Histoire : Voyage vers l'amour-Tome II

Écrite par Artémis le 30 mai 2007 (12819 mots)

Dernière édition le 27 août 2007

Il faisait froid, horriblement froid. Cela n’empêchait cependant pas Ulrich de penser chaleureusement à sa bien-aimée Yumi. La Japonaise avait subi de graves blessures suite aux coups qu’elle avait eu en percutant les murs de la ville lors de son périple avec Ulrich dans les vagues du tsunami. Elle avait, de plus, passer plusieurs minutes au fond de l’eau sans oxygène. Elle était donc restée à l’hôpital de Kyoto. Et Ulrich...avait du rentrer en France. Un chagrin énorme avait prit place dans son cœur quand il avait compris qu’il ne pourrait rester au chevet de la jeune fille.
En ce moment, il était en compagnie de ses amis. En plein cours de Physique. Tout le collège avait été prévenu que Yumi et Ulrich avait été pris dans les vagues du raz-de-marée. Jérémie, Odd, Aelita et Natacha avaient accueilli Ulrich, le réconfortant sur la santé de Yumi qui s’améliorait. Sissi aussi s’était fait une joie de retrouver le jeune homme. Elle ne le quittait plus désormais, ce qui avait le don d’exaspérer le beau brun.
Sa seule consolation était qu’il allait retourner au Japon le lendemain avec ses amis qui avaient reçu l’autorisation de partir également.
« Elle me manque tellement...(il croisa le regard de Sissi, flamboyant d’amour pour lui) Beuuhh...elle me dégoûte celle-là c’est pas possible...vivement qu’on parte, j’en peux plus. »
Il pensa à Yumi qui fulminerait si elle voyait la peste de service tourner autour de lui. Un sourire se dessina lentement. Bientôt, il aurait Yumi tout à lui...Et ça, c’était le plus beau.
Une craie crissa douloureusement. Ulrich en sursauta de même pour Sissi qui s’arrêta de contempler le jeune homme.
-Mr Stern...pouvez-vous répéter ce que je viens de dire ?fit la voix cassante de Mme Hertz à travers la classe.
-Bah euh, vous avez dit que...euh...
Dés la rentrée des vacances de Noël, Ulrich s’était retrouvé encore plus perdu en cours qu’auparavant. Il se tracassait pour Yumi, en oubliait presque de réviser. Jérémie avait fait alors tout son possible pour ramener le jeune homme à la réalité mais rien n’y faisait. Ulrich restait dans son royaume où seule Yumi pouvait l’en sortir. Yumi avait appelé un jour. C’était pour Noël. Ulrich et elle étaient restés des heures au téléphone à se parler de tout et de rien...juste apprécier la voix de l’autre, se tenant pourtant à des kilomètres loin de l’autre. Ils avaient terminés par des mots doux tendres qui avaient réconfortés le cœur du beau brun.
-Alors ? J’attend !s’impatienta la prof.
-Eh bien...
Jérémie griffonna quelque chose sur un morceau de papier et le glissa discrètement sous les yeux d’Ulrich.
-Euh...vous disiez qu’on devait utiliser les notions apprises l'année dernière pour faire cet exercice.
-Oui...c’est cela...dites merci à votre ami Belpois...venez donc faire cet exercice au tableau justement...
Le visage d’Ulrich blêmit. Heureusement pour lui, la sonnerie retentit dans le bâtiment.
-Vous ferez cet exercice pour lundi prochain !s’égosilla Mme Hertz tandis que les élèves s’en allaient à flot de la classe.
Ulrich se dépêcha de boucler ses affaires et partir avec ses amis. Il passa rapidement à côté de la prof qui le retint tout de même par la manche de sa veste.
-Ulrich !Peux-tu rester deux minutes, il faut que je te parle.
-Euh oui, d’accord...
Le jeune homme échangea un regard avec ses amis avant de reporter son attention sur sa prof.
-Tu sais Ulrich...je sais que la Physique n’est pas ton fort, mais tu es en baisse depuis la rentrée...ton niveau revient comme il était avant que tu ne partes au Japon. Mais cela n’a aucun rapport. Ce que je voulais te dire, c’est qu’il ne te reste que 6 mois pour faire tes preuves, tu le sais, n’est-ce pas ?
-Oui...oui, je sais, bégaya Ulrich.
-Mr Delmas a reçu un appel de ton père.
-Mon...mon père ? Pourquoi ?
-Tout d’abord, il voulait prendre de ton nouvelles ici. Puis il a longuement parlé avec le proviseur. De ton orientation. Ton père a trouvé une école de...de...ah, je ne sais plus, le sport que tu pratiques...
-Le penchak-silat ?
-Oui, c’est ça.
-Eh bien, il pense que, vu tes notes, comparées à ton potentiel dans cet art martial, il serait beaucoup plus judicieux pour toi que tu ailles dans cette école.
-Mais...je...au début, j’avais pensé suivre un entraînement avec le grand-père de Yumi.
-Ulrich...tu sais que tu ne pourras pas rester indéfiniment avec Yumi...je ne connais pas vos relations mais je les imagine assez bien. On ne suit pas tout le temps ses amis. A un moment ou un autre, les chemins se séparent. Il est clair que vous n’aurez pas la même orientation, ni les mêmes métiers...Il faut que tu t’y fasses. Un jour, et même très rapidement, vous devrez vous séparer.
Ulrich baisse la tête lentement. Bien sûr qu’il le savait qu’il allait devoir quitter Yumi. Mais la solution était à portée de main...et même s’ils devaient se séparer, ce ne serait que pour très peu de temps, il se le promettait.
-J’espère que tu comprends Ulrich. Allez, va déjeuner, conclut Mme Hertz.
Le jeune homme remercia et salua la prof et partit d’un pas traînant vers le réfectoire.





Ulrich traversait la cour quand un main s’agrippa à son épaule. Il se retourna vivement, sur ses gardes. Il se retrouva alors face à son père qui lui souriait. Ulrich resta de marbre longtemps. Jusqu’à ce que Mr Stern vienne le prendre dans ses bras. Alors seulement les bras d’Ulrich serrèrent le grand homme fortement.
-Comment vas-tu fiston ?demanda Mr Stern d’une voix douce.
-Ca va Papa. Et toi ?
-Oh, les affaires roulent, tu connais ton père. Et si on allait parler de tout ça dans le bureau du proviseur ? Il nous laisse la pièce.
-D’accord...

Quelques minutes plus tard, la voiture de Mr Stern partit. Ulrich se dirigea à nouveau vers la cantine. Il s’installa médiocrement sur sa chaise, sous les yeux inquiets de ses amis qui le regardaient intensément. Ulrich s’en aperçut assez vite et leva la tête en se redressant.
-Mon père...lâcha-t-il comme si ces deux mots pouvaient résoudre d’un coup l’inquiétude de ses amis.
-Ton père ?fit Odd, ne comprenant pas. Qu’est-ce qu’il se passe ? Vous vous étiez réconciliés non ?
-Il veut que je persévère le penchak-silat...
-Et alors ?s’étonna Aelita.
-Et alors, c’est dans un lycée spécialisé pour ça. Je n’aurai pas le grand-père de Yumi comme maître!, s’exclama la beau brun.
-Il...il n’y a pas un moyen de le convaincre ?demanda doucement Jérémie.
-Ecoutez...je ne sais même pas si...commença-t-il.
-Même pas quoi ? l’incita Natacha.
-Si je vais m’opposer à lui. Je crois que je vais accepter, avoua Ulrich.
-QUOI ??!!
Jérémie, Aelita, Odd et Natacha avaient poussé ce cri en chœur. Toute la cafétéria les regardaient à présents, les yeux ronds d’étonnement.
-C’est...c’est rien, il nous annonce juste que Jim et Yolande sortent ensemble, mentit Odd pour détourner l’attention.
Aussitôt, tous les élèves se mirent à parler entre eux, se chuchotant à voix basse comme avant. La discussion reprit.
-Mais...enfin Ulrich...pour...pourquoi ?demanda Aelita.
-Mme Hertz a raison, ils ont tous raison...dit Ulrich.
-Mais raison de quoi ?!s’emporta Natacha.
-Raison que Yumi et moi, nous sommes complètement différents !!!cracha le beau brun.
-Mais qu’est-ce que tu racontes...Yumi et toi êtes faits l’un pour l’autre !Vous êtes pas différents, vous êtes complémentaires !lança Jérémie.
-Ca vaut mieux pour nous je pense. Je vais faire mes études de penchak-silat pendant qu’elle fera ses études à elle. Quand je serais aguerri et perfectionné, je la rejoindrais. Je l’épouserai et on sera ensemble...avec un petite famille...et vous aussi...rêva le beau brun.
-Et William ? T’en fais quoi ? Et toutes les belles filles que tu rencontreras ? Et tous les beaux mecs qu’elle rencontrera ?insinua Odd.
-T’es entrain d’insinuer qu’on tiendra pas là ?
-Ulrich, Odd a raison. C’est un belle idée, mais l’avenir nous réserve toujours quelque chose, tu le sais bien. Ca ne se passera pas toujours comme tu le souhaites Ulrich...résonna Jérémie.
-De plus, es-tu sûr qu’elle voudra bien Yumi ? Tu sais les filles sont très imaginatives. Elle pourrait croire que tu ne l’aimes plus, continua Natacha.
-Je ne sais pas si...(une vibration se fit entendre)C’est mon portable...
Il décrocha tout en s’éloignant de la table et sortit dehors. Les autres le fixèrent pendant qu’il parlait.

-C’est génial que t’ailles mieux...t’es sorti aujourd’hui ? Super...j’ai hâte de te voir...tu me manques trop Yu...
-Moi aussi Ulrich, fit la voix de Yumi. Tu me manques énormément, dit-elle en insistant bien sur le dernier mot. Et tu sais pour se voir, ça arrivera plus vite que tu ne le crois...
-Comment ça ?demanda Ulrich en souriant intérieurement. Qu’est-ce que tu mijotes ma puce ?
-Quelque chose...laissa planer la belle Japonaise.
-Oh...allez dis...la supplia-t-il.
-Non. Rooh...bon, et vous, rien de spécial en France ?
-Ah...eux...ma puce, j’ai quelque chose à te dire...
-Et c’est quoi ?s’enquit Yumi.
-Bah euh...bafouilla Ulrich, c’est...tu sais...on avait prévu que ce soit ton grand-père qui me fasse mon entraînement de penchak ?
-Oui...mais je ne vois pas où tu veux en venir Ulrich...
-Et bah, mon père a trouvé une école...spécialisée en penckak...
-Et alors quoi ?
-Bah...je vais y aller.
Aucune voix ne lui répondit.
-Yumi ?
Toujours rien. Ulrich s’inquiétait.
-Yumi...tu sais ma puce...il a raison...on ne fera pas les mêmes études c’est certain...mais on se retrouvera après...hein ? Yumi ? T’es là ?
-Oui, je suis là Ulrich, soupira la jeune fille.
-Ecoute...je...je t’aime. Tu le sais ça ?
-Oui, moi aussi...mais...(il l’interrompit)
-Et tu as confiance en moi ?
-Oui bien sûr...
-Tant mieux parce que moi, j’ai confiance en toi. Je sais qu’on peut être séparés durant des années, rien n’arrêtera notre amour...finit Ulrich.
-Ulrich...bon, je...écoute, on en parlera plus tard, d’accord ? Je t’appellerais mon cœur.
-Ok...mais...tu es sûre que ça va ?
-Oui, ne t’en fais pas...je t’aime, bisous mon ange !
-Je t’aime aussi, bisous !
Ils raccrochèrent simultanément. Ulrich revint au réfectoire rapidement. Les autres se jetèrent presque sur lui.
-Alors ??
-C’était Yumi. Elle est indécise bien sûr...mais ça va.
-Comment ça, ça va ?demanda Odd.
-Bah...elle m’a pas crié après non plus, elle était bizarre même mais elle est redevenue normale après.
-Et comment ça, normale ?s’enquit à nouveau le blondinet.
-Bah...normale quoi !Tu veux que je te fasse les détails peut-être ??!répliqua Ulrich.
-En tout cas, je ne la comprends pas...elle a du être choquée pour dire ça...pensa à voix haute Natacha.
-Mais qu’est-ce que vous avez tous avec ça !Elle était très bien, comme d’habitude !s’énerva le beau brun. Vous formez bien un vrai couple vous deux !Soudés en tout !
Odd tira la langue à Ulrich comme un enfant qui se vantait silencieusement d’avoir gagner contre son meilleur ami. Ils finirent de manger et repartirent en cours. Le soir, Ulrich eu du mal à s’endormir. Quelque chose chez Yumi clochait. Il n’avait pas voulu en parler aux autres car il n’en était pas sûr. Lui qui devait connaître Yumi mieux que quiconque...son comportement lui échappait.
Il s’endormit peu à peu, sous les ronflements d’Odd qui s’était endormi comme une masse.

2 jours plus tard, c’était un week-end pluvieux qui s’annonçait. Mais pour l’heure, les élèves pensionnaires faisaient la grasse matinée sous le rythme de la pluie battante contre les carreaux. Il était bientôt 9h lorsque le corps d’Ulrich commença à bouger.
Ses yeux s’ouvrirent péniblement et son esprit essayait de refaire surface. Il comprit avec soulagement qu’ils étaient Samedi en regardant son réveil. Il jeta un regard vers Odd, qui bras ballants, la couette toute retournée, les pieds à l’air, et un Kiwi calme près du torse, dormait à poings fermés.
Ulrich se leva doucement, prit ses affaires après s’être étiré, et sortit de la chambre silencieusement. Il partit vers les douches calmement, prenant son temps, savourant le calme de la matinée.

Du côté de Natacha

Les cheveux emmêlés, les yeux clos, Natacha rêvait paisiblement à son prince charmant. Elle ouvrit cependant les yeux. Vivement, elle se redressa sur son lit, cherchant quelque chose du regard. Sa nuque s’hérissa. Elle sentait quelqu’un ou quelque chose qui émettait des ondes pas très rassurantes. Elle se leva, méfiante. Un bruit l’attira vers le mur. Natacha se baissa vers une prise électrique qui grésillait. Ne comprenant pas tout de suite, seulement trop tard, elle recula effrayée, criant, lorsqu’un spectre sortit de la prise et prit possession de son corps. Elle hurla de terreur et tomba à terre, inconsciente.

-Dans la chambre-
Odd s’éveilla tout aussi lentement. Il se leva et jugeant le lit défait d’Ulrich, constata qu’il était parti aux douches. Il prit également ses affaires mais son ventre lui rappela qu’il n’avait déjeuner. Il hésita longtemps lorsque la porte s’ouvrit doucement. Une tête familière apparut à l’encadrement. Des yeux légèrement bridés, de beaux cheveux noirs encadrant ce si fin visage, la jeune fille ouvrit grand les yeux à la vue du blondinet.
-Déjà debout à cette heure Odd ?demanda-t-elle.
-YUMI ??!!
-Eh oui, me revoilà !
-Mais je croyais que t’étais au Japon ?!s’exclama Odd, tout en serrant amicalement la Japonaise.
-Je viens vous voir un peu, vu ce que m’a dit Ulrich, j’ai envie de profiter un peu de lui...rougit la jeune fille.
Un cri traversa l’air. Les deux adolescents se ruèrent à l’étage des filles.

-Douches des garçons-
Ulrich rentra dans les douches toujours aussi lentement. Et en ressortit bien vite lorsqu’il entendit ce cri féminin, c’était celui de Natacha. Il courut à l’étage des filles et ouvrit la porte de la chambre de Natacha à la volée. Celle-ci était allongée par terre. Ulrich se précipita à son chevet. Le corps de Natacha bougea doucement et elle regarda Ulrich. Celui-ci lui sourit mais ses yeux s’horrifièrent quand il vit le symbole dans les yeux de la jeune fille. Natacha, possédée, prit le visage d’Ulrich et l’embrassa fougueusement, sans qu’Ulrich ne puisse faire quoique ce soit.

Malheureusement, la porte s’ouvrit à nouveau et Yumi et Odd entrèrent dans la chambre. Yumi cria en voyant les deux adolescents enlacés par terre. Odd déglutit péniblement avant de se ruer sur les 2 jeunes. Il empoigna Ulrich et le frappa violemment au visage. Natacha retomba bizarrement inconsciente. Le visage de Yumi était empli de larmes qui dégoulinaient sur ses joues sans pouvoir s’arrêter. Ulrich fur projeté contre le mur par son meilleur ami qui lui jeta un regard de haine.
-Comment oses-tu l’embrasser !Espèce de traître !hurla-t-il.
-Mais j’y suis pour rien !C’est elle, je t’assure Odd, c’est XA...
-La fer...tais-toi !
Ulrich se reçu un autre coup mais esquiva le deuxième. Il décida d’agir. Attrapant le poignet d’Odd, il le retourna et Odd se retrouva plaqué au sol. Ulrich se releva et observa la pièce. Yumi n’était plus là. Il se précipita hors de la chambre et il courut vers sa chambre. Il croisa Jérémie qui était comme déboussolé. Ulrich ne s’arrêta même pas mais il sentit que le petit génie le suivait. D’autres pas également suivait Jérémie. Ulrich se retourna dans sa course et vit Odd. Il accéléra encore un peu plus. Arrivé dans sa chambre, il constata que Yumi n’était pas là non plus.
Ulrich jura avant de se retourner pour voir un Odd furieux. Un coup de poing vola vers son visage mais il l’esquiva. D’un coup de pied circulaire, il fit s’écrouler le blondinet. Ulrich n’apercevait plus Jérémie, ce qui l’inquiéta. Mais pour le moment, son meilleur ami lui en voulait au point de le tabasser. En effet, Odd se releva et se jeta sur le beau brun qui tomba à terre. Odd, au dessus d’Ulrich le ruait de coups tous plus violents les uns que les autres. Ulrich vit le symbole de XANA dans ses yeux. Natacha l’avait possédé.
Odd allait frapper Ulrich au visage à nouveau quand le blondinet eut un malaise et s’écroula à terre. Le beau brun se releva difficilement et se tourna vers la sortie. Natacha se tenait face à lui avec un objet dans la main, menaçante. Ulrich s’écroula, sonné. Du sang s’étalait sur le sol, provenant des deux amis.
-Alors Odd, on ne résiste pas à sa petite amie ? Je vous fait tous tomber à terre...je vous aurai tous. Mais pour l’heure, Aelita...
Natacha s’empara des clés de la chambre ainsi que des doubles qu’avaient Ulrich et Odd, et fermant à clé, elle s’en alla vers l’étage des filles d’un pas décidé.







Ses cheveux volant au vent, Yumi courait sans pouvoir s’arrêter chez elle. Des larmes dégoulinaient sur ses joues, elle ne prenait pas le temps de les essuyer. Tout ce qui importait était qu’elle s’en aille au plus vite. S’éloigner d’Ulrich et des autres. Comment avaient-ils pu faire ça ? Lui et...elle ? Cette fille qui avait débarqué d’un seul coup, s’emparant du cœur d’Odd et maintenant semant la zizanie entre eux, brisant les couples.
C’était décidé...elle allait s’en aller très loin...Japon, son pays. Qui aurait penser qu’elle retournait dans son pays natal alors qu’elle avait trouvé l’amour ? Mais elle l’avait perdu. A présent, elle maudissait tous les garçons de le Terre. Surtout Ulrich. Comment avait-il pu...la tromper ainsi ??
Elle arriva chez elle et partit directement dans sa chambre. Elle était seulement ici pour 2 semaines, car son père devait régler quelques petites formalités avant qu’ils ne s’installent une fois de plus au Japon. Mais elle arriverait à convaincre sa mère à rentrer le plus tôt possible.

-Chambre d’Ulrich et Odd-
Ulrich s’éveilla lentement. Sa tête lui faisait horriblement mal et il ne se souvenait de rien. Quand tout lui revint en mémoire, il jura. A côté de lui, Odd était toujours inconscient. Ulrich se releva en gémissant de douleur. Odd ne l’avait pas raté : des bleus le contusionnaient un peu partout sur le corps. Mais Ulrich ne s’inquiétait pas pour lui : Yumi était quelque part, avec XANA qui rodait dans les parages, et elle lui en voulait. Il imaginait bien la colère et la détresse de la jeune fille.
L’image de Jérémie lui revint en mémoire. Lui aussi était disparu. Où était-il donc ? Et...si XANA était là, cela voulait dire qu’Aelita était en danger...Mais en tournant le regard vers le réveil, Ulrich constata qu’il s’était passé une bonne demi-heure durant son inconscience. Tout partait en dérive...il aurait du faire attention, si seulement il avait compris plus tôt...maintenant, son meilleur ami était inconscient, sa petite amie quelque part on ne sait où et 2 de ses amis disparus dont un en grave danger.
Ulrich soupira avant de se tourner vers Odd. Il le secoua un peu mais rien n’y faisait. Odd était bien sonné. Ulrich s’empara d’une bouteille d’eau et aspergea le visage du blondinet avec. Les yeux d’Odd s’ouvrirent lentement et il aperçut Ulrich qui l’observait, inquiet.
-Odd...ça va vieux ?
-Je...qu’est-ce qu’il s’est passé... ?
-Je vais d’abord te laisser reprendre tes esprits...et tu vas me promettre de pas me frapper s’il te plait. J’ai en eu assez tout à l’heure.
-Tout à...(les yeux d’Odd s’agrandirent au fur et à mesure qu’il se rappelait)oh !fumier !
Odd se jeta sur Ulrich mais tomba à terre à cause de ses blessures. Ulrich s’agenouilla et l’aida à se relever.
-Oh...j’ai la tête qui tourne...excuse moi, vieux...je t’ai vraiment cogné ?soupira Odd.
-Bah ouais, pas mal, je dois te dire...
-Ouah...je devais vraiment avoir perdu les plombs alors.
-Je te le fais pas dire. Bon, sortons d’ici et va retrouver Jérémie et Aelita.
-Et Yumi ? Et pourquoi « va » ?
-Je vais la chercher. En espérant que...(il soupira de désespoir)Pitié, pourquoi...
Sur ces paroles, Ulrich s’avança vers la porte et entreprit de l’ouvrir. La porte était fermé. Ulrich se retourna, interloqué.
-Pourquoi elle est fermée ?Passe moi tes clés, j’ai pas les miennes apparemment.
-Ah bon ? Moi, non plus je ne les ai pas !!
-Je...(il fulmina)XANAAA !!Purée !
Odd s’affala sur son lit, les yeux vides. Ulrich resta debout, immobile.

-Usine-
Aelita s’éveilla doucement. Ses yeux s’ouvrirent délicatement mais elle les referma rapidement à cause de l’intense lumière qui l’entourait. Elle reconnut soudain cette impression que vous ne vivez que d’une seule manière : la virtualisation. Aelita essaya de crier mais son corps, déjà, commençait à se virtualiser en milliards de pixels. Son corps virtuel d’elfe apparut dans la verdure du territoire de la Forêt. Elle se releva, méfiante. Son instinct la força à se retourner. Une tarentule lui faisait face. L’humanoïde virtuelle recula doucement du monstre comme si elle n’allait pas l’attaquer. Malheureusement, la tarentule fonça droit sur elle. Aelita se retrouva sur la tête du monstre quand elle rouvrit les yeux. La créature filait aussi vite qu’elle le pouvait. Aelita se prépara à sauter, sachant pourtant que ça lui coûterait des points de vies. Un tir l’en empêcha. Un Krabe suivait de près la tarentule. A chaque mouvement d’Aelita, le Krabe la menaçait de ses tirs. Aelita se perdit dans ses pensées.
« Jérémie...où es-tu ?...Et les autres ? Pourquoi ne viennent-ils pas ? »







-Maison des Ishiyama-
Hiroki regagnait sa chambre à grands pas. Il était exténué. Le jeune garçon avait passé la nuit au collège avec Johnny, mais les deux amis avaient passé cette nuit à jouer. Le jeune Japonais passa devant la porte de la chambre de sa sœur, et tendant l’oreille, entendit des pleurs étouffés. Il ouvrit timidement la porte et vit sa grande sœur, enfouie sous sa couette, pleurant pas intermittence.
-Yumi ? demanda-t-il d’une petite voix timide. Pourquoi tu pleures soeurette ?
Yumi se retourna doucement, essuyant ses larmes rapidement. Hiroki l’entoura de ses bras tandis que Yumi le rassurait que tout allait bien.
-Pourquoi tu veux pas me dire ?
-Parce qu’il n’y a rien Hiroki...
-Si y’a quelque chose !Tu pleures pas pour rien toi !Dis la vérité !s’énerva-t-il.
-Tu n’as rien entendu ce matin ?demanda sa sœur.
-Ce matin ? Où ça ? Au collège ?
-Oui, une fille de 4eme a crié dans les douches, tu sais, Natacha.
-Bah...non. T’as pas de la fièvre ?
-Je...mais comment est-ce po...
Le front de Yumi se plissa. Son esprit réfléchissait à toute allure. Soudain, une éventualité « XANA » apparut. Etait-ce un coup de XANA ? Possible...mais alors...
Les yeux de la jeune japonaise s’ouvrirent de peur et l’angoisse prit son corps en otage. Elle se leva laissant Hiroki avec ses questions. Quelques minutes plus tard, Yumi arpentait déjà les rues pour rejoindre le collège.

-Chambre Ulrich/Odd-
Odd fermait les yeux, espérant trouver une quelconque sérénité qui l’apaiserait de ses tourments. Hélas, il ne trouva que des questions toutes plus inquiétantes que les autres. Ulrich faisait les cent pas dans la chambre. Enfin, il s’assit et fixa Odd de son regard profond ce qui força le blondinet à détourner le regard. Son regard glaçant et froid ne laissait passer les sentiments du jeune homme mais Odd connaissait assez Ulrich pour savoir que celui-ci s’inquiétait pour ceux qu’ils aimaient, pour leur santés.
Il y eut un tambourinement à leur porte. Une voix familière les appela. Ulrich se jeta sur la porte. Oubliant XANA, il pria la personne de le pardonner. De l’autre côté, Yumi sourit.
-Je sais bien que c’était un coup de XANA, Ulrich. Je ne t’en veux pas...
-Ouff...je suis soulagé.
-Pourquoi c’est fermé ?
-Natacha a dû nous enfermer...
-Et vos clés ? proposa la jeune fille.
-Elles nous les a prises, dit Odd qui avait rejoint le jeune brun.
-Je ne sais pas si j’ai la mienne...marmonna Yumi.
-La tienne ? Depuis quand t’as la clé de notre chambre ?s’indigna Odd.
-C’est moi qui lui ai donné un double, répondit Ulrich.
-Eh, l’intimité, ça existe !
-Tu l’as bien fait avec Natacha...ce qui nous avance pas aujourd’hui.
-Oh...c’est bon.
Un bruit de serrure déverrouillée conclut la conversation. La porte s’ouvrit laissant voir Yumi. Cette dernière se jeta au cou d’Ulrich qui la serra fort dans ses bras.
-Allez les amoureux, faut pas traîner !s’exclama Odd.
Le petit groupe partit à toute allure, direction l’usine. Ils espéraient tous que Jérémie et Aelita se portaient bien...







-Usine-
Jérémie descendit sa corde à vive allure. Ses mains le brûlaient, mais il ne s’en occupait pas. Au moment où il arrivait au monte-charge, il entendit des bruits de pas venant du haut. Il leva la tête pour voir ses amis arriver. Ils montèrent tous sans un mot dans l’ascenseur. Jérémie remarqua les deux mains enlacés d’Ulrich et de Yumi. Apparemment, l’histoire du baiser avait du être réglé. Le monte-charge s’ouvrit comme à son habitude au labo. Tout le monde était crispé. Mais personne n’était dans le labo.
-Mais...où elle est ?demanda Odd.
-C’est pas normal ça...s’inquiéta Jérémie.
Une voix sortit tout droit de l’ordinateur. Aelita qui appelait désespérément au secours. Jérémie réagit d’instinct et courut à l’ordi. Une masse sortit de la pénombre et s’abattit sur le petit génie. Les autres crièrent son nom. Odd allait attaquer l’agresseur de Jérémie quand la silhouette se releva, Jérémie toujours au sol. Odd déglutit péniblement quand les symboles de XANA apparurent dans les yeux de Natacha. Celle-ci lui envoya un coup de pied circulaire qui le mit au sol. Ulrich fit face à la brune qui levait les yeux sur lui.
-Odd, Yumi !Allez à la salle des scanners, Jérémie, virtualise-les, je m’occupe de Natacha, annonça Ulrich d’une voix forte.
Yumi passa derrière lui, tout en lui soufflant quelques mots à l’oreille. Ces paroles parurent redonner confiance à Ulrich qui commença à enchaîner des mouvements rapides pour mettre Natacha à terre. Celle-ci les évita souplement pour reculer jusqu’au mur de derrière. Elle tenta un coup de pied bien placé au niveau de l’entrejambe (j’ai mal pour lui...^^). Ulrich s’écroula de douleur au sol.

-Transfert...Odd, Yumi...scanner, virtualisation !énuméra Jérémie.

Sur Lyoko, les deux amis apparurent et atterrirent souplement sur le sol du territoire forêt.
-Ah, je sens qu’on va bien se marrer!rigola Odd.
-Pas maintenant Odd !répliqua Yumi.
-Vous avez deux chemins face à vous. Prenez chacun un pour éviter au mieux les monstres et essayez à tout prix de retrouver Aelita, conseilla Jérémie.
-On le sait Jérémie, pas la peine de le rappeler, on va la trouver ta princesse !

A ce moment même une tarentule fila à toute allure, transportant une jeune fille aux cheveux roses.
-Euh...je crois qu’on l’a trouvé !s’exclama Odd.
Un Krabe traversa également, leur coupant le chemin.
-Mais ils savent pas ce qu’est la priorité !s’indigna le blondinet.
Yumi n’y prêta pas attention et rattrapa les monstres. Elle attaqua le Krabe mais celui-ci évita son éventail.
-Odd, bouge toi !s’écria Jérémie.
-Oui, mais tu crois quoi ?!
Odd courait vers la tarentule qui transportait Aelita en cachette. Celle-ci s’en aperçut. Il lui fit signe de sauter au prochain virage.
-Jérémie, programme moi l’overboard !
Ce que le petit génie fit sans tarder. En même temps, il se reçut un coup de fer sur la tête. Une douleur fulgurante lui prit la tête et sa vison se brouilla. La douleur lui fit perdre connaissance quand il entendit la voix d’Ulrich crier son nom.
Odd pensa à cet instant qu’il avait du arriver malheur à son ami en entendant ce cri. « Et dire que c’est Natacha qui...oh, elle est possédée de toute façon... ».
La tarentule allait aborder le virage. Aelita se tint prête. Odd vit l’overboard se matérialiser dans le monde virtuel. Il sauta dessus et fonça vers le monstre. Aelita sauta tandis que la tarentule tournait à droite, ne s’étant aperçu de rien.
-Yumi !J’ai récupéré Aelita !
-J’arri...
Un tir qui la toucha dans le dos la dévirtualisa. Yumi se dépexilisa. Elle revint sur Terre. Odd lui avait commencé à gagner le chemin de la tour.
Jérémie était toujours dans les pommes, Ulrich se battait toujours contre Natacha. Le monte-charge s’ouvrit et Yumi en sortit. Elle était déconcertée face à l’état d’Ulrich qui venait à nouveau de se recevoir un coup de pied à « l’endroit sensible ». Quand elle vit Jérémie à terre, elle se précipita à son chevet. Elle le secoua jusqu’à ce qu’il se réveille, les yeux dans le vague.
-Jérémie !Tu m’entends ? Jérémie, allez debout, on a besoin de toi Einstein !
Ulrich atterrit sur Yumi. Celle-ci fut assommée.
-Yumi !Oh...Jérémie debout !Argh...
Natacha apparut devant le beau brun. Celui-ci se protégea avec ses bras.

Sur Lyoko, Aelita entrait le code. La tour était désactivée. Natacha eut comme un malaise et tomba par terre.
Ulrich soupira et se tourna vers Jérémie qui se relevait péniblement. Il matérialisa Odd et Aelita. Yumi était toujours évanouie. Une blessure s’était ouverte le long de sa tempe. Un filet de sang coulait. Ulrich prit un mouchoir et essuya son doux visage. Il la souleva et partit vers le monte-charge.
-Je la ramène au collège. Dans ma chambre, dit-il pour seule explication.
Mais Jérémie acquiesça tout de même. Il le comprenait. Lui aussi avait eu peur pour Aelita. Odd et elle arrivaient justement. Il la prit dans ses bras et la serra fort. Aelita ressentit alors toute l’angoisse que Jérémie avait pu éprouvée. Odd, lui, se précipita sur Natacha qui remuait. Elle ouvrit les yeux et vit le visage anxieux d’Odd. Elle lui sourit pour le rassurer. En réalité, elle était secouée. C’était la première fois qu’elle était possédée, et c’était plutôt une sensation très désagréable. Elle allait en garder un mauvais souvenir. Odd la sortit de ses pensées en l’embrassant. Elle sourit à nouveau, heureuse qu’il soit là. Il la porta dans ses bras, conscient de sa fatigue. Jérémie, un bras autour du cou d’Aelita, le suivit.

-Kadic-

Yumi commença à bouger. Ses yeux s’ouvrirent lentement. Mais elle les referma vite à cause de la lumière du soleil. Se protégeant les yeux, elle observa où elle était. Un poster d’art martiaux au dessus d’elle...et Kiwi à côté d’elle, la surveillant. Elle était sans aucun doute sur le lit d’Ulrich. La porte s’ouvrit justement sur lui. Il lui adressa un grand sourire et vint s’agenouiller près d’elle. Le jeune brun lui prit la main délicatement. Yumi voulut se redresser mais Ulrich l’en empêcha, prétextant qu’elle était fatiguée. Yumi se laissa faire. Elle avait failli repartir au Japon...à cause de...XANA. Toujours lui...Ulrich lui caressa les cheveux.
-Je t’aime...
Le visage de Yumi s’attendrit. Ulrich se baissa pour l’embrasser doucement. Puis peu à peu, ce baiser devint amoureux, passionné. La main d’Ulrich glissait vers les hanches de Yumi. Il grimpa sur le lit pour s’allonger à côté de la belle Japonaise. Celle-ci le regardait avec un regard tendre. Yumi caressa le torse d’Ulrich doucement, savourant chaque parcelle de son corps. Ulrich enfouit sa tête dans le cou de Yumi pour l’embrasser.
La porte s’ouvrit, interrompant ce moment magique. La tête d’Odd apparut mais il referma vite la porte, remarquant les deux amoureux. Ulrich et Yumi se sourirent. Cette dernière s’étira d’une manière féline. Ulrich la regarda faire, malicieux. Il entoura sa jolie silhouette de ses bras et posa sa tête sur son ventre. Il se laissa bercer par la respiration de la jeune fille.
-Yumi ?dit-il d’une petite voix.
-Oui, mon cœur ?
-Je...écoute. Pour l’école de penchak...
Yumi soupira. Elle essaya de se dégager de l’emprise d’Ulrich. Mais celui-ci la maintint dans ses bras.
-Yumi...je sais que...rooh, je sais que tu aurais voulu...moi aussi. Je vais essayer d’en parler à mon père...tu veux bien ?
La jeune fille se retourna vers lui, les yeux larmoyants.
-Pourquoi je ne voudrais pas ?
-Oh ma puce...
Le samouraï fit un doux câlin à sa geisha.
-Je t’aime, je t’adore...murmura-t-il.
-Moi aussi...







Il l’embrassa à nouveau, ses baisers étaient plus passionnés, plus langoureux. Il passa une main sous le pull de Yumi, caressa son ventre délicatement, attendant de voir sa réaction. Les yeux de Yumi pétillaient d’envie. La main d’Ulrich remonta alors plus haut. Il enleva carrément son pull. Elle frissonna. Il lui sourit d’un air tendre, ce qui la rassura. Cependant, son corps était tout près de celui du jeune homme. Ulrich embrassa son cou puis continua ses embrassades plus bas, descendant au fur et à mesure. Ses mains caressaient doucement le visage de la jeune Japonaise. Une main caressa son dos et arriva à son soutien-gorge. Yumi leva les yeux sur Ulrich qui la regardait, confiant.
-Je ne veux pas te forcer à le faire, ma puce...
-Si, j’ai envie...mais...
-Mais ?
-Je ne sais pas...peut-être ne suis-je pas encore prête...
La main du jeune homme détacha son soutien-gorge. Yumi avala sa salive. Elle était à la fois impatiente mais aussi anxieuse. Il enleva doucement son sous-vêtement. Il caressa sa poitrine tout en observant sa réaction. Elle était haletante. Il reprit son soutien-gorge et le remit à sa propriétaire. Yumi était dubitative. Elle le regardait sans comprendre.
-Il y a quelque chose qui ne va pas ?
-Oui. Toi.
-M...moi ?
-Oui...murmura-t-il.
Il lui prit le visage tendrement entre ses mains et l’embrassa.
-Je ne veux pas te forcer...je le sens quand je te touche. J’attendrais. Je t’attendrais ma puce...
Yumi soupira. De soulagement ou de déception ? Elle ne le savait pas elle même. Cependant, elle savait qu’elle aimait Ulrich. Elle était gênée de ne pas avoir pu franchir ce pas avec lui maintenant.
Ulrich s’était levé et rhabillé. Il tendit son pull à Yumi qui le remit sur elle. Ulrich alla se poster à la fenêtre. Yumi le rejoint, hésitante. Elle osait à peine le toucher.
-Je ne sais pas quoi dire Ulrich...euh, si. (elle le regarda dans les yeux) Je t’aime...
Il sourit et lui murmura à l’oreille :
-Peut-être au Japon...
Yumi rougit face à cette suggestion mais l’entoura de ses bras et se lova contre lui.


Natacha reprenait des forces en se reposant sur son lit. Odd veillait à ses côtés. Il réfléchit à ce qu’il pourrait faire, et contre toutes attentes, il sortit un livre d’histoire du sac de Natacha et commença à réviser. Natacha commença à bouger puis s’éveilla.
-O...Odd ?murmura la jeune fille, septique.
-Ah, tu es réveillée...comment tu vas ma puce ?
-Je...mais qu’est-ce que tu fais avec...c’est pas plutôt à moi de poser cette question ?s’exclama-t-elle.
-Bah, quoi ? Je révise !
Natacha en retomba sur le lit, comme sonnée.
-Et ben...les miracles existent...

-Jérémiiiiiie !
-Oui Aelita ? Qu’est-ce qu’il se passe ?demanda le génie, inquiet.
-Rien rien...
-Mais à quoi tu joues ?
-A rien...
-Tu n’as que ce mot là à la bouche...Qu’est-ce que tu as en tête ?
-Moi ? Rien..., fit-elle d’un ton plaisantin.
-Bon, Aelita, j’ai des choses à faire, moi...
-Comme ça ?
La jeune fille prit le visage de Jérémie doucement pour un baiser plein de passion. Le génie en fut tout retourné.
-Hum...finalement, pourquoi pas changer mes plans...
L’ambiance commençait à monter quand une alerte retentit. Jérémie se détacha prestement d’Aelita pour se ruer sur l’appareil.
-Oh non...tour activée !Va vite prévenir les autres...
Aelita réprima une grimace. Encore une fois XANA gâchait un bon moment qu’elle passait avec Jérémie. Et elle savait pertinemment qu’elle allait déranger les autres couples. Se doutant que Yumi et Ulrich étaient chez la jeune fille, elle sortit son portable et composa le numéro de la Japonaise tout en se dirigeant vers la chambre des garçons. Visiblement ils n’y étaient pas, seul Kiwi se prélassait dans son couffin. Et Yumi mettait un temps infini à répondre. Elle décrocha au bout de quelques sonneries.
-Oui Aelita ?
-Tour activée Yumi...
-Pff...compris p’tite sœur, Ulrich est...
-Avec toi, je sais, vous venez ensemble...fit la jeune fille aux cheveux roses, l’interrompant.
-Allez, Aelita, courage, on va y arriver...
-Oui, tu as sans doute raison...
Elle était mal à l’aise en raccrochant comme si quelque chose d’anormal allait se passer sur Lyoko. Finalement, elle envoya juste un sms à Odd pour le prévenir avant de partir de suite à l’usine.

Yumi et Ulrich y étaient déjà, attendant patiemment. Enfin, Ulrich passait le temps avec quelques bisous avec Yumi qui essayait en vain de paraître sérieuse. Quand Aelita entra, la Japonaise se leva tout de même, se détachant du beau brun pour s’approcher vers sa « petite sœur ». La jeune fille était pâle et anxieuse. Elle se laissa entourer des bras réconfortants de Yumi. Jérémie se leva de son siège, inquiet, mais Yumi l’arrêta d’un regard, intimant qu’elle s’occupait de la situation. Le petit génie se rassit lentement, et s’occupa des préparatifs de transfert. 2 minutes plus tard, il envoya les 3 amis dans la salle des scanners.
Aelita fut la dernière à sortir du monte-charge. Pour la première fois de sa vie, elle redoutait d’aller sur Lyoko. Elle avait peur...







«-Ne t’en fais pas...tout va bien...
-Tu es sûr ?
-Mais oui, ma chérie, ne t’en fais pas...je suis là, avec toi... »


-...Papa...
Je suis avec toi ma chérie...
-Où es-tu, papa ?
Pas très loin de l’endroit où tu te trouves...tout près ma fille...
-Mais où ? Sur quel territoire ? Guide moi papa...
Tu me trouveras...laisse ton cœur te guider...
-Mais...
Je suis dans ton cœur...je suis avec toi...Aelita...
Aelita...
Aelita !
Aelita !!
Hé princesse !!
Elle se réveille pas...
Aelita !!!
La jeune fille ouvrit les yeux.

-...papa...
-Euh, non moi c’est Odd, princesse ! fit le blondinet.
En effet, Aelita venait de s’éveiller. Elle était tombée inconsciente lors de la virtualisation et était tombée lourdement sur le sol numérique. Tous les autres s’étaient regroupés autour d’elle, l’appelant désespérément.
-Je...j’ai rêvé de mon père...il...il me parlait...
-Il te parlait Aelita ?demanda Ulrich.
-Oui...il m’a dit qu’il était tout près...
-Tout près ?! Aelita, j’ai passé en revue des dizaines et des dizaines de fois Lyoko...il n’y était pas, enfin, je ne l’ai pas trouvé, tu le sais...
-Mais si je te dis qu’on je l’ai entendu ! Il me parlait...quand...quand on a plongé tous les deux pour la première fois dans Lyoko...
-Il t’a dit où il se trouvait ? s’enquit Yumi.
-Oui...je le sais...mon cœur me guide...
-Ton cœur te guide...répéta Odd.
-Oui...je le sens, fit Aelita en fermant les yeux.
-Hé ben, moi je sens qu’on a intérêt à filer d’ici !Et en vitesse !
-Ulrich a raison, je n’ai pas surveillé les écrans, vous avez des mantas à vos trousses !
-Compris !, s’écria Yumi en prenant Aelita par les bras pour la soulever de terre. Allez, Aelita, faut pas traîner !

Au pas de course, poursuivis par les monstres de Xana, les 4 adolescents se dirigeaient avec difficulté vers la tour. Mais arrivés à 10 mètres, Aelita se retrouva projetée en arrière par un champ de force invisible.
-Hé !Pourquoi ça nous as pas touchés ?fit Odd.
-Je fais des recherches immédiatement, annonça Jérémie.
-Allez princesse debout, ce serait bête de laisser les mantas te toucher aussi facilement, dit Ulrich en relevant à nouveau l’humanoïde, un peu sonnée.
-Ca va aller, p’tite sœur ?demanda Yumi, inquiète.
-Oui...ne t’en fais pas...
-A...Aelita ? Ta voix est bizarre...
-Ne t’en fais pas...tout va bien...
-Non, rien ne va bien Aelita, ta voix est étrange, ce n’est pas la tienne, qu’est-ce que tu as ?
-Tout va...bien...
-Jérémie, Aelita ne va pas bien !
-Quoi ? Qu’est-ce qu’elle a ?
-Elle a une voix...de...,commença Ulrich.
-D’enfant...finit Yumi.
-C’est pas redevenue une petite fille, au moins ? s’exclama Odd.
-Mais non, Odd, arrête de raconter des âneries !répliqua le beau brun.
-Je pense plutôt qu’elle est à nouveau plongée dans les visions de son passé...cette fois, ça l’atteint toute entière. Elle a du se revoir avec son père...quand il la rassurait que tout allait bien se passer lors de leur virtualisation.
-Pa...pa...murmura Aelita.
La jeune fille s’écroula sur le sol numérique sans que les autres puissent réagir. Un cœur lumineux s’échappa du corps virtuel de l’humanoïde et flotta au dessus d’elle, étincelant.
-C’est quoi ?demanda Odd. Son cœur ? Celui dont elle parlait tout à l’heure ? Alors, c’était vrai ?
-Sûrement...,réfléchit Yumi.
Le cœur commença à se diriger vers la tour. Un tir manqua le toucher.
-Qu’est-ce que..., dit Ulrich. Les mantas !
Le cœur commençait à partir de plus en plus vite vers la tour avec une vitesse impressionnante.
-Bon, pas le choix, Ulrich prends Aelita sur ton dos et court suivre son cœur. Tu es le plus rapide...
-Et nous, on s’occupe des mantas, hein, mes jolies ?fit Odd.
Il eut droit à un tir à l’épaule en guise de réponse.
-Aïe, bon, ça va, j’ai rien dit...dit Jérémie, y’a pas un problème, ça fait plus mal que d’habitude...
-Bah ça, un problème, un gros oui !Il ne faut pas que vous soyez dévirtualisé car vous ne reviendrez pas sur Terre !
-Comme l’autre fois ? Faudrait qu’il change un peu Xana, c’est pas très original tout ça !déplora le blondinet.
-Bon, allez, fini la parlotte, le cœur est déjà loin !
-Je m’en occupe !répondit Ulrich. Sois prudente..., lui souffla-t-il à l’oreille.
Yumi lui répondit par un sourire et un « toi aussi...».
-Allez Yumi, on y va !
-Hum...c’est parti !
Un éventail vint se planter dans une manta. Sa partenaire se vengea en un tir bien placé au ventre. Yumi s’écroula de douleur.
-Yumi !Aïe ! Saleté !Aïe ! C’est bon, j’ai rien dit, se lamenta Odd en s’enfuyant à toute allure en haut d’un rocher.
-Ca va pas être facile...soupira la jeune Japonaise.
-Courage les amis ! Ulrich a rattrapé le cœur, ils ont plongé dans une mare, derrière la tour !
Celui de Yumi se remplit de fierté quand elle entendit les paroles de Jérémie. On pouvait compter sur Ulrich pour remplir à merveille une mission...
-Yumi ? Ulrich m’a dit de...attention ! Sur ta droite !
-Hein? Ah!
Une cabriole et Yumi évita le tir. La manta fut vite détruite par une flèche d’Odd.
-Qu’est-ce que tu disais Jérémie ?
-Ulrich m’a dit d’te dire qu’il t’aime et que tu fasses bien attention à toi, il ne veut pas te perdre...
Yumi s’arrêta un moment dans ses figures pour échapper aux tirs des mantas. Son visage s’éclairait chaleureusement.
-Dit lui que...moi aussi je l’aime...et qu’il sache que mon cœur à moi sera toujours en sa possession...
-Ok, ce sera fait, je lui dit tout de suite !
-Merci Jérémie...
La communication s’arrêta là, un monstre s’acharnait désespérément sur la Japonaise.







-Et ben, Jérémie, bonne chance pour plus tard, parce qu’Aelita endormie sur une longue distance, c’est pas du gâteau..., murmura Ulrich, en courant.
-Tu disais Ulrich ?demanda le génie.
-Euh, rien, je disais que c’était long quand même...
-Ah.
Le samouraï soupira. Heureusement que Jérémie n’avait pas entendu. Le décor autour de lui avait changé, il s’était retrouvé sur le 5e territoire sans savoir comment. Aelita glissait de temps en temps derrière son dos, et il devait s’arrêter pour la remettre comme il faut. Puis le cœur s’arrêta. Immobile, il rayonnait. Ulrich s’en approcha et attendit un peu. Ne voyant pas de changement, il se décida.
-Jérém’ ?Le cœur s’est arrêté.
-QUOI ?!
-Non, pas arrêté, arrêté...je crois qu’il faut faire quelque chose, mais je sais pas quoi...
-Ah, ça y est, je vous ai. Hum...comment t’as fait pour atterrir dans le 5e territoire, toi ?
-Bah, j’ai suivi...
-Pose Aelita par terre.
Ce que fit le jeune brun sans broncher. De suite, le cœur tourna au-dessus de la jeune fille en rond, sans s’arrêter.
-Alors, je comprends pas...tu crois qu’il veut nous dire quelque chose ?, réfléchit Ulrich.
-C’est possible...mais je ne parle pas le langage du cœur, moi...
-Bah moi non plus ! Et je te signale que c’est TA petite amie dont il est question !
-Ouais et la tienne vient d’entrer dans le 5e territoire avec le bourreau des cœurs...
-QUI ?William ?!!
-Bah, non, ton meilleur pote...
-Ah...bon, et pour Aelita ?
-Qu’est-ce que je fais à ton avis ?
-Bah, tu blablates.
-Mon œil.
Ulrich se tut. Il préféra observer les alentours pour se prévenir d’une attaque de montres ou trouver un quelconque indice. Il entendit soudain des pas derrière lui. Sans soute Yumi et Odd. Il était plutôt pressé d’en finir. Vivement le moment où il serait enfin seul avec sa belle.
-Alors, je t’ai manqué ?
Ulrich se retourna. Yumi se tenait à quelques centimètres de lui. Il pouvait sentir sa respiration essoufflée et semblait presque sentir son cœur battre à toute allure...elle était si près...sa Yumi...inexorablement ses lèvres se rapprochèrent des siennes, elle était si envoûtante, il ne pouvait pas y résister, même s’il savait que ce n’était pas le moment approprié pour ça. Sa tête se pencha et il l’embrassa avec force. Il la laissa répondre avec passion à son baiser. Les mains d’Ulrich la serrèrent contre lui, il ne voulait plus la lâcher...
-Ulrich, qu’est-ce que tu fais ?
Mais il n’avait pas entendu la phrase de Jérémie, et il ne voulait pas entendre...ses lèvres étaient si douces, si sucrées, elle embrassait à merveille, mais...c’était trop bien pour...la main de Yumi passa sur son torse, le faisant frémir et abandonner ses pensées...quelque chose le dérangea dans le silence qui régnait. Il ouvrit les yeux, toujours en plein baiser avec Yumi. Il hoqueta, ses mains lâchèrent la taille qu’il tenait il y a quelques secondes.
-Qu’est-ce que...
-Ulrich ?
Devant lui se tenaient Odd et Yumi. Ils avaient tous deux une mine surprise.
Ulrich repoussa la Yumi qu’il tenait dans ses bras pour la regarder. Elle paraissait normale...mais de toute évidence, la vraie était avec Odd. Ses doutes se confirmèrent quand l’autre Yumi commença à changer de forme pour devenir un autre Ulrich aux yeux peu avenants. Tout d’abord Ulrich fut dégoûté d’avoir embrassé Xana, mais quand le clone lui asséna un violent coup de pied qui l’envoya balader au fond de la salle, le jeune homme ne s’en soucia plus.
Il vit Yumi lancer ses éventails avec fureur sur son double, mais ce dernier les attrapa au vol, sans se blesser. La jeune fille en reste bouche bée. Ce fut seulement quand le clone lui empoigna le poigner après avoir jeté ses armes que Yumi réagit. Mais trop tard. Elle rejoignit bien vite Ulrich en atterrissant avec puissance sur lui ce qui coupa le souffle au jeune homme. Yumi semblait avoir perdu connaissance, sa tête avait du heurter le sol. Il la poussa et l’allongea derrière lui, la protégeant. Mais Yumi se réveillait déjà.
-Oh...ma tête...
-Ne bouge pas Yumi...
-Ul...Ulrich ?
-Je suis là, c’est moi...
La jeune fille posa sa tête sur le dos du Lyokoguerrier tendu à l’extrême pour riposter. Il se détendit un moment. Une main se posa sur celle qui tenait son katana. Elle la serra longtemps. Puis quand Odd cria quand il reçut son premier coup, Ulrich se retourna vivement.
-Tu restes là, je vais aider Odd.
-Non ! Si tu y vas, Odd ne saura pas qui combattre ! Laisse moi y aller...
Ulrich prit le temps de la réflexion. En effet, cela rendrait la situation encore plus difficile. Mais quand il se retourna pour voir si Aelita n’était pas en danger, le spectre changea de forme à nouveau. Odd réprima un cri de surprise.
-Odd !! cria Ulrich, en courant droit vers le clone métamorphosé en Odd. Je m’occupe de lui, toi vas mettre Aelita à l’abri avec Yumi ! Si possible, découvre ce que veux le cœur...
-Le cœur ? T’es bien gentil, j’le vois plus !
Yumi se redressa.
-Quoi ?!
-Bah regarde...
-Il est peut-être retourné en Aelita, songea Jérémie.
-Mais...alors, comment faire ?
-Non, il est là-haut ! s’écria Odd.
Le jeune homme commença à escalader le mur sur lequel était appuyée Yumi. La jeune fille observa consciencieusement la progression de son ami puis quand il fut en haut elle se retourna sur son amie qui était toujours inconsciente. Elle reporta son regard sur Odd et lui cria d’une voix désespérée.
-Et Aelita, t’en fais quoi ?!
Odd apparut, gêné. Il redescendit en vitesse, manquant tomber sur Yumi. Celle-ci se mit debout avec difficulté. Elle aida Odd à mettre Aelita sur son dos, puis ce dernier escalada à nouveau le mur cette fois non sans encombres.
Yumi attendit qu’il ait fini pour grimper elle aussi. Sa tête tournait et une douleur lancinante lui martelait le crâne. Elle s’accrocha aux marques qu’avaient laissé Odd exprès et commença à grimper, usant de toute force, physique et mentale, pour arriver en haut. Une explosion retentit au loin et une voix rassurante lui parvint d’en bas.
-C’est bon, Yumi, je l’ai eu ! Courage ma puce, tu vas y arriver !
Yumi accentua ses efforts mais elle eut un moment de faiblesse. Bien que ce ne soit pas sa plus grande capacité, Ulrich la rejoignit pour l’aider. Elle grimpa sur son dos et se laisse enfin aller, libérant ses muscles. Ulrich peinait mais ne voulait pas l’avouer. Il ne tenait pas à tomber avec Yumi. Arrivés en haut, ils virent Odd poser Aelita, puis se diriger vers une sphère posée un peu plus loin. Le cœur flottait vivement autour. Ulrich et Yumi rejoignirent Odd.
-Jérémie ? On a trouvé une sphère...rose, et étincelante, précisa Ulrich.
-Essayez de la prendre, mais ne forcez pas..., recommanda le génie.
Yumi s’avança, prudente et prit la sphère entre ses mains tremblantes.
-C’est...c’est bon Jérémie...je...je l’ai.
-Bien, va la porter à Aelita, on va bien voir ce qui se passe.
Quelques minutes plus tard, la question n’était pas réglée. La sphère explosa entre les mains d’Odd alors qu’il essayait de l’examiner. Les autres lui lancèrent un regard de reproche.
-Mais qu’est-ce que t’as fait, Odd ! reprocha Yumi.
-Mais...mais, rien ! J’ai juste essayer de chercher un indice, et là, elle a explosé ! se justifia le blondinet.
-C’est pas vrai..., se lamenta Ulrich. On en sortira jamais !
-Hé, regardez ! Aelita se réveille ! s’écria Odd.
La jeune fille s’était redressée. Son visage était vide, ses yeux regardaient au loin. Elle était bizarre. Se levant doucement, les garçons près d’elle si elle tombait, elle se dirigea vers les restes de la sphère. Des étoiles étincelaient sur le sol. Elles se mirent à virevolter dans l’air numérique et se diriger vers une entrée, à gauche. Aelita les suivit, telle un robot mécanisé.
-Surtout ne la perdez pas !
-On la suit Jérémie, ne t’inquiète pas, fit Yumi.
Cette dernière alla prendre la main d’Aelita délicatement. Elle lui murmura quelques mots doux sous l’œil tendre d’Odd et Ulrich. Jérémie continuait ses recherches tout en les surveillant de très près sur son écran. Ils avançaient plutôt lentement, mais ils avaient tout leur temps. Après avoir passé plusieurs salles adjacentes, le petit groupe arriva dans une grande pièce circulaire. Au centre se tenait un homme. Il était assis dans une sphère transparente, semblable à un gardien. Il le va vers eux un regard fatigué et surpris. A la vue d’Aelita, il s’agita particulièrement. L’homme se leva rapidement et courut vers les Lyokoguerriers. Mais sa prison l’électrocuta et il retomba lourdement. A ce moment, Aelita s’écroula, rattrapée de peu par Ulrich. Yumi, elle, se dirigeait lentement vers l’homme, méfiante.
-Qui...qui êtes-vous ?demanda-t-elle alors qu’Odd informait Jérémie de leur découverte.
L’homme tourna sa figure terne vers elle. La jeune Japonaise frémit quand elle sentit combien cet homme avait du souffrir.
-Et vous, qui êtes vous pour détenir ma fille ?...
Yumi écarquilla ses beaux yeux bridés. Elle se mit à genoux avec un air perplexe.
-Franz...Franz Hopper ?
-Lui même mademoiselle...
Yumi prit une longue inspiration et murmura, se voulant rassurante :
-Nous allons vous ramener chez vous, Mr Hopper...
-Et comment tu veux faire ?, demanda Ulrich qui l’avait rejointe.
Jetant un regard vers Aelita qui était confiée à Odd, Yumi réfléchit. Jérémie et elle parlèrent longuement et le génie entreprit une conversation avec le vieil homme.
-Savez-vous comment on détruit cette sphère ?
-Si je le savais, jeune homme, cela ferait longtemps que je serai sorti...
-Oui, mais vous n’avez pas d’arme, peut-être que nous, nous pouvons...
-Non, Ulrich, c’est trop dangereux, on pourrait blesser Mr Hopper..., interrompit Yumi.
-Appelez moi Franz.
-Franz, votre sphère ? C’est un gardien ?
-Un type de gardien. Une ruse de clone ne marcherait pas, ce type là est trop perfectionné. Cette salle est entièrement surveillée par XANA...
-Ca tombe bien que vous en parlez, monsieur, je viens de désactiver la protection ! informa Jérémie.
-Comment ? Tu sais faire ça ?, demanda abasourdi Franz.
-J’ai beaucoup suivi vos recherches...
Le visage d’Hopper s’illumina de fierté.
-Comptez sur lui pour pirater le gouvernement, ce petit génie est digne de votre fille ! s’exclama Odd.
Franz Hopper se tourna vers sa fille. Elle était allongée, sereine.
-Fini !
-Fini quoi Jérémie ? lança Yumi.
-Dans 30 secondes, vous êtes libres, monsieur Hopper ! Je vous avais dit que j’avais lu vos recherches !
L’homme se mit debout, plus que surpris. Ulrich sourit.
-Faudra vous y habituer, il est jeune, mais il en a là-dedans ! précisa-t-il.
Yumi secouait Aelita.
-Aelita ? Hé, Aelita ?
La sphère explosa. Franz Hopper accourut vers sa fille le plus vite qu’il put. Bah, oui, pensez vous, des années à rien faire dans une sphère de 4 mètres de diamètres...
-Ma fille...
La réaction fut immédiate, aussi rapide que la belle aux bois dormants. Aelita ouvrit les yeux et sourit à son père.
-Bonjour...papa..., souffla-t-elle avant de repartir dans l’inconscience.
Son père tenta de la porter, mais son dos n’était pas du même avis.
-Je suis beaucoup trop vieux maintenant...c’est incroyable le temps que XANA m’a retenu ici...
-Euh...je crois justement qu’il en veut plus ! s’exclama Odd.

Des mantas affluaient de tous côtés. Prête à tirer, elles étaient en cercle autour du groupe.
-Aïe...on est mal..., grimaça Yumi.
-Tu peux pas nous faire un petit tour de passe-passe ? demanda Ulrich, en pensant bien sûr au pouvoir de sa petite amie.
-Je ne sais pas...
Les tirs se chargeaient. Yumi se concentra, une aura rouge se formant autour d’elle. Ulrich et Odd l’entourèrent arrêtant un quelconque tir qui la déstabiliserait si elle était touchée. Les mantas tirèrent. Mais enveloppées d’une force inconnue, elles se tournèrent toutes à leur droite et les tirs fusèrent. Bien sûr, elles furent toutes détruites.
-Ouah !Bravo Yumi ! félicita Odd.
-Ouais, t’as été grandiose sur ce coup là...hum, Yumi? Hé Yumi !
Yumi s’effondra dans les bras d’Ulrich. Elle était à bout de souffle, épuisée.
-Faut dire qu’elle a du mettre le paquet pour toutes les contrôler !
Ulrich la porta dans ses bras, et ordonna d’une voix fort à Jérémie.
-Ramène nous, Jérémie.
-Tout de suite, Ulrich.

Quelques heures plus tard, à l’Ermitage.

-Regarde, c’était tes premiers pas.
-Oh, papa...tu as conservé la photo ?
-Ben, tu vois que notre ancienne maison est devenue une ruine, mais oui, il semblerait que le photo est restée.

Le petit groupe était dans la vieille maison qu’avaient habité autrefois les Hopper. Yumi et Aelita allaient bien, et la jeune fille aux cheveux roses avait enfin retrouvé son père pour le plus grand bonheur du groupe...
-Dites, vous avez bientôt fini ? Parce que moi j’ai faim !
-Odd, laisse les un peu, qu’est-ce que tu ferais si tu venais de retrouver ton père que tu n’as plus vu depuis des années ?, gronda Jérémie.
-Je lui dirais « Bonjour ’pa ! » !
-T’es pas possible...
-Remarque c’est ce que tu m’as dit Aelita, fit remarquer Franz Hopper.
-Je suis bien élevée, moi ! rigola Aelita.
-C’est ta mère qui l’a remarquablement fait...tu lui ressembles tellement...tout elle.
Aelita serra fort son père sous l’œil ému de Jérémie.
-Mais, au fait, où ils sont passés nos deux tourtereaux ?
-Yumi et Ulrich ? Je crois qu’ils sont dehors..., répondit le petit génie.
Voyant Odd commencer à partir vers la sortie, autrement dit faire une grosse bêtise, Jérémie se rattrapa.
-Mais c’était il y a longtemps ! Ils sont sûrement très loin. Tu ne risques pas de les croiser.
Odd hésita puis revint sur ses pas. Jérémie eut l’impression d’entendre la voix d’Ulrich lui dire « merci » dans son esprit.


Yumi était allongée, sur le ventre, dans l’herbe fraîche de la forêt, une fleur à la main. Ulrich était à côté d’elle, assis contre un arbre, la regardant amoureusement. Yumi parlait.
-Et tu sais que...que je pars bientôt...je voudrais tant..., continuait la jeune fille.
-Rester avec moi ?, ironisa Ulrich.
-...oui...
-Viens là, murmura Ulrich en lui faisant signe de s’approcher.
Yumi se redressa et rejoignit Ulrich à côté de l’arbre. Le samouraï l’entoura de ses bras et prit la fleur qu’elle avait à la main.
-Tu sais que rien ne nous séparera, hein ?, commença Ulrich.
-Bien sûr...
-Et tu sais que je t’aime ?
-Comme moi je t’aime...
-Alors, je te promets que je serai là, avec toi...dans ton cœur...
Après avoir mis la fleur dans les cheveux de Yumi délicatement, il l’embrassa fougueusement. Yumi se laissa aller dans ses bras quelques instants avant de le repousser.
-On avait dit qu’on discuterait, mais j’ai jamais entendu parler de baisers...
-Mais moi, si, ça fait partie de la conversation, affirma Ulrich.
Il l’embrassa doucement, savourant ce plaisir qu’il n’aurait bientôt plus. Plus il lui souffla à l’oreille :
-Dés que je suis majeur, je voyagerai vers toi.
-Au Japon ?
Ulrich acquiesça par un tendre baiser.
-C’est ma grand-mère qui va être contente.
-Mais que vient faire ta grand-mère là-dedans ?, fit Ulrich, amusé.
-Ben...elle rêve de me voir marier avec toi !avoua la jeune femme.
Ulrich se redressa, mimant un fier soldat de la patrie.
-Mme Ishiyama, je jure sur l’honneur que j’épouserai votre petite-fille, Yumi Ishiyama.
-J’ai hâte de changer de nom, moi. Mme Stern, ça me plait beaucoup !, lança Yumi avec un clin d’œil pour son petit ami.
Les deux amoureux retombèrent dans l’herbe, avec plein de projets en tête...

FIN







Epilogue :

-Allez ! Debout, jeune fille ! fit un jeune homme, en tirant la couette d’un lit.
On découvrit bientôt une petite fille, âgée d’environ 5 ans, pelotonnée en position fœtale, tenant étroitement son nounours contre elle. Elle dormait à poings fermés, un air serein sur le visage.
Alors que son père allait recommencer à l’interpeller, il s’arrêta, regardant sa petite fille avec tendresse. Devant la porte de la chambre passa une jeune femme, avec une pile d’habits dans les mains. Elle s’arrêta un instant et observa la scène.
-Je te l’avait bien dit...elle est même pire que toi.
Reprenant son but premier, elle partit dans sa chambre.
-Sympa Yumi ! Merci de m’aider !
-Mais de rien, Ulrich ! Tu verras à la rentrée de septembre, quand tu auras à réveiller TA fille le matin, pour partir à l’école ! Question de ça, elle a bien hérité de toi !, répliqua la jeune Japonaise.
-Au moins, c’est clair que t’es fidèle, murmura Ulrich, amusé de la comparaison qu’avait fait sa femme entre leur fille et lui.
-Qu’est-ce que tu as dit ? Répète un peu !, cria Yumi, qui avait tout entendu.
-Euh, rien, rien !, se fendit en excuses le jeune père.
« Bon sang...comment elle fait ? » pensa-t-il, impressionné par sa femme.
-Comme ça, Ulrich, dit la jeune femme, en réveillant sa fille.
Ulrich sursauta. Il ne l’avait pas vu arrivée. Mais comment faisait-elle, enfin ?
-Emi ! ...hé oh !Emiiii !
Le jeune père recula un peu pour laisser faire la mère de son enfant. Emi était le portrait de sa mère. A moitié asiatique, elle avait gardé les jolis yeux bridés de la famille Ishiyama et leur couleur de cheveux, si typique au Japon. De son père, Emi avait eu son sourire charmeur. Elle était fine, grande pour son âge, et de nature peau blanche comme Yumi. Après tout, son prénom signifiait « exaucée et belle » en japonais. C’est Yumi qui avait trouvé ce si joli prénom. « Emi Stern...c’était parfait pour leur fille », avait pensé Ulrich quand sa femme lui avait fait part de son choix.
Côté caractère, il est vrai qu’Emi est une enfant calme, sage et posée. Mais quand elle a quelque chose en tête, elle peut être déterminée comme jamais. Têtue, timide, des petits défauts hérités de son père mais qui ont su faire craquer sa mère. Malicieuse et dégourdie, elle se débrouillait fort bien contre son père dans leurs petits jeux. Ce dernier adorait passer du temps avec sa petite fille qu’il aimait par dessus tout. Son petit monde se créait au fur et à mesure. Emi et Yumi étaient les deux filles qui partageaient la vie du jeune homme. Chaque jour qu’Ulrich passait en compagnie de sa famille était un vrai bonheur.
-Bon, Emi...debout tout de suite !, rappela la jeune mère.
-Mais...maman...s’il te plait...encore quelques minutes..., supplia la fillette.
-Non, hors de question !, refusa catégoriquement Yumi en préparant les vêtements que portera sa fille aujourd’hui.
Emi se redressa vivement sur ses coudes et observa sa mère puis son père. Ulrich la regarda d’un air compatissant puis vint l’embrasser.
-Papa...s’il te plait mon papa chéri...
-Non, désolé chérie, mais non, tu connais ta mère. Et puis, elle a raison, il faut te lever, tu auras droit à toutes les grasses mat’ que tu veux en France.
-Vrai ?, demanda la petite fille avec de grands yeux levés vers Ulrich.
-Vrai, assura le jeune père, heureux de faire plaisir à sa fille.
-Ouiiii !, cria Emi en sautant sur son lit.
Son père l’attrapa au vol lors d’un bond et l’amena à sa mère. Yumi l’habilla et coiffa ses longs cheveux noirs en une natte africaine. Les habits de Yumi étaient plutôt amples. En effet, c’était pour cacher son ventre qui arrondissait ses courbes. Elle était enceinte de 4 mois. Ses cheveux étaient simplement relevés en une longue queue de cheval. Puis, elle commença à faire la valise de sa fille, tandis que son mari faisait déjeuner Emi.
Quelques heures plus tard, la petite famille était dans l’avion qui les emmenaient à Paris. Le voyage se passa plutôt bien et arrivés à l’aéroport, Ulrich et Yumi virent enfin les personnes qu’ils voulaient voir depuis si longtemps. Une chevelure rose, des joues légèrement rosées, une tenue simple, et surtout un sourire rayonnant, se jeta dans les bras de Yumi. Elles tournèrent, accrochées l’une à l’autre, comme si la vie les avaient séparées pendant toutes ces années injustement. Elles rigolaient, heureuses simplement de s’être retrouvées.
Une coupe en pointe, tâchée de violet, des vêtements excentriques, mais attachants et un air malicieux sur le visage. L’homme prit Ulrich dans ses bras également, et plusieurs tapes amicales vinrent rejoindre cette étreinte fraternelle.
Une paire de lunettes, des cheveux blonds plaqués, cette attitude généralement si sérieuse mais ici si insignifiante, enfantine, retrouvant un ami de grande date. Jérémie Belpois rejoignit Odd Della Robbia et enlaça Ulrich avec sincérité.
Aelita Belpois se détacha de la Japonaise pour serrer à son tour le samouraï.
Les enfants, timides, se cachaient derrière leurs parents. Il y avait Emi qui essayait de rester près de sa mère. Abandonnant la jeune femme qui était enlacée de toute part, elle rejoignit rapidement son père qui l’accueillit à bras ouverts. Il comprenait son incertitude devant ces retrouvailles. Elle était peut-être vive et intelligente, mais encore petite. Emi remarqua un petit garçon dans les bras de la jeune femme que tenait Odd par la taille. Il était tout aussi apeuré voire plus vu son jeune âge. Il ne devait pas avoir plus de 3 ans.
Finalement, l’excitation retomba et les diverses familles se regardèrent, réunies. En face des Stern se tenaient les Della Robbia. Odd, inchangé, se tenait aux côtés d’une jeune femme brune claire à la taille fine et aux formes plutôt généreuse. Le couple Stern la connaissait déjà, ils s’étaient rencontrés lors du mariage de cette dernière et d’Odd, il y a 2 ans. Mais ils n’avaient encore jamais vu le petit garçon que tenait Sharon Della Robbia. Et oui, Sharon...Il y avait quelques années, juste avant l'extinction du supercalculateur, Natacha avait été victime du dernier coup de XANA...Odd avait mis longtemps à s'en remettre...jusqu'à ce qu'il croise la jeune femme.
Yumi s’avança vers cette dernière avec Emi qui était retournée dans les bras de sa mère.
-Alors, Sharon ? Tu nous as fait un petit bout de chou ? Comment est-ce qu’il s’appelle ?
-Voici Noah !, présenta fièrement Odd. De toute évidence, il était fier de son fils. Ce dernier était adorable, un tantinet timide mais faisait craquer Yumi. Même Emi commença à ne plus décrocher son regard du garçon.
-Bonjour Emi, fit Odd.
-Bonjour tonton..., sourit la fillette.
L’homme tira la langue joyeusement à la fillette et celle ci lui rendit la grimace avec malice.
-Odd, suffit ! Ca ne m’étonne pas qu’elle refasse la même chose à la maison, gronda Ulrich.
Mais il ne put s’empêcher d’accompagner sa réplique d’un sourire. Ils étaient tous heureux...
Une petite fille s’approcha d’Emi qui avait demandé prestement à descendre quand elle avait vu la fille d’Aelita et Jérémie. Cheveux roses de mise, elle était mignonne à croquer. Son petit air naïf rappelait brillamment sa mère quand elle était plus jeune.
-Bonjour Lou !, s’écria Emi.
-Salut Emi !, fit la fillette.
Lou était de quelques mois plus jeune qu’Emi. Grandes copines, elles faisaient perdurer l’amitié qui s’était installé entre leurs mères qui étaient ravies de les voir s’entendre si facilement. Les deux petites étaient tout simplement inséparables. Elles jouaient constamment ensembles, pendant des heures.
Plus tard, le groupe se retrouva chez les Belpois. Attablés, savourant un repas préparé par Aelita, les amis discutaient des nouvelles des uns et des autres. Puis Sharon parla avec Yumi et Aelita de la naissance de Noah. Les jeunes femmes discutèrent longuement de grossesses, accouchements, vêtements de bébés...
Yumi fit part aux filles de son impatience à avoir son 2eme enfant. Aelita entreprit de raconter à Sharon comment Ulrich avait rejoint la Japonaise dans son pays.
-C’était si romantique...Yumi m’appelle un matin, et commence à me dire combien elle est heureuse. Je lui demande ce qu’il se passe, et c’est là que j’entends la voix d’Ulrich derrière ! On a discuté puis comme Odd est arrivé, j’ai raccroché. C’est là qu’il nous as dit à Jérémie et moi qu’Ulrich avait négocié avec son père qui avait enfin accepté de le laisser voler de ses propres ailes. Tout en continuant son apprentissage avec le grand-père de Yumi..., narra la jeune femme en préparant le gâteau.
-Tu avais encore ton grand-père, Yumi ? demanda Sharon.
-Oui, et il était ravi de voir Ulrich arriver...je peux te dire que mon mari en a vu des vertes et des pas mûres avec lui !
Eclats de rire dans la cuisine.
Dans la salle à manger, les hommes furent interloqués puis amusés des rires provenant de la cuisine.
-Mais qu’est-ce qu’elles font ? Le dessert ou elles papotent ?, râla Odd.
-Roh, Odd, ça fait des mois qu’elles ne sont pas vu, laisse les respirer..., fit Ulrich.
-C’est vrai qu’Aelita était impatiente que vous reveniez, des semaines qu’elle me parle de ça ! dit Jérémie.
La porte de l’entrée s’ouvrit. Le génie, étonné, fila dans l’entrée où il revint quelques minutes plus tard avec le père d’Aelita.
-Nous ne vous attendions plus, Franz. C’est Aelita qui va être surprise, salua Jérémie, de même qu’Odd et Ulrich.
-Bon, moi je vais aller voir ce qu’elles font, décida Odd, malgré les protestations d’Ulrich.
Il se releva et partit d’un pas précipité vers la cuisine. La porte s’ouvrit devant lui et Aelita, étonnée de voir son père, sursauta et fit tomber le gâteau, aux pieds d’Odd. Silence.
Odd, dépité, regarda les autres, en prenant un air désespéré.
-Je te l’avais bien dit..., souffla Ulrich, à moitié plié de rire.
Tout le monde éclata de rire, sauf Odd qui regardait toujours ce pauvre gâteau à ses pieds.

Fin de l’épilogue.