Histoire : Code Lyoko M.d.R.

Écrite par Ann O'Neemm le 26 avril 2013 (6270 mots)

Bande Annonce

Après :

Code Lyoko, Code Lyoko Évolution, Code Lyoko Révolution, Code Lyoko Imperfection, Code Lyoko Résolution,
Code Lyoko Éructation, Code Lyoko Dératisation, Code Lyoko Débilisation, Code Lyoko Addition, Code Lyoko Soustraction,
Code Lyoko Multiplication, Code Lyoko Pétition, Code Lyoko Répétition, Code Lyoko Épilation, Code Lyoko Mastication,
Code Lyoko Ébulition, Code Lyoko Résurrection, Code Lyoko Manipulation, Code Lyoko Consternation, Code Lyoko Désillusion,
Code Lyoko Réparation, Code Lyoko Constipation, Code Lyoko Complications et Code Lyoko Jépudmohention,

voici l’ultime saison de Code Lyoko :
Code Lyoko M.d.R.



Avec... De l’action...

Si,U: Aïeuh!!!
Si: Non mais ça va pas de rentrer dans les gens comme ça??
U: ’Tain, la vache! Ça fait mal!!
Si: Mais...?! C’est quoi ce truc??
U: Je savais pas qu’il était aussi dur, ton œil de verre, Sissi!!
Si: Ça alors!! Une boule toute reluisante et qui parle! Et elle connaît mon nom, en plus!!
U: C’est mon crâne, pôv’ tâche!!
Si: Hein? Une tâche?! Où ça??

Du suspense...

J: Hey! Salut, William!
W: Salut, vous deux!
J: Dis-moi, je voulais savoir. Est-ce que t’es...
A: GUÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊ!!
W: ...

De l’émotion...

N: HAAAAAAAA!! Un monstre!!
Si: Mais...? Nicolas! Reviens!
N: NAAAAANNNN!! J’veux pas mourrir!! Pitié!! J’arrête de picoler, promis!!
Si: Espèce de crétin!! C’est moi, Sissi!!
N: Ouais! C’est ça, bonne idée!! Prenez Sissi à ma place!! Mais laissez-moi la vie sau... Sissi?? C’est toi??
Si: Bah évidemment que c’est moi, crétin!! Qui veux-tu que ce soit d’autre??
N: Baaaah... Avec cette tête, je t’avais prise pour quelqu’un d’autre!

De la passion...

U: Haaa, ma Yumi! Si tu savais comme je t’aime!
Y: Holà! Minute, Ulrich! T’emballe pas!! Nous deux, on est mariés et puis c’est tout!
U: Hé! Mais...?!
Y: C’est clair, non?
U: Ben voyons! Ça faisait longtemps... Saleté d’amerloques!!

De la poésie...

O: Oh non, c’est pas vrai!! Pas maintenant!!
J: Heu... On peut savoir ce qui t’arrive?
O: Décidément, les flageolets, c’est plus ce que c’était!!
A,U,W,Y: Beuhaaaaark!

Mais aussi des sentiments... profonds!

N: Je t’ai déja dis que j’étais sorti avec Milly Solovieff??
H: Naaaannn!! T’es pas sérieux, là??
N: Si! Même que ça a duré trois ans!
H: Sans déconner?! Et comment ça s’est terminé??
N: Bôh, un truc prévisible. Elle a fini par dessoûler...

Et même du courage, beaucoup de courage!

N: Tenez, les gars, goûtez mon dernier crû. Vous m’en direz des nouvelles!
U: C’est marrant, je le sens pas, ce coup-là...
J,U: Tchin! Slurp!!
J: Hmmmm! C’est pas mauvais! Un peu fort mais ça se laisse boire.
U: Ho boudiou!! Arrrhhhhhh!! Rrrhhhhhh!! Rrrhhhhhhhhhhhhhhhhhh!!
J: Bah qu’est-ce qui t’arrive?
U: Peux plus respirer!! Rrrhhhhhhhhhhhh! Rrrhhhhhhhhhhhh!
N: Ho, le petit joueur, hé! Ça fait QUE 60 degrés d’alcool! C’est à peine plus que du champomy!

Sans oublier une once de romantisme...

O: Bibiche! Tu l’as rangé où, mon tube de crème pour les hémorroïdes?
Sa: Comme d’hab, Minou! Entre le tube de dentifrice et ton verre à dents!
O: Ha ouais, tiens! J’l’avais pas vu. Merci, Bibiche!
Sa: De rien, Minou!

Mais aussi... Des petits vieux! Beaucoup de petits vieux! Plein de petits vieux! Rien que des petits vieux! Partout, des petits vieux! Un monde rempli de petits vieux!!

Alors, vous êtes prêts? Dans ce cas :
Bienvenue dans le monde féérique
(ou pas)
de Code Lyoko M.d.R.!



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Chapitre 1 : Retour à Kadic


Il était dix heures du matin. Le ciel était d’un bleu azuréen et le soleil radieux baignait les lieux de sa douce lumière. Odd était dans sa salle de bain, visiblement affairé à la recherche de quelque chose.

« Bibiche! Tu l’as rangé où, mon tube de crème pour les hémorroïdes? » lança-t-il.
« Comme d’hab, Minou! » répondit Sam depuis la chambre où elle se préparait. « Entre le tube de dentifrice et ton verre à dents!
- Ha ouais, tiens! J’l’avais pas vu. Merci Bibiche!
- De rien, Minou! Et fais bien attention à ne pas confondre les deux tubes, hein!
- T’inquiète, Bibiche! Je gère! »

Alors que Sam venait de finir de s’apprêter, la sonnette retentit dans le petit appartement. Elle s’empressa alors d’aller ouvrir la porte qui laissa apparaître Ulrich et Yumi dans leurs plus beaux effets.

« Salut! » fit Yumi. « Alors, vous êtes prêts?
- Moi, oui. Mais Odd est dans la salle de bain depuis une heure...
- Encore? » fit Ulrich. « Il changera jamais!!
- Il ne devrait plus tarder » répondit Sam. « Il finit de soigner ses problèmes de séant...
- HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!! » hurla Odd depuis la salle de bain. « ÇAAAAAAAAAAAAAAAAAA PIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIQUE!!
- Avec du dentifrice...» ajouta Sam, exaspérée. « C’est pas faute de l’avoir prévenu, pourtant... »

Yumi était tordue de rire tandis qu’Ulrich, imaginant la chose, faisait une belle grimace tout en serrant les fesses.

Pendant ce temps, devant la porte du bureau du directeur, Jérémie se tenait le plus droit qu’il pouvait. Il frappa à la porte puis attendit qu’on l’invita à rentrer. La porte s’ouvrit quelques instants plus tard, faisant apparaître le directeur de l’établissement.

« Vous vouliez me voir, monsieur le directeur? » demanda-t-il.
« Ha! Monsieur Belpois! je vous attendais! » lui répondit son interlocuteur qui l’invita à prendre un siège d’un geste de la main. « C’est au sujet des événements de ces trois derniers jours. On m’a rapporté des faits troublants, vous savez?
- Ha bon? Et qu’est-ce qu’on vous a raconté exactement? » questionna le binoclard au dos légèrement courbé.
« Lundi, dans les escaliers... Ça ne vous rappelle rien?
- Ha, ça! » fit Jérémie. « C’est à cause de Odd, m’sieur!
- Bien sûr! Et que vient faire monsieur Della Robia dans cette histoire?
- Bah, il m’a passé un coup de fil alors qu’on venait juste de sortir de l’ascenseur. On était au niveau des escaliers, ma femme et moi. Et comme j’arrivais pas à mettre la main sur ce satané portable, ben j’ai pas fait attention et j’ai légèrement poussé son fauteuil roulant sans le vouloir. Et là, elle a dévalé les escaliers!
- Mouais... Je comprends... » fit le directeur, moyennement convaincu. « Mais d’après les témoins, elle aurait fait un triple salto avant, quand même! Et sans sortir de son fauteuil, en plus!
- Ça, je dois dire qu’elle voltige plutôt bien, ma petite Aélita! » répondit Jérémie, tout souriant.
« Certes! Mais heureusement que mademoiselle Delmas était là au bon moment pour amortir sa chute! Maintenant, elle doit rester immobile pendant deux mois, la pauvre!
- La pauvre, la pauvre, la pauvre?! » rétorqua Jérémie. « Quand on sait combien de millions elle a sur son compte en Suisse...
- Oui, bon, passons. Et qu’avez-vous à dire à propos de mardi devant l’entrée de l’établissement?
- Alors là, c’est pas de ma faute, m’sieur! » jura Jérémie en levant les deux mains. « Nous, on était dans les clous! C’est ce chauffard qui a déboulé comme un taré avec sa voiture trafiquée!
- Monsieur Poliakov roulait à peine à trente à l’heure avec sa voiturette sans permis! » déclara le directeur. « Et en plus, il avait mis son clignotant pour tourner dans la cour de l’établissement. Sans parler du vol plané de votre épouse jusqu’au platane vingt-sept mètres plus loin!
- Ça, je dois dire qu’elle plane plutôt bien, ma petite Aélita!
- Là n’est pas la question, monsieur Belpois. Et je suppose que vous avez également une explication du même acabit pour hier au bord de l’étang du parc?
- C’est pas de ma faute! J’ai glissé, chef! Heu, pardon... Monsieur le directeur!
- Encore heureux que votre épouse n’a pas coulé à pic avec son fauteuil roulant!
- Ça, je dois dire qu’elle flotte plutôt bien, ma petite Aélita!
- Dites-moi, monsieur Belpois! » reprit le directeur. « Vous avez contracté une grosse assurance-vie au nom de votre femme et vous voulez la toucher, c’est ça?
- Ben pourquoi vous dites ça? » fit Jérémie, outré.
« Ça fait trois fois, monsieur Belpois! Trois fois en trois jours! Alors que l’établissement n’est ouvert que depuis lundi! Vous comprendrez qu’on en vienne à se poser des questions. Heureusement pour votre épouse que cela se soit bien terminé pour elle à chaque fois.
- Ho, ça! Ne vous en faites pas pour elle! Avec le bol qu’elle a, il ne peut rien lui arriver! Elle est IN-CRE-VABLE!
- Oui oui, on dit ça et puis un beau jour... COUIC!!
- Meuh non! La preuve, un jour elle est tombée dans un ravin! »

Le directeur en resta bouche bée.

« Cent cinquante mètres, le ravin! Résultat? Rien! Pas un bleu! Pas une égratignure! Increvable, j’vous dis!! » continua Jérémie, comme empli de fierté pour les exploits involontaires d’Aélita. « Et je vous ai pas raconté la fois où un camion de livraison a happé son écharpe alors qu’on se promenait le long de l’autoroute! Quatre-vingt-seize kilomètres, qu’elle a fait! Quatre-vingt-seize!!
- C’est bon, c’est bon! J’en ai assez entendu pour aujourd’hui... » lâcha le directeur, sidéré par le récit de Jérémie. « Bon, on se retrouve tout à l’heure pour l’inauguration... »

Jérémie se leva péniblement de son siège et, alors qu’il allait sortir, jeta un coup d’œil par la fenêtre du bureau.

« Vous avez vu? C’est déjà l’printemps!! » dit-il.
« Monsieur Belpois, on est le premier novembre aujourd’hui! » répondit le directeur. « Et le printemps à la Toussaint, c’est rare, vous savez?
- Ha bon??
- Oui oui, je vous assure!
- Déjà la Toussaint?! Je ne vois plus le temps passer, moi...
- Allez... À tout à l’heure, monsieur Belpois! » fit le directeur en l’accompagnant jusqu’à la sortie.

Dès qu’il eut refermé la porte, le directeur porta sa main au front en disant : « Hé ben! S’ils sont tous comme çui-là, j’ai pas fini d’en chier, moi! »

Quelques minutes plus tard, Jérémie retrouva la bande au complet qui avait pris place sur les chaises disposées dans la salle de réception de l’établissement.

« Alors? Tu t’es fait remonter les bretelles par le dirlo, Einstein? » questionna Odd.
« Impossible, Odd! » répondit Jérémie. « Tu sais très bien que je déteste mettre ce genre de truc!
- Avoue que tu ne sais pas les mettre, plutôt!! » balança Ulrich.
« Ho! C’est bon, là!! » bouda le génie.

Les autres éclatèrent de rire.

« Et sinon, qu’est-ce qu’il te voulait, le dirlo? » demanda Yumi.
« Ho, trois fois rien. Il voulait juste des explication à propos des gamelles d’Aélita.
- C’est vrai que trois accidents en trois jours, ça fait un peu beaucoup, quand même! » déclara Ulrich.
« Trois en seulement trois jours?! » fit Odd. « T’y crois pas!!
- Lui non plus, il n’y a pas cru! » ajouta Jérémie. « Il croit que j’ai contracté une assurance-vie sur la tête d’Aélita et que je fais tout pour toucher l’argent!
- Et alors? » interrogea Ulrich.
« Je crois bien qu’il veut sa part!! » poursuivit Jérémie.
« T’y crois pas! Et moi aussi, je peux avoir une part du magot?
- Odd!!
- C’est bon, Einstein! Je déconne!! N’empêche... C’est tentant!
- Odd!! » tonna une nouvelle fois Jérémie.

Et alors que la salle était déjà presque pleine, leur conversation fut interrompue par un court larsen qui vrilla les tympans de toute l’assemblée. Ce bruit désagréable fut provoqué par un homme qui venait de monter sur l’estrade pour se saisir du micro. L’individu en question avait les cheveux roux, presque rouges. Il portait une veste et un pantalon d’un jaune dont même le plus jaune des poussins aurait été jaloux. Sa chemise était blanche surmontée d’une cravate rouge parfaitement accordée à ses chaussures.

« Bonjour à tous » lança-t-il à l’assistance. « Certains d’entre vous me connaissent déjà. Pour les autres, je me présente. Je suis...
- GUÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊ! » hurla Aélita depuis son fauteuil roulant, la bouche grande ouverte en travers et dont les yeux présentaient un strabisme d’une divergence rare.

Quelques rires se firent entendre dans le public.

« Hummm... Non, je ne suis pas gay, voyons! » reprit l’homme, gêné par cette intervention impromptue. « Je suis le docteur...
- GUÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊ! » hurla à nouveau Aélita.
« Non non, madame Belpois! Toujours pas! » poursuivit l’homme, passablement énervé. « Je suis le docteur Mac Ronald, avec un R...
- GUÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊ! » recommença Aélita.
« Comment ça, j’ai un air gay?! » s’esclaffa le rouquin, qui commençait à bouillir intérieurement, avant de poursuivre. « Je suis le docteur Mac Ronald et je suis...
- GUÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊ!
- Oui, bon! C’est bon! J’avoue! Je suis gay! T’es contente?! » hurla l’homme, visiblement excédé par l’insistance d’Aélita.

Tout le monde éclata de rire. L’homme fit une pause de quelques secondes afin de retrouver son calme avant de reprendre son discours.

« Bien... Je suis le docteur Mac Ronald et je suis l’heureux directeur de cette toute nouvelle institution. Au nom de tout le personnel, je vous souhaite à tous la bienvenue. Tout comme vous, le lieu qui nous accueille a lui aussi eu une vie très chargée. Ce fut, à l’origine, un établissement scolaire réputé, avant de péricliter sous l’effet de la gestion catastrophique d’un certain "monsieur D." l’année suivant l’obtention miraculeuse, et je dis bien miraculeuse, du baccalauréat par sa fille. Puis ce fut au tour de la mondialement célèbre société SternCo d’y installer son siège pendant une cinquantaine d’années, avant de quitter les locaux qui leur étaient devenus trop exigus... »

Et alors qu’il poursuivait son allocution, l’effet soporifique de son discours se faisait de plus en plus sentir dans l’auditoire. Invariablement, les spectateurs se mettaient à bailler les uns après les autres, puis ils fermaient progressivement les yeux avant de pencher légèrement la tête en avant en ronflant. Au bout d’une heure, alors que les dernières têtes venaient de s’abaisser, le directeur cria dans le micro :

« HO!! DEBOUT LES VIOQUES!! »

L’assemblée sursauta comme un seul homme en poussant un cri de surprise. Personne dans le public n’avait compris ce qui venait de se passer mais une chose était sûre : plus personne n’avait envie de dormir.

« Bien! Maintenant, allons baptiser ce lieu qui portera désormais le nom de Maison de Retraite Lucien Kadic. » reprit le directeur avant de remettre le micro sur pied.

Il descendit alors de l’estrade et saisit une bouteille de champagne disposée à proximité par le goulot. Puis il se dirigea vers une grosse plaque commémorative noire fixée à l’un des murs. Il y donna un grand coup avec le flacon de verre qui, malgré toute la puissance du geste, ne s’y brisa pas.

« Humm... Ce sont des choses qui arrivent! » justifia le directeur, sous les quelques rires étouffés qui s’étaient faits entendre.

Il retenta son geste. Une fois, puis deux, puis trois,... Plus il persistait, plus les rires étaient clairs et nombreux, tant et si bien qu’à la fin le public entier finit par éclater de rire à chaque nouvelle tentative. Au bout d’une cinquantaine d’essais, la bouteille n’avait toujours pas montré le moindre signe de faiblesse, contrairement à la grosse plaque noire. Pas la moindre ébréchure sur le contenant. Excédé, le directeur jeta le récipient au sol en s’écriant :

« Mais tu vas te casser, oui?! Saleté de bouteille à la con!! »

Mais ce ne fut pas là la plus brillante de ses idées car, dans un mauvais rebond, le bouchon sauta et la bouteille sous pression fut propulsée dans sa direction. Le malheureux n’eut pas le temps d’esquiver le projectile qu’il se prit en pleine face. Assommé sur le coup, il s’effondra sur le sol, sous les yeux des petits vieux morts de rire. Enfin, morts de rire... Façon de parler, évidemment! Parce qu’à leur âge, c’est quand même vite arrivé...

« Ha, les ravages de l’alcool... C’est moche! » commenta Odd.

Tous éclatèrent de rire. Au même moment, l’estomac de Odd se mit à gargouiller bruyamment.

« Tiens! C’est l’heure d’aller manger! » fit Ulrich.

La petite bande se leva et se dirigea vers le réfectoire avec la vitesse d’escargot qui seyait à leur âge.

« Chouette! Aujourd’hui, c’est hamburger frites pour tout le monde! » dit Odd qui venait de lire le menu du jour à l’entrée de la cantine.
« Tiens donc, comme hier, avant-hier et avant-avant-hier... Pourquoi ça ne m’étonne pas? » rétorqua Ulrich.
« Parce que ça se passe comme ça chez Mac Ronald! » ajouta Odd avant d’entonner la petite musique d’une publicité pour une enseigne bien connue.
« En attendant, faites attention à ne pas laisser vos dentiers plantés dans vos hamburgers, comme hier, hein les gars!» lança Yumi.

Comme vous l’aurez sûrement remarqué, bien de l’eau avait coulé sous les ponts depuis le début des aventures de nos héros préférés. Les plus jeunes avaient soixante-et-onze ans tandis que les plus vieux avaient atteint l’âge vénérable de soixante-treize années. Ils avaient donc bien roulé leur bosse. Pour certains d’entre eux, c’était plutôt leur bosse qui les avait roulés voire même qui leur avait roulé dessus. Mais ça, c’est une autre histoire...

Malgré cela, ils avaient tous fait l’expérience d’une sorte de loi universelle à laquelle on ne peut échapper :

On n’échappe pas à Lucien Kadic.
(Surtout avec un déambulateur!)


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Voilà, c’est tout pour aujourd’hui!

J’espère que ça vous a bien fait marrer.

Pour ce qui est du nombre de saisons , je viens de calculer que celle-ci devait être la 69e...
Certains esprits mal tournés vont y voir des choses mais c’est purement involontaire de ma part. À vue de nez, je pensais que ça aurait fait 67 ou 68 mais après vérification...
En même temps, plus jeunes, ça aurait fait "trop jeune"; et plus vieux, ça aurait fait "vieux débris"...



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chapitre 2 : « Sinon la pulpe, elle reste en bas! »

« Rendez-vous au C.Cial ce matin à 15h. À+ »

Voilà ce qu’il vit affiché sur son portable alors qu’il venait à peine de sortir de la douche.

« Hé, Yuyu! » fit-il alors
« Quoi? » répondit la japonaise en train de s’épiler les jambes.
« Quand t’auras fini de récolter les poireaux, tu pourras venir voir le message qu’Einstein vient de m’envoyer?
- Les poireaux? Quels poireaux?
- Ceux qui te poussent le long des jambes!! » répondit Ulrich avant d’éclater de rire
« Non mais ho! Tu peux parler, toi! Espèce d’homme des cavernes! T’as vu la fourrure qui te pousse au milieu du dos??
- Ouais, c’est bon! Je déconnais! » lâcha l’homme velu en tendant son téléphone. « Tiens, regarde. Jérémie nous fait des blagues, maintenant! »

Yumi saisit alors l’appareil et lut le message.

« Ce matin à quinze heures ?? » fit-elle, circonspecte.
« Ouais! Papy Jerry commence à débloquer sévère!!
- Carrément! Bon, je vais l’appeler pour vérifier à quelle heure on doit y aller.
- O.K., moi je vais chez Bibiche et Minou pour prévenir Maigrichon! » déclara Ulrich avec un petit sourire en coin.

Et alors que Yumi composait le numéro du vieux génie, Ulrich se saisit de son déambulateur et prit lentement la direction de la porte de sortie du petit appartement privatif. Mais avant qu’il ait eu le temps de parcourir la moitié du chemin, il fut interpellé par son épouse.

« Dis donc! Tu comptes pas y aller comme ça, quand même?!
- Bah quoi?? » répondit Ulrich.
« T’es à poils et en chaussons, là!!
- Hein? » fit Ulrich, surpris. « Oups! J’me disais bien que j’avais oublié un truc en sortant de la douche!!
- Mouais, mouais... Y a pas que Jérémie qui débloque grave! Espèce d’exhibitionniste!!
- C’est bon, je vais m’habiller! Pas la peine d’en rajouter! » répondit Ulrich, tout gêné. « Ça peut arriver à tout le monde!!
- D’oublier de s’habiller avant de sortir?! Ça m’étonnerait! Et tu penseras bien à te sécher, avant! Parce que là, tu mets de l’eau partout! »

Yumi reprit alors son portable et valida le numéro qu’elle venait de composer. Une première sonnerie se fit entendre. Puis une seconde. Puis une troisième. Puis une quatrième qui fut interrompue par un bruit strident qui vrilla le tympan de la nippone défraîchie par le temps.

« HAAAAAA! » hurla-t-elle dans le téléphone.
« HAAAAAA! » répondit Jérémie dont l’oreille interne venait de décéder momentanément. « Yumi? C’est toi?
- Oui, c’est moi! Mais c’était quoi, ce bruit horrible?
- Ha, ça... C’est rien. C’est juste le bruit de la visseuse.
- Ha bon, mais qu’est-ce que tu bricoles avec? » demanda Yumi, intriguée.
« Ho, comme d’hab’! C’est le monte-escalier qui est encore resté bloqué à mi-hauteur avec Aélita dessus!
- Encore?!
- Oui, encore...
- HAAAAAAAAAAAAAAAAAAA » cria Aélita avant qu’un grand fracas ne se fasse entendre.
« Ha bah non, plus maintenant! » reprit Jérémie.
« Heu... Comment ça, plus maintenant? » questionna Yumi, inquiète. « C’était quoi, ce bruit?
- Ho, ça? Rien, rien...
- Comment ça, rien?? J’ai bien entendu Aélita crier, pourtant!
- Normal, le monte-escalier qui s’est débloqué tout seul!
- Pardon??
- T’inquiète! Depuis le temps, Aélita a l’habitude... Mais, au fait, pourquoi tu m’appelles?
- Je voulais savoir un truc. On doit vraiment venir à quinze heures ce matin??
- Ha oui, pardon. Je voulais mettre "cet après-midi" mais c’est cette foutue correction orthographique qui a merdé. Elle a mis "ce matin" à la place! Et ce satané portable n’a pas voulu que je fasse la recorrection!!
- Voilà ce qui arrive quand on utilise des antiquités comme ton portable!
- Ben quoi? Il est très bien mon e-Phoone 5!
- Mouais, sauf que tu l’as depuis le collège, quand même! Faudrait p’t-être penser à le changer!!
- Ha oui? Et par quoi? Un i-DTC Lulu dernière génération à huit cents euros avec les options "cafetière" et "grille-pain", peut-être?
- Nan, je crois pas... Moi, j’ai pris l’option "fer à repasser". C’est vachement pratique!
- Et tu fais comment quand tu reçois des appels pendant que tu repasses ton linge? Tu te repassses le typan??
- Ha... J’y avais pas pensé!!
- Mouais... En attendant, dis aux autres que je vous attend à quinze heures au labo! J’ai une grande nouvelle à vous annoncer! À plus!
- Ça marche! À plus! » fit Yumi avant de raccrocher.

Puis arriva l’heure du rendez-vous. Yumi, Ulrich, Odd et William se réunirent à l’entrée du centre commercial.

« Hé! Vous avez vu? ils ont rasé l’usine! Y a un centre commercial à la place!! » déclara William, stupéfait.
« Tu radotes, mon vieux! » lança Ulrich. « Tu redécouvre ça à chaque fois qu’on vient ici!!
- Ha bon?? » fit William.
« Ouais! » reprit Ulrich. « Même que tu t’extasies devant chaque boutique devant lesquelles tu passes!
- Le pire, c’est quand on va passer devant la pizzeria... » ajouta Odd
« Sérieux? Y a une pizzeria ici?? » interrompit William, tout émoustillé. « Je vous ai déjà dit que j’adore les pizzas??
- Oui, tu nous as déjà tanné mille fois avec ça!! » reprit Ulrich, excédé. « Même que ta préférée, c’est celle avec du thon dessus!!
- Mais comment tu sais que j’adore le thon, toi?
- Facile! T’as demandé Sissi en mariage!! » lança Odd.
« Gnéé?? J’ai fait ça, moi?? Nooonnn...
- Si, si! » poursuivit Odd. « On a même filmé ça!!
- Bon, c’est pas le tout mais pendant que tu perds la boule, William, y a Jérémie et Aélita qui nous attendent au labo. Alors maintenant, tu te tais et tu nous suis sans faire d’histoires. » déclara Ulrich.

La petite troupe se mit alors en marche à travers le centre commercial. Et comme prévu, William s’arrêta devant chaque enseigne et fit ses commentaires habituels. Même face à la pizzeria devant laquelle il resta une quinzaine de minutes à saliver sur le menu sans que ses amis ne parviennent à l’en déloger.

Au bout d’une heure, ils arrivèrent enfin face à un ascenseur dans lequel tous prirent place pour descendre au parking souterrain. Quand ils y furent parvenus, ils se rendirent au fond de l’endroit. Profitant d’un angle mort des caméras de surveillance, ils s’éclipsèrent par une discrète porte de service dissimulée par un pilier. En réalité cette fameuse porte n’avait de "service" que le nom car jamais personne ne l’empruntait. En fait, seuls nos héros en possédaient la clé. Cette porte donnait directement sur l’escalier qui menait à l’ancien corridor du laboratoire où patientait Jérémie, aux petits soins avec Aélita qui agrémentait le silence de quelques "gaaaaaa..." qu’elle lâchait de temps à autre.

Ce long chemin était devenu le seul accès au laboratoire depuis que l’usine avait été rasée pour laisser place à un de ces temples ultra-modernes de la consommation. Le puits du monte-charge avait été purement et simplement bouché. Mais par bonheur, les architectes n’avaient pas voulu détruire toutes les fondations de l’ancien bâtiment et avaient laissé un accès au corridor sans chercher à savoir ce qui se trouvait plus bas.

« Ho hé, Einstein! On est là! » déclara Yumi en arrivant en haut de l’échelle murale du laboratoire.
« Ha! C’est pas trop tôt! » répondit Jérémie, agacé par le retard de ses amis. « Je vous envoie le monte-escalier!
- Désolé, Einstein! C’est William qui a encore fait son relou dans la galerie marchande! » rétorqua Ulrich. « Il est resté un quart d’heure devant la pizzeria.
- Un peu plus et il commençait à lécher le paillasson!! » ajouta Odd.
- À ce point?? » fit Jérémie, écarquillant les yeux.
« Carrément! » reprit Ulrich « Dis, Einstein, t’es sûr que tu peux rien pour lui? Parce que là, ça devient grave!
- Je vais voir... Mais contre Alzheimer, je ne garantis rien!
- Déjà si tu pouvais faire en sorte qu’il soit moins relou...
- Hé! Je suis pas relou!! » rétorqua William.
« Ha ouais? » lança Yumi. « Et t’es au courant qu’il y a une pizzeria dans le coin?
- Sérieux? Y a une pizzeria dans le coin??
- Rhaaaaa!! Ça y est, il recommence!! » fit Ulrich, excédé.
« Je vous ai déjà dit que j’adore les pizzas?
- OUI!! Tu nous l’as dit au moins vingt fois avant d’arriver! » tonna Ulrich qui commençait à bouillir intérieurement. « Et ta pizza préférée, c’est celle au thon!! Alors je te préviens! Si jamais tu recommences à nous soûler avec ta pizza, je te jure que je te la chope, je te l’inonde de sauce piquante et je te la mets bien profond dans le...
- GAAAAA!! » interrompit Aélita bien malgré elle alors qu’elle affichait un sourire béat.
« Calme-toi, Mamour! » fit Yumi, ce qui fit pouffer de rire Odd. « Tu t’emportes et après, tu vas encore dire des trucs que tu vas regretter!
- Et puis c’est pas censé servir de garde-manger, cet endroit-là!! » ajouta Odd, hilare.
« C’est pas beau de gâcher la nourriture comme ça! Surtout la sauce piquante!! » lâcha William tout crispé en imaginant la scène.

Après qu’Ulrich fut calmé, tous descendirent rejoindre Jérémie en empruntant l’un après l’autre le monte-escalier, non sans quelque appréhension.

« Mes amis, si je vous ai convoqués, c’est parce que j’ai une grande nouvelle à vous annoncer! » déclara Jérémie, tout fier. « Après trente-sept saisons de galères diverses et variées, j’ai enfin trouvé le moyen de rendre Aélita à nouveau normal!
- Ha bon? C’est pas Alzheimer qu’elle a?? » fit William, étonné.
« Heu... Non, William. » répondit Jérémie. « Alzheimer, c’est toi. Aélita, c’est l’accident avec le Super Gyropode!
- Haaaa, le Super... Super-quoi??
- Le Super Gyropode! Tu t’en rappelle?
- Haaaa, le Super Gyropode! J’m’en rappelle... Pas!
- Et le coup de "l’essoreuse à salade", ça te dit rien??
- Haaaa, le coup de "l’essoreuse à salade"!... Non plus.
- Souviens-toi! L’épisode 13 de la saison 13!
- Haaaa, l’épisode 13 de la saison 13! Je m’en souviens... Pas!
- Mais si, l’épisode 316!!
- Haaaa, l’épisode 316!... Toujours pas...
- Allez, fait un effort! Ça va te revenir!
- Haaaa, ça y est! Ça me reviens!... Ha bah non...
- Ho p*t**n! » lâcha Jérémie, consterné. « Mais comment tu fais pour être aussi con, William? C’est naturel ou c’est pas de ta faute??
- Maiheu!! Arrête de m’embêter-heu!! » fut la seule réponse de l’intéressé.
« Bon, ça y est... Je crois qu’on vient de toucher le fond! » lança Ulrich alors que Yumi et Odd étaient restés sans voix devant le manque de répartie de William.

Mais au fait, qu’est-ce donc que ce Super Gyropode? Et qu’a-t-il bien pu se passer dans ce doublement maudit épisode treize de la saison treize pour qu’Aélita soit restée dans un tel état depuis quarante-sept saisons? Mais surtout, et c’est le plus important, que vient faire une essoreuse à salade dans cette affaire??

Flashback.

C’était un dimanche matin. Tous les Lyoko-guerriers étaient réunis à l’usine. Comme à leur habitude, ils étaient réunis autour de Jérémie assis bien confortablement dans son fauteuil. Ils écoutaient ses explications.

« Bon, récapitulons. La mission d’aujourd’hui est très simple. Elle consiste à tester votre nouveau véhicule. Mais faites très attention, il n’est pas encore tout à fait au point. Quelqu’un a quelque chose à dire? » dit-il.
« Dormir... » répondit Odd, visiblement encore dans le pâté malgré le fait qu’il était déjà onze heures.
« Voilà ce qui arrive quand on sort toute la nuit deux jours de suite! » lança Ulrich.
« Pas ma faute! » rétorqua le petit blond. « C’est Sam qui voulait absolument que je vienne avec elle!
- Mon pauvre! Qu’est-ce qu’elle ne te ferait pas endurer, cette fille!!
- M’en parle pas! La semaine prochaine, on part en vacances quinze jours à Ibiza... Et le programme c’est plage et boite de nuit tous les jours!!
- Ho mon dieu! Tant de détente et d’amusement pendant deux semaines complètes... C’est vraiment scan-da-leux!! » fit Ulrich sur un ton ironique.
« Ho, c’est bon! » lâcha le blondinet, vexé.
« Bon, quand vous aurez fini de vous chamailler, vous irez rejoindre les autres qui vous attendent pour la mission! » déclara Jérémie.

En effet, les trois autres avaient déjà pris place dans le monte-charge et les regardaient se disputer en souriant. Les deux retardataires les rejoignirent avant que les portes ne se referment pour descendre à la salle des scanners. Quelques instants plus tard, ils se retrouvèrent tous virtualisés sur le territoire du désert. Devant eux trônait un énorme engin au design et à la couleur improbables.

« Heu... » fit Ulrich. « C’est quoi ce truc tout moche?? Et il est où, ton suppo-machin, là??
- Super Gyropode! » répondit Jérémie. « Et il est juste devant vous!
- Attends, Jérémie! » déclara Yumi, écarquillant les yeux. « Tu vas pas nous dire que ce truc, c’est ton suppo-bidule??
- Super Gyropode! » reprit Jérémie. « C’est pourtant pas compliqué à retenir!
- Peut-être. En tout cas, tu t’es pas foulé pour ton suppo-truc! » dit William, histoire d’enfoncer le clou.
« Quoi, mon Super Gyropode?? Qu’est-ce qu’il a, mon Super Gyropode?? Il est très bien, mon Super Gyropode!! » fulmina Jérémie.
« T’as raison, Einstein! » reprit Ulrich. « Ils vont bien se foutre de nous, les monstres de XANA quand ils vont nous voir débarquer dans ton truc!
- C’est vrai que t’y es allé fort, Einstein! » ajouta Odd. « T’as virtualisé l’essoreuse à salade d’Aélita, où quoi?
- Ha bah bravo, Jérémie! C’est malin, ça! » dit Aélita. « Et comment je fais pour essorer la salade, moi, maintenant?? »

Devant cette révélation, les quatre autres en restèrent cois. À leur grand étonnement, la boutade du maigrichon s’avérait ne pas en être une.

« Je comprends mieux pourquoi tu me l’as empruntée sans jamais me la rendre! » poursuivit Aélita.
« Oups, désolé... » bredouilla Jérémie.
« Désolé, désolé... Moi je suis surtout désolée pour ton porte-feuille qui va être délesté du prix d’une essoreuse à salade, oui!!
- T’inquiète, ma chérie, c’est prévu pour bientôt!! » fit Jérémie, tout sourire.
« Et tu sais ce qui arrive bientôt? » lança Odd pour la taquiner.
« Heu... Je vois pas. » répondit naïvement Aélita.
« Ton anniversaire!!
- Ça va pas, la tête? » fit-elle. « Qui serait assez bête pour offrir une essoreuse à salade en guise de cadeau d’anniversaire?
- Humm... » toussa Jérémie.
« Quoi?! » répondit Aélita, abasourdie. « Tu vas pas me dire t’avais l’intention de m’offrir une essoreuse à salade pour mon anniversaire, quand même?!
- Ha... Heu... C’est que... Enfin... C’est-à-dire que... » bégaya le binoclard, gêné. « Si...
- T’es pas sérieux, là?!
- Heu... Si...
- Ha bah bravo, Jérémie!! Bonjour le romantisme!!
- Ouais... Je sais... » répondit Jérémie, avant de s’enflammer. « Mais tu verrais celle que je t’ai achetée! Elle marche à l’électricité solaire, elle est en plastique biodégradable et en plus elle recycle cent pourcent de l’eau qu’elle récupère!!
- Ouais! Youhou! Super! Génial! J’suis ravie... » lâcha Aélita, désabusée.
- Bah?? Qu’est-ce que t’as? Ça te fait pas plaisir? »

Jérémie n’obtint aucune réponse. Les quatre autres n’avaient pas raté une seule miette de cette conversation et ne purent s’empêcher de rire à gorges déployées en observant la scène. C’est alors que Yumi se décida à se rapprocher d’Ulrich.

« Ça me rappelle la fois où mon père a offert un grille-pain à ma mère! » dit-elle. « Je te raconte pas dans quel état il a fini!! Qu’est-ce qu’on a rigolé, avec Hiroki!!
- Ha... Ha ouais... Ha ha... Quel idiot... Un grille-pain! » répondit Ulrich, tout embarrassé, avant de chuchoter : « Zut! Je me retrouve avec un grille-pain sur les bras, moi, maintenant... Qu’est-ce que je vais en faire??
- Je peux savoir ce que tu marmonnes?? » questionna Yumi.
« Hein? Heu... Rien, rien... Je viens juste de me rappeler que j’avais un truc urgent à faire!
- Heu... Tu me fais quoi, là, Ulrich??
- Moi? Rien, pourquoi?
- Attends?! T’avais quand même pas l’intention de...
- Moi... Un grille-pain?! Hé hé... Non mais ça va pas la tête? Pour qui tu me prends??
- Mouais, je sais pas pourquoi mais je te trouve bizarre...
- Bizarre, moi? Non... » rétorqua Ulrich. « Par contre, Jérémie...
- T’as raison! Une essoreuse à salade... Non mais franchement!
- À ce propos, les Einstein, ça vous dirait de poursuivre la mission?

À suivre...