Dernière édition le 08 septembre 2007
Chapitre 1 : Le dernier voyage
Au fond d’une vieille usine désaffectée... Dans les souterrains... Il existe un étrange complexe... Un ordinateur quantique dépassant en puissance tout se qui est connu... Une salle possédant trois tubes étranges... Une salle de contrôle... Dans cette salle se trouve deux personnes, un jeune homme et une jeune femme, tout deux semble à peine avoir passé la vingtaine. Le jeune homme est assis sur le fauteuil en face des écrans, des cheveux blonds mi-longs, visiblement peu entretenus, une barbe de deux jours, son visage dégage une tristesse et ces yeux montrent qu’il en a vu plus que laisserait présumer son jeune âge. La jeune femme se tient debout un peu en retrait, de longs cheveux noirs, un corps fin, des courbes magnifiques mais cependant assez athlétique pour faire comprendre qu’elle n’est pas une frêle jeune femme sans défense, ses yeux expriment une certaine mélancolie.
JF- Alors ?
JH- Les calculs sont quasiment bouclés, je vais pouvoir t’envoyer.
JF- Bien.
JH- Tu pense y arriver ?
JF- Si tu m’envoie là où il faut alors oui, je pense réussir, non, je dois réussir ! Sinon tout...Tout ce qui c’est passé...n’aura eu aucun sens.
Le jeune homme sourit, pas d’un sourire jeune et innocent mais d’un sourire d’une personne qui prépare quelque chose de grand.
JH- Tu as tout le matériel ?
JF- Je suis prête de mon côté.
JH- Je ne peux rien donner de précis en terme de destination mais j’ai réduit la fourchette au maximum sur la partit qui nous intéresse. Une fois arrivée, cherche le journal du jour pour te situer.
JF- Je sais.
JH- C’est prêt, nous pouvons y aller, descend dans la salle et fait comme je te l’ai dit.
Elle ne répondit pas et resta silencieuse jusqu’à ce que le jeune homme se lève de son fauteuil. Les deux se regardèrent un instant puis se firent une dernière étreinte.
JF- Merci pour tout.
JH- Non c’est moi qui te remercie et encore désolé pour tout ça.
JF- Ce n’est pas ta faute.
JH- Va maintenant, le temps nous fait défaut malheureusement.
JF- Au revoir.
La jeune fille attrapa un gros sac de voyage et rentra dans le monte-charge, au moment où les portes se refermèrent, une larme glissa le long de sa joue, alors qu’elle pensait avoir déjà pleuré toutes les larmes de son corps. Ce n’était pas seulement la séparation, elle sentait qu’ils n’allaient pas tarder à débarquer, son ami allait mourir et elle le savait. Sa mission était maintenant de faire en sorte que cela ne soit pas en vain.
Arrivé dans la salle des scanners, elle se plaça entre les trois tubes, sur la petite plate-forme spécialement aménagé pour ce jour. De nombreux tuyaux partaient et reliaient l’ensemble aux trois scanners ainsi qu’à la salle du bas, celle du supercalculateur.
Dans la salle de contrôle, le jeune était retourné à sa place et commença une série de manipulation complexe sur l’ordinateur en face de lui, plongé dans une intense concentration, il ne devait faire aucune erreur lorsqu’il eut finit, il soupira longuement et appuya sur ENTREE.
JH- C’est partit...
Dans les étages inférieurs, des éclairs crépitèrent à travers les deux salles puis une lumière blanche enveloppa le tout et disparut un instant après. Dans la salle des scanners, la jeune fille avait disparut et les trois tubes étaient noircie en de nombreux endroits, jamais plus ils n’assumeraient leur fonction originel.
JH- C’est fait, mon dernier coup pour lequel j’ai sacrifié les trois scanners.
Il se laissa tomber contre le dossier et poussa un long soupir.
JH- Maintenant je ne peux que m’en remettre au destin...
Quelques instants plus tard, des bruits métalliques se firent entendre derrière lui, nombreux et menaçant...
JH- Pile à l’heure, c’est la seule chose que j’ai jamais apprécié chez vous les gars... Enfin je suppose que vous n’êtes pas venu pour parler horlogerie... Vous êtes là pour moi, cependant... Si vous voulez ma peau, j’espère que VOUS ETES PRET A EN PAYER LE PRIX !
Sur sa dernière phrase, il se leva brusquement en tournant le fauteuil, saisit le fusil à pompe qu’il gardait sous la main et ouvrit le feu sur ses ennemis.
Résidence Ishiyama.
La porte d’entrée s’ouvrit brusquement, laissant passer une jeune fille en trombe. Un jeune japonaise qui approche les seize ans, habillé en noir, les cheveux de la même couleur, mi-long.
Yumi- C’est pas possible, il a fallu que ce fichu réveil tombe en panne ! Si je me dépêche pas, je suis bonne pour le bureau du proviseur.
Elle accéléra sa course encore plus, gardant espoir d’arriver avec un peu d’avance. Soudain, au détour d’une rue, elle ne vit la personne qui arrivait que trop tard.
Yumi- Attention !
Trop tard. Yumi percuta violement la personne et tomba sur les fesses.
-Ca va, tu n’es pas blessé ?
Yumi leva les yeux pour voir la personne qui lui tendait la main, une jeune femme aux longs cheveux noirs, la vingtaine, très jolie, habillé assez simplement mais de manière très féminine, des lunettes de soleil sur le nez. Yumi revint à la réalité au bout de quelques secondes et se releva.
Yumi- Non, ca va et vous ?
-Moi je n’ai rien mais tu devrais faire attention quand tu cours en pleine rue, tu sembles bien pressés.
Yumi- Pressés ? Mon dieu, c’est vrai je suis en retard au lycée !
-Le lycée ? Tu vas où ?
Yumi- Kadic.
-Ca alors, je connais, disons que je suis... une ancienne. Mais je ne crois pas que l’on est le temps d’en parler.
Yumi- C’est vrai ! Il faut vraiment que j’y aille ! Encore désolée mademoiselle.
Yumi repartit en courant puis s’arrêta au bout d’un mètre.
Yumi- Je ne me suis même pas présenté, je m’appelle Yumi. Yumi Ishiyama. Et vous ?
-Moi ? Je m’appelle Elly.
Yumi- C’est plutôt jolie, j’espère vous revoir, dit-elle en s’éloignant au pas de course.
La jeune japonaise disparut du champ de vision de la jeune femme qui arborait maintenant un sourire doux.
Elly- Ne t’inquiète pas Yumi. Nous aurons très vite l’occasion de nous revoir.
Chapitre 2 : Elly
Yumi arriva finalement en cours pile pour la sonnerie, passant une énième matinée assise à côté de la réplique de William qui battait encore des records de débilité absolue ce matin-là. Finalement, ce fut lors de la pause de midi qu’elle put rejoindre ses amis au réfectoire.
Yumi- Salut tout le monde.
Jérémie- Salut Yumi. Qu’est-ce qui t’es arrivé ce matin ? On ne t’a pas vue.
Y- Trois fois rien, mon réveil a décidé de rendre l’âme cette nuit.
Ulrich- Tu me rassure, j’ai cru qu’Odd commençait à déteindre sur toi.
Odd- Sympa le pote.
U- D’ailleurs si tu pouvais apprendre à te coucher un peu plus tôt, ça m’épargnerait d’avoir à t’extraire du lit tout les matins.
Toute la bande d’amis se mit à rire de bon cœur.
O- Ha ! Ulrich je crois que c’est pour toi.
U- Oh non me dis pas...
-Ulriiiiiiich, dit une voix stridente derrière ce dernier.
U- Tiens Sissi, tu t’es toujours pas fait euthanasier ?
Sissi- Quoi ?
U- Non, rien. Que me vaut le déplaisir de ta visite du jour ?
S- Je veux savoir si tu vas bien aujourd’hui.
U- Et comme tout les jours, je te répondrai que ca allait jusqu’à ce que je vois ta tête, maintenant t’es gentille et tu vas voir si tes deux toutous vont bien eux.
Sissi ne répondit pas et passa son chemin en faisant la tête.
O- Alors là franchement Ulrich t’es pas sympa.
Ulrich se bloqua un moment et regarda Odd comme s’il s’agissait d’un extraterrestre.
U- Mon dieu Odd, tu es malade ? Tu prends la défense de Sissi maintenant.
O- Mais non, c’est juste que c’est pas sympa de l’envoyer balader sans même me laisser le temps de la vanner.
U- Mais ce serait pas sympa de ma part de laisser Odd le « grand génie » perdre son temps avec quelqu’un comme Sissi.
Aelita- 1 partout.
La petite bande se remit à rire de bon cœur.
O- Franchement, elle a beau essayé d’être féminine, c’est pire qu’une guenon.
Y- Je confirme, surtout après ce que j’ai vu ce matin.
J- Ce matin ?
Y- C’est vrai, je vous ai pas raconté, ce matin, en me précipitant au lycée, je suis rentrée dans quelqu’un. Une jeune femme, et je dois avouez qu’elle était très jolie.
O- Ha ? Et jolie comment ?
Y- Grande, fine, de longs cheveux noirs, très féminine mais aussi athlétique. En bref le genre de femme que toute jeune fille rêve de devenir.
O- Ouais un vrai mannequin quoi.
Y- Odd, j’ai dit féminine pas anorexique.
U- Et bien tu ne taris pas d’éloge. Elle a un nom au moins ta reine de beauté ?
Y- Je crois que c’était quelque chose comme Elly.
J- Elly ? C’est assez peu commun comme nom.
Y- j’étais plutôt pressé alors j’ai pas spécialement prit le temps de faire connaissance.
O- Et bien si tu la revois, pense à nous la présenter, j’ai hâte de voir ça personnellement. Même si je me doute que je serais le seul à s’avoir l’apprécier à sa juste valeur. Certaines personnes ici ayant sans doute d’autres images en tête en termes de beauté féminine, n’est-ce pas Ulr...
Odd n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’une violente douleur lui remonta dans la jambe.
O(entre ses dents à Ulrich)- C’était mon pied ça je te signale !
U(entre ses dents à Odd)- Je sais, c’est bien pour ça que j’ai cogné dessus, maintenant t’es gentil et t’évite de dire trop d’idioties.
J- Bon, j’ai rien contre les concours de beauté mais je dois vous rappeler au sujet qui fâche.
-XANA, répondirent les quatre en cœur dans un même soupir.
Y- Et concrètement, tu proposes quoi ?
J- Pour le moment, continuez de chercher les Réplika et détruire les autres supercalculateurs, car si on regarde bien la nature de XANA, son plus gros point faible saute aux yeux.
U- Son point faible ? Continue, tu m’intéresses là.
J- Et bien commençons simplement, qu’est-ce que XANA exactement ?
O- Euh...Je passe.
A- Un programme multi-agent.
J- Exactement, ce n’est qu’un programme très puissant, une IA en quelque sorte. Techniquement nous n’avons jamais « vu » XANA, il n’a ni corps ni enveloppe virtuelle. Ce n’est qu’un esprit en somme.
U- Désolé Einstein mais je ne comprends pas tout, comment le tuer s’il n’a pas de corps.
J- Simple, il a beau ne pas avoir de corps, de part sa nature de programme il a besoin d’un support physique pour fonctionner. Avant sa fuite sur le réseau, il dépendait du supercalculateur et il augmentait en puissance en même temps que ce dernier lors de chaque retour vers la passé.
O- Raccourcis Einstein, je suis pas tout.
J- Il a beau profiter de la puissance du réseau, XANA est beaucoup trop complexe pour pouvoir tourner efficacement sur des ordinateurs normaux, il a besoin d’une énorme puissance de calcul et seuls des ordinateurs quantiques peuvent le lui fournir. En détruisant tous les supercalculateurs qui génèrent les Réplika, XANA sera obligé de se tourner vers le seul appareil qui restera : celui de l’usine.
A- Et là on le piège !
J- Parfaitement, tu as tout compris Aelita, on l’enferme dans le supercalculateur comme autrefois, on coupe le courant et BOUM ! Adieu XANA !
U- Voici un épilogue qui me plait.
Y- C’est bien beau tout ça, mais XANA n’est pas du genre à se laisser piéger comme ça. Tu comptes t’y prendre comment ?
J- Pour le moment, j’en suis encore aux théories, dans un premier temps, détruisons les Réplika et on avisera après en fonction de l’effet que ça aura.
A- Il faut aussi retrouver mon père et William.
J- La tache ne va pas en se simplifiant.
Le petit groupe lâcha un long soupir.
U- XANA a tendance à devenir comme les blagues d’Odd.
O- Marrant ?
U- Non, lourd.
J- En attendant d’affronter XANA, je vous propose d’affronter les cours de Mme Hertz.
Plus tard, fin des cours. Sur le chemin du portail, le petit groupe marchait.
O- Aaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhh ! Fini enfin ! Heureusement qu’on finit tôt aujourd’hui.
J- Vu l’heure, on peut faire un saut à l’usine.
O- On est vraiment obligé Einstein ? Je comptais plutôt me promener.
J- Un peu de sérieux, on est loin d’avoir fini.
U- Peut-être mais entre les cours et les combat sur Lyoko, on devrait peut-être en profiter de temps en temps pour décompresser un peu. Vous en pensez quoi les filles ?
Y- Je suis pour !
A- Je suis pour !
J- Ok, la majorité a tranché. On va en ville.
O- Tant fais pas Jérémie, tu vas voir, on va se détendre, faire tous les coins sympa et ce soir tu te sentiras tout léger.
Odd qui s’était placé face à Jérémie et qui marchait à reculons, ne voyait évidemment rien et percuta quelqu’un.
Elly- Et bien c’est la journée des cartons.
O- Ho pardon Madame, reprit-il en souriant de toutes ses dents.
E- Ce n’est rien.
Le groupe tourna les yeux vers la personne que Odd venait de percuter. Une jeune femme d’une vingtaine d’année, grande, fine, de longs cheveux noirs, des formes généreuses, habillées d’un haut blanc sans manche, d’un pantacourt noir et de chaussures à talons.
O&U&J- Waouh...
E- Tiens, mais je t’ai déjà vu ce matin, Yumi c’est ça ?
Y- Oui et vous, vous êtes Elly.
A- C’est elle dont tu parlais tout à l’heure.
Y- Oui.
A- En tout cas, tu avais raison, elle est très jolie, regarde les garçons, ils sont sous le charme.
En effet, les trois concernés avaient un petit peu de mal à détourner le regard, autant Ulrich et Jérémie paraissaient gênés, autant Odd avait les yeux en cœur et commençait à baver.
O- Hé les gars, je crois que je suis amoureux là.
U- Bien sûr Odd, on lui dira.
Y- Blague à part les trois idiots, reprit une Yumi visiblement jalouse de l’attention des trois susnommés pour la jeune femme et plus particulièrement d’un même si elle refuserait de l’admettre en public. Je vous signal qu’on est sensé aller en ville là.
E- Vous allez vous promener ?
O- Oui, vous savez ce que c’est, les cours, tout ça... Faut savoir décompresser un peu de temps en temps.
E- Bien sûr. Bon, je vous laisse, j’ai moi-même des choses à faire.
Elle laissa le petit groupe et rentra dans l’enceinte de Kadic.
O- Ben vous allez faire quoi ici ?
E- La curiosité est un vilain défaut. Répondit-elle avec un petit sourire.
U- Aller viens Don Juan, on y va, dit-il en attrapant Odd par la manche.
Les cinq amis flânèrent en ville pendant un bon moment, les filles parcouraient les boutiques de vêtements sous le jugement des garçons où Odd se faisaient seul juge véritablement neutre. Le passage le plus intéressant se fit à la papeterie du coin où alors que Jérémie et Aelita se cherchaient les derniers magazines d’informatique, Odd tenta une autre approche bien vite remarquée.
-Hé là petit con, tu crois quoi ? Pour les Playboy, tu reviendras quand tu seras majeur !
O- Raté. Tu regardes quoi Ulrich ?
L’intéressé se contenta de lui montrer sa dernière trouvaille.
O- Baston Magasine...
U- Attends c’est génial ce truc, y’a même une interview exclusive du grand champion de Penshak-Silat : Jean-Jacques Delarame.
O- ............
Un peu plus tard, le petit groupe se sépara de Yumi et rentra à l’internat. La soirée fut cependant moins monotone que les autres en raison d’un évènement inattendu et pour une fois, ce n’était pas XANA. Alors que les internes étaient tranquillement en train de dîner au réfectoire, le proviseur y entra accompagné de Jim et d’une jeune femme que le groupe reconnue de suite.
P- Silence tout le monde j’ai une nouvelle pour vous.
Le réfectoire devint soudainement silencieux, au point que l’on pouvait entendre les mouches voler. La jeune femme se plaça à hauteur du proviseur.
P- Je vous présente à tous mademoiselle Elly, une étudiante qui a pris une année pour travailler et qui va maintenant le faire ici, à Kadic en tant que surveillante de jour et pour l’internat, elle vivra à l’étage des filles.
E- Enchantée tout le monde, dit-elle avec un sourire doux aux lèvres.
Tout le monde resta interdit un moment. C’était pas une blague ? Cette beauté allait vivre avec eux ? Les garçons étaient tous baba devant son charme et presque toutes les filles étaient en admiration devant ce qui leur semblait être la grande sœur parfaite. Le silence laissa soudainement place à un cri de joie immense, digne de ceux d’une victoire en coupe du monde.
Jim- Vous avez du bol, moi, quand je suis arrivé il y a quelques années, j’ai pas eu droit au même accueil.
Odd- Et bien, l’année est partit pour être génial !
Ulrich- Génial, je sais pas mais j’ai le pressentiment que ça va être mouvementé.