Histoire :Voyage vers l'amourécrit par Artémis

Histoire : Voyage vers l'amour

Écrite par Artémis le 28 février 2007 (33218 mots)

Dernière édition le 08 mai 2007

Mes fics sont surtout très basées sur la famille de Yumi (que j'idole bien sûr), surtout celle restée au Japon.Des perso inventés vont donc faire leurs apparitions:
Toma Ishiyama:cousin de Yumi, agé du même age que Ulrich et Odd.D'une complicité infaillible avec sa cousine, le départ de cette dernière l'a profondément touché ce qui a renforcé leur lien.Il aime Sayuki d'un amour touchant.Casse-cou, doté de l'humour d'Odd et de la ténacité d'Ulrich, il est un vrai ami.C'est le fils de la soeur de la mère de Yumi (vous avez suivi?^^)
Sayuki Tsukibo:très jolie, gentille, elle fait la paire avec Yumi tout comme avec son amour, Toma.Ce trio inséparable s'est un peu dissout lors du départ de yumi il y a 8 ans.
Les Ishiyama et les Tsukibo sont depuis toujours des amis, particulièrement les deux mères.Le destin, aidant aussi, les 2 filles sont nées le même jour à quelques minutes d'intervalles.Elles se connaissent ainsi vraiment depuis la naissance.L'arrivée, un an après, de Toma, permit la naissance du groupe inséparable.
Voilà!!Je présenterais les autres perso au fur et à mesure!!Place à la fic!!Et bonne lecture!!

Voyage vers l’amour

Le soleil se levait doucement à l’horizon. Les premiers rayons pénétrèrent dans la chambre d’une jeune fille, endormie. Elle semblait sereine, calme, perdue au pays des songes. Son doux et fin visage asiatique reflétait son expression de sérénité. Soudain, une voix retentit :celle d’un jeune garçon. La porte s’ouvrit à la volée et le garçon secoua ce q’il appelait sa « sœurette ». Gémissant, celle-ci répliqua :Hiroki...qu’est-ce que tu veux...
Hiroki :Tu sais, tu fais comme tu veux, Yumi. si tu veux être en retard au collège, rester au lit est le meilleur moyen.
Un voix s’éleva à travers la maison :Yumi, tu es prête pour aller à l’école ?
L’intéressée se tourna vers son réveil qui annonçait 8h.
Yumi :Oh non !!!!Je vais être en retard !!!
Hiroki (plié de rire) :excellente déduction, sœurette !!!
Yumi, qui s’éloignait en courant vers la salle de bain :arrête de m’appeler comme ça !!!!

Dix minutes plus tard, une Yumi toute trempée sortit de la salle de bain et se dirigea vers la cuisine à grand pas.
Mme Ishiyama :Yumi ???!!!Tu n’es encore partie ???Mais tu vas être en retard !!!
Yumi :C’est pour ça que je me dépêche maman !!!Allez, j’y vais, dit-elle en prenant des toasts avec elle.
Mme Ishiyama :au fait, j’ai eu un e-mail de Toma. Il dit qu’il faudrait que tu lui parles ce soir !!
Yumi, qui s’arrête d’un coup :ce soir !!Mais il sera à l’école !
Mme Ishiyama :non, il commence plus tard demain.
Yumi :ah ok !!A ce soir, maman !!!
Mme Ishiyama :bonne journée, ma puce !!

5 minutes après, la jeune Japonaise arriva pour le plus grand bonheur du jeune samouraï. Odd lui fit remarquer.
Odd :ba alors, tu vois !Je t’avais dit qu’elle allait arriver !!
En effet, Ulrich se tracassait depuis 5 bonnes minutes sur ce qu’il pouvait lui être arriver, notamment XANA.
Ulrich :Oh, ça va...j’ai eu tord de m’inquiéter, c’est bon...
Yumi :de t’inquiéter pour quoi ?
Ulrich :oh...Yumi....je...je pensais que...

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase car la sonnerie retentit, annonçant le début des cours. Ulrich soupira. « sauvé par le gong »pensa-t-il.
Yumi, qui s’éloignait pour aller en cours, cria :à midi !!!
Tous :oui, à midi !!!

La matinée se passa sans encombres et plutôt bien. Une Sissi qui se fait remballer magnifiquement par les profs, quelques bonnes notes pour Jérémie et Aelita, moins bonnes, certes, pour Ulrich et Odd. Midi arriva et Yumi put enfin retrouver ses amis.




Yumi (s’attablant à côté d’Ulrich) :salut !!Alors, cette matinée ?
Odd :super bien !!Sissi s’est encore fait rembarrer par Mme Hertz, quelque chose de bien !!!C’était trop délirant !!
Aelita :Et on a eu les résultats du contrôle de Physique !!
Yumi e bonnes notes, je suppose ?en esquissant un sourire vers le couple de scientifique.
Jérémie :20 tous les deux !!
Yumi (se tournant vers Ulrich) :Et toi ?
Ulrich :Oh...tu sais...pas très bonne comme d’hab’...
Yumi :Mais allez, dis !!
Ulrich :8...
Yumi :ah ouais...en effet...pourquoi tu demandes pas à Jérémie ou Aelita de t’aider ?
Ulrich :parce que ça servirait à rien !!!
Yumi :mais si !!Tu en es capable !!
Odd :Yumi...depuis quand tu t’intéresses aux résultats scolaires d’Ulrich ?en souriant intérieurement.
Yumi (devenant toute rouge) :parce que...Ulrich est mon ami, je veux savoir s’il réussit...
Odd :ouais...c’est ça !!Et moi, je suis ton ami, non ?Pourquoi tu me demandes pas !!
Yumi :Très bien ?Combien as-tu eu au contrôle ?0 ?
Odd :ba...c’est à dire que...comment tu le sais ???!!!
Yumi :Odd, tu te tapes cette note à chaque contrôle de Physique...c’est une question d’habitude...
Jérémie :Et pas seulement en Physique !!!
Tout le monde rigola sauf Odd qui croisa les bras, boudeur.




La fin de la journée arriva rapidement et Yumi, à la fin de son dernier cours, courut vers la grille, pressée de retrouver sur l’ordi, son cousin.
Ulrich la vit et demanda à Odd s’il savait pourquoi elle était si pressée.
Odd :je sais pas moi !!Peut-être que c’est pour retrouver William !!
Ulrich (qui sentait la colère monter) :Tu crois ??
Odd :non, je crois pas, je blague !!!Quand est-ce que tu comprendras qu’elle est pas intéressée par ce frimeur !!C’est toi qu’elle aime !!
Ulrich :Ca, c’est toi qui le dit, car en attendant, tu sais pas pourquoi elle est partie si vite et sans nous dire au revoir !!
Après ces paroles, il partit, énervé.
Aelita, qui rejoignait le groupe, interrogea Odd.
Aelita :Qu’est-ce qu’il a ?
Odd :on a vu Yumi partir en courant dés que la sonnerie a retenti.
Aelita :Et alors ?Elle a le droit, non ?
Odd :ba, pour môsieur, ça a l’air d’être la fin du monde, surtout qu’elle lui a pas dit au revoir !!
Aelita :Tu le connais...c’est normal, il est jaloux...Mais, tu aurais pas fait allusion à William pour qu’il s’énerve aussi vite ?
Odd :Si...pourquoi ?
Aelita :Odd...
Odd e toute façon, il y aurait penser tout seul !!!




Chez Yumi

La jeune Japonaise, dés qu’elle fut arrivée, monta à l’étage et alluma l’ordinateur de la famille. Une fois chargé, Yumi se connecta sur Internet et vit en effet le message de Toma. Elle jubila intérieurement en lisant les paroles de son cousin. Celui-ci lui manquait horriblement et elle avait hâte de le revoir. Elle alluma la webcam et se connecta. Et attendit un moment qui lui parut une éternité avant que...
-Yumi !!!!T’es là ?
Yumi :Tom !!!!(c’est le diminutif qu’elle lui donne)
Toma :Salut !!!Comment tu vas ??Ca fais super plaisir de te voir !!!
Yumi :Et moi, donc !!Sayu est pas là ?
Toma :Yumi...il est 7 heure du mat’...
Yumi :Ah oui...j’oublie toujours de faire le calcul...
Toma :Tu sais quoi ?C’est dans 1 mois !!!!
Yumi :Qu’est-ce qui est dans 1 mois ?,dit-elle faisant semblant de ne pas comprendre.
Toma :Yumi...tu le sais très bien !!Fais pas l’ignorante !!Tout est préparé pour votre arrivée !!Et ton ami, alors ?Il vient ?
Yumi :Je n’en ai pas encore parlé à ces parents...mais ça va pas tardé, t’en fait pas !!Mais je suis pas sûre de la réponse...
Toma :Pourquoi ?Y’a un problème ?
Yumi :Je doute que ces parents veuillent le laisser partir pendant 2 semaines avec des notes aussi basses...
Toma :ah...le problème éternel...aide le !!
Yumi :Il veut pas !!Il est tellement borné, tu sais !Mais parle moi de ce qui se passe à la maison !!!
Toma :alors...

Et toute la soirée (pour Yumi) ou matinée (pour Toma), ils parlèrent de tout et rien, appréciant juste la compagnie de l’autre.




Le lendemain, collège Kadic

Ulrich ouvrit les yeux péniblement, en entendant son réveil. Le jeune garçon lui administra un coup de poing qui éteignit la sonnerie (ou plutôt qui péta le réveil^^).Odd, impossible à réveiller, n’avait rien entendu. Ulrich soupira, et d’un air fatigué, se leva de son lit, péniblement. Après avoir pris ses affaires et crié à Odd de se lever, il se dirigea d’un pas lent vers les douches.Il était à peine 7 heure du matin, il aurait ainsi tout le loisir de réfléchir à sa guise. Douché, il regagna sa chambre et ne fut pas surpris de voir Odd toujours endormi. Il s’approcha du lit du blondinet.
Ulrich :Odd...je viens de voir Magalie...elle a appris pour toi et Claire...et je suis descendu au réfectoire...Rosa a déjà préparé les croissants...
Odd :Hein ??Quoi?
Ulrich :je disais juste qu’il fallait te réveiller...
Odd :Sadique...
Le blagueur de service se leva et d’un pas tout aussi joyeux que celui de son ami, sortit de la chambre et partit vers les douches. Ulrich, lui, descendit à la cantine. Ouvrant la porte, il vit à son grand étonnement Yumi qui discutait avec Jérémie. Elle nota quelque chose sur un papier et commença à partir. Ulrich rebroussa chemin et se cacha. La jeune fille passa devant lui, et sans le voir, continua sa route vers la sortie du collège. Ulrich se posait pleins de question :qu’était-elle venu faire ici ?Qu’avait-elle noté sur le papier ?Et pourquoi était-elle venu aussi tôt pour ensuite repartir ?Toutes ces questions ne trouvèrent aucune réponse alors le garçon se résigna à entrer dans le réfectoire pour y retrouver ses amis.




Il prit un plateau, choisit son petit-déjeuner et s’avança vers la table de ses amis.
Ulrich :Salut !!Bien dormi ?
Aelita :Bonjour Ulrich !
Jérémie :Salut !Notre ventre à pattes n’est pas avec toi ?
Ulrich :Il est toujours dans les douches. Ce matin, j’ai du le réveiller à coups de menaces.
Aelita e quels genres ?,demanda-t-elle, curieuse de savoir.
Ulrich :Genre croissants, double ration, et qu’il va se faire pincer par Magalie !
Jérémie :Il a du sauter du lit, avec ça !
Ulrich :sinon...euh...vous avez pas vu Yumi, ce matin ?
Aelita (qui se rappelait que Yumi leur avait demandé de ne rien dire au jeune brun) :Pourquoi veux-tu qu’on l’ai croisé à 7H30 du matin ??
Ulrich (qui se demandait pourquoi ils mentaient) :Je sais pas comme ça...peut-être qu’elle voulait vous demander un truc...
Aelita et Jérémie échangèrent un regard inquiet :Ce pouvait-il qu’Ulrich les ai vu ?Après tout, il était rentré dans le réfectoire juste après que Yumi soit sortie.
Jérémie :Tu sais très bien qu’elle aurait utilisé son portable.
Ulrich :Et si elle n’avait plus de forfait ?
Les 2 scientifiques se regardèrent encore une fois. Pourquoi Ulrich faisait tout pour les contredire.
Aelita :Je ne sais pas ce que tu essaies de nous faire dire Ulrich, mais Yumi n’est pas venu ici, je peux te l’assurer.
Ulrich (en pensée) :C’est ça...




Odd ouvrit les yeux et se tourna vers le réveil :10H.
-Vive le week-end, pensa-t-il.
Il regarda en direction du lit voisin. Ulrich dormait à point fermés. Odd repensa à toutes les fois où il avait entendu son meilleur ami se tourner et se retourner maintes et maintes fois dans son lit. Le blondinet se leva, enfila ses chaussons, caressa Kiwi qui faisait la grasse mat’ aussi et sortit de la chambre pour ne pas réveiller Ulrich.

Chez Yumi

La jeune Japonaise s’éveilla sur les coups de 9H. Elle avait beaucoup à faire aujourd’hui. Ou du moins, c’était important. Elle descendit l’escalier quatre à quatre, et s’engouffra dans la cuisine.
Yumi :Bonjour ’man !
Mme Ishiyama:Bonjour, ma puce!
Hiroki :Salut sœurette !!
Yumi :Bonjour p’tit frère !!
Mme Ishiyama :Ne commencez pas tous les deux, d’accord ?Yumi, quand vas-tu voir ses parents ?
Yumi :Vers 10H. Jérémie m’a passé l’adresse et m’a dit que son père ne travaillait pas le samedi le matin.
Hiroki :Tu vas voir les parents de qui ??De ton Ulrich ????
Yumi :Tu le sais très bien !!Bon, j’ai fini de manger. Je vais me doucher et j’y vais.

Ainsi, vers 10H, Yumi sortit et navigua dans les rues de Paris. Heureusement, il n’habitait pas loin de chez elle et de l’école.
Après un quart d’heure de marche, elle arriva devant une grande maison, où se dessinait un grand jardin à l’arrière. Les grilles d’un vert foncé semblait imposantes. Elle sonna et elle ne fut pas étonné de découvrir un grand homme qui devait être le serviteur.
-Oui ?Puis-je vous aider en quoi que ce soit ?
Yumi :Je suis une amie d’Ulrich. Je voudrais...
Homme (l’interrompant) :Vous devriez savoir qu’Ulrich est interne, mademoiselle. Il n’est donc pas ici.
Yumi :Ce n’est pas lui que je viens voir. Je souhaiterais voir ses parents.
L’homme eut l’air d’hésiter puis s’écarta de l’entrée.
Homme :Entrez. Je vais prévenir Mr et Mme Stern de votre présence.
Il s’éloigna par un grand escalier qui montait à l’étage. Yumi admira la grande maison. Tout était magnifique. De grands tableaux ornaient les murs et la tapisserie était des plus belles. La jeune fille jeta un coup d’œil au salon qui se trouvait à sa droite. Il s’y trouvait de beaux et confortables sofas et fauteuils ainsi qu’un grand piano noir. Le tout était superbe. Mais une voix la sortit de sa rêverie :-Vous désirez quelque chose, mademoiselle ?
Yumi tourna la tête en direction de la voix. Descendant l’escalier, un homme, brun, les yeux noisettes, en costume l’interrogeait du regard. Yumi n’eut pas besoin de chercher longtemps sur son identité tellement Ulrich lui ressemblait.
Yumi :Je voudrais vous proposer quelque chose par rapport à Ulrich.
Un femme apparut derrière Mr Stern. C’était sans aucun doute Mme Stern.
Mme Stern :Viens, allons nous installer dans le salon.
La jeune fille suivit donc le couple et s’assit sur un des sofas, en face des parents.
Mme :Je suppose que nous n’avons pas besoin de nous présenter. Que veux-tu nous proposer ?
Yumi :Je m’appelle Yumi Ishiyama.Je suis une grande amie de votre fils. Comme vous pouvez le constater, je suis d’origine d’asiatique. Je suis Japonaise. Je sais qu’Ulrich idole mon pays et particulièrement les arts martiaux. Dans un mois, ma famille et moi partons pour 2 semaines pour le Japon pendant les vacances de Noël. Je voudrais donner lui cette occasion. Bien sûr, il restera avec nous durant tout le séjour. Il aura une chambre attribué chez moi.
Mme Stern :C’est intéressant...d’autant qu’Ulrich serait enchanté. Tu lui en as parlé ?
Yumi :Non, j’aimerais lui faire la surprise.
Mr Stern :C’est très gentil à toi de lui permettre ce voyage, mais je suppose que tu comprends qu’il est hors de question qu’il parte avec des notes aussi désastreuses.
Yumi :Vous savez, il travaille vraiment beaucoup et peut-être que si on le met sous condition, il aura de meilleures notes !!Et je pourrais l’aider aussi...
Mr Stern :Je ne sais pas si...
Mme Stern :Oh !Tu pourrais peut-être accorder ça à ton fils, non ?Et Yumi nous a assuré qu’elle l’aiderait. On peut quand même lui donner sa chance ?
Mr Stern :Très bien !On lui rendra visite demain et nous lui parlerons. Yumi, si tu pouvais être présente ?
Yumi :bien sûr !A quelle heure ?
Mr Stern isons...10H au collège, dans leur chambre ?
Yumi ’accord, merci d’avoir accepter !!
Mme Stern :Non, c’est nous qui te remercions. Merci pour ta gentillesse.

Quelques minutes plus tard, Yumi était dans la rue, sur son petit nuage à rêver d’Ulrich et elle dans son pays à la plage...




Elle rentra chez elle et avoua sa réussite à sa mère.
Mme Ishiyama ’accord, tu dois être contente !!
Yumi :Plus que contente !!!C’est génial !!!!!
Mme Ishiyama:Ont-ils posé des conditions ?
Yumi (son sourire s’effaçant un peu) :Oui, Ulrich doit avoir de bonnes notes durant tout ce mois !!
Mme Ishiyama :Oh, je suppose que tu vas l’aider ?
Yumi :Bien sûr !!Mais je suis certaine qu’il sera tellement motivé qu’il n’aura pas besoin de mon aide !!
Hiroki, descendant l’escalier, aperçoit sa sœur.
Hiroki :Yumi !T’es déjà rentrée ?Alors, ils ont dit oui ????!!!Hein, ils ont dit oui ??
Yumi :Oui, ils ont dit oui !!!!
Hiroki :OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Mme Ishiyama :bon, arrêtez avec tous ces oui, et venez manger, il est déjà midi.
Plus tard, Yumi annonça la bonne nouvelle à son père. Tout le monde voyait qu’elle était aux anges.
Hiroki, regardant sa sœur qui était perdue dans ses pensées avec un sourire béat aux lèvres :Ah...l’amour...pensa-t-il.

Le lendemain, au collège, Ulrich se réveilla. Il réfléchit beaucoup et se demanda pourquoi Yumi n’était pas venue au collège hier.
Il tourna le regard vers son ami, et sursauta quand il vit qu’Odd l’observait.
Ulrich :Quoi ?
Odd :arrête de réfléchir et de te torturer l’esprit.
Ulrich resta bouche bée mais reprit contenance et répliqua :
Ulrich :Je réfléchis si je veux...
Odd :Tu fais comme tu veux...
Le jeune brun n’avait jamais vu Odd le contredire d’un air aussi froid.
Ulrich :Qu’est-ce qu’il y a ?Y’a un problème ?
Odd :Non, aucun.
Ulrich :Bon, j’avoue...je pense à Yumi...pourquoi elle n’est pas venue hier ?Elle passe toujours nous voir !!Et il se passe quelque chose...une chose dont je suis le seul à l’ignorer...
Le jeune samouraï regarda Odd, qui tremblait.
Ulrich :Odd ?Ca va?
Odd éclata de rire. Ulrich comprit que s’il tremblait, c’était pour se retenir de rire.
Odd :J’ai réussi !!!!
Ulrich :T’as réussi quoi ?
Odd :A te faire avouer !!!!
Ulrich blêmit. Il venait de comprendre le manège du blondinet. Comment s’était-il fait avoir si facilement ?
Odd :Tu devrais voir ta tête !!!!
Ulrich :T’es vraiment idiot !!
Mais, ne sachant pas pourquoi, il éclata de rire, prit son oreiller et l’abattit sur Odd. Une bataille de polochons commença.




Un quart d’heure plus tard, après avoir nettoyé la chambre, suite à des plumes volantes dans la chambre, ils descendirent prendre le petit-déjeuner avec nos Einstein.

Ulrich était perdu dans ses pensées quand il entendit une voix tant aimée.
Yumi :Bonjour tout le monde !!!
Tous sauf Ulrich :Salut Yumi !!
Tout le monde regarda Ulrich qui n’avait rien répondu. Celui-ci était un peu décontenancé mais se reprit.
Ulrich :Salut Yu...
Yumi, rassurée, s’assit alors à côté du jeune brun qui observa alors étrangement son chocolat.
Les 3 amis regardaient ce couple d’un air amusé. En effet, Yumi affichait un air ravi et semblait heureuse, alors qu’Ulrich était distant et semblait ailleurs.
Odd :Qu’est-ce qui te rend si heureuse ?demanda-t-il à la jeune Japonaise.
Yumi :Vous verrez bien..., souriant intérieurement. Dîtes, vous faîtes rien de spécial dans l’heure qui suit ?
Tous se regardèrent sauf Ulrich qui observait désespérément son chocolat.
Yumi (se tournant vers ce dernier) :Et toi ?
Ulrich(sortant de sa torpeur) :Euh...bah, non, pas spécialement...
Yumi :Super !!!
Ulrich se leva et se dirigea vers la porte.
Yumi :Qu’est-ce qu’il a ?
Odd :Il est pensif, laisse le...ça va passer !!Surtout dans très peu de temps !!Et il s’est encore imaginé des trucs !!
Yumi :Quels trucs ?
Odd :des trucs du genre William...
Yumi :Oh, il changera jamais, il est vraiment impossible !!
Aelita :Mais il va vite retrouver le sourire !!!
Yumi :Oui, j’espère que ça va bien se passer...il n’est pas en très bons termes avec son père.
Jérémie :On le sait mais on sait aussi qu’il ne manquera pour rien au monde ce voyage...
Odd :Il sera près à tout !Vraiment tout !!




Yumi :Je vais aller le voir.
Odd :Pourquoi faire quoi ???
Yumi :Odd...à ton avis...pour le voir...
Odd :Ca je m’en doute bien !!
La jeune Japonaise partit alors vers les chambres, laissant nos 3 amis seuls. Elle gravit les marches, et se retrouva à l’étage des garçons. Elle s’arrêta devant la chambre d’Ulrich et après une hésitation, ouvrit la porte.
Ulrich était accoudé à côté de la fenêtre, regardant la cour. Yumi s’approcha de lui doucement et c’est seulement à ce moment qu’il remarqua sa présence. Le jeune brun se releva rapidement et bafouilla quelques mots que Yumi ne perçut pas, hormis son prénom.
Ulrich :Qu’est-ce que tu fais là ?
Yumi :Voir si tu allais bien...j’ai le droit, non ?
Ulrich :Tu le sais que je vais bien puisque tu m’as vu en bas.
Yumi :Ulrich, pourquoi es-tu si distant avec moi ?
Ulrich :Parce que toi, tu ne l’es pas, par hasard ?
Yumi fut étonnée du ton de reproches avec lequel il s’était adressé à elle.
Yumi :Je...je sais, je ne suis pas venue, hier, et alors ?Chacun sa vie, non ?Je n’ai pas le droit à ma liberté ?
Ulrich :Si...mais...
Yumi :Mais quoi ?
Ulrich :Rien...
Yumi :Ulrich...dit-elle en relevant le menton du beau brun du bout du doigt. Je n’aime pas quand on est fâchés...
Ulrich :Yumi...
Leurs visages se rapprochèrent, doucement, délicatement, timidement, leurs lèvres allaient se toucher quand la porte s’ouvrit laissant Mr et Mme Stern apparaître ainsi que Aelita, Jérémie et Odd.
Les 2 amoureux se retournèrent et firent face au groupe qui se tenait dans l’encadrement de la porte.
Mme Stern :Bonjour Ulrich !
Mr Stern :Bonjour fiston.
Ulrich :Maman...Papa...
Il était choqué et rougit en pensant à ce qui allait se passer si ses parents ne les avaient pas interrompu.
Mr Stern :Ulrich ?Tu es avec nous ?
Ulrich :Hein, euh... oui, oui...Bien sûr...pour...pourquoi vous êtes là ?
Mme Stern, disons que Yumi a quelque chose à t’avouer...
Tout le monde se tourna vers cette dernière.
Ulrich (en pensée) :Quelque chose à m’avouer ?
Yumi :Voilà...Ulrich, dans 1 mois, je pars avec ma famille au Japon, pour 2 semaines pendant les vacances de Noël. J’ai pensé...que tu aurais pu venir avec nous...si tu veux bien, bien sûr...
Aelita, Jérémie et Odd attendaient la réaction d’Ulrich. Ses parents le regardaient sans détacher leur regard. Depuis le temps qu’ils ne s’étaient pas vus...
Ulrich :Si je veux !!!!!Bien sûr, que je veux !!!!!!T’es géniale !!!!Mais...(se tournant vers ses parents)Vous avez dit oui ?
Mme Stern :Oui...
Ulrich :Yeeeeeeeeeeesssssssssssssss !!!!!!!!!!!!!!
Mr Stern :Minute, jeune homme. Nous allons fixer une petite condition. Tu nous donnes un bon bulletin durant ce mois et tu pars...sinon, tu restes...Je veux de bonne notes, Ulrich !Au moins, de bonnes appréciations de tes professeurs !!
Ulrich :Vous serez pas déçus, promis !!!
Yumi :Et Jérémie, Aelita et moi, on va t’aider.
Odd :Et moi ?Je peux pas l’aider aussi ?
Aelita :Toi ?Aider Ulrich ?Tu ferais pas monter la moyenne, tu la ferais baisser !!!
Tout le monde éclata de rire, même les parents d’Ulrich.




Quelques instants après, les parents d’Ulrich s’en allèrent après avoir passer du temps avec leur fils qui était aux anges. Il avait renoué un nouveau lien avec son père ce qui le ravissait. Une vrai relation père/fils.
Yumi :Alors, ça te plaît ?Tu arrêtes de faire la tête ?
Ulrich :T’es vraiment sympa, on a de la chance de t’avoir comme amie, et je faisais pas la tête, dit-il en insistant bien sur le « pas ».
Odd :En attendant, tu as intérêt à avoir de bonnes notes, car sinon, pas de Japon !!
Ulrich :Oh, vous en faîtes pas, je vais tout donner pour y aller !!!
Jérémie :Un truc, même insignifiant que tu comprends pas, tu me demandes, ok ?
Aelita :Et les devoirs avec nous tous les soirs !!!
Yumi :Et si tu veux, les week-ends peuvent servir de révisions chez moi !
Odd :Bon, je voudrais vous interrompre dans cet acte de charité, mais moi, j’ai faim !!Et il est midi !
Ulrich :Merci pour vos propositions, et oui Odd, on descend !!
Le petit groupe commença à sortir de la chambre sauf Ulrich qui retint Yumi par le bras.
Yumi :Oui Ulrich ?
Odd (s’apercevant que les 2 amoureux ne suivaient pas) :bah, vous venez pas ?
Ulrich :On arrive tout de suite !Yumi, je voulais te parler de...tu sais avant que mes parents arrivent...dit-il rougissant légèrement.
Yumi :Oh...ça...je...écoute, ce n’était pas mon intention de...enfin...tu...pardon de...
Ulrich :Tu n’as pas à t’excuser...c’est pas toi, je...mais, tu ne voulais pas...
Yumi :Si !Si, je voulais !!!Enfin...non !Euh, si...mais...oh, excuse moi, je devrais être plus claire avec toi, mais...
Ulrich :C’est moi qui devrais être plus clair...je...tu sais, depuis le temps qu’on se connaît...tu...j’ai toujours éprouvé de...comment dire plus que de l’amitié à ton égard...
Yumi :Ulrich, je...
Le même phénomène se reproduisit comme il y avait quelques minutes. Les deux se sentaient attirés irrésistiblement l’un vers l’autre. Attirés jusqu’au point de rencontre...




...Le point de rencontre qui n’arriva jamais car une certaine sonnerie retentit alors que les 2 adolescents étaient à quelques centimètres l’un de l’autre. Lesquels rougissent bien vite, embarrassés. La sonnerie émanait du portable de Yumi. Cette dernière s’empressa de répondre et découvrit bien vite que c’était sa mère.
Mme Ishiyama :Yumi ?Mais que fais-tu ?Je viens d’avoir les parents d’Ulrich au téléphone pour quelques mises au point sur le voyage. Donc, normalement, tu aurais du rentrer depuis longtemps !Nous t’attendons pour manger, Yumi.
Yumi :J’arrive Maman, excuse moi.
Mme Ishiyama :Ce n’est pas grave mais dépêche toi, ton père a rendez-vous dans une heure de l’autre côté de Paris.
Yumi :J’arrive tout de suite.
Et sur ces dernières paroles, elle raccrocha. Puis regarda Ulrich qui l’observait, les joues teintées de rouges.
Yumi :Je suppose que tu as entendu...je dois y aller...
Ulrich :Oui...bien sûr... je...remercie tes parents de ma part pour le Japon, c’est vraiment très gentil...
Yumi :C’est normal, Ulrich...Je sais que tu rêves d’y aller...bon, je file, sinon, c’est moi qui risque de ne pas y aller !!dit-elle en souriant.
Elle commença à partir, mais s’arrêta, eut l’air d’hésiter, revient sur ses pas et appliqua un vif bisou sur la jour droite d’Ulrich qui n’eut même pas le temps de rougir qu’elle était déjà partie.





Au réfectoire

A peine assis, Ulrich se fit assaillir de questions par Odd.
Odd :Alors ???Qu’est-ce que vous avez fait ???Tu l’as remercié à ta façon ??Un joli bisou ??
A ce mot, Ulrich rougit. Odd pensa alors qu’Ulrich l’avait belle et bien embrassé.
Odd :Tu l’as fait ???????Tu l’as embrassé ???
Ulrich :Non, je ne l’ai pas embrassé !!!C’est...oh pis ça ne te regarde pas !
Odd :C’est pas vrai, j’y crois pas...
Ulrich :Arrête avec tes pensées !!C’est pas ce que tu crois !!!
Jérémie :Bon, changeons de sujet...Ulrich, ça te fait quoi de savoir que tu vas aller au Japon ?
Ulrich :Bof...
Aelita et le petit génie le regardèrent avec des yeux étonnés.
Aelita :Tu...tu...
Ulrich :Je blague !!!Calmez-vous !!A votre avis ?!Bien sûr que je suis heureux de partir !!Ca va être formidable, ce voyage !!
Odd (toujours choqué) :J’y crois pas...
Ulrich se tourna vers lui.
Ulrich :Odd, je t’ai dit que je ne l’avais pas embrassé !!
Odd :Ouais, mon Å“il !
Ulrich :Oh, pis pense ce que tu veux !!
Odd :Merci !!La liberté de penser, ça existe !!Alors, je disais...ah oui !!J’y crois pas...dit-il, en reprenant son expression choqué.
Ulrich leva les yeux aux ciel et se tourna en direction du couple de scientifiques. Mais une expression lassée prit place sur son visage quand il vit Sissi arrivée à grand pas vers le table.
Sissi :Bonjour, mon Ulrich...persifla-t-elle en se pavanant devant le beau brun.
Ulrich :Oh...Sissi...je ne te dis pas bonjour, je n’ai pas pour habitude de saluer les tons.
Odd (qui sortait de son délire, ne voulant pas rater ça):A part leur dire au revoir !Donc, au revoir, Sissi !!!en mimant le geste qui allait avec).
Sissi :Toi, je ne t’ai pas causé !Ulrich...tu ne croiras sûrement pas ce que je vais te dire !!
Ulrich :Pour une fois, je suis d’accord avec toi !
Sissi :J’ai vu Yumi dans les bras de William !!
Tout le monde attendait la réaction d’Ulrich, surtout ses amis qui redoutaient sa réaction.
Ulrich :Comme tu as dit Sissi, je ne te crois pas du tout, dit-il en pensant au bisou de Yumi.
Sissi :Mais je peux t’assurer que c’est vrai !
Jérémie :Et nous, on peut t’assurer que c’est faux !Et maintenant, dégage, que le niveau de cette table remonte !
Sissi :Grrr !!
Et elle partit en se dandinant avec ses 2 toutous sous les rires des élèves.
Jérémie :Bon, c’est pas que je voudrais refroidir l’atmosphère, mais l’absence d’attaques de XANA m’inquiète...
Aelita :Moi aussi, ça m’inquiète...
Les deux se regardèrent et rougirent d’avoir penser la même chose.
Odd :Moi, ça m’inquiète pas du tout !On se porte beaucoup mieux sans lui.
Ulrich :Oui, mais avoue que c’est bizarre...j’espère qu’il n’attaquera pas quand Yumi et moi seront partis.
Odd :Tu t’y crois déjà toi...
Ulrich :Bah quoi ?J’ai le droit?
Odd :Mais oui, mais oui...

Chez Yumi

Yumi rentra chez elle, pressée. Elle se dirigea directement dans la cuisine, où l’attendait sa famille.
Mr Ishiyama :Tu daignes enfin te joindre à nous...
Yumi ésolée Papa...murmura-t-elle, la tête basse, devant son père en signe de respect.
Mr Ishiyama :Allez, va t’asseoir...
Ce qui fit la jeune Japonaise. Elle jeta un regard en coin vers son père et vit que celui-ci la regardait aussi et lui souriait. Elle lui répondit par un joli sourire.
Hiroki :Ulrich va rencontrer toute la famille. Il faudra lui présenter tout le monde !!
Mme Ishiyama :Oui, tout le monde. De vos arrières grands-parents à vos cousins en passant par vos oncles, tantes...
Hiroki :Vous croyez qu’ils va se mélanger les pinceaux avec les prénoms des triplés ?
Yumi :Il aura 2 semaines pour apprendre le prénom de tout le monde. Il s’y retrouva !
Mr Ishiyama :Il faudra bien.(se tournant vers sa femme) :Le pauvre va devoir faire face à ta mère...
Mme Ishiyama(indignée) :Takeo !!!!Enfin !!Pas devant les enfants !!
Hiroki :Qu’est-ce qu’elle a Grand-mère ?
Yumi, elle, se retenait de rire. Son père et sa grand-mère menait la 3eme guerre mondiale depuis que son père avait réussit à épouser sa mère, sous la désapprobation de sa grand-mère.




Yumi :Euh...j’ai fini de manger maman !!Je... vais rejoindre les autres...
Hiroki :Tu vas retrouver Ulrich, oh mon Ulrich...
Yumi :Hiroki...oh Hiroki, tu vas te prendre une baffe !!
Hiroki, qui rigolait, se tut d’un coup sous la menace de sa sœur.
Yumi, satisfaite, monta dans la salle de bain, puis quelques minutes après en ressortit et partit de la maison, tandis que ses parents se disputaient toujours sur la mère de Mme Ishiyama.
Elle piqua un sprint mais dut ralentir, essoufflée. Il faisait plus froid. L’hiver approchait, menaçant, glacial. La jeune Japonaise rêva des courses qu’elle faisait avec son cousin et Sayuki, autrefois sur la plage de Kyoto, près du port.
Mais dans quelques semaines, se dit-elle, elle pourrait se dépenser avec Ulrich sur les vagues de le Mer du Japon. Ainsi, elle ne se rendit pas compte qu’elle était déjà arrivée au collège. Elle sprinta encore une fois et arriva dans la chambre des garçons. Elle frappa et attendit. Odd vint lui ouvrir.
Odd :Yumi ?Déjà là, tu étais pressée de revoir Ulrich??
Yumi :Odd...t’es pas drôle...
Odd (la laissant entrer)Alors pourquoi ça me fait rire moi ?
Ulrich (apercevant Yumi se releva de son lit) :Recoucou Yumi !
Yumi :Salut !Alors, vous vous êtes remplis le ventre ?Toi qui étais si pressé Odd ?
Odd :C’était super bon !!Un bon couscous et de bonnes boulettes !!!
Yumi :Hmm...je vois !!, un sourire amusé sur le visage.
Ulrich :Et toi ?
Yumi :Moi ?Oh, des nouilles japonaises, mon plat préféré.
Ulrich :Hmm...la dernière fois que j’en ai mangé, c’était y’a longtemps !!Je devais tout petit mais en tout cas, j’en ai déjà mangé, c’est sûr !!
Yumi :Rassure-toi, tu vas en remanger très bientôt !
Odd :Ouais, tu vas subir un régime à la japonaise !!Je me rappelle quand nos corps s’étaient échangés. J’avais mangé des sushi !!
Jérémie et Aelita entrèrent alors dans la chambre.
Jérémie :Resalut Yu !
Aelita :Coucou !
Odd :Salut les Einstein !!
Ulrich :Qu’est-ce qu’il se passe ?Une petite visite ou XANA ?
Aelita :Aucun des deux !!On est venu pour toi !
Ulrich (surpris) :Pour moi ?
Jérémie :Je te rappelle que tu dois réviser d’urgence !
Ulrich :Oh non...Jérémie !!On vient à peine de me l’annoncer et tu te jettes sur moi !!Et on est dimanche !!
Jérémie :C’est pas une raison !!Tu veux y aller ou pas ?
Yumi :Jérémie...je crois que ce que Ulrich veut dire, c’est que dimanche fait parti du week-end, et le week-end, c’est moi qui le fait réviser !!dit-elle en faisant un clin d’œil à Ulrich.
Ulrich (qui comprit tout) :Ah oui oui oui !Je vais déjà vous avoir toute la semaine !!
Jérémie :Bon d’accord, dit-il, visiblement déçu de ne pas pouvoir transmettre ses connaissances.
Yumi :Allez, viens, on a tout l’après-midi !Et t’inquiètes Jérémie, je te laisse les sciences et les maths !!
Jérémie :Merci Yumi !!, s’exclama-t-il, le sourire retrouvé.

Chez Yumi, 2 heures plus tard.

Yumi :Alors, quelle est la fonction de la grande roue ?
Ulrich :Attribut du sujet !
Yumi :Et...
Ulrich u sujet « cabine » !
Yumi :Bien !Rappelle toi toujours Ulrich, toujours préciser le sujet ou le verbe dont dépend la fonction, ok ?
Ulrich :Compris !
Yumi :Bon, je crois que ça suffit maintenant, tu dois avoir la tête comme un gros chat !
Ulrich :Oui, c’est pas de refus !!dit-il, un peu distrait.
Yumi (le remarquant bien) :A quoi tu penses ?souffla-t-elle en se laissant tomber sur le lit.
Ulrich :A ton avis...laissa-t-il planer en s’allongeant à côté d’elle.
Yumi :Je sais pas...ironisa-t-elle, un sourire mystérieux aux lèvres. Peut-être à tout à l’heure...
Ulrich :Tu lis en moi comme dans un livre ouvert, murmura-t-il, se rapprochant d’elle un peu plus.
Yumi :Et quelle est belle ton histoire..., se rapprochant elle aussi.
Ulrich :Notre...(se rapprocha, il est tout près d’elle, à quelques centimètres) histoire...
Et essaya de combler ce vide en tendant ses lèvres, Yumi faisant le même geste. Les 2 allaient se toucher quand...
Quand la mère de Yumi appela cette dernière du rez-de-chaussée. Les 2 adolescents s’arrêtèrent et virent qu’ils étaient vraiment à 2 centimètres, pouvant sentir le souffle de l’autre. Un deuxième appel de Mme Ishiyama ramena les amoureux à la raison.
Yumi :Excuse-moi...souffla-t-elle en s’éclipsant de la chambre, laissant Ulrich seul. Seul avec ses remords.




Ulrich pensait...il était vraiment malchanceux...4 fois, ils avaient essayé, 4 fois ils ont raté...Lui, en avait envie, très envie...Et on aurait bien dit que Yumi aussi...
Puis prenant la chose en rigolant, il pensa que peut-être ils arriveraient à s’embrasser un jour...dans 10, 20 ans...Cette idée le fit rire. Mais il fut sorti de ses pensées par Yumi qui rentra discrètement dans la chambre. L’atmosphère était tendue, personne ne parlait, aucun des deux n’engageait la conversation. Mais finalement...
Yumi is..., avoua-t-elle, un sourire aux lèvres, tu crois qu’un jour...on y arrivera ?, en le regardant dans les yeux.
Ulrich (remarquant qu’ils avaient eu la même pensée) :C’est ce que je me disais...peut-être, un jour...mais, tu sais..., la regardant tendrement, si jamais ça n’arrive que dans une kyrielle d’années, je l’attendrais toujours...je t’attendrais toujours...
A ces mots, Yumi n’en pouvait plus, elle marcha rapidement vers le beau brun, se jeta presque sur lui et à califourchon au dessus de son bien-aimé, elle se rapprocha de lui, doucement...mais réalisant que quelque chose pouvait les interrompre à nouveau, les 2 amoureux franchirent la distance en quelques secondes. Un baiser passionné commença, et Ulrich les fit tourner pour être au dessus d’elle, et langoureusement la ré embrassa à nouveau. La magie finie, les deux se détachèrent et se regardèrent tendrement.
Ulrich :Et si tes parents nous avait surpris ?
Yumi :J’avais pris soin de fermer la porte à clé avant de te sauter dessus, un air coquin au visage.




Ulrich :Je vois... tu avais tout prévu...
Yumi :Non, tout improvisé !, en éclatant de rire. Je n’en pouvais plus...
Ulrich :Je t’avoue que moi aussi, je me demandais quand est-ce qu’on allait réussir !
Yumi :En tout cas, je suis partante pour un autre...
Ulrich :Tout de suite, ma belle...dit-il, en se rapprochant d’elle.
Un bruit les arrêta. Une voix s’éleva de l’autre côté de la porte.
???:Yumi, c’est Hiroki !!
Yumi :Ca, je le sais bien que c’est toi!Qu’est-ce que tu veux ?
Hiroki :Y’a Toma qui s’est connecté !!
Yumi, qui était sous Ulrich, prisonnière de ses bras, le fit basculer sur le lit pour sortir de la chambre. Ulrich, qui n’avait pas prévu d’être jeter, tomba du lit.
Ulrich :Aïe !Yumi !!, cria-t-il d’un ton de reproches.
La voix de Yumi, lointaine, lui parvint.
Yumi :Viens !
Le jeune garçon se releva péniblement et se surprit à se demander si la Japonaise aimait plus son cousin que lui. Il arriva dans la pièce où se situait l’ordinateur de la famille et vit Yumi qui était prête à cliquer sur le lien qui allumerait la connexion. Il l’arrêta avant qu’elle ne le fasse.
Yumi :Qu’est-ce qu’il y a ?
Ulrich :Yumi...dis, au fait, je ...je voulais te dire que je...Je t’aime, mon ange.
Yumi (émue par ces paroles) :Ulrich...moi aussi, mon cœur, je t’aime.
Et comme pour prouver ses dires, elle l’embrassa amoureusement. Ulrich se sentit rassuré au fond de lui.
Yumi :Rassuré ?Je t’aime, il n’y a que toi qui tienne cette place dans mon cœur...
Ulrich :Mais, tu aimes bien ton...
Yumi (l’interrompant) :Chut !Cesse de dire des bêtises et écoute moi. Tu es le seul homme que j’ai aimé, que j’aime et que j’aimerais. Compris ?
Ulrich :Oui., se rapprochant pour l’embrasser.
Yumi cliqua sur le lien et y découvrit Toma qui sursauta de la voir.
Yumi :’lut Tom !
Toma :Yumi !Et...Ulrich je présume?
Ulrich :Oui, c’est moi. Tu dois être Toma.
Toma :Enchanté de te connaître !Yumi dit le plus grand bien de toi, tu sais.
Ulrich regarda Yumi d’un air tendre.
Yumi :Toma, si tu racontais à Ulrich, ce qu’il s’est passé aujourd’hui ?
Toma :Bon, alors Sayu et moi, on est...
Yumi :Non, Tom’ !Pas tes histoires d’amour avec Sayuki !(se tournant vers Ulrich)Sayuki est ma petite sœur, si tu veux, je la considère comme.
Toma :Ne joue pas ta modeste Yu, Sayu et toi, vous êtes nées à quelques secondes d’intervalles dans 2 chambres voisines. Vous avez grandi toutes les deux comme 2 sœurs.
Yumi :Jusqu’à ce que TOI, tu arrives...
Toma (vexé) :Et alors ?Ca te dérange ?
Yumi :Je plaisantais, Tom’...tu le sais bien...tu me manques, c’est ça que tu veux entendre ?
Toma (un grand sourire sur le visage) :C’est mieux !!Au fait, Ulrich, je ne sais pas si Yumi t’as dit, mais tu dormiras dans ma chambre !Content ?De toute façon, on a peut-être une énorme maison, l’une des plus grandes de Kyoto, mais on peut pas se permettre de te laisser dans une chambre !
Ulrich :C’est parfait, mais à une seule condition, je...enfin, tu...
Yumi :Je crois que ce que Ulrich essaie de te demander, si tu ronfles...rassure toi Ulrich, je ne l’ai jamais entendu ronfler !
Ulrich :Parce que t’as déjà dormi dans sa chambre ??
Yumi :Ulrich...arrête tout de suite.
Ulrich :Bah quoi ?
Yumi :On est cousins, rentre toi ça dans le crane!
Toma, lui, regardait la scène, gêné.
Yumi :Pour ta gouverne, Toma, Sayuki et moi, on se faisait beaucoup de soirées pyjamas et on dormait tous les trois dans la même chambre.
Toma :Bon...euh, Yumi, je...
Yumi :Non, Toma !
Toma :Ca va...j’ai rien dit.
Ulrich :Je ferais mieux de rentrer au collège, sinon, Jérém’ va m’en vouloir...et si je croise Jim...
Yumi :Je te raccompagne jusqu’à la porte.(se tournant vers son cousin) Et toi, tu te déconnectes, je te tue !, ajouta-t-elle avec un sourire qui se voulait sanguinaire.
Toma (attendant qu’elle sorte avec Ulrich de la pièce) :Oh, je sais pas...
Yumi :Je t’ai entendu !
Les 2 jeunes descendirent les escaliers et arrivèrent à la porte. Ulrich l’ouvrit, puis se retourna face à Yumi.
Ulrich :Excuse pour ma crise de jalousie... je suis crétin de penser ça pour toi et Toma !
Yumi :Laisse...c’est oublié...surtout si tu m’embrasses, là et maintenant.
Ulrich :Là et maintenant ?A vos ordres, princesse !
Et il l’embrassa d’un air passionné en entourant ses bras autour de la Japonaise qui se laissa aller tout contre lui.
Yumi :Je t’aime, je t’adore...
Ulrich :Tu m’envoutes...
Ils entendirent une voiture se garer sur le trottoir devant la maison.
Yumi :Mon père !Vite, si il nous voit enlacés, je veux pas même pas imaginer sa réaction.
Ulrich :Moi non plus.
Il sortit et descendant les escaliers, il salua Mr Ishiyama qui lui rendit son salut.
Yumi :Salut Ulrich !(puis à son père) Bonsoir papa !
Mr Ishiyama :Bonsoir Yumi. Allez, rentre, ta mère va rouspéter que tu vas attraper froid.
Yumi :Oui papa.
Puis faisant coucou à Ulrich qui tardait à partir, elle prononça bien tout bas pour qu’Ulrich comprenne :Je t’ai-me !
Ulrich, rentrant dans le jeu de l’adolescente :Moi au-ssi !
Et il partit sous le plus beau regard qui sois :celui d’une jeune fille éperdument amoureuse.




Une semaine après, au collège.

Ulrich se réveilla, avec un maux de tête. Hier, Jérémie l’avait fait bossé, comme un malade. L’histoire, précisément la seconde guerre, il la connaissait par cœur. Il s’étira. Et pensa d’un coup qu’ils étaient en week-end. Week-end signifiait maintenant révision avec Yumi. Et ça, c’était génial. Durant toute la semaine, ils s’étaient cherchés un peu comme avant mais un peu plus confirmés. Ils riaient de leur situation passée et faisaient semblant de se chercher comme avant. Ainsi toute la semaine, petits regards en coin, sourires amoureux, taquineries...
Il sourit au coup qu’ils avaient fait à Odd, mercredi dernier. Ils avaient simulé une dispute concernant William. Odd était arrivé au moment critique de la dispute, et regardait d’un œil pas rassuré, ce couple qui se fâchait.
Finalement, Ulrich avait retenu Yumi qui faisait semblant de s’en aller après quelques insultes et l’avait embrassé fougueusement.
Odd était resté bouche bée et observait le couple qui se tourna vers lui.
Yumi :Quoi ?
Odd :Vous...vous êtes bizarre !
Ulrich :Non..., dit-il en resserrant son emprise sur la Japonaise, juste amoureux.
Yumi :Et on adore te faire des farces...
Odd :Qu...quoi ?Vous...c’est pas vrai...




Ulrich sourit en repensant à ce souvenir. S’en suivit le programme du matin, douche, petit-déjeuner, sans oublier de réveiller Odd.
Les deux amis rejoignirent Aelita et Jérémie qui étaient déjà attablés.
Ulrich :Salut vous deux !
Aelita :Bonjour les garçons !Bien dormi ?
Odd :A merveille...c’est le week-end !!!
Jérémie :Ca, on avait remarqué Odd...
Ulrich :Mais il a raison, c’est chouette, le week-end !
Odd :Ouais, parce que c’est Yumi qui te fait tes révisions et tes devoirs que tu dis ça..., en dissimulant un sourire.
Ulrich :Y’a de ça aussi !
Aelita :Justement la voilà !
Et notre beau brun, amoureux comme il est, se tourna à s’en démonter le cou pour voir, en effet, la belle Yumi, qui se dirigeait vers la table.
Yumi :Bonjour tout le monde !Bonjour toi !, murmura-t-elle en déposant sur les lèvres d’Ulrich. Arrête de me regarder comme ça, tu vas attraper un torticolis !
Ulrich :C’est pas grave, du moment que je te regarde !, avoua-t-il avec un sourire béat.
Yumi :T’es trop mignon...
Elle lui recolla un doux baiser, plus passionné celui là, à Ulrich qui se sentait pousser des ailes.




Yumi :Quand tu auras fini, on ira ?
Ulrich :Oui, je me dépêche, ma puce !
Odd :C’est que vous êtes pressés ?
Ulrich :Odd, arrête avec tes suppositions douteuses.
Odd :Ok, j’arrête. Mais quand même...
Yumi :Odd...gronda Yumi.
Odd :Moi avoir rien dit !!!, se défend-t-il, se protégeant avec ses bras.
Jérémie :Qu’est-ce que tu veux faire aujourd’hui Aelita ?
Aelita :Je ne sais pas, on pourrait faire ce que vont faire Ulrich et Yumi..., insinua-t-elle, un sourire malicieux sur le visage.
Ulrich :Vous voulez réviser ???
Aelita :On sait très bien ce que vous allez faire après avoir réviser, Ulrich.
Ce dernier rougit, gêné. Yumi rattrapa le coup.
Yumi :Parce que...vous...
Jérémie rougit et devint comme Ulrich.
Jérémie :C’est que...bah...oui, on est ensemble...
Odd :C’est pas vrai...je suis maudit !!!
Yumi :Mais non, tu en trouveras une, t’en fais pas. Et bravo, vous deux !!
Aelita :Merci Yumi, dit-elle en se lovant contre Jérémie.
Odd :J’ai fini !!On peut monter en haut !
Le groupe sourit et alla vers le bâtiment des chambres. Yumi et Ulrich, vers la chambre de ce dernier avec Odd, tandis que, Aelita et Jérémie allaient vers la chambre du scientifique. Rentré à l’intérieur, le sang de Jérémie ne fit qu’un tour. Un bruit aigu sonnait dans la pièce.
Jérémie :Oh non..., supplia-t-il en se précipitant vers l’ordinateur suivi de près par Aelita.
Aelita :XANA ??
Jérémie :Oui malheureusement...
Ulrich (qui rentrait dans la chambre, les bras chargés de livres) :Jérém’ ? Me dit pas que ...
Jérémie :Si Ulrich, XANA a bien...Qu’est-ce que ?
La sonnerie s’était éteinte comme elle s’était activée.
Aelita :Mais...que ?
Yumi :Plus rien ? Fausse alerte ?Eh Jérémie, tu m’écoutes ?
Elle réveilla un Jérémie, déboussolé par la situation.
Jérémie :Je...je ne dirais pas fausse alerte...non, c’est autre chose...
Odd :Quoi alors ?
Jérémie :Il veut nous faire croire que c’est un bug du scan...
Ulrich :Alors, on y va !!, conclut-il posant ses livres sur le lit du génie.
Le groupe arriva rapidement à l’usine. Les 4 amis redescendirent vers les scanners pendant que Jérémie s’installait sur son siège.
Jérémie :Je vous transfère. On verra bien sur place.
Yumi :Et si c’est un piège ?
Jérémie :Je...on improvisera...
Odd :Je sais pas pourquoi mais je le sens mal ce coup là...
Ulrich :Comme tout le monde Odd.
Quelques minutes après, ils atterrirent souplement sur un sol désertique.
Yumi :Jérémie ? Des monstres à signaler ?
Jérémie :Euh, attend, je cherche...oui, il y en a...vers la tour de passage...
Aelita :La tour de passage ? Pour quoi faire ?
Jérémie :Je ne sais pas...
Odd :Allez, on va attendre une invitation !
Ulrich :Oui, allez, on y va !
Il traversèrent ainsi tout le territoire du désert, et arrivant au bord du plateau, y découvrirent en effet plusieurs montres. Il s’y tenait 2 tarentules ainsi qu’un mégatank. Ils étaient parfaitement immobiles.
Odd :Ils sont en cire ou quoi ? Ils ne bougent pas d’un poil...
Il lança une flèche qui atteignit la tarentule de plein fouet. Celle-ci ne broncha pas le moins du monde.
Ulrich :Ca, c’est particulier...
Yumi tenta l’expérience en lançant un éventail. Ce dernier atteignit lui aussi sa cible. La tarentule explosa.
Aelita :Qu’est-ce qu’il se passe ?Jérémie ?
Jérémie :Aucune idée. Et vous savez combien ça m’agace de ne pas savoir...je lance des recherches.
Odd se tourna vers les autres.
Odd :Alors ?On les tue ou pas ?
Ulrich :Je sais pas, c’est tellement particulier...et inquiétant. Je vais le faire, je suis rapide.
Et il partit à l’encontre des monstres. Il tua facilement l’autre tarentule mais ne put rien faire face au mégatank qui demeurait dans un silence de mort. On ne peut détruire un mégatank s’il n’ouvre pas sa coque.
Ulrich :Qu’est-ce qu’on fait ?
Yumi :Je vais essayer de le porter jusqu’à la mer numérique.
Elle courut devant le monstre qui ne bougea pas d’un poil.
Jérémie :En parlant de mer numérique, j’ai remarqué qu’elle était très instable. Faites gaffe.
Yumi, elle, n’avait rien entendu, elle se concentrait sur le mégatank. Ce dernier se laissait mystérieusement porté ce qui laissait nos amis perplexes.
Odd :Vous avez vu ? C’est épatant !
Ulrich :Ouais, moi, je trouve ça trop bizarre...
Il n’avait pas tord. Le mégatank s’ouvrit d’un coup, perturbant l’onde télépathique de Yumi qui vacilla mais se retint. Le monstre tira sur la pauvre Yumi qui fut projetée de l’autre côté, vers le bord du territoire.
Ulrich :Yumi !
Il s’avança, voulant lui porter secours mais ne put pas.
Ulrich :Mais...la mer !
En effet, ils avaient tellement observé Yumi qu’ils n’avaient pas remarqué la montée de la mer numérique qui les entourait empêchant l’accès à Yumi qui regardait le spectacle, subjuguée. Le monstre avança vers la jeune fille qui recula. Les 3 amis remarquèrent bien qu’elle s’approchait dangereusement du bord.
Aelita :Yumi !Fais attention!Ne recule pas !
Yumi s’arrêta alors et attaqua le mégatank de ses deux éventails. Le montre les évita sans dégâts. La jeune Japonaise ne savait que faire car la mer s’approchait et commençait à l’entourer de près. Le mégatank se recula et la mer formait à présent un rond autour de la Japonaise.
Ulrich :Jérémie !Dévirtualise-la !Vite !
Jérémie :Je...je ne peux pas !Quelque chose m’en empêche !
Ulrich (criant presque à cause de la panique) :Et bah trouve !!Dépêche toi !!
Le petit génie s’activait sur son clavier mais ne trouvait pas comment contourner le problème.
Jérémie :Je...je peux pas...XANA m’en empêche...
Ulrich (pleurant à présent) :S’il te plaît...pitié, sauve la...
Yumi versa une larme puis deux et enfin toutes celles de son corps. Ce phénomène était inexpliqué sur Lyoko. La jeune geisha se laissa tomber à genoux et attendit son sort.
Odd :Yumi...non...
Aelita pleurait, trouvait cela injuste.
Ulrich :YUMI !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Une vague apparut. Une vague numérique qui s’éleva dans le ciel pixellisé. Pour retomber sur la pauvre Yumi qui cria de toutes ses forces, aidée par une peur incompréhensible que d’elle même.
Ulrich :NON !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Il tomba à genoux, impuissant.
Aelita paniqua soudain en voyant arriver le tsunami vers eux.
Aelita :Jérémie !!!Dévirtualise nous !!!!!Vite !!!!!
Le génie s’activa et rapidement les 3 adolescents disparurent du monde virtuel. La vague avala les restes des pixels de la matérialisation.
Ils apparurent dans les scanners, épuisés de chagrin. Ulrich tomba, abattu, sans vie, sans joie.
Jérémie apparu dans le monte-charge et se précipita vers ses amis. Des larmes cascadaient sur son visage triste. Il s’agenouilla près d’Aelita et la prit dans ses bras pour la consoler. Le jeune brun ferma les yeux et se laissa aller à son chagrin.

Un bruit. Une conscience qui refuse d’écouter ce bruit mais de sombrer dans l’inconscience, triste et désespérée.
Un autre bruit, le même. Une partie de l’esprit veut malgré tout reconnaître ce bruit. Une fois compris, l’esprit vacille, ne comprend plus rien. Ouvre les yeux. Ulrich sursaute et se redresse. Sa chambre. Il est dans son lit, en sueur. Il tourne la tête et voit Odd et Jérémie à ses côtés, arborant une mine inquiète.
Odd :Ca va Ulrich ?Pourquoi tu criais?
Jérémie :Bah, dis nous Ulrich !
Ulrich :Je...Jérémie...Où...où est Yumi ?
Jérémie :Bah, chez elle, pourquoi cette question ?
Ulrich :Elle...elle va bien ?
Odd :Pourquoi elle n’irait pas bien Ulrich ?
Ulrich :Je...je sais pas, je...on est quel jour ?
Odd imanche.
Jérémie :Bon, moi, je retourne me coucher, Odd, tu m’appelles si ça va pas à nouveau.
Odd :Ouais, salut Einstein.(se tournant vers Ulrich) Pourquoi tu me demandes quel jour on est ?Et pis, on est plus dimanche maintenant, dit-il, regardant l’heure. Il est 1H du mat’ et on est lundi.
Ulrich :Odd...s’il te plaît, raconte moi la journée d’aujourd’hui.
Odd :Bah...ce matin, Yumi t’as annoncé que vous allez partir au Japon, tu te souviens ?
Ulrich soupira de soulagement.
Odd :Ensuite, tu devais aller réviser avec Yumi mais elle a apprit au dernier moment qu’elle devait garder Hiroki alors c’est Jérémie qui s’est chargé de tes révisions...et pis là, cette nuit, tu t’es mis à hurler Yumi et j’ai du appeler Jérémie. Tu t’es réveillé après beaucoup de non...en clair, tu cauchemardais.
Ulrich comprit soudain :tout ceci n’était qu’un rêve. Il s’était imaginé toute une semaine. Heureusement, le voyage tenait toujours. Il ne l’avait rêvé.
Ulrich :Odd...Yumi et moi...est-ce qu’on est...
Odd :Ca, mon vieux, faudrait peut-être t’y mettre !!Tu te rends compte enfin que t’es pas avec la fille de tes rêves ?
Ulrich ne répondit pas, il réfléchissait. Et s’endormit avec toutes ses questions sans réponse.





Le lendemain, Ulrich s’éveilla. Il se redressa péniblement et regarda avec intérêt son calendrier. Il y cochait à chaque jour, une petite croix. Comme avait dit Odd, ils étaient lundi, après l’annonce de Yumi.
Le jeune homme se leva, toujours étonné par ce qu’il avait vécu. Il pensa : « J’ai imaginé Yumi entrain de mourir sous mes yeux...Aelita et Jérémie ne sont pas ensembles et...Yumi et moi non plus. Toute cette semaine...pour...rien. Tous nos baisers, tous nos câlins...
Il ravala un sanglot. Allait-il de nouveau sauter le pas avec elle ? Il ne le savait, il ne savait plus rien.
Ulrich alla se doucher et après avoir réveiller Odd, il partit déjeuner sans même l’attendre. Bien sûr, les protestations du blondinet ne se firent pas attendre.
Odd :Eh !Tu pourrais m’attendre, non?
Ulrich ne répondit rien et continua son chemin. En réalité, il n’avait rien entendu de ce que lui Odd.
Arrivé au réfectoire, il prit place en face de Jérémie qui lui, était assis, à côté de sa douce.
Ils déjeunèrent sans un mot jusqu’à l’arrivée d’Odd.
Odd (s’attablant lui aussi) :Pourquoi tu m’as pas attendu ?
Ulrich :Tu m’as rien dit...
Odd :Non, mais tu m’écoutes des fois ?
Ulrich: Désolé...tout à l’heure, j’étais ailleurs.
Odd :J’avais remarqué !
Il mangèrent et sortirent chercher leurs affaires. Et redescendirent dans la cour pour attendre la geisha.
Elle ne se fit pas attendre et arriva quelques minutes après. Elle se dirigea immédiatement comme à son habitude vers Ulrich et s’assit parmi eux.
Yumi :Alors, bien dormi tout le monde ?
Odd :Pose plutôt cette question à Ulrich !
Yumi, intriguée, se tourna vers son prince.
Yumi :Ulrich ?
Ulrich :Bah...oui, je...j’ai fait un cauchemar...
Yumi :Un cauchemar ?
Odd :Même qu’il ne se souvenait pas quel jour on était !
Jérémie :C’est pas pour dire mais Odd a raison, Ulrich. Tu criais et quand tu t’es réveillé, tu paraissais comme un revenant, dégoulinant de sueur.
Yumi :Tu criais ?
Odd :Oui, il criait !Et tu ne devineras jamais quoi !!
Yumi (se tournant une fois de plus vers Ulrich) :Alors ?C’est quoi ?
Ulrich :Euh...toi.
Yumi (ne comprenant visiblement pas) :...quoi ?Moi ?
Ulrich :Oui, toi. Ton prénom.
Odd :En clair, il criait Yumi à tue-têtes.
Yumi (rougissant) :Ah...
La sonnerie annonça soudainement le début des cours ce qui sauva nos 2 amoureux.
Yumi, sans attendre son reste, partit rejoindre sa classe, devant un William heureux, mais un Ulrich, septique.




La matinée passa plus ou moins vite selon les personnes.
Yumi, elle, s’ennuyait à mourir, contrairement à William qui avait résolu de faire passer le temps en s’amusant à caresser les cuisses de la jeune fille qui elle, ripostait du mieux qu’elle pouvait.
Ulrich dédiait ses pensées à l’amour de sa vie qu’il espérait tranquille sans William. Le temps n’avançait pas assez à son goût...Odd, lui, comme à son habitude, ne s’apercevait de rien, la tête sur la table, dormant à poings fermés.
Jérémie, lui, participait activement au cours que menait Mme Hertz. Aelita, elle, se contentait juste de faire semblant d’écouter la leçon, la connaissant déjà. Cependant, elle observait à la dérobée Jérémie, surtout quand celui-ci levait la main, trop concentré sur sa réponse pour pouvoir remarquer le regard de la jeune fille.
Midi arriva avec soulagement finalement pour tout le monde. Les 5 amis se rejoignirent au réfectoire. Ulrich se dirigea vers la place à côté de Yumi, sans la moindre hésitation, par habitude. Seulement William arriva, et d’un mouvement vif s’assit à la place.
Yumi tourna la tête et sursauta quand elle vit William tout près d’elle.
William :Alors, ma belle...je t’ai manqué depuis tout à l’heure ?
Yumi (qui avait repris ses esprits) : Dégage de là, William, dit-elle d’un ton menaçant. C’est la place d’Ulrich.
William :Il n’y a pas écrit son nom sur la chaise à ce que je vois.
Ulrich (qui serrait les poings) : Moi, ce que je vois, c’est que tu vas me prendre mon poing dans la figure.
William : Oh, mon dieu...j’ai peur, siffla-t-il sans même accorder un regard à Ulrich.
Mais il ne put expliquer comment il se retrouva sur la table voisine à celle de nos amis.
William :Qu’est-ce que...
Ulrich : Ce n’est pas ta place !
William réalisa enfin qu’Ulrich l’avait envoyé sur l’autre table. Ce dernier s’approchait avec rage.
William :C’est bon...je m’en vais.
Et il s’éloigna en courant sous les rires des élèves. Ulrich repartit alors vers sa table où l’attendaient ses amis et plus particulièrement Odd qui l’applaudissait.
Odd : Bravo, vieux !Pour du cassage, c’en est !
Ulrich, sans un mot, s’assit à côté de la jeune Japonaise qui surveillait ses réactions. Elle lui souffla à l’oreille.
Yumi : Ca va ?
Ulrich (du même ton) : Oui.
Yumi :Je...non, rien.
Odd, lui, continuait son monologue, tout en complimentant Ulrich.
Ce dernier regarda son plateau, puis Yumi, mais finalement son regard eut l’air de se perdre dans le vague, perdu dans ses pensées.





Ulrich :Bah quoi ? Qu’est-ce qu’il y a?
Odd :Tu vas la laisser partir comme ça ?
Aelita :Enfin Ulrich...il faut te lancer une bonne fois pour toutes !!
Jérémie :Ils ont raison. Vas-y.
Ulrich :Mais...
Jérémie :Y’a pas de mais qui tienne.
Odd :Tu veux finir avec Sissi, c’est ça ?
Ulrich :Oh...(affichant une mine de dégout), sûrement pas. Mais si...
Odd :Tu veux que Yumi finisse avec William ?
Cette phrase décida Ulrich qui se leva et courut rattraper Yumi.
Odd :Ah...enfin...j’ai cru qu’il voulait vraiment aller avec Sissi. Enfin...ça y est, c’est fait.Et...(il s’interrompit, observant Jérémie et Aelita qui se regardaient tendrement).
Odd :J’ai compris...Vous aussi, c’est bouclé. Je suis au chômage maintenant...et célibataire en plus.
Il s’éloigne doucement. Jérémie le remarque, ouvre la bouche, mais ne dit rien.
Odd s’en est allé et parcourt des yeux la cour d’un air désespéré. Mais il fut interrompu dans ses lamentations par une voix étrangère. Il se retourna pour faire face à une magnifique jeune fille qui semblait du même âge que lui. Ses beaux cheveux bruns étaient attachés en queue de cheval à l’aide d’un ruban. La queue lui tombait dans le bas du dos. Ses yeux, couleur noisette, étaient le bijou lumineux qui illuminait ce visage d’ange. Ses vêtements étaient simples : jean délavé, un petit top jaune recouvert par une veste noire. Odd avait l’impression d’avoir affaire à un ange.
Odd :Je...
??? :Bonjour, je m’appelle Natacha. Je suis nouvelle ici et du fait, complètement perdue.
Odd :Je...tu...tu veux que je te fasse visiter le collège.
Natacha :J’aimerais bien en effet.
Odd (tout souriant) :Et bien alors, allons-y, jeune demoiselle.
Natacha :Tu dois être un comique, toi !
Odd :Et comment !Surtout avec les jolies filles.
Natacha rigola d’un rire qui parut mélodieux aux oreilles du blondinet. L’amour faisait son effet.





Du côté de Yumi et Ulrich

Ulrich courait à perdre haleine parmi les rues qui menaient chez la belle Japonaise qu’il retrouva après 5 minutes de course. Il ralentit un peu et la suivait. Yumi était arrivée chez elle et s’apprêtait à rentrer tandis qu’Ulrich, lui, allait l’aborder.
Mais une voix interrompit les 2 actions. C’était William, pour le plus grand déplaisir des 2 amoureux.
William : Yumi !!!Eh oh, Yumi !
L’appelée se retourna doucement, comme pour retarder cet instant.
Yumi : William...Qu’est-ce que tu fais là ?
William : Mais comme toi, ma belle. Nous n’avons pas cours alors j’en profite pour passer du temps avec la plus belle fille du lycée...
Yumi : Alors, je ne vois pas pourquoi tu me parles, dit-elle en se retournant pour enfin rentrer chez elle.
Ulrich, lui, suivait la conversation, caché derrière un buisson. Il était rassuré de la réaction de Yumi, quand elle l’avait repoussé.
William : Enfin, Yumi...tu sais bien que tu es la plus belle, la plus attirante...et le plus intelligente aussi. Je voulais juste te demander si tu voulais aller au cinéma avec moi, mercredi.
Yumi (sur la défensive) : Voir quoi ?
William : Le secret de Térabithia.
Yumi : Désolée, mais j’ai déjà prévu d’y aller avec quelqu’un.
William : Si tu veux demander à Ulrich, c’est pas la peine.
Yumi (s’énervant un peu) : Et pourquoi ça ?
William : Il y va déjà avec Sissi.
Yumi (criant presque) : SISSI !!!
William : Oui, Sissi.
Ulrich se retenait intérieurement d’intervenir, voulant voir la réaction de la Japonaise.
William : Alors ?Tu viens ou pas ?
Yumi : Hmm...c’est d’accord. Je viendrais.
William :Génial !Bon, je te laisse, je vais réviser.
Et il s’éloigna, heureux que son plan est marché.
Yumi soupira, et ouvrit la porte de la maison, toujours sous les yeux d’Ulrich qui avait peine à croire que Yumi ai cru à ce mensonge. Alors que la Japonaise ouvrait la porte, de la musique techno, apparemment montée à fond, s’échappait du salon des Ishiyama. Ulrich eut juste le temps de voir Yumi écarquiller les yeux et de crier :
Yumi : HIROKIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!!!
Elle rentra en trombe dans la maison en fermant la porte d’entrée derrière elle, laissant Ulrich seul avec ses doutes.
Mais, déçu, il décida de retourner au collège, regardant une dernière fois la maison de sa bien-aimée.





Du côté de Jérémie et Aelita

Main dans la main, longeant la Seine près de l’usine, ils marchaient tranquillement. Aelita, apaisée, se blottit contre Jérémie. Ce dernier l’entoura de son bras droit.
Jérémie (lui murmurant) : Ma douce Aelita...Je t’aime...
Aelita : Moi aussi, Jérémie. Moi aussi.
Le petit génie se tourna vers la jeune fille et d’un élan passionné l’embrassa amoureusement.
Après ce doux baiser, Aelita reposa sa tête sur l’épaule de Jérémie. Ils continuèrent leur route ainsi, calmes, ne pensant aucunement à XANA.

Du côté d’Odd et Natacha

Odd : Et là, c’est le bâtiment des sciences !
Natacha : Ok !
Odd :Et là, c’est...hein ? Ulrich ?Ca va, vieux ?
Natacha : Qui c’est ?
Odd :Mon meilleur ami et on partage la même chambre tous les deux.
Natacha :Oh, je vois. Mais qu’est-ce qu’il a ?
Odd : C’est ce qu’on va essayer de savoir !Ulrich !!
Ulrich (se retournant) : Quoi !, dit-il d’un ton désagréable.(remarquant Natacha) Oh, excuse moi. Tu es nouvelle ?
Odd : Ulrich, je te présente Natacha. Je lui ai servi de guide pour visiter le collège.
Ulrich : Hum hum ...bon, excusez-moi, je monte dans ma chambre.
Odd :Mais Ulrich !!Qu’est-ce qui ne va pas ? Ca s’est mal passé avec Yumi ?
Ulrich : A ton avis !!
Le jeune brun disparut dans le bâtiment des chambres.
Natacha :Yumi ? C’est qui ?
Odd :En fait, on forme une bande. Il y a Jérémie, l’intello, Aelita, une fille super sympa avec des cheveux roses, tu verras, mais super gentille. Eux deux, ils sont ensembles. Puis il y a Ulrich, si tu veux, c’est le gars où on évite de chercher des ennuis mais il est très jaloux quand il veut et alors faut vraiment pas le chercher et enfin il y a Yumi. Elle est Japonaise et toute habillée de noir. Mais très sympa aussi. Et ces deux-là sont ensembles. Enfin essaient. Et il a du se passer quelque chose.
Natacha : Je vois...





Du côté d’Ulrich

Ulrich était allongé sur son lit, le visage enfoui dans son oreiller.
« Comment a-t-elle pu penser que je sortais avec Sissi ? » C’est alors qu’une voix lui répondit parallèlement dans sa tête : « Et toi ? Ne fais-tu pas la même chose lorsqu’elle est accompagnée de William ? » Ulrich réfléchit alors beaucoup sur cette épineuse question qui le taraudait sans le lâcher. Après quelques instants de torture mentale, il se décida à parler avec Yumi. « C’est la meilleure solution, ne jamais refaire les mêmes erreurs que j’ai pu commettre auparavant ».
Il sortit de sa chambre, dévala les escaliers, et passant devant le couple Odd-Natacha comme une flèche, il traversa la grille et s’engagea dans la rue. Et sous les yeux étonnés de Jérémie et Aelita qui rejoignaient l’autre couple, disparut.
Jérémie : Il va où comme ça ?
Aelita : Il était pas déjà parti chez Yumi ?(s’adressant à Natacha) Mais bonjour !Tu es nouvelle ?
Natacha :Oui, j’ai fait la connaissance d’Odd et il m’a fait visité le collège. Vous devez être Aelita et Jérémie, c’est ça ?
Jérémie :Exact !Bienvenue à Kadic. Bon, Odd, vas-tu nous dire où va Ulrich ?
Odd : J’aimerais bien le savoir, tu sais. Mais certainement chez Yumi, comme tu dis. Il était revenu au collège grognon comme d’hab’ puis il est parti dans la chambre.
Aelita : Et il repart ?
Odd : Bah...apparemment. Ca serait la première fois qu’il aura fait le point aussi vite.
Jérémie : Et en plus, retourner malgré tout chez Yumi.
Odd : Il fait des progrès !!
Et tout le monde éclata de rire, même Natacha qui se laissait aller. Suivi d’un regard complice entre les deux couples...





Du côté de Yumi

La musique éteinte, le petit frère puni, la jolie Japonaise monta les escaliers d’un pas nonchalant tout en pensant à l’énorme bêtise qu’elle venait de commettre.
« Génial...maintenant, je vais devoir passer un après-midi ENTIER avec ce dragueur de...non, ce crétin de William !!Qu’est-ce que je vais faire...Et Ulrich qui sort avec Sissi...c’était bien la peine que je me décarcasse pour qu’il vienne avec nous au Japon...(fulminant)Il va voir ce qu’il va voir de se payer ma tête comme ça !!!! »
Une sonnerie interrompit ses pensées de meurtre. Elle redescendit de la même cadence que la montée et arrivée devant la porte, l’ouvrit. Ulrich se tenait là, devant elle. Il afficha son plus beau sourire face à une Yumi qui le regardait d’un air méprisant. Du moins jusqu’à ce qu’elle lui ferme la porte au nez.
« Ca va pas être facile... » pensa Ulrich qui avait manqué se faire écraser les doigts à l’encadrement de la porte.
Il re-sonna, espérant qu’elle lui ouvre. De l’autre côté de la porte, après quelques hésitations, Yumi ouvrit finalement au beau brun.
Yumi : Qu’est-ce que tu veux ? Moi, pour ma part, j’ai rien à te dire.
Ulrich :Yumi...je...ça...te dirais de...
Yumi (l’interrompant) :Non, ça me dirait pas.
Elle lui ferma encore une fois la porte au ras des doigts. Ulrich soupira et re-re sonna.
Yumi (ouvrant la porte à la volée) : QUOI !?
Ulrich (sursautant face au ton haineux de Yumi) : Je...j’aimerais bien que l’on discute calmement...
Yumi : Et bah va avec Sissi !!dit-elle en refermant la porte d’entrée.
Ulrich (bloquant la porte) :Non !Elle, elle m’intéresse pas !Tu crois quoi ? Je suis venu te demander si tu voulais aller au cinéma avec moi, mais t’as pas l’air de comprendre !
Yumi (relâchant un peu la pression) : Tu...mais tu y vas bien avec elle mercredi ?!
Ulrich : Non. Qui est-ce qui t’a sorti ça ?
Yumi (rougissant de plus en plus au fur et à mesure qu’elle comprenait l’arnaque de William) : Euh...William...Je crois bien qu’il m’a dit ça pour que j’accepte de renoncer à te le demander et aller avec lui. (relevant la tête, honteuse) Je suis désolée Ulrich, j’aurais du te faire confiance...
Ulrich : Si tu me donne la permission d’aller me rafraîchir les doigts, je vois le problème...
Yumi regarda les doigts d’Ulrich. Ces derniers étaient rouges de douleur et commençaient à devenir bleu sur le bout.
Yumi : Oh...vraiment désolée. Viens, dit-elle en l’entraînant dans la cuisine.
Hiroki choisit ce moment pour arriver.
Hiroki :Qu’est-ce qu’il se passe ? Ulrich !!!!
Yumi :Hiroki !!Je te signale que t’es puni au cas où t’aurais oublié!!
Ce dernier tira la langue à sa sœur et remonta dans sa chambre.
Yumi : Ah...il me tue...
Ulrich éclata de rire, entraînant la jeune fille avec lui dans son rire. Puis le jeune brun examina ses doigts qui revenaient à leur couleur originelle.
Yumi (se rapprochant d’Ulrich, toujours adossé au plan de travail) : Au fait...tu veux m’emmener voir quoi au ciné ?
Ulrich : Parce que...tu veux bien ?
Yumi :Bien sûr que je veux !!
Ulrich :Mais...et William ?
Yumi :Je m’en fiche de lui !Je lui dirais que c’est non au collège. Et d’autres trucs qui seront pas très gentils...
Yumi éclata à nouveau d’un rire cristallin tandis qu’Ulrich l’observait, sous le charme. Yumi s’en aperçut et s’arrêta d’un coup.
Yumi : Pour...pourquoi tu me regardes comme ça ?
Pour toute réponse, le beau brun se rapprocha de plus en plus d’elle, bien décidé à franchir le pas. Yumi, elle, se sentait irrésistiblement attirée par Ulrich, tel un aimant, essayant de comprendre ce qui lui arrivait. Mais finalement, elle se laissa attirer, aidée par le bras gauche d’Ulrich, posé sur sa taille, l’emmenant à lui.
Yumi (chuchotant) : Ulrich...
Ulrich : Chut...
Il l’embrassa passionnément, aidé par un amour infini. Yumi y répondit par un tendre baiser qui se voulait plein d’amour. Alors que la main gauche d’Ulrich commençait à caresser les fines hanches de sa belle, un bruit de voiture se fit entendre. Heureusement pour les amoureux qui n’avaient rien entendu, Hiroki cria.
Hiroki : C’est Papa et Maman !!
Yumi ouvrit les yeux, ceux-ci s’étant fermés machinalement, et essaya de se dégager de l’emprise amoureuse de son prince.
Yumi : Ulrich...tu n’as pas entendu ? Mes parents sont revenus...
Ulrich : Quoi ?
Yumi (souriant malgré tout) : Mes parents sont là. Ils vont rentré dans la maison. Il vaut mieux que tu me lâches...
Ulrich : Dommage...
Yumi : Ulrich !
Mme Ishiyama : Yumi ? Hiroki ? On est rentrés !
Yumi :Oui maman !!Je suis là avec Ulrich et Hiroki est puni dans sa chambre.
Les parents de la Japonaise rentrèrent dans la cuisine, mme Ishiyama les bras chargés de sacs contenant les courses.
Mme Ishiyama : Bonjour Ulrich. Comment vas-tu ?
Ulrich : Bien madame.
Mr Ishiyama : Bonjour Ulrich !Yumi, pourquoi ton frère est puni ?
Yumi : Quand je suis rentrée, la chaine-hifi était allumée, montée à fond, et Hiroki se dandinait sur le canapé en hurlant les paroles de la chanson, expliqua Yumi.
La réponse ne se fit pas attendre.
Hiroki : Même pas vrai !!!!
Mr Ishiyama : Hiroki, descend tout de suite !!
Mme Ishiyama (tout en rangeant ses courses, aidée de sa fille) : Dis-moi Ulrich, tu veux rester à manger ? Yumi m’a dit que vous n’aviez pas cours demain matin. Tu pourrais rester dormir aussi.
Yumi (le visage souriant) : C’est vrai ?
Mme Ishiyama :Mais oui. Comme ça, tu vas pouvoir t’habituer dés maintenant à notre culture.





Ulrich acquiesça mais se rappela qu’il avait cours.
Ulrich : Désolé, mais je vais devoir retourner en cours !
Yumi : Oui, moi aussi maman, je reprends après la récré.
Mme Ishiyama : Bon, et bien, filez, et merci de m’avoir aider ma chérie.
Yumi partit dans sa chambre et revint avec son sac. Elle allait passer la porte quand sa mère l’interpella.
Mme Ishiyama : Yumi !Attend ! Tiens (lui donnant un morceau de papier), tu le donneras au proviseur. Comme quoi Ulrich dort chez nous.
Yumi observa le papier, le parcourant des yeux ainsi que la signature et sortant avec Ulrich, fit signe d’au revoir à sa mère.
Une fois dehors, Yumi sauta dans les bras d’un Ulrich surpris et étonné mais qui serra quand même la fille de son cœur contre lui.
Ce câlin finit bien vite en baiser.

Du côté d’Odd et Natacha

Les 4 s’étaient séparés, Jérémie et Aelita allant dans la chambre du génie et Odd et Natacha dans la chambre du blondinet.
Odd s’amusait à faire rire Natacha qui était allongée sur le lit, pliée de rire.
Natacha : Ah, c’est dingue comme tu peux arriver à me faire rire !!
Odd : C’est mon point fort, ça !
Natacha : Et alors, c’est quoi ton point faible ?
Odd :Euh...bah, j’ai pas grand succès avec les filles...
Natacha :Ah bon ? Moi, je ne trouve pas.
Odd :Tu...c’est vrai ?(rougissant)
Natacha : Bien sûr que c’est vrai !...Les garçons qui me font rire me font directement craquer...
Odd : Alors, j’ai peut-être ma chance...
Natacha : Peut-être ?Certainement, oui !
Et comme pour justifier ses paroles, elle se rapprocha d’Odd qui rougissait de plus en plus à chaque centimètre franchi. Natacha l’embrassa doucement, tendrement ce qui incita Odd à continuer. Ils s’allongèrent sur le lit, enlacés.
La porte s’ouvrit, laissant apparaître Yumi et Ulrich, eux aussi enlacés, qui n’avaient pas remarqué l’autre couple, cachés par la porte ouverte. Mais quand le pied d’Ulrich, machinalement poussa la porte pour la refermer, ils découvrirent Odd et Natacha qui les dévisageaient aussi.
Ulrich : Qu’est-ce que tu fais là ?
Odd :La même chose que toi, non ?
Yumi se détacha des bras d’Ulrich et s’avança vers Natacha qui fit de même avec Odd.
Odd et Ulrich (en même temps) : Mais...
Yumi : Bonjour. Tu es nouvelle ? Je me présente : Yumi Ishiyama.
Natacha :Oui, je sais, Odd me l’a dit. Alors tu es Japonaise ? C’est normal, vu ta beauté, j’en connais un qui a de la chance. Hein Ulrich ?
Yumi (regardant les deux adolescents) : Vous vous connaissez ?
Ulrich :On s’est juste vus avant que je ne parte chez toi.
Natacha : Oui, et il paraissait bien triste.
Yumi :Oh...mon amour, chuchota-t-elle en se blottissant dans les bras d’Ulrich pour le plus grand bonheur de celui-ci.
Ulrich (à Odd et Natacha) :Ca fait longtemps ?
Odd : Oh...5 minutes. Mais je l’adore déjà.
Natacha : Moi aussi, mon ange.
Et elle se lova contre son prince comme Yumi.

Peu après, Jérémie et Aelita les rejoignirent et ils partirent pour leur premier cours avec Natacha. Yumi, elle, s’éloigna à regret du groupe pour aller rejoindre sa classe. Elle aperçut William et marcha vers lui.
Ulrich, de leur côté, rompit la discussion en leur parlant du coup monté de William. Ils attendirent que Yumi commence. Celle-ci arriva près de William.
William : Coucou ma belle...
Pour toute réponse, Yumi le gifla avec une violence inouïe.
Yumi : Ca, c’est pour le coup que tu m’as fait.
Elle le regifla.
Yumi : Celle-là, pour le mal que j’ia fait à Ulrich sous la colère à CAUSE de TOI.
Une ultime baffe fut administré au dragueur.
Yumi : Et celle-là, pour tous tes plans dragues foireux à 2$ !!!!!
Le groupe éclata de rire tout comme le reste de la cour. William était devenu rouge de honte.
Yumi : Et, pour ta gouverne, Ulrich et moi sortons ensemble maintenant, alors si tu essaie, ne serait-ce qu’une fois, de me draguer, je t’en refous une !!!!!Compris ?
William :Compris Yumi...

Le William rembaré, une Sissi s’invitant dans le groupe pour “s’expliquer” avec Ulrich de la nouvelle de Yumi, mais vite cassée aussi. Autant dire que l’après-midi se finit très vite et qu’à 18H00, Ulrich annonça à son compagnon de chambre qui avait enfin lâché Natacha, qu’il passait la nuit chez Yumi.
Odd :Vous nous faites pas une 2eme génération de Lyokoguerriers !!
Ulrich (souriant) :Toi, t’en serais capable. Tu es resté collé à Natacha pendant tout l’après-midi.
Odd : Et toi ? Pire qu’une sangsue avec Yumi !!
Ulrich : Bon, j’y vais. Yumi m’attend en bas, dit-il en prenant un sac avec lui.
Ils descendirent tous les deux et retrouvèrent leurs amis en bas.
Jérémie : Tu vois Ulrich, tu vas passer une bonne nuit !
Odd :C’est ce que je lui disais justement !
Yumi :Je crois qu’Einstein ne veut pas le dire dans ce sens là...
Jérémie :Oui, Ulrich dormira bien parce qu’il ne dormira pas avec toi !
Ulrich :Autrement dit, pas besoin de boules quies !La belle vie !
Aelita :Non, la belle nuit !!
Natacha fut la première à rigoler ce qui vexa Odd.
Odd : T’es contre moi, toi aussi ?
Natacha (l’embrassant) :Mais non !
Odd :Ouais...
Yumi :Bon, Ulrich, on y va ?A demain !
Ulrich :Oui, à demain les gars !
Jérémie et Aelita :Bonne nuit !
Odd :Ouais, passe une bonne nuit sans moi !!!Je me vengerais quand tu rentreras !!
Ulrich (déjà loin) :C’est ce qu’on verra !





Les 2 amoureux s’éloignèrent dans la rue.

Odd : Bon...dis-moi Natacha, si on allait faire un tour dans ma chambre ?Et pis, Ulrich ne sera pas là cette nuit...
Natacha :Aurais du des projets pour la nuit qui nous attend ?
Odd :Peut-être bien...pour ça, tu dois venir avec moi...dit-il un sourire coquin aux lèvres.
Natacha :Je te suis mon prince...

Eux aussi s’éloignèrent vers le bâtiment des chambres.

Aelita :Bon, il ne reste que nous deux. Qu’est-ce que tu veux faire ?
Jérémie (se rapprochant de sa belle) :Je sais pas...on a qu’à prendre exemple sur les 4 autres...
Aelita : Pourquoi pas...

Plus loin, une jeune fille fulminait en regardant le groupe se dispatcher en couples.
Sissi : C’est pas vrai !!Ulrich me file entre les doigts, Odd vient de trouver une copine et Mr et Mme Einstein sortent ensembles !!!
Hervé :Nous aussi, on pourrait faire pareil...
La seule réponse que reçu ce pauvre Hervé fut une gifle.
Hervé : Ok, j’ai compris...
Sissi (réfléchissant) :Il faut que je trouve un moyen de séparer Ulrich de Yumi...mais comment ?
??? : Peut-être grâce à mon aide...
La fille du proviseur se retourna, interloquée.
Sissi : William ?
William :Vois-tu, moi aussi, je veux m’approprier la personne que je désire...Ca te dirait de faire équipe pour les séparer ?
Sissi : Et comment...

Du côté de Yumi et Ulrich

Les deux amoureux marchaient d’un pas régulier, au même rythme. Perdus dans leurs pensées, les 2 adolescents pensaient à diverses choses. Ulrich, lui, priait le ciel pour que XANA n’attaque pas. Yumi, elle, suppliait que William ne lance pas de « plan drague ». Mais leurs pensées se rejoignirent malgré tout en un seul regard. La main d’Ulrich prit celle de Yumi. La tête de cette dernière se love contre l’épaule du beau brun. Et c’est ainsi enlacés qu’ils continuèrent leur chemin jusque chez Yumi. Du moins jusqu’à ce que la porte, s’ouvrant, laissa apparaître Mr Ishiyama. La réaction fut immédiate. Mais ce qu’ils ne savaient pas, c’est que d’autres personnes, autre que le père de Yumi, les observaient.
Sissi (cachée parmi un buisson) :Tu as vu ! On dirait bien que les parents de cette peste ne soient pas au courant de leur liaison.
William : Oui, mais ne traite pas Yumi de peste !!susurra-t-il d’un ton menaçant.
Sissi : Hum...et bien toi, ne traite pas Ulrich de pauvre looser !
William :Oui, oh !Regarde, ils rentrent. On va attendre qu’ils soient monter dans la chambre de Yumi et on ira prévenir ses parents.
Sissi : Oui. Mais...
William :Mais quoi ?
Sissi :Et s’ils ne sont pas entrain de s’embrasser ?
William : J’irai me poster à la fenêtre. Toi, tu iras faire face aux parents de Yumi et tu te feras passer pour une amie de Yumi.
Sissi :Son amie ????Plutôt rêver !!
William :Tu veux Ulrich ? Rien qu’à toi ?
Sissi :Bien sûr que je le veux !!
William :Et ben alors, fais ce que te dis !!
Sissi :Hum...

A l’intérieur de la maison

Yumi : On est rentrés, maman !!
Mme Ishiyama (cuisinant) :Très bien, montez aller faire vos devoirs, on vous appellera pour le dîner.
Hiroki (faisant irruption dans la cuisine) : Et Ulrich, il dormira où ?
Yumi (soudainement intéressée, redescendit les escaliers au pas de course) : Dans ma chambre, hein maman ?
Mme Ishiyama : Et bien, oui, je n’y vois pas d’inconvénient...
Hiroki : Mais maman !!C’est un garçon, tu ne vas pas le laisser dormir dans la chambre de Yumi !
Mr Ishiyama :Hiroki, ne conteste pas ta mère. Yumi est assez grande, nous lui faisons confiance.
Yumi : Merci Papa, toi aussi Maman.
Elle monta accompagnée d’Ulrich qui remercia lui aussi les parents.
Hiroki : C’est pas juste.

Dehors, William escaladait dangereusement la gouttière qui montait jusqu’à la fenêtre de la Japonaise.
Sissi :Tu me préviens quand ils s’embrassent !
William :Faudrait déjà que j’arrive en haut...
S’accrochant à tout ce qu’il avait sous la main, il parvint tout de même à la vitre et vit Yumi et Ulrich s’installer sur le bureau de la jeune fille.
William :Je crois qu’ils vont faire leurs devoirs...
Sissi es devoirs ? C’est pas le top pour l’ambiance ça...surtout pour avoir envie de s’embrasser.
William se tourna vers elle.
William :Tu tiens tellement à ce qu’ils s’embrassent ???
Sissi réfléchit et désapprouva net de la tête.
William : Tu me rassures, moi, ça me dégoûtes...
Il continua à observer les jeunes amoureux.
William : Eh, je crois qu’ils vont le faire !!
Sissi (horrifiée) LE faire !!!!????
William : Mais non, pas ça !!Ils vont s’embrasser, en tout cas, ce crétin commence à s’approcher de Yumi...et à mon avis, c’est pour lui faire la bise...Vas-y !
Sissi se dirigea, tremblante devant la porte. Elle sonna. Et fit face à Mr Ishiyama.
Sissi : Euh bonjour...vous êtes le père de Yumi ?
Mr Ishiyama : Oui, que veux-tu ?
Sissi :Je...je suis une grande amie de Yumi et...je m’inquiète pour elle.
Mr Ishiyama : Inquiète ?
Sissi : Elle vit une histoire d’amour avec Ulrich Stern...Ce n’est pas un garçon pour elle !Il est mauvais élève, délinquant...et il a une mauvaise influence sur Yumi...
Mr Ishiyama : Hum...Je...Merci de m’avoir prévenu, je...je vais voir...
Sissi : Parce qu’ils sont là ?
Mr Ishiyama : Euh oui...ils sont dans la chambre de Yumi.
Sissi : Vite, il faut que vous alliez voir !!Pauvre Yumi...elle s’est fait embobinée depuis le début par ce type...
Mr Ishiyama (visiblement intrigué) :J’y ...j’y vais de ce pas. Merci et au revoir.
Et s’en laisser le temps à Sissi de s’exprimer, il ferma la porte et monta les escaliers.
La voix de Mme Ishiyama retentit au loin.
Mme Ishiyama : Qui était-ce, chéri ?
Son mari ne répondit pas. Arrivé devant la porte de sa fille, il ouvrit d’un seule coup.
Yumi était dans les bras d’Ulrich, ce dernier l’embrassant dans le coup. Yumi laissa échapper un cri d’horreur.
Mr Ishiyama : YUMI ISHIYAMA !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!





Alertée par le cri de son mari, Mme Ishiyama arriva dans la chamber.
Mme Ishiyama : Qu’est-ce qui se passe ? Takeo ? Yumi ?
Yumi, les larmes au yeux, attendait la sentence. Son père la fixait avec des regards froids.
« Mon dieu...c’est pas vrai...j’ai tout perdu...et comme il me regarde...il est déçu...il n’aura plus confiance...non... »pensa Yumi.
Les larmes commencèrent à couler le long de son fin visage. Ulrich ne pouvait rien faire, impuissant. Mr Ishiyama tourna la tête dans sa direction ce qui raidit Ulrich.
Mr Ishiyama : Mon garçon...sache que tu m’as fortement déçu...toi aussi Yumi...te réduire aux mensonges et aux cachotteries est indigne d’une Japonaise...que diraient tes grands-parents...tu donnes bien l’exemple à ton petit frère...
Le flot de larmes doubla. Le pull noir de la jeune fille s’humidifiait, aspergeant les larmes.
Yumi (murmurant, suppliante) : Grand-père...grand-mère...

Flash back

Une petite fille traverse tout un jardin fleuri, parsemée de fleurs orientales. Elle ne doit pas avoir plus de 5 ans. Elle court, ne s’arrêtant jamais, ne serait-ce pour souffler. La voilà arrivée près d’un temple japonais. L’enfant aux longs cheveux noirs brillants pénètre à l’intérieur. Elle marche calmement désormais, son souffle retrouvé. Au centre, un vieil homme est agenouillé, méditant.
La jeune enfant approche, s’agenouille aussi, se cambre et attend. L’homme se redresse et touche l’épaule droite de la petite fille.
Celle-ci relève la tête, souriante. Elle commence à parler en Japonais.
Petite fille : Ca y est Grand-père !!!s’exclama-t-elle d’une voix heureuse.
Sa voix enfantine se répand à travers le temple. Elle continue.
Petite fille : Il est né !!
Homme : C’est vrai ? De toute façon, ta mère n’en avait plus pour longtemps, il fallait bien qu’il sorte un jour, ton petit frère, dit-il d’un ton plaisant et calme.
Petite fille : Et tu sais comment il s’appelle ?, demanda-t-elle, toujours de cette voix enjouée.
Homme : Non, dis-moi.
Petite fille : Hiroki !!!!C’est joli, hein ?
Homme : Oui, très joli. Ta mère a le don de donner des beaux prénoms à ses enfants. A commencer par toi, Yumi...
Yumi rougit du compliment.
Homme : Viens, dit-il en s’installant de manière à ce que sa petite fille puisse s’asseoir sur ses genoux.
Homme : Tu sais, Yumi...Tu es une grande, maintenant.
Yumi (avec une pointe de fierté commune chez tous les enfants) : Oui !5 ans !
Homme : Oui...tu es devenue une jolie petite fille...responsable, charmante, intelligente...et, tu vois, ton petit frère, lui, vient juste d’arriver. Tu es sa « grande sœur ». Sais-tu ce que doit faire une grande sœur ?
Yumi : Euh...aider maman ?
Homme : Oui...c’est ça, mais quoi d’autre encore ?
Yumi : ...surveiller Hiroki ?
Homme : Oui, tu as raison. Une grande sœur doit veiller à ce que rien n’arrive à son petit frère. Tu ne voudrais pas qu’il lui arrive quelque chose ?
Yumi (s’emportant) :Oh non !!!
Homme : Eh bien alors, tu devras le protéger. Il ne connaît rien de ce monde, et il faudra donc que tu lui apprennes. Jure tu de veiller sur lui, de le protéger et de lui donner le bon exemple ?
Yumi : Promis !
Homme : C’est bien. Je suis fier de toi.

Fin du flash back

Mr Ishiyama : Yumi...veux-tu à ce point décevoir ton grand-père?
Mme Ishiyama : Takeo !!Te rends-tu compte de ce que tu dis ???!!!
Yumi : Papa...
Elle se leva, chancelante et parcourut les derniers mètres qui la séparait de son père. Elle se laissa tomber à
ses pieds.
Mr Ishiyama parut surpris tandis que Hiroki ouvrait grand les yeux de stupeur.
Mme Ishiyama : Oh !Yumi...
Ulrich ne comprenait plus rien du tout.
Yumi ne bougeait toujours pas. Elle attendait. Mr Ishiyama, toujours sous l’effet de la surprise, toucha l’épaule de sa fille. Cette dernière releva la tête, larmoyante.
Yumi : Papa...je suis désolée...je...je n’ai pas rempli mon rôle...
Mr Ishiyama comprenait petit à petit qu’il y avait peut-être été un peu fort. Il s’agenouilla et prit sa fille dans ses bras.
Mr Ishiyama : Chut...ma chérie...c’est fini...tu...tu n’as failli à ta tâche...tu es une formidable grande sœur...et je suis le père le plus heureux de vous avoir...
Yumi : Papa...
Mme Ishiyama retenait ses larmes, devant ce tableau qu’elle n’avait plus vu depuis si longtemps.
Yumi (relevant la tête, séchant ses larmes) : Tu, tu m’en veux plus ?
Mr Ishiyama : Comment t’en vouloir...
Ulrich approchait lentement du couple.
Ulrich : Je...Mr Ishiyama...sachez que je ne veux aucun mal à votre fille...je l’aime, je donnerais ma vie pour elle. Soyez sans crainte.
Mr Ishiyama : Je ne doute pas un instant de ta franchise, Ulrich.
Yumi : Mais pourquoi avoir crier alors ?
Mr Ishiyama : Une de tes amies m’a dit que tu sortais avec Ulrich. Elle était inquiète parce qu’il paraissait, Ulrich, que tu étais délinquant, mauvais et je ne sais quels autres adjectifs qui ne te conviennent pas du tout. Je regrette ce que j’ai dit. Pour vous deux. Au contraire, je suis content que vous soyez ensemble. Je sais que ma fille sera en sécurité avec toi, mon garçon.
Ulrich : Merci, c’est très gentil. M’accorder votre confiance est le plus beau des cadeaux.
Yumi : Il vient toujours avec nous au Japon, hein ?
Mme Ishiyama : Bien sûr. Mais en attendant, il vient manger comme vous tous, le dîner attend.
Hiroki : Ah enfin !!!





Après un repas Japonais délicieux, ils s’activèrent chacun à des activités différentes. Mme Ishiyama travaillait sur son dictionnaire et Mr Ishiyama et Hiroki jouait au jeu de Go. Quant à Yumi et Ulrich, ils écoutaient de la musique dans la chambre de la jeune fille.
Le morceau fini, Yumi inséra un autre disque dans sa chaîne hifi. « S’envoler » résonna contre les murs de la chambre.
Ulrich, de très bonne humeur, monta sur le lit de la Japonaise et, mimant un chanteur de rock accompagné de sa guitare, il chanta les paroles de Julien Lamasonne. Yumi le regardait, éclatant de rire à chaque fois qu’Ulrich faisait le pitre. Au comble du souffle, ne pouvant plus s’arrêter, la Japonaise s’effondra à terre, se tordant de rire. Ulrich, pris d’un fou rire causé par la chute de Yumi, tomba à la renverse sur le lit, toujours riant aux éclats.
Yumi, péniblement, rampant à terre, toujours pliée de rire, éteignit la chaine qui stoppa le chanteur en plein « s’envoler ». Puis elle revint à la hauteur d’Ulrich qui se pencha pour la regarder.
Yumi : Tu devrais sérieusement penser à une carrière de chanteur...
Cette phrase re déclencha l’hilarité générale.
Ulrich : Ah...ça fait longtemps que je ne me suis pas autant lâcher avec une fille...tu sais, partir dans un délire comme ça, ça faisait longtemps...même Odd n’arrivait pas à le faire...
Yumi : Puis-je te rappeler que c’est toi qui t’es lancé ?
Ulrich la regarda. Son expression s’apaisa. Il prit les mains de Yumi et la tira pour qu’elle monte elle aussi sur le lit, étant toujours à terre. Yumi s’allongea tandis qu’Ulrich s’approchait doucement de sa belle. Il lui caressa les cheveux, puis son fin visage. Descendant au fur et à mesure, il embrassa son front, ses joues, sa bouche délicatement, puis s’attaqua à la nuque. Yumi gémit de plaisir...Le beau brun prit les mains de la Japonaise entre les siennes et les baisa avec délicatesse comme un objet précieux.
Ulrich : Tu es la personne la plus chère à mes yeux, Yumi...
Yumi le regarda tendrement après cette parole qui, elle le savait, lui venait droit du cœur.
Yumi : Je t’aime...dit-elle en se blotissant dans les bras du beau brun qui se refermèrent automatiquement sur elle.
Ulrich : Moi aussi, ma puce...
Et c’est dans cette position qu’ils s’endormirent, enlacés.





Le lendemain, c’est un rayon de soleil qui vint réveiller Ulrich. Il ouvrit les yeux péniblement et se rappela la nuit dernière. Mouvementée !!Enfin, il regarda avec douceur le visage calme et endormi de sa bien-aimée. Un autre rayon pénétra dans la chambre et menaça de réveiller la Japonaise. Vite, Ulrich interposa sa main. Mais cela n’empêcha pas à Yumi de s’éveiller.
Elle murmura, les yeux entr’ouverts.
Yumi : Ulrich...Qu’est-ce que tu fais ?
Ulrich (d’un ton blagueur) : J’essayais d’empêcher que tu te réveilles. Mais ce fichu rayon de soleil a perverti mes plans.
Yumi : Oh...tes plans ? C’est que tu ne veux pas me voir ?
Ulrich : Mais non !Tu es seulement très belle, endormie.
Yumi (se tournant vers sa fenêtre d’où entraient les rayons) : Pourtant c’est joli le soleil...
Ulrich (avec sa main, tournant sa tête pour qu’elle le regarde) : Moins que toi...
Et dans son élan, il l’embrassa tendrement, puis la passion l’accompagnant, il l’embrassa fougueusement comme un amant.
Yumi : Et bien, Mr Stern, vous êtes amoureux, dites-moi.
Ulrich : Mais qu’est-ce que vous croyez ? Je ne tombe pas amoureux de n’importe qui, moi.
Yumi : Ca veut dire quoi ça ?, interrogea-t-elle, interloquée.
Ulrich : Ca veut dire que je t’adore !!, s’exclama-t-il en prenant Yumi sur ses épaules. Celle-ci se débattit mais ne pouvait se détacher de l’emprise d’Ulrich.
Yumi : Ulrich !Lâche-moi!!!
Ulrich : Pas question princesse !!
Il commença à tourner sur lui-même, Yumi toujours coincé contre son épaule, son visage arrivant vers le milieu du dos du jeune homme.
Ulrich : Alors ? T’as pas le tournis ?
Yumi : Arrête !!Ulrich !!
Ulrich : Allez, fini les petits tours de manège !
Il s’arrêta et lança Yumi sur le lit qui retomba sur le lit avec un petit rebond. Elle riait ouvertement.
Ulrich (amusé) : Qu’est-ce qui te fait rire ?
Yumi (entre deux hoquets) : Encore !!
Ulrich rigola et se jeta sur Yumi pour la chatouiller. La jeune fille se débattait en rigolant.
Yumi : Arrête...Ulrich !!Non...hihihi !!Arrête, pitié, stop !!
Ils rigolèrent ainsi jusqu’à ce que Mme Ishiyama les interrompe pour qu’ils viennent prendre leur petit déjeuner. Elle était heureuse de voir sa fille comblée de bonheur par sa relation complice et tendre qu’elle avait avec le beau brun.





Du côté d’Odd

Odd ouvrit les yeux doucement. Il scruta la pièce d’un regard fatigué, et en voyant le lit de son meilleur ami vide, il soupira. Soudain, il sentit quelque chose bouger à côté de lui.
« Ah, c’est vrai, hier, elle était restée...(il sourit), j’étais pas tout seul comme le pensait ce cher Ulrich... » pensa Odd. La jeune fille se retourna.
Natacha : Bonjour Odd...
Odd : Bonjour princesse...Bien dormi ?
Natacha (se lovant contre lui comme un petit chaton) : Oh oui...je continuerais bien tiens...
Odd : Très bonne idée...(se tournant vers son réveil) En plus, il n’est que 8h...
Natacha, bondissant hors de lui, projetant le blondinet contre le mur : 8H !!!!!!!!!!
Odd : Mais...
Natacha était malheureusement déjà sortie.
Odd (se rallongeant, déçu) : Ulrich doit s’amuser plus que moi, le veinard...

Du côté d’Ulrich et de Yumi

Yumi, finissant son petit déjeuner, se leva et partit direction les escaliers.
Ulrich, relevant son nez de son bol : Yumi ?Tu vas où ?
Yumi : Me doucher...
Ulrich (avalant son bol d’une longue gorgée) : J’ai fini !!!
Il se leva d’un bond et rattrapa sa belle qui se tourna pour le stopper.
Yumi : Oula...beau brun, où comptes tu aller comme ça ?
Ulrich : Me doucher !
Yumi : Oui, bien sûr...comment vas tu faire si JE me douche MOI aussi ?
Ulrich : Bah...on va se serrer...assura-t-il d’un ton déterminé.
Yumi : Oui, oui, oui...Moi, je ne pense pas...
Ulrich : Yumi !...
Yumi : Non, c’est non, point à la ligne !
Ulrich : Bon...compris...
Yumi : Bien. Tu seras récompensé.
Ulrich (retrouvant son sourire) : Je peux aller me doucher ???
Yumi (soupirant) : Oui...
Ulrich (sautant de joie) : Youpi !!
Yumi : ...Après moi...
Ulrich (s’arrêtant d’un coup) : Oh non...Sadique.
Yumi (malicieusement) : Je sais.
Triomphante, elle monta les marches de l’escalier et entra dans la salle de bain.
Ulrich repartit dans la cuisine pour aller nettoyer son bol sous les rires d’Hiroki qui s’amusait des plans d’Ulrich.





Du côté d’Aelita et Jérémie

Aelita : C’est bon, Jérémie, t’as fini ?
Jérémie : Attends, pas encore...
Aelita (d’un ton menaçant) : Jérémie...
Jérémie (se retournant face à elle s’arrêtant pour quelques secondes de pianoter sur le clavier) : 2 minutes, s’il te plait !
Aelita : Bon, 2, et pas une de plus.
Jérémie : Ok, je fais vite.
A ce moment là, Natacha fit irruption dans la chambre.
Natacha : Ah, je savais bien que t’étais là, Aelita. Bonjour Jérémie !
Jérémie : Euh oui...bonjour, murmura-t-il, passionné par les données qui défilaient à son écran.
Aelita : Odd n’est pas avec toi ?
Natacha : Non, il est dans sa chambre.
Aelita : Pourtant il est déjà 8h et vous n’avez pas dormi ensemble cette nuit, non ?
Natacha : Oui, mais quand ce gros dormeur m’a informé qu’il était 8h, je suis partie me préparer et pour ne pas croiser Jim aussi.
Aelita (rigolant) : Je vois ! Toi, c’est peut-être un gros dormeur mais celui-là, il ne pense qu’à son ordi, c’est peut-être avec lui qu’il devrait sortir, hein Jérémie ?
Jérémie (n’ayant pas suivi la conversation) : Hein quoi ?
Aelita : Bon, les deux minutes sont largement dépassées, Einstein.
Jérémie (interloqué) : Depuis quand tu m’appelles comme ça ?
Aelita : Depuis que je pense bien que je vais débrancher ton ordi.
Jérémie (s’interposant entre elle et la machine, entourant ses bras autour de l’ordinateur) : Ah non !!!
Aelita (se tournant vers Natacha qui riait intérieurement) :Je te prends à témoin, il ne fait rien pour arranger la situation !
Natacha (ne pouvant maintenant plus se retenir, éclata de rire) : Ah, ma pauvre ! Allez, je vais voir Odd, sinon, il va débarquer en pyjama pour les cours !
Et elle sortit, refermant la porte derrière elle, entendant que la conversation avait repris son plein entre les scientifiques.





Du côté d’Ulrich

Le beau brun partit en direction de la chambre de sa belle pour l’attendre. Il prépara ses affaires pour l’école. Ulrich s’installa sur le lit et observa avec attention la chambre et ce qui la composait ainsi que les photos et décorations en tous genres. C’était une chambre simple, de style japonais, correspondant bien au caractère de la jeune fille.
Il regarda la petite table de nuit qui était tout près du lit, à la tête. Sur le meuble était posé 2 photos. Une qui les représentait tous les 5 et l’autre montrait Yumi et Ulrich enlacés, riant aux éclats. Ulrich sourit en voyant le portrait. Il se leva et alla voir les autres photos qui étaient collées, accrochées dans des cadres aux murs ou sur les autres meubles.
Sur le mur gauche était placé un cadre qui contenait un ensemble de photos. On pouvait y voir une photo de Yumi seule, apparemment très jeune, une autre représentant les deux enfants de la famille jouant à la plage.
Un cliché montrait toute la famille réunie. Ulrich put voir alors le cousin de Yumi, Théo, ainsi que beaucoup d’autres personnes qui prenaient la pose pour la photo. Une autre photo montrait Yumi, jeune, avec son cousin, installés tous deux sur les genoux d’un vieil homme.
« Leur grand-père, sans doute » pensa Ulrich.
Sur l’autre mur étaient peints plusieurs dessins et symboles japonais faits avec de la peinture ou avec de l’encre. Ulrich se perdait dans leur contemplation quand la porte s’ouvrit. Il se retourna et vit Yumi, habillée, les cheveux dégoulinants d’eau.
Yumi : Qu’est-ce que tu fais ?
Ulrich : Je regardais ta chambre. Elle est reposante.
Yumi : T’as bien dormi, c’est grâce à ça !
Ulrich : Ah non, si j’ai bien dormi, c’est parce que t’étais là !Dans tes bras..., chuchota-t-il en l’enlaçant.
Yumi : Tu vas te mouiller !
Ulrich : Quoi ?(puis sentant une goutte lui tomber dans le cou) : Ah, c’est mouillé !!!
Yumi (se séparant de lui) : C’est le principe d’une douche, mon chéri !
Elle partit récupéré sa montre, posé sur le table de chevet.
Ulrich (revoyant la photo d’eux 5) : Au fait, faudra changer la photo, on est 6 maintenant !
Yumi : Oui, t’as raison, d’autant qu’Odd a l’air bien attaché à Natacha ! Je crois que Natacha avait l’intention de dormir avec lui dans votre chambre...
Ulrich : Oui, j’ai essayé de la convaincre que c’était pas une bonne idée, mais elle était persuadée...
Yumi : Oh, au moins, elle sait à quoi s’attendre maintenant !
Ulrich : Bon...où on en était..., insinua-t-il en se rapprochant doucement de Yumi.
Yumi : Là, non ?, proposa-t-elle en l’embrassant amoureusement.
Ulrich : Oui, je crois bien que c’est ça..., dit-il, lui répondant par un autre baiser passionné.





Du côté d’Odd et de Natacha

Odd se reçu en pleine figure son pantalon.
-Allez, dépêche toi un peu de t’habiller Odd !Tu vas encore être en retard...souffla Natacha.
-Oui oui...répondit Odd, qui se battait à cloche pied avec son pantalon qui apparemment ne voulait pas passer sa jambe gauche.
-Je fais ce que je peux, figure toi, lança le blondinet tandis qu’il tombait par terre, ayant perdu l’équilibre.
-Odd...fâcha Natacha.
Odd se releva et renouvela l’opération qui réussit. Une fois habillé, ils sortirent tous les deux et allèrent rejoindre Aelita et Jérémie. Ulrich et Yumi ne tardèrent pas à les rejoindre et la journée se passa dans la bonne humeur unanime du groupe.
Les vacances d’hiver approchant rapidement, les jours étaient de plus en plus froids. Cependant, les cœurs d’Ulrich et Yumi brûlaient d’une intense flamme, le voyage approchant lui aussi à grands pas.
2 semaines passèrent sans que les 3 couples ne se séparent. Ils passaient leurs week-end ensembles, leurs moments libres ensembles...Ils étaient unis comme les doigts de la main. Sissi bouillonnait de rage à chaque fois qu’elle voyait Ulrich et Yumi se promener main dans la main, enlacés tendrement. William était devenu de glace avec tout le monde et ses notes baissaient. Il séchait même parfois les cours. Lors des récrés, il suivait le couple, rongé par la jalousie qui le tenaillait.

Seulement 3 jours les séparaient à présent du voyage au Japon. Ulrich s’illuminait tous les matins à la vue de Yumi qui arrivait souriante elle aussi. Les 4 autres étaient enchantés de les voir dans une telle complicité.
Odd filait le parfait amour avec Natacha et nos 2 scientifiques s’entendaient à merveille...
Mais si les journées d’Ulrich étaient si joyeuses, ce n’est pas pour autant que ses nuits l’étaient elles aussi. Toutes les nuits, le « cauchemar » revenait inlassablement. Ulrich revoyait désespérément Yumi, sur Lyoko, se faire avaler par le tsunami « numérique ». Chaque nuit, il assistait à la même scène déchirante sans pouvoir intervenir.
A la veille du départ au pays de Yumi, Ulrich s’endormit, soucieux de ce qu’il allait rêver.

Le tsunami virtuel arrivait sur elle, il allait lui arracher ce qu’il avait de plus précieux...
Un murmure......Ulrich......
Un cri......YUMI !!!!!!!!!
Le désespoir l’entourait, le dernier mot de sa Japonaise...Ulrich...sa voix résonnait dans son esprit... « Ulrich...pourquoi m’as-tu abandonné ? » demandait la voix larmoyante. « Je ne t’ai pas abandonné !!Je t’aime !Yumi...reviens... »La voix disparaissait au loin sans qu’Ulrich puisse faire quelque chose.
Ulrich...
Ulrich...
Eh, Ulrich...Réveille toi !
Le jeune brun ouvrit les yeux et vit la silhouette floue d’Odd, penché au dessus de lui.
Ulrich...Ca va ?
-Odd...C’est toi ?
-Oula...ça y est, t’es encore en plein dans ce cauchemar...On est quel jour aujourd’hui ?demanda le blondinet.
-Je...Samedi, non ?proposa Ulrich.
-Ouf...Il va bien, souffla Odd.
-Tu...c’est quoi ces valises ?demanda le jeune brun, intrigué.
Odd se retourna vivement, avec de grands yeux.
-Ca ? C’est TES valises. Ulrich, tu sais quand même où tu vas aujourd’hui, non ?
-Bah...
-Japon, jolie fille, nom de code Yumi...énuméra le blagueur.
Ulrich ouvrit de grands yeux et se tourna vers son calendrier. A la case d’aujourd’hui était dessiné un joli cœur rouge et marqué en dessous : Voyage au Japon. Yes !!
Ulrich retomba lourdement sur son lit, comme s’il avait pris une enclume sur la tête. C’est seulement après quelques instants qu’un large sourire s’afficha sur son visage.
-C’est...aujourd’hui !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!s’exclama-t-il, débordant de joie oubliant le cauchemar.
Il sauta de son lit, prit ses affaires à toute allure et partit en direction des douches.
Odd se tourna vers Kiwi qui s’était caché sous le lit du blondinet ayant eu peur d’être écrasé par la tornade qui venait de sortir.
-T’en fais pas mon Kiwi, ça durera qu’aujourd’hui, insinua Odd.

Au même moment, sur Lyoko, le territoire désert était parcouru de tremblantes pulsations. En effet, le halo d’une tour venait de passer au rouge sang. XANA avait un plan...






Ulrich arriva, les cheveux trempés, dans le réfectoire.
-Bonjour tout le monde !!A quelle bonne journée..., s’exclama-t-il, joyeux.
Les autres lui répondirent gaiement aussi.
Jérémie se pencha vers son ami et lui souffla :
-Ulrich...Odd m’a dit...tu, tu as encore fait ce rêve ?demanda-t-il.
-Ouais...ce truc horrible qui revient toutes les nuits...
-Hum...
Jérémie se tut puis continua à manger. Soudain, un bip saccadé se fit entendre. Jérémie, affolé, sortit son ordinateur, l’ouvrit et vit avec horreur que le super-scan ne s’était pas activé pour rien...
-Une tour est activé !

Sur Lyoko, la tour revint subitement à la normale.

-Euh...non, j’ai rien dit...Elle...elle s’est désactivé...
-Quoi ?s’exclama Odd.
-Mais c’est impossible...souffla Aelita.
-Encore une fois, un coup monté, pensa tout fort Ulrich.
-Quelqu’un pourrait m’expliquer ce qu’ils se passent ?demanda Natacha, curieuse.
Les autres la regardèrent comme s’ils venaient de se rappeler de sa présence.
-Euh...c’est...commença Jérémie.
-Compliqué...continua Aelita.
-Comment te dire..., essaya Ulrich.
-Je...viens, on va t’expliquer dans la chambre de Jérém’.
-Moi, j’appelle Yumi au cas où, informa le jeune brun.

Ils allèrent dans la chambre du petit génie et discutèrent, expliquèrent à Natacha toute leur histoire du début à la fin. La jeune fille restait de marbre à chaque nouvelle aventure narrée. Odd, pris d’inquiétude lui demanda :
-Natacha...ma puce, ça va ? Tu dis rien, tu nous crois au moins ? Tu sais, c’est la pure vérité...s’inquiéta Odd.
La jeune fille se tourna lentement vers son petit ami et d’un calme déroutant, lui sourit d’un air apaisé. Ce qui eu l’effet inverse chez le blagueur. Il plaqua sa main droite sur le front de Natacha et attendit quelques secondes avant de déclarer qu’elle n’avait apparemment pas de fièvre.
Natacha enleva la main d’Odd en rigolant.
-Odd...je t’assure, je vous crois...
-Bah, pourquoi tu tires une tronche pareille alors ?demanda Odd, interpellé.
-Tu sais pas ce que c’est d’être sérieux mon chéri...
-Merci mon cœur, soupira le blondinet en croisant les bras d’un air boudeur.
Tout le groupe fut parcouru de rire soulageant l’atmosphère pesante qui planait quelques minutes plus tôt.




Yumi arriva quelques minutes plus tard. Surprise de la présence de son amie, elle lança un regard interrogateur à ses amis.
-Elle le sait, Yumi, annonça Odd, apparemment content à l’idée de ne plus avoir de secrets pour sa belle.
-Ouf, c’est super, une Lyokoguerrière de plus, on va pouvoir être à égalité.
-Egalité au niveau de quoi ?demanda Ulrich qui entoura ses bras autour de la jeune Japonaise.
-Trois filles et trois garçons, on verra qui seront les maîtres de Lyoko.
-Yumi...soupira Ulrich. Tu veux vraiment faire la guerre ? Moi, la paix avec toi, c’est tout ce que je demande...
-C’est vous qu’avez commencé !répliqua Aelita.
-Parce qu’ils font les matchos nos mecs sur Lyoko ?interrogea Natacha.
-Eh ouais !s’exclamèrent ensemble Yumi et Aelita.
-Même pas vrai !se défendirent les garçons.
-C’est ça, on vous croit !!plaisantèrent les filles.

Aelita et Jérémie partirent ensuite à l’usine pour vérifier l’activité suspicieuse du supercalculateur. Odd et Natacha les accompagnèrent, cette dernière voulant absolument voir l’usine et le labo. Jérémie la défendit pourtant qu’elle n’irait sur Lyoko que s’il y avait une attaque. La jeune fille l’accepta, non sans déception.
Yumi et Ulrich restèrent au collège, Yumi aidant Ulrich à préparer ses bagages en vue du voyage. Yumi remarque alors les vieux habits qu’Ulrich portait.
-Ulrich...t’as vu ton pull ? Tu pourrais mettre quelque chose d’autre, non ? Il y a des trous presque partout !Et ne me dis pas que c’est Kiwi !!
-Mais Yumi, il faut bien que je garde propre mes habits neufs pour le Japon !!
Yumi se dirigea vers l’armoire du jeune homme et l’ouvrit en grand.
-Ne me dis pas que tu veux emmener tout ça ?
-Bah, si pourquoi ? On part pour 2 semaines, il faut bien ça ?
-Je ne te parle pas de la quantité mais...des habits eux-mêmes !Tu vas crever de chaud !
-Je...
Yumi vit bien qu’Ulrich ne comprenait pas.
-Mon chéri...ce n’est pas l’hiver au Japon !
Cette annonce figea Ulrich.
-Ah...ah bon ?
-Bien sûr que non !Ils sont en plein été là-bas !
-Ah...en été...
Yumi replaça tous les vêtements d’hiver de la valise dans l’armoire et sortit tous les tee-shirts, pantacourts, shorts du jeune homme.
-C’est plutôt ça que tu devrais emmener, mon cœur !dit-elle, désignant la pile d’habits.
-Heureusement que tu fais mes valises avec moi...
-Ca oui !Mais mon cousin t’aurait prêté des affaires sinon...vous avez la même carrure et le même âge.
Ulrich demanda à Yumi de sortir de la chambre le temps qu’il se change pour des habits plus chauds pour le voyage en avion.
Puis ils firent les valises d’Ulrich.
-Et dire que j’avais déjà tout fait hier...
-Mais avec des habits d’hiver !!
-Yumi...tu y vas au Japon pendant les grandes vacances ?
Cette question glaça Yumi.
-Je...je ne sais pas...oui, sûrement...
Ulrich sentit bien la dureté de la réponse de sa petite amie. Il s’approcha d’elle délicatement.
-Qu’est-ce qu’il y a ?
-Je...je ne t’en ai jamais parlé...mais...mais je compte aller continuer mes études au Japon...
-Qu...quoi ?




Ulrich tomba lourdement sur le lit. Ses yeux restaient fixé sur Yumi qui avait baissé la tête.
-Tu...tu plaisantes là ?
-...
Ulrich se releva et cramponna Yumi au bras.
-C’est une blague ? Dis moi que c’est une blague !!
-Arrête, lâche moi !Tu me fais mal...
Ulrich la lâcha et la jeune fille plaqua sa main sur son bras douloureux qui devenait rouge.
-Pourquoi tu veux aller au Japon, hein ? Pourquoi !!
-Parce que c’est comme ça, point c’est tout !Il y a de très bonnes écoles là-bas !Et...c’est mon pays.
-Et ici, t’en as pas des bonnes écoles ? T’es à Paris Yumi !Avec toutes tes bonnes notes, elles te sont grandes ouvertes !
-Je...j’ai décidé que j’irais à l’école de Tokyo...il y a option droit...et je...je comprendrais mieux !!
-Tu comprendras mieux ??Mais Yumi, tu pratiques le français depuis toute petite, ça ne t’a jamais posé de problèmes !Tu as une excellente moyenne en éducation civique !Tu es la meilleure pour ça, alors, me dis pas que tu comprends pas les lois !
-Et si, tout simplement, j’avais envie d’y retourner pour y vivre, hein ?
-Tu...et nous ? Tu y as pensé à moi ? Tu veux partir loin de moi, loin de notre amour ?
Yumi se jeta dans les bras d’Ulrich qui la serra fort comme s’il avait peur qu’elle s’en aille.
-Je t’aime Ulrich...mais je dois réussir mes études...mes parents ont raison...j’ai des capacités, et l’école de Tokyo est une chance que je ne dois pas laisser passer...Tu comprends ?
-Mais quand est-ce qu’on se verra...tu seras à l’autre bout du monde !!!
-Les vacances sont différentes...alors, des fois, ce sera moi qui viendrais, et d’autres, toi !Et on a encore la fin de l’année devant nous, Noël n’est pas encore passé...
-Ouais...Mais tu...t’es déjà inscrite dans cet école de droit ?
-Oui...
-Bon...tu m’emmèneras voir ?
-Oui, je te ferais visiter mon ancienne école et celle où je vais allez, je te le promets...
Ulrich se lova contre Yumi en soupirant de tristesse, se demandant si leur relation allait tenir malgré la distance...

Midi largement entamé, ils allèrent rapidement à la cantine où ils retrouvèrent leurs amis.
-Bah, on se demandait où vous étiez passé, vous deux !s’exclama Odd.
-Je l’aidais à faire ses valises, répondit Yumi.
-Mais tu les avais pas déjà faites, hier soir, Ulrich ?demanda le blondinet.
-Disons que Yumi m’a apprit à temps qu’au Japon, c’est l’été en ce moment et non, l’hiver...répliqua Ulrich.
Le beau brun échangea un regard gêné avec la belle Japonaise.
-Alors, au niveau de Lyoko, rien de spécial ?s’informa cette dernière.
-Non, rien du tout, c’est comme s’il ne s’était rien passé...répondit Jérémie.
-Un bug du superscan ?proposa Ulrich.
-Non, il marche super bien...je comprends pas, conclut le petit génie.




Vers la fin du repas, le portable de Yumi sonna. Elle décrocha, une fois qu’elle eut réussit à se libérer des bras d’Ulrich qui grogna.

-Allo ? Ah maman...oui, oui...oui...d’accord, je le ramène aussi !!Non...oui, à tout à l’heure !!
Elle raccrocha, et se tourna vers ses amis. La réaction fut immédiate, les bras d’Ulrich se refermèrent sur la taille de la jeune fille.
-Ta mère ? demanda Aelita.
-Oui, elle demande que je ramène Ulrich et Hiroki à la maison pour dîner pas tard comme on décolle à 19H...soupira Yumi.
-Et ben pourquoi tu souffles ?interrogea Natacha, prisonnière des bras d’Odd également.
-Ulrich, ça va, je l’ai à porter de main, commença-t-elle tandis que le jeune homme l’embrassait tendrement dans le cou. En revanche...Hiroki...je ne sais pas où il est...il paraît qu’il est parti en ville...la ville est grande...moi, pas sûr du tout de retrouver petit Hiroki dans si grande ville !dit-elle imitant les indiens.
-Moi, t’aider jolie fille, moi, sioux Ulrich beaucoup aimer jolie fille, alors, sioux Ulrich aider jolie fille, plaisanta le beau brun.
-Moi aussi, beaucoup aimer sioux Ulrich...finit Yumi en se blottissant contre son petit ami.
-Moi, penser mariage dans pas longtemps, blagua Odd.
-Odd !!Moi, penser mettre grosse baffe à sioux Odd !!répliqua Yumi.
-Quelle conversation...moi, ébahit...souffla Jérémie.
Aelita rigola face au désespoir de Jérémie. Natacha imita la jeune fille comme tout le monde. Seul Ulrich restait de marbre, indifférent.
« Le mariage...pour ça, faudrait déjà que Yumi et moi ne soyons pas séparés...j’ai peur...j’ai peur de l’avenir...pourtant...(il tourna la tête vers Yumi qui rigolait, gorge déployée et la tête posée sur le torse du jeune homme) je l’aime...je...je ne pourrais vivre sans elle...c’est la première fois que je ressens ça pour une fille...avoir envie de passer toutes les secondes de mon existence avec elle...(il sourit) en même temps, comment ne pas vouloir passer tout son temps avec elle...elle est si belle !C’est impossible que personne ne s’intéresse à elle à Tokyo...j’ai peur... »pensa-t-il douloureusement.




Les 2 amoureux retrouvèrent avec un peu de difficultés Hiroki mais quand ce dernier apprit qu’il était l’heure d’aller à la maison pour les derniers préparatifs avec Ulrich, le petit garçon bondit de joie et courut, prenant la tête du groupe.
Ainsi, ils arrivèrent assez tôt chez les Ishiyama. Ulrich débordait d’impatience et Yumi avait bien du mal à le contenir.
-Ulrich, enfin, calme toi !C’est bon, tu vas détruire mon plancher !!
Yumi préparait ses valises tandis qu’Ulrich faisait les cent pas autour d’elle. Il s’écroula sur le lit.
-Mais j’y peux rien, je suis trop impatient !!
-Ca, mon cœur, j’avais un peu compris...dit-elle avec un sourire.
Le jeune homme s’approcha d’elle et l’entoura de ses bras pour un énorme câlin amoureux.
-Je t’aime...ma puce que j’adore...
-Mais moi aussi, mon ange...moi aussi. Bon, tu as tout, tout et encore tout ? Tu sais, si il te manque quelque chose, on peut encore retourner au collège, il n’est que 17H.
-Non, c’est bon, j’ai tout.
-Bon...de toute façon, on va aller manger...tu viens ?
-J’arrive !

Ils descendirent rapidement les escaliers et arrivèrent dans la cuisine.
-Hum...ça sent bon drôlement bon !
-C’est la spécialité de maman, ça !Tout au Japonais, tu le sais.
-Allez, à table au lieu de vous extasier !dit Mme Ishiyama. Chéri !Hiroki !!A table!!!appela-t-elle à travers la maison.
-C’est vraiment bon, madame, complimenta Ulrich, avalant son assiette à grandes bouchées.
-Je sens que le Japon va vraiment te plaire !!rigola Yumi.
On entendit soudain de lourds pas qui résonnaient sur les marches. Hiroki déboula telle une tornade dans la cuisine.
-Ouais !!Mon plat préféré !!!Des nouilles japonaises !!!
-Oui, c’est pour la bonne moyenne que tu nous as ramenés. Chéri ? Tu as vu la moyenne d’Hiroki ? demanda-t-elle à son mari qui arrivait, souriant.
-Non, il a combien ?
-14,6 !!dit-il, fier de l’annoncer à son père.
-C’est très bien, je suis très fier de toi, fiston.
La famille mangea alors le bon repas tranquillement en pensant au voyage qui les attendait.





Puis plus tard, un taxi partit doucement dans la nuit emportant une famille un peu recomposée.

Ulrich rêvait...il pensait...durement, à se casser la tête.
Yumi s’en aperçut rapidement.
-Ulrich ? Qu’est-ce qu’il ne va pas ?
-Yumi...(il se tourna lentement vers elle, refusant d’abandonner ses pensées)Yumi...combien y’a de kikomètres entre la France et le Japon ?demanda Ulrich, d’un air sérieux.
Gros plan sur la tête désespérée de Yumi (grosse goutte^^).
-Ulrich... !!!Je pensais que c’était plus grave !Et toi, tu me demandes combien y a de kilomètres entre le Japon et la France ?
-Bah... ouais !lança-t-il.
-Oh...bon, pour la question...je ne sais pas trop...t’auras qu’à chercher !
-Hum...c’est ce que je fais depuis t’à l’heure, tu vois...
-Oh lala, ça promet...Odd te manque tant que ça ?
-C’est ça, moque toi de moi...c’est pas juste.
Yumi éclata d’un rire délicieux aux oreilles du jeune homme. Il la contempla longuement, se replongeant dans ses pensées. Mais un but différent que la distance France-Japon cette fois-ci. Là, c’était Yumi...

Peu de temps après tandis que le taxi effectuait un virage, l’aéroport commençait à se différencier des autres bâtiments. Ils arrivèrent sans problème à l’entrée. Ils embarquèrent dans l’avion, Hiroki commençant à parler japonais.
-Hiroki...on est pas encore à la maison...,le sermonna sa sœur.
-Je sais...mais j’ai trop hâte !
-Oui, bah, pour l’instant, tâche de causer français...pour Ulrich au moins.
-Mais non !Justement, ça lui fera un peu de vocabulaire !protesta le garçon.
-Ah ouais ? Vu toutes les âneries que tu déballes par minute, ça m’étonnerait !remballa Yumi d’un air rieur.
-C’est pas juste...chuchota le petit Japonais.
-Arrêtez tous les deux !Que ça ne dure pas durant tout le voyage, je vous préviens !Vous êtes frère et sœur je vous rappelle, gronda Mme Ishiyama.
-Oui maman, dirent les deux enfants Ishiyama d’un ton maussade.
-Bon. Que cela ne recommence pas à la maison.

Ulrich observait la scène d’un œil amusé. Il était fils unique et n’avait jamais vécu dans une famille où l’on devait partager, cohabiter avec une personne d’à peu près du même âge et qui parfois fait tout pour vous énerver. La seule personne qui avait réussit à combler un peu ce vide était Odd.
« Je sens que pendant ces 2 semaines, je vais vivre dans une vraie famille... »pensa-t-il, heureux.
-Et une famille Japonaise, Ulrich, ajouta Yumi, comme si elle avait deviné ses pensées.
Le jeune homme la regarda un moment avant de sourire tendrement.

Dans l’avion, ils s’installèrent ainsi (de gauche à droite): Mr Ishiyama, Mme Ishiyama, Hiroki, Ulrich et Yumi. Cette dernière avait donc accès à la fenêtre.

L’engin décolla quelques minutes plus tard, les emportant vers le pays du soleil levant...

Ulrich...
Ulrich...
Non...Yumi !!
Tu m’as abandonné...
Non, Yumi, non !
Ulrich...
Encore ce cri déchirant...et Yumi qui disparaissait sous cette immense vague numérique.
Ulrich...
Ulrich...
Ul-rich !!!!!
Le jeune sursauta et se redressa. Ouvrant doucement les yeux, il reconnut peu à peu l’intérieur de l’avion puis, tournant la tête, il vit Yumi, assise à côté de lui, le regardant.
-Yumi...
-Ca va Ulrich ? Tu me sembles perturbé...tu n’arrêtais pas de gesticuler pendant ton sommeil...
-Yumi...on est où ?
-Au dessus de la Chine. Tu as bien dormi 12 heures environ. Comme il fait d eplus en plus chaud, j’ia pensé te réveiller pour que tu puisses aller te changer.
-Me changer ?
Il remarqua alors qu’en effet, Yumi avait changé de tenue. Son gros pull noir avait été troqué pour un tee-shirt blanc, très fin. Son pantalon noir, lui, était remplacé par une jupe bleu océan, coupée le long de ses jambes. A son grand étonnement, Ulrich pouvait entrevoir ses jolies cuisses.
-Ca te plait ? demande Yumi, heureuse de voir qu’Ulrich la contemplait.
-Si ça me plait ? Ouah...tu es resplendissante !Mais...ce n’est pourtant pas dans tes habitudes de porter des vêtements assez...euh...
-Sexy ? Révélateur ?
-Ca pour être révélateur, c’est révélateur...marmonna Ulrich qui ne pouvait détacher son regard de la vue qui s’offrait à lui.
-Allez, arrête de me mater et va te changer aussi. Tu dois avoir chaud sous ces épaisseurs. Tes affaires sont là.
-Ok !
Il prit son sac et se leva.
-Dis Yu...tu vas être habillé comme ça pendant tout le séjour ?demanda curieusement le beau brun.
Le regard de Yumi s’attendrit.
-Bien sûr...je ne vais pas crever de chaud, moi !Et tu sais...au Japon... mon apparence change complètement...répondit la jeune Japonaise. Allez, va t’habiller !
Ulrich s’éloigna vers les cabines et Yumi entendit seulement un « Yes !! » assez démonstratif de la bonne humeur de l’adolescent.
Yumi sourit, prit un livre et commença sa lecture gaiement.
Ulrich revint quelques minutes plus tard, vêtu d’un short vert et d’un tee-shirt assorti. Il s’assit délicatement, Hiroki dormant à sa gauche et Yumi lisant à sa droite. Le beau brun passa un bras autour de la taille de la Japonaise et posa sa tête sur son épaule après avoir déposé un doux baiser sur sa joue. Yumi sourit, n’interrompant pas sa lecture.
Mais plusieurs cahots vinrent la déranger. Elle tourna son regard vif en direction de la fenêtre pour apercevoir une grande île au loin. La jeune fille attrapa sec le bras de son petit ami qui s’était endormi sur son épaule. Le beau brun sursauta.
-Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?demanda-t-il, à peine réveillé, le regard vitreux.
-Regarde !On voit le Japon !
Ulrich essaya d’afficher une vue plus posée et se colla à la fenêtre. Une île se dessinait au loin, suivit de 3 bouts de terres.
Yumi s’approcha doucement de son prince et lui chuchota quelque chose à l’oreille.
-Regarde...c’est mon pays...là où je suis née...chez moi, là où j’ai grandi et été éduquée. C’est beau, hein ?
-Bien sûr que c’est beau...c’est naturel...
-Euh...naturel...peut-être Hokkaido (île le plus au nord, fait parti du Japon de l’envers)...mais Tokyo, Kyoto, Nagoya, Osaka...tu trouveras peu de naturel...on grappille sur la mer.
-Oui, j’avais oublié ce point...mais bon, c’est normal...c’est la modernité.
-Oh mon dieu, tu parles mon oncle !
-Ton oncle ?
-Oui...un des plus grands techniciens et scientifiques du Japon...un Jérémie adulte.
Plus tard, l’avion atterrissait sur le sol Japonais à Tokyo. Ulrich ne lâchait pas son regard de la fenêtre sous le regard amusé de la jeune fille. Le jeune homme paraissait impatient comme jamais.
Ils descendirent calmement de l’engin. Ulrich observait tout ce qui se passait autour de lui. Tout était si différent, il se sentait perdu. Une main vint prendre la sienne doucement, enveloppée d’une douce chaleur. Ulrich tourna la tête et vit Yumi qui le regardait également. Elle arborait un sourire tendre qui le fit fondre. Elle était là elle. Ca suffisait à le remplir de bonheur rien qu’en la regardant. Elle était là, avec lui...





« Yumi ! »
Une voix étrangère aux oreilles d’Ulrich. La main de Yumi le lâcha et elle partit retrouver un garçon qui devait avoir son âge. Cheveux noirs, yeux bridés au regard perçant, un sourire immense collé aux lèvres, ce jeune homme accueillit chaleureusement la jeune fille dans ses bras et la fit tourner en éclatant de rire.
Les parents de Yumi et Hiroki partirent retrouver toute une famille, composée de 3 enfants, deux adolescents (un garçon et une fille) puis de 4 adultes dont deux plus agés. Yumi se sépara du jeune homme pour sauter dans les bras de la jeune fille en criant.
-Sayuki !!!!cria-t-elle, débordante de joie.
-Oh, Yumi !!!Je suis contente !
Ulrich en sursauta. La famille de Yumi parlait donc français ?
Une voix le sortit de ses pensées. Yumi l’appelait.
-Ulrich !!Allez, viens !
-Euh...oui, j’arrive...murmura-t-il, un peu décontenancé.
Il s’approcha doucement du groupe. Tout le monde lui souriait et des rougeurs lui montèrent vite au joues.
-Ulrich, je te présente Toma. C’est mon cousin.
-Enchanté Ulrich, Yumi m’a beaucoup parlé de toi. Il paraît qu’on se ressemble !dit Toma, à qui Yumi avait sauté dans les bras.
-Voici Sayuki. Je la considère comme ma sœur de sang, même s’il n’en ai rien, dit Yumi en montrant la jeune fille souriante. Elle devient même plus proche qu’avec Toma qu’avec moi...hein vous deux ?
-Enchantée de te connaître !Tu dois être quelqu’un de formidable pour avoir décroché le cœur de Yumi ! continua Sayuki qui ignora la dernière phrase de son amie.
Le rouge s’accentua de plus belle aux joues du beau brun.
-Merci...
-Maintenant, je te présente les triplés, les cadets de Toma donc mes cousins également.
-Moi, je suis Sakura !dit la petite fille qui composait le groupe.
-Moi, c’est Naruto !dit son frère à sa droite. Il avait les cheveux très rebelles ce qui faisait penser au héros de manga du même nom.
-Et moi, c’est Sasuke !!
-Comme tu peux le voir, reprit Yumi, les noms des triplés représentent le groupe de 3 dans le manga Naruto. Ca correspondait asez bien, ajouta-t-elle en rigolant.
-Oui, l’esprit d’équipe, ça nous connaît !renchérit Naruto.
-Alors, pourquoi t’as mangé tout le paquet de chips à toi tout seul ce matin ??demanda malicieusement Sakura.
-Bah...je...
-Non seulement il y a le physique mais aussi le caractère comme tu peux le voir !plaisanta Toma.
-Ensuite, voici Leiko, ma tante. C’est la sœur de maman. Et son mari, mon oncle Haku.
-Enchantés de te connaître Ulrich, dit Keiko d’une voix douce.
Elle ressemblait comme deux gouttes d’eau à sa sœur.
-Ce sont les parents de Toma et des triplés, reprit Yumi. Enfin, voici mes grands-parents maternels, Kyo et Karin.
-Enchantés de te connaître, mon garçon, dirent ensemble les deux grands-parents Ishiyama.
Ulrich sursauta une fois de plus. Les deux personnes venaient de s’exprimer en Japonais.

(Note de l’auteur : je suis en apprentissage de Japonais et j’avance pas vite en plus, alors ne vous attendez pas à ce que les persos causent littéralement japonais. Pour vous faciliter la compréhension, je mettrais tout en français. Seuls les grands-parents de Yumi et les personnes extérieures à la famille (dans les villes, ou à l’école, vous verrez bien) parleront cette langue. Mais leurs paroles seront écrites en français pour que vous compreniez. D’une part, Yumi ou d’autres personnes seront là pour traduire à Ulrich, c’est logique. Mais je ne sais pas parler japonais couramment donc, ce sera du français. Si vous n’avez pas compris, veuillez le signaler. Merci !)

-Ils disent qu’ils sont enchantés de te connaître. Ils ne savent pas parler japonais. On te traduira. Cependant, tu sais, à force de nous voir apprendre le français, ils comprendront parfaitement ce que tu dis, assura Yumi.
-Moi de même, c’est un grand honneur pour moi que de rencontrer les grands-parents de Yumi, répondit Ulrich.
-Et pour finir, à la maison, on te présentera la dernière personne de la famille : Ichigo. C’est notre frère à Laisha, la mère de Yumi, et moi, dit Leiko. Il est médecin et a un emploi du temps très chargé. Tu le verras ce soir, ajouta-t-elle, adressant un sourire réconfortant à Ulrich.
Le jeune homme se sentait rassuré à l’idée que la famille de sa bien aimée parle sa langue. D’une part, c’était exactement l’idée qu’il se faisait de la famille Ishiyama. Chaleureuse et accueillante.





Ulrich soupira, mais cependant était émerveillé par la beauté du paysage qui s’offrait à lui. Il était accoudé à la fenêtre dans la voiture d’Haku (oncle de Yumi). Il y avait tout le monde sauf Toma et Yumi qui menait le groupe devant. Toma conduisait une superbe moto Kawasaki avec Yumi pour passager. Ulrich avait détesté la façon dont Yumi lui avait sourit. La colère du beau brun s’affaissa d’un coup.
« Elle l’a connu avant moi...depuis toujours, depuis la naissance de Toma...je ne peux pas lui ne vouloir...c’est son cousin après tout. Elle m’aime moi...(il jeta un regard devant et vit Toma qui slalomait et Yumi qui riait comme il ne l’avait jamais vu) Enfin...je crois... » pensa-t-il.

Ils traversèrent Tokyo et tombèrent directement dans Nagoya. Ulrich avait l’impression de ne pas être sorti du centre ville.
« C’est donc ça...la mégalopole... »
-Ulrich ?
-Hum ? Mme Ishiyama ?
-Tu vas bien ? demanda la mère.
-Oui...un peu perdu, mais ça va, répondit-il en regardant fixement Yumi qui avait l’air de bien s’amuser devant.
-Tu sais Ulrich..., commença-t-elle, ayant bien remarqué l’animosité d’Ulrich, il ne faut pas lui en vouloir...Ils ont été séparés...c’est tous les ans la même chose...ils ont du mal à le supporter. Se connaissant depuis toujours, ils sont comme frère et sœur...elle l’aime, c’est sûr. Mais d’une manière maternelle...Etant petits, c’était toujours Yumi qui surveillait Toma, accompagnée de Sayuki.
D’ailleurs, cela lui a bien évité des problèmes...elle a toujours été là, et je peux te dire que quand nous sommes partis, Toma a eu du mal à se faire une raison. C’est Yumi qui l’a calmé. Même Sayuki n’avait pas pu. Il aime Sayuki mais Yumi restera profondément à sa place dans son cœur. C’est de même pour Yumi. Tu comptes beaucoup pour elle mais différemment de son cousin. Alors cesse de te morfondre et profite du voyage, d’accord ?
-Oui...merci Mme Ishiyama...
-Ulrich, appelle moi Laisha je t’en prie...je t’avoue que ça me rajeunit un peu de revenir ici chaque année mais si tu m’appelles par mon prénom, c’est encore mieux.
-D’accord !

Ils arrivèrent deux heures plus tard. Ulrich descendit de voiture, émerveillé par le spectacle. Une grande et spacieuse maison japonaise se dressait devant lui. Le jardin s’étendait loin derrière et de grands cerisiers fleuris entouraient la demeure. De jolis pétales volaient, emportés par la douce brise d’été. Le beau brun aperçut sa bien-aimée près du garage de la maisonnée, descendant de son véhicule. Le cœur du jeune homme reprit encore plus vigueur lorsque la jeune fille lui adressa un sourire rayonnant. Même si ce n’était pas avec lui qu’elle avait passé du bon temps, il ne pouvait s’empêcher d’être heureux quand elle était débordante de joie. Surtout qu’il la redécouvrait sous son vrai jour, dans son pays même.
-Ulrich ? Hou hou Ulrich !!Tu m’entends ?
Ulrich fut arraché de ses pensées.
-Hein? Oh, Yumi. Bah...euh oui, ça va...
-Tu me semblais ailleurs, mon cœur...
-J’adore quand tu m’appelles comme ça...murmura-t-il, l’enlaçant tendrement.
-Eh les amoureux !lança une voix.
Les deux en question se retournèrent. Yumi afficha un grand sourire.
-Bah alors, Yumi, tu ne viens pas saluer ton oncle ?demanda un grand et imposant homme.
-Tonton Ichigo !!
Elle s’élança pour atterrir dans les bras de l’homme qui l’enlaça tendrement. Toujours avec Yumi contre lui, Ichigo adressa un sourire avenant à Ulrich.
-Alors, c’est toi qui a conquis le cœur de notre petite Yumi ?
Yumi se dégagea en riant.
-Tonton !Je ne suis plus une petite fille, fais toi une raison enfin !accusa-t-elle, souriant malgré elle.
-Mais tu resteras toujours notre petite Yu !s’exclama Ichigo en soulevant la jeune fille du sol. Celle-ci se débattait en rigolant.
-Repose moi !Tonton !!Allez, pose moi à terre !criait-elle.
-Que dit-elle ? Je n’entends plus rien...feignit-il de ne rien entendre.
-Re-po-se moi !!!hurla la jeune japonaise.
-Bon, je crois que je vais aller faire un tour à la piscine, ironisa le jeune homme.
-NON !!!!!!!
-Allez, Ichigo, repose ta nièce par terre et vient embrasser ta sœur, intervint la mère de Yumi.
-Oh...bon.(il reposa la jeune fille à terre et partit enlacer Laisha.)Tu sais que tu m’as manqué sœurette ?
-Et moi donc...o nii-chan...(appellation affectueuse entre frère et sœur).
-Oh, Laisha !s’emporta Leiko.
-Hum ?fit la mère de Yumi.
-Et moi alors ? On oublie sa sœur ?
-Allez, viens !
C’est ainsi que les 3 adultes redevinrent des enfants en s’enlaçant. Ichigo fit mine de les soulever toutes les deux.
-Allons à la piscine !
Ce qui eut pour effet de faire crier les deux sœurs japonaises.
-Ichigo !!
-Allez, arrêtez les enfants...les filles, vos enfants vous regardent...
Les deux femmes se tournèrent vers leur mère qui venait de s’exprimer. Ulrich comprit le sens de la phrase quand chacune tourna le regard vers leurs enfants respectifs.
-Allez, rentrons. Le soleil est monté haut aujourd’hui...nous allons attraper une insolation.

A l’intérieur de la maison, un petit air frais se faisait sentir. Cela rafraîchit Ulrich qui commençait à souffrir de la chaleur intenable dehors. La maisonnée était presque en tout point exacte à celle de Yumi en France. Seulement beaucoup plus grande. En effet, Ulrich comprit rapidement que toute la famille vivait à l’intérieur de la demeure. Tout le monde s’affaira à ses affaires. Ulrich n’eut d’autre choix que de suivre constamment Yumi, suivi de près par les jumeaux. Le beau brun sentit un peu d’énervement de la part de sa petite amie. Elle se retourna, un peu crispée.
-Euh...Ulrich...Je...,va voir Toma plutôt, d’accord ? Il doit être dans sa chambre. Tu iras déposer et ranger tes affaires. Tu verras, tu reconnaîtras la porte, les chambres sont toutes marquées à notre nom.
-Bien...d’accord..., fit le jeune homme un peu déçu.
Yumi lui adressa un doux sourire.
-Ce n’est pas que je veux me débarrasser de toi, au contraire...enfin, si mais...j’ai beaucoup de choses à faire...et tu ferais mieux d’aller t’occuper des tiennes. D’accord, mon ange, finit-elle avec un tendre regard qui fit fondre le jeune homme.
-Oui...d’accord, tu as raison.
-Et pis, tu sais...ce soir, je compte t’emmener dehors, laissa-t-elle en suspens avant de disparaître.
Ulrich sourit et partit en direction des étages. Piqué par la curiosité, il continua à monter les escaliers. Arrivé au grenier, il poussa la porte de papier doucement. Il resta stupéfait par ce qu’il y avait dans ce grenier. Un arbre généalogique peint sur les longs des murs s’étalait dans toute la pièce.
« Il représente toute la famille, comprit Ulrich qui n’eut pas de difficulté à repérer sa petite amie. Par contre, il ne sut déterminer quand l’arbre avait été débuté. Les différentes personnes de la famille étaient dessinées comme dans les mangas, cependant les visages étaient très bien faits. Entendant un bruit proche, Ulrich décida de partir de la pièce. Se retournant, il sursauta. Devant lui, le grand-père de Yumi lui faisait face. Kyo le regardait avec une expression indifférente quoique intimidante pour le jeune homme.
-Je...Je ne faisais que passer Mr Ishiyama...désolé mais ma curiosité m’a emmené un peu trop loin, fit-il, gêné.
Le visage de Kyo s’étira en un long sourire rassurant.
-Pas te faire..., dit-il d’un français mal habile. Je...non fâche.
-Ah...d’accord...vous parlez français plutôt bien, monsieur.
Le grand-père secoua la tête négativement.
-Je non monsieur, je Kyo.
-D’accord. Kyo. C’est noté, monsieur...euh Kyo.
-Bon. Tu voir Yumi ?
-Euh...non, enfin, si, mais...ça dépend du sens de votre question...oui, je suis avec votre fille mais pas maintenant...
-Je savoir !
-A tout à l’heure, Kyo, je vais voir Toma pour ranger mes affaires...
-Oui. Bon. Ulrich...
Le jeune homme s’éloigna alors vers les étages plus bas, laissant le grand-père seul dans ses songes.





Ulrich arriva au deuxième étage, la maison en comptait deux si on ne prenait pas en compte le grenier. Il longea le couloir passant divers portes. Il comprit bien vite que le deuxième étage était réservé aux chambres des enfants, aussi trouva-t-il la chambre de Toma en avant dernière place avant celle de sa cousine. Il avait vu celle de Sasuke, celle de Naruto puis celle de Sakura et celle d'Hiroki.
Il toqua timidement à la porte du jeune homme. Elle s’ouvrit laissant voir Toma qui sourit en voyant Ulrich.
-Entre, fais comme chez toi, c’est ta chambre aussi maintenant.
Ulrich entra lentement, observant chaque mur. Ils étaient traditionnellement japonais, mais garçon. Des posters de stars et chanteurs de rock japonais étaient accrochés aux murs en masse. La peinture des ces derniers étaient d’un bleu pâle reposant. Ulrich se dit qu’il devait être agréable de dormir ici. Il remarqua un lit improvisé en face de celui de Toma.
-Ah...oui, ton lit, excuse moi, c’est pas mon fort, faire les lits...C’est Yu qui m’a demandé parce qu’elle avait pas le temps...de toute façon, je sais qu’elle passera pour voir mon boulot...c’est un vrai inspecteur d’un travaux finis...
Décidément, Ulrich avait encore des choses à apprendre sur sa bien-aimée...Le jeune brun entendit des pas pressés dans le couloir qui longeait les portes.
-Tiens justement, la voilà, commenta Toma.
Mais la porte ne s’ouvrit pas et les pas continuèrent mais plus doucement.
-Ah...je sais qui c’est...dit le jeune Japonais d’un air malicieux.
Il ouvrit la porte et Ulrich put voir un joli spectacle intéressant. Les triplés essayaient de s’infiltrer dans la chambre de leur cousine discrètement. Toma s’adossa au mur et dit d’un air nonchalant.
-Vous savez que c’est à vos risques et périls ce que vous voulez faire là ?
Les trois sursautèrent.
-Toma !Je t’en prie, dis rien !!!supplia Naruto.
-Mais bien sûr...vous savez, j’ai déjà essayer ça...c’est impossible. Elle vous trouvera. Et là, vous le regretterez...
Ulrich se leva et s’approcha, intrigué.
-Prendre quoi à Yumi ?
-Son journal pardi...répondit Toma comme si c’était une évidence.
-Son...journal intime ?redemanda Ulrich.
-Bah oui, et les triplés sont en train de faire une groooooooooosse bêtise. Yumi va pas être contente, c’est moi qui vous le dit.
Le petit groupe entendit des pas dans les escaliers.
-Vite !crièrent les 3 enfants.
Les deux garçons, avec eux, rentrèrent bien vite dans leur chambre. Yumi passa, en effet, dans le couloir pour aller dans sa chambre. Les autres attendaient anxieusement. Une voix transperça l’air.
-Les triplés !!!!!!!!!!!!!!!!hurla la jeune fille.
-Oh non...murmurèrent le petit groupe. D’un côté, cette scène semblait amusante...sauf pour les fautifs qui allaient subir la colère de la Japonaise.
La porte s’ouvrit à la volée laissant apparaître une Yumi en colère.
Elle s’avança, menaçante.
-Les triplés...vous n’allez pas commencer !Vous savez que l’accès à ma chambre est interdit, comme de lire mon journal !Demandez à votre frère, il en sait quelque chose !Bon...montrez moi vos mains.
Les 3 enfants sortirent leurs mains, paumes face au plafond, arborant chacun des mines d’anges. Yumi, satisfaite se tourna vers son cousin qui brandit innocemment ses mains lui aussi.
-Hum...ouais...dit-elle en sortant de la chambre tandis qu’Ulrich allait dire quelque chose.
-Mais je vous préviens, menaça-t-elle en se retournant, je vous prends encore en train de fouiller dans ma chambre, et ça ira très mal !
Elle sortit précipitamment, ne laissant pas la parole au jeune brun.
-Elle est toujours comme ça ?demanda-t-il.
-Ouais...d’habitude, quand on arrive à le prendre, on le garde une à deux minutes...on sait pas comment elle fait...t’as de la chance, tu pourrais peut-être nous servir...
-Ah non !Comptez pas sur moi pour l’occuper pendant que vous entrez dans sa chambre !
-Tu pourrais même le faire toi-même...elle a tellement confiance en toi qu’elle pourrait te laisser seul dans la pièce...le pot que t’as...
-Parce que vous avez pas le droit ?
-Non...
La porte s’ouvrit à nouveau, les triplés retournèrent derrière le lit de leur frère pour se cacher.
-Viens Ulrich, je ne vais pas te laisser avec ces conspirateurs...
-J’arrive...assura le jeune homme.
-C’est pas juste...soupira Toma.






Yumi conduisit le jeune homme à l’intérieur de sa chambre. C’était une grande pièce assez spacieuse, cependant peu chargée en meubles. L’air y était agréablement frais et une atmosphère reposante y régnait également. Il y avait un bureau simple en chêne posé dans un coin. Sur tous les murs étaient peints des idéogrammes noirs. Les traits étaient fins et doux, mais d’une extrême précision. Les murs étaient recouverts de peinture mauve tirant sur le lilas. De légers rideaux étaient suspendus au dessus des fenêtres. La chambre était idéal pour une jeune adolescente, du caractère de Yumi. C’était pour ça que Yumi attendait chaque année le voyage avec une telle impatience. Pour retrouver sa chambre, son univers qu’elle avait quittée pour la France...
-Ulrich ?
-Hein ?Euh oui ?
-Qu’est-ce que tu as? Tu semblais ailleurs.
-C’est rien...je réfléchissais...j’adore ta chambre.
-Merci...(elle s’approchait du beau brun doucement jusqu’à être tout contre lui, pouvant entendre les battements de son cœur augmentant au fur et à mesure)Tu sais...ça fait assez longtemps que...qu’on ne sait pas embrasser...disons une journée...depuis qu’on a embarqué...)
-Réglons ça...proposa Ulrich, avec un air malicieux.
Il l’embrassa avec une douceur tendre. En même temps que ces bras s’entouraient autour de la taille de la jeune fille, cette dernière augmentait la pression entre eux. Le beau brun continuait à l’embrasser avec une fougue passionnée.
-Hum...on va bientôt manger...après on ira dehors..., dit-elle, se séparant de son prince.
-Mais...on a pas fini il me semble..., reprit Ulrich, en l’embrassant à nouveau.
-Ulrich...arrête..., murmura la jeune Japonaise quand elle sentit le beau brun l’embrasser à son cou tendrement.
-...
-Ul-rich...allez, stop là..., dit Yumi qui se sentait faiblir sous l’amour de son petit ami.
En effet, Ulrich l’embrassait et la caressait tendrement sans s’arrêter.
-Ulrich...on doit y aller...s’il te plait...
-...
-Roooh...Je ne t’aime plus !
L’effet fut immédiat.
-Quoi ???!!!!, s’exclama le jeune brun.
-Je t’aime, murmura-t-elle se dégageant doucement de l’étreinte d’Ulrich.
Ulrich, décontenancé, comprenait peu à peu qu’il s’était fait avoir par sa belle. Yumi, elle, s’éloignait de lui pour enfin sortir de la chambre. Ulrich lui courut après et la rattrapant, vit que tout les enfants sortaient également de leurs chambres. Ils partirent manger.
Dans la grande salle manger étaient disposés plusieurs coussins, 15 en tout, un chacun. Les grands-parents s’assirent puis les parents et enfin, les enfants dans l’ordre décroissant. Yumi et Sayuki, qui était invitée, lancèrent la longue chaîne des enfants. Ulrich ne comprit pas pourquoi les deux jeunes filles s’assirent en même temps. Après un excellant repas fait par les soins de Laisha qui semblait ravie à l’idée d’avoir retrouvé ses bonnes habitudes japonaises, Yumi se leva doucement de table et demanda poliment de se retirer.
-Haï (oui) Yumi, répondit sa grand-mère d’un ton très chaleureux vers sa petite fille.
-Ulrich ?Viens, appela la jeune fille.
Tandis que celui se levait et saluait respectueusement la famille, Yumi remercia tendrement sa grand-mère d’un petit et sincère « Aligato »(merci) en l’embrassant sur la joue. La grand-mère sourit doucement et regarda Yumi d’un regard maternel. Karin paraissait heureuse d’avoir enfin tous les personnes qu’elle aimait et particulièrement sa fille et Yumi près d’elle.
Les deux adolescents sortirent de la maison.
-Alors, vas-tu me dire où tu m’emmènes ?
-C’est une surprise, mon chéri, dit-elle, se blottissant dans les bras du jeune homme.
-Je t’aime...murmura-t-il à l’oreille de sa compagne.
Yumi redressa la tête pour déposer un tendre baiser sur les lèvres d’Ulrich.
-Moi aussi...
Ulrich soupira.
-Que se passe-t-il ?
-J’ai...je me demande si je vais tenir sans toi...quand tu seras définitivement installé ici, avoua Ulrich.
-Oh, mon chéri, chuchota Yumi en s’arrêtant.
Elle se lova contre lui, Ulrich l’entourant de ses bras d’une manière très protectrice.
-Qu’est-ce que je vais faire...hein, tu peux me le dire ?demanda le jeune homme d’une voix lasse.
-Ulrich...tu sais...toi non plus, tu n’es pas obligée de rester en France...
-Je sais...mais mes parents ne veulent pas que je m’en aille avant mes 18 ans...finalement, je ne sais pas où je vais faire ma formation pour le penchak-silat...
-Ca, c’est pas un problème, assura la jeune fille.
-Ah ouais ? Et avec qui ?
-Mon grand-père !Avec lui, tu peux être sûr d’avoir un entraînement complet et rigoureux. Il connaît tous les arts martiaux. Le penchak-silat, il connaît.
-Eh ben, ça y est... !!C’est (un bisou à Yumi) gé (un autre baiser) nial...(un long baiser passionné de la part de Yumi).
Ils reprirent leur route, s’engouffrant parmi les rues éclairées de Kyoto. La main sur la taille de sa petite amie, Ulrich observait silencieusement les alentours. Les hauts immeubles lui donnaient presque le tournis. Yumi s’en rendit compte et dit à voix haute, malgré elle.
-Je ne sais pas si c’est une bonne idée finalement.
-De quoi ?
-Regarde ce bâtiment.
Ulrich leva les yeux et fit face à un immense building où il était marqué « Ishiyama ».
-C’est...à vous ?
-Oui...c’est là où travaille mon oncle. Mais là n’est pas la question, je voulais te faire monter là-haut...
Ulrich leva encore plus les yeux pour voir le haut de l’immeuble.
-Là...là-haut, demanda-t-il, une hésitation dans sa voix.
-Bon...j’ai compris...on verra ça demain. Viens, je vais t’emmener autre part.
-C’est sur terre au moins ?
-Oui...ne t’en fais pas, assura la jeune fille en rigolant.

Ils marchèrent longtemps au point qu’Ulrich se demanda si Yumi n’était pas trop fatiguée pour pouvoir le guider parmi les rues de la ville japonaise. Ou si elle ne se souvenait plus du chemin, mais par souci d’honneur, ne disait rien.
-Yumi ? Ce n’est pas que le paysage est magnifique mais il est déjà 9h et...
-Chut...on arrive.
Les yeux d’Ulrich passèrent de la jeune fille à un spectacle fort étonnant. Un grand lac s’offrait à eux, reflétant les rayons de lune. De grandes fleurs rares magnifiques s’entrelaçaient au pied des grands arbres exotiques et de toutes provenances. Ulrich avait du mal à imaginer qu’une telle vue soit imprégnée dans le centre-ville japonais. Il se tourna vers Yumi, s’attendant à une explication.
-Bienvenue au parc de Kyoto. Par rapport à celui de Tokyo, c’est rien. Mais c’est tellement beau...c’est le premier endroit où j’ai été quand j’ai appris que nous devions habiter en France...et quitter le Japon, commenta Yumi.
-Yumi, commença Ulrich, attendri.
-Non, fit-elle d’une voix ferme. Viens...
-On peut rentrer ?
-J’ai les clés. C’est tata qui est à la tête de ce parc. C’est une grande herboriste.
-Leiko ?
-Oui. Allez, viens...je vais te montrer ce qui vaut d’être vu.
Elle l’entraîna vivement à l’intérieur du zoo floral. Ils passèrent devant de grandes fleurs immenses et colorées. D’autres spécimens se voulaient plus petits mais peut-être d’autant et même plus beau. Ulrich s’émerveillait devant chaque plante et en profitait au maximum. Yumi, observant son visage épanoui par tant de merveilles, se rappela la première fois où sa tante l’avait emmené au parc. Elle en avait rêvé durant des nuits. Regardant sa montre, la jeune fille décida qu’il était tant de rentrer. 10h passé, plus le décalage horaire, elle estimait qu’Ulrich devait désormais penser à cette journée riche en émotions, dans ses rêves.
Ne l’ayant pas vu s’arrêter, Ulrich continua son chemin seul parmi l’espace floral. Mais ne sentant plus la présence indispensable de Yumi à ses côtés, il se retourna.
-Yumi ?demanda-t-il, intrigué.
-Il est temps de rentrer Ulrich...il est très tard. Le temps de revenir à la maison, il sera pas loin de 11h...dit le jeune fille.
-Oh...bon, d’accord. On reviendra, j’espère ?
-Oui...on reviendra...ne t’en fais pas, sourit la jeune Japonaise.
Il passa un bras autour des épaules de la jeune fille, et entama avec elle le chemin du retour. Mais une question se posait dans l’esprit de Yumi. Une question qui se posait à chaque fois qu’elle revenait au Japon.
-Ulrich...à ton avis...qu’est-ce qu’ils font, Jérèm’, Aelita, Odd et Natacha ?
-Ca t’es venue comme ça ?demanda le garçon, amusé.
-Ben...disons que je me pose tout le temps cette question...en France, je me demande constamment ce que font Toma, les triplés, mes grands-parents...toute la famille...c’est mon lot quotidien que je laisse durant des longs jours...Par contre, quand je reviens ici, c’est vous qui occupaient mes pensées. Je me demande ce que vous faites...si il y a des attaques...je pense surtout à toi...(elle lui sourit), à chaque moment j’espère que tu ne te fais pas draguer par Sissi, qu’il ne passe rien sans moi...je...je ne veux pas perdre une miette de ta vie...ni celle que j’ai ici. C’est pourquoi je veux que tu viennes avec habiter ici avec moi...
Pour toute réponse, Ulrich lui sourit...





On cogna à la porte. Jérémie en sursauta. Il lança un « oui » distrait. La porte s’ouvrit doucement. La tête rose d’Aelita fit son apparition dans l’encadrement de la porte.
-Jérémie ? Odd demande quelle heure il est.
-Bah...il doit le savoir, non ? Il a cassé son réveil ?Il est 14h.
-Non, Jérémie, l’heure au Japon...
-Ah !
Jérémie se tourna vers sa table de chevet où était disposé deux réveil, indiquant tous les deux des heures différentes. L’un représentait l’heure en France et l’autre celle au pays du soleil levant. C’était pratique pour choisir la bonne heure pour appeler Yumi. Surtout pour la prévenir d’attaque qui pouvaient se manifester au Japon.
-Il est...23h...
-Ah...je vois...Bon, on appellera ce soir, quand il auront fini de dormir...fit Aelita, réprimant un sourire.
-Parce qu’il avait fini de manger ce goinfre ? Quand je suis parti, il n’avait même pas fini le plat de résistance...
-Quand il a appris l’heure, il s’est vite dépêché, répondit la jeune fille aux cheveux roses. Hum...tu fais quoi Jérémie ?demanda-t-elle en entrant dans la pièce pour se placer derrière le petit génie.
-Un programme pour booster le super-scan...et je vais, commença Jérémie.
-Chut...arrête un peu de stresser et t’emballer pour XANA...et si on allait faire un tour dehors ? Il ne fait pas trop froid et on pourrait aller choisir les cadeaux de Noël...allez, viens, s’il te plait !, coupa la jeune fille.
-D’accord...puisque tu insistes...accorda Jérémie.
Il se leva et sortit en compagnie d’Aelita. Quelques secondes après, le super-scan émit un bip assez inquiétant. Une tour venait d’être activée...

Odd se prélassait sur son lit, écoutant de la musique. La porte s’ouvrit, laissant apparaître Natacha, visiblement contrariée. Cependant son visage se détendit quand elle vit qu’Odd avait de la musique sur les oreilles. Elle enleva avec douceur les oreillettes et applique un doux baiser au blondinet pour ne pas à avoir subir les protestations.
-Aelita m’a dit de te dire qu’il était trop tard pour les appeler.
-Quelle heure ?
-Près de minuit...
-Oh, bah c’est bon, connaissant Ulrich, Yumi ne risque pas d’être couchée !
Natacha ravala un rire. Son petit ami tenait sûrement cette idée de ses propres actions. Combien de fois Odd l’avait supplié de venir dormir avec lui quand Ulrich dormait chez Yumi...Elle sourit et retourna son attention vers le blondinet. Il avait rangé son mp3, mettant ouvert, disait-il, aux câlins de l’aprèm’.
Alors qu’il embrassait Natacha d’un baiser passionné, il s’interrompit brutalement.
-Au fait, ils sont où Aelita et Einstein ?
-Euh...je crois qu’ils allaient se promener...
-Se promener ? Ouah, elle a réussi à le décrocher de son écran !!!
-Bon, Odd, tu crois que c’est le moment ?demanda Natacha d’un ton un peu sec. Moi, j’ai peut-être autre chose à faire...
-Oh non, tu restes là toi !fit le blondinet resserrant son étreinte autour de la jeune fille qui fut satisfaite aussitôt de son petit jeu.

Jérémie regarda la queue interminable qui s’étendait de la caisse à l’autre bout du magasin. Puis il lança un regard désespéré à Aelita qui tenait dans ses mains plusieurs paquets.
-Aelita...tu veux vraiment tout ça ? Tu...tu sais, on peut aller ailleurs...
-Jérémie...je sais que c’est à cause de Noël que tout le monde va acheter des cadeaux et qu’il y a beaucoup de monde...C’est Yumi qui me l’a dit quand on est allées faire les boutiques pour moi. Elle m’a dit que parfois, pour ces amis, il fallait se munir de beaucoup de patience...Allez, tu attends, un point c’est tout, mon chéri...
-La domination des femmes, c’est moi qui vous le dit, murmura le petit génie qui regrettait déjà son ordi.
Il ne savait pas combien il avait raison. A l’heure actuelle, le super-scan semait des bips continus interminables, comme s’il voulait prévenir le monde d’une attaque sans précédent.





Il était plus de 11h quand les deux adolescents rentrèrent à la maison. Leiko et Haku étaient en train de regarder la télé, tendrement enlacés. Mais se séparèrent vite quand ils virent Yumi et Ulrich.
-Vous voilà enfin rentrés vous deux !s’exclama la tante de Yumi.
-Oui, on est passé par le parc...répondit la jeune fille.
-Oh...je vois, au moins, je travaille pas pour rien, ça fait plaisir !
-Oui !Bon, on va se coucher.
Ils commencèrent à se diriger vers les escaliers quand Leiko les interpella.
-Oui, tata ?
-Ulrich, ne vas pas dormir chez Toma, Sayuki a prit ta place. Toma a mit ton lit dans la chambre de Yumi. Et essayer de ne pas faire trop de bruit en passant dans le couloir.
-D’accord. Bonne nuit !
-Bonne nuit Yu, et à toi aussi Ulrich.
-Oui, bonne nuit à vous !
Ils montèrent silencieusement et commencèrent à traverser doucement le couloir des chambres. Mais arrivés à la porte de Sakura, celle-ci s’ouvrit laissant voir la petite fille légèrement endormie dans une petite chemise de nuit rose. Sakura leva péniblement les yeux vers sa cousine en esquissant un sourire.
-Qu’est-ce que tu fais encore debout ma princesse ?demanda Yumi doucement.
-Je t’attendais...répondit la petite fille. Tu peux me lire une histoire ?demanda-t-elle toujours d’un ton endormie mais adorable.
-Bien sûr.
Elle prit l’enfant dans ses bras, murmurant un doux « Viens ma puce » presque inaudible, la petite fille s’agrippant à ses vêtements comme si elle ne voulait la laisser partir.
Ulrich réalisa alors comment la séparation avait du être dur aussi à tous les membres de la famille. Il partit dans la chambre de Yumi, repensant encore à la douceur dont Yumi faisait preuve envers ses proches, surtout avec la petite fille. Il se déshabilla lentement, enfila un simple short et se coucha, attendant patiemment que Yumi revienne. Cette dernière arriva quelques minutes plus tard, son visage reflétant un peu sa fatigue. Elle jeta un regard vers Ulrich et sourit tendrement en le voyant somnoler mais essayant tout de même de rester conscient. Yumi se déshabilla sans aucune pudeur devant le jeune homme qui savourait le spectacle, et maudissait sa fatigue qui l’empêchait de garder les yeux véritablement ouverts. Désormais en pyjama, la jeune et jolie Japonaise s’approcha d’Ulrich pour lui voler un tendre baiser. Se redressant, elle fut retenue par la main d’Ulrich qui avait agrippé son bras. Yumi écarquilla les yeux de surprise.
-J’y crois pas...petit malin, va.
-Yumi...
-Hum ?fit la jeune fille en se retournant.
-Je peux dormir avec toi ? J’ai froid...dit-il, un sourire malicieux aux lèvres.
Yumi fit mine de réfléchir mais hocha la tête avec un sourire.
-Si ça peut te permettre de ne pas te transformer en glaçon...admit-elle avec un sourire. Mais c’est bizarre quand même...il fait plus 25°C dehors alors qu’on est en pleine nuit, il fait une chaleur étouffante et toi, t’as froid ?
-C’est toi ma flamme...chuchota Ulrich, en se levant pour rejoindre sa belle.
Il s’allongea à côté d’elle, respectant malgré tout une certaine distance. Mais Yumi ne fut pas de cette avis. Elle s’approcha de lui, se blottit dans ses bras, et posa sa tête sur son torse nu. Ulrich frissonna de ce contact si intime qu’il avait avec la jeune femme. Cependant, il appréciait ses doux moments et il ferma les yeux doucement, ne voulant pas que cette journée finisse. La belle Japonaise, elle, s’endormit vite, bercée par les battements lents mais réguliers de son petit ami.

Le lendemain, Ulrich ouvrit péniblement les yeux, aveuglée par une lumière intense. Il chercha de la main une quelconque présence à côté de lui. Intrigué, il essaya de prendre quelque chose dans ses bras. Mais le relâcha bien vite quand ce quelque chose le griffa. Le jeune homme cria et se redressa rapidement. Un chat disparut sous l’armoire d’à côté. Ulrich, rassuré de voir qu’il se trouvait bien dans la chambre de Yumi, se leva et se dirigea vers l’armoire. Il s’accroupit et vit un chat un peu apeuré. Il était marron, avec de légères tâches blanches et noires sur tout le corps. Seuls ses pattes étaient recouvertes de blanc. Il était assez adorable, mais tremblait de peur face à Ulrich.
-Qui es-tu toi ?Je ne t’ai jamais vu ici...
-Ulrich ?
Celui-ci sursauta et se cogna la tête à l’armoire. Il avait cru que c’étaient les paroles du chat. Il se retourna et vit Sakura qui attendait, amusée du comportement du jeune homme.
-Je savais pas que tu causais tout seul !!
-Ah, très drôle, Sakura...bonjour au fait.
-Bonjour !
-C’est au chat que je parlais. Il tremble comme une feuille sous l’armoire.
-Au chat ? Ah, je te présente Luna. Et c’est une femelle, dit Sakura, en jetant un regard froid à Ulrich.
La petite fille s’approcha et s’accroupit. Elle prononça quelques mots en japonais et la chatte se jeta dans ses bras. Mais elle tremblait toujours.
-Bravo, t’as réussi à lui foutre la trouille. Yumi va pas être contente.
-Yumi ? C’est le chat de Yumi ?
-Oui, Luna est arrivé à la maison peu de temps après Yumi. Elle a son âge si tu veux et Yumi y est très attachée.
« Son âge ? Ouah, non seulement les Japonais sont très résistants à la vieillesse mais les animaux aussi... »

Sorti de sa réflexion, il vit que la petite fille était partie. Il mit un tee-shirt car il s’aperçut qu’il avait paru devant l’enfant torse nu. Il dévala les escaliers et gagna la cuisine, espérant y retrouver Yumi. Mais seuls les triplés y étaient, en train de déjeuner.
-Bonjour, s’exclamèrent les deux garçons, Naruto et Sasuke.
-Bonjour les garçons ? Vous savez où est Yumi par hasard ?
-A ton avis ? Dans la maison, dit Sakura d’un ton sec et déplaisant.
-Ca, je m’en doute bien Sakura, répliqua Ulrich, qui se demandait bien ce qu’avait l’enfant contre lui.
Le jeune homme se servit et commença à manger quand il entendit de la musique qui provenait d’une porte.
-C’est de la musique qu’on entend là, non ?
-Oui, ça vient de la salle de sport ? répondit Naruto.
-La salle de sport ?
-Oui, Yu doit sûrement s’entraîner avec Tom.
Ulrich se dépêcha de finir et partit vers cette porte, les protestations des garçons à leur sœur se réduisant peu à peu qu’il s’éloignait. Il ouvrit la porte et sursauta de surprise. Il n’arrivait pas à y croire...





Sur un air de salsa, les deux cousins dansaient. Leur duo était compliqué mais il semblait presque simple comme les deux adolescents effectuaient plein de figures acrobatiques toutes aussi périlleuses les unes que les autres. Tandis que Toma envoyait Yumi, celle-ci tourna le regard vers Ulrich. Et tomba à terre, déconcentrée...Toma se précipita, la releva et aperçut enfin Ulrich. Yumi avança d’un pas décidé vers le jeune homme.
-Ulrich...tu es réveillé, mon cœur !
Ulrich recula de façon à ce que Yumi ne le prenne pas dans ses bras. Mais il ne dit pas un mot.
-Ulrich ? Qu’est-ce que tu as ?
-Ce que j’ai... ?Je te trouve en train de danser une danse passionnée avec Toma...de plus, Sakura commence à me détester. Et enfin, tu n’étais pas là ce matin...énuméra-t-il.
Yumi resta clouée mais dit finalement.
-Et alors ? Pour Sakura, je lui parlerais. Mais le fait que je n’étais pas là ce matin, ça fait quoi ? Je suis très matinale, tu le sais. Enfin, une danse passionnée avec Toma, non. Et c’est mon cousin, je te rappelle. Alors, ne commence pas ta jalousie, dit-elle d’un calme mais ferme.
-...
-Je te préviens Ulrich, tu n’as pas intérêt à gâcher ce voyage avec ta jalousie.
-Et si je l’étais ?
Yumi ne répondit rien, blessée au plus profond d’elle-même par les paroles du jeune homme. Elle se retira, n’adressant aucun regard aux garçons. Elle sortit en claquant la porte d’un coup sec. Toma regarda longuement le Français qui se sentait observé comme un animal. Agacé, il demanda d’un ton sec.
-Quoi ?
-Rien. Je te croyais mieux que ça figure toi...
-Mieux que ça ? De quel droit te permets-tu de me juger ?
-Simple. J’aime Yumi. Pas de l’amour que tu crois. C’est ma cousine et c’est Sayuki que j’aime. Cependant...peux-tu m’empêcher de vouloir la protéger de gamins comme toi qui n’ont rien à faire des sentiments d’une jeune fille ? Sache que si tu veux faire du mal à Yumi, tu le regretteras de mes mains.
Il sortit sans laisser la parole à Ulrich. Ce dernier baissa lentement la tête, plongeant dans une tristesse que seule Yumi pouvait guérir.

-Aelita, allez, dépêche toi !râlait Jérémie, protestant que la jeune fille ne marchait pas assez vite.
-Oui...je sais Jérémie...mais toi, tu cours presque...calme toi...il va rien arriver...
-Bah, moi, j’ai un mauvais pressentiment...murmura le petit génie.
Enfin arrivés dans l’enceinte du collège, Jérémie soupira. Apparemment, rien d’alarmant. Pas d’attaques...Il escalada quatre à quatre les escaliers, Aelita loin derrière.
Il ouvrit sa porte à toute vitesse et se précipita sur l’ordinateur. Aelita soupira. Jérémie cria d’horreur. La jeune fille sursauta et s’approcha pour voir l’écran. Une tour était activée.
-Depuis combien de temps ?demanda l’humanoïde.
-Je ne sais pas...mais sûrement longtemps, le super-scan commençait à faiblir...un logiciel de cette taille...
-Il faut prévenir les autres. Et Ulrich et Yumi. L’attaque peut les viser.
-On file à l’usine et au passage on prends Odd et Natacha.
Il échangèrent un regard entendu avant de sortir de la pièce rapidement. Il était peut-être déjà trop tard...

Aelita ouvrit la porte, découvrant Odd dans les bras de Natacha. Ils s’embrassaient fougueusement mais lorsqu’ils remarquèrent Aelita, s’interrompirent brutalement.
-Qu’est-ce qu’il se passe ?demanda-t-il, remarquant le visage inquiet de la jeune fille.
-XANA a attaqué...depuis pas mal de temps.
Les deux adolescents blêmirent.

Quelques minutes plus tard, le petit groupe atteignait la salle cathédrale de l’usine. Le monte-charge les monta au labo. Jérémie s’installa rapidement sur le fauteuil, anxieux comme jamais.
-Alors ?s’informa Odd.
-Bah...attends...oh non...
-Quoi ?, s’enquit Natacha.
-2...tours...bégaya Jérémie.
-2 ?Mais la dernière fois que XANA a attaqué comme ça, c’était...commença Aelita.
-Je sais, la coupa le petit génie. Mais là, ce n’est pas comme la dernière fois...Il attaque à 2 endroits différents...
-Tu veux dire...Au Japon et ici ?demanda Odd.
-Oui...Aelita, préviens Ulrich. Yumi saura sûrement quoi faire, et comment les protéger...mais...ça m’intrigue...pourquoi attaquer à 2 endroits différents, et diviser sa puissance ?
-Pour être sûr de gagner au moins sur un front...répondit Natacha.
-Je sais pas pourquoi, mais je la sens mal, cette fois-ci...se lamenta Odd.
Tout le monde éprouvait ce même sentiment d’impuissance et de peur incontrôlée...

Ulrich s’efforçait à présent de retrouver Toma. Il toqua à sa porte et découvrit le jeune homme sur son lit, bouquinant. Toma n’adressa pas un regard à Ulrich qui s’avançait à présent vers lui.
-Ecoute...je sais que j’ai eu tord...mais sache que je suis comme toi..., commença Ulrich, quiconque touchera à Yumi, en souffrira de mes mains...et...(il fut interrompu par le vibreur de son portable).
Un regard entendu avec Toma lui permit de se retirer dans un coin pour répondre, espérant que ce soit Yumi.
-Allô, c’est toi, Yu ?
-Non, c’est moi Aelita.
-Oh tiens salut Aelita !Ca va ? Tu as l’air soucieuse...
-Ulrich...est-ce que Yumi est avec toi ?questionna la jeune fille.
-Euh...eh bien non. Elle est quelque part...
-Quelque part ?demanda Aelita qui ne comprenait visiblement pas.
-Bah...on s’est disputés, voilà...s’expliqua le beau brun.
-Ah...bah, t’as intérêt à le retrouver vite fait, bien fait, parce que XANA attaque !!
-Que... quoi ?
-Il a activé 2 tours et...une des deux attaques va frapper ici.
-Hein ? Mais où ?
-On ne le sait pas Ulrich...retrouve immédiatement Yumi et protégez-vous le temps qu’on désactive les tours...soyez sur vos gardes, recommanda la jeune fille.
-Oui, je...je vais faire vite...dis à Jérémie de nous tenir au courant...et bonne chance.
-A toi aussi...
La jeune fille raccrocha, laissant le jeune homme indécis. Il se retourna et vit que Toma attendait qu’il se justifie. Il lui répondit seulement par une phrase.
-Je vais chercher Yumi...
Toma hocha la tête, retrouvant toute sa confiance envers le jeune homme.
-Elle est sûrement à la plage, c’est à côté du parc, lui confia-t-il.
-Merci.
Il dévala les escaliers, mais à la vue d’une photo accroché au mur, s’arrêta. C’était les enfants Ishiyama au grand complet, de Yumi à Naruto, jouant sur la plage. Un mal de tête prit soudain le jeune homme.
Encore cette vue haïe, détestée...où il revoyait Yumi se faire happer par cette vague numérique...
Ulrich ouvrit les yeux lentement. Il se tourna à nouveau vers la photo et comprit avec horreur que la vie de Yumi était en danger...plus qu’il ne le croyait, en tout cas...
Il sortit en trombe de la maison, se dirigeant vers la sortie de la ville.

Aelita raccrocha à grands regrets et se tourna vers Jérémie, le regard larmoyant. Elle le suppliait du regard de trouver une solution à ce calvaire. Le petit génie se leva et prit la jeune fille dans ses bras en lui murmurant des mots doux. Qu’allait-il se passer ?

Odd se le demandait bien alors que lui et Natacha se dirigeaient vers les scanners. La jeune fille réprima un frisson d’inquiétude. Elle était avec Odd, rien ne pouvait lui arriver. Une main douche et chaleureuse lui caresse la joue, la faisant sursauter. Elle se lova dans les bras d’Odd, avant qu’Aelita les rejoigne. Ils prirent place dans les scanners et Jérémie put lancer la procédure de transfert.
Quelques minutes plus tard, un félin, accompagné d’une chasseresse, gardait les arrières d’une elfe. En effet, Odd et Natacha courait derrière Aelita, la protégeant des tirs qui fusaient. 2 tarentules les avaient pris en chasse dés leur arrivée, ce qui avait encore un peu plus déstabilisé Natacha.
La jeune fille était vêtue d’une tunique verte, coupée le long de sa jambe droite, s’arrêtant aux genoux. Ses beaux cheveux bruns étaient détachés, ondulant sur ses épaules au rythme de sa course effrénée. Son arme, un arc muni d’un carquois rempli de fléches, était fin et précis. Elle se retourna, prenant son arc au passage, et tira une flèche qui atterrit en plein cœur du symbole de la première tarentule. Odd, médusé par la ténacité de la jeune guerrière, se retourna également pour fusiller le deuxième monstre de ses flèches lasers. La tarentule explosa en un bruit sourd.
Le jeune homme se tourna vers Natacha qui le gratifia d’un sourire. Aelita s’arrêta d’un coup, Odd lui rentra dedans.
-Qu’est-ce qu’il se passe ?demanda Natacha.
-Regarde !C’est la première tour, lui répondit Odd.
La jeune fille tourna le regard vers la tour, entourée d’un halo rouge sang. Alors qu’elle contemplait cet édifice virtuel, ses compagnons reprirent la route. Ils arrivèrent devant un champ de monstres. 2 mantas faisaient offices de cavalières à 2 krabes. Des mines étaient entreposées de chaque côté des monstres, bloquant le passage.
-Je vous conseille la prudence, leur conseilla Jérémie, le sol est instable de l’autre côté.
-Mais Jérémie, on est sur un monde virtuel, non ? Pourquoi le sol serait-il instable ? Ca ne peut pas se casser comme ça...objecta Natacha.
-On est dans un monde virtuel, oui, mais dirigé par un psychopathe dingue...C’est différent, crois moi. Ou plutôt, crois les, lui répondit le petit génie.
-Il a raison, Natacha...depuis le temps que je suis ici, tout peut être possible...dit Aelita.
La jeune fille aux cheveux roses avaient prononcé ces paroles avec tristesse et mélancolie. Mais des tirs interrompirent sa nostalgie.
Odd emmena les deux filles se cacher derrière un rocher. Il fallait établir un plan au plus vite avant qu’une attaque vienne à son but.

Ulrich courait. Il courait à perdre haleine dans les rues de Kyoto. Enfin, il arriva à la sortie de la ville. Il s’arrêta, reprenant son souffle.
« Bon...alors, si je me rappelle bien...le parc est à droite...il faut donc que j’aille à gauche. »
Il reprit sa course, les joues teintés de roses. Seul son amour pour Yumi l’empêchait de s’écrouler à terre, essoufflé.

Yumi naviguait sur la plage, ses chaussures à la main, ses pieds touchant le doux sable fin. Ses cheveux volaient au vent. Elle savourait le bruit des vagues qui venaient s’écraser sur la baie. Réfléchissant, elle ne remarquait pas tous ses allées et venues sur le sable. Elle se demandait bien ce qui passait dans la tête de son bien-aimé. Etait-ce vraiment parce qu’il l’aimait qu’il rentrait dans des jalousies incompréhensibles même d’elle ? Elle ne le savait pas. Elle détestait ne pas savoir quelque chose qui l’échappait. Surtout quand elle concernait la personne qui lui était le plus cher au monde.

Sur Lyoko, l’atmosphère était tendue. Natacha courait avec Aelita, la protégeait elle et la jeune fille des tirs, essayant de percer le mur de monstres. Elles réussirent quand Odd perça une brèche en tuant une manta. Elles filèrent à toute allure vers la tour. Ce qu’espérait Jérémie, c’est que ce soir la tour qui générait l’énergie de l’attaque destinée au Japon. Au moins, Ulrich et Yumi ne seraient plus en danger.
Odd combattait rageusement face à ces 3 monstres qui l’entouraient. Plusieurs fois il se prit des tirs en pleine poitrine. Mais il réussit à les détruire sans moindre mal. Aelita venait d’entrer dans la tour. Natacha avait été rejointe par son coéquipier qui la félicitait chaleureusement. La tour se désactiva. Maintenant restait à appeler Ulrich...

Ulrich aperçut enfin la jeune fille. Il s’élança vers elle. Yumi se figea à sa vue. Il semblait tellement soucieux qu’elle en oublia sa colère contre lui.
-Ulrich ? Qu’est-ce qu’il y a ? demanda-t-elle, redoutant une mauvaise nouvelle.
Le jeune homme s’arrêta à ses pieds, tombant à genoux, devant elle. Il réussit à murmurer un XANA presque inaudible. Mais Yumi l’entendait sans peine. Elle jura, tandis qu’Ulrich lui racontait ce qu’Aelita lui avait annoncé. A la fin, Yumi n’écoutait plus qu’à moitié les paroles de son petit ami. Elle tournait le dos à l’océan qui rougissait sous le coucher de soleil. Mais connaissant cette plage comme personne d’autre, elle se retourna avec une expression d’horreur.
Ulrich ne comprenait pas, mais regardant la mer, il sentit qu’il se passait quelque chose. Quelque chose qui terrifiait Yumi, donc, selon lui, une catastrophe...

Odd courait suivi d’Aelita et derrière cette dernière se trouvait Natacha qui jetait de temps en temps des coups d’œil derrière elle. Ils approchaient de leur but selon Jérémie, mais ne voyaient toujours rien...

Ce dernier composa le numéro d’Ulrich. Et attendit impatiemment que celui décroche.
-Allô ?demanda une voix angoissée.
-Ulrich, ça va ? Vous vous en sortez ?
-Jérèm’, tu te rappelles mon rêve par hasard ?
-Euh...oui, pourquoi donc?
-Je crois avoir deviner pourquoi !!!

Ulrich et Yumi couraient. Ils couraient sans s’arrêter. Ulrich eut la mauvaise idée de regarder derrière lui. Il détourna le regard pour le ramener devant. Son visage blêmissait.
En effet, ce n’était pas n’importe quelle chose qui menaçait de rattraper les deux adolescents. Une vague immense, impressionnante et surtout très rapide s’élevait dans le ciel pour bientôt redescendre à une vitesse folle. La prémonition d’Ulrich se réalisait. En ce moment même, ce dernier se maudissait de ne pas avoir compris plutôt. Mais au lieu de rager, il se concentra sur sa course. Il empoigna la main de la jeune Japonaise et l’entraîna encore plus vite, s’enfonçant dans les rues de Kyoto.

Jérémie avait raccroché pour annoncer la mauvaise nouvelle à ses amis. Odd déglutit péniblement. Aelita soupira de frustration et Natacha se contenta de ne rien dire.

Ils arrivèrent une fois de plus devant une armée de monstres. Odd, lassé mais déterminé, partit combattre. La même technique s’appliqua. Les filles filèrent en douce. La tour était si prés...ils devaient l’atteindre. A tout prix.

Des cris fusaient de toute part dans la ville japonaise. Des gens couraient affolés parmi les voitures. Même si les Japonais savaient quoi faire face aux catastrophes, ce tsunami n’avait pas été prévu. Le Japon risquait de s’effondrer, emportant des vies. Yumi en avait conscience et ça la perturbait. Contrairement à Ulrich qui, lui, ne voyait que la vie de la jeune Japonaise. La sienne ne comptait même pas, si Yumi survivait.

Odd sentit son corps se tendre. Son visage, nerveux, trahissait son état.
« Faites que j’y arrive, pitié... »...Il tourna le regard vers la jeune chasseresse qui courait, les cheveux au vent en direction de la tour. « Je me mets à la place d’Ulrich...si j’échoue...il ne me le pardonnera jamais... ».
Mettant sa main sur son gantelet rempli à bloc de fléchettes, il s’élança de tout son poids vers les monstres qui l’attendaient de pieds fermes.

Natacha jeta un regard en arrière et put voir Odd, se jetant sur les monstres. Elle se retourna vivement, se concentrant sur sa mission : protéger Aelita. Elle n’avait pas de temps à s’occuper de son petit ami.

Aelita se sentait mal. Horriblement mal. Un sentiment de détresse s’emparait d’elle. La vie de ses amis reposait sur ses épaules. Elle regarda Odd se lancer sur les monstres, puis aperçut Natacha qui l’observait également. Elle se retourna en même temps qu’elle, espérant être à la hauteur de sa mission douloureuse.

Ulrich plaqua sa compagne contre un mur. Yumi haletait, le souffle coupé. Le jeune homme l’embrassa sur le front comme pour féliciter son effort. Il regarda derrière lui et vit l’énorme vague qui s’engouffrait dans la ville. Ils étaient encore trop près. Jetant un regard à Yumi, celle-ci lui fit comprendre qu’elle tiendrait. Il lui prit la main, et perdus parmi la foule affolée, ils coururent désespérément.

Jérémie afficha la fenêtre des informations. On parlait d’un horrible raz-de-marée qui menaçait de détruire les cotes japonaises. La sang de Jérémie ne fit qu’un tour. Ordonnant aux filles de se dépêcher, il chercha à nouveau une idée qui pouvait empêcher ce désastre qui emporterait inévitablement ses amis...

Aelita réfléchissait tellement qu’elle manqua trébucher. Natacha la rattrapa de justesse et lui prenant la main, l’entraîna encore plus rapidement. Odd les observait du coin de l’œil, mais se résigna vite quand un tir le toucha à la jambe. Les monstres l’entourant, il lui était assez dur d’éviter les lasers. Tournant sur lui-même et tirant à la fois ses flèches, il abattit 2 monstres. N’en restait qu’un, mais depuis tout à l’heure, c’était le plus coriace. L’affaire n’allait pas être simple...

Ulrich courait, mais ses forces commençaient à l’abandonner. Il sentait qu’il ralentissait mais il refusait d’arrêter. Pas tant que Yumi serait à l’abri. Un homme apparu à leurs côtés, affolé. Poussé par une autre personne, ses pas se dirigèrent vers les deux adolescents. Il trébucha et emporta avec lui Yumi dans sa chute. Elle s’écroula le temps d’un cri poussé par Ulrich, qui fit demi tour pour lui venir en aide. Allongée par terre, elle se tenait la cheville.
-Me dis pas que tu te l’ai foulé ?demanda Ulrich, inquiet.
Yumi lui adressa un regard suppliant.
-Je...je vais te porter, décida-t-il.
-Non !Je suis trop lourde !!Vas-t-en, sauve toi !
Ulrich regarda en direction de l’immense vague qui se dirigeait vers eux à une vitesse folle. Il se décida en un instant. Prenant rapidement Yumi dans ses bras malgré les protestations de la jeune fille, il se remit à courir. Entendant le grondement sourd de l’eau derrière lui, il accéléra encore un peu plus. Yumi s’accrochait à lui, pleurait dans ses bras. Une force souleva Ulrich de terre, et ils se retrouvèrent tous les deux dans l’eau, emportés. La vague traversa la ville en clin d’œil, secouant de toute part les personnes qui avaient eu le malheur de se trouver sur sa route.
Bientôt, Ulrich aperçut l’entrée d’une maison. Ils se retrouvèrent à l’intérieur. L’eau commença à entamer dangereusement la seconde moitié de la pièce. Ulrich entrevit une vitre accédant au toit. Arrivés en haut, l’eau les montant, il essaya de briser la fenêtre. Sans succès. Yumi commençait à faiblir, elle n’arrivait plus à se maintenir à la surface. Ulrich la soutint, tout en frappant la vitre. L’eau montait toujours, au point où ils se retrouvèrent complètement immergés. La main d’Ulrich frappait toujours la vitre. Du sang apparaissait sur son poing serré. Il apparut une brèche dans le verre. Il frappa encore et la vitre éclata. Ulrich regarda Yumi et vit qu’elle était inconsciente. Inquiet, il la souleva et lui fit passer la fenêtre. Elle était restée longtemps sans air. Il avait peur pour elle.

Sur Lyoko, l’ambiance se détendait. Odd venait de détruire le dernier monstre et Aelita venait d’entrer dans la tour. Elle monta à l’étage supérieur et appliqua sa main sur l’interface. Elle entra le code : LYOKO.
-Espérons qu’ils ne soit pas trop tard...confia Natacha à Odd.
Ce dernier approuva d’un signe de tête et la jeune fille se lova dans ses bras.

Ulrich allongea Yumi sur le toit de la maison. Il lui prit son pouls : elle ne respirait presque plus. Il lui fit du bouche à bouche, tremblant de peur de la perdre.

En France, à l’usine, tout s’était arrêté. Jérémie soupira de frustration, il s’empara de son portable et tenta de joindre Ulrich. Sans résultat. Il s’affola un peu plus tandis qu’Odd, Natacha et Aelita revenaient sur terre, attendant des nouvelles. Jérémie leur adressa un signe négatif.
-Quoi ?s’offusqua Odd.
-Je n’arrive pas à les joindre...
-Eh ben !Avec l’eau, ça a du les court-circuiter les portables !!
-Oui, espérons...
« Espérer...espérer...un seul mot pour un si grand sentiment, cet espoir... »pensa Aelita.
Elle s’écroula dans les bras de Jérémie. Odd, quant à lui, essayait sur le portable de Yumi.

Ulrich vit la vague s’arrêter. Avec un immense soulagement, il se tourna malgré tout vers sa bien-aimée. Son cœur était reparti mais elle était faible. Déjà des hélicoptères venaient les secourir. Les médecins parurent se pétrifier en voyant Yumi. Parlant Japonais, il ne comprenait pas ce qu’ils les effrayaient. Quelqu’un s’approcha et Ulrich reconnut tout de suite l’oncle de Yumi, Ichigo. Il se rappela qu’il était médecin.
-Ulrich !Tu vas bien ?
-J’ai un peu bu la tasse..., avoua le garçon. On va à l’hôpital ?
-Oui, viens, grimpe avec Yumi. Depuis combien de temps est-elle inconsciente ?
-Euh...5 minutes à peu près...
-Allez, viens...
Ils montèrent dans l’hélicoptère et décollèrent direction l’hôpital de Kyoto. Il y avait un monde fou. Ulrich était obligé de rester collé à Ichigo pour rester avec eux.
Quelques minutes plus tard, Ulrich avait réussi à rallumer son portable mouillé. Il appela Jérémie.

A l’usine, tout le monde sursauta. Jérémie sourit quand il vit que c’était Ulrich.
-Allô Ulrich ? Mon dieu, tu sais pas comme ça fait plaisir...Yumi va bien ?
-On est à l’hôpital...elle est restée un moment sous l’eau...son oncle s’occupe d’elle, il est médecin. C’est affreux, il y a des blessés partout...
-On aurait du aller plus vite...se lamenta Odd.
-Non, vous avez fait ce que vous avez pu. Bon, je vais voir Yumi.
-Tiens nous au courant !
-Vous en faîtes pas !

Ulrich se dirigea vers la chambre de la jeune fille. Elle dormait paisiblement. Ses cheveux lâchés, elle ressemblait à un ange. Il s’assit à côté d’elle et passa sa main dans ses cheveux. Ses yeux s’ouvrirent délicatement.
-Ulrich, murmura-t-elle.
-Oui, je suis là...On a eu chaud...
-Oui...c’est sûr qu’on a failli y passer...
-Les médecins disent qu’avec du repos, tu te remettras vite.
-Surtout avec toi...
-Oui, là, t’en fais pas !
Il l’embrassa amoureusement, se laissant aller enfin avec sa bien-aimée.

Fin du tome I de « Voyage vers l’amour ».