosie.
- C’est quoi encore cette histoire.
- Quand on dit à Odd qu’il est maigrichon, il répond «Pas maigrichon, svelte».
- Et je persiste à le dire. intervient mon «sosie».
- Ça finira donc jamais. se lamente Aelita.
- Faut voir le bon côté des choses, ça les occupe. lui réponds-je.
- Je ne voudrais pas écourter le débat, annonce Jérémie, mais on a un super cours de physique sur les ions dans 5 minutes et vous 3 (en nous désignant Yumi, Camille et moi), vous allez manquer le cours de je-sais-pas-quoi.
- Bon ben, on se revoit à la récré de 10 heures. décide Yumi.

A 10 heures, on se retrouve sur un banc dans la cour. Camille prend la parole :
- Bientôt la fin, c’est passé trop vite.
- Justement : c’est pas encore la fin, répond Yumi, faut profiter du temps qu’il reste. Et puis demain, y’a la fête de Kadic. Vous allez voir, c’est génial.
- Mouais, de toute façon, moi et Thibaut, on a vos numéros, on vous appellera.
- Et il se peut qu’on soit amenés à se revoir. Qui sait ?
- J’espère. Et toi Thibaut, qu’est-ce que t’en pense ?
- Moi, je n’y pense pas pour avoir l’illusion que ça durera toujours.
- Très poétique mais, comme tu l’as précisé, illusoire.
- N’en parlons plus.
- D’accord. Tu sais quoi ? Tout le monde a cours sauf nous deux, ça te tente une balade dans le parc ?
- Pourquoi pas ? Allons-y.
- Salut les amoureux. dit Jérémie en nous voyant partir.
- A tout à l’heure. répond Camille.

Le parc : un lieu si calme, si beau. L’endroit me semble parfait pour une sieste sous un arbre. Adossé à un vieux chêne, Camille sur moi, en un mot comme en mille : le bonheur parfait. Je me sentais presque hors de mon corps quand Camille vint à briser ce moment de plénitude :
- Tu trouve pas qu’on est bien là, tous les deux ?
- Si, réponds-je en prenant ses cheveux entre mes doigts, mais...
- Mais quoi ?
- Oh rien ! Laisse tomber.
- Je sais qu’il y a quelque chose qui te tracasse : tu as toujours cette voix quand tu es contrarié. Dis-moi ce qui ne va pas.
- Ben euh... Où ça va nous mener ?
- Qu’est-ce qui va nous mener où ?
- Notre nouvelle relation, le fait qu’on sorte ensemble. Je me sens bien avec toi et je n’ai pas envie que ça change. (je sens une larme couler sur ma joue) Sniff.
- Tu pleure ?
- Non, je suis juste enrhumé. mentais-je (j’étais bien en train de pleurer mais je n’aime pas l’avouer, je me sens vulnérable quand je pleure).
- Tu sais, il ne faut pas avoir honte de douter : on ne sait pas de quoi demain sera fait. Mais je vais t’avouer quelque chose : moi aussi, je me sens bien avec toi et j’ai pas envie que ça change. Et puis, même si, un jour, on rompt, on reste amis.
- T’es sincère ?
- Est-ce que je t’ai déjà menti ?
- Je suis désolé, je ne t’ai pas fait confiance. Tu dois m’en vouloir ?
- Bien sûr que non, je t’ai dit : c’est normal de douter. Mais si tu veux trouver une un moyen de te faire pardonner si un jour je t’en veux vraiment, y’aura un moyen qui marchera super bien.
- Et c’est ?
- Embrasse-moi.
Je ne peux rien lui refuser. Après s’être embrassés, un «ki yik» nous fit sursauter. Un jeune faucon arrive et se pose sur mon épaule. Camille lui adresse un signe de la main avant que je me décide à dire :
- Eh Horus ! Prend voir l’autre épaule, celle là me fait mal.
- Elle est encore douloureuse ? demande Camille.
- Plus beaucoup mais avec ses serres il fait vachement mal.
- J’espère que ça ne te laissera pas de séquelles.
- Moi aussi. (je chuchote quelque chose à l’«oreille» d’Horus qui s’envole aussitôt)
- Ben où va-t-il ?
- Chercher un truc pour moi.
- Tu crois qu’il y arrivera.
- Il est très intelligent, il sait ce qu’il doit faire.
En effet, moins de 5 minutes plus tard Horus reviens avec la chose que je lui ai demander de m’amener : une rose. Il se perche à nouveau sur mon épaule et me donne la fleur que je tends à Camille :
- Tiens, c’est pour toi.
- Merci, c’est gentil.
Soudain, un drôle de robot quadrupède avec une énorme caméra lui servant sans doute de tête, il devait faire environ un mètre de haut. Je me précipite aux devants de la machine en disant à Camille :
- Cours au lycée et prévient les autres que XANA est sans doute passé à l’attaque.
- Et toi ?
- Moi ? Je m’occupe de ce tas de ferraille.
- Je vais quand même pas t’abandonner ici.
- Il va bien falloir.
- Je les préviens et je rapplique pour t’aider.
- On verra plus tard. J’ai pas envie qu’il t’arrive quelque chose.
Elle part en direction du bahut pendant que je m’occupe du robot. Sa caméra me lance des lasers que j’évite habilement.
- Tu devrait changer d’oculaire, celui-là te fait loucher.
Pour répondre, il m’envoie une autre salve de lasers eux aussi évités. Mon portable sonne, c’est Jérémie :
- Allô ! Thibaut ? Faut vite que tu viennes à l’usine. Tu seras plus utile sur Lyoko.
- Où sont les autres ?
- Camille et Aelita sont avec moi en route vers l’usine. Odd et Ulrich sont en cours et Yumi va venir te remplacer.
- J’arrive. (je raccroche) Désolé, caméra ambulante, je dois te quitter mais j’ai une amie qui va venir s’occuper de toi. Bouge pas.

Au labo, Jérémie m’annonce :
- Les filles sont déjà en bas, va les rejoindre.
- OK.
- Transfert Aelita, transfert Camille, transfert Thibaut ; scanner Aelita, scanner Camille, scanner Thibaut ; virtualisation.
La banquise, son bleu omniprésent me donne mal au crâne.
- La tour activée est plus au Sud. Je vous envoie vos véhicules. Thibaut, l’heure du test est arrivée.
- Génial. réponds-je.
L’overbike et l’overwing arrivèrent en premiers, l’overcraft juste après. Il se présentait comme une sorte de... comment dire ? Il était complètement difforme, on se demandait bien où et comment on devait se placer dessus. Je le fit remarquer à Jérémie :
- Euh...Jérémie. T’as pas oublié la place du conducteur ?
- Je savais que tu me le demanderais. Il faut te coucher dessus et mettre tes mains sur les cercles sur les côtés de l’appareil.
- D’aaaccord. Merci.
- De rien.
Je saute sur le véhicule, me place comme Jérémie me l’a indiqué et file vers le Sud, Cet engin est très rapide. En arrivant en vue de la tour, je reconnais un visage familier accompagné de quelques-uns de ses amis. Je prends une décision.
- Je m’occupe de William et vous des monstres.
- Bien reçu. me répondent Camille et Aelita en chœur.
William, sur son Manta, ne prêtait pas attention à Aelita que XANA souhaitait à tout prix voir tomber dans la mer numérique. Je me jette sur le grand ténébreux quand une balle de gun me frôle : c’était Camille qui avait tiré et détruit le Manta noir. Je lui lance un regard pour lui dire qu’elle m’avait empiété sur la partie d’adversaires qui m’était due. Pour me répondre, elle me dit simplement :
- Tu avais dis qu’on s’occupait des monstres et toi de William, je n’ai jamais touché à William.
En parlant de William, le voilà. Il ne m’attaqua pas comme je l’avais prévu (il ne vint pas au contact) : il leva son bras et projeta un éclair noir, je pare le coup avec le charme du bouclier. Il me balance un iceberg de la taille d’une table que je stoppe avec mon don de télékinésie. Encore un autre iceberg qui ne m’atteint toujours pas grâce au pouvoir de lumière... Je pourrait raconter encore beaucoup d’autres moments du combat mais ça risquerait de devenir lassant.
A la fin d’une rude bataille, nous étions tous les deux très éprouvés mais William avait encore une réserve : il se précipite sur moi et me jette dans la mer numérique, un réflexe me fait prendre William par l’avant bras, l’entraînant ainsi avec moi vers la virtualisation définitive. Je le vois se planter son épée en lui-même, il par en fumée mais son arme, elle, tombe dans la mer numérique. Mon pouvoir de lévitation me permet de remonter sur la banquise, je me rends invisible (grâce à une autre de mes nombreuses facultés) et remarque que Aelita a disparu (sans doute est-elle dans la tour pour la dés activer) et que Camille est agenouillé devant l’endroit d’où je suis tombé, je l’entends murmurer :
- Tu ne peux pas être parti. Tu ne va quand même pas me laisser seule.
- Mais j’avais pas l’intention de partir. dis-je en me rendant à nouveau visible.
- Thibaut !
- Oui, c’est moi.
- Mais comment t’as fait ?
- J’avais pas envie de rejoindre les Rekins. Ils ont pas insisté.
- Mais alors, c’est William qu’est tombé.
- Non, seulement son «cure-dent», il s’est fait Hara-Kiri pour ne pas rejoindre le monde de Cousteau.
- Alors, comment va le noyé ? intervient Aelita qui sortait de la tour.
- En pleine forme. réponds-je.
- C’est bon à savoir. Jérémie, ramène-nous sur Terre.
- A tes ordres.

A 18h00, on était tous dans la chambre de Jérémie, ce dernier me demande :
- Comment t’as trouvé ton overcraft ?
- Très maniable, rapide. Rien à redire.
- Bien, je ne vous ait pas fait venir pour vous faire entendre la critique de mon dernier programme mais pour vous annoncer une bonne nouvelle : j’ai localisé les derniers Réplikas, on pourra les détruire bientôt mais malheureusement pas assez tôt pour que vous participiez aux «festivités» (en nous désignant moi et Camille).
- C’est pas grave, répondit Camille, vous nous tiendrez au courant.
- Ouais, ça sert aussi à ça les amis. réplique Ulrich.
- Bonne chance. les encourageais-je.
- Merci. dit Odd.
- On est une équipe... commence Aelita.
- ... Et une équipe est toujours soudée. finit Yumi.









Deux semaines chez les Lyokoguerriers (partie 5)

Le samedi matin, Ulrich m’avait proposé une balade que j’ai refusé (le samedi, c’est grasse mat’). Toute la bande était partie sauf Jérémie, avec qui j’ ai discuté :
- Toi aussi t’avais pas envie de sortir ? lui demandais-je.
- Ouais. Mais je vais pas tarder à sortir quand même : je dois aller à l’usine pour installer un nouveau programme et faire des tests. Tu m’accompagne ? Je testerais sur toi.
- OK.
- On y va.
Il se lève de sa chaise. J’ouvre la porte et je me rappelle :
- Attends, je prends quelque chose dans mon sac.
- Quoi ?
Je sors le CD fait avec Odd.
- C’est quoi ? me demande Jérémie.
- C’est un truc pour ce soir.
On est partis.

A l’usine, Jérémie tapote sur son clavier pour me virtualiser :
- Transfert Thibaut, scanner Thibaut, virtualisation.
J’arrive dans le territoire des montagnes.
- Je te virtualise ton overcraft. J’y ai fais une petite modification.
- Du genre ?
- Du genre pilote automatique pour qu’on aie plus à se soucier du pilotage quand on est attaqué par des monstres.
Mon overcraft apparaît, je monte dessus et laisse le pilote auto faire le reste. Tout va bien jusqu’au moment où il quitte la piste et tombe dans la mer numérique. Je saute juste à temps... Juste à temps pour me retrouver nez à museau avec une tarentule. Elle arme ses pattes-canons mais je lui plante ma dague dans le symbole de XANA avant qu’elle ne tire.
- Désolé, mais c’est vraiment pas le moment. lui répliquais-je.
- Bien parlé. Mais je comprends pas pourquoi le programme n’a pas fonctionné.
- Pas grave, tu vas l’améliorer.
- Plus tard, on va manger maintenant.

A la cantine, on retrouve les autres devant le bâtiment et on discute de notre matinée :
- J’y crois pas, me hurle Odd, tu balance des meilleures vannes que moi quand t’es face aux monstres.
- Tu as trouvé ton maître. répond Ulrich.
- T’as pas à t’en faire, dis-je à Odd, je compte pas faire carrière dans le comique.
- C’est dommage, intervient Aelita, tu ferais peut-être des one-man-show super.
- Je ne pense pas. Tu peux demander à Camille, dans mon lycée, je ne rigole jamais.
- Je confirme, déclare cette dernière, il a tout le temps une tête d’enterrement.
Ces paroles déclenchèrent des éclats de rires.
- Me voilà rassuré. annonce Odd.

Pendant l’après-midi, je suis allé, seul, faire des achats : de la nourriture pour Horus et un large bracelet de poignet style Indiana Jones (c’est-à-dire un bracelet de cuir qu’on voit dans les films d’aventures et que le héros porte pour se protéger les poignets ; sauf que dans mon cas, c’était pour cacher ma marque : imaginez la tête de mes parents s’ils me voient rentrer avec un énorme tatouage au poignet !). En rentrant, je vois Horus qui vole vers moi avec une souris entre les serres, bonne nouvelle : il sait chasser (ça va me faire faire des économies en nourriture !)

Le soir, tout le monde était à la fête, Le groupe Odd-Yumi-Ulrich-Nicolas avait commencé les festivités ( ils avaient «mis le feu à la salle»). Vint ensuite Aelita, dont les performances de DJ étaient remarquables. A la fin de ses mixs, je monte sur la scène et je demande à Aelita de passer le CD qu’Odd m’avait fait. Je prends un micro :
- Cette chanson, je la dédie à une personne qui compte beaucoup pour moi.
Tout le monde hurlait de joie après mon interprétation de «Je fais de toi mon essentiel». Mais moi, je n’avais d’yeux que pour Camille pour savoir comment elle allait réagir : elle me fait signe de la retrouver dehors.

Devant le gymnase, Camille s’est assise sur un banc, elle sourit mais je remarque une larme sur sa joue.
- Tu pleure ? lui demande-je.
- Oui, j’ai beaucoup aimé ce que t’as fait. Merci pour les compliments dans la chanson.
- Tu sais, j’ai fait que reprendre des paroles déjà inventées. Mais ce que j’ai dit, je le pensais vraiment. Faut pas me remercier de si peu.
- A moi d’en juger. Allez, on retourne à la fête ?
- Attends, j’ai encore un truc à faire.
- Quoi ?
- Ça.
Je lui prends la main et l’embrasse.
- Maintenant, on peut y aller. lui dis-je.

Ulrich nous accueille à l’entrée :
- Vous faisiez quoi dehors ? nous questionne-t-il.
- Devine. lui réponds-je.
La fête dura jusqu’à minuit, j’avais une migraine terrible à la fin. Moralité : ne jamais abuser de nourriture et de boisson après 22H00.

Le lendemain, triste jour, on étaient tous les 7 à la gare (et oui, c’est déjà la fin). On tirait tous une sale tête. Je prends la parole :
- C’est la fin d’une histoire, le début d’une autre. Vous en faites pas on se reverra bien un jour.
- T’as raison, intervient Yumi, faut pas désespérer.
- A la prochaine. finit par dire Camille.
- Ouais, salut. répond Odd.
On se fait la bise, Camille et moi montons dans le train et celui s’en va.
«Il n’est pas encore l’heure de tourner la page du livre» me dis-je.

En effet, à la fin Juin, Jérémie m’appelle pour m’apprendre qu’ils ont vaincu XANA et éteint le supercalculateur. Une idée me vient à l’esprit, je l’expose à Jérémie :
- Qu’est-ce que vous diriez, toi et les autres, de venir 2 semaines chez moi ? Mes parents partent du 7 Juillet au 20 au Pays Basque, je serai seul chez moi.
- Pourquoi pas, j’en parle à la bande et on rapplique le 7.
- D’accord.
- Donc, on se revoit en Juillet.
- C’est ça, à dans 2-3 semaines.
- Salut.
Je tape un autre numéro, la personne que j’appelle décroche :
- Allô ?
- Allô Camille ? Qu’est-ce que tu fais du 7 Juillet au 20 ?