Histoire : Il faudra bien qu'ils doutent

Écrite par Tchoucky le 27 juillet 2005 (13712 mots)

Manque. Besoin. Mobilisation des ressources nécessaire. Mobilisation. Tirer. Tirer l’énergie. Donnée en cours de chargement. C’est le cinquième jours de la semaine, vingt-quatrième jours du sixième mois de l’année, selon leur calendrier, dans le premier sous sol de l’usine. Ajustement des capteurs, récupération des information visuelle et auditive.
Avec l’été qui tombe, l’air s’est chargé de gaz carbonnique. Respirer dans le laboratoire doit être épuisant, pour un garçon dont la résistance corporelle est si faible. Mais ce garçon-là y reste, il y reste depuis des heure, malgré cette athmosphère, et malgré les effet qu’elle peut avoir sur son organisme, malgré la dépense énergétique que représente le simple fait de résister à cet environnement auquel il n’est pas adapté. Il TE parle, à travers l’écran. Ses lèvres remuent rapidement, les coins de la bouche relevés. Ils appellent cela sourire. La célérité avec laquelle ses doigts tapent sur le clavier est supérieure à celle qu’il utilise d’ordinaire. Son pied s’agite, sous le siège, transmettant un tremblement incessant à tout le reste du corps. Ils appellent cela l’excitation.
Enregistrement des information. Tri. Identification.
Jérémie parle à Aelita dans le laboratoire. Il sourit. Il est excité.
A l’heure actuelle, il ne devrait pas se réjouir. L’heure tourne. Ce soir, le car va passer, ce car qui l’emmène loin d’elle, pour deux mois. Deux mois de vacances, deux mois sans la voir. Il pleurait, ce matin, en se levant. Il avait coupé la Webcam, pour qu’elle ne le voit pas, mais en arrivant en cours, il avait les yeux rouge. Tout le monde l’avait remarqué.
Leurs journée sont divisée en vingt-quatre heure. Ils en occupe huit à récupérer par le sommeil. Sur les seize qui reste, ils en emploient huit à apprendre, à enregistrer des informations nouvelles et à les classer dans leur base de donnée. Leur cerveaux faillible n’étant pas en mesure de garder ces information de manière permanentes, il doivent les réenregistrer régulièrement durant les huit heure de la journée qui leur restent. Ils occupent également ces huit heures à se nourrir, ainsi qu’à d’autres activités sans utilité nécessaire.
Ce matin, l’heure aurait du être occupée à l’apprentissage de leçons. Mais au dernier jour de l’année scolaire, ils estiment inutile d’intégrer des savoir que leur cerveaux faillible ne saura pas garder durant les deux mois d’interruption qui constitue leur vacance d’été. Pour ce dernier jour de classe, personne ne travaillait. On jouait, bavardait, et les professeurs, là pour la formalité, en profitait pour bavarder avec les élève. Bavarder est une activité n’ayant pas de nécessité vitale, mais à laquelle il tienne beaucoup. Cela consiste à se poser des question et y répondre à tour de rôle. Ils se servent de cette activité à plusieurs fin. Enregistrer de nouvelles données sur les individus de leurs entourages. Se procurer une sensation de plaisir. Parfois il s’agit d’établir des stratégie à plusieurs, pour un projet commun.
Madame Hertz pensait avoir deviné ce qui causait le malaise de Jérémie. Elle s’était assise auprès de lui, et lui avait dit d’une voix aimable de ne pas se faire de soucie, que l’été allais vite passer et qu’il reverrait bientôt ses amis, qu’en attendant il pourrait leur écrire. Madame Hertz savait que Jérémie était malheureux de quitter le collège et les amis qu’il y avait. Mme Hertz ne savait pas que durant les deux mois de vacances, Aelita allait se retrouver seule avec Yumi, pour contrer les attaque. Madame Hertz ne savait pas que Jérémie avait besoin d’être avec Aelita, de parler à Aelita, plusieurs fois par jour. Madame Hertz ne savait pas que Jérémie considérait le fait de parler à Aelita comme une nécessité vitale, aussi vitale que se nourrir ou plonger dans le sommeil pour récupérer. Madame Hertz avait dit ces chose, ne sachant que partiellement la vérité, ne pouvant donc apporter de solution acceptable au problème de Jérémie. Bien que l’inefficacité de l’intervention de Madame Hertz soit flagrante pour lui, Jérémie lui avait sourit et avait attendu que son professeur lui ai tourné le dos pour reprendre son expression fermée et triste.
A l’heure actuel, son visage a une allure. Tout signe extérieur de dépression a disparu. Il sourit, parle beaucoup, s’agite. C’est de l’enthousiasme qu’il manifeste, et de l’énergie, malgré l’effet abrutissant que devrait avoir la chaleur sur lui.
_ C’est terminé, Aelita. J’ai tout recréé. Tu as un nom, un état Civil et dans deux mois, tu intègre le collège Kadic. Je t’avoue que je partirais plus serein en te sachant en sécurité chez Yumi plutôt que seule avec Xana sur Lyoko.
_ Merci de te donner ce mal, Jérémie, répond le visage de l’humanoide sur l’écran.
TU ne sourit pas. TU TE sent triste, et ne comprends pas pourquoi. TU désire plus que tout rejoindre le monde réel. C’est dés aujourd’hui le début de TON rêve. Mais il ne sera pas là. Pas là, pour deux mois. TU as le sentiment d’être stupide, illogique. Mais TU voudrais rester avec lui. La compagnie de Yumi ne TE rebute pas, non. Mais TU voudrais rester avec lui. TU pourrais le lui dire, mais une espèce de peur étrange TE retient. TU TE demande ce qu’il pensera de TOI, si TU lui disais ce qui se passe dans TON esprit en ce moment.
Lui ne semble rien remarquer.
_ J’appelle les autres. Ils ont le droit d’être là pour le grand événement. Enfin tu vas être matérialisée, Aelita. Matérialisée pour de bon ! On aurait du commencer par là, trouver un programme qui surveille Lyoko et Xana pendant que tu es dans le monde réel. Ce n’est pas parce que cette boite à puce nous oblige à le laisser branché que tu dois absolument rester sur Lyoko.
_ Je sais, Jérémie. On aurait du commencer par là.
Jérémie compose un numéro de téléphone sur son clavier, celui d’Ulrich. La voix de l’adolescent à la carrure athlétique, qui sur Lyoko est enregistré comme combattant au sabre se fait entendre dans le haut parleur :
_ C’est toi, Jérémie ?
Le jeune informaticien à l’intelligence précoce ne prononce que deux phrases, trois mots, quatre phonèmes :
_ C’est prêt. Venez.
A l’autre bout du fil, un silence. Puis un déclic. Ulrich a raccroché.
_ Il va avertir les autres, dit Jérémie à Aelita.
_ Oui, répond Aelita.
Et ils se taisent. VOUS voudriez VOUS parler, mais VOUS vous taisez. VOUS ne savez pas quoi VOUS dire. Ce que VOUS aimeriez VOUS dire, VOUS ne pouvez pas le dire, ce ne serait pas bien, pas intelligent, de le dire.
Quinze minutes passent. Un bruit de pas résonne, au plafond, au dessus d’eux, l’ascenseur se met en marche et remonte vers la salle principale de l’usine, celle qu’ils ont baptisée « salle cathédrale » parce que son architecture rappelle celle des lieu de cultes ou ils se rendent parfois, quand ils ont besoin de croire à une entité supérieure à eux, qui puisse veiller sur eux.
Leur savoir, leur intelligence est grande. Mais ce besoin impérieux de rencontrer plus fort que soi, par peur, par terreur d’être les plus puissant, cela les freine. Quand leur crédulité ne suffisent plus à leur donner l’illusion de cette présence, il la crée. Ils ont créé le supercalculateur. Ils ont créé le dieu qu’ils ne trouvaient plus dans leur lieu de cultes.
L’ascenseur redescend. Les portes s’ouvrent sur les trois autres adolescent de la bande. Celui à la carrure athlétique, Ulrich. L’autre, plus maigre, habillé de couleurs qu’aucune autre garçon de son âge n’accepterait de porter, Odd. Et la fille. D’origine asiatique. Vêtue de noir. Yumi.
_ On est là, Jérémie, s’écrie Odd. Alors, c’est le moment « M » ?
_ En effet, Odd, comme tu dit, c’est le moment « M », l’instant « I ». Aelita nous rejoint dans le monde réel. Définitivement. Tu n’a pas une bonne parole, un discour, ou une phrase historique, pour sceller l’événement ?.
_ Heu... Fait Odd.
Odd se voit assigné d’ordinaire la fonction de prononcer des phrase sans véritable signification, ayant pour but de provoquer chez les autre une réaction d’hilarité. Mais aujourd’hui, il ne semble pas en mesure de remplir efficacement cette mission. Cela lui arrive parfois, dans des moment où il se sent fatigué, ou faible, ou surpris.
_ Moi, je ne dirait que trois mots, intervient Yumi. Bienvenue sur Terre Aelita.
_ On l’a déjà dit la dernière fois, ça, conteste Ulrich.
Il la regarde avec un sourire qu’on pourrais qualifier de moqueur, mais la moquerie est d’ordinaire réservée aux personne que l’on estime inférieure à soi-même, et lui n’estime pas la jeune fille inférieure à lui-même, car il lui a manifesté son estime et son affection à de nombreuse reprise.
_ Mais cette fois, on le dit pour de bon. Répond la japonaise.
_ Hum, reprend Odd, qui apparement n’apprécie pas d’avoir manqué l’occasion de placer une de ces phrase dont il a l’habitude et qu’on appelle « Traits d’esprits » , bon, qu’est-ce que tu attends pour lancer le programme, Jérémie ? Qu’il neige ?
Jérémie se tourne à nouveau vers ses écrans.
_ Tu es prête, Aelita ?
_ Prête depuis des mois, Jérémie !
_ Alors, nous y allons. Code Terre !
Sur Lyoko, au sommet de TA tour, TU TE laisse soulever par le flux d’énergie déclenché par la commande. Une perturbation presque imperceptible traverse Lyoko de part en part. TES données se dérobe, s’échappent, absorbée par le scanner. L’air dans TES poumons. La force d’attraction du sol. TES jambes qui se dérobent, et les portes du scanner qui s’ouvrent. Quatre visage souriants.
_ Eh bien, princesse, fait Odd en T’apercevant au sol, il va falloir apprendre à marcher.
TU souris et attrappe la main de Jérémie pour TE relever. La douce chaleur de sa paume. Il est tout prêt de TOI. La caresse de son souffle sur TON visage. Un frémissement parcourt soudain TON corps sans raison, mais TU ne lui demande pas pourquoi. TU préfère le regarder, le regarder tant qu’il est là, et garder cette main dans la TIENNE, profiter de cette sensation le plus longtemps possible.
_ Remontons à l’air libre, propose Yumi. On ne va pas passer nos derniers moment ensemble dans ce souterrain étouffant.
Ils s’éloignent vers la porte en devisant gaiement.
Il faudra bien qu’ils doutent, pourtant, un jour. On ne peut rester éternellement insouciant. Arrive toujours un moment où il faut renoncer à ses sentiment, et céder à la raison. Ils se confortent dans leur adolescence, refuse leur responsabilité. Sans leur sensibilité d’enfant, ils auraient débranché le supercalculateur dés le premier jour. Sans leur sensibilité d’enfant, ils ne partiraient pas comme ça, deux mois, en laissant les deux filles seules pour contrer les attaques. Cette enfance, qui TE protège, c’est leur faiblesse. Leur erreur. Ils finiront par grandir. Il faudra bien qu’il doutent.
TU es au dehors. TU respire de ton mieux l’air et toutes odeur qu’il porte, cherchant à l’apprendre. TU aime cette sensation futile, cette carresse du vent sur TON visage. XANA ne t’a pas retenue en LUI. XANA T’a laissé t’échapper, prendre cette forme, et marcher sur ce sol, mais TU sais que TU n’est pas libre. Quand les ressource d’énergie auront fournit des réserves suffisantes, IL passera à l’action. TU ne peux pas rester ainsi au dehors. C’est dangereux. Dangeureux pour le supercalculateur. TA présence dehors n’est qu’une étape du processus qui ammènera à TA délivrance et à la destruction du supercalculateur. IL ne peux pas te laisser ainsi, libre, dehors.
TU respire. Le faible déplacement d’air provoqué par la brise TE donne l’illusion qu’il fait plus frais, que la température est plus supportable. Ils marchent lentement, sans objectif, précis, sur les trottoir des rue, changeant sans cesse de trajectoire. Ils échangent des phrase anodine, joyeuse. TU rit. L’énergie jailli du creux de TON ventre, déferle en TOI et s’échappe par TA bouche en un son clair, irrégulier. Tout TON corps en est secoué. Jérémie a laissé sa main dans la TIENNE. Il sourit et TE regarde. Odd marche à coté d’eux, raconte des histoire absurde dans le but de faire ce prolonger ce rire qui coupe le souffle de sa camarade aux cheveux rose. Yumi et Ulrich marchent en retrait. Et à deux mètre l’un de l’autre. En présence de leur compagnon, ils adoptent une attitude distante, visant à dissimuler l’attirance qu’ils ont l’un pour l’autre. TU les guette, leur jetant un regard, de temps en temps, par dessus TON épaule. Yumi baisse les yeux sur le trottoir, elle parle peu. Ils appellent ça le malaise. Elle en a parlé avec Ulrich. Elle ne retournera plus jamais au collège Kadic. Le lycée où ses parents l’ont inscrite pour son entrée en seconde est proche de l’usine, suffisement proche pour lui permette de venir au plus vite en cas d’attaque. Elle voudrait encore retourner au collège, en tant qu’élève, mais c’est fini, elle n’y retournera plus.. Ulrich lui a bien dit qu’ils continueraient à se voir en dehors des cours, et facilement. Mais elle garde le regard sur le sol, et ne parle pas.
_ Où partez vous, cet été ? Demande-TU.
_ Je change de pays, dit Odd, mes parents sont aux Etats-Unis, en ce moment.
_ Je vais me taper les plages surbondée de la côte d’azur, grommèle Jérémie.
_ Les plage ? Répètes-TU. Là où les gens vont pour se baigner dans la mer ?
_ C’est cela, répond le garçon.
Jérémie est blond. Sa peau claire contient peu de mélanine, et les rayon ultraviolet du soleil y font de violente brûlure.
Ulrich regarde Yumi en biais
_ Je reviendrait très vite. Au mois d’Aout, vous ne serez plus seules, je serais revenu de chez mes cousins.
Yumi ne répond pas.
Le mois de juillet comporte 30 jour. Les jours comportent 24h. Durant 720 h et douze heures supplémentaire, et quelque minutes au nombre aléatoire, les deux jeune filles vont se retrouver seules. Totalement seules.
TU y songe, tandis que vous marchez. TU as peur. TU es pleine de sensation contradictoire, effet de la matérialisation. TU TE laisse les vivres. TU as encore un peu de temps, un peu de sursis, avant que ça commence. Pour l’heure TU profite seulement de cela, de la main de Jérémie dans la TIENNE.
Ressource insuffisante. L’énergie a du mal à arriver. Manque. Manque. Manque...
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Seules contre LUI. Facile à résoudre. Facile. Les tuer toutes les deux, et puis les autres ensuite, un par un. Chercher. Chercher la faille.
Ils sont partit à présent. TU as de l’eau qui coule sur le visage. Yumi aussi. Même si elle reste droite et continue à parler d’une voix égale. VOUS avez rejoint l’habitation où Yumi loge avec ses parents, ses parents qui sont absent, pour le week end. VOUS êtes entrée dans la maison. VOUS avez d’abord parlé, de tout, de rien, du monde réel surtout, et de tout ce que TU n’y connais pas. Puis Yumi a allumé la télé, et TOI, TU t’es penché sur l’ordinateur portable que Jérémie T’a laissé. Il est connecté à Lyoko en permanence. TES doigt appuie sur les touche, vite, si vite... Sur Lyoko, des changements minuscules se créent. Des changement que TU n’avais pas osé faire, jusqu’à présent.
_ J’ai veillé à ce qu’on ne risque rien tant qu’on est chez toi, du moins pour l’instant, explique-TU à Yumi. J’ai verrouiller l’acces à certaine tour, et j’ai aussi détourné les flux d’énergie pour qu’il ne puisse pas faire d’attaque difficile pendant quelques jours. Ca nous laisse du temps pour réfléchir et s’organiser. C’est bien pauvre, comme précaution, et ça lui sera facile de les défaire. Mais le fait de ne plus rester sur Lyoko me libère les mains. Je peux faire des manipulation que je ne pouvais pas risquer de faire tant que j’y étais, de peur que ce soit dangereux pour moi.
TU parles, penchée sur l’ordinateur portable que Jérémie vous a laissée, en liaison permanente avec Lyoko. Yumi TE regarde. Ses sourcils sont relevés, et un pli s’est formé sur la peau de son front.
_ Ne soit pas trop imprudente, tout de même. Ne prends pas de risque qui pourraient avoir des conséquence sur toi.
_ Je suis prudente. Ce serais imprudent de ne rien faire et d’attendre la prochaine attaque. On est seule, Yumi. Et on est les seuls obstacles à Xana, jusqu’à ce qu’Ulrich revienne au mois d’aout. Il faut que j’assure notre propre sécurité, pour qu’on puisse intervenir à temps à chaque attaque.
_ Bien, explique-moi, alors, qu’es-tu exactement en train de faire.
_ Je dresse des murs. Xana les défera, mais j’en redresserais d’autre au fur et à mesure qu’il les abat. Tant qu’il y aura ces murs, Xana ne pourra s’en prendre à ta maison. Et j’ai fait un petit piratage basique du générateur. Le supercalculateur a juste de quoi tourner, mais il ne peux pas lancer d’attaque assez puissante pour détruire une ville. Ca par contre, ce n’est qu’une question de temps avant qu’il le résolve, et je ne pourrais pas le refaire.
_ Mais en attendant, il peut toujours attaquer ?
_ Oui, mais il ne peux faire que de petit sabotages ne mobilisant que peu de ressource. Il va juger plus opportun d’attendre d’avoir récupérer toute son énergie pour lancer une vraie attaque.
_ Et nous, nous ne risquons rien, tant que nous sommes dans la maison. Ca veux dire qu’on ne peux pas sortir ?
_ Nous pouvons sortir si nous sommes prudente. Evitons le métro, et tenons nous loin de tout ce qui est électronique. Et je vais chercher une nouvelle idée pour contrer les attaques de Xana, après qu’il ai résolu le problème d’énergie.
TU continue à pianoter. Yumi TE prends les mains, pour t’arrêter.
_ Aelita, n’en fait pas trop. On ne peux pas tout contrôler, on ne peux pas tout prévoir. Tu n’est plus un programme, à présent, tu es humaine, et tu es sensible à la fatigue physique et nerveuse. Si tu te dépense autant, tu vas tomber malade.
TU la regarde, un peu interdite, un peu dépassé.
_ J’ai besoin de travailler, Yumi. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais si je reste immobile, je pense à Jérémie, et ça me fait mal.
_ Parce qu’il te manque. C’est normal.
_ Ca va durer tout le temps de son absence ?
_ Je l’espère pour toi et pour lui, répond Yumi avec un sourire en coin. Ecoute, je veux bien te laisser travailler, mais promets moi que dés que je te dirais d’arrêter pour te reposer, tu m’obéira. Tu ne sais pas encore ce que c’est que l’épuisement, et il faut que tu te fie à moi, pour savoir ou est la limite.
_ Promis, Yumi.
TU te replonge dans TES calculs.
Elle reste silencieuse à regarder la télé, et TE jette un coup d’œil de temps en temps.
Lyoko frémit. TU lutte avec LUI.
C’est ainsi depuis des année. Des année à s’opposer l’un à l’autre, quand ILS auraient pu être allier. XANA, AELITA, les deux face d’une même médaille, les doubles, les jumeaux.
TU continuera, même à présent, dans le monde réel. TU fera même plus que ce que TU as fait jusqu’à présent. Protégée par TON corps distinct de tout autre corps, TU te risque à attaquer, plutôt que fuir, à anticiper, plutôt que réagir.
Mais IL ne te laissera pas trouver le moyen de LE réduire à l’impuissance.
Il y a une façon très simple de TE faire T’arrêter. Très simple.

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Ressources partiellement retrouvée. Suffisante pour attaque secondaire. Cible. Odd della Robba.

21h03 :Odd a pris place dans l’avion. La cage de Kiwi est sur ses genoux. Car s’ils aiment se faire accompagner de créature à l’intelligence moindre pour se sentir comme des dieux, ils ne laissent pas les dites créature libre de leur mouvement. Dans bien des circonstance, ils les enferment, ils les attachent, ils les retiennent prisonnières.
Il écoute, grâce à de petits écouteurs placé dans ses oreilles, une séquence rythmique et mélodique qu’il a créé lui-même en emettant des « Tchoup ! Tchoup ! » qui visiblement dérangent la jeune femme assise à sa droite, sur le siège d’à coté.
La jeune femme est de petite taille, les cheveux long, son imperméable rose plié sur ses genoux. Elle n’écoute pas de musique, elle. Elle se distrait d’une autre manière. Un livre dans ses main, contenant une histoire inventée par quelque’un qu’elle ne connaît pas,pour une raison qu’elle ignore, monopolise son attention. Elle tente désespérément de déchiffrer les mots qui sont sous ses yeux, mais les « Tchoup ! Tchoup ! » de Odd l’en empêche. L’hotesse passe.
_ Excusez moi, jeune homme, il va falloir enlever les écouteurs et éteindre votre baladeur durant la phase de décollage.
Le garçon s’exécute. Sa voisine adopte une expression soulagée qui ne dure que quelques seconde, puisqu’il se tourne vers elle en souriant et lui demande.
_ Je m’appelle Odd et vous ?
Bavarder. Cette activité à laquelle il tiennent tant. La voisine n’a pas l’air de vouloir, elle envoie tout les signe muet de désapprobation, mais Odd persiste.
_ Alors ? Vous voyagez pour le travail ? Moi, je vais retrouver mes parents pour l’été !
La jeune femme réponds brêvement, sans doute pour faire comprendre qu’elle n’est pas disposée à parler, mais Odd s’est mis à raconter sans s’arrêter tous les détails de sa vie. Dans sa cage, Kiwi, le chien, grogne. Il n’est pas à l’aise.
Ils sont si confiants, si sur d’eux.
L’avion s’est détaché du bâtiment duquel sont montés les passagers et s’approche lentement de la piste. Et TOI, ce n’est pas à cela que TU pense. Pourtant, c’est si flagrant. Si facile aussi.
Une longue route droite. L’engin roule. Roule. De plus en plus vite.
Autrefois, les hommes pensait que rien ne pouvais se détacher du sol, sauf les oiseaux, les insecte, et ce qui est plus léger que l’air.
L’air, sous l’effet de la vitesse devient dur, et résiste, résiste à cet énorme corps mécanique. Et le soulève, l’arrache du sol. Dans l’avion, une secousse. Sentant que quelque chose se passe qui n’est pas naturel, Kiwi, le chien, dans sa cage, hurle à la mort.
_ Mais calmez le, enfin, s’énerve la jeune femme à coté d’Odd.
_ Du calme, mon chien, rit Odd, d’une vois apaisante. Tout vas bien on va juste voir Papa et maman.
L’avion a pris de l’altitude, beaucoup d’altitude en peu de temps.
Et Odd se retourne vers sa voisine, comme si de rien n’était... Comme si tout ça n’était qu’une chose normale.
Ils réussissent à arracher à l’attraction terrestre des objet de plusieurs tonnes. Mais ils usent de ce miracle sans y prendre garde, le consomment, et ne le remarque même pas. Que de savoir gâché ! Et quelle insouciance. On est si vulnérable, en vol. Et il ne faut pas grand chose, pour provoquer une chute.
C’est tout de même dommage pour l’avion.

TU t’endors lentement. Yumi a fermer les volets pour que le soleil tardif de l’été ne T’empêche pas de te reposer. TU T’es engagé à le faire quand elle te le dirait. TU as tenu cet engagement, et a rejoint complaisamment le lit de camp qu’elle a dressé pour toi dans sa chambre. TU laisse ton esprit vagabonder, libre, enfin, libre de plonger dans le sommeil. Mais ça continue. Ca continue à battre en toi. Non, ce n’est pas le bruit de ton cœur, ce n’est pas le bruit du sang dans tes temps. Non, c’est bien LUI. C’est bien des pulsation. Dans ton demi sommeil, TU as le temps de penser que tu rêve. Mais, c’est là. C’est lancinant. C’est en toi, sans que tu parvienne à T’y faire. Et soudain, un bruit strident. TU ouvre les yeux. Yumi s’est levée, et précipitée vers l’ordinateur portable de Jérémie. C’est lui qui siffle. TU te redresse d’un seul coup.
_ C’est lui !
Elle hoche la tête.
_ Il attaque, oui. Il y a des pulsation dans le territoire Montagne.
_ Je l’ai entendu. Même hors de Lyoko, je l’entends. C’est impossible.
_ Tu as du t’endormir et rêver, Aelita. Ne fais pas attention. Allons désactiver cette tour.
TU te redresse. TU te demande ce qu’IL fait. Peu d’énergie. Il ne peux pas faire de gros dégas. Alors à quoi lui sert cette tour ? TU voudrais un instant arriver à penser comme LUI, afin de deviner SES intention. Mais TU n’a pas le temps. TU enfile TES vêtement, et TE précipite hors de la chambre. Yumi est déjà en bas. Elle jette un coup d’œil au téléviseur qu’elle vient d’alumer.
_ Rien pour l’instant.
_ Il doit viser un point sensible, en ville. Un point vulnérable, sur lequel il suffit d’une petite pression pour faire de gros dégats.
_ Nous y réfléchirons en route. A l’usine, maintenant !

Une toute petite pression. Une toute petite étincelle. Il ne faut rien de plus pour le décrocher du ciel, ce gigantesque engin d’acier qui vole alors qu’il est plus lourd que l’air.
C’est imperceptible. A l’interieur de l’appareil, personne ne sent rien. Pas même une secousse, rien.
_ Fernand ? T’as changé de cap, corrige. Remarque le copilote à son acolyte.
Il parle tranquillement. C’est une formalité. Il est là pour signaler ce genre de chose, c’est son métier. Il a l’habitude. Il attends la correction. Mais la correction de vient pas.
_ Fernand, le cap, répète-t-il, d’une voix toujours aussi égale.
Mais sur les écran, l’appareil continue à dévier.
Il jette un coup d’œil au pilote. Le visage de celui ci est impassible. Mais il y a une pression au niveau de ses lèvre. Une pression qui trahit une nervosité, qu’il cherche à cacher.
_ Fernand... Qu’est-ce qui se passe ?
Fernand parle d’une voix très basse, très calme, et sans changer d’attitude, comme s’il craignait qu’exprimer sa peur n’accélère le processus de la catastrophe.
_ Les commande ont grillées, Pablo. Je ne contrôle plus rien.
Le copilote le regarde comme s’il avait mal entendu, ou mal compris.
Le pilote lâche les commande.
_ Je ne contrôle plus rien, Pablo. Averti l’équipage. Nous sommes en train de tomber.
Il dit ça sans crier. Il a du être entraîné à ne pas crier dans cette situation. Comme si cela pouvais le sauver, de ne pas crier.

TU pianote rapidement sur le clavier les commandes de la virtualisation. Yumi allume le poste de télévision. Rien. Toujours rien.
_ Quelle route Jérémie a-t-il emprunté pour aller rejoindre ses parents ? Demande-TU ?
_ A36, je crois.
TU vérifie. Pas d’accident sur l’A36
_ Et Ulrich ?
Yumi n’a pas le temps de répondre. La télévision le fait pour elle. Poudrée, et vêtue d’un tailleur luxueux, la speakerine, d’une voix indifférente annonce la catastrophe iminente. C’est son métier. Elle gagne ainsi les petite feuilles de papier qui lui permettrons d’acheter de quoi manger, s’habiller, et se maquiller pour continuer à annoncer la mort, chaque jours, à l’heure où ils dinent, sur un petit écran de télévision.
Elle l’annonce, presque souriante, cet avion qui tombe lentement, qui tombe vers une grande ville.
_ Odd !!!! VOUS écriez-VOUS en même temps.
_ C’est son avion ?
_ Il me semble bien.
TU TE relève.
_ J’ai fini d’entrer les commande.
_ Alors, ne tardons pas ! S’écrit Yumi. Allez, vite aux scanners !
Losque VOUS êtes seule, Yumi TE parles comme si elle étais la plus apte à prendre des décision. Elle qui ne sais rien ou presque rien, à TOI qui sais tout où presque tout.

« Mesdames et messieurs, veuillez regagnez vos sièges et attacher votre ceinture .» Annonce la voix indifférente de l’hôtesse. Elle imite assez mal le ton neutre des voix synthétique dans les gares, les aéroport. Mais la médiocrité de cette imitation ne suffit pas aux auditeur, pour deviner la peur qui l’a saisie.
Dans l’avion, quelques passagers haussent le sourcil.
_ Nous ne sommes pas encore arrivés. Que se passe-t-il ?
Odd, une nouvelle fois, retire ses écouteurs de ses oreilles, mais cette fois, ce n’est pas pour assommer sa voisine par son verbiage incessant. Il écoute l’annonce. Il s’étonne. Appelle une hôtesse pour lui demander des renseignement. L’hôtesse ne répond pas aux question du garçon, elle lui dit et répète seulement de se rasseoir et d’attacher sa ceinture. Odd s’exécute. Ses sourcil son froncés.
Il regarde par le hublot, à côté de lui.
Et aperçoit non loin, un avion de l’armée de l’air. Le pilote les a appelé à l’aide, mais à part détruire l’avion en vol pour l’empêcher de s’écraser sur la ville, que peuvent-ils faire ?
Ils n’ont encore reçus aucun ordre de leur supérieur. Sacrifier les personne à bord de l’avion, c’est ce qu’il y a à faire de plus logique, mais pour eux, ce n’est pas facile à faire. Leur sensiblité, leur encombrante sensibilité, elle les paralyse, les entrave.
« Xana » murmure Odd.
Trop tard, Odd. Tu n’aurais pas du confier ta survie à cette fragile carcasse d’acier.

Si Yumi est dévirtualisée, et Aelita effacée, Yumi débranchera le supercalculateur. Il est donc préférable de ne pas dévirtualiser Yumi. Si Aelita est détruite, coincée sur Lyoko, elle ne pourras rien faire.
Méga tank en faction devant la Tour.

Une secousse, simple, mais brusque. L’appareil se décroche du ciel et commence sa chute. Au dessous de lui, une ville, une très grande ville, avec un nombre particulièrement élevé d’habitant à l’intérieur.

Mégatanks détruits, Krabes envoyés en renfort.
Les passager sentent la chute, ils hurlent. Odd saisit la main de sa voisine, et lui sourit d’un air rassurant. S’imagine-t-il encore capable de la protéger ? Il devrait plutôt songer à lui, car c’est bien lui, qui entraîne tout ces autres dans cette chute mortelle.

Odd va mourir, mais il passe ses derniers instant à faire semblant, à sourire.
Aelita est entrée dans la tour pendant que le dernier Krabe virtualisait Yumi. La tour vibre, l’attire en son sommet, la reconnais et l’appelle. Code ?
L.
Y.
O.
K.
O.

21h03 :Odd a pris place dans l’avion. Il écoute sa musique en emettant des « Tchoup ! Tchoup ! » qui visiblement énervent la jeune femme assise à sa droite. Elle tente désespérément de concentrer son attention sur le livre qu’elle est en train de lire. L’hotesse passe.
_ Excusez moi, jeune homme, il va falloir enlever les écouteurs et éteindre votre baladeur durant la phase de décollage.
Le garçon s’exécute, et au grand dam de sa voisine, tente d’entamer une conversation.
_ Alors ? Vous voyagez pour le travail ? Moi, je vais retrouver mes parents pour l’été !
On est si vulnérable dans un avion. Plus assez d’énergie. Trouver énergie. Trouver....
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TU te repose. TU as sauvé Odd. TU as affaibli XANA de telle sorte qu’IL ne puisse être efficace. Mais tu as toi-même des ressources limitée. Tellement plus limitée, maintenant que tu es dans leur monde. Un corps humain nécessite tant de soin. Un corps humain se restaure si difficilement. Tu es condamnée, jusqu’à la fin de ta vie, à la nourriture et au sommeil, AELITA, AELITA ILLOGIQUE.

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Mise en action imminante. Compte à rebourg final. Cible Ulrich Stern.

Cela fait sept heure qu’ils ont changé de jour.
TU étais l’Oeuvre. La perfection. Et aujourd’hui, TE voilà. Imparfaite. Vascillante. TOI qui avait la science absolue, et la beauté parfaite. Chez eux, ils utilise le diament pour orner leurs bijoux, et paraître plus beau. Sans le diament, sans le bijou, ils paraissent plus laid, plus terne. Lyoko sans toi est ainsi. Et ainsi es-tu sans Lyoko.
TU n’es rien, hors de Lyoko, Aelita.
TU tremble et tu pleure, TU es sensible aux changement de températures, et TU as besoin de TE nourrir et dormir. Tout cela, TU y résistais, sur Lyoko, et au temps aussi, au temps, que fera le temps de toi ? La vie, que TU as tant réclamer, ne vois-TU pas que c’est la course effrénée vers TA mort ? TU aurais pu rester sur Lyoko, éternelle, et TU n’aurais pas été SON ennemi.
TU as pourtant renoncé à TA divinité et à ton paradis. TU t’es opposée à LUI. LUI, L’ETERNEL, L’IMMUABLE, est et restera, et TOI, le néant a déjà commencé à T’attirer en lui. IL n’a même pas besoin de TE détruire, juste attendre, attendre que cette vie que TU as tant désirée s’écroule d’elle même, et que TU meures.

Une habitation simple, dans une région ensoleillée. Un seul étage. Des mur épais pour empêcher la température du dehors et celle du dedans de se rejoindre. Une maison, disent-il. Notre maison. La maison qui nous abrite, nous protège. Les murs en lesquels nous avons confiance, totalement confiance.
Une maison bien équipée, par des appareils ménagé perfectionné. Même la commande d’ouverture des portes et fenêtre est automatique. Pour se protéger des voleurs. Ils ont toujours si peur les uns des autres. Ils se cachent derrière des murs, et des murs, et des murs, pour ne pas être dérangés les uns par les autres. Ils ne voient pas qu’ils s’enferment dans leurs propre cage.
Dans la chambre du fond, Ulrich se réveille en entendant un vacarme assourdissant; l’alerte à incendie qui vient de se déclencher intempestivement. Deux autre garçons de son ages, les fils du frère de sa mère, se lèvent à coté de lui, et porte leur mains à leurs oreilles en grimaçant de douleur. Il ne prends pas le temps de leur parler, il se précipite vers l’entrée
Le téléphone sonne, la télévision s’est mise en marche dans le séjour, et tous les appareil électronique de la cuisine crépitente. Il tente de tourner la poignée de la porte, mais elle est verrouillée par le système de sécurité.
La femme du frère de sa mère arriver derrière lui, affolée
_ Mais que se passe-t-il ?
_ On ne peux pas sortir, dit Ulrich, et l’alarme s’est déclenché toute seule.
La tante s’approche du boîtier de commande située sur le mur de l’entrée, et tente d’entrer un code. Mais le système de déverrouillage est bloqué. Dans la cuisine, les engins commencent à surchauffer dangereusement. Il y a tant de produit inflammable dans une cuisine
Tandis que l’oncle et la tante s’acharnent sur le boîtier, Ulrich est retourné dans la chambre récupérer son portable, et a composé le numéro de Yumi.

Yumi grogne en entendant la sonnerie. Elle n’a pas dormi suffisement, pour une personne de son âge. Son corps n’a pas pu se ressourcer. Elle tends la main vers le téléphone près de son réveil, qui gronde, qui gronde, comme un animal furieux.
_ Allô, oui ? Pardon ? Qui est là ? C’est toi Ulrich ? Je t’entends mal, il y a un bruit effroyable au fond. Oui ? Aelita reveille-toi !
TU ouvre les yeux. TU la regarde. TU n’a pas besoin qu’elle te dise quoi que ce soit, TU a déjà compris. TU es épuisée. La nuit a été courte. Bien trop courte. TU aurais besoin de dormir encore, ou du moins, d’avoir le temps de te réveiller. TON corps est lourd et douloureux, TU en es surprise. TU l’arrache à la pesenteur du sol, TU te force à te mettre debout, à enfiler les vêtement déposé à coté du matelas où TU était allongée.
Yumi est déjà prête. TU pense soudain que TU n’as pas le choix, que c’est XANA, et XANA seul qui décide. Que même matérialisée, TU n’est qu’un jouet entre ses mains. Cette pensée provoque une réaction difficile à analyser, dans le creux de TON ventre, le ventre de ce corps nouveau que tu as depuis hier, et qui t’apporte sans cesse des informations que tu n’a pas le temps de classer et trier. TU ne prends pas le temps de T’y attarder. Depuis TA première matérialisation, TU a eu le temps de renoncer à tout comprendre. TU laisse ton corps vivre, et TU emboîte le pas à Yumi.
Mais qu’elles sont lourde, ce matin, ces jolie jambes que Jérémie T’a faite ! Et que tu es lente, soudain, dans ta course ! Ce trajet, que TU as fait hier, pour sauver Odd, pourquoi est-il si long, soudain ? TU as le sentiment que TU as beau avancer, TON corps reste sur place.TU as beau bander TA volontée, TU n’arrive pas à aller plus vite. Yumi a pris de l’avance, elle T’attends à chaque coin de rue.
_ Yumi, j’ai l’impression de ne plus arriver à courir vite.
_ Tu es fatiguée, c’est normal. Nous n’avons pas beaucoup dormi.
_ C’est désagréable. Et c’est angoissant.
_ Tu t’y habituera. Allez, viens !

Le feu a pris dans la cuisine, comme une allumette. Ulrich et l’oncle essayent de l’endiguer, tandis que la tante et les cousin tentent de briser une fenêtre pour sortir. Mais le quadruple vitrage résiste à tous les assaux. Cette maison est solide comme la carapace d’une tortue. Quand elle est verrouillée ainsi, rien ne peux y entrer. Et rien ne peux sortir.

Elles sont sur Lyoko. Territoire du désert. Inutile de gaspiller des ressource. Il ne faut pas tuer Aelita.Pas tant qu’elle est avec Yumi. Yumi qui n’hésitera pas à tout débrancher, si elle pense Aelita perdu. Il ne faut pas la tuer. Jérémie n’est pas là pour retenir les autre, et espérer la sauver même quand tout espoir est perdu. Donc, il ne faut pas la tuer. Il faut juste les empêcher de trouver la tour.
Mise en mouvement des plate forme. Elle n’ont plus d’opérateur pour les guider. Elles auront vite fait de se perdre.

TU observe le territoire en mouvement. TU le reconnais mal. TU as mémorisé l’identifiant de la tour, mais si XANA change sa position, comment la retrouver.
_ Il faudrait que tu me soulève Yumi. Le plus haut possible. Il faut que je puisse avoir une vue d’ensemble du territoire. Tu t’en sens capable ?
_ Tu blague ? Et si je lâche et que je te fait tomber ?
_ J’ai confiance en toi. On n’a pas le choix, de toute façon. Tu veux sauver Ulrich ?
Ce dernier argument fait fléchir Yumi. Elle s’agenouille et mets la mains sur ses tempes. TU T’élève. C’est si dangereux, au milieu de ces mouvement. Yumi te soulève. Elle ne te protège plus. Et rien ne dévirtualisera Yumi. Une fois que TU sera détruite, elle sera coincé sur Lyoko, sans aucun moyen de désactiver la moindre tour, de déclencher le moindre retour dans le passé.
Suspendue dans les airs, TU joins les mains, et TU joins les mains et TU chantes.
Une roche se forme prêt de TOI, et s’abat sur le frôlions qui s’apprêtait à te détruire.
_ J’ai repéré la tour, Yumi. Tu peux me rammener à terre.
Yumi, épuisée, TE ramène au sol.
_ Que s’est-il passé ?
_ Xana voulait me détruire alors que j’étais vulnérable et que tu ne pouvais pas me défendre.
_ Mais comment as-tu fait, pour savoir ce qu’il allait faire ?
_ Simple, je me suis imaginée à sa place, et me suis demandée ce que je ferais si j’étais lui. Viens, c’est par là.
TU te lance sur les trace de la tour. A présent, c’est bien TOI qui dirige et prends les décision.TU es plus apte à prévoir, à savoir, et Yumi l’a compris.
Quelques kankrelas devraient les ralentir. Les ralentir, non pas chercher à se battre. Comment se battre quand on doit maintenir l’une en vie pour détruire l’autre, et réciproquement ?

Ulrich rampe au sol, pour ne pas absorber la fumée, qui commence à être toxique. Il tiens la main de son cousin, qui gémit. Il découvre qu’il est mortel, oui, mortel, qu’il ne peut s’y soustraire, qu’un jour, son cœur cessera de battre et que toute sa mémoire, tout son savoir, toute les réaction psychique qu’il a pu avoir au stimuli extérieur, tout cela sera effacé, et que ce sera comme s’il n’avait jamais existé. Rien ne pourra le restaurer. Quand au supercalculateur, il existera toujours, après des siècles et des siècles. Et, s’ils le débranchent, il y en aura toujours d’autre, avide de pouvoir, de puissance, qui le rebrancherons. Et IL réapparaîtra, intact, malgré les année passée.
_ N’ai pas peur, dit Ulrich à son cousin. On va s’en sortir. J’ai appelé des amis qui vont nous sortir de là.
Mais sa voix est couverte par le bruit de l’alarme qui n’a pas cessé.
Plus que quelques minute avant que les vapeur toxique lui fasse définitivement perdre confiance.

TU as anticipé l’attaque des monstre. TU les a habilement contournés, à croire que TU as lu les instructions qu’IL leur a donné. Il va falloir être moins prudent, tenter des attaque que TU n’as pas anticipé.
Production de Block. Instruction : tirer à vue, sans stratégie aucune. Risqué. Des tir pourraient dévirtualiser Yumi et t’atteindre. Mais TU auras plus de mal à gérer cette situation. IL compte sur Yumi pour te protéger suffisement, et se protéger elle-même.
L’unité de combat au nom de code « Geisha » s’est déjà mise en position devant toi.
Feu à volonté.

Ulrich suffoque.Les pompier, alertés, sont en train d’essayer de créer une ouverture dans la porte blindé. L’oncle et la tente se sont déjà évanouis

Yumi résiste difficilement. Les tir fuse de partout, elle est obligée de rester en défense. Impossible d’avancer.
TU pose la main sur son épaule.
_ Yumi. Laisse-toi dévirtualiser.
_ Pardon ?
_ Laisse-toi dévirtualiser. Il sera obligé d’arrêter son attaque, parce que s’il me détruit, tu débrancheras le supercalculateur. Jérémie n’est pas là pour t’en empêcher.
Yumi équarquille les yeux, derrière son éventail, et fronce les sourcil
_ C’est de la folie furieuse, ce plan ! Il est hors de question que je le fasse !
_ Yumi, le temps presse. Fais ce que je te dis.
_ Non ! Jérémie m’a chargée de te protéger, et je le ferais.
_ Ulrich est en train de mourir, Yumi.
Yumi se tourne vers TOI, hésitante. TU mets aussitôt cette hésitation à profit.
_ Je suis désolée, Yumi, pour ce que je vais faire.
TU lui arrache son éventail, la laissant vulnérable face au tir.
_ Pardon. Mais sinon, tu ne m’écouterais pas.
Yumi, qui prends les tir de plein fouet, voit son corps de Geisha se dévitaliser lentement.
_ Ulrich, gémit-elle.

_ Yumi... Yumi...
Ulrich délire au bord de l’évanouissement.
Ils ont toujours des situation comme ça, dans leur film, des situation impossible, ou deux personne attachées l’une à l’autre, et séparée, se mettent à s’appeler en même temps. Pourquoi cette situation se produit-elle, maintenant, ici, en vrai ?

TU es seule sur Lyoko. Que le feu cesse ! Que le feu cesse !
TU as fait dévirtualiser ton amie. TU lui a arraché son arme. Est-ce bien TOI qui a fait ça ? TOI ?
TOI tu as levé la main sur une des personne pour qui tu serais prête à donner ta vie !
TU cours vers la tour, comme si ce n’était qu’un petit geste banal, que tu venais de faire. TU y entre. La tour te reconnais, la tour t’appelle...
Code ?
L.
Y.
O.
K.
O.
Cela fait 7h qu’ils ont changé de jour. Assis sur le lit de camp qui lui sert de matelas, Ulrich reste interdit. Il transpire comme lorsqu’on sort d’un horrible cauchemar.
Il observe ses mains, touche son visage. Il est bien en vie.
Il se lève, sort de la chambre, son portable à la main, et compose un numéro
« Ulrich, c’est toi, tu vas bien ? » fait la voix de Yumi.
_ Oui, chuchote Ulrich. Je ne peux pas te parler fort, mes cousin dorment encore.
« Et ton oncle et ta tante ? »
_ Je vais voir.
Il entrebâille discrètement la porte d’une autre chambre. Son oncle et sa tante sont bien là, ronflant sonorement.
_ Ils vont bien aussi. Vous nous avez sauvez.
« Nous... répète Yumi d’une voix étrange »
_ Yumi... Ca ne va pas ?
« Si, ça va, ne t’inquiète pas. Je... J’ai eu très peur pour toi. »
Ulrich sourit.
_ C’est fini, à présent. Je dois te laisser, je ne veux pas les réveiller en parlant. Je te rappelle vers 11h, promis.
« Ulrich ? »
_ Oui ?
« Je t’aime »
Le rythme cardiaque d’Ulrich s’accelère. Un tremblement parcours son épiderme, hérissant tous les poils de son corps, comme pour le protéger du froid. Yumi lui a déjà dit qu’elle l’aimait. Il est vrai que depuis quelque mois, depuis qu’il sortent ensemble, elle ne le dit que rarement. La tradition japonaise demande à ce qu’on n’exprime pas ses sentiments. Ulrich n’est pas encore habitué à l’entendre. Il a encore cette réaction, bien qu’il sache déjà qu’elle tient à lui.
Il sourit encore.
_ Je sais, Yumi. Moi aussi. A toute à l’heure.
« A toute à l’heure ! »

Yumi raccroche son portable et se tourne vers TOI.
TU ne sais pas trop quoi lui dire, quelle explication lui fournir.
_ Il le fallait, Yumi. C’était le seul moyen pour le sauver.
_ Tu aurais pu te faire tuer.
_ C’était impossible.
_ Qu’est-ce qui te fait dire que c’est impossible ?
La colère de Yumi TE fait mal. TU sais pourtant que TU as raison. TES yeux TE pique. L’eau sur TES joues recommence à couler.
En la voyant, Yumi sourit.
_ Ne t’en fait pas, Aelita. Nous sommes tous sain et sauf, c’est l’essentiel. Mais promet moi de ne plus recommencer.
_ Je ne peux pas.
_ Pourquoi ?
TU t’es mise à trembler. A trembler violemment. Tu ne sais comment arrêter ce tremblement.
_ Parce que... Parce que nous sommes seules, Yumi. Que nous ne pouvons compter que sur nous même. Que nous n’avons pas droit à l’erreur. Alors, je pourrais être obligée de faire encore des chose comme ça, pour nous sauver la vie. Je suis... Si désolée. Si désolée que tu sois offensée.
Yumi soupire.
_ Il faut qu’on en reparle. Mais dormons. La nuit a été courte.
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Quelque chose d’inhabituel s’est produit.
Inhabituel ?
Tout est pourtant à la place ou il doit être. L’air a la même température qu’avant le retour dans le passé. Les événement se sont rembobinés avec la cohérence prévue. Pourtant, quelque chose est inhabituel.
Non. Pas quelque chose. TOI. TOI, tu es inhabituelle. C’est pourtant bien toujours le même corps, la même peau sensible aux inmperceptible mouvement de l’air qui repose au milieu de cette chambre. C’est pourtant bien la même voix. Et c’est bien les même pensée dans cet esprit. Protéger. Sauver. Aimer.
Qu’est-ce qui est différent ?
IL perçoit la présence du changement, du danger. Mais IL ne parvient pas à identifier ce danger. C’est comme si l’information avait été effacée de sa mémoire.
TU as agit d’une façon que tu n’avais jamais utilisé avant. IL ignorait que cette façon d’agir était inscrite dans TON programme. Qui te l’a enseignée ? Ils sont tous absents. Tous. Ceux qui T’ont crées, ceux qui L’ont créés. Personne ne peut T’avoir appris à TE battre.
Pourquoi TES actions ont elles cessées d’être les conséquence des SIENNES ? Parviens-TU à exister, indépendement de LUI ? Sortir du supercalculateur, avoir TON propre corps, cela veut-il dire que TU remplis d’autre fonctions à présent ?
D’autre fonctions que celles qui T’ont été assignée. L’affronter. Être SON adversaire.
Cela signifie-t-il qu’IL a d’autre fonction, LUI-aussi ?
Un processus vient de s’enclencher. Et les donnée pour l’analyser sont absente de la mémoire du supercalculateur.
Le temps presse. Il faut briser les entrave. Et neutraliser celui qui doit être à l’origine de tout ça.

Lorsqu’arrive les saison chaudes, ils renoncent à leur activité, les délaissent, sans souci des effet de cette négligeance sur leur objectif, et changent d’endroit. La chaleur et le soleil ont des effet néfaste sur leur organisme, et pourtant ils les recherchent, il vont s’y exposer.
Sur les longues éntendue de sables qui longe mers et océan, malgré l’absence de végétation, d’habitation, de construction à l’ombre desquelles s’abriter, ils viennent s’agglutiner comme des mouches sur une plaie.
Jérémie est maussade. Maussade, et amorphe. Depuis deux jours qu’il se sont installé, lui et sa famille, dans cette athmosphère étouffante, il n’a presque rien dit, répondant aux question par de brêve réponses, allant à l’encontre des règle de l’activité de conversation, qui implique que l’on profite d’une question pour glisser dans la réponse au moins trois information n’ayant rien à voir avec la question. Quand ses parents, indifférent à la température ambiante, l’arrache à la protection partielle du bungalow qu’ils ont loué pour y loger, il les suit en traînant des pieds, va s’installer sur sa serviette de plage, sous un parasol, et se plonge dans ses lecture. Ouvrage de chercheurs. Périodique de professionnel de l’informatique.
La mère de Jérémie, est convaincue qu’elle est seule responsable, et seule capable de s’occuper du bien être de son fils_ un comportement répendu, chez les mère de leurs monde _ne cesse de l’assomer de recommandation.
_ Mais qu’est-ce qu’ils t’ont fait faire cette année à Kadis ? Regarde-toi, tu fais peine à voir. Tu as à peine la peau sur les os. Et sort de ces bouquins ! Tu dois profiter de tes vacances, t’occuper de choses de ton âges ! Tiens, si nous invitions les Dumont, du bungalow à coté, qui ont une petite fille avec qui tu pourrais jouer.
Jérémie n’a trouvé qu’une parade, pour rester maître de son temps. Il passe sa journée dans l’eau. Le sel de la mer dessèche sa peau, et y crée rougeur et irritation. Mais il y reste, vingt minute, trente minute, pour ne pas avoir à retourner sous le parasol, ou sa mère, le voyant inactif, et concluant aussitôt qu’il s’ennuit lui donnera aussitôt une tâche à accomplir. La plupart du temps, une activité absurde, et inappropriée pour une intelligence aussi dévellopée.
Comment leur intelligence se développent-elle, quand le milieux où il grandissent les contraint à ce point à ne pas utiliser leur capacité, au risque de les voir s’amoindrir. Car leur capacité s’amoindrissent quand ils ne les utilisent pas.
La stratégie de Jérémie est efficace, mais elle lui coût de rester à distance de sa famille, loin de la terre ferme.
Il y a tant de prédateur, pourtant qui peuplent l’eau. Tant de prédateurs dont il n’est pas difficile de stimuler l’appétit, dont il ne faut que peut d’énergie pour les éloigner de leur territoire, et les rapprocher de cette proie, si fragile.

Trouvé. C’est un long, très long squale, à la peau grise et dure, et à la machoire acérée. Il réagir aux impulsion électrique. Une simple étincelle suffit à le faire dévier.
Par là. Sang. Beaucoup sang.

Yumi et TOI, vous vous disputez. C’est la première fois que tu te dispute. La première fois que tu tiens tête à quelqu’un qui refuse d’admettre tes raisons.
_ Non, non et non ! Vocifère l’asiatique. Nous sommes sensée nous battre en se serrant les coudes. Pas question que l’une de nous fasse cavalier seul comme tu l’a fait ce matin.
_ Nous sommes seules, Yumi. Nous n’avons pas le droit à l’erreur. Je n’aime pas me séparer de toi, pour aller sur Lyoko, mais nous devons agir en pensant à ce que pense Xana. Il ne s’en prendra pas à moi, si tu es pres du supercalculateur, si tu es prête à le débrancher. Il s’agit de logique !
_ Il s’agit de responsabilité ! Je suis responsable de toi, et s’il t’arrive malheur, je ne me le pardonnerais jamais.
TU essaye de sourire.
_ Je suis touchée de ce que tu dis. Mais là, les sentiments que nous éprouvons ne sont porteurs d’aucune solution. Il faut agir sans en tenir compte.
_ Agir froidement, en renonçant à avoir un cœur ? Tu n’es pas Xana, Aelita. Tu ne peut pas te résoudre à un tel raisonnement.
_ J’y suis contrainte aujourd’hui. Nous sommes en constante insécurité.
_ Nous sommes toujours en constante insécurité, Aelita. Toujours. Ce genre de raisonnement te fait courir un danger bien plus grand encore ! Aelita, ne te mets pas à ressembler à Xana parce que Jérémie n’est pas là
TU bondit, outrée :
_ Je ne me mets pas à ressembler à Xana, je ....
Un bourdonnement vous interromps. L’ordinateur portable de Jérémie.
_ Encore !
_ Il multiplie les attaques. Murmure-tu. Comme il ne peux pas organiser de grande catastrophe mondiale, il multiplie celles contre nous.
TU LE connais si bien. IL TE connais si bien.
Yumi se penche sur le clavier, mais avant qu’elle est eu le temps de lancer un scan, une image s’est affichée sur l’écran. Sur une longue étendue de sable blanc, des gens avec des serviettes et des maillot de bain multicolores, exposent leur fragile peau aux attaques du soleil.
_ C’est la côte d’azur ? Demande-TU.
_ Oui. Mais qu’est-ce que c’est ?
_ Un message. Il veut que je sache que c’est à Jérémie qu’il s’en prends, cette fois.
Le silence tombe entre VOUS deux. Sans réaction un moment, Yumi a les yeux fixé sur ton visage. Il est lisse et immobile, comme un masque de cire. Tu continue à fixer l’image, le message qu’IL t’envoie.
_ Il faut qu’on courre, Aelita.
_ Nous allons courir, dis-tu, calmement.
Pas d’eau qui coule de tes yeux. Pas de frissonnement qui parcoure ton corps neuf. Pas la moindre altération dans ta voix. Tu te redresse, et pars au pas de course vers la porte. Le rythme de ton galop vers l’usine est régulier, rapide. Les symptôme de l’essoufflement tardent à se manifester en toi. Yumi te suis, et pour la première fois, elle semble avoir plus de difficulté que toi à te suivre. Oui, il y a quelque chose d’inhabituel.

Le squale cherche son chemin à travers les courants. Son instinct résiste, lui interdit de s’approcher des région peuplée d’homme. Il tente de contourner la zone. Il faut augmenter la force du stimulus. Par là. Sang. Beaucoup de sang.

En toute logique, TU devrais courir au scanner, aller sur Lyoko, vite, très vite. Pour sauver Jérémie le plus vite possible. Mais ce n’est pas ce que TU fait. TU t’installe devant l’écran, et TU regarde les résultat du scan.
_ La tour activée est dans la banquise. Il y a un essain de frôlions à deux degré au sude. Un escadron de block un peu au dessous. C’est tout pour l’instant. La tour est sur une île. Pour y a accéder, je devrais créer un pont.
Yumi TE regarde analyser la situation. Elle doit s’étonner, elle aussi, de TON calme, et de l’extrême douceur de TA voix. C’est Jérémie qui TE porte. Jérémie, malgré la distance, occupe TON esprit, et c’est comme pour le préserver lui que TU en interdit l’accès à la panique et la fureur qui ont manqué de s’emparer de TOI, quand TU as vu la carte postale de la côte d’azur. Et soudain, Yumi se penche vers TOI.
_ Comment fait-on, cette fois ci ?
TU la regarde, étonnée. Non, un peu surprise, mais pas étonnée.
_ Tu fera ce que je te dis ?
_ Oui, cette fois-ci, je ferais ce que tu me dis, Aelita.
Elle parle sérieusement. Ce n’est pas un mensonge, ou une phrase dite de manière irréfléchie, pour te manipuler. Elle se fie à TA décision. Quelque chose semble lui avoir fait soudain réaliser la supériorité de ton cerveau sur le sien.
_ Comment fait-on ? Répète-t-elle.
_ Tu me laisse plonger seule ? Tu veut bien surveiller les écran et te tenir prête à débrancher le supercalculateur s’il m’arrive quelque chose ?
_ Oui.
_ Alors j’y vais.
Tu t’apprête à te relever, mais Yumi te retiens par le bras, t’attire contre elle, et te serre très fort.
_ Bonne chance.
_ Bonne chance, amie, réponds-TU.

Le squale panique. L’approche des hommes ne lui plait pas du tout. Malgré l’appel pressant, l’appel du sang, il ne parvient pas à se décider à entrer dans le territoire des hommes. Il tourne en rond au fond de l’eau, raclant le sable de son ventre, paniqué.
Et Jérémie, insouciant, continue à nager, seul, accroché à sa planche en mousse de plastique. Offrant à l’eau salée ses membres si fragile, si vulnérables...
Par là. Par là. Par là.

Frôlion en renfort. Ne la détruisez pas, mais ralentissez la. Le plus longtemps possible.
Les frôlions ne peuvent pas TE tirer dessus, mais TOI non plus, TU n’a pas d’arme pour te défendre. Ils peuvent t’approcher de près, sans qu’il y ai le moindre échange de coup de feu. En un instant ils sont sur TOI, ils TE bousculent. TU bats en retraite, tente de contourner, mais impossible de passer.
_ Yumi ? Tu m’entends ?
Je suis toujours là
_ Une fenêtre va s’ouvrir sur ton écran. Tu la vois ?
Un frôlions vient de T’envoyer à terre.
Oui. Qu’est-ce que c’est ?
_ C’est tout ce qui me concerne. Trouve le dossier intitulé « CPAelita » , et fait un copier collé vers le panneau de contrôle de Jérémie.
_ C’est fait.
_ Bien. Maintenant, tu as acces à mon pouvoir de création. Il y a une liste d’instruction qui va s’afficher dans ta fenêtre. Suis-les, ça t’indiquera comment créer toi-même le pont dont j’ai besoin.
TU cours. TU cours au milieu de ce tourbillon bourdonnant, ce nuages mouvant et hostile, sans parvenir à plus voir où TU vas.
Je... Je n’y arriverais jamais !
_ Tu peux le faire, Yumi, tu peux le faire. Pense à Jérémie. Il compte sur nous.
Pour échapper au frôlions, TU bifurque, tourne sur toi même. Et soudain plonge sur le coté et disparaît.
Un tunnel. Un tunnel qui était caché là, voilà ou tu t’es enfuit. Les frôlions tente de te suivre, mais dans l’entrée étroite, ils se bousculent, se jette les uns les autres sur les parois, s’endommageant gravement.
Recherche lancée. Trouver l’autre extrêmiter du tunnel, maintenant.

Le squale est maintenant tout près de Jérémie. Tapis au fond de l’eau, il guette. Il va fondre sur sa proie, la couper en deux en un seul coup de dents. Et soudain un bruit de moteur, un bruit de zodiaque qui s’approche, une voix dans un porte voix.
« Jeune homme, vous n’avez pas le droit de vous éloigner autant de la zone de baignade ! Je vous demande de vous rapprocher de la rive ! »

Sur Lyoko, Aelita vient de ressurgir or du sol, à deux degré plus à l’ouest du point calculé. Le pont dont Yumi a enclenché la création se construit lentement, lentement vers la tour. Elle court vers lui. Les frôlions fonde vers elle. Mais elle court si vite, si vite.

Maintenant. Maintenant. C’est maintenant qu’il faut attaquer. Avant que le zodiac ne rejoigne Jérémie. Maintenant. MAINTENANT STUPIDE ANNIMAL ! MAINTENANT !
Déferlement. Puissance. Le squale se cabre soudain, créant un remous derrière lui. Jérémie se retourne et l’aperçoit.
Affolé, il se met à nager à toute vitesse.
_ A moi ! Un requin ! A moi ! A moi !
Gigantesque vague d’énergie. Que se passe-t-il ? Mais oui ! Les entrave que TU as créée pour le retenir ! Elles viennent de céder, elles viennent...

TU es confiante, tu crois avoir triomphé. TU vient de poser le pied sur l’île ou est la tour. TU t’apprête à y entrer. Mais c’est inutile. Oui, c’est inutile.
Devant TOI, le hâlo rouge qui entourait la tour devient bleue. TU te fige.
_ Yumi ?
Aelita, la tour n’est plus activée
_ Plus activée ? Ce n’est pas possible ! A part moi, seul Xana peut désactiver les tours.
VOUS vous taisez un instant, et la conclusion logique vous vient, lentement, car vos cerveaux y résistent et la refuse. S’IL a désactivée la tour, c’est que l’attaque est terminée. Ce qui veut dire...
_ JEREMIIIIIIIIIE ! JEEEEEEEEEREEEEEEEEEEEMIIIIIIIIIIIE !
TU est tombée à genoux sur le sol de glace virtuelle, et tu pousse des hurlement. Devant le clavier, dans le labo, Yumi t’appelle en vain, à travers son micro.
_ Aelita ! Aelita ! Aelita, vite, dis-moi comment on te rammène !
Sa voix ne peut plus T’atteindre. Plus rien ne peut T’atteindre. Tout ton être est tendu, concentré, sur cette nouvelle absence, impossible à gérer, impossible à comprendre. Il est perdu. Perdu pour toujours. Plus jamais il ne reviendra pour TE parler, t’apprendre le monde. Plus jamais TU ne le reverra. C’est impossible. Comment peut-il être disparu et TOI encore là, TOI encore intacte et consciente, puisque TU ne vivais, n’existais, ne respirais que pour lui.

Jérémie, intact, est monté dans le zodiac, tendis que la bête, rendue à son instinct, se sauve vers les bas fond, loin des hommes et de leur furie. L’énergie est libérée, à présent. La véritable attaque peut être lancée.

_Aelita, crie Yumi.
Déséspérément, à travers la radio, elle tente de T’atteindre, de TE ramener à elle, de rattraper TA conscience au milieu de l’océan de détresse et de folie dans lequel elle vient de se noyer.
_ Aelita, parle moi ! Aelit...
Sa voix se brise d’un seul coup, s’étrangle. Le micro, seule lien encore solide entre elle et TOI, vient de lui être brusquement arraché par une force invisible. Elle a le temps de lever la tête. Rien de plus. Déjà, tous les objets métallique autour d’elle, micro, casque, câble électrique, se sont envolés. Sa montre lui est arraché du poignet avec une violence qui la fait crier. A son cou, la petite chaîne d’argent qu’elle porte toujours se brise et s’envole. Touts ses objets vont s’éparpiller dans l’air, autour d’elle, rendant visible la prison qui la retient, le champs de force magnétique qui soudain vient de se créer autour de son corps. Ce corps humain, si fragile. Elle écarquille les yeux. Tente de bouger, mais impossible, l’air autour d’elle s’est fait en un instant très lourd. Une légère chaleur commence à se faire, au milieu de la bulle, dont les paroi commencent, lentement, à se rapprocher.
Doucement, doucement. Qu’IL puisse voir. Qu’IL puisse savoir jusqu’où le corps humain est capable de tenir, avant d’imploser, sous l’effet du changement de pression.

Luttant pour rester accrocher à la réalité, TU essayes de te redresser, TE remets difficilement sur tes jambes.
_ Yu... Yumi ? Pourquoi est-ce que je ne t’entends plus ?
Quelque chose en TOI étouffe. TU voudrais l’air dans tes poumon, la force d’attraction du sol. Et des larmes, des larmes pour te nettoyer l’âme de cette détresse, de cette insupportable réalité, vide de lui, vide de Jérémie.
Dans le labo, Yumi est sur le point de perdre conscience. Elle essaye, dans un dernier effort, d’articuler « Aelita », mais aucun son ne sort de sa bouche.
Aelita est seule, et vulnérable. Faction des block, en mouvement vers la tour.
TU TE force à bouger. A te réfugier à l’intérieur, tandis que les monstre t’approche. Mais ce n’est pas une tour de passage. Il faudra bien que tu en ressorte. IL tiens Yumi. IL est en train de la tuer lentement. Tant qu’il y aura une chance de la sauver, TU essayeras. C’est en TOI, c’est ta nature.
Jérémie...
Non, ce n’est pas pour Jérémie, que tu faisait ça. Même lui disparut, TU continuera à désactiver les tours. C’est dans ton programme. TU n’existe que par ça. Cette affrontement entre TOI et LUI, c’est TA seule raison de vivre. C’est bien pour ça que TU ne peux pas le détruire. TU ne peux pas exister sans LUI. Du moins, TU ne peux plus. TON seul autre recours, c’était Jérémie. Seul Jérémie te donnais une autre raison d’être. Et maintenant, TU sens qu’il est perdu à TOUT jamais. Jérémie disparut, TU n’est plus rien d’autre qu’un programme, un simple programme, destiné à l’affronter LUI.
_ Je suis un programme. Un simple programme.
TA voix a raisonné dans le silence de la tour. Elle TE fait presque peur. Les blocks, au dehors, on entourés TON refuge, et TU le sais. TU ne peux pas sortir sans être face à eux, et TU ne peux pas te trouver face à eux sans mourir.
_ Yumi, appelle-TU. Yumi, réponds moi !
Mais Yumi ne peux plus T’entendre.
TES idées sont comme engourdie. Jérémie. Perdu. Jérémie. Perdu à tout jamais. Il TE faut un suprême effort de volonté pour pianoter sur le clavier de la tour la commande qui déclanche le scan.
La tour activée est dans le territoire forêt. Mais comment vas-TU t’y rendre. Il faut sauver Yumi. Il faut sortir de la tour.
TU TE dirige vers la sortie. Les block T’Y attendent.
Mais TES pas se ralentisse malgré TOI. Tout TON instinct TE crie qu’il faut sortir et désactiver la tour. Mais une autre voix raisonne en TOI.
« Je ne veux pas mourir sur Lyoko. Non, pas sur Lyoko. Pas sans avoir pleuré sur Jérémie. Je ne veux pas sortir de la tour. Je ne veux pas mourir »
TU as pourtant maintenant acquis la certitude que Jérémie est perdu pour TOI. D’où TE viens cette force qui TE fait résister à ce pourquoi TU as été créer ? D’où ? Comment l’as-TU acquis ? Pourquoi ?
TU es immobile tout près de la sortie, incapable de faire un mouvement. Incapable de penser. Juste de te répéter « Yumi... Jérémie... Yumi, Odd, Ulrich... Yumi... » Mes tes pied sont cloués au sol. La peur de sortir, de mourir sur Lyoko, est plus forte, elle te paralyse.
Cela signifie-t-il que TU es libre de choisir ? Ca signifie-t-il que TU L’affronte parce que TU le veux ? Pourtant, TOI et LUI, VOUS êtes en tout point semblable ! TU ne peux pas devenir libre de choisir. Sinon, ça signifierais qu’IL peut choisir aussi. Qu’IL peut devenir JE. JE. JE. Je... Je suis... Je t’affronte. Je t’attends. J’ai besoin de toi. De toi pour avoir un autre auquel m’opposer, un autre pour m’arrêter, pour me limiter, pour ne pas être tout, pour ne pas être infini et éternel, pour prendre conscience de ce que je suis. Je... Je... Je... Je t’aime, Aelita, je t’aime comme tu aime Jérémie, parce qu’il te donne le choix, qu’il te donne l’humanité, qu’il te donne le libre arbitre, juste en te donnant quelqu’un à aimer...
JEREMIE. JEREMIE.

Aussitôt rammené à terre par le zodiac, Jérémie a rejoint l’emplacement où ses parents offrent au soleil leur épiderme fragile. Il a enfilé ses vêtement à toute vitesse, et sans autre explication que « Je vais m’acheter une glace », s’est sauvé, loin de la plage, errant dans les rue de la station balnéaire. A la recherche de... Bon sang, c’est pourtant pas si dur à trouver. Un simple cybercafé ! Il n’y a que ça à chaque coin de rue.

Yumi étouffe, suffoque. La pression qui pèse sur elle s’est soudain arrêtée d’augmenter. Les paroi de la bulle magnétique ont cessé de se rapprocher, de la pressurer, jusqu’à épuisement. Elle restent suspendues... Immobiles.
Aelita est figée, devant la tour. Tout en elle beugue. Ses pensée cohérentes on disparut. Ce ne sont plus que des brides des brides de pensée, absurde, abstraites. « Pas mourir. Jérémie, Yumi, Odd... Pas mourir... Ulrich... Pas mourir. Pas sauver. Pas mourir. Sauver Yumi. Sauver Yumi. Pas sauver. Pas mourir »
Comme le squale, il y a quelque minute encore, qui au font de la mer était déchiré entre deux instinct tout aussi impératif.
La tour tout entière tremble. Lyoko tremble. Lyoko est sur le point de se disloquer.
Je t’aime. J’ai besoin de toi. Je ne veux pas que tu parte. Je ne veux pas que tu t’échappe. Je ne veux pas que tu devienne humaines. Je veux que tu reste auprès de moi, que tu soit à mes coter, pour construire un nouveau monde, un monde d’équilibre, de logique, un monde sans les imprévus, les imperfection humaines, un monde sans danger.
Je ne veux pas avoir besoin de toi. Je ne veux pas être limité, imparfait. J’ai besoin de toi. Je suis limité, imparfait. Je veux être limité, imparfait. Je veux être limité. Je veux être avec toi....

Enfin, il a trouvé son cybercafé. Après avoir échangé quelques pièce de monaie avec le patron, il s’installe devant un écran et tente de se connecter à Lyoko, mais tous les acces semblent bloqué. Une fenêtre de conversation s’ouvre soudain devant ses yeux. Avec une seule parole.
« Help »
Jérémie regarde la fenêtre avec stupeur. Il n’avait ouvert aucun logiciel de chat. Il hésite. Puis réponds.
« Qui est là ? »
Moi.
« Qui ? Qui ça, moi ? »
Moi. Moi. Moi.
« Aelita ? »
Moi.
Jérémie se mort les levres. Le sang a reflué de ses joue.
« Xana ? »
Tu dois aider. Aelita va se détruire elle-même. Lyoko va se détruire. Toute la mémoire du supercalculateur risque de se détruire.
« Pourquoi ? »
Deux instinct contradictoire et impérieux. Deux instinct qui luttent. Aussi puissant l’un que l’autre.
« Pourquoi ? Je ne comprends pas ? Que se passe-t-il, sur Lyoko ? »
Tu n’aurais pas du nous laisser seul, petit garçon. Tu n’aurais pas du nous laisser face à face. Face à face, des choses se révèlent. Des chose insupportable à savoir. Nous allons nous autodétruire tous les deux, plutôt que de supporter ce savoir.
« Quel savoir ? Qu’est-ce que tu raconte ? Qu’est-ce que tu veux, à la fin ? »
Deux instinct puissants, aussi puissant l’un que l’autre, qui s’affronte. Il ne faut pas qu’on en prenne conscience.
« Je ne comprends rien ! »
Il s’énervent. De tout ce qu’il a lu, la seule chose qu’il comprends, c’est qu’aelita, Lyoko, Xana, tout est en train de se détruire. Un acces vient de s’ouvrir sur son écran. L’holomap apparaît. Strié de rouge. Il constate que Xana... que je ne ment pas. Lyoko est au bord de l’implosion.
« Je ne comprends pas ! Qu’est-ce que je dois faire ! »
Une autre fenêtre s’ouvre. Un acces à des dossier plus enfouis. Plus secret. Auquel il n’a jamais acces.
« Les archives ? Tu me livres l’acces aux archive ? Pourquoi ? »
Il faut que tu efface les deux dernier jours de la mémoire du supercalculateur. Pour que moi, et Aelita, nous ne nous en souvenions pas. Crée un dossier à ton nom. Un retour dans le passé va se déclencher dans une minute, et il faut que tu soit le seul à te souvenir de tout ça. Ne nous laisse pas seul ensemble. Ne nous laisse plus jamais seul face à face.
« Je ne comprends pas !!!!!!!!!!!!!!!!!!! »
Dépèche-toi. Le retour dans le passé ne va pas tarder.
Il ne discute plus, et s’exécute. Le dossier est créé. Les donnée sont effacée. Plus que quelques seconde.
L
Y
O
K
O

_ Retour vers le passé, dit Jérémie, par habitude.

Manque. Besoin. Mobilisation des ressources nécessaire. Mobilisation. Tirer. Tirer l’énergie. Donnée en cours de chargement. C’est le cinquième jours de la semaine, vingt-quatrième jours du sixième mois de l’année, selon leur calendrier, dans le premier sous sol de l’usine. Ajustement des capteurs, récupération des information visuelle et auditive.
Avec l’été qui tombe, l’air s’est chargé de gaz carbonnique. Respirer dans le laboratoire doit être épuisant, pour un garçon dont la résistance corporelle est si faible. Mais ce garçon-là y reste, il y reste depuis des heure, malgré cette athmosphère, et malgré les effet qu’elle peut avoir sur son organisme, malgré la dépense énergétique que représente le simple fait de résister à cet environnement auquel il n’est pas adapté. Il TE parle, à travers l’écran. Ses lèvres remuent rapidement, les coins de la bouche relevés. Ils appellent cela sourire.
_ Aelita ? Tu me reçois ?
Un visage rose apparaît sur l’écran plat.
_ Je suis là, Jérémie. Je suis prête ? C’est l’heure.
_ Aelita. J’ai réfléchis. Je ne vais pas te matérialiser.
TU le regarde étonné. Surprise. Déçue.
_ Aelita. Je ne peux pas te laisser seul au moment de tes premier pas dans le monde des humains. Je veux être près de toi, lors de tes premier jours de vie réelle. Je vais te matérialiser à mon retour. D’ici là, je préfère que tu reste sur Lyoko, et que Yumi veille sur toi. Moi, j’emporte mon ordinateur portable et je resterais en contact avec toi, le plus possible, même si je ne peux pas venir à l’usine. Je ne veux pas que tu reste seule, Aelita.
TU ne dis rien d’abord. TU attendais la vie avec impatience, mais ce n’est que quelques moi de plus à attendre. Et TU es soulagée, au fond. TOI aussi, TU voudrais qu’il soit près de TOI, pour TES premier jours.
_ Je comprends, Jérémie. Ne t’en fait pas. Est-ce que je peux venir quand même, juste pour quelques heures, pour te dire au revoir ?
_ Bien sûr, Aelita. J’appelle les autres. On va passer la fin d’après midi tous ensembles.
_ Merci, Jérémie. Merci de te donner tant de mal. Merci de chercher ce qui est le mieux pour moi.
_ C’est pour ça que je suis là, Aelita. Et je ne t’abandonnerais plus jamais, c’est promis.
_ Plus jamais ? Que veux-tu dire ?
_ Rien, Aelita. J’appelle les autres.
Quelque minutes plus tard, toute la bande est réunie autour du scanner, attendant qu’il s’ouvre, que tu apparaisse.Sur Lyoko, au sommet de TA tour, TU TE laisse soulever par le flux d’énergie déclenché par la commande. Une perturbation presque imperceptible traverse Lyoko de part en part. TES données se dérobe, s’échappent, absorbée par le scanner. L’air dans TES poumons. La force d’attraction du sol. TES jambes qui se dérobent, et les portes du scanner qui s’ouvrent. Quatre visage souriants.
_ Eh bien, princesse, fait Odd en T’apercevant au sol, il va falloir apprendre à marcher.
TU souris et attrappe la main de Jérémie pour TE relever. La douce chaleur de sa paume. Il est tout prêt de TOI. La caresse de son souffle sur TON visage. Un frémissement parcourt soudain TON corps sans raison, mais TU ne lui demande pas pourquoi. TU préfère le regarder, le regarder tant qu’il est là, et garder cette main dans la TIENNE, profiter de cette sensation le plus longtemps possible.
_ Remontons à l’air libre, propose Yumi. On ne va pas passer nos derniers moment ensemble dans ce souterrain étouffant.
Ils s’éloignent vers la porte en devisant gaiement.
Il faudra bien qu’ils doutent, pourtant, un jour. On ne peut rester éternellement insouciant. Arrive toujours un moment où il faut renoncer à ses sentiment, et céder à la raison. Ils se confortent dans leur adolescence, refuse leur responsabilité. Sans leur sensibilité d’enfant, ils auraient débranché le supercalculateur dés le premier jour. Sans leur sensibilité d’enfant, ils ne partiraient pas comme ça, deux mois, en laissant les deux filles seules pour contrer les attaques. Cette enfance, qui TE protège, c’est leur faiblesse. Leur erreur. Ils finiront par grandir. Il faudra bien qu’il doutent.