Histoire :La nouvelleécrit par ingrid642

Histoire : La nouvelle

Écrite par ingrid642 le 03 juillet 2007 (17689 mots)

Dernière édition le 18 novembre 2007

Nous sommes Lundi, Lundi 15 décembre. Il est 8 heures du main et, dans la cour d’une école, un groupe de collégiens discutent avec animation... Ils sont 4, 3 garçons et 1 fille. Debout, adossé au banc sur lequel les autres sont assis, se tient une fille aux cheveux rose, habillée d’une robe. Elle discute avec un garçon qui a les yeux rivés sur son ordinateur. Il est habillé d’un pantalon beige et d’un T-shirt bleu. A côté de ce dernier, 2 autres, l’un blond avec une tâche violette au milieu de ses cheveux, avec une coupe excentrique et un brun, vêtu d’une veste et d’un pantalon kaki. Puis une fille, d’origine japonaise sans doute, qui a des cheveux noirs lui descendant jusqu’aux épaules s’approcha d’eux.

Yumi : Salut tout le monde ! Vous allez bien ?
Ulrich : Si Odd ronflait un peu moins fort, j’aurais mieux dormi...
Odd : Eh ! Je ronfle pas moi !
Yumi : Jérémie ?
Jérémie : Pas vraiment, j’ai passé toute la soirée à chercher un moyen de virtualiser directement à côté la tour que Xana aura activé.
Odd : Et c’est quoi l’avantage ?
Jérémie : Eh bien, on peut dire que les retours dans le passé ont augmentés la puissance des monstres de Xana et il me semble dangereux sur le long terme de les combattre. De plus, le processus d’effacement temporel sur lequel repose le retour vers le passé semble avoir permit à Xana de créer un nouveau monstre. Plus puissant, évidemment.
Ulrich : Tu veux dire que Xana a une nouvelle bestiole ? Et que c’est dangereux de se battre contre elle ?
Jérémie : Exactement.
Aelita : Mais c’est horrible ! Qu’est-ce qu’on va faire Jérémie ?
Jérémie : Je pense qu’il suffirait que je puisse vous virtualiser avec plus de précision, mais ce n’est qu’une quest ...

Soudain, la sonnerie annonçant le début des cours retentit. Jérémie, Aelita, Odd et Ulrich se rendirent dans leur salle tandis que Yumi allait en sport. En entrant dans la salle, les 4 amis remarquèrent immédiatement la présence de M. Delmas : il suffisait de voir le silence qui régnait dans la classe. Comme à leur habitude, les 2 scientifiques s’installèrent au premier rang et les 2 autres prirent place juste derrière eux. Une fois tous les élèves arrivés, le principal s’éclaircit la gorge. Toutes les têtes se tournèrent vers lui.

M. Delmas : Mme. Hertz, veuillez m’excusez de retarder le début de votre cours, mais je souhaite informer les élèves qu’il ont à partir d’aujourd’hui une nouvelle camarade.

Il se tourna sur sa gauche et fit signe de venir à quelqu’un. Etrangement, personne ne l’avait remarquée en rentrant dans la salle. Elle s’avança.

M. Delmas : Je vous présente Victoria Leval. Je la laisse se présenter.
Victoria : Bonjour, moi c’est Victoria, Vicky pour les intimes. J’ai 14 ans et mes parents viennent d’emménager pas loin d’ici, c’est pour ça qu’il m’ont inscrits à Kadic. Sinon, j’adore le sport, le basket surtout. Je suis demi-pensionnaire, au fait.
M. Delmas : Bien, maintenant, allez vous asseoir, Mlle. Leval. A côté de ma fille, Sissi, la seconde table à gauche.

La nouvelle alla s’installer.







La nouvelle alla s’installer. Ses longs cheveux noirs lui descendait jusqu’aux reins, s’accordant parfaitement avec ses yeux. Elle était vêtu d’une jupe blanche et d’un haut noir. Au milieu de ses cheveux, une paire de créoles dorées ressortaient admirablement. Sa tenue était complétée par des sandales, elles aussi dorées. A son cou, de nombreux colliers pendaient et elle avait une montre au poignet. Odd ne put s’empêcher de penser qu’elle ressemblait à Yumi. Oui, beaucoup même. Les cheveux, les yeux, la forme de son visage... Evidemment, Yumi ne s’habillait pas du tout comme Victoria, mais quand même ! Il se tourna vers Ulrich :

Odd : Eh, tu trouve pas qu’elle ressemble un peu à ...Hou hou ! Ulrich ! Allô la Terre !
Ulrich : Hein, quoi ?! Ah, qu’est-ce qu’il y a Odd ?
Son regard était tourné vers la nouvelle et il la dévorait des yeux.
Odd : Rien, rien... ( Il se penche vers Aelita et Jérémie) Eh bin, je crois qu’Ulrich va vite oublier Yumi...
Aelita : Pourquoi ?
Odd leur désigne la nouvelle de la tête.

Jérémie : C’est vrai qu’elle lui ressemble, beaucoup même...
Aelita : Mais il ne la connaît pas encore !
Odd : Bah, ça va pas tarder à mon avis.

Ulrich se tourna subitement vers eux et leur demanda qu’est-ce qui n’allait pas tarder. Odd se contenta de répondre que l’entraînement de l’équipe féminine de basket avait lieu à 18H.30. Puis Mme. Hertz rappela tout le monde à l’ordre et précisa que maintenant que le proviseur était parti, l’interrogation pouvait commencer.

Odd : Quoi ?! On a une interro ! Mais je savais pas moi ! J’ai pas pu réviser !
Jérémie : Parce que ça t’arrive de réviser ?
Odd : Euh... Non, en fait.

Le reste de l’heure fut entièrement consacré au devoir. Comme toujours, Aelita et Jérémie eurent finit avant tout le monde. Odd ,lui, faisait des dessins sur sa copie. De son côté, Ulrich se perdait entre sa copie et la contemplation du visage de Victoria. Avec des yeux si beaux, elle est sûrement asiatique, se dit-il. Ulrich resta longtemps à la regarder, jusqu’à ce qu’un petit bout de papier atterrisse sur sa table. Il leva les yeux et le saisit. « Salut ! moi c’est Victoria. Tu t’appelles comment toi ? », y avait-il écrit. Intrigué, Ulrich tourna la tête vers la jeune fille. Elle lui sourit et lui fit signe de la main. « Ulrich », répondit-il.

« Alors comme ça tu es nouvelle à Kadic ? » Il renvoya le papier à Victoria qui le saisit et s’empressa de lui répondre : « Mes parents ont déménagés et puis il paraît que c’est le meilleur collège du coin... Sinon, toi ? T’aimes bien ici ? ». Ulrich jeta un rapide coup à Madame Hertz qui était trop occupé à lire pour se rendre compte que certains éléments de sa classe n’avaient rien à faire de son interrogation. Il répondit «Ici ? C’est super sympa ! En plus j’ai une bande d’amis super... Tu vois, les 2 devant moi, c’est Jérémie et Aelita et à côté de moi il y a Odd ». Victoria parut étonnée, elle lui lança « Il n’y a que Aelita comme fille dans votre groupe d’amis ? ». Ulrich parut soudain embêté... il avait omit de lui parler de Yumi ! « Non, en fait il y a aussi une fille de 3° avec nous, Yumi Ishiyama ». « Elle est japonaise ? » Ulrich confirma. Etrangement, l’idée de parler de Yumi à la jeune fille ne l’enchantait guère. Il profita néanmoins de l’occasion pour lui demander si elle était asiatique, elle aussi. « Oui », répondit simplement la jeune fille.

Ulrich n’avait pas voulu écrire cela, les mots étaient sortis tout seuls. Pourquoi avait-il fallu que cette idée lui traverse l’espace d’une seconde la tête. Pourtant, son stylo écrivit, comme s’il était dirigé par quelque chose qu’Ulrich ne contrôlait pas... « Tu lui ressembles beaucoup Vicky, mais tu es plus belle qu’elle. Yumi est toujours habillé en noir alors que toi tes habits te mettent vraiment en valeur, ils font ressortir ta beauté. » Sans même réfléchir il lui renvoya le boulette de papier. Victoria la défroissa et devins instantanément rouge pivoine. Elle regarda Ulrich intensément et lui souffla un petit merci. Elle écrivit « Tu n’es pas mal non plus. Beau, musclé, t’as une copine ? ». La réponse négative d’Ulrich fusa instantanément ainsi que les 2 mots suivants : « Et toi ? ». « Non, répondis Vicky, mais j’ai repéré un garçon qui me plait beaucoup... ». En lisant cela, la personne avec qui Victoria échangeait depuis une demi-heure des mots rougit à son tour. « Tu sais, ce soir, j’ai mon entraînement de penchât-silat à 18 heures, tu peux venir si tu veux et moi je viendrais te voir jouer au basket. », répondit Ulrich, troublé. Jamais une fille ne lui avait fait ressentir de telles émotions, et il se sentait tout bizarre. « Avec plaisir ! », accepta la fille aux longs cheveux noirs. « Au fait, Sissi ne t’embête pas trop ? ». « Non, enfin, plus maintenant, elle a l’air d’être une vraie cruche cette fille ! Pourquoi ? Elle t’embête toi ? »...

Il allait lui répondre quand la cloche retentit.

Mme Hertz : Bien, je ramasse vos copies et vous pouvez sortir.







Jérémie et Aelita sortirent les premiers de la salle, ils s’adossèrent au mur en attendant leur amis. Aelita semblait songeuse, elle connaissait Yumi et savait qu’elle n’apprécierait pas vraiment la relation qui s’installait entre Ulrich et la nouvelle. Elle finit par lâcher :

«Dis, Jérémie, tu crois que Yumi va bien réagir en voyant comme ils sont proches ? »

Son ami ne répondit pas tout de suite, il regardait le sol avec insistance. Odd sortit avant qu’il ne lui réponde. « Ce n’est pas grave », dit-elle. Un silence s’abattit sur le petit groupe. Ce n’est que l’arrivée de la personne qui occupait les esprits d’Aelita qui les fit revenir à la réalité.

Yumi : Alors, qu’est-ce que vous attendez ? C’était bien le cours de Madame Hertz ?
Odd : Tu parles, interro, et comme d’habitude, un zéro en vue !
Jérémie : Bah nan ! C’était tout simple ! Je vois pas ce que tu as trouvé de dur là-dedans !
Yumi : Au fait, il est où Ulrich ?
Aelita ( embarrassée) : Bin, tu vois, on l’attends, il est encore dans la salle avec la prof...

La jeune asiatique se retourna et jeta un rapide coup d’œil dans le labo. Ses amis ne dirent rien. Et là, elle le vit, en train de rassembler ses affaires. Enfin, presque, pour être plus précise, il discutait avec une fille que yumi n’avait jamais vue, il la regardait intensément, la dévisageant presque. La fille eut un petit rire quand Ulrich se pencha vers elle et lui chuchota quelque chose à l’oreille. Yumi revint vers ses amis, essayant de paraître le plus neutre possible. Elle demanda :

« Il y a une nouvelle dans votre classe ?
Aelita : Hein ?!? Ah oui, c’est vrai. Elle vient d’arriver à Kadic. Elle s’appelle Victoria Leval et le principal a chargé Ulrich de lui faire découvrir l’établissement.
Odd : Bon, on a qu’à aller dehors et les attendre là-bas, nan ? Le temps qu’ils arrivent...
Yumi : Oui, de toute manière ils en ont encore pour longtemps je crois. »

Yumi partit en premier. Aelita la suivit, bientôt imitée par Odd et son ami.

De son côté, Ulrich posa sa main sur l’épaule de Victoria et lui dit qu’il était temps d’aller dans la cour, que Madame Hertz partait. Elle approuva et demanda :

« Dis, Ulrich, tu pourrais me montrer tes amis, me les présenter un peu plus, s’il te plait ?
- Bien sûr, il doivent être juste là, derrière la porte à m’attendre... ( il sort de la salle, suivit par Victoria) Oups ! Ils sont sûrement déjà descendus, viens on va les retrouver. »

Ils se rendirent dans la cour sans parler, jusqu’à leur arrivée dehors. Il lui dit de le suivre vers un banc où se trouvait ses 3 amis, ceux qu’il lui avait montrer durant la dernière heure de cours. Jérémie leva la tête en les voyant s’approcher.

Jérémie : Salut Ulrich.
Ulrich : Salut tout le monde, je vous présente Vicky. Vous savez, la nouvelle.
Aelita : Vicky ? Ah, salut ! Bienvenue à Kadic. ( Elle replongea dans son livre ).
Odd : Salut, moi c’est Odd Della Robia. Alors je vois que tu t’es déjà fais un ami, c’est bien ça...
Victoria : Oui, Ulrich est super sympa. Je le trouve super ! ( Rougis ).
Ulrich : Au fait où est Yumi ?
Aelita : Aux toilettes, je crois. Tiens la voilà ! ( Elle désigne du doigt la jeune fille qui s’avance vers eux ).
Victoria ( étonnée ) : Elle ?
Odd : Bin oui ! Pourquoi ça t’étonne? (Il la regarde bizarrement ).

Entre temps, Yumi arrive vers le banc et s’assoie à côté d’Aelita.

Yumi : Ah, re-bonjour Ulrich.
Ulrich : Salut yumi, je te présente Vicky, elle est nouvelle dans notre class...
Yumi ( l’interrompt ) : Je sais, les autres m’ont déjà mis au courant.
Victoria : Alors c’est toi Yumi ?
Yumi ( la dévisageant ) : Oui, pourquoi ?
Victoria ( se tourne vers Ulrich ) : Qu’est-ce que tu m’as raconté Ulrich ?!? Elle est très belle Yu... ! Enfin, quoi !
Yumi ( ton sec ) : Merci Ulrich.
Victoria ( embêtée ) : ... Euh... Yu... Yu... Yupi ? Je voulais pas dire ça, je...
Ulrich : Attends Yumi ! Eh ! Pars pas !






Elle lui jeta un dernier regard avant de se lever. Personne ne parlait. Yumi n`avait pas prononce un mot, mais la froideur de son regard parlait pour elle. La japonaise se dirigea vers l`autre bout de la cour, tentant tant bien que mal de retenir ses larmes. Elle fut tres vite imitee par Aelita et Jeremie. Odd partit le denier, en lancant a Ulrich :

" Franchement, je croyais que tu valais mieux que ca, Ulrich.".

Et il partit a son tour. Perdue, Victoria ragerda Ulrich, se demandant ce qui allait se passer maintenant. Elle ne le lacha pas une seconde, jusqu`a ce qu`il se tourne vers elle. Il semblait confus, comme s`il ne savait que penser. En voyant que la jeune fille l`observait intensement, il rougit. Comment une simple fille pouvait-elle lui faire autant d`effet? tout em s`interrogeant sur cette question, ils continuerent a se regarder, n`ayant conscience de la situation...

Sur un banc, a l`autre bout de la cour, 4 adolescent etaient assis. 2 filles et autant de garcons. Une des filles semlait etre a 2 doigts de pleurer, tandis que son amie lui parlait doucement. les 2 garcons, eux, etaient ennuyes, et se contentait de regarder les autres.

Aelita: Yumi, Yumi, pleure pas pour ca! T`en fait pas, c`est rien, tout va s`arranger, je suis sure que demain Ulrich aura deja oublie cette pimbeche incapable de retenir un nom, alors arrete de pleurer, s`il te plait.
Yumi (entre 2 sanglots): Mais c`est pas a cause de ca, Aelita, je m`en fous de cette fille! Je m`en fous completement! C`est juste que...

Elle laissa sa phrase en suspens, comme si elle ne pouvait la finir. Odd s`en chargea a sa place.

Odd: Que tu es jalouse de cette fille parce que Ulrich s`interesse a elle? Crois-moi Yumi, tu vaux un million de fois mieux que cette imbecile. Allez, viens.
Aelita: Odd, tu peux pas te taire des fois? (A Yumi) Laisse couler Yumi, tu verras tout vas bien aller.

Mais elle ne croyais pas si bien dire, enfin, tout va bien aller oui, mais pas dans le bon sens...

Depuis 5 minutes, Ulrich a cesse de reflechir, comme trop accapare par le visage de Vicky. Et elle non plus ne pas cesse de le regarder. Ulrich respira un grand coup, ne la lachant pas des yeux; et se raprocha d`elle. Ils etaient maintenant l`un contre l`autre, leur cuisse se touchant. Il prit alors son courage a 2 mains et sorit lentement sa main droite de sa poche, la deplace doucement jusqu`a ce qu`elle soit au-dessus de la jambe de la fille a cote de lui. Il la baissa de quleques centimetres et la laissa descendre sur la cuisse de Victoria. Il se mit alors a caresser sa jambe, doucement. Elle sourit, ne bougeant pas. Ulrich se mit alors a toucher Vicky avec plus de passion, plus d`ardeur. Elle ne bougeait toujours pas, mais un sourire ravageur illuminait son visage. La main du jeune garcon se fit alors plus pressante, comme s`il attendait quelque chose d`elle, il voulait qu`elle reagisse. Mais Victoria ne fit pas un geste. Ulrich hesita l`esace d`un instant, puis finit par remonter legerement sa main, celle qui etait posee sur la cuisse de son "amie". Il l`arreta avant qu`elle ne monte trop et se tourna lentement vers Vicky. Il prit son courage a 2 mains et apporcha ses levres de siennes, commencant a fermer les yeux... Mais Victoria fut plus rapide et l`attrapa par le cou, amenant son visage contre le sien. Elle l`embrassa longtemps, passionement, ne le laissant pas se detacher d`elle...

"Tu as raison Aelita, il l`a deja oubliee, ca creve les yeux..." Yumi partit en courant.







Adossee contre un mur, Yumi avait seche ses larmes et reflechissait... En bonne japonaise, elle essayait de ne jamais laisser tansparaitre ses emotions en public. Elle faisait de son mieux pour en tout cas. Aussi loin qu`elle s`en souvienne, elle avait toujours reussit a ne pas pleurer comme ca, depuis ses 10 ans en tout cas. Mais la, c`etait plus fort qu`elle, Yumi n`y pouvait rien...

" Et avec Emilie, pourquoi n`ai-je pas reagis ainsi?".

Voila la question qu`elle se posait. Oui, pourquoi reagissait-elle beaucoup plus mal qu`avec Emilie, beaucoup plus vite? Yumi avait comme un pressentiment, comme si elle savait d`avance que les choses n`allaient pas s`arrager tout de suite... Des qu`elle avait vu Victoria, elle s`etait comme doutee de quelque chose, doutee que les choses se derouleraient ainsi entre la nouvelle et Ulrich. Une sensation bizarre l`avait envahit, en la voyant si proche d`Ulrich, et depuis, ce sentiment etrange ne la quittait plus. Pourquoi donc reagissait-elle si mal? Et quel etait cette impression qu`elle avait eu? Celle qu`ils seraient plus qu`amis. Et elle etait dorenavant confirmee...

Sur un banc, les 2 personnes qui occupaient l`esprit de Yumi continuaient de s`embrasser fougueusement et ne relacherent leur etreinte qu`a la sonnerie. Un bruit. Celui d`un flash. Une lumiere. 2 ombres qui se dessinent. Et 2 journalistes.

Mily: Pour un scoop, ca c`est un scoop! " Ulrich a completement oublie Yumi et sort avec la nouvelle!".
Tamiya: Ouah! Quelle chance, on a une dizaine de photos! J`imagine deja le titre 2baiser passionne entre Ulrich et Victoria". Viens Mily, on va s`occuper de develloper les photos. Sissi va etre verte de rage! Hi hi!!







Les 2 filles s`en allerent, visiblement satisfaites. elles avaient un sujet en or pour le prochain numero des echos de Kadic et les photos qui allaient avec! tout etait parfait pour elles.

Ulrich, lui, etait gene. Gene d`avoir ete pris en photo ainsi. Gene car il savait que les images feraient le tour du college. Et inquiet: comment ses amis allaient-ils reagir? Ne risquaient-ils pas de mal le prendre, car il serait moins disponible pour aller combattre sur Lyoko? Mais ses soucis furent bientot chasses. Victoria venait de l`embrasser une nouvelle fois.

"C`est fou l`effet qu`elle me fait cette fille!", pensa-t-il.

Apres tout, il n`y avait aucun probleme. Non, tout s`arrangeait bien en realite: Vicky allait devenir une lyoko-guerriere! C`etait aussi simple que ca! Il se promit d`en parler a ses amis pedant le cours. Soudain, Ulrich se souvint que ceux qu`ils entendait par "amis" risquait de ne plus lui adresser la parole avant un petit bout de temps. Yumi en tout cas ne lui parlerait pas de la journee. Aelita non plus. Et Odd? A en juger par le ton sur lequel il s`etait adresse a lui pour la derniere fois, lui non plus. Il restait donc Jeremie. Lui parler sans les autres relevait de l`exploi. Aelita et lui passaient leur temps ensemble, dans sa chambre ou a l`usine. Il verrait plus tard. L`heure n`etait pas aux interrogations. Ulrich devait aller en cours la. Il avait anglais. pour les cours de langue, la classe etait divisee en 2: ceux qui faisaient anglais et ceux qui faisaient espagnol. Il esperait que Vicky soit avec lui.

Ulrich: Dis, Vicky, tu as anglais la?
Victoria: Non, je fais espagnol. Oh! (air triste) me dis pas qu`on va etre separe pendant une heure, Ulrich?
Ulrich: Si ma puce. (se rapproche d`elle)
Victoria: Quoi? Mais, je vais faire comment sans toi moi? Je vais m`ennuyer sans t...

elle n`e put pas terminer sa phrase car Ulrich l`embrassait. Elle entourra son cou de ses bras et lui glissa a l`oreille "Retrouve-moi dans le parc, a 11 heure. Je t`attendrais la-bas.".

Et ils partirent chacun de leur cote.







Odd montait les marches le plus lentement possible. Dou-ce-ment, histoire de ne pas arriver trop vite en cours. Mais tout en avançant, il réfléchissait... Après tout, Yumi ne lui avait-elle pas dit qu'ils étaient "amis et puis c'est tout"? Si, elle le lui avait bel et bien dit, cependant, pour Odd, il ne faisait aucun doute que Yumi ne pensait pas ce qu'elle avait dit. Et la réaction de cette dernière il y a quelques minutes lui donnait plutôt raison. Mais le problème n'était pas là...

Jérémie: Odd, tu sais ce que signifie le mot "se dépécher"?
Odd: Euh, oui... Mais je ne sais pas comment l'appliquer!
Aelita: Eh, Odd, tu ferais mieux d'aller plus vite, on est déjà en retard là!
Odd: Et Ulrich? Il est où?
Aelita: Aucune importance. Je ne veux pas me faire punir à cause de lui. Allez, vite!
Odd: Eh, relax! On y est presque... T'inquiète-pas princesse, la classe est à l'autre bout du couloir.
Jérémie: Et tu sais que le prof déteste les retards. Il serait capable de nous coller pour ça. Enifn, toi surtout, ce serait ton énième retard...
Aelita(ralentissant): C'est bon, on arrive à temps. ( Elle pousse la porte et entre) Il n'est pas encore là...

les 3 amis prirent leurs places habituelles, enfin, 2 d'entre eux. Odd allait s'assoir quand il remarqua qu'Ulrich était déjà là, installé. Etrangement, il avait choisit de s'installer à côté d'un autre garçon de leur classe, comme s'il ne voulait pas se retrouver à côté d'Odd. Il ne lui restait plus qu'à se trouver un autre endroit où s'assoir. A côté de Sissi? Non, plutôt mourrir. De Heidi? Elle lui en voulait toujours pour être sortit avec elle et Magalie en même temps qu'avec elle. Il ne lui restait qu'une solution, la table seule, au premier rang. Il réfléchit à la vitesse de l'éclair. Tant pis, il tiendrait le coup durant 1 heure de cours. 1 heure sous les yeux de son prof. Odd s'assit et jeta un coup d'oeil dans la direction des 2 scientifiques. Ils avait remarqués qu'il n'était pas à la même place que d'habitude.
Mais l'attention de toute la classe se porta sur leur professeur qui venait d'entrer. Le calme s'installa dans la pièce.







Prof: Bonjour. Asseyez-vous.
Tous: Bonjour Monsieur!
Prof: Comme prévu, nous allons continuer notre cours d'hier portant sur l'emploi du past perfect. Je vous rappelle qu'il s'agit d"un temsp du passé qui n... Della Robia! Que faites-vous ici? Pourquoi n'êtes vous pas à votre place habituelle? Et que fait Mr. Pujol à côté de Stern? Répondez!
Odd (bafouille): Je euh... je... c'est... qui... voulait pas... euh...
Prof (le coupant): Je n'est que faire de vos raisons, Della Robai! Reprenez votre place et rendez la sienne à Mr. Pujol.

Odd prit ses affaires et s'installa à côté d'Ulrich. Jen-Baptiste (Pujol) fit de même et reprit sa place. Odd n'eut pas un seul regard pour son voisin et tenta de reporter son attentio nsur le cours qui commençait...

Prof: Le past perfect est donc une forme de n...

Impossible de se concentrer, non, décidément Odd n'y parvenait pas. Il regarda sa trousse et, indirectment, celle d'Ulrich. Un courant d'air. Un morceau de papier s'envola de la trousse de son camarade. Odd le regarda chuter lentement et, veillant à ne pas se faire remarquer d'Ulrich, le ramassa. Il était couvert d'écritures, une qu'il connaissait bien, et une autre, très ronde, celle d'une fille pensa-t-il. Il le défroissa intégralement et le passa sous une des feuilles de son cahier. Discretement, il commença à en lire des passages...

nouvelle à kadic...tu lui ressembles...ressortir ta beauté... beau... copine...garçon qui me plaît...

Odd comprit alors qu'il s'agissait d'un échange entre Ulrich et la nouvelle. Voilà pourquoi il avait beaucoup écrit pendant le test du cours précedant mais avait rendu une feuille presque intacte... En lisant tout ce qu'il y était écrit, le jeune homme tomba sur un passage où il était question de Yumi, un passage qui expliquait ce que Victoria avait dit tout à l'heure... Il jeta un regard dégouté à son "ami" et fourra le papier chiffonné dnas sa poche. Ulrich n'avait toujours rien remarqué. Non, il n'avait rien vu, puisqu'il s'était endormi.

...Rêve...

Le corps d'une jeune fille se dessina peu à peu... Le jeune samouraï regardait avec admiration cette enveloppe 3D qui se formait sous ses yeux. Une tête se détacha bientôt du reste, la première partie du corps à avoir été virtualisée. Le reste de son enveloppe corporelle se finit rapidemment. Elle fit une chute d'un petit mètre de haut et atterit sur le sol. La jeune asiatique qu'Ulrich avait sous les yeux n'était autre que Victoria. Elle avait le même visage que sur terre, mais ses longs cheveux étaient relevés en une magnifique queue de cheval qui lui arrivait jusqu'au mollets. Elle portait un short très court, rayé noir et blanc. En haut, un top en dentelle blanche lui recouvrait le corps jusqu'au nombril. Un symbole étrange y était dessiné. Noir. Enfin, elle portait à ses pieds des sandalettes roses, apportant une touche de couleur à sa tenue. Dans la poche de son short se trouvaient 4 baguettes chinoises, celles qui sont généralement utilisées dans les cheveux. Vicky les saisit et les lança pour voir ce qui se passait. Rien... Jusqu'à ce qu'elles heurtent un Kancrelat. L'animal explosa dès que l'arme de la jeune fille l'eut touché.

"Pas mal", Lança Ulrich.
"Merci!", lui répondit-elle, tout simplement.

Ils entendirent un bruit. Celui d'un tir. L'attentio ndes 2 jeunes gens se reporta alors sur le monde qui les entourraient. Un second Kancrelat était arrivé. Ulrich se posta alors devant sa petite amie, la protégeant des tirs ennemis. Mais il n'eut le temps d'esquiver le second tir et il se il recut en plein dans l'épaule.

Fin


"Aie!", cria Ulrich!

Le jeune homme tomba de sa chaise. Son épaule droite lui faisait horriblement mal, comme si elle brulait. Toute la classe se tourna vers lui. Que c'était-il passé?







Son cri avait attiré l’attention de toute la classe. 30 paires d’yeux étaient rivées sur lui. Le professeur semblait intrigué tandis que les élèves s’inquiétaient. Pourquoi donc avait-il crié ainsi avant de s’effondrer sur le sol ? Même Odd qui semblait avoir mit un point d’honneur à l’ignorer se demandait ce qui s’était passé. Il jeta un regard en direction des 2 scientifiques, qui ne comprenaient pas plus que lui ce qui arrivait à Ulrich. Ce dernier se tenait toujours l’épaule avec fermeté et son visage exprimait la souffrance avant tout.

« Qu’attendez vous ? Emmenez-le donc à l’infirmerie, enfin ! Della Robia, accompagnez le ! » ordonna le prof.

Odd lança un regard qui en disait long à Jérémie et Aelita. Car même s’il était inquiet pour Ulrich, il n’avait pas vraiment envie de se retrouver seul avec lui. Il était sûr que ce dernier en profiterais pour parler de Victoria et de ce qui s’était passé pendant la récréation. Et il n’avait pas tord, enfin pas tout à fait.
Comprenant que le prof ne lui laissait pas le choix, il releva Ulrich et l’emmena à l’infirmerie. La première partie du trajet se déroula sans un mot, les 2 adolescents se regardant à peine. Puis, alors qu’ils descendait les escaliers Ulrich dit :

« C’est un Kancrelat, Odd. C’est un Kancrelat qui m’a attaqué !
Odd : Tu délires mon pauvre.
Ulrich : Non, je t’assure, je rêvais de Vic... Enfin, j’ai fait un rêve où on était sur Lyoko et là un Kancrelat nous a tiré dessus et ensuite je me suis réveillé. L’endroit où le Kancrelat m’avait touché, c’est là où j’ai mal ! Je t’assure Odd, crois-moi !
Odd : C’est ça, c’est ça... C’est qui « on », au fait ?
Ulrich (embêté) : Ben, euh... C’est moi et puis...euh...
Odd : Victoria, ta « copine »...
Ulrich :Ah euh... oui, mais comment tu sais que... que je sors avec elle ?
Odd : A ton avis ? Peut-être qu’on t’as vu l’embrasser, nan ?
Ulrich (rougis) : Je te retourne ta question, qui ça « on » ?
Odd : Ben, nous 4 quoi. Jérémie, Aelita, Yumi et moi.
Ulrich (surpris) : Yumi ?
Odd ( le regarde pour la première fois): Oui, Yumi. Tu sais celle qui s’habille toujours en noir, celle qui est moins belle que « Vicky » et celle dont les habits ne la mettent pas en valeur, tu vois ?"

Là, Ulrich ne comprenanit plus rien, comment son ami pouvait-il lui sortir ça comme ça? C'était comme s'il avait lu son échange avec Vicky...








Mais il n’eut pas le temps de s’interroger plus longtemps car ils étaient arrivés devant l’infirmerie. Odd laissa son camarade planté devant l’entrée et remonta en cours. Ulrich poussa la porte. La salle paraissait inoccupée, mais, si on regardait bien, quelqu’un d’autre s’y trouvait. 2 personnes en tout cas. L’infirmière évidemment et une autre élève.

Infirmière : Qu’est-ce qui t’es arrivé ? Tu as mal quelque part ?
Fille : Non, en fait je... J’ai un peu mal ç la tête, c’est tout, mais ça va aller.
Infirmière : Voyons (fouille dans ses placard) Prend donc un cachet Yumi, tu ira mieux après, tu verras. Tiens.
Yumi : Merci.
Ulrich (pensée) : Yumi ?!
Infirmière : Ulrich, que fais tu ici, tu as un problème ?
Ulrich : Euh oui... J’ai mal à l’épaule, comme si ça me brûlait.
Infirmière : Viens voir, montre moi ça...
Ulrich ( lui montre son épaule) : C’est arrivé tout d’un coup, pendant le cours.
Infirmière : C’est vraiment étrange, je vais examiner ça de plus près...
Yumi : Bien, je vais y aller moi. Merci Madame, je vais un peu mieux.
Infirmière : De rien Yumi. Retourne vite en cours.
Ulrich : Eh, Yumi, je pourrais te parler apr...
Yumi (le regarde froidement) : Non. Moi je ne veux pas te parler, mais je suis sûre que Victoria, elle, elle voudra bien te parler, enfin t’embrasser plutôt. Pauvre tâche.

Elle sortit de l’infirmerie, sous les yeux ébahis de Yolande. Les 2 adolescents étaient pourtant de très bons amis, et ils ne se disputaient presque jamais. Mais bon, ce n’étaient pas ses affaires. Elle demanda à Ulrich de venir s’installer sur le lit. Elle commença par désinfecter sa peau, qui était rouge et appliqua ensuite une pommade.

« Comment t’es tu fait cela Ulrich ?
Ulrich : En fait, je sais pas vraiment, j’ai eut mal d’un coup et puis...
Infirmière : Bien, reste ici jusqu’à 11h.00 au moins, que je vois comment ça évolue.
Ulrich (inquiet) : Mais à 11h.00, je pourrais partir, n’est-ce pas ?
Infirmière : Peut-être... Je verrais ça plus tard. ».







Non, non pensa-t-il ; il fallait absolument qu’elle le laisse sortir pour 11h.00 ! Il devait retrouver Vicky à cet heure là ! Et puis, il n’allait tout de même pas en mourir de cette blessure qui surgissait d’on ne sait où ! Enfin, elle lui faisait quand même mal... Il jeta un coup d’œil à son épaule. Elle était encore rouge, mais à présent enduite d’une pommade. Elle devait faire dans les 6cm.².
Ulrich soupira... Si son état ne s’améliorait pas, il ne pourrait pas retrouver Victoria au parc à l’heure prévue. Et cela serait un manque de politesse, mais en plus l’idée de ne pas voir sa petite amie l’insupportait. C’était étrange, cette sensation qu’il avait depuis leur baiser. Comme s’il ne pouvait plus se passer d’elle, ne pas la voir, ne pas pouvoir la toucher, l’embrasser, être près d’elle... Vicky était comme une drogue pour lui. Mais il lui était toujours impossible de comprendre pourquoi il était tant attiré par cette fille qu’il connaissait à peine. Il s’allongea sur le lit, n’ayant rien d’autre à faire qu’attendre. Et espérer...

Odd ayant conduit Ulrich à l’infirmerie en un temps record, il pouvait se permettre d’attendre un peu avant de retourner en cours. Il s’assit sur les escaliers. Odd avait bien 10 minutes à paresser avant d’y aller. Ah, comme c’était agréable d’être là, tranquillement assit, à rien faire. Mais ses pensées furent interrompues par un claquement de porte. Quelqu’un sortait de l’infirmerie. Ulrich, déjà ? Non, il regarda la personne qui venait de sortir.

« Yumi ! », cria-t-il.

La jeune fille tourna la tête. Elle avait les yeux rouges et pleurait presque. Elle se tourna vers son ami. Apparemment, Ulrich et elle s’étaient croisés dans la salle. Et tout n’avait pas dû bien se passer...

Odd : Pourquoi étais-tu à l’infirmerie ?
Yumi : Oh, rien... (ton évasif) J’avais juste un peu mal à la tête et puis... tu sais...
Odd : Mais, Yumi, tu crois pas que c’est en partie de ta faute ? Juste un peu ?
Yumi (énervé et surprise) De MA faute ? Et puis quoi encore Odd ?Tu te sens bien ?
Odd : Eh oh ! Yumi, on sait tous pourquoi ça te met dans cet état !
Yumi : Attend là ! Tu veux dire quoi Odd ?! Attention à ce qui va suivre !
Odd : Ben, t’es... un peu jalouse, non ?
Yumi (de plus en plus énervée) : Tu insinue quoi là ? Que je serais jalouse de...
Odd : De Victoria.
Yumi : Et pourquoi donc Môssieur !
Odd : Parce qu’elle sort avec Ulrich, c’est tout.
Yumi : Et tu sous-entend par là que je... je suis amoureuse d’Ulrich ?
Odd : Ben,... oui. Un peu, quoi. Mais si tu lui avait pas dit « amis et puis c’est tout », vous en seriez pas là.
Yumi : Odd, je crois que tu ferais mieux de te taire sinon tu va te prendre une baffe...
Odd : Eh oh ! Yumi, calmos!
Yumi: Non, pas calmos! Tu te rend compte de ce que tu viens de dire ! Un mot de plus Odd, un mot de plus et...
Odd : Ok, Ok, pas besoin de me crier dessus, calme-toi Yumi ! Ca va j’ai rien dit, oh !
Yumi : Si tu as dit quelque chose Odd, et c’est ça le problème. Apprend à te taire des fois.

La jeune fille tourna le dos et remonta en cours. Odd soupira, il n’avait pas voulu dire ça, en tout cas, il reconnaissait qu’il y était peut-être aller trop fort. Oui, il aurait mieux fiat de ce taire ce coup-ci. Il avait été trop direct avec Yumi, et de toute manière il savait pertinemment qu’elle ne reconnaissait pas souvent ses erreurs si facilement. Non, il n’avait pas été malin là, mais Odd n’avait put s’empêcher de dire ce qu’il pensait. Il se dit qu’il ferra plus attention la prochaine fois. Il regarda sa montre, voilà, 5 minutes étaient passées, il ferait mieux de retourner en cours lui aussi. Comme ça, il pourrait traînasser dans les couloirs...

Prof : Et donc je vous le redit encore une fois, vous ne devez pas employer ce temps si vous parler d’un évènem... (quelqu’un a toqué à la porte) Entrez !
Odd : Voilà Monsieur, il est encore à l’infirmerie. Je pense qu’Ulrich va y rester jusqu’à la fin du cours.
Prof : Hm.. Bien, continuons le cours, si vous le voulez bien. Donc, faites l’exercice page 21, le numéro 3. n’oubliez pas ce que je vous ai dit sur le... (continue son explication).







Odd retourna à sa place. Il s’assit et sortit un stylo de sa trousse. Pas question de faire les exercices, non. La matinée avait été trop riche en événement pour qu’il puisse se concentrer là-dessus. En plus, à quoi bon se fatiguer à travailler, hein ? Le blondinet se pencha vers la table qui était devant lui.

Odd (chuchote) : Eh, Einstein ! ... Jérémie! Eh oh!
Jérémie (se retournant enfin): Quoi? Il y a un problème Odd ?
Odd : Bin, en allant à l’infirmerie, je suis tombée sur Yumi et...
Aelita (se tourne vivement vers Odd) : Tu as vu Yumi ? Et elle allait comment ?
Odd (gêné) : En fait, elle revenait de l’infirmerie. Et je crois qu’elle s’est disputée avec Ulrich. Elle pleurait. J’ai discuté un peu avec elle, pis... Je me suis un peu emporté pour être honnête. Mais j’ai pas...
Aelita : Tu lui as dit quoi au juste ?
Odd : Que...qu’elle était jalouse de l’autre, là. Et aussi que... que... c’était un peu de sa faute, qu’on aurait pût éviter ce qui se passe.
Aelita (pas contente du tout) : Tu lui as VRAIMENT dit ça ?
Odd (rougis) :Euh...oui.
Aelita : Mais t’es pas doué Odd ! Tu crois pas que c’était mieux de lui remonter le moral, hein ? T’es complètement...complètement...CON ou quoi ?
Jérémie : Eh, doucement vous deux ! (désigne leur prof d’un signe de tête) On est pas seul ici ! mais bon, Odd, t’as pas été doué là, mon vieux...
Odd : Eh ! Arrêtez de m’accuser de tout ! C’est peut-être de ma faute aussi si Ulrich sort avec la nouvelle.
Aelita : Pff..., franchement c’est tout ce que tu trouves à dire ? Tu me déçois.
Odd (s’énerve) : Tu crois pas que tu pousses le bouchon un peu trop loin Aelita ? Tu crois pas ? Tu arrives, comme ça, et tu me dit que tout est de ma faute ?! ».

La jeune fille aux cheveux roses se tourna d’un coup sec, n’ayant pas un regard pour Odd. Elle avait conscience d’y être aller un peu fort, mais bon, Odd avait était vraiment nul sur ce coup là ; et elle lui en voulait énormément. Celle qu’elle considérait comme sa grande sœur ne devait pas aller bien en ce moment... Aelita doutait fortement qu’elle soit retournée en cours après ce qu’il lui avait dit. Bon, pensa-t-elle, je vais commencer par m’excuser auprès d’Odd, je me suis laissée emportée...
Aelita regarda en direction des 2 garçons, qui avait arrêter de parler. Jérémie regardait Odd avec un air de reproche tandis que son camarade blond observait Aelita méchamment. Lorsqu’elle ouvrit la bouche, il ne lui laissa pas le temps de parler et dit :
« Quoi encore ? Tu veux encore continuer à me critiquer, la même-pas-humaine, hein ? T’arrive et tu me gueule dessus alors que t’es rien d’autre qu’un truc que Jérémie à matérialisé ? Tu te prend pour qui là ? ».

La classe entière s’arrêta de parler, de travailler, de faire quoi que ce soir et regarda Odd, stupéfait. Mis à part Jérémie et Aelita, personne ne comprenait ses paroles. Mais il avait parlé si fort que même le prof avait tout entendu. Un silence régnait sur la classe, vite interrompus par les sanglots de la jeune fille, qui partit en courant de la salle. Jérémie fit un mouvement pour se lever, mais il fut stopper par une forte pression sur son épaule. Il leva les yeux et se rendit compte de la présence que l’enseignant l’observait bizarrement. C’est sûr, avec ce qu’il venait d’entendre il devait être surprit et intrigué. Jérémie se dégagea de son étreinte et sortit rapidement de leur classe. Odd, lui, était celui que tous dévisageaient. Mais l’intéressé ne semblait en avoir conscience...

Au même moment, dans une pièce du collège, un jeune homme était allongé sur un lit semblable à ceux que l’on trouve dans les hôpitaux. Il se releva et posa un de ses coudes sur l’extrémité du lit. Son regard se posa sur la fenêtre donnant sur l’extérieur du bâtiment. En cet instant, Ulrich était pensif. Il réfléchissait à beaucoup de choses pour être honnête. Enfin, 2.







Au même moment, dans une pièce du collège, un jeune homme était allongé sur un lit semblable à ceux que l’on trouve dans les hôpitaux. Il se releva et posa un de ses coudes sur l’extrémité du lit. Son regard se posa sur la fenêtre donnant sur l’extérieur du bâtiment. En cet instant, Ulrich était pensif. Il réfléchissait à beaucoup de choses pour être honnête. Enfin, 2. Mais deux choses TRES importantes... La première se nommait Vicky, et la seconde... La seconde était... En fait, non. Il n'y en avait qu'une, une seule. Une pensée, une idée fixe qui hantait son esprit depuis une dixaine de minutes. Victoria... Son visage, aux traits si fins; ses cheveux, si soyeux et doux; son corps, mince et féminin, aux courbes admirables... Et aussi sa manière de le regarder, avec cet air qui lui faisait toujours un drôle d'effet. Et sa façon de l'embrasser, si agréable, si passionnée, si appréciable, si... Ulrich se revoyait encore, 30 minutes auparavant, dans la cour, sur le banc, avec Vicky. Avec SA Vicky, en train de l'embrasser avec fougue... Oui, lui-même au-dessus de la jeune fille, relevé, ses mains touchant son corps, ses doigts effleurant ses courbes si parfaites et... Le jeune brun se redressa soudainement. Il venait d'entendre un bruit, comme celui d'une porte qui s'ouvre. S'agissait-il de l'infirmière, venu voir comment il allait? Ou d'un autre élève? La réponse ne se fit pas attendre:

Infirmière: Ah, Ulrich! Comment te sens-tu? Ca va mieux ou tu as encore mal à ton épaule?
Ulrich (remontant sa manche pour lui montrer sa blessure): Je vais beaucoup mieux, Madame. Je vais pouvoir partir, hein? A la fin de l'heure, je veux dire...
Infirmière (sceptique): Hm... Pas si sûr, jeune homme. Vois-tu, Ulrich, je doute que ton état le permette: certes, la brûlure a un meilleur aspect que tout à l'heure mais je ne sais pas si ce serait bien prudent. Je vais y réfléchir, promis. En attendant, reste bien allongé sur le lit et repose-toi.
Ulrich (déçu): Ah... Euh, d'accord, je vais me reposer un peu.

Il se rallongea sur le lit.

Quelques étages plus haut, le cours d'anglais suivait son cours, malgré l'absence de 3 élèves. Dans la salle, tous, y compris le professeur, étaient intrigués. Seul Odd paraissait calme. Il faut dire que les autres élèves avaient de quoi s'inquiéter... Après ce que le blondinet avait laissé échapper, plus personne ne savait que penser. Certains auraient cru que ce n'était pas sérieux si Aelita n'avait pas quitté la salle en pleurs. D'autres, plus septiques aurait demandé à Odd des explications. Lui demander des explications... C'est justement ce que le prof avait fait, au grand désespoir de ce dernier qui ne voulait pas avoir à rester en sa compagnie plus que nécessaire. Il jeta un coup d’œil à sa montre... Elle affichait 10h. 32, ce qui signifiait qu’il avait encore plus de 25 minutes avant que le cours ce termine, plus 10 minutes à passer en tête à tête avec le prof... Bon, en gros, se dit Odd, il me reste une bonne demie-heure. Il soupira et tourna discrètement la tête vers le reste de la classe. Il se rendit alors compte que la majorité des élèves l’observait à la dérobée... Tel un alien débarqué sur Terre, presque tous les regards étaient fixés sur lui et ses camarades le fixaient d’un air suspicieux. Cela ne présage rien de bon, pensa Odd. A vrai dire, il comprenait la réaction des élèves de sa classe... Oui, commen,t aurait-il réagit à leur place ? Exactement pareil ! Mais, bon sang, comment allait-il expliquer ce qu’il avait dit au prof ? IL ne pouvait pas lui dire la vérité, et aucun mensonge ne lui semblait convenir à la situation. Odd regarda par la fenêtre, comme si les pigeons qui picoraient dehors pouvaient lui souffler une idée...

Aelita courait aussi vite que ses jambes le lui permettait, sans jamais s’arrêter. Elle dévala les escaliers à toute vitesse, laissant libre cours à ses larmes. La jeune fille sortit du collège par la porte réservée aux professeurs, étant ainsi presque sûre de ne pas se faire remarquée. A cette heure-ci, le parc était bien évidemment désert, contrairement à la rue qui grouillait de monde. Aelita savait exactement où elle voulait aller. D’un revers de main, elle chassa les larmes qui brouillaient sa vision et prit la direction de l’Ermitage. Là-bas au moins, se dit-elle, je serais chez moi. Enfin, presque...
La jeune fille aux cheveux roses pénétra dans la maison abandonnée essoufflée. Elle s’appuya contre l’un des murs de l’entrée, puis monta dans la pièce qui fut sa chambre. Les lieux, bien que délabrés et inutilisables, lui semblaient accueillants. Elle s’assit sur le lit. A part Lyoko, l’Ermitage était le seul endroit où elle se sentait « à la maison ». Cet endroit avait le don de lui apporter une sorte de calme et de paix intérieur. Aelita s’allongea, séchant ses larmes. Elle chercha des yeux Mister Pück, avant de se souvenir qu’il était à Kadic.







. Aelita s’allongea, séchant ses larmes. Elle chercha des yeux Mister Pück, avant de se souvenir qu’il était à Kadic. La jeune fille soupira...
Soudain, un bruit se fit entendre, un tout petit bruit, provenant du rez-de-chaussée. Aelita tendit l’oreille, inquiète : Qui donc pouvait venir ici, dans cette veille maison abandonnée ? Elle se leva, sur ses gardes. Mais elle fut vite soulagée de se rendre compte qu’il ne s’agissait que de Jérémie. Son ami s’avança vers elle, hésitant :

- Ca va Aelita ? Tu sais, Odd a dit ça sous le coup de la colère et puis...
- Je m’en fiche qu’il soit en colère ou pas ! Tu...tu réagirais comment, toi, à ma place hein ? Ca fait mal tu sais. Et même si je sais que j’ai vécu sur Terre avant que tu me matérialise je suis pourtant différente... Différente de toi, de Yumi, de vous tous ! (elle se remet à pleurer un peu)
- Allons, Aelita, qu’est-ce que tu raconte ! Tu es aussi humaine que moi. Mais de toute manière...
- De toute manière quoi ? Tu n’en sais rien toi, de ce que je ressens, là ; de ce que je...(éclate en sanglots) Oh, excuse moi Jérémie, continue, je suis désolée, je....

Jérémie s’approcha de la jeune fille, qui s’était entre-temps rassise sur le lit. Il se mit à ses côtés et passa un de ses bras autour de ses épaules. Aelita posa sa tête sur la sienne, doucement. Le garçon la consola, puis, tendrement, il lui prit la main et lui sourit. Elle lui rendit son sourire, avant de se relever et de se réinstaller sur le lit. Cependant, Aelita n’avait toujours pas lâché la main du petit génie, et, lorsqu’elle s’en aperçu, elle rougit instantanément. Jérémie retira doucement ses doigts, tout aussi rouge que son amie. Il toussota, afin de rompre le silence.

- Merci Jérémie, finit-elle par dire, tu es vraiment quelqu’un sur qui je peux compter, en toutes circonstances. Vraiment, merci.
- De rien Aelita, c’est fait pour ça les amis et, pour tout te dire, quand tout à l’heure tu disais que tu n’étais pas humaine comme Yumi ou comme moi, je vais te dire 2 choses, 2 choses très importantes, alors écoute-moi... De un, tu es comme nous et ne te fais pas de soucis pour ça. De deux, tu as peut-être passé une partie de ta vie sur Lyoko, mais à nos yeux, et je parle au nom de tout le groupe, le fait que tu sois réellement humaine ne change rien à la façon dont on t’apprécie. Aelita, tu es notre amie et tu le serais même si tu étais un programme informatique. Remarque, non, tu serais trop perfectionnée pour un programme. Mais de tout manière on t’aime pour ce que tu es, pas parce que tu es humaine ou non. Cela n’a aucune important pour nous, tu le sais. D’accord ?
- Je... Oui... Je comprends... Jéré...Jérémie, bégaya-t-elle, émue.

Les 2 adolescents finirent par sortir de l’Ermitage, Aelita séchant ses dernières larmes et Jérémie lui souriant.

« Allez, Princesse ! On retourne au collège ?, lui demanda-il
- Euh..., oui. C’est la seule chose à faire, non ?
- Ben, je pense. Hop, en avant ! Et sois pas trop dure avec Odd. Il... il a ses raisons d’être énervé, OK ?
- Oui, bien sûr, répondit la jeune fille. Mais pourquoi ? Tu m’expliques Jérémie ?
- Plus tard Aelita, je vous en parlerais quand Yumi sera là, elle aussi, éluda-t-il.

Ils repartirent donc en direction du collège, main dans la main de nouveau.

Dans la salle de cours des 3°A (la classe d’Odd et des autres) les cours touchait à sa fin. Les élèves rangeaient peu à peu leurs affaires, prêts à quitter la salle dès que la sonnerie retentirait. Seul l’un d’entre eux semblait redouter cet instant. Cet instant où tous les autres élèves quitterais la salle le laissant seul avec le prof. Odd soupira discrètement. Puis, le « dring » de la sonnerie se fit entendre, laissant ensuite place à un flot d’élèves heureux d’avoir finit les cours à 11H.. Le blondinet jeta un coup d’œil vers l’enseignant qui ramassait ses affaires. Il se leva et s’approcha du collégien.

- Della Robia, je veux des explications !, exigea-t-il. Des explications sur ce que vous avez dis à Mlle. Stones et si vous n’êtes pas décider à parler, ce sera chez le proviseur.
- Eh bien, euh... vous voyez Monsieur, un jour avec mes amis on a...
- Qui entendez-vous par « amis » ?
- Jérémie, Ulrich, Aelita et Yumi.
- Yumi Ishiyama ?, questionna le professeur, étonné. Cette seconde asiatique ?
- Oui Monsieur. Enfin, elle est japonaise, précisa Odd.
- Peut importe, continuer Della Robia.

Odd réfléchit à la vitesse de l’éclair, cherchant une excuse, un mensonge qui ferait l’affaire. Mais rien ne lui venait à l’esprit. Soudain, il eut un idée, enfin un morceau d’idée. Il reprit la parole :
- En fait, avec mes potes, on a, il y a quelques temps, eu un énorme accrochage. Entre les autres et moi. C’était au sujet d’Aelita. Comme elle vient du Canada, d’un endroit reculé, elle connait pas toujours tout sur la vie ici. Et elle a posé une question vraiment très bête. Je lui ai dit que parfois ces questions étaient tellement c*nnes qu’on pouvait se demander si elle était vraiment humaine et puis...
- Vous moquez vous du monde, Della Robia ? Dois-je vous rappeler que je ne suis pas un imbécile et que Mlle. Stones est votre cousine ? Et soignez votre langage !
- Mais Monsieur, je vous assure que c’est vrai et puis..., tenta Odd
- Silence ! Sortez Della Robia et réfléchissez bien à ce que je vous ai dit ! D’ici 3 jours je veux une explication, c’est entendu ?
- Oui, Monsieur, marmonna le blondinet.
- Bien, c’est entendu. Vous pouvez partir, informa l’enseignant.

L’adolescent sortit en trombe de la salle, avec une seule idée en tête : s’excuser auprès d’Aelita. Il se dit qu’il en profiterais pour leur parler de... de çà. Le jeune garçon descendit jusqu’en salle d’étude, puisqu’il restait une heure avant le repas. Il chercha des yeux ses mais, avant de se souvenir qu’Ulrich était à l’infirmerie et qu’il n’était presque plus son ami. Quant à Sa prétendue cousine et Jérémie, il n’avait idée de l’endroit où ils se trouvaient. Odd soupira et entra dans la salle d’étude. Il s’assit à une table, seul. Son regard se porta sur la cour du collège. Durant quelques minutes, elle resta totalement vide de tout présence humaine... Mais, environ cinq après son arrivée dans la salle d’étude, 2 élèves la traversèrent d’un pas rapide. Odd reconnu immédiatement ces deux adolescents : Jérémie et Aelita. Instinctivement, il recula sa chaise, comme s’il voulait se lever pour aller les rejoindre. La surveillante leva les yeux du livre qu’elle lisait depuis le début de l’hure et regarda Odd avec un air interrogateur. Finalement, le jeune homme se rassit normalement et soupira. Aelita et Jérémie ne vont pas tarder à venir ici, pensa-t-il.. Il réfléchit rapidement à ce qu’il allait dire à la jeune fille aux cheveux roses, ne sachant vraiment comment s’y prendre. La porte de la salle d’étude s’ouvrit, tous les regards se tournant vers les personnes qui allaient y paraître. Odd leva les yeux et aperçu, non pas ses amis, mais le proviseur dans l’encadrement de la porte. Surprit, il laissa échapper un cri de surprise. L’adolescent plaqua vite sa main sur sa boche, mais il était trop tard, le directeur l’avait entendu. Il se tourna vers le garçon qui baissa la tête et s’excusa. L’ensemble des élèves de la salle se levèrent. Le principal s’éclaircit la gorge :
- Rasseyez-vous, chers élèves. Non, pas vous Della Robia ! Venez avec moi, tout de suite, ordonna le directeur.
Odd rassembla ses affaires et les rangea dans son sac. Il le mit sur son dos et se diregea vers la porte, inquiet. Que pouvait donc lui vouloir Mr. Delmas ? Etait-ce en rapport avec ce qu’il avait dit à Aelita ? Le prof d’anglais lui en aurait-il déjà parlé ? Ou bien à cause de Mme. Meyer ? Ses notes de maths avaient énormément chutées ses dernières semaines... Le blondinet suivit le diecteur sans un mot. Les couloirs vide du collège lui paraissaient si courts, il se trouvait déjà devant le bureau du principal !
- Bien, Odd, dit le principal, d’n ton étonnement calme et serein. Il faut que nous parlions. Comme vous le savez sûrement vos, parents m’ont appellés hier soir et...
- Ah bon ?, l’interrompit le blondinet, enfin, désolé Mr. Delmas, je veux dire ils vous ont appelé ? Mais pourquoi ? C’est à propos de...
- Justement Odd, je voudrais avoir une petite conversation avec vous car vos parents m’ont semblés très flous dans leur explications... C’est votre ère à qui j’ai parlé.
Flash-back
« Nous vous appelons à propos de... je suppose qu’Odd a déjà dû vous en parler, ma femme et moi... nous.... Enfin, Odd vous a sûrement mis au courant de « ça ». Non, en réalité, nous souhaiterions savoir s’il était possible que vous envoyez les bulletins de notre fils à deux adresses différentes. Je... je déménage pour le travail , enfin, vous savez.
- Eh bien, Monsieur Della Robia, je n’y vois aucun problème. A quelle adresse, Monsieur ?
- Au 5, rue des pâquerettes- 90000 Belfort. Il s’agit de ma nouvelle adresse.
- Parfait. Mais, avant de vous quitter, j’aimerais savoir de quoi vous parliez, il y a un ins...
- Désolé, Monsieur Delmas. Ce sera pour une prochaine fois. Je... Je suis pressé, toutes mes excuses.
- Ce n’est rein, ce n’est rien, Monsieur. Au revoir.
- Au revoir Monsieur. (raccroche)
Fin du flash-back
- Voyez-vous Odd, je n’ai absolument rien compris à quoi votre père faisait-il allusion. Il déménage pour son travail, c’est cela ?, interrogea le directeur.
Les yeux d’Odd s’assombrirent, il fixait le sol, l’air triste. L’adulte se pencha vers lui, essayant de comprendre ce qui se passait. L’adolescent ne disait mot et son regard restait fixe depuis quelques minutes quand soudain il laissa échapper un sanglot. Le regard du directeur s’attendrit, il prit le garçon par les épaules et l’amena dans son bureau. Il le fit s’assoir.
- Odd, raontez-moi ce qui ce passe ? Il y a un problème avec vos parents ?
L’adolescent hocha de la tête puis se tut. Quelques étages plus bas, Jérémie et Alita entraient en salle d’étude, entendant au loin la voix du proviseur. Ils prirent place, étonnés de ne voir ni Odd, ni Ulrich.
- Tu crois qu’Ulrich est toujours qu’Ulrich est encore à l’infirmerie, chuchota Alita.
- Ben, ça se peut non ? Tu pense pas ?
- Euh... oui, ça ce peut, tu as raison. Det oute manière, je m’en fous, répondit la jeune fille.
- Comment ça ? Tu lui en veux pour ce qu’il a fait ?
- Evidemment, répliqua Aelita, comme si c’était la chose la plus évidente au monde. Pas toi ?
- Si, si.
- Tu te rends compte du mal qu’il a fait a Yumi ? Et puis, il sort avec une sale c*nne qui a pas de cerveau ! ».
Jérémie regarda la jeune fille en souriant. Il reconnaissait bien son Alita, à pester contre les personnes qui pourraient faire du mal celle qu’elle considérait comme sa grande sœur !







Sa vision était brouillée, il s’essuya les yeux avec la manche de son T-shirt, laissant une trace mouillée sur son habit. Odd leva les yeux vers le bureau du principal. Monsieur Delmas était là, assit sur son fauteuil, sa main droite soutenant sa tête. Il regardait Odd d’un air soucieux, se demandant ce qui arrivait au jeune homme. Se rendant compte que l’adolescent paraissait avoir quelque peu reprit ses esprits. Il lui reposa la question :

« Odd, mon garçon, savez-vous se qui se passe entre vos parents ?
- Mes... mes... parents, bégaya-t-il, ont... dé...décidé de divorcer.
- Oh ! Je...je suis désolé, Odd., dit le directeur. ».

Le blondinet ne répondit rien, puis se leva. Il repoussa la chaise contre le bureau et regarda le principal, lui demandant la permission de retourner dans la salle d’étude. Il approuva, se levant à son tour et l’accompagnant jusqu’aux escaliers menant au rez-de-chaussée..
Odd descendit silencieusement, jusqu’à la salle d’étude. Son regard était fixé sur le sol, il ne releva les yeux qu’une fois arrivé près de la salle. Il respira deux ou trois fois, lentement et se calma. Il ne voulait pas qu’on remarque qu’il avait pleuré. Pour être honnête, le blondinet vivait très mal le divorce de ses parents, encore moins bien le fait de l’apprendre par un message laissé sur le répondeur de son portable. Il expira calmement une dernière fois.
Le jeune homme abaissa la poignée, poussa la porte, puis rentra dans la pièce. Les lumières avaient été éteintes, la lumière du jour éclairant suffisamment l’endoit. Odd toussota, afin de faire remarquer sa présence. La surveillante tourna la tête et le dévisagea, puis lui fit signe de se rasseoir. Odd retourna à la place où il était tout à l’heure, cherchant Alita et Jérémie des yeux. Il les trouva finalement à l’autre bout de la salle, tout au fond. Assis l’un à côté de l’autre, ils se parlaient à voix basse et ne semblaient pas avoir remarqué la présence de leur ami. Il leva la main, histoire de se faire remarquer par ses deux camarades.

- Quoi, encore Della Robia ?, demanda la surveillante, exaspérée.
- Ben, euh... je pourrais aller demander de l’aide en maths à Jérémie ? S’il vous plaît ?
- Euh... C’est d’accord, mais pour cinq minutes, pas plus ! Et pas de bavardages inutiles, c’est compris ?
- Oui, oui, dit Odd, tout en se levant.

Mission réussie, se dit-il : il avait attirer l’attention des deux génies. Alita le regardait de manière un peu froide, et il ne pouvait pas lui en vouloir, après ce qu’il lui avait dit en classe. Le blondinet alla s’installer à côté de Jérémie, faisant semblant de poser une question sur un exercice à son ami. Puis, discrètement, il se tourna vers Aelita, cherchant comment commencer...


Un peu plus de vingt minutes plus tôt, à l’infirmerie.
Ulrich commençait à s’ennuyer ferme, prisonnier dans cette pièce aux murs blancs. Il ne pouvait s’empêcher de penser à Victoria. Une fois de plus, le beau brun s’interrogeait sur l’effet de la jeune fille sur lui, sur les raisons pour lesquelles il se sentait si attiré par elle. Mais sa réflexion fut rapidement interrompue par la voix de Yolande.

- Alors, Ulrich ? Tu te sens mieux ? Fais-moi voir ton bras, lui ordonna-t-elle.
- Voilà, dit-il, tout en remonta sa manche de quelques centimètres. Ca ne me fait presque plus mal, vous savez.
- Vraiment ? demanda l’infirmière. Vous en êtes sûr, le questionna-t-elle.
- Oui, oui, je vous assure que oui.

Le jeune homme tenta de garder un air impassible, malgré la douleur provoqué par son étrange brûlure. Pas dupe, Yolande exerça une légère pression aux alentours de la blessure. Ulrich se mordît les lèvres, afin de ne pas crier sa douleur. Oui, il tiendrait ! La pression se relâcha. Le garçon sourit, il n’avait pas craqué, il pourrait partir !

« Eh bien, Ulrich, je crois que je vais te laisser y aller dans ce cas, tu... », commença-t-elle.

L’infirmière s’arrêta soudainement, se rendant compte qu’il était déjà sortit de la pièce. La porte claqua. Yolande sourit et retourna s’asseoir vers son bureau.

Ulrich courait, donnant toute son énergie dans cette course effrénée qu’il faisait pour atteindre la forêt avant que Vicky n’arrive. IL sortit en trombe du collège, bousculant quelques élèves au passage, puis se dirigea vers les bois. A peine eut-il fait cinq mètres entre les arbres, qu’une voix se fit entendre. Une voix qui ne pouvait pas le tromper, celle de sa chérie. Il tendit l’oreille, attentif :
« Ulrich, dit la voix, tu es là ? Mon amour, c’est moi ! J’ai une surprise pour toi ! Ulriiiiiiich ?!?
- Je suis là ma puce, lança le jeune homme en s’avançant vers sa petite ami. Tu m’attends depuis longtemps ?
- Un peu, oui, répondit la jeune asiatique, tristement. J’ai cru que tu m’avais oubliée...
- T’oublier ? Tu es folle Vicky ! Enfin, comment pourrais-je t’oublier après ce qui c’est passé pendant la récréation, hein ?
- Alors prouve-moi que tu ne m’avais pas oubliée, d’accord, lâcha Victoria, souriant de nouveau. ».

Ulrich ne se le fit pas dire deux fois, il sauta sur la jeune fille, l’accula contre un arbre et se mit à l’embrasser passionnément. Elle fit glisser ses mains sous le T-shirt du garçon, le serrant contre elle. Rien ne semblait pouvoir les arrêter, non, ils étaient comme seuls au monde, contre cet arbre, à s’embrasser.
Puis, commençant à s’ennuyer, Victoria décida qu’il était temps de passer à l’étape suivante. Elle se laissa glisser la long de l’arbre, entrainant Ulrich avec elle. Ils se retrouvèrent vite accroupis en bas du tronc, s’embrassant fougueusement. Ensuite, elle se décala sur le côté et se laissa tomber par terre. Ainsi, elle était allongée, son petit ami au dessus d’elle. Enfin, Vicky attira Ulrich contre elle, et passa l’une de ses mains sur son dos, l’emmenant contre elle. Le beau brun, tout de même surpris, était néanmoins aux anges et se laissa faire sans y opposer aucune résistance. Plusieurs minutes s’écoulèrent ainsi...

Au collège, Yumi était toujours en cours. En effet, après son cours passage à l’infirmerie, elle n’avait pas vraiment eut le choix et avait dû retourner à son cours de maths. L’heure suivante était consacrée à l’éducation juridique et sociale. La japonaise mâchonnait nerveusement son stylo, s’efforçant de se concentrer sur ce que disait son professeur. A côté d’elle, William prenait des notes tout en regardant sa voisine le plus discrètement possible. Mais il se fit remarquer par le prof qui ne manqua pas l’occasion de le lui faire remarquer :

« Monsieur Dunbar, d’accord Mademoiselle Ishiyama est peut-être très jolie, mais je pense que mon cours mérite tout de même d’être écouté, non ?
- J’sais pas, M’sieur, vous savez, moi j’préfère regarder ses beaux yeux plutôt que le tableau..., lâcha l’intéressé, avant de se rendre compte de ce qu’il avait dit et de rougir un peu. J’veux dire que...
- Je crois que nous vous avons tous bien compris, n’est-ce pas ?, dit l’enseignant.

La classe entière rigolait, seul Yumi ne semblait pas se rendre compte de ce qui se passait, perdues dans ses pensées. Mais son voisin de classe avait sa façon a lui d’interpréter ce silence... William pensa : « Ouah, elle se moque pas de moi, ça veux dire que j’lui plaît ! Mais de toute manière, quelle fille résisterait à mon charme légendaire ? ». Il lança un sourire éclatant çà la jeune fille, qui ne lui prêta pas attention. Puis le cours continua, après que le professeur a prit la décision de mettre William au premier rang, loin de Yumi.
La jeune fille, elle, n’avait toujours pas réagit et ne disait mot.







Petit retour dans la forêt, où Ulrich et Vicky s’embrassaient toujours passionnément. Mais, ce qu’ils ne savait pas c’était que quelqu’un les observait... Une paires d’yeux et une caméra, une caméra qui ne loupait rien de se joli spectacle... Une caméra dont la mémoire ira directement sur Youtube... Sissi sourit intérieurement et continua de filmer la scène. Contrairement à Yumi, cela ne lui faisait rien de voir Ulrich avec une autre fille car, depuis quelques mois, ses sentiment pour Ulrich avait disparus, elle n’éprouvait plus rien pour lui. Oh, c’est vrai qu’il ne l’avait pendant longtemps pas laissée indifférente, mais elle avait finit par se lasser de son comportement envers elle, du fait qu’il ne prête aucune attention particulière à elle... La petite peste sourit, puis se reconcentra sur ce qu’elle filmait... Puis, au out d’une dizaine de minutes de baisés passionnés, Sissi commençait à s’ennuyer sérieusement et décida de laisser sa caméra là, puis de revenir la récupérer plus tard. Elle la déposa discrètement de façon à ce que les deux adolescents soient bien dans le champ de vision de l’objet. Sissi repartit en direction du collège, songeant à la tête de Yumi lorsqu’elle verrait cette vidéo...

Au collège justement, dans la salle d’étude, Odd était toujours assis à côté des deux scientifiques, se confondant en excuses... Alita avait accepté de lui pardonné, sachant qu’elle connaitrait la raison de son comportement à l’heure du repas. Mais le blondinet se sentait mal à l’aise et ne cessait de lui demander pardon. De son côté, Jérémie avait depuis quelques longues minutes arrêté d’écouter le conversation, préférant se remettre à ses recherches concernant Franz Hopper. En effet, trois jours auparavant, le petit génie avait reçu un code d’accès direct à Carthage. Le message contenant le code ne pouvait avoir été émis que par deux personnes : XANA ou Franz Hopper. Mais il ne faisait aucun doute qu’il ne pouvait s’agir du premier des deux... XANA ?, les aider à pouvoir aller sur Lyoko ? Non, non, si XANA voulait les aider, alors, alors... Alors de toute manière c’était impossible. D’une oreille distraite, il écouta l’espace d’un instant la conversation entre ses deux voisins :

- Vraiment, Alita, Je suis désolé, je voulais pas dire ça, je... je me suis emporté, excuse-moi, je...
- Eh, Odd !, interpella la jeune fille, tu m’écoute quad je te parle ? Je t’ai dis que c’était bon, je t’en veux plus ! T’en fais pas, mais la prochaine fois vas-y mollo, avec moi comme avec Yumi, ok ?
- Oui, oui, approuva le blondinet en hochant de la tête.

Alita sourit à son ami, puis lui conseilla de retourner à sa place car la surveillante le regardait depuis un petit moment, et devait commencer à se douter qu’Odd n’avait pas vraiment besoin d’aide en maths et qu’il en profitait pour discuter avec ses deux camarades. L’adolescent se leva et retourna tranquillement à sa place, puis sortit une feuille blanche et se mit à dessiner, quoi de mieux pour faire passer le temps ?

L’heure s’écoula doucement, chacun des trois amis étant plongé dans une activité différente : le dessin pour Odd, ses recherches sur Hopper pour Jérémie et puis la lecture d’un livre pour Alita. LA jeune fille aux cheveux roses allait commencer le chapitre huit lorsque la cloche retentit, annonçant la fin de la matinée et l’heure du repas, ce moment tant attendu par Odd. En l’espace de deux minutes, tous les élèves avaient désertés la salle, pressés de manger.
Parmi ce flot d’adolescents affamés se trouvait Ulrich. Le garçon avançait d’un pas rapide, se dirigeant vers la cantine, seul. Il soupira : Victoria n’était pas demi-pensionnaire et rentrait donc tous les midis chez elle. Il distingua alors ses « amis » dans la file, mais n’eu pas la moindre envie de les rejoindre. Mais, à son plus grand malheur, se furent eux qui le retrouvèrent.
Les quatre amis s’avancèrent vers lui, Yumi légèrement en retrait. Ils avait tous le visage grave et affichait une expression proche du dégout. La japonaise avait les yeux rougis, signe qui ne trompait pas, elle avait encore pleuré... Odd s’avança d’un air menaçant vers lui :

- Alors Ulrich, elle est bien Vicky ?Hein ?, lui demanda-t-il non sans agressivité.
- Qu’est-ce-que tu veux dire ?, l’interrogea Ulrich, perdu.
- Tu parles, comme si tu savais pas ! Il y a deux premières qui vous ont vus !, lui lança Alita, lui criant presque dessus.

Flash back...

Environ vingt minutes plus tôt, dans la forêt... Les baisers d’Ulrich et Victoria s’intensifiait à la vitesse grand V, la jeune fille commençait à enlever le T-shirt du garçon tandis que ce dernier ôtait à sa petite amie son haut. Il se retrouvèrent vite dévêtus de tous leur vêtements et... (et demandez à votre prof de SVT si vous comprenez pas ce qu’ils font !). Deux filles de première qui passaient par là les virent et se dépêchèrent de raconter ce qu’elle avaient vues à tout le collège. De son côté, la caméra de Sissi fonctionnait toujours...

Fin du flash back...

- T’as couchée avec elle, tu te rends compte ? Tu la connaît depuis moins d’une journée et pis voilà, tu te la tapes !, beugla le blondinet.
- Oh ! C’est MA vie ça, compris mec ?
- Ulrich, répondit Aelita, tu te rend pas compte j’ai l’impression. Et même si c’est ta vie privée, je tiens à te préciser qu’on est censés être amis, mais toi tu nous laisse tomber pour une fille que tu connais tout juste et que tu viens de... de...
- Que tu viens de baiser, balança Jérémie, parlant pour la première fois depuis l’arrivée du jeune brun.
Un silence de plomb tomba sur le petit groupe, qui avait maintenant pris leurs plateaux et qui commençait à se faire servir le repas par Rosa.







Odd eut droit à une double ration, au moins quelque chose de bien dans cette matinée, se dit-il. Ils allèrent s’installer, toujours silencieux à leur table habituelle. Mais, contrairement aux autres jours, Yumi ne se mit pas à côté d’Ulrich, mais entre Odd et Aelita. Jérémie s’installa en face de la fille qu’il aimait, puis, en dernier, Ulrich se prit place à côté du petit génie.

- J’espère que tu compte pas manger le repas avec nous, au moins ?, demanda méchamment Aelita.
- Si. Comme ma Vicky n’est pas là, faute de mieux, répliqua-t-il.
- Pff... , soupira Odd.
- Qu’est-ce que t’as ? Un problème, ça te gène que je sorte avec elle ? Ca te pose un problème que je l’ai...
- Ose dire que tu l’aime, Ulrich ! Ose le dire, sans mentir, en nous regardant tous tour à tour dans les yeux, le défia Odd, sans quitter des yeux ce garçon qui, il y a quelques heures à peine était son meilleur ami.

Le concerné tourna lentement la tête vers chacune des personnes assises à la table. Le ton d’Ulrich devint encore plus dur, plus agressif :

- Vous voulez vraiment savoir, vous tous ? Oui je l’aime, oui j’aime Vicky.

Son regard se pose en dernier sur Yumi. L’espace d’un instant, il sembla redevenir l’Ulrich que les quatre amis connaissaient, celui qui ne se serait jamais permis d’agir ni de leur parler de la sorte.
Le beau brun fixa la visage de la japonaise quelques secondes de plus, avant de reprendre :

- Tu entends ? Hein ? Tu m’as entendu ? J’suis dingue d’elle, je l’AIME !, lâcha-t-il en insistant sur le dernier mot.
Puis il tourna les talons et sortit du réfectoire laissant son plateau sur la table où il était assit quelques minutes auparavant, sans y avoir touché.
Les quatre adolescents qui y était encore assit baissèrent la tête et replongèrent dans leur assiette, la mine maussade. Seul le bruit des pleurs de Yumi persistait. Aelita se décala vers elle, lui passant le bras autour de ses épaules pour la consoler. La jeune humanoïde sortit un mouchoir de sa poche et lui tendit. La japonaise le saisit et s’essuya rapidement les yeux. Odd chercha vainement une blague susceptible de détendre l ’atmosphère, mais n’en trouva point. Ils continuèrent tous à mastiquer en silence, puis partirent de la cantine, laissant derrière eux le plateau d’Ulrich.

La petite bande alla s’asseoir sur son banc habituel. Jérémie et Aelita discutaient des récentes découvertes du premier à propos de Franz Hopper. La jeune fille aux cheveux roses était très excitées à l’idée de savoir que Jérémie avait peut-être réussi à localiser son père. A côté d’eux, Odd s’excusait envers Yumi pour ce qu’il lui avait dit à l’infirmerie. Yumi lui dit de ne pas s’inquiéter pour ça, qu’il avait néanmoins raison. Le blondinet ne fit aucune remarque là-dessus, sachant à quel point la jeune asiatique était susceptible, et comme il était rare qu’elle reconnaisse ses erreurs. Soudainement, Odd se souvint qu’il devait leur parler de ses parents. Son visage s’assombrit, il s’éclaircit la gorge. L’attention générale du groupe se reporta sur lui. Il commença, hésitant :

- Euh... En fait, je... je dois vous expliquer, vous..., vous parler de quelques chose d’important. A vous deux... les filles. Jérémie et... l’autre, dit-il finalement, après une longue hésitation, sont déjà au courant. Ca concerne mes parents.
- Il y a un problème, Odd ?, s’enquit gentiment Aelita, voyant la mine de son ami.
- Ou...oui. Enfin, il y avait DES problèmes.
- Comment ça, demanda Yumi, je ne comprends pas ce que tu veux dire !
- Attends, Yumi. J’y viens. En fait, depuis plusieurs semaines, mes parents se disputaient énormément. Ma mère commençait à ne plus en pouvoir et...

Il respira un grand coup.

- Elle a demandé le divorce.
- Quoi ?, s’exclama Yumi. Je veux dire... je suis désolée Odd, je...
- Ne t’en fait pas Yumi, ça va passer. Je voulais absolument vous en parler, c’est pour ça que je m’énerve un peu plus facilement qu’avant.
- C’est pas grave Odd, tu sais. Je t’en veux pas pour tout à l’heure, que ce soit clair entre nous, dis Yumi.
- Et moi non plus, Odd. Personne ici ne t’en veux, c’est normal que tu sois déstabiliser par ça, n’importe qui le serait.
- Merci les filles, dit le jeune garçon. Je suis soulagez que vous compreniez, et puis bon...
- Et puis, quoi ?, l’interrogea Jérémie.
- Je doute que si j’ai besoin qu’on me remonte le moral je puisse compter sur lui.
- Arrête de t’inquiéter pour rien, on est là. Nous, précisa la japonaise. Et de toute manière ça va passer, c’est juste un mauvais moment. Tu sais, confia-t-elle, j’ai bien cru que mes parents allaient divorcer, eux aussi. Vous vous en souvenez, non ?

Le groupe approuva.

- Allez, j’te dis que ça va aller mieux d’ici quelques jours !

Elle ébouriffa les cheveux de son ami, lui souriant. Aelita et Jérémie souriaient eux aussi, sachant qu’Odd aurait besoin de leur soutien pour surmonter cette épreuve : même s’il ne voyait ses parents que durant les vacances, sa vie ne serait plus jamais comme avant, maintenant.
Le blondinet souriait lui aussi, mais intérieurement. Il se disait qu’il avait décidément énormément de chance d’avoir des amis comme eux. Il se leva et dit :

- Vous avez raison, ça va aller. Je voulais juste vous mettre au courant de... de ça.

Un silence oppressant tomba sur le petit groupe, la journée avait été si riche en événements...







Après quelques minutes de silence dans le groupe, Yumi se leva.
« Bon, dit-elle, c’est pas tout mais moi j’ai cours d’italien. Je vais y aller, sinon c’est retard assuré ! A tout à l’heure !
- A plus tard, Yumi, lui répondit gentiment Aelita. On te retrouvera devant ta salle, nous on a sport avec GI Jim, faut pas qu’on traîne non plus. »
La jeune fille avait à peine finit sa phrase que la voix tonitruante de Jim se fit entendre.
« Eh !, vous trois là !C’est l’heure du cours de sport de Jim Moralès ! Alors tous au stade, et plus vite que ça !, ajouta-t-il en voyant les trois amis se traîner vers le stade. En avant ! Une, deux, une, deux, une, deux, une...
- On y va, M’sieur, maugréa Odd, en accélérant le rythme. Vous venez ?
- Ouais, marmonna Jérémie. Odd, tu voudrais pas me casser une jambe pour que je n’aille pas au cours de Jim ?
- Désolé, vieux, mais il y a pas que le cerveau qu’il faut faire fonctionner dans la vie ! Allez, zou, tu viens !, dit-il en entraînant son ami avec lui. »
Un peu plus loin dans la cour, sur un banc. Ulrich était assit. Il regardait fixement la grille d’entrée du collège, comme s’il attendait quelque chose. Ce quelques chose, ou plutôt quelqu’un, ne tarda pas à se manifester. Victoria arrivait. En la voyant, Ulrich sauta du banc comme un ressort et se dirigea à grand pas vers elle.
« Salut mon beau brun, s’exclama le jeune fille en se précipitant vers lui. Elle l’embrassa. Tu vas bien ?
- Comment ne pas aller bien quand on te voit ?, lui répliqua Ulrich. »
Il prit le visage de sa petite amie dans ses mains et l’approcha du sien. Leurs lèvres se frôlaient quand une voix grave retentit dans toute la cour :
« Les élèves de la classe de troisième A sont priés de se rendre immédiatement au stade pour leur cours de sport ! Stern ! Vous m’avez entendu ? STERN ! beugla-t-il. Au stade, tout de suite ! ».
Le jeune homme interrompit son baiser avec Vicky, déçu. Les deux adolescents se dirigèrent à leur tour vers l’endroit où le cours de sport aurait lieu. Ulrich tenait Vicky par la taille...

Du côté de Yumi...

La japonaise montait tranquillement les marches des escaliers, allant vers sa salle de cours. Quelques élèves s’y trouvaient déjà, dont William. En la voyant, ce dernier alla vers elle, un sourire éclatant aux lèvres.
« Salut ma p’tite Yu ! Ca va ?
- William ? Euh, oui, oui, je vais bien pourquoi ?
- Bah, à cause de ce con de Stern, tiens ! Mais maintenant qu’il sort avec la nouvelle, on va pouvoir enfin...
- Ne le traite pas d..., commença-t-elle, avant de s’arrêter au beau milieu de sa phrase. Où veux-tu en venir ?
- Eh bin, ma jolie, maintenant que Stern est casé, on va enfin pouvoir vivre notre amour au grand jour !
- Attends, William, je ne te suis pas là !
- Bah, comme tu ne voulais pas sortir avec moi, de peur de lui faire du mal, comme il sort avec la nouvelle on a le champ libre maintenant ! Oh, si tu savais comme je suis content !, dit le jeune homme en lui prenant les mains.
- Ecoute, soupira Yumi en retirant ses mains des siennes, ce n’est pas ce que tu croies, je ne suis pas amoureuse de toi. Je suis désolée, mais je en t’aime pas, tu comprends ça ?
- Quoi ? Mais m**de Yu ! Stern est plus libre, tu l’as pigé, ça ? Alors viens avec moi, je suis à toi maintenant, je t’aime moi !
- Eh bien moi pas ! Vraiment désolée, mais tu deviens lourd William et tu commence à sérieusement m’énerver, donc t’arrête tes plans dragues et tu me fous la paix, OK ?
- D’accord ma chérie, tu sais que t’es encore plus belle en colère, hein ? »
La gifle partit toute seule, Yumi ne s’était pas contrôlée tant elle en avait marre de William. Elle sourit néanmoins, elle message devait être passer maintenant. La jeune fille rajouta juste :
« Et arrête avec tes surnoms débiles, OK ? ».
Puis elle s’éloigna de quelques mètres, en se rapprochant de la salle. Leur prof arrivait.
Les élèves s’installèrent à leurs places habituelles, Yumi se retrouvant malgré elle à côté de William. Heureusement, ce dernier ne lui adressa pas al parole de tout le cours, ce qui la soulagea fortement. Mr. Caggia faisait son cours dans le plus grand calme, les lycéens l’écoutant tous attentivement ; enfin, presque tous... Yumi, elle, prenait de rapides notes de ce qu’il disait sans pour autant écouter avec attention. Malgré tous ses efforts, la jeune japonaise ne pouvait s’empêcher de penser Ulrich et Victoria. A ce qu’ils avaient fait, à la manière dont ils s’embrassaient avec passion,... L’adolescente était triste, elle se sentait perdue, elle ne le reconnaissait plus. Non, elle ne reconnaissait plus Ulrich, ce garçon qu’elle avait aimé et qu’elle aimait toujours, malgré tout. Jamais son ami ne se serait comporté comme ça, du moins pas l’Ulrich que Yumi connaissait.

La journée se déroula normalement, ou presque. Deux choses la rendait différentes des autres : l’absence d’Ulrich dans le groupe et le fait de le voir toujours en la bonne compagnie de Victoria, s’embrassant.
Cette dernière avait, pour le cours de Jim, mit une tenue bien... spéciale: un short très court, blanc et noir, ne cachant que cinq petits centimètres de ses cuisses, des petites chaussures rouge pétant, dont dépassait sur 15 bon centimètres de chaussettes blanches. Enfin, en haut, elle avait abordét un minuscule T-shirt, enfin, bout de tissu plutôt, couvrant la moitié de son ventre et laissant voir son nombril et très très échancré, surtout pour une tenue de sport. Elle portait toujours cette tenue en sortant du cours, au détail près qu’elle avait changé son T-shirt. Tout les garçons, à l’exception d’Odd et Jérémie, la regardait avec admiration. Mais elle n’avait d’yeux que pur Ulrich.

Le soir venu, chacun rentra chez lui. Yumi retourna chez elle, triste. Elle n’arrivait toujours pas à croire que Ulrich sortait avec Victoria, qu’il lui avait fait l’amour, que... Durant toute l’après-midi, elle avait multiplié ses efforts pour ne pas éclater en sanglots. « Je suis forte, se disait-elle ». Mais la tristesse était la seule chose que la jeune fille ressentait en ce moment même. Devant ses amis, elle tentait de faire bonne figure, mais seule, seul le désespoir persistait, pas la force de continuer. Triste et déprimée, elle avançait à pas lents, tête baissée...

Du côté d’Ulrich...

Après avoir laissé partir sa dulcinée, le jeune homme retourna dans sa chambre. La pièce était vide, rein d’étonnant, son colocataire était sûrement avec les deux intellos ! Il s’allongea, faisant le bilan de sa journée : i lavait rencontré une fille géniale, il sortait avec cette fille, il avait fait l’amour à cette fille et cette fille l’aimait, sentiment réciproque ! Quelle fantastique journée, pensa-t-il. Qu’il l’aurait crût ?!? ». Il s’étira, un large sourire éclairant son visage. Une seule ombre au tableau : Vicky n’était pas interne, elle rentrait donc tous les soirs. « Dommage, si elle avait été interne, on aurait pu être tout le temps ensemble. ». Sa copine lui manquait déjà, sa présence à ses côtés, son souffle chaud, ses baisers passionnés... Ulrich se releva, puis sortit de sa chambre pour aller au distributeur.

Du côté des trois amis...

La petite bande était assise devant le distributeur de boissons, Odd ayant à faire un choix crucial entre le chocolat chaud et le café au lait. A sa gauche, Jérémie et Alita travaillait sur l’ordinateur portable de ce dernier :
« Et ça, Aelita ? T’en pense quoi ? J’ai modifié la courbe essentielle de la vitalisation, pour que le résultat sois plus précis !
- Bonne idée Jérèm’ !, renchérit l’humanoïde. Et si tu essayait de modifié aussi la tangente au programme annexe, ça pourrait le faire, non ?
- Euh... Oui, je suppose ! Attends, je teste ça immédiatement !
- Eh, les génies, vous pourriez pas parlez un peu moins fort, j’ai mal à la tête à force de vous entendre parler en langage Einsteinien !
- Désolé Odd, marmonna Jérémie, mais là on bosse, ou plutôt on t’attends !
- Moi ? Mais vous attend...
- Que tu choisisses ta boisson qu’on puisse allez dans la chambre de Jérémie, répliqua Aelita.

Soudain, quelqu’un arriva derrière eux. Aelita et Odd se retournèrent en premier, Jérémie ayant toujours les yeux fixés sur son ordinateur.
« Ca alors, voilà mon ex ! Mon ex-meilleur pote, je veux dire. Alors, vieille patate, ça va ?, dit méchamment Odd en apercevant Ulrich.
- On t’a sonné vieux clown à deux balles ?
- Odd, gaspille pas ta salive pour ce truc, conseilla la jeune fille aux cheveux roses. Venez, ça commence à puer ici ! ».
L’humanoïde se leva, sans un regard pour le beau brun. Les deux garçons la suivirent, Odd balançant au passage son chocolat chaud sur le T-shirt de son ancien ami. Comment diable avait-il pu changer ainsi ? Se transformer en un monstre pareil ? Le blondinet ne comprenait pas... La solution XANA ne l’aurait pas étonné, mais aucune tour n’était activée sur Lyoko ! Il suivit se deux amis d’un pas traînant...








Yumi arriva au bout de cinq longues minutes chez elle. Elle prit ses clés dans son sac, les introduisit dans la serrure et ouvrit la porte. Etant donné l’heure, seul Hiroki était déjà à la maison. La japonaise monta en silence dans sa chambre, notant au passage que la porte donnant sur la chambre de son frère était entrouverte. Curieuse, Yumi s’en approcha, tendant l’oreille.
« J’te dit Johnny, avec ma sœur, t’as aucune chance ! C’est pas méchant, mais...
- Comment ça, aucune chance ? Il y a plus Ulrich, maintenant ! Tu le sais, il sort avec la fille qu’on a vu ce matin, tout le monde le sait, répliqua Johnny.
- Même, je te l’ai déjà dit plein de fois, des millions peut-être, elle est à fond sur Ulrich ma sister ! D’accord, d’accord il est avec cette fille, mais ça change rien !, répondit le frère de l’intéressée.
- Pff..., soupira son ami, elle va rester accrochée à gars comme ça ? Nan, j’le crois pas... Et si...
- Et si tu m’aidais à passer le niveau 3 de Méga-Fighter : Zombies Attack ?!? Hein ?
- OK, Ok, file moi ta console, j’te montre ça tout de suite, déclara Johnny. ».
Cachée derrière la porte, Yumi soupira. Si il y avait quelque chose qu’elle détestait bien, c’était entendre son frère dire des choses sur elle, elle n’avait absolument pas confiance en lui. Qui savait ce qu’il avait été capable de dire à son sujet ? La jeune fille s’éloigna à petits pas en direction de sa chambre. Elle ouvrit la porte, puis se jeta sur son lit, désespérée... Non pas à cause de son frère et de ce qu’il avait pu dire sur elle, mais à cause de tout ce qui c’était passé durant cette journée... Pour commencer, Ulrich. Ulrich et sa nouvelle copine. En repensant à lui, Yumi ne put empêcher ses yeux de s’embuer. Elle s’effondra sur son lit, sans même avoir prit la peine d’enlever ses chaussures. Pour la première fois depuis de nombreuses années, elle pleurait. Des larmes incessantes lui brouillait la vue, mais Yumi ne chercha même pas à les essuyer. Elles ne tardèrent pas à s’étaler sur le reste de son visage, glissant lentement vers son cou. D’un geste rageur, la jeune fille éjecta son oreiller à l’autre bout de la pièce. L’objet moelleux heurta violement une étagère remplie de livres. Plusieurs d’entre eux tombèrent lourdement sur le plancher, émettant un bruit sonore.
Quelques portes plus loin, Hiroki entendit un bruit, comme si quelque chose tombait. Intrigué, le jeune garçon sortit de sa chambre et inspecta le couloir. Rien de particulier, pensa-t-il. Voulant en avoir le cœur net, Hiroki toqua à la porte de sa sœur. D’un geste de la main, il fit comprendre à Johnny de retourner l’attendre dans la pièce où les deux garçons jouaient il y a quelques instants. Aucune réponse lui parvint. S’interrogeant de plus en plus, il décida de rentrer. Il poussa doucement la porte. Cette dernière grinça horriblement. Il observa la pièce dans son ensemble. Sur le côté droit, Yumi. Allongée sur son lit, la jeune asiatique pleurait à chaudes larmes son frère s’approcha d’elle. Visiblement, la jeune fille ne s’était pas encore rendue compte de sa présence. D’un geste fraternel, Hiroki secoua légèrement sa sœur. Cette dernière se redressa vivement.
« Alors sœurette, il y a quelque chose qui va pas ?
- Hm... Hiroki ! Qu’est-ce que tu fiches ici ? C’est ma chambre, non ?, interrogea Yumi, d’une voix sèche.
- Oh, du calme! J’suis venu voir ce qui se passait, j’ai entendu un gros “boum”!
- C’était rien, OK ? Juste des livres qui sont tombés. Alors maintenant tu gicles, compris ?
- Mais, Yumi, je suis ton frère, tu peux me faire confiance nan ? Je vois bien que ça va pas, c’est à cause d’Ulrich, c’est ça ?
- Hiroki, si tu veux vraiment m’aider, laisse-moi tranquille et retourne jouer avec Johnny !, implora la jeune fille. Laisse-moi seule, d’accord ?
- Pff..., toi vraiment ! On veut t’aider et tu nous envoie balader... Enfin, j’te laisse dans ce cas Yumi, soupira son frère. ».
Le garçonnet sortit de la chambre de sa sœur, ajoutant au passage que si jamais elle voulait parler, il était là. Mais Yumi n’avait pas envie de parler. Elle voulait juste être seule, pouvoir déverser toute sa tristesse en pleurant. Il était 6 heures du soir...

Aelita leva les yeux vers son réveil, posé sur sa table de nuit. La jeune fille aux cheveux roses enroula une fine mèche de ses cheveux autour de son index, comme par réflexe Odd insista :
« Alors Aelita, il est quelle heure ? J’ai faim moi !
- Il n’est que 18 heure, Odd. On ne mange que dans deux heures, tu sais... ».
Le blondinet gémit bruyamment. Il se laissa tomber sur son lit, à côté d’Aelita. Quelques mètres plus loin, Jérémie travaillait sur son ordinateur portable, tapant à toute vitesse. Aelita, de son côté, installait un nouveau programme de sécurité au sien. Le ventre sur pattes se pencha vers son amie, regardant l’écran avec incompréhension : même avec le temps, il n’avait toujours aucune idée de ce que pouvait signifier les enchaînements de lettres et de chiffres qui défilait sur la machine. Les deux génies étaient concentrés sur leurs calculs quand une odeur pestilentielle envahit la pièce. Ce fut Aelita qui s’en rendit compte la première.
« Mais qu’est ce que c’est que cette odeur horrible ?, s’exclama-t-elle. Ah, mon dieu, c’est... ».
Elle s’arrêta au beau milieu de sa phrase car elle venait de trouver sa réponse. De son côté, Jérémie renifla l’air, prenant conscience qu’une odeur des plus désagréable régnait dans sa chambre. Il fit tourner son siège dans la direction de ses amis et comprit à son tour d’où venait l’odeur. Il fit le grimace et regarda Odd d’un air accusateur. Aelita n’en faisait pas moins... Il venait d’enlever ses chaussures !









Du côté de chez Yumi...

Il était maintenant 7 heure du soir. Toute la famille Ishyama était attablée autour d’un copieux repas japonais. A la droite de la jeune fille, Hiroki engloutissait tout ce qu’il trouvait, affamé. E face d’elle, son père mâchait lentement un sushi, remettant ses lunettes en place sur le bout de son nez. Sa femme occupait la dernière place de libre. Elle portait une sorte de tablier rose-orangé par-dessus un jean bleu et un T-shirt blanc orné d’un motif rappelant ses origines. Tout le monde mangeait avec appétit sauf elle. Au bout d’une dizaine de minutes, Yumi décida de monter dans sa chambre, prétextant un coup de fatigue dut à ses examens. Ses parents l’autorisèrent à quitter la table sans problèmes. Son frère lui jeta un regard interrogateur auquel elle répondit par un sourire forcé. Le dîner se finit comme si de rien n’était.
Les marches des escaliers grinçaient quelque peu sous ses pas. Faites en bois ancien, elles s’usaient vite. Yumi parvint devant la porte de sa chambre. Quelque chose l’embêtait. Quelque chose avait changé. Elle passa la porte et inspecta méticuleusement tous les recoins de la pièce. Tout semblait en ordre mais la jeune asiatique n’en avait pas l’impression. Soupirant à en fendre l’âme, elle se laissa tomber sur son lit. Elle attrapa un cahier à la couverte violette et noire qui se trouvait sous une pile de livres divers. Yumi entrouvrit le tiroir de sa table de nuit et en sortit un stylo des mêmes couleurs. C’était son journal, son journal intime. Ce cahier renfermait toutes ses pensées les plus secrètes, celles qu’elle n’osait confié à personne. Ses joies, ses peines, sa vie en somme. Elle l’ouvrit à la dernière page écrite ; elle datait d’une semaine. La jeune asiatique ne prenait pas la peine d’écrire tout les soirs, seulement quand elle avait quelque chose à dire, comme aujourd’hui. En ouvrant le petit cahier, elle se rendit compte qu’une page avait été arrachée. Elle pouvait voir la déchirure au milieu, la page avait été enlevé sans aucun soin et de façon grossière et très irrégulière. Yumi enrageait, bouillonnait intérieurement ! Qui avait osé ?!? Qui avait eut le culot de venir dans sa chambre pour lui subtiliser une page de son journal intime ? La jeune japonaise, de rage, écrasa la mine de son stylo contre la page encore blanche où elle comptait écrire... Bon sang, si quelqu’un lisait ce qu’elle y avait noté... Elle ne voulait même pas y penser ! Qui pouvait donc lui avoir fait-ça ? A part ses parents, Hiroki et Johnny, personne ne s’était trouvé chez elle ce matin, quand elle était partie au collège. Yumi soupira et entreprit de raconter sa journée à son confident de toujours, sans oublier de parler de la page manquante.

Au collège...

La foule des internes de Kadic se trouvait maintenant dans la cafétéria, en train de manger le repas préparé par Rosa. Au menu ce soir, des spaghettis bolognaise. Assis en bout de table, nos trois amis mangeait avec appétit, discutant de tout et de rien.
« Au fait, Jérémie, demanda Aelita, ce matin tu parlais d’un nouveau monstre créé par Xana, tu as repéré quelque chose d’étrange sur Lyoko ?
- Oui, hier soir je suis resté à l’usine jusqu’à 22 heures, histoire de finir mes calculs, tu t’en souviens ?, déclara le petit génie.
- Oui, oui, confirma la jeune fille aux cheveux roses.
- J’avais presque tout terminé quand j’ai repéré une présence sur mes écrans de contrôle. Il y avait quelque chose sur le territoire banquise. Mais je ne sais pas du tout ce que c’est. Peut-être un monstre, peut-être autre chose. Rien de bon en tout cas.
- Ah, enfin de l’action !, s’exclama Odd. Parce que moi, les Krabes, les Mégatanks et les Mantas, j’ai l’habitude ! Enfin, on va avoir des nouvelles bêbêtes à zigouiller !
- Euh, Odd..., hésita Aelita. Je veux pas briser ton enthousiasme, mais si Xana a pu créé un nouveau monstre, c’est pas vraiment une bonne nouvelle pour nous. Il doit devenir de plus en plus puissant...
- Roh... ch’est gravche dochteur ?, grogna t-il à Jérémie.
- Plutôt, tu te souviens de la rapidité avec laquelle s’est soldé votre premier combat contre UNE Tarentule ?
- Euh... OK, je vois le problème, déclara le blondinet après avoir avalé son énorme bouchée de pâtes.
- Et est-ce qu’on pourra compter sur Ulrich pour les prochaines missions ?, s’interrogea tout haut Aelita.
- Bah, t’en fais pas Aelita, je suis sûr que ça ira bientôt mieux. Ulrich n’est pas assez bête pour rester encore longtemps avec cette fille.
- J’aimerais en être aussi sûre que toi, Jérémie, soupira l’humanoïde en jetant un bref coup d’œil en direction d’Ulrich.

Ce dernier s’était installé à une table au bout de la salle, loin de ses amis, seul. Jim s’en était étonné mais n’avait fait aucune remarque là-dessus. Le beau brun mangeait lentement ses spaghettis, ne parlant avec personne. Ulrich n’avait pas vraiment faim, il se contentait d’ingurgiter quelques boulettes de viande et les pâtes qui venaient avec.
L’heure du dîner fut pour lui l’occasion de refaire un tour sur sa déroutante journée... Le garçon était plus qu’embêté, il ne savait plus du tout où il en était. Aimait-il encore Yumi ? Pourquoi cette attirance inexplicable pour Victoria ? D’où venait cette brûlure qu’il avait à son bras ? Etait-ce un coup de Xana ? Tant de questions laissées sans réponses et qui l’’intriguaient. Il remonta la manche de son T-shirt afin d’entrevoir sa blessure. Celle-ci ne s’était pas vraiment arrangée, elle était toujours aussi rouge mais ne lui faisait désormais presque plus mal. La voix tonitruante de Jim le sortit de ses pensées :
-Bon, voilà le dessert ! Mousse au chocolat !, cria-t-il tout en déposant des saladiers remplis de celle-ci sur les tables occupés par les élèves.
Le jeune brun leva les yeux vers le surveillant qui allait d’une table à l’autre, les bras chargés d’une appétissante mousse. Ulrich en saisit une coupelle et commença à la manger lentement, sans vraiment en percevoir le goût. Il allait reposer sa cuillère quand, de nouveau, une voix troubla ses réflexions... Une voix aigue qu’il connaissait bien, une voix à la limite entre fille et garçon :
- Eh ! M’sieur Moralès ! J’en ai pas eu moi !
- Comment ça pas eu Della Robia ? Et ce que tu as devant toi, c’est quoi alors ?, répondit Jim, faisant allusion aux deux récipient vides qui se trouvaient devant le blondinet.
- Ca ?, mais c’était que la mise en bouche ! J’ai encore faim, moi ! Ecoutez !, ajouta-t-il en montrant son ventre qui semblait crier famine si on se fiait au bruit qu’il faisait...
- Della Robia, avec tout ce que tu mange, je me demande comment tu fais pour être si... maigrichon !, répliqua Jim.
- Je suis pas maigrichon, j'suis svelte!, s'énerva Odd, c'est pas la même chose!

Autout de lui, une bonne partie des élèves pouffaient de rire, surtout à sa table: Aelita et Jérémie paraissaient visiblemetn bien s'amuser, ils riaient ouvertement des paroles du surveillant.

- C'est vrai quoi! Je suis pas MAIGRICHON, faut arrêter avec ça! N'importe qui pourra direque j'ai raison, pas vrai?

En prononçant cette phrase, Odd comptait sur le soutien de ses amis, il fut donc surpris de voir Ulrich pousser bruyamment sa chaise et se lever. Le beau brun regardait fixement Odd, il ouvrit la bouche et...