INTRODUCTION
Cela fait maintenant 2 ans que nos héros ont mis fin à leur double vie. Ils ont pu stopper XANA à l’aide de Franz Hopper et son implication dans le programme multi-agent de Jérémie. Cependant, cette victoire aura laissé un goût amer dans la bouche de nos héros, en particulier chez Aelita, puisque pour relancer ledit programme, Waldo Schaeffer aka Franz Hopper y a laissé sa vie emportant avec lui toutes les chances de revoir, un jour, sa fille. Depuis, les 5 adolescents essaient tant bien que mal de reprendre le cours d’une vie normale.
Aelita, Jérémie, Odd et Ulrich sont, maintenant, en première. Ces deux derniers, malgré leurs mauvaises notes en troisième, ont très vite remonté la pente à l’aide des cours particuliers de Jérémie et Aelita. Tous les mercredi après-midi, ils se réunissaient et revoyaient les différentes matières qui posaient problème. Et on peut dire que cela a porté ses fruits, puisque Odd a une moyenne générale de 12/20 tandis qu’Ulrich a une moyenne de 14/20 !
Quant à Yumi, elle est, maintenant, en terminale. Pour elle, il s’agit de la dernière ligne droite avant l’université où elle y étudiera les relations internationales, avant de se lancer dans l’humanitaire.
CHAPITRE 1: LE CHALET
Samedi, 13h40 : Résidence Ishiyama
Yumi ouvrit la porte de sa maison et salua sa mère avant de monter dans la voiture familiale. Odd et Ulrich avaient déjà embarqués et attendaient patiemment. C’est au tour de monsieur Ishiyama de sortir et dire au revoir à sa femme, c’est alors que leur fils Hiroki fit irruption et cria haut et fort en direction de Yumi :
- Eh, Yumi ! Pourquoi tu ne t’assieds pas à côté d’Ulrich !?
Sa sœur ainée, gênée lui répondit:
- Rentre à l’intérieur Hiroki !
Elle remonta la vitre puis se tourna vers Ulrich, ils s’échangèrent un sourire gêné. Quant à Odd, il n’était pas mécontent de la situation.
Sa mère acquiesça d’un signe de tête en direction d’Hiroki puis dit à son mari :
- N’oublie pas de passer à la boucherie, car ce soir, je fais du sukiyaki pour nos invités.
- Très bien, à toute à l’heure – répondit le père. Il embrassa sa femme puis il prit congé.
Il monta dans la voiture, attacha sa ceinture, contrôla le rétroviseur et fit toutes les autres vérifications d’usages.
Ils étaient au complet et fin prêt. Ils pouvaient enfin se mettre en route.
On peut dire que tous les 3 étaient impatients que la voiture démarre.
Le père mis le contact et le véhicule pris la route en direction de la Gare du Nord.
Plusieurs kilomètres plus tard, M. Ishiyama mis son clignotant et tourna au Boulevard Haussmann pour arriver à la rue la Fayette. Malheureusement la circulation y était ralentie et un bouchon commençait à se former. Les 3 adolescents étaient préoccupés car il ne restait plus beaucoup de temps.
Quelques secondes plus tard, le feu passa au vert, la voiture pouvait continua sa traversée lentement mais sûrement. L’un après l’autre les feux devenaient verts. Il était 14h45 et les lyokoguerriers reprenaient espoirs. Plus ils approchaient de la gare plus la circulation devenait un peu plus fluide. On aurait dit que l’univers faisait tout pour qu’ils soient à l’heure.
M. Ishiyama se dirigea vers la rue Dunkerque avant d’arriver sur la place Napoléon III. Il s’arrêta devant la majestueuse façade de la gare. La grande horloge indiquait 14h50. Les 3 héros descendirent précipitamment de la voiture et remercièrent le père de Yumi avant de passer en trombe la porte d’entrée. De son côté, le papa repris la route. Plus loin, il trouva une place de stationnement sur le Boulevard de Magenta. Il s’installa en terrasse, devant un café, et passa commande. Il semblait attendre quelqu’un.
Ils arrivèrent dans le très grand hall d’entrée de la gare. En face d’eux se trouvait le panneau indicateur. Très vite, ils se mirent à chercher un train.
Odd cria :
- Ça y est, je l’ai trouvé ! Voie 9 !
Ulrich répliqua :
- Bien joué Odd ! Il arrive dans 6 minutes !
- Dans ce cas, pas de temps à perdre – ajouta Yumi.
Les 3 protagonistes trouvèrent un endroit où s’assoir en attendant que le train arrive.
En face d’eux, sur le quai n°8, se trouvait un jeune couple. La jeune fille tenait une valise rouge métallisée. À en juger la grandeur de celle-ci, elle semblait se rendre quelque part pour une longue durée. Quant au jeune homme, il tenait très fort la main de sa compagne. Tous deux paraissaient tristes. Le garçon n’allait, sans doute, pas l’accompagner.
Ulrich se tourna vers eux et se remémora le jour où il dit à sa geisha qu’il ne voulait plus que leur relation soit juste « on est copain et c’est tout ». Il faut dire, qu’il lui avait fallu beaucoup de courage pour le lui révéler. De son côté, Yumi semblait être plus que d’accord. Outre le fait que c’était son idée, elle l’avait proposé pour leur bien, afin d’éviter toutes jalousies. Mais depuis qu’ils avaient repris une vie normale, ils se rapprochèrent, de plus en plus, l’un de l’autre.
De plus, après l’extinction du supercalculateur Yumi et William étaient restés en très bon terme sans pour autant qu’il soit réadmis dans le groupe. Un an plus tard, le beau gosse fini par admettre que la japonaise ne s’intéressait pas à lui.
Plus tard, une nouvelle arriva à Kadic, Amélie. Elle partageait les mêmes centres d’intérêts que William. De plus, elle a été couronnée championne de la grande compétition inter-collège de skateboard, l’an dernier et elle possède son propre groupe de rock. William tomba immédiatement sous son charme. La jeune fille aussi en pinçait pour lui, cependant elle préférait encore se faire désirer jusqu’à ce qu’il fasse une déclaration d’amour en publique. Pour ce faire, il a accédé au bureau du principal et a utilisé le microphone de M. Delmas. Sa déclaration fut diffusé à travers tout le collège! Cela lui a valu 3 jours de renvoi mais au final il conquit le cœur de sa dulcinée.
Après avoir repensé à tout ça, Ulrich se tourna vers Yumi, elle aussi semblait regarder les deux tourtereaux. Elle sentit le regard d’Ulrich et à son tour, elle regarda le samouraï. Leurs cœurs commençaient à battre de plus en plus fort puis finalement ils se mirent à rougir. Cela dura plusieurs secondes jusqu’à ce que Odd les interrompu.
- Je me demande si c’était une bonne idée de laisser Kiwi avec Hiroki ?
- Que veux-tu dire Odd? – répondit Ulrich.
- Je veux dire que la première fois il s’en était bien sorti parce que tes parents étaient là, Yumi. Mais là ? T’imagine s’il lui redonne des chips !? Il a eu dû mal a s’en remettre pendant 1 semaine, le pauvre ! Il ne voulait plus rien manger!
- Tu ne crois pas c’est parce que ce que tu lui donnes est indigeste? dit Ulrich.
- N’importe quoi! J’achète ce qu’il y a de mieux et de moins cher pour mon chien!
- Ne t’en fais pas Odd – repris Yumi avec un sourire au coin – tout ira bien, et puis nous avons d’autres chose à penser. Tu ne crois pas?
- Oui, tu as raison – admis Odd mais toujours un peu inquiet.
Le speaker de la SNCF pris la parole :
- Le train en provenance de Londres va entrer en gare, voie 9.
- Ah, ça c’est pour nous, dit Ulrich.
Odd et Yumi ne cachèrent pas leur joie.
Les 3 adolescents se levèrent et attendirent que le train entre en gare. Ils semblaient impatients.
Plus loin, à environ 600 km de là dans les Alpes, dans un vieux chalet abandonné, un agent immobilier faisait visiter l’habitation à un couple. Le bungalow semblait abandonné depuis plusieurs années. A l’extérieur, les marches d’escalier présentaient de multiple cassure tandis que la rampe avait complètement rendu l’âme, il fallait faire très attention là où on mettait ses pieds, il y avait de gros morceaux vitres cassés un peu partout. À l’intérieur, on pouvait reconnaître les restes d’un vieux sapin de noël, il y a plusieurs tableaux qui longent le sol. Tandis que le grand fauteuil gris autrefois blanc est recouvert de débris en tout genre. Enfin, juste à côté, on note la présence d’un très vieux piano de couleur marron qui est assez bien conservé.
- Les propriétaires ne sont plus revenus ici depuis au moins 10 ans. Il faudra tout rénover, je sais que cela représente beaucoup d’argent mais je peux vous assurer qu’il s’agit d’un très bon investissement à long terme.
La dame semblait absorbée par ce qui fut autrefois une bibliothèque. Elle jetait un coup d’œil aux livres présents sur le sol. Le mari pris la parole et demanda à l’agent immobilier :
- Que sont-ils devenus ?
- Qui ça ? – répliqua l’agent.
- Les propriétaires.
- Je ne sais pas. Le bail était au nom du chef de famille pour une durée de 15 ans. Le contrat a pris fin il y a quelques mois. Comme l’ancien propriétaire ne répondait pas aux nombreux appels et lettres. Par voie judiciaire, le chalet a pu de nouveau être mis sur le marché. Cependant, je peux vous assurer qu’il s’agit d’une affaire à saisir ! Il est vendu à moitié prix !
La femme lâcha les vieux bouquins et demanda :
- Et qu’y a-t-il à l’étage ?
- Oh, rien de spécial. Trois chambres à coucher et la salle de bain. Néanmoins, la 3e chambre fut transformée en bureau.
- On peut visiter, dit le mari.
- Oui ! Certainement ! – ajouta l’employé.
Les 3 personnes montèrent à l’étage et s’arrêtèrent devant ledit bureau.
- Attendez, je vous ouvre.
Une fois entrée, on remarque la présence d’une dizaine de tours d’ordinateurs reliés les uns aux autres par de très gros câble ainsi que 4 moniteurs placés sous forme pyramidale (3 en-dessous 1 au-dessus).
- Ce devait être ingénieur, dit la femme.
- C’était un scientifique - dit l’agent - Il vivait avec sa femme et sa fille.
- Et à quoi ça sert cette bécane ? Je peux l’allumer ? dit l’homme.
L’employé hésita longuement. Il ne savait pas si les affaires de l’ancien propriétaire allait lui être retransmis.
- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée...
La femme l’interrompit :
- Trop tard, j’ai déjà appuyé sur le bouton !
Les 4 écrans s’allumèrent en même temps. Les ventilateurs des tours se mirent en route et des centaines de lignes de codes défilèrent sur les moniteurs jusqu’à ce qu’une sorte d’œil rouge apparu quelques instants puis disparut.
L’agent s’inquiéta. Et si la dame avait fait une fausse manipulation et avait endommagé les machines ?
- Qu’est-ce que c’était ? - dis la femme
- Je l’ignore très chère. Peut-être un vieux système d’exploitation ? Il n’a peut-être pas eu le temps de démarrer convenablement après tout ce temps entreposé ici. Quoi qu’il en soit, soyez en sûr monsieur Pichet que nous vous tiendront au courant si nous souhaitons acquérir ce chalet.
Les paroles du vieux rassurèrent l’agent, s’il devait rendre des comptes il pouvait dire que ça ne fonctionnerait plus à cause de la dégradation du matériel au fil du temps.
- Je vous fais confiance monsieur Fiennes, vous avez mon numéro ! Je vous raccompagne jusqu’à votre hôtel – conclu l’agent.
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On pouvait voir au loin le train arriver. Deux agents de la SNCF étaient présents sur le quai et s’assuraient que personne ne dépassait la limite autorisée. Le train commença à ralentir de plus en plus jusqu’à ce que le moteur soit à l’arrêt.
Une fois les portes ouvertes, une marée humaine se forma. Les gens semblaient pressés, leur valise à la main, ils se dépêchaient d’attraper le peu de taxi disponible à l’entrée. Certains d’entre eux étaient accueillis par la famille ou les amis. La plupart des retrouvailles se faisait avec le sourire, on pouvait entendre certaines discussions qui semblaient amicale.
Toutefois, il était difficile de distinguer qui était qui. Odd, Ulrich et Yumi se mirent en recherche mais la foule ne les avantageait pas.
Une fois la cohue dissipée, un jeune garçon descendit du train. Il portait à la main droite une valise bleu clair. Il était différenciable des autres à l’aide de sa tignasse blonde soleil. Une longue mèche descendait jusqu’au bord de ses lunettes et il portait un pull à col roulé.
Ulrich ne put s’empêcher de penser à comment tout cela avait pu se produire.
Cette idée de voyage remonte au soir de l’anniversaire de Jérémie. À cette occasion, tous ses amis étaient conviés chez la famille Belpois. Toute sa famille était là. Il y avait aussi Patrick, le cousin de Jérémie.
Après avoir soufflé ses 15 bougies, arriva le moment d’ouvrir les cadeaux.
Il en reçut plusieurs. On ne comptait plus tous les « gadgets » technologique. Quant au père de Jérémie, il se voulait plus originale. Son cadeau se résumait dans une enveloppe. Lorsque son tour arriva, il tendit le présent à son fils avec un grand sourire.
L’enveloppe semblait légère. Elle était blanche et il n’y avait rien d’écrit dessus. Était-ce de l’argent? Des places de cinéma ? Une lettre ? Pour le savoir, il n’y avait qu’une solution. Le génie déchira tout doucement la languette. Puis il ouvra le contenu de l’enveloppe. Il s’agissait d’une brochure.
- Qu’est-ce que c’est ? – dit Jérémie.
- Lis le titre – répondis monsieur Belpois avec humour.
« Séjour linguistique en Angleterre durant les grandes vacances»
- Oh non, fallait pas papa – dit Einstein, tout gêné.
- Mais bien sûr que si – dit-il tout souriant – Ainsi tu seras moins collé devant ton écran et tu découvriras de nouveaux horizons.
Aelita, très heureuse pour son meilleur ami, – son âme sœur – elle ne put s’empêcher de penser qu’elle ne le verrait pas pendant un très long mois. Soudain, une vague de tristesse l’envahi.
Jérémie senti la tristesse dans le regard d’Aelita. Il vit aussi qu’il y avait quelque chose d’autre dans l’enveloppe en plus de la brochure.
Il jeta un coup d’œil et vu le nom de la compagnie ferroviaire « SNCF ».
Il réajusta ses lunettes et d’un ton béat, il dit à son père:
- Tu as acheté deux billets ?
- Oui, j’ai pensé que tu préférais être accompagné. – M. Belpois fit un clin d’œil en direction d’Aelita.
La jeune fille ne savait pas quoi dire ni quoi faire. On aurait dit qu’il avait lu dans ses pensées. Elle se contenta de rougir et remercia poliment le père de Jérémie.
- Je crois que j’ai bien fait – rajouta le père en riant.
De retour au quai n°9, une autre personne descendit du train. Il s’agissait d’une adolescente. Elle était reconnaissable au loin à cause de sa couleur de cheveux très particulière, rose.
Tous deux semblaient désorientés.
Odd s’exclama avec enthousiasme:
- Oh ça y est, je les vois ! Ils sont là-bas –il les montrait du doigt.
Ulrich et Yumi se retournèrent et crièrent en cœur.
- Eh oh ! Aelita ! Jérémie ! On est là ! – tout en faisant des signes de la main.
Les deux navetteurs entendirent des voix derrière eux. Ils décidèrent de voir qui était-ce.
C’est alors, qu’ils lâchèrent leurs valises et se mirent à courir en direction d’Odd, Ulrich et Yumi. Ces derniers en firent de même. Il s’en suit, alors, une série d’accolade. Les retrouvailles furent très chaleureuses. Aelita essaya tant bien que mal de résister mais elle ne put s’empêcher de laisser couler une larme de joie. Elle n’avait personne d’autre à part sa bande qu’elle côtoyait depuis presque cinq ans. Pour elle, sa famille était au complet.
Sur la plate-forme, les 5 adolescents n’avaient pas bougé. Ils profitaient du moment présent. C’était très calme, peut-être un peu trop calme puisque Odd décida de rompre ce silence et dit :
- Ce n’est pas pour casser l’ambiance, mais, où sont vos valises ?
- Oh, on les a « déposé » à côté du banc là-bas – dit Jérémie, il montra du doigt leur position.
- Pas d’inquiétude, avec Ulrich, on s’en charge.
Ils se dépêchèrent d’aller chercher les valises pendant qu’Aelita racontait à Yumi toutes les folles aventures qu’elle avait vécues.
Alors que les deux héros prenaient les valises, quelqu’un descendit du train à son tour, et s’arrêta devant Odd. Il était plutôt bien habillé. Cheveux court, dégradé, et noir, il portait un blouson en cuir de couleur noire aussi, un jean bleu délavé et des baskets.
- Salut ! – dit l’étranger au félin – Je présume que tu es Odd et toi Ulrich ?
Les deux protagonistes semblaient indifférents. Mais qui était-il ?
Odd et Ulrich se regardèrent d’un air interloqué et le premier décida de prendre la parole.
- Hey, salut ! On se connait ?
- Oh excuse-moi, j’ai oublié de me présenter. Je suis Marc. On s’est rencontré avec Aelita et Jérémie durant le séjour à Londres. J’ai préféré attendre que vous ayez fini les retrouvailles avant de descendre du train.
Jusqu’à la porte de sortie, Aelita et Jérémie racontèrent comment ils ont rencontré Marc.
Il faisait aussi parti du programme linguistique. Il s’était inscrit à la dernière minute et heureusement pour lui qu’il y avait eu un désistement. Une fois à Londres, il était dans le même groupe étudiant que les deux surdoués. De fil en aiguille, ils sympathisèrent et pratiquèrent des activités ensemble.
À la sortie, le beau temps fit place à la pluie. Devant eux, une grosse berline noire s’arrêta brusquement. Il y avait deux personnes à l’intérieure, toutefois il était difficile de distinguer qui étaient-ce. Marc reconnu la voiture.
- Ce sont mes parents. Ils doivent être impatients de me revoir.
- Oui, va donc les rejoindre, dit Jérémie.
- On garde le contact, rajouta Aelita.
- Ne vous en faites pas, j’ai vos numéros ! On s’appellera à l’occasion. – Puis il se tourna vers Odd, Ulrich et Yumi – Ravi d’avoir fait votre connaissance les gars!
- C’était un plaisir partagé ! – dit la geisha.
- De même ! – dirent Odd et Ulrich.
La voiture klaxonna deux coups pour faire comprendre à Marc qu’il devait monter à bord.
Le jeune homme salua c’est nouveaux amis et embarqua dans le véhicule.
Quelques secondes plus tard, Odd demanda:
- Il est où ton père, Yumi ?
- Il avait quelque chose à faire tout près, il doit être en route à l’heure qu’il est.
- Pourvu qu’il vienne vite, si j’avais vu su qu’il allait pleuvoir, j’aurais pris mon imper avec moi !
- Ah bah quand on parle du loup ! dit Ulrich.
Takeyo Ishiyama s’arrêta en double file quelques mètres plus loin. Les 5 adolescents allèrent le rejoindre.
- Bonjour vous deux ! J’espère que votre séjour s’est bien passé ?
- C’était génial – fit remarquer Aelita.
- Content pour vous !
Les adolescents mirent les valises dans le coffre puis ils embarquèrent.
La radio était allumée et l’animateur parlait de l’actualité.
« Aujourd’hui, le secrétaire générale de l’OTAN a confirmé le déploiement de missile en Turquie. Le président russe n’a encore fait aucun commentaire, mais tout laisse à penser … »
Le père de Yumi coupa la radio et se mit en route.
- Ça ne vous dérange pas si l’on fait une halte à la boucherie ? Akiko va préparer du sukiyaki pour ce soir!
- Aucun problème monsieur Ishiyama – dit Jérémie.
Durant tout le trajet Jérémie et Aelita continuaient à raconter ce qu’ils ont fait à Londres, les autres les écoutaient avec attention.
Une fois la nuit tombée, une voiture s’arrêta devant un chalet abandonné dans les Alpes. Personne à l’horizon, deux personnes descendirent de la voiture tandis qu’une troisième resta à l’intérieur pour faire le guet.
- Tu es sûr que c’était une bonne idée d’accepter l’affaire ?
- Oui j’en suis sûr ! Et fais moins de bruit.
- Pourquoi ça ? Cette bicoque est abandonné depuis plus de dix ans, il n’y a pas âme qui vive dans le coin.
- Oui, mais chut. On ne sait jamais…
Ils montèrent les marches d’escalier à l’extérieur. Les phares de la voiture faisaient office de lampe torche pour s’orienter.
C’est alors qu’on entendit un bruit sourd.
- Zut !
La deuxième personne dit :
- Non mais à quoi tu joues ?
- Que crois-tu que je fais là ? Tu crois que ça me fais plaisir d’avoir le pied coincé dans le planché…
- Veux-tu bien y remédier ? …
L’individu compta jusque 3 puis retira son pied d’un coup sec.
- C’est bon, on peut y aller.
Une fois en haut. Ils arrivèrent devant la porte d’entrée.
- Mince, c’est fermé – dit le premier
- Pas pour longtemps, notre client m’a passé ceci – il sorti de sa poche une clé.
Il passa la clé dans la serrure, il la tourna dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, enfin il poussa la porte.
Le premier dit en souriant:
- Bravo ! – tout en frappant dans ses mains.
- Non mais ça ne va pas ? Et si tu déclenchais une avalanche ?
- Relax, il faudrait plus que ça pour créer un éboulement.
Ils s’introduisirent à l’intérieur et montèrent immédiatement à l’étage. Ils tournèrent à droite et arrivèrent devant une vieille porte. Une affiche avait été placé dessus « Bureau de papa ». Un cadenas à code était placé dessus en plus de la serrure, quant à la porte elle était blindée.
Le premier dit :
- Bien et maintenant ? Tu as une solution ?
- Certainement !
Tout d’abord il sorti de sa poche un stylo. Il prit la partie métallique du capuchon, suivit d’un trombone. Puis en maintenant une légère pression le cadenas céda au bout de dix minutes. Ensuite, il sortit de son portefeuille une carte de crédit et la plaça au niveau de la serrure. Enfin il donna une série de coups de pied, pendant 20 minutes, jusqu’à ce que celle-ci finisse par céder à son tour.
- Et voilà comment la magie opère – dit-il d’un air prétentieux.
- Ouais c’est ça, fait le malin, mais ça t’as pris plus d’une demi-heure pour faire tout ça… Comment va ton pied ?
- Eh, mais pourquoi tu casse l’ambiance?
Ils entrèrent dans le bureau et virent plusieurs ordinateurs.
- Rappel-moi ce qu’on doit prendre – dit la première personne.
- Tous les disques durs !
Une fois la récolte terminée, ils refermèrent soigneusement tout derrière eux puis ils descendirent les escaliers instables de l’extérieur.
La troisième personne sorti de la voiture et dit :
- Vous en avez pris du temps.
- On a fait ce qu’on a pu. Si tu n’es pas content, tu peux…
Il n’eut le temps de terminer sa phrase qu’ils entendirent une série de craquements.
- Oh non ! – dirent tous les trois en cœur.
Les escaliers s’effondrèrent et les deux protagonistes se retrouvèrent au sol avec une dizaine de disques durs HS.
- Mince. Comment on va leur expliquer ça ? – dit le troisième.
- Je ne sais pas. D’ailleurs, je crois que je suis assis sur l’un des disques dur, je ne vous dis pas comment ça fait mal… - répondis le premier
- Celui-ci à l’air encore en bon état – rajouta le second.
- Bien, branche le à l’ordinateur portable dans la voiture – conclu le troisième.
Dans la voiture, ils relièrent le disque dur de l’ordinateur au pc portable à l’aide d’un connecteur IDE sur port USB. Plusieurs lignes de codes défilèrent jusqu’à ce qu’un œil rouge apparu quelques secondes avant de cramer entièrement le dernier disque dur.
- On est dans de beaux draps – dit le troisième.
Pour changer de sujet, le premier dit :
- Ah, je vois que tu arrives à capter la 3G avec ton pc portable !