Histoire : L'amour n'est pas si simple

Écrite par Sinien le 13 août 2006 (14287 mots)

Dernière édition le 23 août 2006

Ce fan fic se déroule avant l’épisode 52 Réminiscence et la fin dans l’épisode (attention, l’épisode est modifié.)
C'est ma première fan fic

Comme à leur habitude nos cinq héros se trouvent sur Lyoko pour désactiver une tour sur le territoire forêt.

Jérémie : Attention ! Il y a un krabe, deux bloks et cinq kankrelats qui gardent la tour.
Ulrich : Bien. Odd on fait ...
Odd : Coucou c’est nous !
U : Yumi tu prends le krabe, Odd tu t’occupes des kankrelats et moi des bloks. Aelita tu attends caché ici.

Ulrich courut en vitesse détruire les deux bloks. Odd quand à lui venait de détruire quatre des cinq kankrelats. Mais le dernier fut plus rapide et tira sur Odd qui se dévirtualisa. Heureusement, il réussi quand même à détruire le kankrelat. Quand à Yumi, elle courait sur une plate forme au dessus du krabe. Elle lança son éventail qui alla droit sur le monstre. Mais le souffle de la destruction projeta Yumi dans les airs. Elle allait tout droit vers le bord de la plate forme.

J : Ulrich ! Yumi tombe ! Aelita, le chemin est libre vas y.
Y : Aaaaaaaaah !
U : Yumi ! Je te tiens. C’est bon.

Alors qu’Aelita rentrait dans la tour, Ulrich hissait Yumi. Et alors qu’il la tirait, celle-ci tomba sur lui, les mains sur son torse. Ils étaient là seuls, l’un contre l’autre ; si près qu’il pouvaient sentir la respiration de l’autre sur leur visage.

Y : Euh ... Ulrich. Je ...
U : Yumi ...
A : Tour désactivée.
J : Retour vers le passé.

Ulrich, Odd, Jérémie et Aelita étaient dans la cour du collège quand ils virent arriver Yumi très fatiguée.

A : Yumi, ça va ?
Y : Je sais pas trop. Je me sens bizarre depuis le retour vers le passé.
J : Euh ... Ça a sonné les gars. On a cour avec Mme Hertz.

Driiiiing ! Le supplice s’arrêtait enfin pour Odd qui ne comprenait toujours rien. Les adolescents se retrouvèrent dans la cour et trouvèrent une Yumi encore plus malade que ce matin.

O : Eh Yumi ! Il faut dormir la nuit.
Y : Odd ... Je ...
U : Yumi ! Vite, il faut l’amener à l’infirmerie.
Infirmière : Ulrich ! Qu’est ce qui est arriver à Yumi ?
U : Je ne sais pas Mme. Ce matin elle allait pas bien et à la récrée elle est tombée dans les pommes.
I : Pose la là. Je vais voir ce qu’elle a. C’est bizarre, tout est normal. Je vais la garder ici. Retourne en cour Ulrich.
Sissi (qui attendait Ulrich) : Eh bien alors Qu’est ce qui arrive à notre Yumi ?
O (qui arrivait avec les autres) : Tu veux pas le laisser tranquille pot de colle.
S : Oh toi le maigrichon ne la ramène pas. Ce n’est pas de ma faute si votre Yumi est ...
U : Aïe ! Ma tête ! Je ...
J : Oh non voila qu’Ulrich s’y met aussi. Odd aide moi à le porter à l’infirmerie.
I : Quoi ! Ulrich aussi. Bon allongez le sur l’autre lit. Oh, mais il un pouls faible.
S : Mon pauvre Ulrich. C’est horrible ce qui t’arrive.
O : Non ce qu’est horrible c’est de te supporter tous les jours.
S : Je ... Si ... Si
O : C’est bien, je vois que la greffe de neurones fait effet. Tu sais dire ton prénom. Réessaye pour voir.
S : Grrrrr. Idiot.
A : Nous voila débarrassé de Miss Sissi. Jérémie, tu crois que c’est une attaque de X.AN.A.
J : J’ai vérifié, il n’y a aucune tour activée.
A : Regardez elle bouge.
O, J, A : Yumi ? Yumi.
J : Sa main elle, on dirait qu’elle écrit quelque chose. Vite une feuille et un crayon.
O : Qu’est ce qu’elle a écrit ?
J : Lyoko. Je vais à l’usine voir s’il y a quelque chose. Vous restez ici.
Jim : Qu’est ce que vous faites là ? La cloche a sonné. Allez en classe.

Jérémie prit le chemin par les égouts. Arrivé dans l’usine, il glissa le long de la corde, monta dans le monte charge et tapa le code. Il arriva enfin dans le labo. Il regarda attentivement les écrans de l’ordinateur. Ses doigts pianotaient sur le clavier quand il s’arrêta net.

Jérémie avait trouvé ce qui ce passé, ou du moins croyait car c'était la première fois qu'il voyait un bug de ce genre.
J : Mais qu’est ce que c’est ? Oulala ! C’est quoi ce truc ? Il y a eu un bug lors du retour vers le passé. Il y a eu ... Oh non ! (appel Aelita) . Aelita.
A : Oui Jérémie. Tu as trouvé quelque chose ?
J : Oui du moins je crois. Il faut vite que vous emmeniez Ulrich et Yumi sur Lyoko.
A : On fait le plus vite possible. Odd en avant tu vas devoir nous montrer ta force herculéenne.
O : A vos ordres ma princesse.

Odd et Aelita allèrent aux égouts et prirent leurs skates pour transporter leurs amis. C’était ainsi plus facile pour eux. Seulement, les deux endormis n’étaient pas légers et Odd et Aelita avaient bien du mal. L’affaire se compliqua quand ils se retrouvèrent devant une descente. Impossible d’utiliser les skates. Odd commença par prendre Yumi sur son dos puis une fois en bas, remonta pour prendre Ulrich. Aelita le suivait avec les skates à la main. Le portable d’Aelita sonna. C’était Jérémie qui les appelait pour qu’ils se dépêchent.
- Allez dépêchez vous !
- On fait du plus vite que l’on peut Jérémie.
- Oui mais faites vite. Plus vite ils seront sur Lyoko, plus vite ...
- Ils iront mieux, cria Odd qui entendait la conversation. Mais je voudrais t’y voir moi. Ils sont pas lé ... Aaaaaah !
- Odd ! Ça va ? demanda Aelita. On arrive Jérémie.
- Moi oui. Mais Ulrich a quelques égratignures. Si Einstein arrêtait de nous appeler sans arrêt, on ne serait pas ralentit et j’aurais vu la bosse par terre. Bon allez on continue.
Une fois à l’usine, Jérémie leur demanda encore de se hâter, ce qui énerva Odd qui manqua d’écraser la main d’Ulrich. Ensuite, Jérémie effectua le transfert des se amis. Ils se retrouvèrent tous sur Lyoko, Yumi et Ulrich toujours évanouis.

J : Il y a eu un bug. Comme un transfert d’énergie d’Ulrich à Yumi. Je vais tenter de corriger ça. Non, pas ça. Ça ... Non plus.
O : Eh Einstein ! Tu trouves car on a un comité d’accueil.
J : Je fait du plus vite que je peux Odd. Je t’envois l’overboard. Aelita cache toi et essaye aussi de cacher nos deux endormis.
A : D’accord.

Jérémie essayait en vain de trouver une solution pendant qu’Aelita tirait ses deux amis pour les cacher. Mais elle n’avait pas vu le krabe qui se trouvait derrière elle. Il commença à lui tirer dessus. Par chance, elle esquivât le coup. Ensuite il s’en prit à Yumi. Le choc fut si violent qu’elle fut projetée sur Ulrich. Une lumière éblouissante se mit alors à briller autour d’eux. Une fois la lumière partir, Ulrich et Yumi se réveillèrent, tout étourdis.

O : Beau travail Einstein.
J : Mais j’ai rien fait. Bon puisque tout le monde va bien je vous matérialise ici.
A : Ulrich, Yumi vous allez bien ?
Y, U : Oui.

Une semaine s’écoula avec seulement une attaque de X.A.N.A. La vie au collège avait quasiment reprit son cours. Dans quelques jours, il y aurait le bal de fin d’année. De ce fait, le collège était en effervescence. Chacun cherchait son ou sa cavalière.
O : Bon, il faudrait peut-être que je me trouve une fille.
U : Oh, je ne m’inquiète pas pour toi.
O : Et toi ? Tu vas demander à Yumi ?
U : Euh, oui peut-être.
O : Tiens quand on parle du loup.
Y : Salut les gars !
O : Dis t’as une tête bizarre. Y a pas d’autre bug sur Lyoko ?
J : Ah non là c’est sûr y en a pas.
Y : C’est autre chose. Je fais des rêves bizarres. Aelita, je peux te parler seule à seule ?
A : Bien sur. Alors qu’est qu’il y a ?
Y : Ben les rêves que je fais ils sont pas normaux. J’ai l’impression que ce n’est pas moi dedans. Il y a Ulrich mais c’est lui qui dirige mon rêve.
A : Et il rêve de quoi Ulrich ?
Y : De nous, enfin de nous deux.
A : Et tu es sûre que ce n’est pas toi qui rêve ?
Y : Certaine. C’est si bizarre.

La journée continua son cours. Sport, anglais, mathématiques. Dès que Yumi voyait Ulrich elle ne pouvait s’empêcher de rougir. De plus, elle n’arrêtait pas d’avoir des visions sur Ulrich et elle se tenant la main ou bien s’embrassant. Elle décida de rentrer chez elle juste après les cours.

U : Yumi attends moi.
Y : Euh Ulrich je ...
U : Quoi ?
Y : Je préfère en parler demain à moins que ce soit vraiment urgent.
U : D’accord. A demain alors.
Y : A demain.

Arrivée chez elle, Yumi avait la tête qui tournait. Son petit frère qui était déjà là commença à l’embêter.

Iroki : Alors ? T’as invité Ulrich au bal ?
Y : Pas maintenant Iroki. Je me sens pas bien.
I : Ouh la menteuse. C’est pour pas que je t’embête hein ! Ulrich mon amour. Oh Ulrich je t’aime. Ulrich Ulrich.
Y : Dis aux parents que je suis dans ma chambre.
I : Euh. Ben oui. D’accord.

Yumi s’allongea sur son lit. Elle voulait juste dormir un peu mais avait peur de faire ces rêves étranges. Malgré la lutte, le sommeil l’emporta.
U : Oh Yumi tu es si belle.
Y : Et toi si beau.
U : Yumi danse avec moi.
C’est alors qu’une musique envoûtante se fit entendre. Les deux jeunes gens dansaient ensemble.
Y : Ulrich j’ai envie de ...
U : T’embrasser.
Leurs visages se rapprochèrent pour se frôler et enfin s’embrasser.
Y : Je t’aime.
U : Je t’aime.


Yumi s’allongea sur son lit. Elle voulait juste dormir un peu mais avait peur de faire ces rêves étranges. Malgré la lutte, le sommeil l’emporta.
U : Oh Yumi tu es si belle.
Y : Et toi si beau.
U : Yumi danse avec moi.
C’est alors qu’une musique envoûtante se fit entendre. Les deux jeunes gens dansaient ensemble.
Y : Ulrich j’ai envie de ...
U : T’embrasser.
Leurs visages se rapprochèrent pour se frôler et enfin s’embrasser.
Y : Je t’aime.
U : Je t’aime.

Y : Aaaaah !
Mme Ishiyama : Yumi sa va ? Qu’est ce qui se passe ?
Y : Rien maman. Juste un rêve un peu bizarre.
I : Un rêve avec Ulrich.
Mme I : Iroki laisse ta sœur tranquille. Elle est fatiguée.
Y (à elle-même) : C’est quand même bizarre tous ces rêves que je fais depuis ... depuis ce soit disant transfert d’énergie. Je ... Et si une partie était restée en moi ? Ce serait les rêves que Ulrich fait ? Mais c’est peut-être moi qui imagine tout. Non. J’en suis sûre. Ce sont ses rêves. C’est la première fois qu’ils sont comme ça.

C’était le jour J. La fête avait lieu ce soir dans le gymnase et tout le monde en parlait. En plus, c'était les vacances. Jérémie et Aelita y allaient. Odd cherchait toujours une cavalière et Ulrich ...

U : Yumi je t’attendais.
Y : Qu’est ce tu veux me dire ?
U : Euh ben voilà. Je ... enfin je voulais savoir si ... si
William : Ah Yumi je t’ai cherché partout hier. Je dois te dire un truc urgent. Tu permets Stern.

William emmena Yumi assez loin d’Ulrich. Il ne savait pas de quoi ils parlaient mais il avait sa petite idée. Quand elle revint vers lui il fit mine d’avoir oublier ce qu’il avait à lui dire. Mais Yumi ne l’entendait pas de cette manière.

Y : Bon tu vas me le dire oui ou non ?
U : C’est que ...
Y (en s’énervant) : J’en ai marre d’attendre que tu veuille bien le dire. Depuis des jours je n’arrête pas de t’envoyer des signes pour que tu viennes me voir mais apparemment tu es aveugle. Ulrich pourquoi tu me fais ça ? Tu veux que je souffre ? Tu crois pas que l’on a déjà assez souffert ?
U : Yumi voyons calme toi. Et puis qu’est ce que tu me reproches ? Car tu es comme moi. Tu ne me considères que comme un ami.
Y : Alors c’est tout ce que je suis pour toi ?

La jeune fille partit en courant laissant Ulrich seul. Sur son chemin elle croisa Aelita.

Y : Aelita.
A : Qu’est ce qui y a Yumi ?
Y : Jérémie m’a demandé d’aller sur Lyoko pour voir un truc. Il ne peut pas me virtualiser, il est occupé. C’est toi qui dois le faire. Viens vite c’est urgent.
A : Euh oui d’accord je viens. Mais tu es sûre ...
Y : Oui, allez viens. C’est pour un petit contrôle.

Arriver à l’usine, Aelita alla au labo et Yumi à la salle des scanners.

A : Transfert Yumi. Scanner Yumi. Virtualisation. Alors, il t’a demandé de faire quoi Jérémie ?
Y : Je suis désolée Aelita mais Jérémie ne m’a rien demandé.
A : Quoi ? Mais alors pourquoi tu ... Eh ! Attention, il y a la mer numérique.
Y : Je sais.
A (appelant Jérémie) : Jérémie. Jérémie. C’est Yumi. Elle est sur Lyoko. Elle veut plonger dans la mer numérique !
J : Quoi ?
A : Viens vite avec les autres. Je ...
J : On arrive.

Après avoir trouvé ses amis, ils coururent jusqu’à l’usine où ils trouvèrent une Aelita en pleurs et aucune trace de Yumi à l’écran.

A : Elle ... elle a plongée. Je ne savais pas. Elle m’avait dit que c’était toi qui lui avais demandé d’aller sur Lyoko.
U : Jérémie ! Tu ... tu peux la retrouve et la faire revenir ?
J : Je m’y mets tout de suite. Mais je vous envoie, Odd et toi, car ça grouille de monstres. Transfert, virtualisation. Je suis en train de la chercher.
O : Bon tu l’as maintenant ?
J : Elle est là. C’est bon.
O : Yumi tu nous as fait peur ! Pourquoi tu ...
Y : Vous êtes ?
O : Quoi ? Tu me reconnais pas. C’est moi ton vieil ami.
Y : Euh si. Tu es Odd.
O : Ouf. Et lui tu sais qui c’est ?
Y : Euh non. Je ne m’en souviens pas. Attends si tu es William ? C’est ça.
U : Non c’est Ulrich.
Y : Ulrich ? Non, connais pas d’Ulrich. Je connais Odd, Aelita, Jérémie, Iroki et pleins d’autre mais toi non.
U : Jérémie qu’est ce qui se passe ?
J : Je crois, enfin je suis pas sûr. Mais, elle ... C’est pas facile à dire. Elle t’a oublié. Du moins elle t’a rangé quelque part dans sa mémoire mais c’est trop loin. Ça s’est fait pendant le saut dans la mer numérique. Comme si elle avait voulu t’oublier. Mais alors pourquoi ?
U : Je sais pourquoi. C’est entre elle et moi. Dévirtualise Odd et indique moi la tour neutre la plus proche pour qu’on soit en sécurité.
J : Vous en avez une 30 mètres au sud.

Ulrich et la Yumi amnésique entrèrent dans la tour.

U : Euh, Jérémie tu peux nous laisser seul s’il te plait.
J : Ok.
U (se tournant vers Yumi) : Tu ne te souviens pas de moi ? C’est dommage car on a vécu de nombreuses aventures ensemble ; c’est bête de les oublier. Mais je sais pourquoi. Tu m’en veux. Et à vrai dire je te comprends. Je suis qu’un idiot. Si tu veux tape moi. Non ? Bon. Tu sais ça fait longtemps qu’on se connaît. On est même amis. Mais parfois je dis que c’est plus. Enfin je sais pas. J’ai jamais eu vraiment la force de te le dire mais pour moi tu es plus qu’une amie, plus qu’une sœur. Tu ... tu es
Y : Aaaaaaaaaah ! Jérémie dévirtualise moi vite.
J (en entendant le cri de Yumi il s’était précipité sur le micro) : D’a ... D’accord Yumi.
U : Moi aussi. Et vite.
J : Doucement je suis un humain pas un robot.
O : Parfois on se demande.
A : Odd !!!!

Yumi sortit du scanner. Elle se précipita dans le monte charge et une fois dehors courue à toute vitesse. Ulrich lui courait après en vain.

L’après midi touchait à sa fin. Depuis leur aventure sur Lyoko, Odd, Jérémie et Aelita essayaient de s’occuper, Ulrich sanglotait dans sa chambre et Yumi faisait de même.
- Je lui en veux. Ulrich ne sait pas ce qu’il veut. Il croit pouvoir tout effacer comme ça mais non. Je le déteste. Je déteste l’amour. Je ne veux plus entendre ces mots, ceux qu’Ulrich allait me dire. Depuis que je suis amoureuse, la vie était devenue compliquée. Et à cause de ce sentiment, je suis malheureuse. Penser qu’en avouant ses sentiments, les moments de souffrance disparaîtraient était une erreur. Je croyais qu’Ulrich savait lire dans mon cœur mais maintenant j’en suis sûre, c’est non. Incapable de voir quoi que soit. On dit que l’amour rend aveugle mais il y a des limites. Pourquoi ? Pourquoi moi ? C’est vrai quoi ! J’ai rien demandé. Je le hais, je hais tous les hommes.
Soudain, la sonnette de la maison des Ishiyama sonna. Yumi se trouvant seule chez elle alla ouvrir. Il n’ y avait personne, juste un livre avec une lettre. Elle les prit et découvrit que c’était le journal d’Ulrich. La lettre disait ceci :
Yumi, il y a longtemps de ça, je t’avais promis de te parler de mon journal. Aujourd’hui j’ai décidé de te le donner. Fais en ce que tu veux.
Ulrich

Y : Mais qu’est ce que c’est ? Il est pas bien. Je vais le ...
Mais Yumi ne put s’y résoudre. Elle avait là la solution a toutes ses souffrances. L’aimait il ou pas ? Et pourquoi ce silence ? La réponse se trouvait juste là. Après quelques hésitations, elle décida de le lire. Chaque évènement était retracé dans les moindres détails. Au fur et à mesure qu’elle lisait, des larmes se mirent à couler le long de ses joues. Elle avait là toutes les réponses à ses questions. Son silence était justifié. Une fois sa lecture finit, elle remarqua qu’elle avait vidé la boite de mouchoirs. Elle prit ses affaires et le cahier puis courut jusqu’au collège.

O : Tiens voilà Yumi.
A : Où ça ?
O : Là elle est toute essoufflée.
Y : Ulrich fe fe fe il est où ?
O : Dans la chambre.
Y : Merci.

Elle monta les marches à toute vitesse mais une fois dans le couloir, elle hésita. Il fallait qu’elle trouve le courage de lui dire tout ce qu’elle ressentait. Elle continua d’avancer, serrant le journal contre elle. Elle toca à la porte et c’est un Ulrich dépité qui lui ouvra la porte.

Y : Ulrich.
U : Yumi ? Mais qu’est ce que tu fais là ?
Y : Je suis venue te rendre ton journal.
U : Garde le. Il est à toi. Je te l’ai donné.
Y : Ulrich je l’ai lu alors arrête de mentir. Tu sais les rêves que tu fais sont ...
U : Hein ? De quoi tu me parles ? Mes rêves ?
Y : Je peux entrer ?
U : Vas y.
Y : Tu te souviens du bug sur Lyoko il y a une semaine ?
U : Je risque pas de l’oublier.
Y : Le transfert d’énergie qu’il y a eu ... C’était tes sentiments à mon égard. Et il y a une trace en moi. Depuis plusieurs jours ce sont tes rêves que je fais. Pas les miens. J’ai vu que tu attendais plus de moi. Etre plus qu’une amie. Mais ...
U : Tu sais, je comprends tout à fait ce que tu veux me dire Yumi. Ce n’est pas la peine de me le cacher. Vas y il t’attend.
Y : Qui ça ?
U : Ben William. Tu dois aller au bal avec lui.
Y : Mais non. Je veux pas.
U : Mais l’autre jour ...
Y : J’ai dit non car je voulais ... je voulais y aller avec toi.
U : Je croyais ... enfin. Je ...

Ils étaient face à face. Il lui avait prit les mains. Quand il releva les yeux, il ne put plus bouger tellement il admirait Yumi. La main dans la main, les yeux dans les yeux, leurs visages se rapprochèrent, leurs yeux se fermèrent et leurs lèvres se frôlèrent. Il recula mais vit qu’il ne rêvait pas et prit Yumi par la taille. Il l’embrassa comme un fougueux. Depuis le temps qu’il attendait ce moment. Elle ne tarda pas à le suivre, se laissant emporter par son cœur. Les deux amoureux n’en pouvaient plus. Tout ce temps à cacher leurs sentiments les avaient fait souffrir plutôt qu’autre chose. Ulrich n’en pouvait plus. Il allongea Yumi sur son lit. La jeune fille se laissa faire. Ils s’embrassaient toujours, ne pouvant plus se séparer. Sentir le corps de l’autre contre le sien, son souffle chaud et ses mains caressant son corps, ne faisait qu’intensifier la passion qui les animait. Puis après une bonne demi-heure de bisous, les deux amoureux reprirent leurs esprits. Ils n’en revenaient pas. Ils s’étaient embrassés et savaient à quel point ils s’aimaient. Toute gène s’était dissipé pour faire place à l’amour.

Y : Et si on allait au bal ?
U : Non !
Y : Pourquoi ?
U : On va nous voir ensemble.
Y : Et alors ?
U : Et alors ? Mon père. Il sera au courant qu’on est ensemble. Tu sais ce qui arrivera si il l’apprend.
Y : Oui. Mais je t’aime et ... et j’en ai marre de ne pas pouvoir faire ce que je veux.
U : Tu as raison. Mon père ne m’empêchera pas d’aller au bal avec toi.
Y : Alors ?
U : D’accord ! En plus Aelita fait le DJ et Jérémie y est pour la voir.
Y : Et Odd ?
U : Toujours seul.

Quand ils arrivèrent au bal, la fête battait son plein. Jérémie admirait Aelita qui mixait, Odd cherchait une fille, Sissi s’ennuyait et William attendait Yumi en espérant la voir arriver sans Ulrich. Les deux amoureux allèrent directement danser et coup du hasard, les slows commencèrent. Aelita descendit de l’estrade et rejoignit ses amis. En voyant Ulrich, Sissi s’avança mais s’arrêta aussi net car il tenait Yumi par la taille. Elle repartit folle de rage. Quand à William, il maudissait Ulrich et préféra partir lui aussi.

U : Mademoiselle, m’accepteriez vous cette danse ?
Y : Volontiers cher ami.
A : A ton tour Jérémie.
J : Hein quoi ? Mais c’est que ... (ils dansaient déjà).

Nos deux couples dansaient et s’embrassaient. Seul, Odd désespérait. Mais il ne savait pas que dans un coin une fille aux cheveux magnifiques attendait qu’un garçon sympathique veuille bien l’inviter à danser ...

ATTENTION LA SUITE CHANGE DE CONTEXTE. SUIVEZ BIEN CE QUI SE PASSE. Ah, je me suis défoulée à m'éterniser dans le temps.

La soirée se termina à merveille. Demain, chacun rentrerait chez soi. Aelita passerait les vacances chez Yumi. Tout le monde reçu un accueil chaleureux en rentrant chez lui sauf un. En arrivant, Ulrich n’eu pas droit aux embrassades mais à une discussion sévère. Son père s’avait qu’il sortait avec une fille. Il l’avait prévenu. Qu’il n’ai que 15 de moyenne pouvait encore passer mais pas qu’il sorte avec une fille. Il ne reverrait pas ses amis et ne retournerait pas au collège Kadic. Ce serait la pension, à l’autre bout de la France. Ulrich n’en revenait pas. Son père, son propre père le privait de tout.
- La pension, plus d’amis ou de petite copine ! Tes notes sont déjà médiocres. Si ça continue tu finiras clochard sur les bouches du métro. Je serais prêt à t’envoyer dans un autre pays si ta mère ne s’y opposait pas. En attendant, tu vas passer tes vacances à la maison à travailler. Tu ne reprendras pas la compagnie tant que ça n’ira pas mieux à l’école.
- Mais papa ...
- Je ne veux rien entendre. Monte dans ta chambre. Ah j’oublie. Ton portable. Donne. Pas de communication avec tes amis. Tu as pris du bon temps. Maintenant c’est fini.
Cette phrase avait signée son arrêt de mort.

Six ans s’étaient écoulés. Il s’était passé beaucoup de choses pour Ulrich. Son père à force de le harceler, l’avait transformé. Ulrich n’était plus le petit garçon timide. Il était farceur, draguer et plutôt irresponsable. Mais ce changement s’était fait plus ou moins consciemment. Le père d’Ulrich, à vouloir trop le manipuler n’avait fait que s’en éloigner. Ulrich où plutôt Rick avait décider de rentrer dans une école de penchak silat il y a trois ans de ça. Tout ça pour défier son père. Et depuis son admission, il avait arrêté de le voir. Après être devenu espoir, Rick possédait un agent et un entraîneur personnel (c’est la même personne). Il devait partir dans un mois pour le Japon où il ferait une démonstration de penchak silat pendant le festival des arts martiaux.

Il était très impatient et n’arrêtait pas de se vanter dans toute l’école, au point qu’il fut convoqué dans le bureau du directeur.
- Mr Nerts (il a aussi changé de nom).
- Mr le directeur, dit il ironiquement.
- Suffit ! Asseyez vous. J’ai reçu de nombreuses plaintes de la part d’élèves sur votre attitude. Nous savons tous que vous partez au Japon. Ce n’est pas la peine de narguer les autres. Aussi vais-je être clair. Arrêtez immédiatement votre cinéma.
- Et pourquoi ?
- A vrai dire vous n’êtes pas obligé. Je ne peux pas vous forcer.
- Dans ce cas monsieur, bonne journée, dit le jeune homme en souriant.
- Ah, Mr Nerts ; avant de partir. Je tenais juste à vous rappeler que Sandra peut aller au Japon. Ah et ; la liste d’attente pour rentrer dans mon école est longue. Bonne journée.
Rick était sorti du bureau en souriant mais une fois seul, celui s’effaça immédiatement. Il était allé un peu trop loin, comme à son habitude. Il avait travailler trop dur pour rentrer dans cette école et pour être sélectionné pour le Japon. Il ne fallait pas qu’il fasse cette joie à son père : se faire virer. Il réfléchissait en marchand dans les couloirs quand il percuta quelqu’un.
- Aïe ! Cria le garçon.
- Tu pourrais regarder où tu vas ! Cria Rick.
- Excusez moi monsieur, je me suis perdu dans les couloirs.
- T’es nouveau ?
- Non, je viens voir une amie. Sandra Gra ...
- Ah ! Sandra ! Allez t’as de la chance. Je me suis levé de bon pied Je vais t’amener à la salle d’entraînement. Elle doit y être. Alors petit tu t’appelles comment ?
- Odd Della Robia. Et vous ?
- Odd ?
- Oui. Y a un problème.
- Odd Della Robia, du collège Kadic ?
- Euh oui autrefois.
- C’est moi ! Rick !
- Enchanté Rick mais je ne vous connais pas.
- Euh, pas Rick. Je veux dire Ulrich.
- ... Stern ?
- Oui. Mais maintenant c’est Rick Nerts.
- C’est pas vrai ! Ça alors ! Si on m’avait dit que je te reverrais.
- Et moi donc ! Odd, mon vieux pote du collège.
Les deux amis s’enlaçaient et se donnaient des tapes dans le dos. Ils rigolaient et n’arrêtaient pas de prononcer le nom de l’autre.
- Bon on va moisir ici. Allez viens. Tu verras ta Sandra plus tard. Tu sors avec ?
- Vaudrais mieux pas. Suis marié.
- Toi marié !? Trop drôle !
- Si regarde, dit Odd en montrant l’alliance.
- Ben merde alors. Allez dis moi tout ce qui c’est passé depuis ... depuis la dernière fois.
- Je vais te faire un résumé. Un, plus de Lyoko et plus de Xana.
- C’est bien.
- Deux, Jérémie et Aelita sont mariés et travaillent pour Fay et compagnie.
- Très bien.
- Trois, Yumi est rentré dans son pays depuis quatre ans. Plus de nouvelles.
- Pas grave.
- ... Et quatre moi. Je suis marié avec une fille formidable. Je sais pas si tu te souviens d’elle. C’était la fille que j’avais rencontrée au bal de fin d’année en 4ième. Ah aussi, bientôt papa et je vends mes toiles des millions.
- Ça aussi c’est bien.
- Et toi alors ? Avec ton ... père ?
- C’est du passé. On ne se parle plus depuis trois ans. Je vis ma vie. Je suis dans cette école et bien sûr le meilleur. D’ailleurs j’ai laminé ta copine Sandra. Et du coup, je pars au Japon dans un mois. Sinon tout vas pour le mieux. Pas d’attache, libre quoi.
- Tu as changé.
- Toi aussi. T’as vieilli.
- Non je veux dire ...attends, je fais vieux ?
- Non.
- ... Tu as changé de comportement. Tu étais si timide et réservé avec un brin de calme. C’est pas du tout pareil là.
- C’est la vie et y a que les cons qui changent pas.
- Bien dit Nerts. C’est pourquoi c’est moi qui vais te laminer aujourd’hui, dit une voix féminine derrière eux.
- Sandra !
- Odd je t’avais pas reconnu. Mais qu’est ce que tu fais avec ce truc.
- Ben on était au collège ensemble et c’était mon meilleur pote. N’est ce pas Ulr ...
- Rick. C’est Rick.
- Euh oui, Rick.
- Tu veux donc ta revanche Sandra. C’est que tu es folle de mon corps et la seule façon de le toucher c’est en se battant contre moi.
- Mais oui, je suis folle de ton corps Nerts !
- C’est vrai ? demanda Odd interloqué.
- Plutôt mourir, répondit Sandra. Je le hais.
- Euh les gonzesses, c’est finit la séance de papotage ?
- Oui ! Sur le tatami Nerts.
- Viens Odd. Ce sera marrant. Tu vas rigoler.
- Euh d’accord.
Le combat entre Rick et Sandra commença. Ils étaient de force égale et leur technique était aussi bonne l’une que l’autre. Mais Rick avait un plus. Il savait déstabiliser son adversaire. Il regarda Sandra et lui fit un clin d’œil. Celle-ci n’y prêta pas attention. Alors il passa à la vitesse supérieure.
- J’aime quand tu es en colère. Tu es encore plus sexy.
- Tais toi Rick !
- Oh oui, redit mon nom. J’adoreeeeeeee.
- La ferme !
La tactique de Rick marchait à merveille. Sandra s’énervait et la première chose que l’on vous apprend, c’est de garder son calme quoi qu’il arrive. Rick sentait qu’il prenait le dessus et en profita pour lui voler un baiser.
- Espèce de ...
- Taaa. Pas de gros mots. Ils aiment pas ça ici. Tu le sais.
- Aïe. Grrrrrr !!
- Eh oui ! J’ai gagné. Encore et toujours. Ma chère c’est décevant pour vous mais le plus fort c’est Moi. Aller Odd viens. Il faut la laisser ruminer sa défaite. Kiss ma poule.
- Dis, il se passe quoi entre vous, demanda Odd.
- On est rivaux. C’est tout.
- Ah ? T’as pas été très sympa avec elle.
- C’est la vie. Dis, t’as gardé contact avec les autres ?
- Euh ouai.
- Cool ! Ce soir, c’est moi qui régale. De te revoir, ça m’a rappelé les conneries du collège.
- C’était la bonne époque.
- Pas pour moi. C’était horrible. Les cours, les profs, les filles, Lyoko ...
- Ton père.
- Oui, lui aussi. Bon voici mon numéro de téléphone. Tu me dis si c’est ok. Et amène des potes ou ta femme si tu veux.
- Ok. Tchao.
- A plus.
Rick alla aux douches. Froide comme à son habitude après un combat. La rencontre avec Odd l’avait un peu choqué. Toutes ses années qu’il avait essayé d’oublier refaisaient surface. Ces années horribles comme il l’avaient dit.

Au début, pendant les vacances, il avait essayé de s’enfuir de chez lui. Mais son père le rattrapait toujours. Il passait ses journées, enfermé dans sa chambre. Son père lui interdisait tout contact avec ses amis, soit disant qu’ils avaient une mauvaise influence sur lui. Malgré toutes ces tentatives, son père avait réussi. Il lui était impossible d’avoir le moindre contact avec l’extérieur. Mais les deux mois de tortures ne s’étaient pas vraiment adoucis avec la rentrée scolaire. Il était allé dans une école privée pour « petits délinquants » dans le sud de la france. Là bas, même si les parents n’étaient plus là, c’étaient eux qui décidaient en accord avec le directeur des limites. Droit au téléphone ou pas, droit de sorties ou pas ...etc. Et évidemment, Ulrich n’avait eu droit à rien et ce pendant trois ans. Trois ans où son père l’avait transformé petit à petit pour devenir le garçon qu’il est aujourd’hui. Ulrich avait tout tenté. Mais son école était mieux gardée qu’une prison. Puis, il avait fini par détester son passé et à vouloir l’oublier ; ce qu’il avait fait. Il quitta l’école sans le consentement de son père qui ne pouvait plus le forcer à y aller. Quand ce dernier avait apprit ça, il était rentré dans une colère monstrueuse et lui dit que soit il y retournait soit il devrait se débrouiller tout seul. Ulrich avait donc fait ses bagages et était parti. L’école de penchak silat l’acceptait déjà. Ulrich s’était renseigné en douce et devait passé un examen d’entrée. C’était sa seule chance de pouvoir s’en sortir dans la vie. Et il avait réussi. En réalité, pendant toutes ces années de domination paternelle, il s’était réfugié dans le penchak silat. Et c’est ainsi qu’il avait pût rentrer dans son école, grâce à son entraînement intensif. Il ferma les yeux et se concentra. Mais c’est alors qu’il sentit un souffle chaud sur son visage.
- Pas aujourd’hui Sandra. J’ai pas la tête à ça.
- Voyons Rick, c’est notre rituel. Après chaque combat, douche commune. D’habitude, c’est toi qui demandes et pour une fois où c’est moi tu dis non. Je sais ce qu’il te faut. Une petite stimulation.
La jeune fille commença à l’embrasser puis elle lui fit de multiples bisous dans le cou. Elle continua en descendant, mais une main lui empoigna la nuque fermement pour l’arrêté.
- Violent aujourd’hui ? demanda t’elle avec un regard coquin.
- Je t’ai dit non, dit il en sortant de la douche. Entre nous c’est juste combat et s***. Tu le sais. Et parfois y a rien. Comme aujourd’hui.
- Des soucis mon chou ? C’est la première fois que je te vois comme ça. Pourtant qui c’est que j’ai tout vu de toi. C’est Odd, ton ami ?
- ... Non ! Et puis lâche moi. D’habitude tu t’en fou de ma vie.
- Ok ok.
Rick sortit des douches et alla dans le sauna. Au moins là, il se sentait bien. Il commençait à se relaxer quand son portable sonna. Il avait reçu un message. Ce dernier disait : ce soir chez toi à 9 heures Jasmine.
- Mais qu’est ce qu’elles ont toutes aujourd’hui ? Je sais que j’ai un corps de rêve mais y a des limites. Et puis ce soir y a Odd et les autres.
Il répondit que ce soir, il avait des amis et que c’était non. Après une heure de relaxation, il sortit et rentra chez lui. Il avait reçu un message d’Odd qui l’avertissait de leur arrivée à 8h. Il fallait qu’il prépare quelque chose pour le repas. Devenu un bon cuistot, il leur concocta un plat simple mais très bon. La table était mise et le repas prêt. Il ne manquait plus que les invités. D’ailleurs, ils arrivaient.
- Bon, je vous préviens, il a changé, dit Odd.
- Oui, on sait, répondit Aelita.
- Allez qui sonne ? demanda Jérémie.
- J’y vais.
Rick leur ouvrit la porte et après avoir vu tout le monde, les invita à prendre l’apéro. Chacun s’installa, mais personne n’osait vraiment parler. Mais Aelita ne supportait pas ce silence et décida de le briser.
- Au fait, on doit t’appeler Rick ou Ulrich ?
- C’est vrai ça.
- Vous pouvez m’appeler Ulrich ici mais pas quand il y a d’autres personnes autour. Aux yeux de tous je suis Rick Nerts.
- Pourquoi tu as changé de nom si c’est pas trop indiscret ? Demanda Jérémie.
- Mon père. Je ne pouvais plus porter son nom. J’ai donc repris les mêmes lettres mais dans un ordre différent.
- Et le prénom, T’étais pas obligé là.
- En fait, si. Ulrich ... ça me rappelle trop le passé.
- Vous n’aimez pas votre passé ? demanda la femme d’Odd.
- Fanny ! Marmonna Odd.
- C’est rien Odd. Elle sait pas. En effet, je déteste mon passé, du moins en grande partie. Les seuls bons moments ont été ceux où on faisait les 400 coups. Et quand on pulvérisait les monstres sur Lyoko.
- Lyoko ? demanda Fanny.
- Je ne lui ai pas parlé de notre jeu sur l’ordi de Jéré.
- Ah D’accord. Bon c’est prêt je crois.
Rick se dirigea dans la cuisine et ramena plusieurs plats. L’odeur était délicieuse. Chacun se servit et mangea. Personne n’engagea de sujet de conversation pendant le repas, tellement la nourriture était excellente. Puis une fois le repas finit, tous se retrouvèrent dans le salon.
- Alors Jérémie, tu as enfin déclaré ta flamme à Aelita, dit Rick
- Ben oui. Il m’en a fallu du temps ...
- Ça c’est vrai. J’ai bien cru qu’il ne me le dirait jamais.
- Mais j’ai réussi et aujourd’hui on est marié. Le bonheur à l’état pur. Et toi Rick, tu as quelqu’un ?
- Surtout pas. Pas d’attache. J’ai bien le temps de rencontrer la mère de mes enfants. Bon sinon, je vous ai dit que je partais au Japon dans un mois ?
- Odd nous a raconté, dit Aelita.
- Ouai, en fait, y avait qu’une place et c’était le meilleur qui irait donc ils ont faits des combats et bien sûr ...
- C’est toi qui as gagné, coupa Odd. On sait. C’est bon.
- C’est pas ma faute si je suis le meilleur.
Puis la discussion continua sur divers sujet. Il était près de dix heures quand quelqu’un sonna à la porte.

Puis la discussion continua sur divers sujet. Il était près de dix heures quand quelqu’un sonna à la porte.
- Tu attend quelqu’un ? demanda Odd.
- Non, répondit Rick. Je vais voir qui c’est.
Il ouvrit la porte et sortit immédiatement de son appartement. Les autres n’avait pas vu qui c’était mais comprirent vite, à la voix, que c’était une fille. La discussion était assez orageuse sur le palier, ce qui fit que tout l’étage entendit la dispute.
- Qu’est ce que tu fais là ? demanda Rick sur un ton plutôt agressif.
- Quoi !? Tu me demandes ça après m’avoir fait ce coup de p***. Tu sors avec moi pendant une semaine et j’apprends qu’il y en a deux autres.
- Et il est où le problème Julia ?
- Je croyais que ça pouvait devenir sérieux enter nous.
- Sérieux !? Tu rigoles. J’ai pas signé de contrat d’exclusivité avec toi. Alors écouté si tu veux pas me revoir et ben vas t’en sinon, rejoins moi au Hanshin demain à 1h30.
- Car tu crois que je te reveux ? T’es malade. C’est finit.
La jeune fille descendit les marches en colère, tandis que Rick rentrait chez lui. Tout le monde avait une tête plus ou moins étrange. La discussion sur le palier avait refroidit l’atmosphère. Leur ami avait changé.
- Euh, bon il se fait tard vieux. Et Fanny avec le bébé ...
- Allez vas y. rentre chez toi Odd. Je comprends.
- C’est vrai qu’il est tard. Demain on se lève tôt pour le travail, dit Jérémie. Tu ne nous en veux pas ?
- Non, je comprends.
- Merci quand même pour ton invitation. Ça m’a fait plaisir de te revoir, dit Aelita.
Puis tout le monde rentra chez soi. Mais les esprits n’étaient pas tranquilles. Leur ami vivait une vie bien étrange. Ils avaient tous imaginé un jeune homme séreux, droit et responsable, mais Rick était tout l’inverse. De son coté, Rick repensait encore à son enfance. Pour l’oublier, il décida de sortir en boite. Il se défoula toute la nuit et rentra tard avec une fille dont il ne connaissait même pas le nom.

Les amis s’étaient revus plusieurs fois mais chaque rencontre était spéciale pour eux car leur ami avait changé. On aurait dit un adolescent en pleine crise de croissance. Mais malgré son comportement quelque peu irresponsable, ils l’aimaient bien. Il avait un bon fond et si l’on prenait le temps de le connaître et de savoir ce qui c’était passé, on découvrait un garçon sympathique. Ils passèrent tous un mois de rigolade, surtout Rick qui n’arrêtait pas de faire son intéressant. Puis ce dernier dû partir pour le festival au Japon. Il ne reviendrait que dans un mois. Rick fit ses valises et partit à l’aéroport. Son entraîneur l’accompagnait avec deux autres hommes.
- Pourquoi ces hommes nous accompagnent ils, demanda Rick.
- Pour toi, crétin. Le festival amène beaucoup de gens et vu ton comportement, j’ai pas trop envie de te perdre.
- C’est des gardes du corps.
- Oui.
- C’est cool. J’ai toujours rêvé de voir une foule de jeunes filles à mes pieds avec des gardes du corps qui les empêchent de me toucher.
- Allez avance au lieu de faire l’idiot.
- Ça se passe comment là bas ? Questionna Rick.
- On arrive et on va à l’hôtel où on est logé. Ensuite il y a l’ouverture du festival. Après ça, tu as deux jours de libre. Puis tu présentes le penchak silat pendant les trois jours suivants. Tu dois aussi être là à la conférence sur le penchak silat et aux séances de dédicaces s’il y en a.
- Du gâteau, monsieur.
- Je me fous complètement de tes passes temps mais lors du festival, pas de blagues débiles, pas de drague. Je veux pas que la France soit montré du doigt. Sinon ...
- Sinon, exclu à jamais de l’école. Je sais. Tous les jours on me le rappelle. Vous inquiétez pas. Je sourirais gentiment et je me tairais. Promis.
Le vol se passa sans encombre. En arrivant à l’hôtel, Rick fut ravi. Il avait cinq étoiles. La chambre était magnifique, très joliment décoré à la japonaise. Le jeune homme était aux anges. Mais Rick devait porter un costume et ne savait pas lequel prendre. En effet, sa penderie regorgeait de vêtements en tout genre. Il hésitait entre trois costumes, un blanc, un classique et un autre un peu bizarre, quand une hôtesse vint le voir pour savoir si tout allait bien.
- Ah, vous allez pouvoir m’aider. Je ne sais pas lequel mettre.
- Bien sûr, répondit la jeune femme avec un drôle d’accent. Je dis sans hésiter le blanc. Avez-vous besoin d’aide ?
- Euh ... non merci. Juste peut être pour la cravate.
- Bien, je reviendrais dans dix minutes.
- Merci.

A parte : Il faut comprendre que les japonais parlent japonais. Dans ce récit, les paroles sont en français car je ne sais pas écrire japonais. Donc quand deux japonais se parlent, c’est en japonais. Rick ne comprends donc pas ce qu’ils se racontent.

L’ouverture du festival se déroula à merveille. Les différents représentants des pays avaient défilé avec les couleurs de leur pays. Rick s’était tenu bien droit et n’avait pas fait d’idiotie. Après le discours du président, il y avait un buffet froid et là encore, Rick n’avait pas joué avec la nourriture. Il était même aller féliciter le président pour son discours. Puis son entraîneur avait fini par le libérer. Ne connaissant pas Osaka, il décida d’aller se promener. Bien sûr, les deux toutous le suivaient. Mais il ne chercha pas à les semer. Il était déjà tard et faisait juste une petite balade. Il rentra à l’hôtel au bout d’une heure. Il se déshabilla en vitesse préférant mettre une tenue plus adéquate pour s’entraîner. Il descendit dans la salle de sport et commença ses enchaînements. Il n’était pas le seul invité du festival à y être. D’autres sportifs s’entraînaient. Chacun analysait le jeu des autres pour éventuellement les défier plus tard. Rick avait déjà repéré deux candidats pour un combat. Mais il préféra attendre pour les défier. Patiente et contrôle sont les maîtres clés. Il alla se coucher vers 11h. Demain était une journée tranquille. Quand il se leva, une femme vint lui apporter son petit déjeuner au lit. Il appréciait beaucoup d’être choyé. Ses efforts étaient enfin récompensés. Il décida de descendre pour prendre une boisson à la terrasse d’un café du coin. Alors qu’il était à peine installé, les deux gardes du corps à coté de lui, plusieurs jeunes filles s’avancèrent vers lui en rigolant. Elles voulaient qu’il signe leur carton d’invitation au festival. De nature vantard, il signa immédiatement. Au fur et à mesure, l’attroupement s’agrandissait. Non loin de là, deux jeunes filles se baladaient. L’une avait les cheveux noirs tandis que l’autre, avait des mèches rouges. Elles étaient habillées à l’occidentale comme de nombreuses japonaise de nos jours.
- Regarde ! Qu’est ce qui se passe ? demanda la plus jeune, celle qui avait des mèches rouges.
- Je ne sais pas, répondit l’autre.
- Allez viens, on vas voir, dit la plus jeune en tirant son amie par la main.
- Tomoyo, attends. Je ne sais pas si l’on peut ...
- Oh allez ! On vas un peu s’amuser, cria Tomoyo en la poussant dans la foule. C’est ... c’est pas vrai !
- Quoi ?
- Le type assit au café ...
- Qui est ce garçon ?
- C’est un des représentant de la France au festival. Il est trop beau. J’adore la France, surtout les français !
- Tomoyo ! Je te pris de calmer tes ardeurs.
- Oh, c’est bon. Allez on reste un peu ; Il est si ... beau. Non ?
- ...
- J’oubliais. Les mecs et toi ça fait deux.
Tomoyo contemplait Rick tendit que son amie regardait ses pieds. Elle n’aimait pas la foule. Mais il faut savoir parfois faire des sacrifices pour ses amis. Elle attendait sagement que son amie veuille bien partir. Comme l’attroupement ne faisait que grossir, les gardes du corps avaient dû faire une barrière avec leurs corps. Tomoyo et son amie se trouvaient juste à l’avant, collées aux gardes. De plus en plus de filles s’ajoutaient et poussaient. De son coté, Rick s’amusait beaucoup. Il se voyait comme une star. Mais il ne rendait pas compte de l’ampleur de la situation. Les deux gardes avaient bien du mal à contenir les jeunes filles qui voulaient toutes un autographe. Toutes sauf une. Cette jeune fille, l’amie de Tomoyo, attendait quand quelqu’un la propulsa. Elle atterrit contre la table de Rick et le verre se renversa sur le jeune homme. La jeune fille était à terre et ne cessait de s’excuser.
- Wabiru (pardon). Wabiru. Wabiru, dit elle tout ramassant les morceaux de verre.
- Allez, c’est bon, relevez vous, dit Rick en lui prenant la main pour l’aider.
- Wabiru.
La jeune fille était maintenant debout face à Rick. Elle avait la tête penchée. Rick remarqua tout de suite sa beauté. Elle avait de longs cheveux noirs et une frange cachait ses yeux. Ses habits étaient classiques mais dégageait sur elle une sensation de class. Il passa sa main sur son visage afin d’écarter la frange et de mieux voir son visage. En le découvrant, ses yeux s’écarquillèrent. La jeune fille était vraiment très belle, et cela en toute simplicité. Le dragueur se transforma soudainement en agneau.
- Bonjour, dit il d’une voix douce et calme. Euh, kon'nichiha.
- Bon ... jour, dit elle timidement.
- Les japonaises savent parler français ?
- Certaines. Je suis vraiment désole, dit elle en baissant la tête. Que pourrais-je faire pour m’excuser ?
Rick regarda autour de lui et comprit qu’ils ne seraient pas tranquilles avec la horde de filles et les deux toutous. Il prit un bout de papier et griffonna quelque chose dessus.
- Retrouvez moi ici dans une heure, dit il en tendant le papier à la belle inconnue.
- Je ... Oui. Encore désolé.
Puis elle partit. Elle tenait entre ses doigts le papier. Dessus était écrit le nom d’un parc. Elle ne savait pas ce que voulait ce dragueur français de première mais elle devait s’y rendre pour s’excuser. Le parc étant assez loin de l’endroit où elle se trouvait, elle décida d’y aller tout de suite, quitte à être en avance. Après une marche assez longue, elle y arriva. Ce parc était très grand et très simple. Il n’avait pas été fait pour les touristes. Il n’y avait que deux fontaines, beaucoup de pelouses, quelques fleurs et de nombreux bancs. Etant en avance, elle décida de s’asseoir sur l’un d’eux et d’attendre. Elle regardait ses pieds depuis près d’un quart d’heure quand quelqu’un la fit sursauter.
- Rebonjour ! Cria l’inconnu, en sautant devant elle.
- Bonjour monsieur, dit elle le cœur battant, les yeux toujours rivés sur ses chaussures.
- Ouf, on est seul.
- Que dois je faire pour m’excuser ?
- C’est très simple. Me parler. Oui, je veux en savoir plus sur vos coutumes, vos traditions, et tout le reste !
- Euh ...
- Et je veux aussi savoir ce qui rend certaines japonaises si timides, dit il en s’accroupissant devant elle et en lui relevant la tête pour la regarder dans les yeux.
- D’accord, répondit elle en esquissant un léger sourire.
Les deux jeunes gens se baladaient donc dans le parc. Elle racontant les traditions de chez elle et lui sautant un peu partout. Cela faisait bien une heure et demie qu’elle parlait. Elle se disait que ce garçon n’était qu’un imbécile. Il n’écoutait même pas la conversation. Elle le regardait quand elle comprit qu’il était en train de faire des enchaînements. Mais elle ne savait pas trop de quel art martial.
- Est-ce que je peux vous poser une question ? Demanda t’elle.
- Vas y. Oh pardon. Je vous ai tutoyé alors que nous nous connaissons depuis peu. Et vous ne m’y avez pas autorisé.
- Vous m’avez écouté ?
- Euh, oui, d’une oreille. Alors la question ?
- Quel art martial pratiquez vous.
- Le penchak silat. Vous connaissez ?
- Non. Mais je voudrais ....
- Vous voulez une démonstration ?
- ... oui, murmura t’elle.
- Alors asseyez vous.
Rick commença différents enchaînements. La jeune fille le regardait attentivement. Elle était très impressionnée de l’agilité, surtout venant de la part d’un occidental. Pour la première fois depuis des années, elle se sentait bien. Etrangement, ce garçon qui était tout l’opposé de son idéal l’attirait. Quand elle se rendit compte de son sentiment elle eu honte.
- Vous m’excuserez mais je dois rentrer chez moi.
- Je comprends. Et vous êtes toute excusée.
- Merci.
- Est-ce que je pourrais savoir votre nom ?
- Shirasagi, lui dit elle avec un léger sourire sur les lèvres.
Puis elle partit. Rick se retrouva seul dans le parc avec le nom de l’inconnue résonant dans sa tête.

Puis elle partit. Rick se retrouva seul dans le parc avec le nom de l’inconnue résonant dans sa tête. Il regarda l’heure et fut très surprit. Ils avaient passé plus de trois heures dans ce parc. Il décida de rentrer à l’hôtel. Ses gardes du corps devaient le chercher partout. Sûrement que l’entraîneur lui passerait un savon. Mais il avait l’habitude.
- Rick Nerts !!!
- Oui monsieur, répondit il ironiquement.
- Tu as fait exprès de semer tes gardes pour aller batifoler je ne sais où avec je ne sais qui ! Je t’avais prévenu. Les gardes te colleront les fesses mon petit.
- Vous me dites que je peux faire ce que je veux hors du festival et vous coller deux sangsues au cul. Faudrait savoir ce que vous voulez ! Vos toutous vous pouvez les mettre à la niche, cria Rick en claquant la porte de sa chambre.
Le soir, il décida de sortir en boite pour se défouler. Mais malheureusement pour lui, il rentra encore plus en colère. Le lendemain matin, il décida de s’entraîner pour le festival. D’autres faisaient de même. Ruminant encore sa haine, Rick défia un Japonais, celui qui était le plus fort à ses yeux. Ce dernier accepta. Le combat commença entre les deux hommes. Mais Rick perdit très rapidement, pas du tout concentré. Cela lui valut pas mal de moqueries des autres. Trop blessé par sa défaite, il préféra passer le reste de sa journée seul, en ville. Il avait passé des années à oublier ses souvenirs et étrangement, d’un seul coup, tout lui revenait. Ses amis refaisaient surface, il trouvait son attitude horrible et cette fille ... cette fille l’intriguait. Il n’était jamais sorti très longtemps avec la même fille. Il n’arrivait pas à se stabiliser. Quelque chose l’en empêchait ; un secret très lourd. Il considérait les filles plus comme un jeu que comme un être humain. Mais cette fille l’embarrassait. Quand il avait croisé son regard, son cœur s’était serré. Elle avait de grands yeux noirs qui l’avaient envoûté. Il n’arrivait plus à enlever cette image de sa tête. A cause de cela, il passa une nuit blanche. Il aurait tant aimé revoir cette Melle Shirasagi.
Le lendemain, son entraîneur vint le chercher de bonne heure pour le festival. Rick le suivit sans broncher. Il passa la journée à faire des démonstrations, à sourire aux photographes et à signer des cartons d’invitations. Mais chaque moment de solitude ce résumait à une mine horrible et un regard vague. Quand à la pose de midi, son coach vint le voir, il fut très surprit de son attitude.
- Rick ! Rick ! Cria t’il en agitant ses mains devant son visage.
- Oui ? demanda Rick faiblement.
- Ça va ?
- Oui.
- T’es sûr. D’habitude, tu sautes partout. Et là on dirait un mollusque. Qu’est ce qui y a ?
- Rien.
- T’es pas malade au moins ?
- ... Non.
- Bon alors si tout vas bien, tu te redresses et tu souris. Tu as encore deux jours et demi à tenir. Après tu pourras te reposer.
- Bien monsieur.
A la fin de la journée, Rick retourna à l’hôtel, où il s’enferma dans sa chambre pour ne faire qu’une brève apparition à l’heure du dîner. Le jour d’après ressembla étrangement au premier. Rick faisait ce qu’il devait faire en se forçant à sourire mais une fois seul, il ne bougeait plus. Toute trace de vie disparaissait pour laisser place à un être vide. Mais le lendemain serait différent. Déjà, le programme avait été modifié et c’était ce jour là qu’il y aurait la conférence. Rick, comme tous ceux qui pratiquaient le penchak silat, devrait parler devant des milliers de personnes et les caméras du monde entier. Lorsque ce fut à lui de parler, il s'avança vers le micro, déplia son papier et commença à le lire. Son discours ne dura que 10 minutes mais ce furent 10 minutes d’angoisse. La peur de se tromper, de bafouiller et de pleurer. Oui, de pleurer. Rick avait la larme à l’œil à tout instant et cela était gênant en public. Une fois qu’il eu finit de parler, il sortit de la salle pour se rendre dans les coulisses afin de reprendre son calme. De tout façon, il avait finit sa journée. Il attendait juste la fin de la conférence. Il faisait les 100 pas dans les couloirs quand il tomba à la renverse.
- Ouch ! dit il.
- Aie, dit l’autre voix.
- Oh pardon. Je suis désolé ...
- ....
- Vous ?
- Vous n’êtes pas ...
- J’ai finit.
- Ah !
- Mais que faites vous ici ? demanda Rick.
- Je suis venue avec une amie. Elle voulait absolument y aller et je n’ai pas put lui refuser. Là, je cherchais mon chemin pour retourner dans la salle.
- Ah. Donc vous ne vouliez pas y aller.
- C’est vrai.
- Alors venez.
- Quoi !? Et mon amie ?
- Elle est comme vous ? Timide et réservée ?
- Oh non. Pas du tout !
- Alors elle se trouvera quelqu’un. Venez.
Rick prit la main de la jeune fille et l’attira à l’extérieur du bâtiment. Il ne savait pas où ils allaient mais cela lui était égal. Melle Shirasagi était avec lui.
- Où ... où allons nous ? demanda t’elle.
- Où vous voulez.
- Alors tout droit, dit elle en rigolant.
- C’est la première fois que vous rigolez.
- ...
- Mais vous êtes très jolie quand vous le faites.
- Dites moi ...
- Rick. Rick Nerts.
- Dites moi Mr Nerts, êtes vous si aimable avec toutes les filles ou bien n’est ce qu’avec moi ?
- Pourquoi me posez vous cette question ?
- Mon amie m’a parlé de votre réputation.
- Et qu’elle est elle ?
- Coureur de jupons, dragueur de première etc. Est-ce vrai ?
- Avant oui.
- Avant quoi ?
- Avant de vous croiser.
- ... ah, murmura t’elle tout en rougissant.
- Depuis un mois, tout ce chamboule dans ma tête. Mes amis d’enfance refont surface, je trouve mon attitude désinvolte et je croise la plus fille de la terre.
- Vous savez, vous êtes le premier homme à me faire rire depuis très longtemps.
- Merci du compliment. J’ai tout le reste de ma journée de libre. Est-ce que vous voudriez bien rester avec moi ? demanda Rick en regardant ses pieds.
- Avec plaisir, répondit elle en souriant.
Ils se regardaient dans les yeux et furent prit d’un seul coup d’un fou rire. Puis ils partirent en courant comme des fou.

Ils se regardaient dans les yeux et furent prit d’un seul coup d’un fou rire. Puis ils partirent en courant comme des fou. Ils parlèrent toute la journée de leur présent, du futur qu’ils envisageaient et de choses et d’autres. La journée se déroula très vite. Le temps de rentrer chez soi était venu et la séparation était difficile.
- Est-ce que je vous reverrais ? demanda t’il.
- Etes- vous libre demain ?
- Oui.
- Alors je vous donne rendez vous au parc à 2 heures.
- J’y serais.
- Sayounara.
- A demain, di il en faisant un petit de signe de la main.
Maintenant qu’il était seul, il pouvait laisser exploser sa joie. Il sauta en l’air en criant qu’il allait la revoir. C’est alors qu’il se rendit compte que sa tristesse était passée. Il n’avait plus qu’une hâte : la revoir. Quand il rentra à l’hôtel, il décida de se rendre à la salle d’entraînement. Le Japonais qu’il avait défié s’y trouvait également. Quand Rick arriva, beaucoup se mirent à rire. Mais Rick ne les écoutait pas. Son cœur était heureux. Il alla voir le japonais et lui proposa un nouveau combat. Ce dernier accepta. Tout le monde sentait une nouvelle défaite de la part de Rick. Cela ne faisait que cinq minutes qu’ils se battaient et déjà Rick menait. Nombreux furent étonnés. Ils n’en croyaient pas leurs yeux. Ce n’était pas le même homme. Il était plus agile, plus fort et plus rapide. De nombreux participants s’étaient mesurés au japonais et personne n’avait gagné. Et là, le plus lamentable d’entre eux, le battait. Après un quart d’heure, le japonais comprit que Rick était le plus fort et perdit le combat. Tout le monde acclama le nouveau champion. Puis, fatigué par son combat, Rick alla se doucher dans sa chambre. Et comme toutes ses douches après un combat, elle était froide. Il venait à peine de finir que son portable sonna.
- Allo ?
- Ulrich ?
- Qui ... qui êtes vous ?
- C’est moi, Aelita.
- Aaah, dit il soulagé. Ça va ?
- Oui très bien et toi ?
- Super !
- Voila je t’appelais pour savoir si Jérémie et moi, on pouvait te voir à ...
- Osaka.
- A Osaka. On part à Kyoto pour une conférence. Et comme c’est juste à coté, on peut faire un petit saut.
- No problémo. Vous venez quand vous voulez.
- Dans trois jours ?
- Samedi ?
- Oui.
- Ok ! Vous me tenez au courant.
- D’ac. Bon à samedi alors.
- A samedi. Tchao.
Rick se coucha pour la première fois le cœur léger. Quand il se réveilla il ne lui tardait qu’une chose ; revoir Melle Shirasagi. L’heure du rendez vous sonna. Rick se trouvait dans le parc depuis au moins une heure. Il avait préféré arriver en avance ; On ne sait jamais. La belle jeune fille arriva. Elle portait un kimono blanc avec de petites fleurs roses, que l’on nomme sakura.
- Bonjour, dit elle en s’inclinant.
- Bonjour. Vous êtes ravissante.
- Merci.
- Asseyez vous, je vous en pris.
- Merci.
Les deux jeunes gens parlaient de leur vie, de ce qu’ils avaient vécus ces dernières années. Lui du penchak silat et elle de sa vie au Japon. Chacun buvait les paroles de l’autre comme si c’était vital. Ils étaient sortis du parc pour aller dans le centre ville. Il lui posait de nombreuses questions sur tout ce qu’il voyait. Elle était très étonnée du comportement de Rick. Il était tout l’opposé de la description qu’en avait son amie. Mais une chose l’intriguait encore plus. Elle qui été venu à détester les hommes pour diverses raisons ne pensait plus qu’à Rick. Il était si attentionné avec elle et puis il y avait quelque chose dans son regard qui l’embarrassait ; un souvenir. La journée défila à très grande vitesse. Il était déjà tard et la jeune fille devait rentrer chez elle. Il voulait la revoir mais celle-ci ne serait pas là pendant une semaine. Cette nouvelle lui enleva le sourire. Ne pas la revoir pendant sept jours lui semblait si long et si dur. Mais il lui donna rendez-vous pour son retour. Cette dernière accepta, car elle aussi voulait le revoir. Les deux prochains jours furent assez monotones. Sans elle, la vie ne lui paraissait pas intéressante. Heureusement, Jérémie et Aelita lui rendraient visite le lendemain. Ils s’étaient donné rendez vous à l’hôtel même.
- Aelita ! Jérémie ! Cria t’il dans le hall.
- Ulrich !
- Comment vous allez ?
- Très bien. Et toi ?
- Ça va. Le Japon c’est super. Venez, je vous offre quelque chose à boire au bar.
Ils se dirigèrent vers le bar en bavardant du festival.
- Vous restez jusqu’à quelle heure ?
- On reste trois heures et après on part à Kyoto.
Ils se mirent à parler du festival puis d’Odd et de sa femme. Rick leur fit visiter les coulisses du festival puis ils regardèrent un petit peu ce qui se passait sur le tatami. Biens sûr, Rick leur parlait de tout sauf de Melle Shirasagi. Puis, ce fut le moment pour Aelita et Jérémie de partir. Ils montèrent dans leur taxi et dirent à bientôt à Rick. Ils avaient prévu de se revoir à Paris. Dans la voiture, Aelita se mit à parler de Rick.
- Tu n’as rien remarqué ? demanda t’elle.
- Si. Il a encore changé. A croire, qu’à chaque fois qu’on le voit, il c’est passé quelque chose qui a changé sa vie.
- Il ne ressemblait pas au garçon qu’on a vu il y a un mois. Il souriait mais j’ai bien vu qu’il était triste.
- Et il a arrêté de se vanter ou de raconter des âneries.
- Je me demande bien ce qui a pût se passer ici. Tu crois que c’est son ...
- Père ? J’espère que non.

De son coté Rick avait le moral à zéro. Ses quelques heures avec ses amis lui avaient permis d’oublier un peu Melle Shirasagi, mais maintenant la jeune femme occupait toutes ses pensées. Il passa le reste de la semaine enfermé dans sa chambre ou dans le parc qu’ils aimaient tant. Il se remémorait tout ce qu’ils avaient vécu ensemble. Leur rencontre, ses pitreries à lui et son calme à elle. Puis le jour de son retour arriva. Il se prépara en se rasant, se parfumant et mettant une tenue simple mais chic. Il sortit de l’hôtel et se dirigea vers leur parc. Ils devaient s’y retrouver en fin de matinée. Ne voulant pas la faire attendre toute seule, il préféra s’y rendre de bonne heure. Elle n’était pas encore là et il espérait qu’elle n’ai pas oublié.
Cela faisait une heure qu’il attendait et de nombreuses questions se bousculaient dans sa tête. Il était assit sur un banc, la tête relevée, regardant les nuages. Il était tant absorbé par ses pensées qu’il n’entendit pas qu’une personne s’approchait de lui.
- Bon jour, dit l’inconnu.
- Melle Shirasagi !
- Rick, dit en elle en s’inclinant.
- Je croyais que vous aviez oublié.
- Eh bien non comme vous pouvez le constater.
- Je suis si content de vous revoir.
- Ce sentiment est partagé.
Puis ils se regardèrent dans les yeux et se mirent à rougir ; ils regardèrent leurs pieds, un sourire en coin. La semaine qui suivit fut riche en émotions. Ils passaient tous leurs moments libres ensemble. Ils s’amusaient à semer les gardes du corps ou bien les paparazzis. Il redécouvrait la joie de vivre grâce à elle. Quand à elle, elle reprenait confiance en la gente masculine. Mais aucun des deux ne parlait vraiment de son passé et ils sentaient bien que l’autre ne le voulait pas. (j’ai pas détaillé, c’est pas très important) Malheureusement, une nouvelle vint briser leur bonheur.
- Rick, nous rentrons demain matin.
- Quoi !?
- Les compétitions ont été avancées. Si on ne rentre pas maintenant, tu les rateras. Fais donc tes bagages.
- Mais pourquoi ils les ont avancés ?
- C’est pour s’accorder avec les autres pays d’Europe.
- Bien monsieur.
Il retrouva Melle Shirasagi qui l’attendait. Quand elle le vit avec une mine d’enterrement, elle comprit tout de suite que quelque chose n’allait pas.
- Je suis désolé Melle, mais je pars demain.
- Vous ...vous partez ?
- Oui, sinon, je rate les compétitions importantes de mon pays. J’aimerais beaucoup que notre dernière soirée soit magique.
- ...
Elle baissa la tête sentant le rouge lui monter aux joues. Pour leur dernière soirée, il l’invita dans un restaurant français. Cela faisait de nombreuses années qu’elle n’avait pas mangé français. Le repas était délicieux et l’ambiance romantique. Puis ils décidèrent de se promener dans les rues de la ville illuminée. Il faisait un peu froid et elle se mit à trembler. Il enleva sa veste et la posa sur ses épaules. Ce geste d’affection la refit rougir. Ils marchaient tranquillement cote à cote, leur main se frôlant de temps en temps. Mais Rick avait quelque chose à lui dire. Quelque chose de très important. Et cela le trottait depuis le début de la soirée. Il se faisait déjà tard et elle devait rentrer chez elle.
- Rick merci. J’ai passé une agréable soirée. Mais il se fait tard et je dois rentrer.
- Je comprends. Donc je vous dit adieu.
- Non, pas encore. J’irais à l’aéroport demain pour vous dire au revoir.
- Vous n’êtes pas obligée.
- Ça me fait plaisir. A demain, dit elle en commencent à partir.
- Attendez ! Je ...
- Oui, demanda t’elle en se retournant.
- Euh ... je ...Bonne nuit.
- Ah, merci. A vous aussi.
Il se sentait ridicule. Comment avait il pût rester de marbre ? Lui d’habitude sans gène avec les filles n’avait même pas su lui dire ce qu’il avait sur le cœur ; sûrement, car pour une fois, ses sentiments étaient vrais. Il rentra à l’hôtel bredouille. Il ne lui restait que demain matin pour le lui dire. Il passa une nuit blanche, trop préoccupé par Melle Shirasagi. Quand il se rendit à l’aéroport, elle ne s’y trouvait pas. Il n’avait qu’une peur, qu’elle ne vienne pas. Et alors qu’il attendait que l’entraîneur ai fini avec l’enregistrement des bagages, elle arriva. Elle portait la même tenue que lors de leur première encontre.
- Bonjour Rick.
- Melle Shirasagi. Vous êtes magnifique.
- Merci. Bon, donc je suis venue vous faire mes adieux. Je ...
- Attendez. Je dois vous dire quelque chose avant. (Il prit une grande inspiration.) J’ai passé trois semaines formidables et ce grâce à vous. Je tenais à vous en remercier. Et il y a autre chose. Le garçon que votre amie vous a décrit a existé. Mais vous l’avez fait changer. Melle Shirasagi, je ... vous ... je ... je vous aime. Dit il à toute vitesse.
- ... Rick, je dois vous avouez que ces sentiments sont partagés murmura t’elle en rougissant.
Ils s’approchèrent l’un de l’autre quand l’entraîneur attrapa Rick par le bras.
- Bon allez c’est l’heure ! Je te laisse trente secondes.
- Je dois vous avouer quelque chose d’autre. Je ne m’appelle pas Rick Nerts mais Ulrich Stern.
- ... U ... Ul ...
- Trente secondes. Allez on y va, cria le coach en le tirant par le bras.
- Pourrais je savoir votre prénom, cria Rick entraîné dans le foule.
Elle le murmura pour pas qu’il ne l'entende. La révélation qu’il lui avait fait la clouait sur place. Puis elle rentra chez elle, toute chamboulée. Quand à Rick, il était en route pour la France. Il repensait à Melle Shirasagi. Il en était tombé amoureux ; cette fille l’avait envoûté. De retour dans son école, une foule d’élève l’attendait, lui posant une multitude de questions sur le festival et le Japon.
- C’est comment le Japon ?
- Et les japonaises ?
- Le festival ...
Mais Rick n’entendait aucune question. Il se dirigea comme un zombie vers la salle de musculation.
- Rick ! Attends nous !
- Vous m’excuserez mais je dois m’entraîner, leur dit Rick.
- C’est vrai, tu ne t’es pas entraîné durant ton séjour au Japon, dit une voix féminine.
- Sandra.
- Je vais pouvoir avoir ma revanche.
- Tu sais quoi, garde tes forces, je te déclare gagnante pour Ton combat. Tu pourras le mettre dans ton palmarès. Faut que je m’entraîne.
- N ... Ner ... Nerts ! Reviens ici tout de suite ! Tu t’en sortiras pas comme ça ! Nerts ! hurla t’elle.
- Que nous vaut cette agitation Melle Grabier ?
- Euh ... Rien monsieur le directeur, dit elle d’une voix très douce. Je ... je dois aller m’entraîner.
Elle rejoignit Rick et le foudroya du regard. Mais ce dernier ne la remarqua même pas. Tout ce qui l’avait fait souffrir autrefois revenait. A cause d’un amour, son père l’avait détruit et ce sentiment refaisait surface. Tant qu’il était au Japon, il se sentait bien mais maintenant, tout était différent. Sandra s’approcha de lui et commença à lui caresser le torse.
- Tu sais Rick, tu m’as un peu manqué. Douche collective ?
- Ecoute Sandra tout ça c’est finit. Le Rick dragueur et irresponsable n’est plus ! Donc entre nous c’est finito.
- C’est ton voyage qui te met de mauvais poil. Heureusement que je suis là, murmura t’elle en s’asseyant sur lui.
- Sandra. Ne me pousse pas à bout. C’est finit. Tu m’oublies, tu me rayes de tes amants !
- Ok ! Ok ! C’est bon ! Mais viens pas pleurer après. Tu as changé. Je sais pas ce qui c’est passé au Japon mais tu n’est plus le même.
Puis elle parti le laissant seul. Il reprit son entraînement pour passer ses nerfs. Un souvenir, lui revint. Il était au collège et il ne savait plus où il en était avec Yumi. Il avait besoin de parler à quelqu’un et c’est vers Aelita qu’il s’était tourné. Là aussi, il avait besoin de parler. Il envoya un texto à Aelita lui expliquant de passer à son appartement sans en parler à qui que ce soit car il avait besoin de parler. Cette dernière lui répondit qu’elle serait chez lui à 7 heures, seule.
Aelita arriva même avec un peu d’avance. Et c’est un Rick en larme qui lui ouvrit. Il lui expliqua tout dans les moindres détails. Elle ne savait pas trop quoi dire ; la situation était compliquée. Rick était dans ses bras, en pleurs. Elle essayait tant bien que mal de la consoler mais rien n’y faisait. Puis Rick lui expliqua qu’il aimerait être seul pour mieux réfléchir. Elle partit donc après quatre heures de consolation plus ou moins réussies. Le mois qui suivit fut horrible. Rick pleurait chaque jour. Il pleurait pour tout et pour rien. Parfois il était doux comme un agneau et 2 minutes après il était devenu un vrai lion féroce. Cela déstabilisa pas mal ses adversaires lors des compétitions. Mais malgré ses sauts d’humeurs, il n’était pas classé très haut. Plus personne n’osait lui dire quoi que soit de peur de le faire pleurer ou de la fâcher. Le directeur l’avait mis à l’épreuve et plus personne ne lui parlait. Ses amis essayaient de résoudre le problème mais rien n’y faisait. Ce fut un mois horrible pour tout le monde.
Au Japon, Melle Shirasagi trouvait la vie sans goût. Son humeur était aussi très changeante. Mais il y avait quelque chose qui la tracassait encore plus. C’était l’identité de Rick. Maintenant qu’elle savait, tout lui semblait si clair. Elle avait l’impression de se voir dans un miroir.

Rick était chez lui, l’air morose. Il ne s’était pas rasé et portait un vieux survêtement. Il regardait la télé, avachi dans son canapé quand on sonna à la porte.
- Je vous doit combien ? demanda t’il en ouvrant la porte.
- Pardon ?
- ... V ... vo ...vous !
- Ce serait mieux bonjour. Non ?
- Euh oui excusez moi ; Bonjour. Mais entrez.
- Merci. Pourquoi m’avoir posé cette question ?
- J’attends le livreur de pizza. Mais comment, enfin que faites vous ici ?
- Ecoute Ulrich. Il y a quelque chose de très important que je dois te dire.
- Vous vous êtes souvenu de mon prénom !
- Oui. Je ne suis pas celle que tu crois. Je m’appelle Yumi Shirasagi mais ...
- Yu ... Yumi ? J’ai eu autrefois une amie, même plus que ça. C’était la seule fille que j’ai aimée. Mais c’est le passé. C’est étrange que vous portiez le même nom.
- Ne me vouvoie plus, tutoie moi. Et ce n’est pas un hasard si ton amie et moi portions le même nom. Car nous sommes la même personne.
- Qu ... Quoi !?
- Je m’appelais autrefois Yumi Ishiyama.
- De ... dé ... que ... euh ... c’est bien.
- C’est bien, dit elle avec étonnement.
- Tu voudrais que je dise quoi ?
- Je sais pas moi. Je suis content de te revoir.
- ... Shirasagi. Tu es marié. C’est ça ?

- Non. C’est plus compliqué que ça.
- Alors pourquoi tu as changé de nom ?
- Et toi ? Tu as changé ton nom et ton prénom.
- Je ... c’est à cause ... de ...
- A cause de quoi ? Hein ?
- de ... de
- Dede ! Tu sais dire que ça ?
- Mon père.
- Ah. Je suis désolée. Je ne savais pas. Moi aussi.
- De quoi ?
- J’ai changé de nom à cause de mon père. En fait, trois ans après ne plus avoir eu de tes nouvelles, mon père a été muté au Japon. Nous y sommes donc tous retourné. Mais mon père a perdu son travail un an après. Et il est devenu ... enfin il s’est mis à boire et bon maintenant, il est en prison. Ma mère a demandé le divorce. Et mon père a perdu tous ces droits sur mon frère et moi. Puis ma mère s’est remariée et son nouveau mari nous a adopter, d’où le nom Shirasagi.
- ... ah.
- Ah, c’est tout. T’es très expressif !
- Désolé. Je ... ze ... je.
- Non ne le soit pas. C’est moi qui le suis. Je n’aurais pas dût venir.
- Non, Yumi reste. Je t’en pris. La vie sans toi est si amère. Je t’aime, ne me laisse pas. Je t’ai toujours aimé.
- Ah bon ! Alors pourquoi tu ne m’as jamais appelé ? Hein ?
- Mon père m’en a empêché. Il m’a détruit, tout ça par ce qu’on était sorti ensemble. Il m’a enfermé chez moi et après dans une école privée où je ne pouvais rien faire. J'ai essayé, je te le jure. Je t’ai écrit 100 lettres que je n’ai jamais pû t’envoyer. J’ai fugué pour te retrouver. Mais mon père gagnait à chaque fois.
Il était à genoux, la suppliant de rester en lui expliquant plus ou moins clairement la torture de son père.
- Et après t’être engueulé avec ton père ? Tu n’aurais pas pût là ?
- J’avais tout renié. Mon père mais aussi mon passé. Je le voyait d’un œil négatif et ne voulait plus en entendre parler. Je ne voulais pas souffrir et pour y échapper, je suis devenu un être immonde et au fil du temps, je me suis laissé emporter par ce monstre.
Il pleurait en lui demandant pardon. Mais c’était également à lui-même qu’il se demandait pardon. Elle était très émue par la scène. Et puis, il l’aimait, il l’avait toujours aimé.
- Ulrich, tu sais. Après ta « disparition » j’ai commencé à détester les hommes. Je t’en voulais et j’ai reporté cette haine sur tous les hommes. Puis au Japon, je suis devenue timide, renfermée. C’était ma façon à moi d’oublier mon passé. Toi tu te montrais et moi non. J’avais tout gardé pour moi. Toutes mes souffrances sont restées ici pendant de nombreuses années. Mais tu es arrivé et sans savoir qui tu étais, tu m’as redonné espoir. Et tu as même fait mieux. Tu as fait rebattre mon cœur. Ulrich, moi non plus je n’ai jamais cessé de t’aimer.
Les deux jeunes gens se regardaient dans les yeux. La cause de tous leurs malheurs s’était transformée en bonheur. Ils avaient compris qu’ils avaient toujours aimé l’autre mais que cet amour avait dormi pendant de nombreuses années et que leur crise d’identité ne servait qu’à camoufler ce sentiment. Il lui prit les mains et s’approcha d’elle, heureux.

Fin