Histoire : Versus

Écrite par XANA's heir le 22 avril 2013 (14499 mots)

Dernière édition le 18 mai 2013

1) Attention, il faut avoir suivi la série Code Lyoko, ceci incluant Code Lyoko Evolution, jusqu’à l’écriture de ces lignes, le 12 avril 2013, pour bien comprendre le contexte et le « jargon » exclusif à Code Lyoko. (L’épisode #16 Confusion n’est donc pas pris en compte)

2) Je décline toute responsabilité si un lecteur est mécontent d’allusions à la politique.

3) La plupart des personnages de cette fanfiction appartiennent aux producteurs de Code Lyoko, ceci incluant Code Lyoko Evolution.

4) Ce n’est sûrement pas nécessaire, mais au cas où, si l’utilisation des personnages que j’ai créé de toutes pièces et qui sont décrits dans cette fanfiction est demandée, il faut normalement une autorisation écrite, que je donne expressément.

7) Si vous n’avez pas compris un passage (ce qui ne m’étonnerait pas vraiment, en me relisant, j’ai constaté que certains paragraphes étaient flous), signalez-le, j’expliquerai.



CHAPITRE 1 : LYOKO ONLINE
534 heures & 11 minutes


Aelita : Jérémy, c’est peut-être la même chose que la dernière fois.

Jérémy : Sûrement. J’oriente l’holoscan.

La projection en question changea de forme : elle passa de Lyoko à la vue du Cortex. Un point rouge apparut au nord-est de l’étrange territoire. En même temps, un « bip » sonore se fit entendre.

J : Bonne intuition Aelita. Allez, pas de temps à perdre, direction le Cortex.
Le monte-charge s’activa et s’ouvrit quelques secondes plus tard, laissant apparaître Yumi et William.

Y : La tour est sur le Cortex ?

J : Ce n’est pas étonnant. Les attaques sur le Cortex sont certes plus faibles, mais elles permettent à XANA de se recharger et de s’implanter dans des parties clés du réseau. Et maintenant qu’il possède presque tous vos codes sources, il peut transférer une partie de son énergie vers le Cortex au lieu d’activer la tour à distance, depuis le réseau. Ces attaques seront bientôt aussi puissantes que celles dépendant des tours de Lyoko.

W : Raison de plus pour se dépêcher : j’ai pas vraiment envie d’être face à la « puissance » de XANA.

Odd : Eh ben, les scanners n’attendent que nous !

J : OK, je lance la virtualisation dans 30 secondes.

Les cinq autres amis descendirent par le monte-charge et se placèrent dans les scanners. Les premiers virtualisés attendirent la seconde vague, puis partirent en direction du Garage Skid. Quelques virages tortueux plus tard, ils se postèrent sur leurs plate-formes respectives et furent téléportés dans le Skid. Ils sortirent du cinquième territoire et plongèrent dans la mer numérique. Peu après, ils aperçurent le ciel orangé entourant le disque isolé du Cortex. Le Skid les déposa sur le bord du territoire circulaire, où les attendait le Mégapod. Odd prit les commandes.

O : C’est par où ?

J : A l’autre bout du territoire, Odd.

O : Pfffff... Aelita, c’est quoi ce plan ? T’aurais pu nous déposer devant la tour...

A : Désolée Odd, mais je ne peux pas emmener le Skid à l’intérieur du territoire, il serait trop vulnérable.

Ulrich : Vous attendez une invitation ?

O : On y vaaaaaahh !

Odd ne termina pas sa phrase, ballotté par une secousse sismique.

O : Jérémy, c’est pas le moment de faire la sieste, faut nous prévenir des tremblements de terre !

J : Non, celle-là, j’ai pas pu la repérer... Je lance des recherches, j’en aurai le cœur net !

Odd démarra sans plus s’attarder. Aelita lui donnait des indications quant au trajet à suivre, mais Odd trouvait cela lassant.

O : Aelita, c’est bien par là ?

Aelita suivit du regard la direction du doigt d’Odd.

A : Oui, pourquoi ?

O : OK, alors... Yaaaaahhhhoouu !

U : Odd, non ! Ne fais pas ça ou tu le regretteras !

O : Tu retireras ce que t’as dit quand t’auras connu le frisson du cascadeur !

Odd bifurqua à gauche.

Y : Odd, c’est pas marrant, arrête tout de suite !

A : Odd, c’est pas la bonne direction !

U : Odd, c’est une mauvaise idée !

W : Odd, c’est n’importe quoi !

Odd, restant sourd aux avertissements de ses amis, tourna encore et emprunta un passage aérien. Les autres comprirent de quoi il retournait quand il virent le trajet initial se perdre en contrebas. Ils s’affolèrent lorsque Odd montra sur quoi donnait le raccourci, mais n’eurent pas le temps de crier que celui-ci avait déjà lancé le Mégapod à pleine vitesse... dans une chute vertigineuse du haut de la passerelle. Cahotés dans tous les sens pendant d’interminables secondes, il finirent leur course contre la tour.

A, Y, U, W : OOOOOOODDDD !!!!

O : Ben quoi, ça a marché, non ?

L’écran de contrôle du Mégapod se mit à crépiter.

W : Jérémy, sors-nous de là, vite !

J : Tout de suite !

Les cinq Lyokoguerriers apparurent devant le Mégapod, puis entendirent un grincement inquiètant.

U : A terre !!!

Tous lui obéirent. Le Mégapod se désintégra dans une explosion digne du Big Bang. Pendant que les amis se relevaient, une liste de données s’arrêta de défiler sur l’écran de Jérémy, et fut remplacée par une barre de chargement. Elle se remplit en quelques instants, puis Jérémy trouva sa réponse.

J : Je crois que XANA a accumulé assez de puissance dans le Cortex pour déclencher des secousses. Celles-là sont instantanées, le temps qu’elle apparaissent sur mon écran, elles ont déjà eu lieu.

Y : Eh ben, c’est rassurant ! T’aurais pas une bonne nouvelle pour égaliser ?

J : Euh... les Mégatank arrivent, ça te va ?

Y : Tout ce qui ne tue pas rend plus fort, comme on dit.

O : Allez, on va jouer aux boules ! Tu tires ou tu pointes, Ulrich ?

U : J’esquive !

Il s’exécuta. L’onde de feu le frôla. La seconde se dirigea vers
Odd et le frappa avant qu’il ne rie de sa blague.

Y : Les Mégatank n’aiment pas non plus tes blagues vaseuses, Odd !

O : Il ne comprennent pas le second degré !

J : -50 points de vie, Odd, brûlure au second degré !

O : Tu es aussi drôle qu’Ulrich grognon.

U : Je vote pour qu’il se fasse dévirtualiser par un second tir.

Y : Je suis avec toi.

W : Pareil.

A : Moi aussi.

J : Moi pas trop, vous aurez sûrement besoin de lui pour venir à bout de 3 Mégatank.

U : Trois ?

Il se retourna pour entrevoir une lueur orangée floue avant d’avoir l’impression que Georges Bush avait déclenché la frappe nucléaire. Le Mégatank, mécontent d’avoir été confondu avec l’ancien président, tenta de l’écraser en lui roulant dessus sans plus de manières. Ulrich sauta dessus et utilisa le Supersprint pour courir assez vite et se maintenir sur le Mégatank. Quand celui-ci s’arrêta, Ulrich failli trébucher, ce qu’il acheva quand le Mégatank s’ouvrit pour tirer. Ulrich se relevait à peine quand le monstre avait fini de charger. Pris d’un réflexe, il lança son sabre avant d’être dévirtualisé. Le Mégatank explosa, le sabre avec.

Pendant l’attentat sur le 43è Mégatank du Cortex, le combat continuait : Odd passa entre les deux ondes de feu et tira trois flèches en direction de l’un des Mégatank. Celui-ci effectua un quart de tour vers le haut, les fléchettes passèrent entre ses deux cibles. Soudain, les flèches furent animées d’une lumière rosée, et firent demi-tour pour détruire le Mégatank. La victoire d’Odd lui monta à la tête, mais précédée par le tir du dernier des Mégatank. Il disparut dans un amas de pixels bleus et ne put se réjouir qu’une fois sorti du scanner. Yumi put stopper sa télékinésie.

Une traînée de fumée violacée s’approcha du dernier monstre et laissa apparaître William, prêt à frapper. Son épée toucha la cible mais le Mégatank se referma dessus. William, ne voulant pas lâcher son épée, comprit, trop tard, qu’il avait réussi. Il fut dévirtualisé sur le coup de l’explosion. Mais peu importait : il avait permis à Aelita de désactiver la tour.

Le retour dans le passé ne fut pas nécessaire.

U : Jérémy, c’était quoi l’attaque ?

J : Aucune idée. C’était peut-être juste pour transférer son énergie dans le Cortex...

Y : Bon, moi, je dois rentrer, j’aimerais dormir à partir de minuit.

O : Et tes parents ? Tu risques pas de te faire chopper ?

Y : Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Je ferais avec, comme toujours !

Une fois au collège, le sextuor se sépara.

U, W : Tu veux que je te raccompagne, Yum...

Y : Ben... Je crois que vous feriez mieux de dormir.

Elle était partagée. Elle aimait bien qu’on la raccompagne, mais William était collant, et Ulrich partait à chaque fois sans rien lui dire. Alors les deux en même temps, pas question. Ulrich et sa jalousie. William et sa vantardise. Ils se chamailleraient encore comme des gamins et Ulrich ferait la tête pendant des jours. Elle partit sans leur laisser le temps de répondre.



Le lendemain, les héros se rendirent à la cantine, avec une extrême
difficulté pour Odd. Il oublia immédiatement son sommeil pour se concentrer sur ses croissants. Sissi pointa le bout de son affreux nez. Mais elle n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche qu’elle était remballée :

O, la voyant arriver : Faites demi-tour dès que possible.

Son imitation pitoyable de la voix d’un GPS amusa Yumi qui venait d’arriver.

U : Ben dis donc Odd, t’as donné des cours à Lucky Luke ?

O : Exactement !

A : Plus rapide que ton estomac !

Cette remarque fit rire tout le monde.

Y : Salut !

U, W, réagissant au quart de tour : Salut !

A, O, J : Salut !

O : Toi aussi t’es rapide Ulrich, t’as même pas eu le temps de rougir !

Ce qui le fit justement rougir. Odd porta sa fourchette à sa bouche mais celle-ci se brouilla un court instant. La nourriture passa au travers et retomba dans l’assiette. Personne n’avait vu, Odd ne comprit pas ce qui s’était passé. Il décida de ne pas s’en préoccuper.

Des événements semblables, de plus en plus flagrants, se déroulèrent durant la matinée : tout d’abord, la prof de français lâcha plusieurs fois son stylo ; un élève traversa sa chaise en s’asseyant et tomba ; enfin, la poutre disparut, traversée par Jim, qui s’écrasa sous les moqueries des élèves. Nos amis, quant à eux, étaient perplexes. En fin de matinée, Jérémy consulta son scan et repéra...

J : Une tour activée !

U : Prenez Aelita, Laura et William, j’appelle Yumi !

O : On se retrouve à l’usine.

Un peu plus tard, Yumi et Ulrich entrèrent dans le labo, où les attendaient déjà les autres Lyokoguerriers, Jérémy et Laura.

Y : L’attaque, c’est les objets qui se dématérialisent ?

J : Ouais.

O : Ben c’est pas bien méchant !

J : C’est toi qui le dis, Odd ! Regarde ça : un pont entier à bugué, il n’y a eu aucun mort, mais imagine que la tour Eiffel laisse tomber ses touristes, par exemple.

Y : On a compris, on se dépêche !

S’ensuivit une quintuple virtualisation.

Les héros atterrirent plus ou moins souplement sur le sol violet de la Montagne.

O : Jérémy, tu nous...

Sans finir sa phrase, qui était maintenant inutile, Odd sauta sur son Overboard. Les héros se dirigèrent vers la tour activée mais furent pris par surprise par des Tarentules : ils passèrent devant des rochers cachant les monstres qui tirèrent, annihilant les véhicules des cinq Lyokoguerriers. Ils coururent jusqu’à un virage et se retournèrent, préparant leurs armes. C’est alors qu’ils entendirent deux explosions simultanées.
Ils s’approchèrent prudemment et faillirent attaquer quand ils virent deux Lyokoguerriers jamais vus à la place des Tarentules : l’un avait des cheveux noirs rassemblés en un katogan et portait une combinaison moulante parcourue de lueurs bleuées ; il était armé d’une lance double aux pointes glacées, et l’autre portait une sorte de kimono avec une ceinture dorée étincelante ; ses cheveux étaient blonds et rassemblés en mèches tombantes.

Odd s’approcha, sans que ses amis puissent émettre de protestation.

O : Salut ! Euhhh... Mais vous êtes qui ?

?, ? : Ben des joueurs !

O : Mais... euhhh...

K : Salut, moi c’est Kevin, lui c’est Dan. Eh, je veux pas dire, mais t’as l’air un peu ridicule en chat violet. T’as de drôles de goûts pour choisir un perso pareil.

O : Le ridicule ne tue pas !

Y : Tout ce qui ne tue pas rend plus fort !

D : Ah bah en voilà qui savent s’habiller : un samouraï et une japonaise !

K : Et aussi un tueur et un ange.

D : Euh... Je préfère lui, moi...

U : Merci, mais comment ça se fait que vous êtes ici ?

D : Ah, ouais... Alors en fouillant le net, on est tombés sur un jeu en ligne comme celui-là, mais il était sécurisé. Et c’était pas rien : Cinq barrières et les antivirus les plus perfectionnés. Comme on adore l’informatique, on s’est lancé un défi : le premier qui arriverait à se connecter sur ce jeu. On a finalement réussi...

K : J’ai gagné !

D : Oui, bah c’est bon, hein ! Je continue : on trouvait donc qu’il
y avait pas beaucoup de joueurs, lorsque on a vu qu’il y avait cinq connectés. Vous, apparemment.

O : Mais comment vous avez fait pour choisir vos persos ?

U : Odd, tu crois vraiment que c’est le plus urgent ?

A : Comment vous vous êtes virtualisés ?!

K : Mais qu’est-ce que tu racontes ?

D : C’est des avatars, rien de plus !

Y : Bon, va falloir qu’on discute.

A : Jérémy, tu comprends ce qui se passe ?

J : Je crains que oui : le Supercalculateur a été piraté !
D : Ah... Euh... on y est peut-être pour quelque chose...

Y : Rien de grave ?

J : Non, à part que tous ceux à qui ils donneront les codes d’accès pourront se connecter sur Lyoko, que Dan et Kevin peuvent contrôler tout ce qu’ils veulent sur Lyoko, que...

U : OK Einstein on a compris ! Mais qu’est-ce qu’on fait du coup ?

K : Euh au fait qui c’est qui parle ? Comment il fait ?

A : Bon, déjà, promettez de ne parler à personne de ce « jeu vidéo ».

D : Euh... D’accord...

K : Ouais...

O : Bon alors le principe, c’est que...

A : Ne touchez jamais aux programmes du Supercalculateur.

D, K : Ouais ouais...

O : ...Nous on est ici en vrai... enfin c’est un peu compliqué,
j’ai mal compris le truc de Jérèm’...

D : C’est un peu délirant votre histoire...

W : Hé, moi non plus j’y croyais pas au début, mais c’est vrai, on ne viens ici que pour désactiver les tours qui sont rouges.

K : Qu’est-ce que ça peut faire ? C’est beau le rouge !

D : Pfffff...

U : Les tours rouges permettent à un virus nommé XANA d’envoyer des attaques sur Terre.

Y : Si vous regardez les infos, vous verrez sûrement des voitures tomber inexplicablement d’un pont, à Paris.

D : Deux secondes... Ah oui ! Bon je suppose que le reste est tout aussi vrai.

O : Mais on vient de vous le dire !

U : Odd, toi non plus tu l’as pas gobée du premier coup cette histoire !

Y : Bon, je pense pas que vous connaissiez le collège Kadic à Paris, mais à un kilomètre environ, il y a une usine désaffectée où se trouvent le Supercalculateur et les scanners qui nous permettent de nous virtualiser ici.

D : Tant pis, je l’aimais bien ce jeu, moi...

O : Attendez, ils pourraient nous aider, comme William !

Y : Oui, comme William...

Le ton amer, glacial et méprisant employé par Yumi surpris tout le monde.

W : Pffffff...

J : Aucun risque ! Ce ne sont que des avatars : s’ils tombent sous
l’emprise de XANA, il leur suffira de se déconnecter !

Y : Alors c’est bon !

U : Il y a d’autres ennemis ?

D : Pas que je sache.

U : OK, plus qu’à désactiver la tour !

Laura : Attendez, si on opère un retour vers le passé, ils ne se souviendront de rien !

W : Il faudrait qu’ils soient virtualisés.

J : Vous habitez loin de Paris ?

K : Beeennn...

J : OK, quelqu’un a une solution ?

L : Moi ! Tu pourrais fabriquer un spectre contenant des données de virtualisation, qui leur transmettrait ces données !

J : Pas bête ! … Localisation terminée ! Faites gaffe, les gars, ça va secouer !

Un silence pesant s’abattit sur Lyoko.

O : Euh... Jérémy ? Tu y serais pas allé un peu fort ?

D : Arrête de dire n’importe quoi ! On est invincibles !

K : Aïe ! Parle pour toi ! Moi je suis d’accord avec Odd !

J : Faites gaffe, revoilà la Méduse !

L : Pourquoi elle est là ?

W : Peut-être pour voler mes codes sources ?

J : Sûrement... Il vaut mieux pas la laisser faire.

Aussitôt la phrase terminée, les héros s’élancèrent et attaquèrent la Méduse. Inutile ses tentacules coupées, elle se replia dans la Mer numérique. Aelita entra dans la tour et la désactiva.

A : Jérémy, le retour dans le passé est nécessaire ?

J : Même si il n’y a pas eu de blessés, on ne peut pas laisser un incident aussi louche faire la une de tous les journaux.

Il tapa une séquence sur son clavier. Le globe blanc du retour temporel engloba Paris.


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CHAPITRE 2 : ANNEXE

484 heures & 46 minutes



Ils se retrouvèrent une nouvelle fois au réfectoire. Odd se donna la peine de remballer Sissi une nouvelle fois, et inspecta chacune de ses fourchettées, ce qui amusa ses amis.

A : Vous croyez qu’on peut faire confiance à Dan et Kevin ?


J : Je pense, oui.

U : J’ai juste l’impression qu’ils sont aussi frimeurs qu’Odd et William.

O : Parce que toi tu ne frimes pas sur Lyoko, peut-être ?

J : Bon, Odd tu peux finir mes croissants.

O : Voilà un vrai ami !

Pendant qu’Odd s’empiffrait, Jérémy monta dans sa chambre. Il alluma son écran et se connecta sur Skype.

D : Alors ?

J : Tout le monde pense qu’on peut vous faire confiance. A vous de le prouver !

K : Pour ça t’inquiètes pas !

J : Au fait je voulais vous demander : si vous avez accès au Supercalculateur, vous pourriez modifier certaines données ?

D : Lesquelles ?

J : Les codes sources de William, par exemple. Si XANA s’en empare, je pense qu’on aura beaucoup de mal à le combattre, même avec vous deux.

D : OK Jérémy, on va faire ce qu’on peut ! On te rappelle en fin de matinée !

J : OK, à tout-à-l’heure !


Jérémy se rendit à nouveau dans sa chambre après les cours.

J : Ça avance ?

K : Ouais, c’est fini !

J : Trop fort ! Comment vous avez fait ?

D : On a installé un code d’auto-chiffrement.

J : Attends, j’en ai déjà entendu parler, mais c’est une vraie légende de l’informatique !

D : Ouais, si XANA trouve le mot de passe, le programme de codage s’inverse et clone puis transfère les codes sources de William dans un bloc sécurisé du Supercalculateur. Le clone des codes sources remet le programme de codage en route et se chiffre lui-même pour former le nouveau mot de passe, et la même chose se produit chaque fois que XANA trouve le bon mot de passe.

K : Et le meilleur pour la fin ! Le clone des codes sources ne disparaît pas ensuite : des lignes de codes lui sont ajoutées. Si le bloc sécurisé saute, les lignes de codes forment une séquence de virus pour buguer XANA le temps que le clonage et le transfert des codes sources soit renouvelé.

J : Wahou ! Eh, si je raconte ça à Odd, il est bon pour l’infirmerie !

Dan et Kevin s’esclaffèrent.

K : Ah, et on a aussi installé un programme qui nous prévient quand une tour est activée, comme ça on pourra vous aider efficacement.

D : Bon, on coupe, on a encore quelques modifications à faire.

J : OK, à tout’ !

La fenêtre Skype disparut. Jérémy partit prendre son repas. Sissi, comme à son habitude, s’approcha des amis, accompagnée de Hervé et Nicolas.

S : Ulrich !!

U : Oh non, tout mais pas ça !

O : Regardez comme la faune marine est développée ici !

U : Comment ça ?

O : Ben, un thon et deux poissons-clown !

Toute la bande rit tandis que Sissi et ses sbires s’asseyait aussi loin que possible. Jérémy entendit sonner son portable.

J : Allô ?

A : Qui c’est ?

J : Dan.

D : Jérémy, rendez-vous à l’usine, on est déjà connectés, XANA attaque l’Annexe !

J : L’Annexe ??

D : Pas le temps de t’expliquer, rappliquez, et vite !

J : On arrive !

U : XANA ?

J : Pas comme tu l’entends.

Il s’en alla sans donner d’explications, lui-même n’ayant pas très bien compris.
Arrivés à l’usine, Jérémy obéit à Dan et envoya nos héros dans le cinquième territoire. Une fois virtualisés, ils suivirent le labyrinthe du cinquième territoire jusqu’au point de rendez-vous fixé par Dan. Les deux avatars les attendaient.

D : Allez ! Il faut se dépêcher !

J : Attendez ! C’est quoi, l’Annexe, Dan ?

D : On l’a construit pour protéger les données que tu voulais qu’on sécurise, sauf qu’on ne l’a pas tout à fait terminé, et XANA essaye de la détruire.

L : Qu’est-ce qui se passera si elle est détruite ?

K : Perte pure et simple de toutes les données du Supercalculateur !

Y : Pas de temps à perdre !

D : Par là !

Ils suivirent Dan, et furent bientôt pris en chasse par des Rampants.

J : Rampants à 3 heures !

O : Ça va, on a le temps !

U : N’importe quoi...

Ulrich se tourna vers les monstres. Ils étaient 6. L’un d’eux tira.

Ulrich sortit ses katanas et en fit pivoter un à 180°. Il para le tir avec précision. Il se répéta mentalement les parades qu’il connaissait par cœur. Double tir. Ses réflexes le firent se tourner de côté. Les tirs fusèrent à quelques millimètres de son corps.

Un tir par la droite : il pivota, sabre devant. Tir vers le haut : ce fut le moment d’attaquer pour Ulrich ; il se baissa, se détripla et fonça. Quatre tirs : un des clones plongea devant lui et les encaissa. Les Rampants chargèrent une nouvelle fois : il prit appui sur le second clone et sauta, le clone fut quant à lui dévirtualisé. Ulrich atterrit sur un Rampant et sauta presque immédiatement. Les autres Rampants tirèrent et éliminèrent leur compagnon. Ulrich en découpa 2 avant qu’ils ne rechargent, puis tourna sur lui-même et para les trois autres tirs qui le visaient.

Un Rampant fut alors parcouru d’électricité, un autre explosa sans raison. Ulrich regarda en direction d’Aelita et Odd qui venaient de passer à l’action. Cet instant d’inattention lui valu 60 points de vie en moins.
Kevin lança son arme à la façon d’un javelot, et elle se planta dans la cible d’un Rampant qui explosa. Les héros se détendirent.

O, en courant : Au fait Dan, c’est quoi tes armes à toi ?

D : Je me bats à mains nues, et mes coups génèrent de l’électricité.

Y : Ben tu vas pouvoir nous montrer !

Yumi désigna les 3 autres Rampants qui montaient la garde dans une grande salle circulaire.

D : A vos ordres !

Sur ce, il joignit les deux mains vers le haut, ce qui produisit une onde électrique qui décrivit une demi-sphère autour de lui et renvoya tous les tirs qui la touchaient. Un monstre fut détruit.

Il courut ensuite vers les monstres en enchaînant pas de côté et roulades pour éviter les tirs puis envoya un coup de pied circulaire quand un des Rampant fut à portée. Cela libéra une gerbe d’étincelles, et le Rampant fut projeté à l’autre bout de la salle, explosant en touchant le mur.

Le Rampant derrière lui chargea, mais un rayon bleuté l’empêcha de tirer : il fut enfermé dans un bloc de glace, puis explosa avec.

D : Merci Kevin !

Ce dernier ne répondit pas et se dirigea vers le centre de la salle, ce qui fit apparaître un écran de contrôle : il entra quelques chiffres et la voûte s’ouvrit.

K : Tous au milieu !

Les autres Lyokoguerriers obéirent : un rayon d’une blancheur éclatante les transporta vers l’ouverture pratiquée avant.

Ils apparurent dans une boule de la même couleur que le cinquième territoire. Des plaques bleues voyageaient anarchiquement dans la salle, où se tenait, au centre, une sorte de cœur semblable à celui de Lyoko, ne contenant pas une représentation miniature du monde virtuel, mais des milliers de matrices qui défilaient sans interruption. Des Mantas étaient occupées à tirer dessus. Deux d’entre elles descendirent pour accueillir les héros dans l’Annexe.

K : OK, c’est parti ! Odd, Aelita, vous venez avec moi, on va s’occuper des Mantas qui attaquent encore la sphère à distance. Dan, Ulrich et Yumi, occupez-vous du guichet !

O : Guichet ?

U : Pour changer du « comité d’accueil » !

L’équipe de Kevin se dirigea vers le haut en sautant de plaque en plaque. Yumi lança ses éventails mais rata son coup. Elle utilisa la télékinésie pour renvoyer ses armes et écorcha une Manta, sans pour autant la détruire. Dan créa son bouclier et renvoya encore une fois les éventails, qui terminèrent la destruction du premier monstre. Le second tira sur Ulrich qui para, puis lui envoya une bombe, qu’il para aussi, ce qui n’empêcha pas sa dévirtualisation.
Dan et Yumi entreprirent de rejoindre Kevin et les autres.

De leur côté, les choses n’avançaient pas tellement : les Mantas esquivaient tout et ripostaient sans laisser le temps de parer. Ils avaient tous perdu plus de la moitié de leur points de vie. Aelita s’envola et parvint à détruire un monstre, mais Odd tira une flèche laser que la Manta visée évita, et elle se dirigea vers Aelita, la dévirtualisant.

Kevin lança un rayon bleu, mais la Manta gelée tomba sur leur plaque. Odd, connaissant bien Lyoko, s’écarta à temps, mais Kevin, plus lent, fut gêné dans son saut par l’explosion, qui le projeta contre une plaque. Il tenta de s’y rattraper, mais elle bougea soudain, laissant Kevin tomber au fond de l’Annexe en se prenant toutes les plaques qui parsemaient sa chute. Il heurta le sol et disparut.

D : Kevin a été déconnecté !

O : Normal, il avait plus de points de vie !

D : Ouais, mais il y a un décompte avant qu’il puisse se connecter encore, en attendant, le programme refuse son identification.

O : Nous pareil : on peut pas se virtualiser deux fois de suite. Il faut attendre quelques heures.

D : Bon, on va composer sans lui !

Il frappa sa paume contre une plaque qui passait devant eux, la projetant vers une Manta. Elle se fit compresser entre cette plaque et le mur de l’Annexe et explosa. Yumi utilisa sa télékinésie pour projeter deux plaques sur une Manta pour l’écraser, mais fut touchée avant de finir par 3 nouvelles arrivantes.

J : Yumi, tu n’as plus que 10 points de vie !

Y : Je fais ce que je peux, Jérémy !

D : Tant que l’Annexe n’est pas sécurisée, XANA peut envoyer autant de forces qu’il veut. Je vais appeler Kevin pour qu’il termine le programme, on doit tenir jusque là.

Odd se tenait au-dessus des Mantas, caché par la plaque sur laquelle il se trouvait. Une Manta passa à portée et il sauta en lui tirant dessus. Elle explosa et lui termina sa course accroché à une plaque, mais les 2 restantes le dévirtualisèrent.
Elles arrivèrent au niveau des deux derniers Lyokoguerriers.

D : Yumi, la sphère va être détruite !

Mais ils ne pouvaient rien faire, les Mantas étant de l’autre côté de la salle.

Y : Dis à Kevin de se dépêcher !

D : On doit détruire ces deux-là !

Les Mantas commencèrent à charger.

D : Je vais tenter un truc.

Y : C’est pas le moment !

D : Non mais, c’est un pouvoir de mon avatar, mais je l’ai jamais utilisé parce que ça m’aurait coûté tous mes points de vie.

Tandis que les Mantas se préparaient à tirer, Dan se chargea d’électricité. Soudain, il fut dévirtualisé en même temps que Yumi par une onde de choc dévastatrice qui détruisit aussi les Mantas.
Une fenêtre Skype s’ouvrit sur l’ordinateur du labo alors que Dan et Yumi sortaient du monte-charge.

K : C’est bon, j’ai sécurisé l’Annexe !

D : Bon, maintenant, au moins, XANA ne pourra plus toucher au Supercalculateur.

Les autres attendirent Yumi puis repartirent
Sur le pont, Ulrich et Yumi restaient en retrait.

U : Tu veux bien... venir... euh... te balader ?

Y : Euh... oui, oui... bien sûr.


L : Eh, où sont Ulrich et Yumi ?

O : Moi je sais, ils sont allés s’embrasser !

J : C’est pas drôle Odd, tu nous l’as faite des centaines de fois, cette blague !

Ulrich et Yumi marchaient dans le parc.
« Est-ce que je dois lui dire ? Allez ! Un peu de courage !... Mais... et si elle ne m’aimait pas, elle ? Peut-être qu’elle préfère William ? Non, de toute façon, je le saurais que si je lui demande... ».
Ulrich réfléchissait, mais Yumi aussi : « Allez quoi ! S’il te plaît Ulrich ! Tu ne vas pas faire comme à chaque fois ! C’est si difficile que ça de le dire ?... »

U : Euh... Yumi... Je dois te dire quelque chose...
« Oui ! Allez, dis-le, je n’attends que ça ! ».
Rien ne pouvait les déranger : XANA avait lancé une attaque il y a moins d’une heure, il ne passerait pas à l’action avant longtemps ; personne ne pouvait les trouver ici, et leurs amis n’avaient aucune raison de les appeler, et ça, Yumi le savait. Alors elle attendrait le temps qu’il faudrait. Même si ça devait durer une éternité.

« Allez ! Il faut que je me lance ! Qu’est-ce que je risque, après tout ? Rien, si ce n’est la plus grande déception de ma vie... mais je serais tout aussi déçu si je ne lui disait pas que... ».

Y : C’est vrai ? Tu ne dis pas ça pour blaguer, hein ?!

La voix joyeuse de Yumi le sortit de ses pensées. Quoi ? Qu’est-ce qu’il avait dit ?

U : Ben... euh... oui...

Il ne savait même pas de quoi elle parlait, mais quand elle lui sauta au cou, il supposa qu’il avait du penser tout haut et dévoiler ses sentiments sans s’en rendre compte. Tout bien réfléchit, il était content. Yumi savait, et elle l’aimait apparemment aussi. Et puis, il aurait toujours le temps de lui avouer de son plein gré plus tard.

Y : Ulrich... moi... moi aussi, je t’aime...

Là, il eut l’impression que tout s’était arrêté. Il avait bien entendu, elle l’AIMAIT ! Il la prit dans ses bras et l’embrassa. Il ne voulait pas arrêter, en fait, quoi qu’il se passe, il ne la lâcherai pas. « Une seconde pour chaque remarque de Odd » se dit-il. Tout compte fait, il avait peut-être raison. Mais il ressentit un grand vide. Il comprit alors que Yumi avait détaché ses lèvres des siennes. Déçu, il ouvrit les yeux, et la regarda pendant un temps encore plus lent.

Il restèrent dans le parc jusqu’à une heure extrêmement tardive, puis il la raccompagna chez elle et l’embrassa une dernière fois. Hiroki, qui, par hasard, jetait un coup d’oeil par sa fenêtre à ce moment là, les vit et ne put s’empêcher de sourire. « Quand je dirais ça à Odd » pensa-t-il.


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CHAPITRE 3 : COURT-CIRCUIT XXL

457 heures & 21 minutes



Pour une fois, Odd s’était réveillé avant Ulrich. On était dimanche.

U : Odd, tu t’es réveillé... AVANT MOI?!? HE, vous tous, grande
nouvelle, Odd...

O : Il est onze heures, espèce de paresseux !

U : Hein quoi ?!

O : Je sais pas ce que t’as fait avec Yumi, mais ça a du drôlement te fatiguer !

Ulrich acquiesça avant de comprendre à quoi Odd faisait allusion.

U : Odd, t’as intérêt à courir très vite !

Odd ne se le fit pas dire deux fois. Il s’enfuit en courant, mais Ulrich ne prit pas la peine de le pourchasser, préférant s’habiller puis se doucher. Mais s’il avait couru après Odd, il aurait pu voir que ce dernier avait rencontré Hiroki dans la cour...


De retour dans sa chambre après avoir mangé, du moins après qu’Odd aie mangé pour 2, Ulrich commença à réfléchir. Il se leva pour aller voir Yumi, mais avant qu’il n’aie refermé la porte, Odd l’interpella.

O : Alors, tu va voir ta chérie ?

U : Arrête de dire n’importe quoi, Odd, Yumi et moi c’est juste...

O : Te fatigue pas ! Hiroki m’a tout raconté !

U : Lui, il a intérêt à courir vraiment très vite !


Ulrich sonna à la porte des Ishiyama.

Mme Ishiyama : Oh, bonjour Ulrich, tu es venu voir Yumi je suppose ?

U : En effet Madame, mais je dois aussi voir Hiroki.

Mme I : Tiens donc ! Eh bien entre !

Ulrich monta l’escalier et toqua à la porte de Hiroki. Celui-ci ouvrit et n’eut pas le temps d’avoir peur qu’Ulrich lui avait sauté dessus. Yumi, entendant des éclats de rire et des supplications dans la chambre d’à côté, décida d’aller voir ce qui se passait. Elle fut nettement surprise quand elle vit Ulrich maintenant fermement son petit frère sur son lit en le chatouillant. Dès qu’Ulrich la vit, il s’arrêta de torturer Hiroki et se leva.

Y : Qu’est-ce qu’il a fait encore ?

U : Il a raconté à Odd qu’on sortaient ensemble !

Y : Eh ben c’est vrai non ?

U : Ben oui, mais...

Y : Alors t’occupe ! Viens plutôt dans ma chambre !

U : Euh... d’accord !

Ils étaient dans la chambre de Yumi quand son portable sonna.

U : Pas moyen d’être tranquilles...

Y : XANA...

U : Qu’est-ce que je disais ?...

Une fois à l’usine, ils remarquèrent que William était dans un mauvais jour, mais ne comprirent pas pourquoi.

A : Alors comme ça vous sortez ensemble ?

Ils comprirent pourquoi.

U : Odd...

O : Jérémy, virtualise-le vite, il est d’une humeur à massacrer un
Mégatank !

Odd battit en retraite vers la salle des scanners.

Ulrich n’eut pas le temps de le rattraper que le cylindre s’était déjà refermé sur lui.

J : La tour est sur le Cortex !

A : Encore ?

J : C’est bizarre... Je crois que XANA a besoin d’une grande
quantité d’énergie : il va essayer de vous retarder.


Plus tard, le Skid naviguait dans le réseau, mais quelque chose clochait : tout n’était plus bleu mais noir, éteint...

Enfin, le Skid les déposa sur le Cortex qui semblait, lui, normal.

A : Jérémy, tu as une explication ?

J : Oh non, c’est pas possible !

U : Quoi ?

J : Si XANA s’est implanté durant tout ce temps dans des parties principales du réseau, c’est pour pouvoir puiser autant d’énergie qu’il en veut dedans !

Y : Attends, tu veux dire que...

J : Oui ! Le courant est coupé à l’échelle mondiale !!!

O : On se grouille Jérémy !

W : Dan et Kevin ne sont pas là ?

L : Le Cortex est plus sécurisé que Lyoko, je ne pense pas qu’ils puissent y aller, et de toute façon ils n’ont plus de courant, eux non plus.

O : Mais nous, on en a du courant !

U : Odd...

O : Ben quoi ?

U : Tu crois vraiment qu’une pile nucléaire est affectée par une panne de courant ?

Odd se contenta de faire démarrer le Mégapod dans lequel ils venaient tous d’être téléportés.

Y : Odd, plus de trucs de dingue !

O : Promis !

U : Waho ! XANA a mis le paquet cette fois !

La tour était en effet gardée par 3 Blok, 2 Krabe et un Mégatank. Les héros furent téléportés non loin.

O : Bon, Ulrich, tu prends l’apéro avec William, Yumi et Aelita, le
plat de résistance, et je m’occupe du dessert !

W : Ce qui veut dire... ?

O : Ben les apéri-cubes, la salade de fruits de mer et la glace en boule !

U : C’est vraiment n’importe quoi !

O : Pas grave !

Odd s’élança.

O : COUCOU C’EST NOUS !!!

Les Blok tirèrent. Les acrobaties de Odd lui permirent d’éviter la plupart des tirs et de faire diversion pendant qu’Aelita s’envolait. Odd activa son bouclier qui résista aux tirs, mais disparut quand un rayon de glace le frappa. Odd encaissa 3 tirs laser.

J : Odd 20 points de vie, arrête de faire le clown !

O : T’inquiète Einstein, je sais aussi faire le dompteur !

Un Krabe acheva de le dévirtualiser, comme pour donner raison à Jérémy. Ce même monstre explosa quand Aelita toucha en plein centre son symbole de XANA. Le Mégatank s’ouvrit derrière elle, mais Ulrich, d’un réflexe fulgurant, se détripla, transperça 2 des Blok ainsi que le dernier Krabe, puis sauta depuis le monstre avant son explosion pour donner un coup de pied qui envoya valser Aelita. L’onde de feu frappa Ulrich de plein fouet, et son corps virtuel se désintégra avant d’avoir touché le sol.

Y : Il a mangé quoi, Ulrich, ce matin ?

O, depuis le labo : Rien, il s’est levé à onze heures. Ça doit être toi qui lui donne de l’énergie !

Ne pouvant rougir sur Lyoko, Yumi se contenta de baisser la tête.

W : Et si vous m’aidiez ?

Un tir ponctua sa phrase. Furieux, il utilisa le Supersmoke pour passer au travers des cercles de feu du Blok et le détruire ensuite. Le Krabe tira une seconde fois et le dévirtualisa.
Yumi commença à courir quand un tir à la jambe la fit tomber.

Y : Coriace celui-là !

Le Krabe réduisit ses derniers points de vie à néant d’un coup de sa patte aiguisé. Aelita tenta de lui lancer un champ de force, mais rata son coup, le Krabe l’ayant déséquilibrée d’un tir bien placé. Elle tomba à terre et le monstre se prépara à dévirtualiser la dernière des Lyokoguerriers, pensant sûrement obtenir une promotion pour cet exploit.

Tous ses supposés rêves d’augmentation s’évanouirent quand sa patte se bloqua, gelée. Un excentrique en kimono l’acheva en lui tombant dessus : il eut seulement à placer sa paume sur son symbole de XANA.
Aelita se releva pour voir Kevin les rejoindre, Dan et elle.

A : Mais, c’est pas possible ?!

D : Ben, une coupure mondiale, on a trouvé ça louche, alors on s’est connectés depuis nos portables. Ça existe, l’autonomie, pour ceux qui chargent leurs téléphones !

J : Comment vous avez fait ? Le Cortex est hyper sécurisé !

K : Tu sous-estimes donc la puissance d’un hacker en bonne forme armé d’une connection haut débit dans un réseau quasiment vide !?

D : Les seuls trucs qui restaient allumés sur Internet, c’était Lyoko et ça, c’était pas bien difficile de trouver !

A : En tout cas, merci !

Aelita entra dans la tour et la désactiva. Le réseau repris son harmonieux bleu et la paralysie mondiale cessa.

Par prudence, Jérémy lança un retour vers le passé, ce qui n’annula malheureusement pas l’énergie accumulée par XANA. Il se réveilla à nouveau et découvrit un appel sur Skype.

J : Dan, c’est toi ?

D : Ouais, c’était juste pour te dire, vu que le réseau était quasiment vide, on a pu traquer et retrouver XANA dedans, et on a noté la plupart des endroits où il était implanté. On est entrain de programmer des Annexes pour isoler les données de certains de ces endroits, mais ça va prendre du temps.

J : Vous avez quand même pour projet de sécuriser le net tout entier !

K : Tu sous-estimes donc l’ambition d’un hacker en bonne forme armé de...

D : On a compris, Kevin, on a compris...

K : Dis, Jérémy, tu me présenteras Laura, un de ces quatre...

D : Tu changeras jamais !

K : Pourquoi changer ?

D : Laisse tomber !... Bon Jérémy, le réseau est à nouveau normal ?

J : Ben apparemment tout est bon, mais... c’est quoi ça ? C’est encore plus sécurisé que Lyoko...

D, K : Je m’en occupe !

J : Attendez, XANA a constitué une protection totale autour du Cortex ! Imaginez qu’il lance une attaque, on ne pourra rien faire !

D : On va se mettre au boulot !

J : OK, moi, de mon côté, j’envoie les autres sur Lyoko en reconnaissance !

K : J’ai hâte de m’y mettre !

La communication fut interrompue. Jérémy partit à la recherche de ses amis.
Il les trouva dans la chambre d’Odd et Ulrich.

J : Oh ! Faut se rendre à l’usine en quatrième vitesse !

A : Qu’est-ce qui se passe, Jérémy ?

J : XANA a protégé le Cortex avec l’énergie du réseau !

U : On fonce !

Une fois à l’usine, Jérémy virtualisa tous les héros dans le cinquième territoire et se connecta sur Skype.

J : Dan, ça avance ?

D : Pas trop... XANA a fait mieux que la CIA !

J : Du côté de Kevin ?

D : Il essaye d’injecter des données dans le bouclier, mais XANA a mis en place une seconde protection par-dessus : un suppresseur de données étrangères au Cortex.

J : Faites vite, les autres sont déjà dans le Skid !

D : Tu sous-estimes donc la rapidité d’un hacker en bo...

La communication coupa.

Le Skid sortit de la Mer numérique et s’approcha prudemment du Cortex.

Y : Tout a l’air normal...

A peine eut-elle fini sa phrase qu’un choc ébranla le Skid, accompagné d’une onde bleue qui entoura le Cortex avant de disparaître.

A : Le bouclier est invisible... Je vais voir ce que je peux faire...

Aelita effleura du doigt quelques touches et sélectionna une matrice sur l’écran de contrôle récemment apparu. Une représentation en trois dimensions du Cortex fut projetée devant elle, où on apercevait clairement les impulsions électriques du bouclier.

A : Je ne vois aucune faille... Et si il est en plus équipé d’un suppresseur de données...

J : Aelita, il faut que vous rentriez, vous ne pouvez rien faire de plus ici.

A : OK, Jérémy, on rentre.

Une fois le Skid amarré, Jérémy matérialisa les Lyokoguerriers.

Y : Nous, on rentre au collège, Einstein.

J : Aelita et moi, on va rester ici pour faire des recherches, on vous rejoindra plus tard.

O : A tout-à-l’heure ! Eh au fait, vous auriez pu trouver plus romantique comme endroit que le labo !

J, A : ODD !!!

L : Je reste aussi !

J : Si tu veux.

Aelita soupira.


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CHAPITRE 4 : SECRET DEFENSE

409 heures & 03 minutes



Le lendemain matin, Jérémy se réveilla avec difficulté ; il avait travaillé toute la nuit avec Aelita et Laura sans aucun résultat. En plus, ces deux entêtées n’arrêtaient pas de se disputer, et il était de méchante humeur. Il appuya sur le bouton de son réveil, mais celui-ci continuait de sonner. Il se leva et regarda, son réveil indiquait 05 : 37.

Il leva la tête, et regretta tout de suite son geste, alors que le superscan avait détecté une tour activée sur le Cortex. « Décidément, on dirais que n’avais pas totalement touché le fond, même avec un bouclier inviolable et 14 heures de travail
avec deux filles enragées »pensa-t-il.

Il appela d’abord Ulrich.

Ulrich appuya sur son réveil, qui continua de sonner. Il se décida à ouvrir les yeux. Il comprit et appuya sur la touche appel de son portable.

U : Allô Einstein ?

J : Ulrich, réveille Odd, tour activée !

U : Pffff... Si seulement les virus démoniaques dormaient...

Ulrich tira Odd de son lit sans succès.

U, chuchotant : Odd, Odd, réveille-toi ! Kiwi s’est échappé par la fenêtre durant la nuit !

O, à moitié réveillé : Hein, quoi ?

U : Je disais, tour activée !

O : Ah... Sadique...

U : La fin justifie les moyens !



Yumi les rejoignit dans le labo.

Y : Vous avez réussi ?

J : Toujours pas...

L : Espérons qu’on trouvera quand vous serez sur place.

U : En quoi consiste l’attaque ?

D, venant de se connecter : XANA a commencé à télécharger des fichiers classés « Secret défense » ! S’il s’en empare, il pourra contrôler l’armée toute entière et semer le chaos en France sans activer de tour !

Ils ne se le firent pas dire deux fois et descendirent aussi vite que possible aux scanners. Jérémy lança le programme de virtualisation et les Lyokoguerriers atterrirent une énième fois sur le cinquième territoire. Ils se dirigèrent aussitôt vers le Garage Skid.

Tandis que le vaisseau virtuel voyageait dans le réseau, Dan recontacta Jérémy.

D : Jérémy, on a trouvé une faille dans le bouclier !

J : Qu’est-ce que c’est ?

K : Le suppresseur de données ne rejette que les données étrangères au Cortex, et qu’est-ce qu’on trouve dans le Cortex ?

L : Des monstres ?

D : Dans le mille !

K : Jérémy, envoie-les sur un territoire de surface pendant que Laura transférera le programme que je vais t’envoyer dans un des champs de force d’Aelita !

J : Aelita...

A : J’ai entendu, Jérémy, on se dirige vers la Montagne.

Une fois que le Skid fut amarré, les héros s’avancèrent sur le sol violacé.

J : Aelita, dépêchez-vous, le téléchargement en est à 40% !

D : Jérémy, il faut qu’Aelita trouve un monstre de XANA et qu’elle
lui lance un champ de force spécial.

Aelita se dirigea vers une tour à proximité.

Y : Aelita, qu’est-ce que tu fais ?

A : Si j’active cette tour à notre compte, XANA nous enverra à coup sûr des monstres !

Une fois que la tour soit passée du bleu au vert, Aelita en sortit pour découvrir les autres en plein combat contre deux Tarentules, dont une explosa. Aelita activa ses ailes et lança son champ de force. La Tarentule se brouilla quelques instants, puis explosa.

K : C’est bon Jérémy, on a récupéré les données du monstre !

D : On va les transférer dans le Skid, et vous pourrez entrer dans le Cortex, le bouclier vous prendra pour des monstres de XANA !

J : Mais oui ! Pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt ?

D, K : Tu sous-estimes donc l’intelligence d’un hack...

J, coupant la communication : J’espère qu’ils vont pas me sortir ça à chaque discussion...

Aelita croisa les doigts et ne fut qu’à moitié surprise de ne pas ressentir de secousse.

A : C’est bon Jérémy, on est passés !

Elle amarra le Skid sur le Cortex.

J : Je n*frzzt* eux p*brrrzt* o*gzzzt*am*kschhhh* le Még*fritz* à c*tztztz* du su*pitz* eur d*ffffhhh* nées !

A : Jérémy ? Jérémy ? On te reçoit très mal !

Y : Le bouclier brouille nos communications, Aelita.

A : Alors pas de Mégapod non plus...

L : Jé*kitz* élé*kkrrrr* ent en*fzhfzhfz* 65% !

W : 65% ?!

U : C’est aussi ce que j’ai compris !

A : Alors on se dépêche, pas de temps à perdre !

Ils arrivèrent vers la tour sans encombre.

U : C’est trop calme...

O : Encore un sale coup, moi je commence à avoir l’habitude !

Ulrich sortit ses sabres. Ils virent alors un monstre à l’allure étrange (entièrement noir, des bras et jambes en forme de lance, donc pointus au bout, pareil pour sa corne ; son visage était un œil de XANA) surgir de nulle part (du sol, semblait-il) et se précipiter sur Ulrich. Celui-ci para avec ses sabres et le monstre s’enfuit.

Ulrich le poursuivit en utilisant le Supersprint et sortit du champ de vision des autres. Si ils avaient été aussi rapides que lui, ils auraient pu le voir perdu dans un virage jusqu’à ce que le monstre, fondu dans le mur (il avait changé de couleur et opté pour celle du mur), en sorte et le dévirtualise.

Mais tout ce qu’ils virent fut Ulrich revenant en rangeant ses sabres.

Y : C’était quoi ?

U : Je sais pas. Un nouveau monstre, apparemment, il peut se fondre dans les murs et le sol.

Y : Ah...

U : Faites gaffe, il y en a peut-être d’autres !

Ils se dirigèrent vers la tour et virent l’espace d’un instant le sol onduler. Ils sortirent leurs armes, et Ulrich attaqua Yumi à sa droite, qui, surprise, ne put riposter et fut dévirtualisée. Le temps que les amis se retournent, le second monstre s’était changé en Yumi.

O : Pourquoi tu as crié, Yumi ?

U, depuis le labo : Att*rrrrzt* c’est p*fffschhh* oi !

O : Eh, cette voix, mais c’est ULRICH !

Par réflexe, il activa son bouclier, qui encaissa un coup de sabre.

O : Les monstres se transforment en nous !

William se jeta sur Ulrich mais n’eut pas le temps de voir ce qui lui arrivait dessus et fut projeté à terre.

J : Wil*zhzhzhhh* 30 po*kkkffff* ie !

La fausse Yumi récupéra ses éventails. Une flèche laser la frôla. Elle fut suivie d’un champ de force, mais le monstre se fondit dans le sol et ressortit derrière Aelita, sous sa « forme normale ». Celle-ci activa ses ailes et esquiva le coup.

Le monstre tomba à cause d’une onde de choc de William et se fondit à nouveau dans le sol, tout comme le faux Ulrich qui venait d’encaisser 4 flèches laser.

J : V*fiittsch*, il n*biiip*us que*ssccchhhzt* % !

Les monstres apparurent côte à côte et se changèrent en Blok : le premier lança un rayon gelant et le second des cercles de feu. Les héros évitèrent cet assaut et Odd tenta d’éliminer un Blok qui se transforma en Mégatank. Les fléchettes ricochèrent sur sa carapace.
L’autre Blok se transforma en éventail qui fonça droit sur William ; mauvaise idée, car William, avec en mémoire le « temps de XANA », para comme autrefois l’éventail semblable à celui de Yumi. Aelita enchaîna avec un champ de force qui jeta l’éventail à terre.
Le monstre n’eut pas le temps de se fondre dans le sol qu’il fut achevé par William.

Le dernier monstre explosa en une multitude de flèche laser qui filèrent droit sur les héros, mais Aelita façonna un mur devant eux. Les fléchettes se fondirent dedans et passèrent à travers. En ressortant, elles dévirtualisèrent William.

J : Odd*kkkrrrrr* de vie et *sschhrrr* 60 points *muuut* !

Odd se jeta devant la nuée de flèches et activa son bouclier, qui arrêta quelques flèches mais se brisa, laissant Odd disparaître. Mais ce qu’Odd ne savait pas, c’est que les flèches qui l’avaient dévirtualisé avaient disparu avec lui.

Les flèches restantes reformèrent donc le monstre, mais sans sa jambe droite. Aelita l’acheva avec un champ de force puis alla désactiver la tour alors que le compteur de Jérémy affichait 99%.

W : Alors, retour, ou pas ?

L : On est bien obligés, si la base militaire découvre la tentative de piratage, elle trouvera rapidement d’où elle venait, et
débarquera en force à l’usine.

J : Bon... Retour vers le passé !

Jérémy se réveilla, cette fois, il était bien 07 : 00. En sortant de sa chambre, il vit Odd.

J : Re-salut Odd !

O : Jérémy, ramène-toi, vite !

J : Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?

Odd l’amena jusqu’à la chambre d’Aelita.

O : Là, tu entres, tu lui demandes si elle veut sortir avec toi, elle répond « oui », et tu l’embrasses !

J : Odd, c’est pas si facile...

O : Moi, j’y suis arrivé avec très exactement 52 filles, alors tu devrais pas avoir trop de difficultés !

Odd le poussa dans la chambre.

A : Salut Jérémy.

J : Sa... Salut Aelita ! On va au réfectoire ?

A : Je t’attendais !

Ils sortirent de la chambre et descendirent, mais Odd, déçu d’avoir raté, mis en place un autre plan et les devança. Alors qu’ils descendaient du premier étage, Odd accourut en criant.

O : Tour activée, Jérémy !

Jérémy et Aelita se rendirent dans la chambre de Jérémy mais ne virent aucune tour activée ni n’entendirent aucune alarme. Par contre, ils perçurent clairement la clé tourner dans la serrure et se retournèrent : la porte était fermée de l’extérieur.

J : Odd, laisse-nous sortir !

O : A une seule condition !

A : Laquelle ?!

O : Que vous vous embrassiez !

J : Quoi ?! Mais t’es pas bien ?! Ouvre cette porte tout de suite !

Aelita commença à réfléchir. Elle aimait Jérémy, sans aucun doute, et depuis qu’elle avait été matérialisé, Odd faisait tout ce qu’il pouvait pour qu’ils s’avouent leur amour. Sans Jérémy, elle ne serait peut-être jamais sortie de Lyoko... Et puis, elle l’avait déjà embrassé, devant tous ses amis, qui plus est.

A : D’accord !

J : Hein ? Mais, Aeli...

Odd ouvrit la porte en grand alors qu’ils s’embrassaient.

O : J’ai réussi, je suis le meilleur de tous les meilleurs !

J : …

O : Ben allez quoi ! Qu’est-ce qu’on dit ?...

A : Merci Odd !

O : ...le magnifique !

J : …

O : Ben, je crois qu’il s’y fera jamais...

U, arrivant : Odd le magnifique a encore frappé, apparemment !

O : Ouais ! J’ai réussi à les mettre ensemble !

U : Tu vas devenir une légende vivante...

O, en saluant comme après une pièce de théâtre et en imitant un ton excessivement humble : Merci, merci. Quand je me suis lancé dans ce défi improbable qu’était parvenir à mettre Aelita et Jérémy, ici présents, ensemble, je pensais que même moi, je n’y arriverais pas !

U : Moi aussi, je le pensais.

D, venant de forcer la connection sur Skype par quelque obscur piratage : Tu sous-estimes donc la détermination d’un tombeur en bonne forme armé d’une clé de chambre dans un couloir quasiment vide !

J, reprenant contenance : Tiens, t’as changé de refrain ?

O : Wahou ! Bravo Jérémy, t’as mis 15 secondes de moins que d’habitude pour sortir de transe !

J : Pffffff...

O : Eh toi aussi, tu pourrais dire merci !

J : Oui... merci Odd... d’arrêter de me harceler à partir de maintenant !

U : Tu te sentirais pas un peu moins magnifique, d’un coup ? Les deux couples que tu voulais former le sont, t’es au chômage technique, maintenant !

O : Ah non, maintenant je dois faire en sorte que Laura et Kevin sortent ensemble !

K : Merci de ta coopération, Odd !

J : Au fait, Dan, la prochaine fois que tu fais ça, j’annule mon compte sur Skype !

D : Tu crois sérieusement que ça va m’arrêter ?

K : Tu sous-est...

J, coupant la communication : Marre !!!

O : J’ai trouvé plus rapide que moi !

Cette remarque fit rire toute la bande, y compris Dan et Kevin qui s’étaient reconnectés sans autorisation ; mais Jérémy n’en prit pas compte.



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CHAPITRE 5 : GUERRE NUCLEAIRE – LANCEMENT

385 heures & 50 minutes




16 : 04, base militaire au nord du Mexique (décalage horaire non pris en compte, l’heure affichée est celle de Kadic):

Le métier de militaire pouvait être ennuyeux, surtout pendant une ronde de sécurité dans une base militaire paumée dans un endroit complètement inconnu. Du moins, c’est ce que pensait John Middle, militaire mexicain.
Absorbé par ses réflexions, il ne remarqua pas la prise électrique qui grésillait, comme en surtension, puisque c’était absurde, le complexe étant un des plus sécurisé de la planète en matière de réseau électrique, et puisqu’elle n’était pas à hauteur de ses yeux.
Il passa donc nonchalamment, et ne remarqua ni n’entendit le gaz étrange qui en sortait et prenait peu à peu forme humaine. Middle n’eut pas le temps de crier, et son esprit insouciant perdit le contrôle pour laisser place au génie machiavélique de Geor... (évitons de dire une autre c******e)... de XANA.

Plus loin dans le corridor uniforme, le xanatifié court-circuita le clavier où toute personne normale et habilitée aurait tapé le mot de passe ouvrant la porte. Cependant, cette technique peu conventionnelle s’avéra aussi utile qu’une autre, et Middle, l’esprit corrompu, put entrer dans la salle tant protégée qui abritait un objet cylindrique, marqué du symbole de la radioactivité...

16 : 04, collège Kadic au nord de la France :

Chambre 108, un écran d’ordinateur s’alluma, et une animation étrange commença. Ce qui se rapprochait de tours défila par dizaine, jusqu’à ce que l’une des image passe du vert au rouge. Une alarme continue se fit alors entendre...

16 : 04, chambre de Dan au centre de la France :

Exactement la même animation s’afficha à l’écran, certes plus sophistiquée, et exactement la même alarme...

16 : 07, de retour à la base militaire :

Le spectre de XANA sortit du corps inconscient de John Middle après avoir entré des coordonnés par son intermédiaire.

16 : 07, Kadic :

Jérémy entra dans sa chambre en même temps que Dan dans la sienne, et tous deux se connectèrent avec une parfaite synchronisation sur Skype.

D, J : Tour activée !

L’alarme s’arrêta aussi soudainement qu’elle avait commencé.

J : Mais, c’est incompréhensible...

D : On va se connecter pour aller voir, ça te laissera le temps de terminer ton dernier cours.

J : OK, à tout-à-l’heure.

Dan remplaça la fenêtre Skype par une fenêtre Internet, et tapa une
adresse électronique qu’il connaissait bien avant d’appeler Kevin pour qu’il fasse de même.

Deux avatars atterrirent sur le territoire couvert d’herbe verte et
d’arbres d’une hauteur vertigineuse qu’était celui de la forêt.

D : C’est cette tour...

K : Elle est bien désactivée... Tu crois que c’est un bug ?

D : Je vois pas comment les deux superscans auraient pu buguer en
même temps.

A ce moment précis, le tronc qui se trouvait derrière eux se vit
pousser des branches, devenant de plus en plus pointues, pour finalement donner un monstre que Dan et Kevin n’avait pas encore vu.
Kevin fut projeté à terre. Dan se retourna et, vif comme l’éclair, envoya un coup de pied mal placé qui ne fit pas de dégâts au monstre, mais l’envoya tout de même valser plus loin.

D : Kevin, ça va ?

K : Moi, oui, mais mon avatar... Plus que 20 points de vie, ce truc m’a carrément transpercé !

D : C’est le nouveau monstre dont Jérèm’ nous a parlé !

K : Celui qui peut changer de forme ?

D : Ouais...

Le monstre s’enfonça dans le sol. Kevin, frappée d’une idée extravagante, pointa sa lance à l’endroit où le monstre venait de disparaître et envoya un rayon bleuté. Une couche de glace translucide se forma sur le sol.
Dan frappa son poing contre la glace, brisant ainsi toute la partie gelée, qui reprit la forme du monstre, à la différence près qu’il était cassé en une douzaine de morceaux. Son corps devint liquide et se déversa lentement dans la Mer numérique.

D : C’est zarb’ quand même, XANA n’enverrait pas de monstre si il n’y avait pas de tour à défendre...

K : Appelle les autres.

Dan se connecta sur Skype.

Jérémy arriva dans sa chambre et se connecta à son tour.

J : Alors ?

D : Tour désactivée, mais on a rencontré un Anonyx.

J : Anonyx ?

D : Le nom débile trouvé par Kevin...

J : Je me demande si Odd aurait fait pire...

K : Pas grave, demande-toi plutôt où sont les autres !

J, avant de couper : On arrive !


Plus tard, les Lyokoguerriers furent virtualisés les uns après les autres à une quinzaine de mètres de l’endroit où se trouvaient Dan et Kevin, en plein combat avec un Anonyx.
Voyant les autres, le monstre étendit un des pics qui lui servaient de bras pour les faire trébucher. Aelita ne l’entendait pas de cette oreille, de même que William, et les deux s’envolèrent par différents moyens pour ensuite attaquer l’Anonyx. Mais il se sépara en cinq champs de force dont deux frappèrent Aelita qui perdit 90 points de vie, ce que Jérémy ne manqua pas de lui annoncer.

William para les 3 autres, qui emportèrent son épée ; celle-ci tomba dans la Mer numérique. William se prit un coup qui le dévirtualisa directement.

L’Anonyx laissa voir aux héros une facette de plus de ses pouvoir en se dédoublant. L’un des deux se jeta sur Ulrich, qui esquiva, mais le coup qu’il porta par la suite à l’Anonyx le traversa. Le véritable monstre sortit du sol pour faire valser son sabre, qui rejoignit celui de William. L’Anonyx le dévirtualisa, et fut détruit juste après par Ulrich qui rangea ses sabres. Le clone de l’Anonyx disparut et Ulrich fusionna avec son second clone. (Si vous vous y retrouvez avec tous ces clones, appelez le 03 81 60 20 60 et vous pourrez obtenir une récompense)

U : Y a pas que toi qui peut te multiplier.

Yumi l’embrassa pour le remercier, et reçu en échange un sourire
ravi.

J : Eh, une autre tour a été activée au sud-ouest de votre
position ! Je vous programme les véhicules ! Dan et Kevin ?

D : Programme deux Overbikes.

J : C’est fait !

Chacun monta sur le véhicule approprié, puis ils partirent en direction de la tour. Une fois arrivés, Aelita s’en approcha, mais elle se désactiva avant qu’elle ne pénètre à l’intérieur.

A : Jérémy ?

J : J’ai vu !

Pendant le bref laps de temps d’activation de cette tour, un militaire d’une base danoise sur la côte du Groenland avait été atteint par un second spectre de XANA, et avait forcé l’ouverture d’une salle semblable à celle où était entré John Middle quelques heures plus tôt. Il avait entré lui aussi certaines coordonnées sur un ordinateur, où s’étaient affiché juste après un compte à rebours. Le militaire n’avait pas eu le temps de penser qu’il allait en prendre pour son grade avant de s’évanouir, délaissé par le spectre.

Presque en même temps, un satellite japonais avait détecté un missile nucléaire fonçant droit vers le pays du soleil levant. Il l’avait aussitôt anéantit en alertant la tour de communication qui recevait ses transmissions qu’on attentait à la paix au Japon.

Quelques heures plus tard encore, des personnalités japonaises haut placées se réuniraient dans une salle terne, la mine grave, pour prendre une décision en ce qui concernait l’attaque nucléaire provenant vraisemblablement du Mexique.

J : Patrouillez dans le territoire, mais restez groupés, il y a peut-être d’autres Anonyx !

D : Tu ne sais pas ?

L : On ne peut pas les détecter.

U : Super, nous sommes coincés dans une forêt virtuelle sans fin regorgeant de monstres polymorphes adorant les coups fourrés, et en plus indétectables !

Ils remontèrent sur leurs véhicules, mais à peine avaient-ils démarré que l’Overbike de Kevin se changea en Anonyx qui le dévirtualisa. Les héros restants se mirent en position de combat.

L’Anonyx plongea dans le sol pour éviter des flèches laser mais Aelita fit disparaître la partie de sol où se trouvait l’Anonyx. Celui-ci tomba dans la Mer numérique mais se changea à temps en Frôlion et remonta tirer sur nos héros. Yumi para puis lança ses éventails, mais au moment d’être touché, le pseudo-Frôlion prit la même forme que les éventails.

Yumi resta indécise devant les trois éventails qui revenaient vers elle. Aelita fit alors apparaître un mur devant Yumi et deux des trois éventails ricochèrent dessus. Le seul qui était passé au travers fut détruit par une fléchette bien placée. Yumi ramassa ses éventails et ils continuèrent leur route.

Malheureusement, un Anonyx avait eu la sournoise idée de se transformer en un tronc. Les héros s’engagèrent dessus, quand ils virent le Mégatank qui chargeait un tir à l’autre bout de l’étroit pont. Yumi fit léviter un rocher qu’elle plaça de façon à contenir l’onde de feu. L’Anonyx choisit ce moment pour se transformer en Overboard et se ranger au côté du Mégatank.
Yumi, en l’absence de tronc, chuta vers la Mer numérique et lâcha le rocher. Les autres s’écartèrent à temps, sauf Odd qui tira une flèche laser en direction de Yumi mais la rata, et fut dévirtualisé par le Mégatank. Yumi rassembla ses dernières forces pour diriger sur elle la fléchette grâce à la télékinésie et disparut juste avant le grand plongeon.

Un champ de force élimina le Mégatank, et l’Anonyx se changea en Krabe. En même temps qu’un autre champ de force le touchait, le Krabe tira et explosa avec une parfaite simultanéité. Ulrich s’apprêta à parer le tir, mais il se changea en Anonyx. Ulrich fut dévirtualisé. Dan projeta le monstre dans la Mer numérique. (La même récompense peut être obtenue si vous n’avez pas la migraine en essayant de comprendre toutes ces transformations)

A : Jérémy, ça ne sert plus à rien, on ne va pas se battre indéfiniment sans savoir quoi chercher, rematérialise-moi !

J : OK.

D : Déconnection.

Une fois au labo, Aelita vit en même temps que les autres une nouvelle tour activée, mais elle se désactiva 2 minutes après.

Malgré la courte durée d’activation, la tour avait permis à un troisième spectre de XANA de s’infiltrer dans un base militaire espagnole et de prendre possession d’un nettoyeur, pour changer, mais qui utilisa les mêmes méthodes que les deux autres possédés pour programmer le lancement d’un missile nucléaire en direction de la Californie.

Une réunion d’urgence eut lieu en Algérie pour traiter le cas de l’attaque nucléaire danoise.

Encore une heure plus tard, une réunion semblable se déroulait en Californie, qui concernait la menace portugaise.



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CHAPITRE 6 : GUERRE NUCLEAIRE – REPRESAILLES

385 heures & 50 minutes




Après avoir entendu les annonces aux informations télévisées, Jérémy resta perplexe toute la matinée : trois attaques nucléaires aux heures d’activation des tours, sans aucune raison de guerre entre les pays attaquants / attaqués. Ce ne pouvait être que XANA. Ses amis étaient du même avis, mais les activations éclairs ne leur laissaient pas le temps d’arrêter les attaques de XANA. Son plan était décidément bien rodé.

Alors que six pays et la plupart de leurs alliés allaient entrer en guerre, XANA décida que le chaos n’était pas assez au rendez-vous.


02 : 26, centrale nucléaire du Japon :

Kazuya Maru devait travailler la nuit. Il était toujours le premier et le dernier client des grands magasins, et ne croisait presque personne dans la rue quand il partait travailler ou rentrait chez lui. Il s’occupait des rondes de nuit et de simples vérifications, et se demandait souvent si la demande qu’il avait envoyé n’avait pas été perdue, puisqu’il ne recevait toujours pas d’augmentation.

Malheureusement pour lui, XANA aimait bien les simples gardes : ils ne tentaient même pas de se défendre, croyant qu’une ronde de sécurité était superflue dans un bâtiment abritant des installations nucléaires, où peu de gens auraient la mauvaise idée de venir fureter.
En plus, personne ne les soupçonnaient avant, mais l’explication qu’ils donnaient après coup n’était pas toujours plausible (vous y croiriez, vous, à un mec qui s’évanouit bizarrement pile quand les caméras se brouillent, et qui fais le somnambule alors qu’elles se remettent en marche, puis qui court-circuite, toujours somnambule selon lui, la porte blindée de 12 tonnes le séparant d’un entrepôt nucléaire : NON ! Même si vous étiez avocat, vous vous rangeriez du côté des juges, avec un dossier pareil!).

XANA s’en prit donc cette fois à Maru, qui, lui, serait tué par les radiations dès que le spectre l’aurait abandonné, après avoir, contre sa volonté, condamné une bonne partie de son pays (et dire qu’il était nationaliste!). Les caméras de surveillance captèrent donc un garde intrus qui savait parfaitement manipuler une bombe nucléaire, l’activer puis tomber à terre, alors qu’elles se brouillaient encore pour un court instant.

La même chose se produisit dans plusieurs autres pays, plusieurs autres centrales nucléaires, avec plusieurs autres employés.

Jérémy alla voir ses amis dès qu’il vit les informations : quatre villes avaient été évacuées en urgence alors que quatre centrales nucléaires étaient condamnées à l’explosion : les pompiers ne pouvaient pas faire exploser le complexe (et non, ça n’aurait pas déclenché l’explosion nucléaire, il n’y a pas de poudre à canon dans une bombe nucléaire!) car l’entrepôt était équipé d’un blindage anti-radiations (je vous laisse imaginer le truc!) et que XANA l’avait verrouillé.

Une fois tout le monde réunit dans la chambre de Jérèm’, Dan et Kevin se connectèrent.

A : Déjà, on a pas le choix, il faut lancer un retour vers le passé avant l’explosion.

J : On y va, mais il faudra trouver une solution après, sinon XANA recommencera.

D : Laura, XANA aussi possède une sorte d’Annexe, non ?

L : Oui, mais pour y trouver des données précises, il faut un temps fou, et le Dôme se referme après peu de temps.

O : En plus, il y a des Ulrich grande taille qui nous attaquent !

U : Je ressemble tant que ça à un cyclope vert ?

O : Je disais ça pour les sabres.

D : Bon, avant toute chose, retour vers le passé.

Cinq minutes plus tard, Jérémy lançait le retour temporel. Après celui-ci, les héros se retrouvèrent à l’usine.

D : Kevin va essayer de pirater les bases militaires qui ont attaqués et empêcher les départs de missiles nucléaires programmés par XANA. Mais quand XANA lancera la deuxième phase, c’est-à-dire l’autodestruction des quatre bases, on ne pourra plus rien faire... Donc, on va devoir aller dans le Dôme, Laura et Jérémy devront retenir sa fermeture le plus longtemps possible, avec notre aide à Kevin et moi, sauf si il y en a besoin sur Lyoko.

K : Une fois dans le Dôme, Aelita devrait pouvoir accéder aux connections de XANA : le but sera de les couper et d’isoler XANA le plus longtemps possible.

O : A quoi ça sert de lui couper les connections ?

K : Il ne pourra plus agir partout dans le réseau, et son rayon d’action ne sera pas assez grand pour attaquer au Japon, par exemple.

D : Ensuite, on sortira du Dôme et on mettra en place des boucliers électromagnétiques autour des bases militaires que XANA projette d’attaquer, puis autour des entrepôts nucléaires les plus accessibles, pour qu’il ne puisse pas renouveler une attaque de ce type.

J : Je ne sous-estimerai plus l’ambition d’un « hacker en bonne forme je ne sais plus quoi », qui le pousse à sécuriser le monde entier sur tous les plans !

K : Ça va nous prendre des jours, Dan !

D : Moi, je compterais en mois...

K : C’est bien toi qui parlait de la rapidité d’un hacker en bonne
forme...

J : On ne sait plus quoi ! Connectez-vous et taisez-vous !

La fenêtre se ferma et les héros rejoignirent Dan et Kevin sur
Lyoko. Le voyage vers le Cortex se déroula sans encombres.

D : Vous avez mis en place le programme de retardement ?

L : Tout est prêt, vous pouvez entrer !

Les Lyokoguerriers entrèrent solennellement dans ce qu’ils croyaient être la demeure de XANA. Seulement quelques minutes après qu’Aelita aie commencé à télécharger les données, les monstres épéistes apparurent derrière elle.

Le coup de sabre qui visait Aelita fut détourné in extremis par Odd qui tira une flèche dans la main du monstre, qui se jeta sur lui. Odd roula et se retrouva entre les jambes et les sabres du monstre. Odd tira une fois en pleine tête et le monstre disparut.

Dan éjecta les sabres du monstre qui lui faisait face. Ça ne l’avança pas énormément, puisque l’épéiste se révélait maîtriser les arts martiaux en plus du sabre. Il commença un combat acharné et sans fin, les coups du monstre ne lui enlevant presque aucun point de vie, et le monstre évitant les siens.

Yumi fit un saut périlleux arrière pour laisser un des deux épéistes qui la harcelaient détruire l’autre. Pour venger son compagnon, l’épéiste s’apprêta à frapper Yumi, mais elle plongea à terre puis détendit ses jambes pour envoyer valser le monstre.

Ulrich, quant à lui, ne trouvait aucune faille dans la technique du monstre, quand un éventail faucha un de ses sabres. Ulrich bloqua le sabre restant et détruisit le monstre.

William fut projeté en arrière par son monstre et tomba, mais se rattrapa de justesse et passa sous l’épéiste pour finalement l’attaquer par derrière.

A : Les données sont protégées !

D : Hein ?

Cet instant d’inattention lui valu d’être envoyé à terre. Il balaya les jambes du monstres qui s’écroula sur lui pendant qu’un autre apparaissait derrière le premier. Dan fit une roulade arrière et termina avec un double coup de pied qui aboutit à la destruction du monstre et lui permit de se remettre debout pour mieux se faire dévirtualiser par le second, qui était armé.

A : Il y a quatre interrupteurs dispersés sur le Cortex. Il faut
que vous les activiez.

U : Je vais rester ici. Kevin, Yumi, Odd et William, allez trouver
les interrupteurs.

W, Y, O, K : OK !

Les quatre désignés furent téléportés à la sortie du Dôme. Leurs
véhicules apparurent devant eux et ils partirent chacun de leur
côté.

William arriva dans la partie nord du Cortex. Il sauta par-dessus
un ravin et s’avança dans un cul-de-sac.

W : Jérémy, tu es sûr que c’est là ?

J : A 99%.

W : Y a pas de risque 0...

A ce moment, il fut renvoyé dans le ravin par une rafale de tirs
particulièrement puissante. Il se rattrapa au bord et remonta
rapidement, pour voir les quatre Tarentules perchées en hauteur.

Une secousse sismique referma alors la seule sortie du couloir : il
était pris au piège. Parant toujours comme il le pouvait, il vit
avec effroi le ravin s’agrandir petit à petit.

Yumi devait avancer en sautant de rebord en rebord d’un couloir
sans sol.

Y : Jérémy, il est où, l’interrupteur ?

J : Ben... Sous toi, je crois...

Y : QUOI ?!? Comment tu veux que j’active un truc accroché sous
cette plaque ?!

J : J’ai juste répondu à ta question.

Comme si le problème n’était pas assez large, des Rampants s’approchèrent de Yumi à la verticale. Une secousse fit descendre la plate-forme, de sorte que le chemin d’où venait Yumi était à 15 mètres au-dessus d’elle. Elle fit un bilan de sa situation : elle se trouvait coincée sur une corniche donnant sur ce qui se rapprochait le plus de la mort, entourée de monstres capables de ramper aux murs et crachant des lasers dévirtualisant en trois coups, avec pour mission d’activer un interrupteur dont elle était séparée par le sol d’épaisseur 5 mètres et pour se défendre deux éventails risibles. Les Rampants commencèrent à tirer.

Kevin se dit que c’était beaucoup trop simple pour être vrai. Il s’approcha de l’interrupteur et appuya dessus. Il fut ébloui par une lumière aveuglante avant de recevoir un tir en pleine tête. Il se releva, le bouton avait disparut. Le mur commença alors à onduler et se transforma en Anonyx, ce qui lui laissa apercevoir le véritable mur, affublé du véritable interrupteur, derrière le monstre qui se multiplia jusqu’à former une armée entière, dont Kevin était incapable de distinguer le créateur. Pour couronner le tout, le champ de bataille s’éleva tellement que Kevin ne pourrait pas sauter sans perdre tous ses points de vie.

Odd s’approcha du bout du territoire, mais pas de bouton en vue. Pour faire bonne mesure, il tourna la tête à droite et à gauche et vit l’interrupteur fixé sur un des murs extérieurs du Cortex. Il pourrait l’atteindre avec un peu d’efforts. Il tendit son bras et fut projeté en avant par une onde de feu qui lui retira 50 points de vie. Il eut le réflexe de s’accrocher à la paroi mais se dit ensuite qu’il devait vraiment avoir l’air débile. Une secousse (au cas où vous n’auriez pas compris, c’est la même grande secousse qui intervient pour chacun des héros) retira le chemin par lequel il venait. Il se dit aussi qu’il ne tiendrait pas longtemps.

J : Eh, faites vite ! XANA va passer au dernier missile nucléaire : quand il verra qu’il est bloqué, ce sera fichu !

W, Y, O, K : On fais ce qu’on peut, Jérémy !

Le ravin se rapprochait dangereusement de William et de ses 40 points de vie. Il se décida à sacrifier son épée et la lança à hauteur de saut. Il sauta ensuite dessus, pris appui et arriva à hauteur des Tarentules. Sans attendre de toucher le sol, il en propulsa une dans une longue chute vers la Mer numérique. Il esquiva une rafale de tirs, mais un retardataire le toucha à l’épaule. Les Tarentules qui l’encerclaient, s’étaient tirées dessus. Il n’en restait qu’une. Il ne lui restait qu’une seule chance. La Tarentule tira en plein torse, à bout portant.

W : Supersmoke !

La fumée violette passa à côté de la Tarentule mais s’amenuisa progressivement, alors que William apercevait l’interrupteur. Il reprit sa forme humanoïde et tomba droit sur le bouton, tout en se dévirtualisant. Il appuya sur l’interrupteur, mais son doigt se dévirtualisa. En dernier recours, il donna un coup de boule dans l’interrupteur avant de disparaître complètement.

J : Le premier interrupteur est activé !

Ulrich n’eut pas le temps d’apaiser ses craintes qu’une nouvelle vague d’épéistes apparut.

Yumi lança une énième fois ses éventails. Le troisième Rampant fut détruit, mais elle prit encore un tir en guise de vengeance. Il lui restait au maximum 20 points de vie. Elle s’allongea contre la plaque pour que le dernier Rampant ne puisse pas la voir et s’accrocha au bord, puis laissa son corps pendre dans le vide. Le Rampant ne la trouva pas sur la plaque, mais elle remonta en appui sur ses mains et l’envoya rejoindre la Tarentule de William. Elle fit ensuite léviter la plaque au-dessus du chemin, en descendit, se plaça dessous et leva le bras pour activer l’interrupteur. Un Blok l’élimina, mais la plaque, retombant sous l’emprise de la gravité virtuelle, s’écrasa au sol, activant l’interrupteur et condamnant le Blok à rester un simple sbire pour avoir permis cette activation.

J : Interrupteur 2, activé !

Ulrich sauta et éjecta un des monstres, mais il en avait encore quatre à vaincre. Deux furent éliminés par des champs de force. Les deux autres attaquèrent et Ulrich ne put les esquiver. Juste avant de disparaître, il activa son Triplicata et réussit à détruire les derniers épéistes.

Odd progressait comme en acro-branche, sauf qu’il ne pouvait utiliser que ses mains. Les yeux tournés vers l’interrupteur, il ne vit pas le chemin s’avancer dans le vide. Trop concentré, il n’entendit pas le roulement du Mégatank qui se plaça dans son axe. Il tendit la main vers l’interrupteur, mais fut envoyé plus loin par une onde de feu et n’eut pas le temps d’appuyer. Alors que son pied passait à hauteur du bouton, il l’activa et disparut.

J : Plus qu’un !

Aelita prépara ses champs de force, attendant la prochaine vague. Elle prit la forme d’un seul épéiste qui faisait près de 10 fois la taille des autres, et se posta sur la plate-forme centrale. Il abattit son sabre gigantesque et trancha l’endroit où se trouvait Aelita quelques secondes plus tôt.

Kevin se débattait parmi les dizaines d’illusions, mais ne trouvait toujours pas l’Anonyx originel. Celui-ci était caché dans le sol, sans que Kevin ne soupçonne rien, et sortit le bout de son bras pour transpercer sa jambe, le laissant avec seulement 30 points de vie. Mais cette Anonyx-là n’avait jamais combattu Kevin, qui s’empressa de geler le sol et de se jeter dans le vide en se rattrapant au mur avec sa lance. La chute ne lui coûta donc pas tous ses points de vie, lui permettant d’activer l’interrupteur. Le Mégatank qu’Odd avait combattu arriva alors à sa hauteur et le dévirtualisa.

J : C’est bon Aelita !

A : Je fais ce que je peux Jérémy !

Aelita voltigeait autour de l’épéiste mais ne pouvait pas se poser au risque d’être dévirtualisée.


Dès sa déconnection, Dan avait commencé à courir et était arrivé chez un ami en le suppliant de lui prêter son ordinateur, ayant eu un mauvais pressentiment (ne pouvant pas avoir deux comptes sur le même ordinateur). Il prétexta que le sien était cassé, et s’empara de l’appareil sans attendre la réponse. Il recréa un compte vite fait, avec pour seul pouvoir un bouclier et sans apparence spéciale. Il arriva à toute vitesse dans le Dôme et se jeta entre Aelita et le monstre et activa son unique pouvoir, résistant puisque c’était le seul.

Aelita, quant à elle, restait perplexe. Un avatar entièrement blanc venait de se jeter devant elle pour la protéger.

D : Aelita, coupe les connections !

A, reconnaissant la voix : Dan ?

D : J’ai créé un autre compte, dépêche-toi, je ne tiendrais pas longtemps !

Aelita coupa les connections et le bouclier explosa, laissant le champ libre à l’épéiste qui dévirtualisa les héros et disparut ensuite.


Une fois de retour dans la salle de contrôle, Aelita vit les amis penchés sur l’ordinateur de Jérémy.

D : On va s’y mettre, Jérémy.

La communication coupa.

Y : Dites, ça nous fait combien de victoires sur XANA, maintenant ?

U : Je les compte plus depuis longtemps.

O : Du moment qu’on gagne !