Histoire : Jusqu’a la mort...

Écrite par Pandora400 le 10 mai 2013 (12413 mots)

De l’eau, chaude, humide, elle en sentait sur son corps…
Elle ouvrit les yeux et les referma tout de suite après avoir été éblouie par la lumière du couloir.
Elle cligna des paupières et laissa ses yeux s’habituer à son environnement, qu’elle reconnu comme étant le couloir des dortoirs des filles.
Elle se leva doucement et remis un peu ses cheveux en place, avant de sentir une sensation humide sur sa joue.
-Qu’est-ce que…
Elle caressa sa joue gauche et toucha le liquide encore chaud du bout des doigts avant de regarder sa nature.
Ce n’était pas de l’eau… C’était du sang ! Pas le sien, celui d’une autre personne, de qui ? Comment ? Pourquoi ?
Elle se leva et remis un peu sa jupe mauve, froissée de partout, puis regarda autour d’elle.
Le spectacle était désolant… Des armoires écroulées par terres, des portes de chambres défoncées, des bouts de bois et du plafond sur le sol... C’était un vrai chantier !
-Qu’est-ce qui c’est passé ici… ?
Elle remarqua une main coincée sous les débris de ce qui avait sans doute été une porte, une personne agonisait en dessous de cette porte !
-Oh mon dieu !
Elle se précipita et essaya de soulever la porte mais elle était trop lourde, elle n’y arrivait pas.
Elle tira alors sur la main de la personne pour essayer de la dégager, mais lorsqu’elle sentit la légèreté du corps elle fronça les sourcils, cette personne ne pesait rien… Il y avait un problème…
Elle tira d’un coup sec et partit en arrière pour finir par se cogner contre le mur.
Elle regarda ce qu’elle tenait dans ses mains puis poussa un cri :
-Oh mon dieu !
Elle lâcha son emprise et se mit une main devant la bouche, empêchant la bile qui lui montait à la gorge de se libérer hors d’elle.
-Non, c’est pas possible…
Le poignet de ce qui avait appartenu à un être humain gisait sur le sol, seul, sans le reste du corps… arraché d’après la manière d’on cela avait été fait… et d’une manière plutôt laborieuse, des traces de… morsure ? Oui, des traces de morsures constituaient les contours du poignet découpé, comme si un gros chien s’était acharné dessus avec force et hargne.
-Quelle horreur… Soupira la jeune fille.
Soudain, elle entendit des pas venants du couloir d’à côté se rapprocher de l’endroit où elle se trouvait.
-Y’a… Y’a quelqu’un ?
Une main jaillit sur le côté et s’accrocha au mur du couloir, elle perçu un grognement.
-Qui… Qui c’est ?
Soudain, le propriétaire de la main sortit de sa cachette et sourit sadiquement tout en se pourléchant les babines, ou enfin ce qu’il en restait.
Elle recula d’un pas, tremblante de peur…
-AAAAAAAAAAAHHHHHHHHH !!!!!!!!!
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Il sentit une vive douleur dans le bas du dos qui le réveilla instantanément.
Il remit ses lunettes en places et se recoiffa un peu, avant de se mettre debout.
-Quel chantier ! S’écria-t-il.
Un bordel monstrueux, commet cela était-il arrivé ? Il se rappelait avoir été en cour de madame hertz pour faire un TP, puis ensuite… le trou noir !
-Je me souviens avoir entendus mon ordinateur sonner, puis l’instant d’après… plus rien, je ne m’en souviens pas… Se dit-il à lui-même.
-X.A.N.A… ?
Perdu dans ses réflexions, il n’entendit que quelques secondes plus tard un cri déchirant le calme du couloir, qu’il reconnu entre mille.
Cette voie emplie de peur, elle n’appartenait qu’à une seule personne, celle de l’être qu’il aimait le plus au monde…
-Aelita !
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-Qu’est-ce que…
Elle s’était réveillée dans le hall du collège, un mal de tète lui vrillant le crâne.
Elle passa sa main dans ses cheveux noirs corbeaux et étudia la situation.
Les escaliers étaient tachés d’un liquide rouge bordeaux, qu’elle reconnu tout de suite : du sang ! Des taches de sang partout dans l’escalier… Il y en avait aussi sur le sol, une grosse marre surtout trônait en pleins milieu de la pièce, indiquant que la personne qui l’avait perdu n’avait pas survécu en vue de la quantité.
-Il y a quelqu’un ? Entendit-elle.
Elle sortit de sa torpeur pour reconnaitre la voix de Matthias Burel.
-Matthias ? Appela-t-elle.
-Yumi, t’est là ?
Il apparu dans son champs de vision, mais lui ne la voyait pas, elle voulu l’appeler quand soudain :
-AAAAHHHH ! Quelle horreur !
Un « humain » apparu dans son champ de vision, il était en lambeaux, il saignait à la mort et il n’avait plus que la peau sur les os ! Il ressemblait à un des zombis dans les films stupides que regardait Odd.
-Un… Un zombi ! Cria Matthias a plein poumon.
Yumi n’eut pas le temps de s’approcher qu’il se faisait déjà mordre au bras avec violence, pour ensuite se faire attaquer au visage par ce qui avait été auparavant Théo Gautier…
Elle se cacha derrière l’armoire et écouta les hurlements de Matthias ainsi que les bruits de sa chair se faire déchiqueter par le zombi.
-Matthias… pensa-t-elle avec désespoir.
Elle sue qu’il était mort lorsqu’elle entendit un pois tomber sur le sol.
Seulement des pas se rapprochaient d’elle, ceux de Théo, il ne fallait pas qu’il la trouve…
Elle pensa à Ulrich, son sauveur, comme il l’avait toujours fait… Et si lui aussi… ? Non elle ne préférait pas y penser, là pour l’instant elle devait s’enfuir !
Elle se précipita dans les escaliers pour monter à l’étage, alertant par la même occasion son ennemi qui se mît à la suivre…




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Chapitre 2 :

-Ulrich ?
Le blond secouait désespérément son meilleur ami, se demandant s’il serait peut-être temps de lui coller des claques.
-Ulrich, euh… Yumi sort avec William !
Le concerné sortit immédiatement de sa torpeur, et demanda :
-Odd ?! Mais qu’est-ce que… Qu’est-ce qu’on fait là ?
-Je sais pas, je viens de me réveiller dans le couloir des dortoirs des mecs, tu te rappelle de quelque chose ?
-Ben je me rappelle du TP de madame Hertz, y’a eu une explosion et ensuite… le trou noir, et toi ?

-Pareil, je me souviens de rien. Déclara précipitamment celui-ci.
Ils observèrent les alentours du couloir, dévasté de partout.
Soudain, quelque-chose attira l’attention du brun :
-Eh ! Odd, t’a vu sa ?!
Celui-ci tourna la tête vers son copain et lui demanda :
-Qu’est-ce que t’as Ulrich ?
-Là, sur le mur…
Le blond tourna la tête et observa le mur souillé de grosses taches de sang, ainsi qu’une trace de main, elle aussi faite avec du sang, comme si quelqu’un s’était accrocher au mur pendant qu’il agonisait à même le sol.
Ulrich s’approcha du mur et toucha du bout des doigts les marques de sangs et observa les traces sur sa main à lui.
-Il est encore frais… Sa doit pas faire longtemps que la personne est morte ici.
-Comment tu sais que cette personne est bel et bien morte ?
-T’as vus la quantité de sang ? La personne qui l’a perdu ne peut pas survivre en en perdant autant.
-Ouais t’as raison, alors qu’est-ce qu’on fait ?
-Je propose de chercher Jeremy et les filles ensuite on avisera.
Ils continuèrent d’avancer dans le couloir, quand soudain :
-Oh putain… Soupira Odd.
Le corps sans vie de Julien Xao, gisait par terre, une grosse entaille en plein milieu de la figure trônait fièrement sur lui, le rendant presque méconnaissable, le sang coulait encore, il avait les yeux grand ouvert avec l’image de la dernière expression que son visage avait pu afficher : la terreur.
-Bordel, qu’est-ce qui lui est arrivé ?!
-J’en sais rien, Ulrich. Déclara le blond dans un soupir, mais faut’ pas rester là, on doit trouver les autres au plus vite !
Ils enjambèrent le corps et continuèrent à traverser le couloir.
Pauvre Julien ! Il n’avait eu aucune chance ! Est-ce que c’était de lui les traces sur le mur ? Et même si oui, par qui Julien avait-il été tué ? Car sa n’avait rien d’un accident, ni d’un suicide.
Il avait été assassiné, par qui, comment, pourquoi ? Pour faire une entaille de cette profondeur il fallait plus qu’un couteau de cuisine de la cantine, du genre poignard ou quelque chose comme sa… Mais qui avait eu la haine envers lui au point de lui ôter ce qu’il avait de plus précieux ?!
-Dit, Ulrich il faudrait que je passe dans ma chambre.
-Pourquoi ? Demanda ce dernier.
-Kiwi. Répondit l’autre simplement.
Le brun hésita un instant, la situation était urgente et Kiwi était franchement le dernier de ses soucis, mais son ami avait l’air perturbé depuis tout à l’heure, sans doute justement à cause de son chien.
-D’accord, profitons d’être dans le dortoir des garçons pour le récupérer.
-Merci Ulrich…
-T’est sur que sa va ?
-Je suis inquiet pour les autres…
Il ne répliqua pas, lui aussi était inquiet, pour les autres… Et Yumi, est-ce qu’elle allait bien ? Si jamais quelqu’un ou quelque chose lui avait fait du mal comme à Julien, il ne s’en remettrait pas !
-Allons-y.
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Il courait à en perdre haleine, se forçant à ne pas s’arrêter, forçant le peu de muscle qu’il avait à accélérer la cadence, Aelita était en danger, il devait la protéger quoi qu’il arrive!
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-Je vous en supplie… Faites qu’il ne m’ais pas suivi…
Peine perdue de prier… Elle entendait les pas de Théo, ou plutôt ce qu’il restait, s’approcher du mur ou elle s’était caché.
-Par pitié, faites qu’il ne voit pas…
Théo passa juste à côté d’elle mais son état de décomposition, en particulier au niveau de l’œil permit à Yumi d’obtenir la vie sauve, du moins pour cette fois…
Elle ne devait pas rester ici, elle devait partir et chercher de l’aide, si Matthias était vivant avant de se faire bouffer par le Théo, il devait y avoir d’autres survivants, non ?
Elle priait pour qu’Odd, Aelita, Jeremy et Ulrich soient en vie, elle le souhaitait de tout son cœur.
-Ulrich… Soupira-t-elle avec désespoir, je voudrais tellement que tu me serre dans tes bras à cet instant précis…
Elle devait le retrouver, lui et les autres, pour que tous ensembles, ils puissent sortir de cet enfer.
Mais c’est lorsqu’elle commença à marcher qu’elle entendit des pas se rapprocher d’elle et qu’elle fît la plus grosse erreur de sa vie :
-Y’a quelqu’un ?
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Ils ouvrirent la porte et Odd se précipita jusqu’au tiroir de son chien.
-Kiwi ! S’écria le blond avec bonheur.
Son chien lui sauta dans les bras et lui lécha la joue, content de retrouver son maître.
-Retrouvaille très émouvante digne d’un film à l’eau de rose, made in Sisi, mais là on n’a pas le temps. Déclara le brun avec un léger sourire malgré tout.
-Ouais t’as raison, on se tire.
Mais alors qu’ils s’apprêtaient à sortir de la chambre, une personne entra en claqua la porte, en souriant sadiquement.
-Ju…Julien ! S’écria Odd.
-Bordel c’est quoi cette horreur !
Il avait toujours son énorme balafre sur le visage, mais cette fois-ci il était bien vivant, ses habits étaient déchirés, et ils étaient tachés de sang, mais le plus gros souci son regard et son sourire : sadique, affamé, tueur.
Voila à quoi ressemblait le jeune homme maintenant.
-C’est quoi ces conneries ? Déclara le brun.
Odd ne disait rien, mais regardait avec horreur le nouveau Julien qui se dressait devant lui, il serrait Kiwi dans ses bras avec rigueur, réprimant une envie de se coller des baffes.
Julien se pourlécha les babines et avança vers eux en agitant ses bras devant lui.
-C’est une impression… Ou on dirait un zombi ? Demanda Ulrich à son colocataire.
Le blond sortit de sa torpeur, et répondit :
-Je…j’en sais rien Ulrich, mais je préfère pas attendre d’être bouffer pour le savoir !
Le brun attrapa la corbeille à papier et la leva au dessus de sa tête.
-A mon signal, on court, 3, 2, 1… On y vas !
Il lança la corbeille sur Julien qui tomba par terre, pris par surprise, le temps qu’il se redresse, les deux adolescents avaient disparus…
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-Je…Je vous en supplie… Déclara-t-elle en pleurant, que quelqu’un vienne m’aider je vous en supplie…





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Il court comme un loup après sa proie, il court comme un affamé ayant vu un morceau de pain, il court comme un garçon fou amoureux… Ce cri venait d’Aelita, il la reconnaîtrait entre mille ! Elle était en danger ! Plus il se rapprochait du dortoir des filles, plus son cœur battait, il ne savait pas ce qu’il se passait ici, mais une chose était sûre : Il sauverait Aelita ! Peu importe la menace et peu importe le niveau de danger, il sauverait son amour…
Il arriva devant la porte et se stoppa pour l’ouvrir doucement, puis il marcha lentement dans le couloir.
-Aelita ? Tenta-t-il.
Un grognement lugubre lui répondit, il tendit l’oreille mais il n’y avait plus aucun bruit… ça n’avait duré que quelques secondes ! Il avait dût rêver.
-Aelita, tu es là ? Retenta-t-il à nouveaux.
Il sentit une respiration s’affoler tout près d’un autre couloir des filles, comme si une personne était bouffée par la peur… Une peur qui oppressait toute âme qui vive : la peur de la mort... Il tourna la tête vers un croisement du couloir et ce qu’il vit le figea sur place :
Aelia ! En larme, par terre, tremblante de partout, avec devant elle, quelqu’un qui semblait vouloir du faire du mal d’après ce qu’il voyait.
Non ! Pensa-t-il, je ne le laisserais pas la toucher, peu importe qui sa peut-être !
Il se saisit d’un bout de bois, sans doute provenant de la porte écrasée au sol et s’approcha doucement de la personne pour la frapper à la tête. Il leva son arme quand soudain :
-Jeremy, attention !!!!
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-Tu crois qu’on la semer ? Demanda le blond en reprenant son souffle.
Ils avaient couru jusqu’au dernier étage des dortoirs, se cachant derrière le débarras.
-J’espère bien… Mais pour l’instant il faut trouver de l’aide, on ne peut pas trainer dans les couloirs pendant des heures alors qu’on risque à tout moments d’en croiser un autre.
-Un quoi Ulrich ?
-Bordel Odd ! C’est un zombi, point barre !
-Mais…
-Tu l’as vu de tes yeux, Odd ! Je ne sais pas pourquoi mais on dirait bien que des zombis infestent les couloirs ! Il ne doit pas y en avoir qu’un seul !
-Peut-être que…
-Dans ce genre de situation le doute n’existe pas ! C’est soit oui, soit non, c’est tout ! Cria le brun, sur les nerfs.
-Je… Oui je suis désolé…
Ulrich se stoppa d’un coup, son ami n’allait pas bien du tout, et il ne devrait pas lui crier dessus comme sa.

-Non c’est moi qui suis désolé Odd, je voulais pas me mettre en colère, c’est juste que… Cette histoire est tellement dingue !
-C’est pas grave, je comprends.
-T’es sur que ça va ? S’inquiéta le brun.
-Oui j’ai juste un léger mal de crâne, mais ça va passer t’inquiète.
Ulrich le dévisagea, Odd serrait avec force Kiwi dans ses bras, comme un enfant qui aurait peur du noir en serrant son doudou.
-Il faut pas rester ici ! Déclara soudain le blond, si l’on reste trop longtemps au même endroit, ils finiront forcément par nous retrouver.
-Et tu veux aller où ? Les zombis doivent grouiller de partout à l’heure qu’il est !
Odd n’aimait pas prononcer ce mot, d’habitude sa l’aurait fait rire, mais maintenant la situation était différente, et il n’aimait pas ça ! Tout comme il n’aimait pas ce rôle…
-Bon, on va redescendre au deuxième étage, peut-être que l’un d’eux est là bas, on ne doit pas être les seuls ici. Dit Ulrich.
-Je te suis.
Ils redescendirent les escaliers pour arriver dans le dortoir des filles.
Des débris jonchaient le sol, c’était sans doute l’endroit le plus dévasté de tout le bâtiment, peut-être que c’était ici que l’attaque des zombis avaient commencée.
-Je pense qu’on devrait descendre chez les mecs. Dit Odd.
-Pourquoi ?
-Pour aller voir dans la cour s’il y a des survivants humains, il n’y a pas que le bâtiment des dortoirs dans le bahut !
Mais bien sûr ! Pourquoi ils n’y avaient pas pensé plus tôt !
-Ouais t’as raison, mais on risque de recroiser Julien. Répondit Ulrich.
-Alors on n’aura plus qu’à courir, mais on ne peut pas rester là sans rien faire.
Fier de leur décision, ils se dirigèrent vers les escaliers, passant sans le savoir devant Jeremy, tombant au sol après un violent coup d’Emmanuel Maillard
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-Y’a quelqu’un ?
Elle s’approcha de la source du bruit à pas de loup, se tenant sur ses gardes, prête à s’enfuir de nouveaux.
Lorsqu’elle entendit à nouveaux le même bruit, elle réitéra sa demande et entendit pour seule réponse :
-Help me…
Elle ouvrit de grand yeux, avant de trembler de peur devant l’intensité de la voix, elle était suave, faible et rauque en même temps, cette phrase étant pourtant très classique dans les films d’horreur, ce qui ne la rassurait pas.
-Help me… entendit-t-elle à nouveaux.
Des frissons parcoururent son dos, elle souffla un bon coup puis s’approcha du croisement d’où venait la voix.
Elle s’arrêta juste devant, hésitante et elle entendit à nouveaux :
-Help me…
Elle prit une grande inspiration et passa d’un coup la tête dans l’interface du couloir, prête à assister à la scène.
-Comment… ?
Personne, juste des portes défoncées mais aucun être humains ne demandant de l’aide.
-Mais pourtant…
-Help me…
Elle se retourna à nouveaux d’un seul coup.
Personne…
Comment était-ce possible, est-ce que c’était elle qui hallucinait ?!
-Help me… entendit-t-elle encore une fois dans son dos.
Elle refit le même mouvement qu’auparavant et découvris à nouveaux le vide du couloir. Personne…
Elle se foutait de sa gueule, la personne qui l’appelait la faisait tourner en bourrique et cherchant à mettre ses sens et sa peur en alerte et le pire, c’est qu’elle y arrivait…
Yumi était morte de peur, elle tremblait de tous ses membres, priant pour que ce cauchemar qu’elle trouvait un peu trop réel à son gout se termine.
-Help me…
Non ! Il ne fallait pas qu’elle se retourne, sa lui ferait trop plaisir… sa l’amuserait trop !
-Sors de ta cachette abrutis ! Arrête de payer ma tête sa ne marche plus ! Hurla-t-elle.
-Oh ! Dommage on s’amusait tellement bien…
Elle se retourna et découvrit avec effrois la personne qui l’appelait depuis tout-à-l’heure :
-Ma…Matthias… Déclara-t-elle tremblante.
Il lui manquait un bras, et sa joue gauche était creusé jusqu’à l’os, comme si un rat ou un carnivore s’était mît à lui ronger la chair.
L’œuvre de Théo…
-Bravo Yumi, tu m’as reconnu pourtant c’est difficile avec la sale gueule que tu m’as faites !
-Que… Non ! C’est…
-C’est Théo qui me la faites physiquement, mais s’il à réussi à me la donner c’est parce que tu n’as pas voulu m’aider, tu as préféré partir et te cacher…

-Non, je voulais… Commença-t-elle les larmes aux yeux.
-Ferme là ! C’est de ta faute si j’ai cette tronche ! Maintenant à cause de toi je suis un zombi et je ne tarderais pas à perdre toute conscience !
-Matthias je… Je suis désolé… Sanglota-t-elle.
-Ouais, c’est sa, et bien tu sais quoi ?! Moi aussi je suis désolé… souffla t-il en se rapprochant d’elle.
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-Odd t’as entendus ?
Il était certains d’avoir entendu du bruit provenant du couloir, un soufflement ou quelque chose dans le genre…
-Julien ? Proposa le blond.
Ulrich s’avança à travers le dortoir, se saisissant d’un bout de bois au cas ou il recroiserais Julien ou quelq’un d’autre.
-Ulrich tu va où ?
-J’ai entendu du bruit, j’en suis sur, sa venait de là. Dit-il en désignant l’interface du couloir.
Il pencha la tête suivit par Odd et tout deux ouvrirent de grand yeux.
-Matthias ? Mais qu’est-ce que… Commença Odd.
-Non, on s’en fout Odd, la seule chose que je voie c’est qu’il en veut à Yumi, le reste je m’en balance ! Cria-t-il avant de se jeter sur l’adolescent en lambeaux.
-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!!!!!!!!!!!!!!!!




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Chapitre 4 :


-Ulrich Stern, espèce d’enfoiré, tu vas me le payer très cher !
Le brun venait de découper une des jambes de Matthias, il n’avait pas voulu lui en faire autant, mais dès que Yumi était en danger, il perdait toutes notions.
-Ulrich, Yumi ! Faut’ pas rester ici, il pourrait très bien se relever rapidement ! Leur cria le blond, qui était resté derrière le mur. -Ouais, t’as raison ! Yumi, tu viens ?
Cette dernière regardait Matthias, horrifiée, des grosses larmes menaçaient de couler sur ses joues d’un instant à l’autre, elle était comme paralysée.
-Yumi, viens, allons-nous en ! Lui dit le brun en attrapant sa main et en la tirant vers l’autre bout du couloir.
Elle le suivit sans broncher, elle était perdue, tellement perdue qu’elle ne pensa même pas à enlever sa main de celle du brun, qui avait hanté ses pensées de peur durant les heures précédentes.
Ils arrivèrent aux escaliers, mais pris de panique, les trois amis firent une grosse erreur : Celle de remonter.
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-Jeremy ! Hurla-t-elle en larme.

Le blond reculait en tremblant à même le sol, le coup porté par son agresseur lui avait laissé une grosse marque rouge sur la joue, mais fort heureusement, il ne l’avait pas griffé, ni même mordu.
Pour l’instant...
Emmanuel s’approcha sadiquement de sa nouvelle proie, un sourire carnassier sur le visage, dévoilant des dents horriblement jaunes et teintés de rouge, le sang de quelqu’un, de qui?
Le problème était que vu la situation, celui de Jeremy s’ajouterait très bientôt à celui qui tachait déjà ses canines, et ça il le savait, il devait trouver quelque chose pour s’en sortir et surtout, pour sauver Aelita.
Cette pensée le remplie d’énergie, et le blond réussi à taper dans le ventre d’Emmanuel avec son pied, ce qui lui fît perdre l’équilibre et permis à Jeremy et Aelita de s’enfuir.

-Cours, cours, petit lapin… Mais bientôt ton sang se videra sur mes dents, et tu pourras pleurer toute les larmes de ton corps devant la dépouille de ta copine… Souffla Emmanuel.
Il se mît à les suivre.
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-Pourvu qu’il n’ait pas réussi à nous suivre… Déclara le brun.
Ils étaient cachés derrière le mur de la porte du dortoirs, Ulrich tenant la main de Yumi dans la sienne, l’autre tenant fermement le bout de bois tranchant, au cas ou il reviendrais, lui ou quelqu’un d’autre.
Un silence pesant s’installa entre les trois amis, le stress, conjugué à la fatigue et à l’incompréhension les rendaient plus vulnérables et ils le savaient bien…
-C’est de ma faute…
Les deux garçons se retournèrent vers Yumi, pourquoi s’accusait-elle ? Elle n’y était pour rien, que ce soit pour Matthias ou tout simplement cette histoire !
-Pourquoi tu dis ça ? Demanda le brun.
Elle soupira, les larmes qu’elle retenait depuis tout à l’heure menaçaient de nouveaux de couler, et elle savait que si elle laissait les premières tomber, elle ne pourrait plus arrêter les autres, et elle ne tenait pas à se montrer aussi faible devant eux, et surtout pas devant Ulrich, elle devait être forte, ne pas montrer ses faiblesses, que penserait-il d’elle sinon ? Même s’il ne l’avait jamais jugé, ce n’était certainement pas le moment de craquer.

C’est de ma faute si Matthias est devenu comme sa… Quand je me suis réveillée, j’étais dans le hall du bâtiment, et Matthias était à côté de moi, seulement il s’est fait attaqué par Théo…
Théo Gauthier ? Demanda le blond.
-Oui, c’était lui, il l’a mordu au bras avant de l’attaquer au visage… Les marques sur le corps de Matthias sont dues aux morsures de Théo.
-En quoi c’est de ta faute ? Tu l’as dit toi-même, c’est Théo qui lui a faites…
-Mais j’aurais dût l’aider, j’aurais dût essayer de le sauver, au lieu de sa, j’me suis planqué derrière l’armoire et j’ai attendue que sa s’arrête, je l’ai entendue m’appeler à l’aide, il m’a supplié de l’aider, et moi je n’ai rien fait, alors que j’aurais pu…
Une larme solitaire coula sur sa joue, elle devait retenir les autres, ne pas se montrer comme sa…
Ulrich l’essuya d’un revers de main, et lui sourit gentiment avant de lui demander :
-Yumi… Regarde-moi.
Elle releva la tête timidement et il lui dit :
-Si tu avais tenté de le sauver, tu serais morte toi aussi, tu n’aurais rien pu faire face à Théo… -Mais…
-Yumi… Ce n’est pas de ta faute… Je t’interdis de le dire, ni même de le penser, tu n’y es pour rien.
Ses paroles la touchèrent en plein cœur, Ulrich avait toujours su lui remonter le moral, mais en plus de lui redonner de l’espoir et du courage, il lui faisait comprendre l’importance et l’amour qu’il lui portait, et sa lui faisait peur, terriblement peur… Quand il l’a regardait, elle y voyait un tel amour, qu’elle ne se pensait pas digne d’être celle qu’il regardait de cette manière, elle ne méritait pas d’avoir ce garçon à ses côtés, non elle ne le méritait pas !
-Merci Ulrich… Fût tout ce qu’elle pût lui répondre en rougissant.
Il lui sourit à son tour, tout en prenant une teinte plus rosé aux niveaux des joues à son tour, quel gros timides ces deux là !
-Et merde…
Les deux autres ce tournèrent vers Odd, qui observait le couloir en penchant légèrement la tête sur le côté.
-Qu’est-ce qui se passe, Odd ? Demanda Yumi qui s’était un peu détendue.
-Il se passe que Matthias nous cherche, on a fait la connerie de remonter chez les mecs, on aurait dût descendre. *
–Matthias ? Mais je lui ais coupé la jambe, comment peut-il encore marcher ?
-Il se tient au mur, et franchement on s’en fout un peu qu’il puisse encore marcher à peu près droit, là notre problème c’est qu’il ne va pas tarder à arriver jusqu’à nous et que l’issue de ce couloir, c’est un autre qui mène au débarras.
-En clair, on est coincés… Soupira le brun.
Odd réfléchit à toute vitesse, il n’y avait rien à prendre dans le débarras, la seule chose qu’il contenait était des pots de peinture, et ils ne possédaient comme seule arme : le bâton d’Ulrich, en clair, il n’y avait qu’un seul moyen pour eux de s’en sortir…
-Le tuer…
Les deux le regardèrent comme s’il était devenu fou, et lui dirent :
-Le tuer ? Mais il est déjà mort… Et en plus comment veux-tu le tuer ?
-Je sais bien qu’il est déjà mort Yumi, mais on peut faire en sorte qu’il ne puisse plus rien faire du tout, comme lui couper la tête, ou lui couper les deux jambes, il ne pourra pas nous courir après en tout cas, c’est déjà un danger de moins.
-Parmi tant d’autre…
-Ton optimisme me redonnera toujours du baume au cœur Yumi, c’est super…
-Bon, on s’en fout un peu là, et comment tu compte t’y prendre ? Demanda le brun.
-Ben quoi ? Ton bâton à réussi à lui couper la jambe, pourquoi pas la tête ? -Mais…
-On n’a pas le temps, moi j’y vais ! Lui dit-il en redonnant Kiwi à son ami.
-Non attend Odd !!!!
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-Aelia, comment tu te sens ?
Elle se massa la tempe avec un soupir douloureux, elle avait l’impression qu’un concert des subdigitals se jouait dans sa tête.
-Je… ça va, merci beaucoup Jeremy…
Le blond resserra son emprise autour des épaules de sa princesse avec ses bras, il avait réussi, il l’avait protégé, elle était saine et sauve ! Il s’était promis de la protéger, peut importait le nombre de zombis qui les attaquerait, il la protégerait, quoi qu’il en coûte…
Soudain, un cri déchira l’air, ce cri venait d’à côté de leur position, qui se trouvait être les douches des garçons, ils avaient l’impression que ce cri venait du croisement juste à côté d’eux.
-Qu’est-ce que c’était ? Demanda Jeremy.
-Dit-toi plutôt, qui c’était ?! Ce cri était humain.


Le blond avança prudemment jusqu’à l’intersection, et pencha la tête pour voir ce qui se passait.
Deux zombis encerclaient un garçon au pull violet et au pantalon bleu, il ne tenait qu’un bout de bois entre ses mains pour se défendre. Jeremy réajusta ses lunettes et identifia les trois personnes comme étant, Matthias Burrel, Emmanuel Maillard et…
-Odd… ?
Odd était encerclé par les deux anciens humains, d’après son état, ce n’était pas un zombie, mais vue sa position actuelle il le deviendrait très bientôt s’ils ne réagissaient pas.
-Il faut aller l’aider.
Jeremy se retourna, Aelita était à ses côtés, et regardait la scène avec lui.
-Non, toi tu reste ici, c’est moi qui vais l’aider.
–Tu plaisante j’espère ? Odd est mon ami.
-Oui et bien c’est aussi le miens, mais toi tu reste là, tu n’as rien pour te battre.
-Parce que t’es armé toi peut-être ? Demanda Aelita, suspicieuse.
Mais force était de constater qu’elle avait raison, ils n’étaient pas armés, et en voulant aider leurs ami, ils risquaient eux aussi de mourir, comment faire ?
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-T’es plutôt courageux Odd, je pensais vraiment pas sa de toi ! Rigola Emmanuel.
-Et ils sont où les deux amoureux ? Que je les bouffe ! Continua Matthias.
Ulrich et Yumi étaient tellement inquiets pour leur ami, qu’ils en oublièrent de rougir.
-Dommage, je les pensais plus courageux, mais sa ne change rien je les retrouverais et ils finiront comme toi, c’est-à-dire : Mort !
Odd dégluti fortement, il n’avait pas prévu qu’Emmanuel serait de l’autre côté du couloir, ce qui compliquait fortement la tache.
-Alors Odd, tu ne dit rien ? Rigola Matthias à nouveaux.
Odd sentit la démarche lourde d’Emmanuel se rapprocher derrière lui, il n’aurait le droit qu’a une seule chance…
-C’est fini, Odd !

Une main levée...

Les cris d’Ulrich, Yumi, Jeremy et Aelita...

Le sourire sadique de Matthias...

Une goutte de sang lui tombant sur l’épaule...

Et puis…

Un coup, un seul…

Mais qui lui est fatal…
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-AAAAAAAAAAAAAAHHHHHH !!!!!!!!!!
Le bout de bois venait de transpercer l’intégralité de son front, il souffrait le martyre, du sang giclait de partout, atterrissant en grande partie sur le blond devant lui, tachant son visage et ses vêtements.
A la dernière minute, Odd s’était retourné et avait planté le bâton de toutes ses forces dans le visage d’Emmanuel, ce qui lui avait permis d’obtenir la vie sauve, pour cette fois…
-Comment… Comment c’est possible… Souffla Matthias désemparé.
Emmanuel s’effondra sur le sol, il se tordait de douleur, le sang ne cessait de gicler et de couler, le pieux restant bien enfoncé dans son front, et Odd cru voir un soupçon de son crâne, mais c’était peut-être juste ses émotions…
Il sentit un mouvement dans son dos, Matthias… Il l’avait complètement oublié… Il n’avait plus rien pour se défendre, et même si Matthias était désormais manchot d’un bras et unijambiste, il lui suffisait d’une morsure où d’une griffure pour être contaminé ! Comment faire… ? Et s’il prenait le risque de récupérer son bâton, rien ne lui garantissait qu’Emmanuel ne se relèverait pas pour l’achever, après tout… Même s’il était dans un état critique, il restait tout de même un zombi, et un zombi ne mourrait pas…
Il était paralysé par la peur, et il n’osait même pas se retourner pour affronter Matthias du regard, il était dans un tel état de choc qu’il ne trouvait même pas la force de se retourner, ni même de verser une larme.
-Je te tiens…
-Dans tes rêves, connard !
Il n’avait suffi que d’un coup de pied pour faire perdre l’équilibre à Matthias.
Le blond osa se retourner et découvris Ulrich, son meilleur ami, il était venu l’aider, il lui avait sauvé la vie, mettant en péril la sienne…
-Ulrich…
-Pas le temps ! On doit courir !
Yumi les avaient rejoins, et tout le trois étaient plantés là, comme des cons en plein milieu des deux zombis agonisant sur le sol, la panique les empêchant de réfléchir correctement.
-Yumi, Odd, Ulrich ! Venez !
Ils se tournèrent et virent Aelita et Jeremy, ils étaient à l’autre bout du couloir et leur faisait des grand gestes pour leur signaler leur présence.
Les trois amis se précipitèrent vers eux, mais soudain :
-Toi, tu reste ici, enfoiré…
Emmanuel…

Il venait d’attraper la jambe d’Odd, et celui-ci s’était étalé de tout son long sur le sol, fixant avec peur celui qui s’apprêtait à lui ôter la vie.
-T’as vu la tronche que tu m’as faite ?! Abrutis ! Je vais te tuer…
Emmanuel se releva d’un seul coup et se plaça au dessus d’Odd, en lui maintenant les bras et ses deux mains, l’empêchant de se débattre.
Il était dans un sale état, le pieu était tombé pendant qu’il s’était redressé, ce qui lui laissait un trou béant en plein milieu du front, dévoilant au blond sa chair, et le sang qui s’en écoulait, la plaie était si grosse qu’Odd dût réprimer une soudaine envie de vomir.
Ses yeux étaient limite blancs, comme s’ils révulsaient, et dans ses yeux se traçaient d’énormes veines rouges. Ce regard, Odd l’avait beaucoup vu dans les films d’horreur qu’il regardait, notamment dans horreur aux urgences, le regard du docteur lui avait toujours donné la chair de poule et des frissons dans le dos, et celui d’Emmanuel était le même.
Les autres regardaient la scène avec effrois, ils ne pourraient rien faire pour l’aider, mais s’ils n’intervenaient pas, s’en était fini d’Odd !
-Là, c’est définitivement la fin, Odd…
Emmanuel approche sa bouche, garnie de dents devenues rouges sang, au vue de toutes les victimes qui sont d’abord passées pour soulager son appétit de chair humaine.
-T’as jamais été bon en réflexion…


Le temps que son agresseur comprenne ce que sa victime voulait dire, il se sentait déjà partir en arrière, le coup porté par les pieds de son agresseur lui ouvrant légèrement le ventre, face à la douleur de son front, celle-ci ne représentait pas grand-chose, mais juste assez pour le faire basculer.
-Viens Odd ! Dépêche-toi !

Le blond se releva dans un tremblement, et couru vers ses amis, jetant un dernier regard aux deux zombis agonisant sur le sol, dont un où il était en grande partie responsable…
Ils descendirent tous vers le hall, là où s’était réveillée Yumi, et où Matthias s’était fait agresser.
Seulement, un coup d’œil par la fenêtre les fit tout de suite changer d’avis en ce qui concernait le fait de s’échapper par la cour.

Jim morales, ainsi que d’autres élèves du bahut se promenaient dans la cour, d’une démarche lente et lourde, du fait de leurs articulations brisées pour la plupart, ou tout simplement hors de leurs corps, comme pour ce qu’ils distinguaient être
Ils parcoururent le couloir, espérant tomber sur une porte qui leurs permettrais de changer de bâtiments, sans pour autant passer dans la cour, et donc signer leur arrêt de mort.
Heureusement pour eux, une porte, donnant accès au coin le plus reculé de la cour, n’était pas « gardé » par les zombis, aucun en vue, du moins pour l’instant…
-Il faut qu’on arrive à passer sans se faire remarquer, alors à trois on fonce... Proposa Jeremy.
-Je crois qu’on n’aura pas besoin d’attendre trois ! Hurla la fille aux cheveux roses, qui jusque là, avait été plutôt discrète.
Mais elle avait raison, la situation était urgente, Julien descendait les escaliers avec toute la lenteur du monde, il ne les avait pas encore remarqué, mais rien ne garantissait que se serait toujours le cas dans trois secondes.
Pris de panique, les cinq lyokoguerriers, foncèrent dans la cour, espérant se faire le plus discrets possible, et atterrirent dans le bâtiment ou se passait les cours.
Ils longèrent le couloir du ré-de chaussé, vérifiant toutes les salles de cours par le petit hublot fixé à la porte et s’enfermèrent dans une des salles prises au hasard.
Jeremy se précipita sur le bureau et fouilla les tiroirs du prof’, espérant trouver…
-La clé !
Il verrouilla la porte de la salle de classe, et une fois le calme revenus, les cinq amis se laissèrent glisser sur le sol.
Ils n’avaient jamais eu aussi peur de toute leur vie…

Personne n’osait parler, ou dire quelque chose sur ce qui venait de se passer, on n’entendait aucun bruit particuliers, pas même celui de leurs respiration pourtant éreintée après la folle course qu’ils avaient faites.
-Je…
La petite voix fluette et douce s’arrêta, reprenant son souffle et repris avec un demi-sourire s’affichant sur son visage.
-Je suis contente que vous soyez en vie…
Elle avait dit sa sur un ton, ou se mélangeait deux sentiments contradictoires :
Le soulagement certes… Mais également la tristesse… Pour tous les autres qui n’avaient pas eus cette chance, car même s’ils avaient tentés de les tués, ils étaient avant tout des victimes, qui elles aussi ont d’abord affrontées la mort, puis ont succombées à leur tour dans la folie cannibale qu’était celle des morts vivants.
La brune s’approcha d’elle et la serra dans ses bras, lui témoignant sont réconfort, mais également sa propre détresse face à la situation.
Les garçons, eux, ne semblait pas être en état de parler, ni même de prononcer ne serais-ce qu’un peu d’onomatopées.
Jeremy regardait la scène entre les deux filles avec impuissance, sentant que la situation lui échappait, lui qui avait toujours le contrôle, lui qui savait toujours tout, lui qui avait toujours une bonne réponse à fournir, ne semblait pas en mesure d’expliquer la réponse à ces questions.
Ulrich regarda d’abord sa protégée relâcher un peu ses émotions avec sa meilleurs amies dans ses bras, il avait fait tout ce qu’il avait put pour la protéger, et jusqu’à maintenant il avait réussi, en la protégeant de la haine et de la folie destructrice de Matthias, mais pour combien de temps il en serait encore capable ? Il n’était pas un surhomme!
Et ensuite, il tourna la tête et découvris son meilleur ami, toujours en état de choc.
En même temps, il pouvait comprendre, Odd avait frôlé la mort de très près, de trop près...
Celui-ci n’arrivait d’ailleurs pas à enlevé l’horrible image d’Emmanuel de son esprit, celle du trou béant en plein milieu de son crâne, ainsi que la peur qui lui avait retournée les entrailles, non il ne pourrait jamais oublier cette image…
Il sentit un mouvement sur le côté, Ulrich… Il voulait sans doute le réconforter, ou peut-être tout simplement lui redonner Kiwi qui avait été jusque là assez calme, malgré la situation, il ne s’en rendait pas compte.
-Non, Ulrich j’ai… J’ai besoin d’être un peu seul… Tu comprends ?
Le brun le regarda avec émotion, Odd lui faisait de la peine… Mais pour le moment il préférait acquiescer à sa demande et le laisser digérer ce qui venait de se passer.
Le blond se précipita d’un pas rapide vers le fond de la salle et se cala dans un coin, serrant les pant de son pull violet avec violence, et glissant une main dans sa poche du milieu.
Comment avait-il pût en arriver là ? Comment tout le collège avait été transformé en habitat pour zombis ?! Pourquoi ?!
Odd se sentait vide, et en même temps remplis… Remplis de craintes… Comment allaient-ils s’en sortir ?
Et si l’un d’eux était contaminé… Que faudrait-il faire ? L’exécuté ? Comme pour Matthias, Julien ou Emmanuel…
-C’est X.A.N.A…
Jeremy venait de prononcer cette conclusion comme si c’était une évidence… Comme si de toute manière, quoi qu’il arrive, tout était de la faute du virus.
-Comment tu peux savoir sa, Einstein ? Demanda Ulrich qui s’était rapproché des quatre autres, laissant pour l’instant son meilleur ami dans son coin. -Vous vous souvenez du cour de madame hertz ?
-Le dernier qu’on à fait ?
-Oui celui-là.
Les deux amis acquiescèrent, c’était pour eux, la dernière chose d’ont-ils souvenait après l’explosion pendant le TP de chimie.
-Moi je me rappelle du cours de sport de Jim, il venait de commencer en ensuite… Le trou noir, je ne me souviens de rien. Intervint Yumi.
-Pendant cette heure là, nous étions en TP, chez madame hertz, et juste avant de mélanger les deux liquides, j’ai entendu mon ordinateur sonner…
-L’alarme d’une tour ? Demanda Aelita qui s’était calmé depuis, et était désormais attentive à la moindre information.
-Oui, celle-là, et j’ai juste eu le temps de réaliser ce qui se passait, quand ensuite, l’explosion à eu lieu…
Le silence suivit cette révélation, tous étaient encore sous le choc de leur découverte, enfin choc, c’était bien sûr une façon de parler… Parce-que avec plus de recul, X.A.N.A était la seule explication possible à ce virus zombi qui infestait le bahut, seulement… Comment a-t-il fait ? La dernière fois qu’il y avait eu une attaque zombi, ce n’était pas du tout comme celle-ci, elle était beaucoup moins violente, beaucoup moins sanglante, beaucoup moins tout, tout simplement…
-Mais donc il faut aller la désactiver, et tout rentrera dans l’ordre ! S’écria la princesse aux cheveux roses.
-Et tu crois que les zombis vont nous laissez sagement passer en nous disant : Mais allez-y, nous allons même vous y conduire ! Gueula le brun avec frustration.
-Calme-toi, Ulrich… Sa ne sert à rien de nous disputer, il faut réfléchir à une solution tous ensemble ! Défendit le blond à lunettes.

-Et si vous arrêtiez de gueuler ?! S’énerva Odd, qui commençait à en avoir marre de les entendre bavasser depuis tout à l’heure.
Tout le monde se tût, regardant le blond maigrichon qui semblait vraiment sur les nerfs.
-Odd…
-Chut Aelita ! J’entends des pas.
Il se mît à la porte et regarda par la vitre, et ce qu’il vît le figea sur place.

-Nan !!?
-Quoi Odd !? Qu’est-ce qui se passe ?
Au lieu de répondre à Jeremy, il se pencha un peu plus sur le hublot et observa attentivement les personnes qui étaient derrière la porte.
Puis, après un grand moment d’hésitation, il ouvrit la porte, à la grande surprise des quatre autres, qui furent encore plus surpris quand ils virent les personnes qui étaient entrées :
-Sissi, Hervé, Nicolas !?





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-Sisi, Hervé, Nicolas ?
Les trois commères se tenaient devant la bande, ils étaient dans un état lamentable, leurs vêtement étaient déchirés, et ils étaient tachés de sang !
Avaient-ils eux aussi échappés à une attaque zombie de leur côté?
-Qu’est-ce qui vous est arrivé ? Demanda Ulrich.
Sisi tremblait d’une manière si forte qu’il cru un instant qu’elle convulsait, mais elle releva d’un coup la tête et déclara :
-On s’est réveillés tous les trois dans ma chambre, on ne savait pas ce qui s’était passé, mais on s’est fait attaqués par Julien. -Ouais enfin, plutôt ce qu’il en restait ! S’écria le blond pas très réfléchis du groupe.
Les cinq amis s’observèrent et se jetèrent un regard entendu, notamment Odd et Ulrich, qui avaient déjà pu se confronter au visage balafré de leur ancien ami.
-Hervé et moi, nous avons d’abord tenté de fuir, mais il s’en était pris à Nicolas, et on ne pouvait pas le laisser… Continua la fille du proviseur.
En effet, Nicolas semblait plus amoché que les deux autres, et on pouvait distinguer des légères blessures superficielles sur ses bras et ses genoux.

-Nous avons réussi miraculeusement à nous échapper, et Nico’ l’a encore plus défiguré qu’avant, mais il est toujours en vie. Déclara pour la première fois Hervé, qui semblait fiévreux en vue de ses soubresauts incessant et de sa pâleur.
-Et vous, comment vous êtes arrivés ici ? Intervint de nouveaux la leader du groupe.

La petite bande se dévisagea, devaient-ils leur dire la vérité ?

Le débat intérieur de chacun commençait à durer, et quand le blond au sweat mauve s’en rendit compte, il déclara :
-Nous nous sommes réveillé dans le hall de ce bâtiment, on s’est fait pourchassé par Emmanuel.
Les quatre autres le regardèrent avec étonnement, pourquoi avait-il menti ?
Intérieurement, Yumi le remercia quand même pour avoir passé sous silence le rôle de Matthias et le siens dans l’histoire.
Mais elle croisa le regard de sa pire ennemie, et contrairement aux deux autres, elle y distingua du doute et la méfiance, avait-elle deviné qu’il mentait ?!
Si oui, elle allait être un gros problème…

Après un silence plutôt pesant, Hervé déclara :
-Je pense que nous devrions unir nos forces pour le moment, on ne sait pas si l’on va devoir encore affronter d’autres zombis, mais il vaut mieux être en groupe pour se défendre contre eux.
Les cinq autres le regardèrent, sceptiques, comment faire pour cacher leurs secrets avec ces boulets collés au basques ?!
-Nous…
-Mais bien sur ! Rétorqua sarcastiquement Odd, on n’a pas besoin d’un trouillard qui s’enfuis devant un moustique, d’un débile qui sais même pas combien font 300 fois 12, et d’une nunuche qui se plains dès qu’elle se casse un ongle !
Ulrich regarda son meilleur ami, certes, ils ne voulaient pas d’eux, mais il y avait des manières de le dire ! Et Odd était d’une agressivité surprenante par rapport à sa personnalité joyeuse.
-La ferme Odd ! J’en m’en fous de ton avis, et ce n’était pas une question, on reste ensemble ! Lança Sisi d’un ton acide.
Au moins, ça avait le mérite d’être clair ! Mais après tout, si jamais ils les jetaient, ils s’en voudraient toutes leurs vies s’ils leurs arrivaient quelques chose…
-Bon, d’accord, vous pouvez restez, mais on décidera ensemble de ce qu’il faudra faire, à chaque déplacement ou idées données, compris ?
-D’accord monsieur Einstein ! Mais de toute façon, n’allez pas croire que l’on reste pour vous ! Je m’en fiche de vos tronche. Continua Sisi.
Odd soupira de lassitude et de mécontentement avant d’aller passer ses nerfs en caressant Kiwi.

Un silence pesant s’installa dans la salle de cour, on n’entendait que les jappements de Kiwi qui ne réalisait toujours pas la situation grave dans laquelle se trouvaient son maître et les autres.
Jeremy se mit soudain à fouiller dans les tiroirs de la prof’ de math, cherchant quelques choses avec ardeur, comme si sa vie en dépendait.
-Hey, Einstein ! Tu joue ta vie dans le tiroir de la prof’ ou quoi ? Lança Ulrich.
-En quelque sorte.
-Quoi ?!
-Au cas où tu ne le saurais pas Ulrich, l’homme à besoin de nourriture pour survivre et de le l’eau aussi !
-Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué monsieur-je-sais-tout, c’est pas dans les tiroirs de la prof’ que tu va trouver de quoi pallier à sa ! Relança le brun.
Mais malgré son énervement, il du bien admettre que son ami avait raison, sans eau, ni nourriture, leur survie n’allait pas être longue, même s’ils échappaient aux zombis.
-La meilleure chose à faire serait d’aller à la cantine. Déclara la princesse.
-Est-ce que tu réfléchis Aelita ?
Elle se tourna vers Ulrich, celui-ci la regardait avec des yeux brillants, il était à bout de nerf, ça se voyait, mais ce n’était pas non plus une raison pour l’engueuler !

-Est-ce que tu pense à notre survie Ulrich ? Je te rappelle, comme Jeremy l’a dit, que sans eau ni nourriture, on n’irait pas bien loin ! Et puis il faudra bien qu’on sorte de cette salle un jour, en plus, la cantine est plus proche de…
Elle aura voulu dire l’usine, mais avec Sisi et ses deux chiens de gardes, c’était trop risqué.
-De la sortie du bahut. Compléta Yumi.
La brune peste ne semblait pas le moins du monde convaincue, mais préféra se taire, ce qui n’était, en sois, pas si mal.

-Je pense que l’on devrait rester ici pour la nuit.
Tous les autres se retournèrent vers Yumi, elle semblait sûre d’elle, et les autres ne semblaient pas vraiment comprendre son point de vue.
-Pourquoi il faudrait qu’on reste ici ? Des zombis pourraient nous attaquer ! Répliqua Hervé.
La jeune nippone soupira devant le manque de lucidité de ce dernier.
-On doit rester ici pour la simple et bonne raison que nous sommes pour l’instant, et je dis bien pour l’instant, dans le seul endroit où nous avons un minimum de chance de survie.
-Mais les zombis pourraient forcer la porte !
Ulrich prit la parole :
-Non, tu as vu leur carrure ? Ils sont incapables de courir ! Ils sont lents et ont des mouvements maladroits, croit-tu vraiment qu’ils pourraient forcer la porte ?

Hervé ne semblait pas pour autant rassuré, mais en voyant le regard de Sisi, il décida d’accepter la proposition de la japonaise, d’autant plus qu’après un rapide coup d’œil à sa montre, il ne souhaitait pas sortir en pleine nuit avec des zombis se promenant dans tout Kadic, à l’affut de la moindre chair humaine !

-C’est d’accord, mais il faudrait peut-être organiser des tours de garde.

Les autres relevèrent la tête, surpris, mais contents d’avoir trouvé une solution temporaire de protection.
-Très bien, on va faire ça, mais il n’est que vingt-et-une heure pour l’instant, il fait encore un peu jour, je pense que l’on peut rester encore un peu éveillés. Proposa le blondinet à lunettes.
Ils se mirent à mettre au point une stratégie tous ensembles, essayant de trouver des solutions possibles à leurs survie.

-Bon, on sait que Julien, Emmanuel, Jim et Matthias, sont devenus des zombis, mais pour les autres nous n’en savons pas plus. Déclara Ulrich.
Yumi remarqua la légère tension dans la voix de son ami quand il avait évoqué le nom de Matthias, pourtant, elle ne voyait pas vraiment où était son malaise, il ne lui avait rien fait de particulier.
Ulrich quand à lui, ne parvenais pas à oublier la peine et la colère qu’il avait décelé dans les yeux du garçon à lunettes, il avait voulu tuer Yumi, il avait faillis lui ôter la vie ! Cette seule conclusion lui suffisait pour le haïr jusqu’à la fin de ses jours.
-Et il nous semble avoir vu Emilie et Heidi. Continua Sisi.
-Très bien, pour ce qui est des autres profs’ on n’en sait rien, mais c’est sans doute l’explosion dans la salle de chimie qui à tout déclenchée, madame Hertz doit donc forcément être contaminée elle aussi.
-Tout juste Einstein ! S’écria Odd, aillant retrouvé un peu son humour.

Aelita intervint :
-Il y a un truc qui me chiffonne…
Tous les regards se braquèrent sur elle, attendant des explications.
-Milly et Tamia avaient disparue ce matin, vous ne vous rappelez pas ? Delmas à passer la mâtiné à les chercher, sans résultat, je me demande où elle pouvait être…
Réflexions faites ! Sisi s’en rappelait bien, elle en avait parlé à son père le matin même ! Et celui-ci avait passé des heures à leur recherche !
-Personne ne sait où elles sont allée, mais il y a une chance pour qu’elles aient échappés au virus. Déclara Ulrich.

Soudain, Yumi se figea, prenant soudainement conscience d’un détail qu’elle n’aurait jamais du oublier, un détail qui était pourtant indispensable, un détail essentiel….

Hiroki !

Elle ne savait pas ce qu’il était devenu, il avait peut-être été touché par l’attaque ! Il avait peut-être été touché et il si c’était le cas il était…
Mort…
Non, il ne pouvait pas l’être, débrouillard comme il est, il avait surement du échapper au virus, mais où était-il maintenant ?
-Yumi, ça ne va pas ?
La voix d’Ulrich résonna comme un écho en elle, si bien qu’elle mit quelques secondes à comprendre le sens de ses paroles.
Devant son manque de réponse, il poursuivit, se rapprochant d’elle :
-Tu va bien ?
Elle leva les yeux vers lui, le regard plein de tristesse et d’angoisse et lui confia :
-Hiroki… Il est peut-être…
Elle était incapable de prononcer la suite, incapable d’envisager le pire, incapable de se dire qu’il pouvait être…
-Yumi… Je suis sur qu’il est en vie, tu as vue comment il est débrouillard ? Il va s’en sortir, je te le promets…
-Fais attention à ce que tu dis Ulrich… Lui souffla Odd presque imperceptiblement.
Le brun ravala sa salive, conscient que si jamais Hiroki n’avait pas survécu à l’attaque, il lui aurait fait une promesse en l’air, et ça lui était insupportable !
-Oui, tu as sans doute raison… Souffla la jeune japonaise.

La conversation reprit avec plus de calme, la fatigue commençait à leur jouer des tours, il fallait commencer à organiser les tours de gardes.
-Très bien, déclara Jeremy, qui prend le premier tour ?
Chacun dévisagèrent les autres, la première heure n’était pas la plus dure de la soirée, celle qui serait la plus difficile serait sans doute celle du milieu de la nuit, entre une heure et quatre heure du matin, la dernière étant le levé classique pour certaines personnes.
-Je passe en premier. Déclara Odd, kiwi me tiendra compagnie !
Tous lui sourirent, reconnaissant, après cette journée, nul doute qu’ils avaient tous envi de dormir un peu.
Odd s’assit sur une chaise, et regarda les autres se mettre dans un coin pour dormir.
Sisi s’était mis à l’écart, ses chiens de gardes autour d’elle, dans le coin de fond se trouvait Ulrich, non loin de Yumi.
« Comme par hasard ! » Pensa-t-il avec ironie.
Et Jeremy et Aelita étaient pelotonnés l’un contre l’autre, le blond serrait la princesse de ses petit bras, absolument pas musclés, inconsciemment, il l’a protégeait, même dans son sommeil.
Odd regarda le ciel à travers la fenêtre, se posant de nombreuses questions, qui, au fond de lui-même, étaient des plus désagréables…
Il regarda Sisi, elle allait lui poser un énorme problème pour la suite, il ne devait surtout pas la faire trop parler.
Oui, il allait devoir se montrer prudent…
**********************************************
-Yumi… Yumi…
Elle cligna des yeux, regardant autour d’elle, mais elle ne distingua que du noir, un noir aussi pur et sombre que la couleur de ses cheveux.
Où était-elle ?
-Yumi… Yumi…
Cette voix… Elle l’avait déjà entendue, elle l’a connaissait, mais elle n’arrivait pas à l’appropriée à quelqu’un.
-Yumi… Il faut que…
Elle écouta attentivement, la voix semblait stressée, sur ses gardes, qu’arrivait-il à celui ou celle à qui elle appartenait ?
-Yumi… Ne…
Complètement perdue, elle chercha à entendre le plus de paroles possibles, mais pour l’instant, la voix ne semblait vouloir dire que son prénom.
-Yumi… Ne t’approche pas…
Ne t’approche pas ? Mais de quoi parlait-elle ?
-Yumi… Ne t’approche pas de moi…
Soudain, une agitation autour d’elle, elle sentait une tension dans l’air, comme si les paroles de cette voix s’appropriaient à son environnement.
Yumi… Souvient toi, ne t’approche pas de moi !
-Attend !
Mais elle avait disparue dans les profondeurs des ténèbres.

-Yumi ! Yumi !
Cette dernière ouvrit les yeux, ce n’ était pas la même voix que dans son rêve, elle semblait plus forte, moins douce et gentille.
-Yumi !
Elle regarda au dessus d’elle et distingua Odd, celui-ci la secouait avec force, semblant en panique.
-Odd, mais qu’est-ce qui se passe ? Demanda-t-elle encore endormie.
Ce dernier souffla pour se reprendre et déclara :
-On as un problème, il faut vite partir d’ici !




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-On a un problème, il faut vite partir d’ici !

Elle fixait Odd avec un air encore endormi, ne comprenant pas tout de suite où le blond voulait en venir.
Son rêve était encore présent dans son esprit, elle n’arrivait à se le sortir de la tête, après tous les événements de la veille, était-il seulement le fruit du hasard… ?
Un cri déchira l’air, emplissant la pièce d’une atmosphère lourde et totalement en panique, chacun voyait sa pression monter d’un cran à chaque seconde.
Sisi était par terre, tremblante de tout son être, pleurant à chaude larme, elle était coincée entre le bureau et son agresseur, son agresseur qui n’était autre que :

-Ju…Julien !?
Celui-ci avait brisé la fenêtre à coup d’ongles, ne possédant que peu de force, Odd ne l’avait pas entendu tout de suite, et maintenant…
-Qu’est-ce qu’on va faire ?! On ne peu pas laisser Sisi mourir !
-Mais qu’est-ce que tu veux qu’on fasse Hervé ?! S’énerva Ulrich, Sis est dans une impasse, en essayant de la sauver, nous risquons tous de nous faire mordre ou de nous faire griffer, on ne peut rien faire !
Pendant que le groupe fixais la scène impuissant, quelqu’un des leurs ruminait dans un coin de son esprit, se rendant compte que la situation était très mal partie, cette personne connaissait une solution pour sauver Sisi, mais ça impliquerait de faire tomber le masque, et ça, elle ne pouvait pas se le permettre, pas maintenant…
Kiwi alla se cacher derrière son maitre, tremblant de peur, il semblait réaliser la situation catastrophique dans laquelle se trouvaient les humains, pour une fois.
Julien agita ses bras en direction de Sisi, se léchant les lèvres d’anticipation, il allait bientôt pouvoir la mordre, gouter sa peau, son odeur, son sang, sa chair, son âme…
Il n’y parvint jamais…
Sous les cris de désapprobation des autres, Nicolas se jeta sur le zombi pour lui filer un coup de point magistral, lui creusant un peu la joue sous l’impact, et les autres crurent même entendre sa mâchoire craquer.

Ils constatèrent un instant plus tard qu’ils avaient bien entendus.
Il avait désormais la mâchoire décalée, rendant son visage totalement difforme, le haut de son visage partait vers la gauche, tandis que le bas partait vers la droite, quelques dents pointues sortaient désormais de sa bouche, d’où s’échappait du sang encore frais, il venait de gouter à la chair de quelqu’un, mais visiblement, il n’était pas rassasié.
-Nicolas, qu’est-ce que tu fous ?! S’écria Yumi.
Il n’eut pas le temps de lui répondre, Julien se jeta sur lui, décidant qu’après tout, il pourrait bien gouter la jeune adolescente plus tard, après qu’il ai gouté celui qui lui avait claqué la mâchoire bien entendu.
Une lutte s’engagea, Nicolas était plus fort, mais il devait ne prendre aucune coupure ou morsure de la par de adversaire, sinon, il était foutu, il deviendrait comme lui !
Sisi se précipita vers les autres, et ils se dirigèrent tous vers la porte, Odd tenant fermement Kiwi dune main et la poigné de la porte dans l’autre, mais c’était sans compter sur miss paillette qui attrapa la chaise la plus proche, s’approcha de Julien et lui fracassa le meuble sur le crâne, sauvant au passage celui qui venait de le faire quelques minutes plus tôt.
-Viens, il faut partir avant qu’il ne se relève !

Tous sortirent de la pièce, courant à toutes jambes dans les couloirs pour ne pas avoir le zombi aux trousses.
Celui-ci se releva avec difficulté, un bout de bois s’était encastré dans son épaule, le rendant encore plus horrible et monstrueux qu’au départ, car en plus de son énorme balafre sur la figure, il avait maintenant la mâchoire décalé, des dents sortant de sa bouche couverte de sang, un bout de bois profondément enfouis dans l’épaule et des ongles coupés jusqu’au sang à force de gratter à la fenêtre, pas de doute, il faisait peur à voir , et pourtant… Il était bel et bien vivant, parce qu’il n’était plus humain, désormais, il était un zombi…
Il souri, malgré sa douleur et sa faim, il souri, allant même jusqu’à pousser un petit rire, peut-importait le fait qu’ils aient réussis à s’enfuir… « La roue tourne toujours » comme disais le proverbe, et même si jusqu’à présent, le groupe avait eu de la chance, elle finira par tourner, et pas plus tard que sous 24 heures…
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-Vous… Vous croyez qu’on l’a semé… ? Demanda Hervé encore essoufflé par la course folle que le groupe venait de faire.
Personne ne répondit, essayant de capter le moindre bruit qui pourrait paraître suspect, mais rien ne vient, ils étaient arrivés par miracle dans la cantine sans croiser aucun zombi, une vraie chance… Ils avaient eut un vrai coup de chance, pour cette fois…

-Surement… On va barricader la porte avec les chaises, quand aux fenêtres, il faudrait les surveiller en permanence désormais… Et faire le guet correctement ! Répondit Jeremy en insistant volontairement sur le dernier mot de sa phrase, faisant implicitement comprendre à Odd qu’il devait avoir des reproches à se faire.
Ce dernier ne prit d’ailleurs pas très bien la nouvelle, il ne savait rien, il ne connaissait rien, il croyait savoir mais il était ignorant de tout, et il osait parler de travail?! Il allait voir…
-T’insinue quoi là Jeremy ? Commença l’autre blond en sentant sa colère grimper en flèche, je ne pouvais pas savoir qu’il allait gratter à la fenêtre, je ne l’ai pas entendu !
Ce dernier répliqua :
-T’aurais très bien pu l’entendre Odd, il a du gratter un bon bout de temps avant de pouvoir briser la fenêtre, si t’avais été plus attentif, tu l’aurais entendu arriver Odd !
Le début d’énervement qu’il avait eu quelques minutes plus tôt se transforma bien vite en colère, colère qu’il se fit un plaisir de crier :
-Tu te fous de ma gueule Jeremy ?! Je ne suis pas un surhomme, je ne peux pas tout voir et tout entendre, ce qui est arrivé ce soir n’est en aucun cas ma faute !
-A oui ?! Permet-moi d’en douter, t’es tellement tête-en-l’air que tu ne serais même pas capable d’entendre un zombi arriver derrière toi, tu a mit notre vie en danger à tous ce soir, nous avons tous faillis y passer par TA faute Odd!
Cette fois, Jeremy allait trop loin… Odd avait certes, manqué d’attention, mais en aucun cas il n’avait voulu mettre la vie de ses camarade en danger, comment aurait-il pu faire une chose pareille ?! Jeremy le pensait-il réellement comme ça ? Le voyait-il réellement comme ce qu’il venait de lui dire… ?
Le coup parti tout seul…
La joue du blondinet à lunettes vira au rouge sous l’impact, et il mit quelques instants à comprendre ce qu’il venait de se passer, réalisant ensuite douloureusement aussi bien physiquement que mentalement, que son ami venait de lui coller un coup de point en pleine tête sous l’effet de sa colère.

Yumi resta sur le choc de la scène qui venait de se produire, passant son regard sur les deux blonds sans pour autant dire un seul mot, comprenant que des tensions commençaient à apparaître dans leur groupe, alors que c’était la dernière chose qu’il fallait faire dans ce type de situation, il fallait se serrer les coudes, être fort, tous ensemble ! Pour surmonter cette difficile épreuve, mais la peur mêlée à la frustration de ces dernières heures rendait la chose très difficile, et cela se ressentait.

Ulrich resta abasourdi devant le comportement de son meilleur ami, d’ordinaire, c’est lui qui aurait réagit de cette manière face à la critique que Jeremy venait de dire, mais là… Il en restait sans voix, plus personne ne parlait ou ne faisait de geste, comme si une guerre se déclencherait au moindre mouvement de la par des autres personnes présentes.

Sisi jubilait intérieurement, comme Yumi venait de le penser, des tensions commençaient à apparaître au sein de leur groupe… Car oui, Sisi ne faisait en aucun cas parti de leur groupe, qu’importait les deux chiens qui la suivait en permanence, elle n’avait aucunement l’intention de s’allier avec eux, elle souhaitait juste retrouver son père, et pour ça… Elle ne pouvait le faire toute seule, et ce n’était pas les deux toutous qui l’accompagnaient qui allaient l’aider bien sûr, il lui fallait donc des gens pour pouvoir survivre avec eux le plus longtemps possible, pour pouvoir trouver son père et sortir de cet enfer.
Néanmoins…
Elle ressentait une énorme gratitude envers Nicolas… Il lui avait sauvé la vie… Au péril de la sienne ! Il avait risqué sa vie pour la sauver, alors qu’elle le méprisait en permanence, il avait joué avec la mort, juste pour sauver une fille qui ressentait une totale indifférence envers lui, juste pour elle…
Comment devait-elle agir avec lui maintenant… ?

Jeremy coupa court à ses pensées en hurlant :
-T’es content Odd ?! Ça y’est c’est bon, tu t’es défoulé, ou tu veux encore m’en coller une sur l’autre joue ?!
Devant le manque de réponse du concerné, il continua avec colère et frustration:
-Ce n’est pas parce que tu es en colère contre moi que tu m’as frappé, tu es en colère contre toi-même Odd, parce que dans le fond, tu sais que j’ai raison, tu sais que tu es en tord, mais tu refuse de l’admettre, mais je vais te le redire au risque de m’en prendre encore une pour que tu puisses l’assumer pleinement : Ce qui est arrivé ce soir est de TA faute Odd ! Ta faute ! Entièrement de ta faute, reconnais-le ! Reconnais que t’a failli nous faire crever ce soir ! Reconnais que…

L’autre coup parti tout seul…
Mais pas de la même personne cette fois…
Il se tourna vers l’auteur du choc, et réalisa que la douleur à ses joues n’étaient rien comparées à celle qui lui tordait le cœur à cet instant.
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-Tu pense pouvoir t’en sortir… ?
Le jeune garçon regarda son ami, son affection se lisant dans ses yeux pour la personne qui venait de lui parler.
-Oui… Je dois la trouver, je dois savoir où elle est.
L’ami du garçon tenta se chance :
-Je peux venir avec toi… ?
La culpabilité et l’inquiétude prirent place de ses entrailles, il aurait tellement aimé avoir son ami près de lui pour le soutenir, il aurait tellement aimé avoir celui qu’il considérait comme le frère qu’il n’avait jamais eu à ses côtés, seulement, c’était trop dangereux, il le savait, il ne pouvait pas lui faire courir ce risque, c’était au-delà de ses forces…
-Non, tu le sais très bien… Je ne peux pas prendre le risque de t’emmener avec moi, tu risquerais de te faire tuer… Et je m’en voudrais jusqu’à la fin de mes jours si c’était le cas…

Le concerné hocha la tête, son ami avait raison bien sûr, mais il avait espéré pouvoir venir avec lui quand même, malgré le danger… Ils étaient des frères non ? Bon, des frères de cœur, certes, mais le lien qui les unissait était tout de même très fort, il aurait voulu combattre aux côtés de son meilleur ami, mais il ne pouvait pas car il était faible, trop faible…
Voyant que son ami commençait à partir, il lui demanda :
-Comment tu te sens ?
Cette question semblait banale, mais elle était lourde de sens pour son ami, ils savaient tous les deux que le combat le plus dur ne se jouait pas contre les autres, mais contre lui-même.
-Pour l’instant je ne ressens rien, je n’ai pas fais de crise depuis au moins trois heure, je pense pouvoir tenir, et si jamais j’en fais une, ça ne dure jamais bien longtemps, j’aurais le temps de me remettre.
Son ami l’espérait, il l’espérait de tout son cœur…
-Fais attention… Et enferme-toi, tu as ce qu’il te faut pour survivre pour au moins trois jours, je serais sûrement de retour pendant cette période, elle ne peut pas être bien loin de toute façon, personne n’a pu sortir du bahut. Continua le jeune malade, qui parti ensuite à travers la forêt sans se retourner.
Il avait dit qu’il se sentait bien, certes, mais pour combien de temps ? La maladie allait-elle être plus forte que lui ? Malgré toute sa volonté, serait-elle la plus forte, serait-elle la meilleure… ?
Non, il devait se battre, combattre cet horrible virus jusqu’au bout, il gagnerait, il ferait tout pour l’emporter.
Mais les autres avaient-ils la même rage de vaincre que lui… ?
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Tout était sombre…
Tout était noir…
Où était-elle ?
Elle n’en savait rien…
Elle ne se rappelait de rien…
Pourquoi ressentait-elle cette sensation étrange, bouffante de l’intérieur… ?
Mais surtout, une question trônait dans sa tête, une seule, mais la pire de toutes :
Qui était-elle… ?