Histoire : Pitch pour la Saison 5 #4, La mutante aux cheveux roses.


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Écrite par Tinky le 17 juillet 2008 (5111 mots)

La mutante aux cheveux roses.

Le Lebensborn.

Sigismund Hopper était un pionnier des Jeunesses Hitlériennes... Il allait sur ses quinze ans, et, en cette année 1944, il allait rencontrer enfin des filles du Lebensborn, l’institution nazie où on formait les futures femmes de la race supérieure... L’une d’elles, Liza Königsberg, grande, blonde, aux clairs yeux de ciel et au teint fleuri, aux formes généreuses mais malgré tout athlétiques de jeune walkyrie l’attirait tout particulièrement. Comme lui, elle était une bonne nazie, et croyait en l’avenir d’une humanité supérieure bâtie pour dominer le monde et même l’univers pour mille ans, selon les bons souhaits du Führer...
On entendait, depuis quelques temps, des rumeurs de défaites, de sinistres histoires de batailles affreusement meurtrières sur le front oriental, et sur le front occidental, les Alliés mettaient à mal les plans du Troisième Reich ! ! !
Pendant ce temps là, le pionnier des Jeunesses Hitlériennes filait le parfait amour avec sa walkyrie, dans les parcs du Lebensborn. Ils étaient jeunes et beaux, tous les deux, et malgré la guerre, malgré les tensions qui déchiraient le monde, ils avaient la certitude que l’avenir leur appartenait parce qu’ils étaient de la race supérieure des vainqueurs, des Surhommes chers à Nietzsche et à Hitler...
Et ils s’aimaient, selon les rites païens remis au goût du jour par ces nouveaux Barbares de la grande Germania !

Auschwitz - Birkenau.

L’oberführer de la Waffen S.S. qui dirigeait le camp alla voir le Docteur Mengele, toujours en train de faire des expériences à la Frankenstein sur de malheureux gamins juifs et tziganes. l’oberführer aurait presque eu pitié de ces gosses, mais c’étaient tous des métèques, des indésirables, tout justes bons à être esclaves et cobayes de la Grande Allemagne... En attendant, il devait prévenir Mengele et ses laborantins, ses aides, de fuir loin, car le front oriental se rapprochait dangereusement du camp, et les Bolcheviks n’allaient pas tarder à venir leur faire rendre gorge...
L’officier traversa les baraquements servant à ses expériences, dans lesquels croupissaient, gémissants, affamés et réduits à l’état de loques lamentables, les petits cobayes humains. L’oberführer passa au milieu de ces gamins avec un serrement de cœur. Il avait malgré tout une vague pitié, mais ces enfants n’étaient pas de la race supérieure... Et ils étaient nés pour la servir, ou pour mourir pour elle et ses ambitions ! Il trouva enfin le médecin dévoyé et ses assistants sadiques :
«- Il faut fuir ! Le Front de l’Est approche ! Les Bolcheviks sont en train de détruire l’œuvre du III° Reich ! Il faut fuir ! Les Alliés attaquent aussi par le Front Occidental ! Partons, c’est Ragnarok !».
Les S.S. fuirent, avec une bonne partie de l’équipe médicale. Seuls étaient restés les prisonniers et les mourants, les cobayes de Mengele et quelques rares Kapos tout comme quelques irréductibles têtes brûlées qui croyaient dur comme fer que le III° Reich vaincrait. Heureusement pour l’histoire du monde, ce ne fut pas le cas, mais là n’est pas notre propos.
Parmi les fugitifs se trouvaient quelques assistants de Mengele, dont August Hopper, un biologiste passionné de génétique, qui avait étudié de manière approfondie la génétique humaine et découvert, bien avant leur découverte officielle, les chromosomes... Il avait même, l’immonde génie, décrypté une bonne partie du génome humain, grâce à tous les cobayes de l’horrible Mengele ! Il avait trouvé que le Surhomme de Nietzsche était réalisable, non pas par les unions des Lebensborn, bien que ceux-ci fourniraient sûrement un matériel bien meilleur que le camp, mais bien au cœur des gènes et des chromosomes !
Autant prendre les gènes parfaitement sains et purs des jeunes Aryens, après tout... Bien que rien ne distinguât, au prime abord, les gènes des aryens de ceux des juifs ou des tziganes... Seuls quelques allèles étaient modifiés, qui ne traduisaient nullement une quelconque infériorité... Alors, les théoriciens racistes du Reich auraient-ils été dans l’erreur ? Il n’y aurait donc pas de races au sens propre du terme ? Seulement des adaptations différentes au milieu et des réponses culturelles et religieuses à des spécificités climatiques et géologiques ou écologiques ? Durant sa fuite vers la Suisse, où il entraînait son fils et sa petite fiancée, August Hopper réfléchissait intensément.

Zurich.

August Hopper et les deux jeunes gens parvinrent à la frontière suisse, comme le Reich croulait sous les bombes et le Führer, enfermé dans son bunker avec ses proches, se suicidait.
Les douaniers les laissèrent passer, méfiants, et signalèrent toutefois à la police de leur pays ces transfuges allemands.
Ils s’installèrent chez un lointain cousin de Zurich, et vécurent là pendant deux années. Les accords de Yalta avaient partagé l’Allemagne en deux, et le reste de la famille Hopper, qui était originaire de Silésie se retrouva déchiré entre la Pologne et la nouvelle République Démocratique Allemande.
Le Docteur Hopper travaillait à l’université de Zurich, dans le labo de biologie moléculaire, une toute nouvelle discipline qui commençait à peine à émerger.
C’était un excellent chercheur, et son fils, de son côté, terminait ses études au lycée de Zurich, tout comme sa petite amie.
Seulement, les services secrets américains recherchaient les anciens nazis... Ils ne tardèrent pas à retrouver la piste des Hopper père et fils, et ceux-ci n’eurent d’autre choix que de rentrer en Allemagne, dans la ferme isolée de leur aïeul en Silésie dont avait hérité August Hopper.

Silésie, RDA, années 60.

Comme son père August, Sigismund Hopper s’était orienté vers la médecine et la génétique.
Il avait repris les notes de son père, mort dans les cellules de la STASI, la police secrète d’Allemagne de l’Est, pour avoir été un criminel de guerre, complice de l’affreux Mengele. Sigismund, à trente ans à peine, se retrouva contacté par un hôpital de Berlin Est, et l’université de médecine de cette ville, pour continuer ses recherches particulièrement d’avant-garde pour l’époque. Pendant ce temps, Liza, sa femme, était restée en Silésie, à attendre leur premier enfant.
Ce que la jeune femme ignorait, c’est qu’elle était au centre des recherches de son mari... En effet, Sigismund avait repris les recherches d’August, et il avait modifié les gènes de l’enfant à naître, via l’injection de quelques gènes modifiés appartenant à ses deux parents ! Il avait profité du très lourd sommeil de sa femme, généré par quelque somnifère, pour commettre son forfait... Les gènes modifiés devaient éveiller chez l’enfant à venir des capacités surhumaines, faisant de lui un Homo superior, l’avenir de l’espèce humaine !
Mais la STASI surveillait sévèrement le fils de l’ancien nazi dont on savait qu’il avait fait partie des Jeunesses Hitlériennes, comme son épouse, d’ailleurs !
Comme Madame Hopper était enceinte, ils attendirent qu’elle accouchât, avant de les arrêter, son mari et elle, car soupçonnés d’idées particulièrement bourgeoises et réactionnaires !
En fait, la STASI, en accord avec le KGB, était très intéressée par les recherches sulfureuses des Hopper, et leurs fruits, car ils voyaient là le futur homme communiste idéal, l’être qui répandrait sur la surface de la Terre les idées du Kremlin, bien mieux que toute idéologie !
Un être parfait. Qui serait le combattant parfait ! Mais il fallait l’éloigner de ses parents, qui étaient d’anciens nazis, et dont l’idéologie communiste était complètement à revoir ! ! !

Anthéa.

La fille des Hopper naquit enfin, ce 15 août 1960.
Une ravissante petite fille rose, potelée, et déjà souriante. Qui gazouillait une fois que l’infirmière et la sage-femme l’eurent sortie du ventre de sa mère ! Et qui posait déjà autour d’elle un regard étonné et vif, plein de questions !
Sigismund était un peu déçu : il aurait voulu un garçon ! Mais un détail semblait alarmer sage-femme et médecins : la petite fille avait une couleur de cheveux vraiment bizarre ! Elle avait les cheveux roses ! D’un rose soutenu, fuchsia clair ! ! ! Sigismund était surpris ! Voilà une chose qu’il n’avait pas prévue, que la mutation de son enfant devînt visible, et ce, de quelle manière ! En dehors de cette chevelure pour le moins excentrique, rien ne semblait anormal. Les gens de la STASI, de leur côté, ne savaient trop que penser d’un bébé aussi étrange ! Oh, la petite fille était sage, adorable, même, et elle posait sur ce qui l’entourait un regard grave, sérieux, mais elle semblait d’humeur paisible et douce, souriante même. Ses yeux, encore d’un bleu de nouveau-né, ne laissaient pas deviner leur future couleur, mais peu importait... Un Homo superior avec ces cheveux roses, c’était franchement ridicule ! Les Hopper avaient échoué, et comme c’étaient d’anciens nazis, on n’allait pas prendre des gants avec des salopards pareils ! Ils furent donc mis en prison, et la petite Anthéa - le père était fasciné par l’énigme de l’Atlantide, d’où ce nom - serait élevée par une excellente famille communiste de Berlin Est.
Des Hopper aussi, mais dont on n’avait rien appris de suspect !
Anthéa mûrit à une vitesse étonnante. À un an à peine, elle commençait à parler correctement et galopait partout, animée d’une inextinguible curiosité, posant des questions tout à fait surprenantes pour une enfant de cet âge ! Les parents adoptifs avaient un peu peur de cette enfant aux grands yeux verts magnétiques, profonds, insondables. Et quand elle commença, à deux ans, à vouloir mener à la baguette les autres gamins du jardin d’enfants où elle allait, ils prirent peur ! Car Anthéa s’était mis en tête d’apprendre à lire et à écrire aux autres loupiots, au grand effroi des nurses et de ses parents adoptifs ! Du coup, ils demandèrent aux services sociaux de leur donner un autre enfant, normal, celui-là. Et Anthéa entra donc à l’orphelinat, abandonnée par ces idiots.
Mais là aussi, elle fit des prodiges. À même pas trois ans, elle s’amusait à effectuer des calculs compliqués, dessinait merveilleusement, jouait du piano comme Mozart lui-même ne l’aurait pas fait et tenait avec les adultes dépassés des conversations profondes, très pertinentes !
Les dirigeants de l’orphelinat, effarés, lui firent faire des tests d’intelligence... Et obtinrent un tel résultat, qu’ils en furent réduits à l’envoyer dans un institut spécialisé pour les enfants surdoués, en URSS, à Moscou. La petite fille était enchantée par ce changement, car elle s’ennuyait ferme dans cet orphelinat. Et comme elle s’intéressait à plein de choses, le chagrin qu’elle aurait pu éprouver à la séparation d’avec ses parents adoptifs s’estompa bien vite devant la nouvelle vie qui s’offrait à elle !
Elle assimila le russe en quelques mois, et put continuer sa scolarité à Moscou, dans l’institut soviétique des surdoués de la ville, entrant à l’équivalent du cours préparatoire à même pas quatre ans !
À la fin de l’année, elle avait sauté trois classes ! Son intelligence foudroyante était un réel prodige, et tout le monde s’extasiait devant le prodige, laissant de côté les cheveux roses qui lui donnaient l’air d’une extraterrestre !
Comme elle était un exemple pour l’URSS, elle fut invitée au Kremlin par Krouchtchov, qui lui montra en personne le tombeau de Lénine, et lui fit visiter le palais du Kremlin, amusé par les questions de l’enfant, auxquelles il répondait gentiment, très surpris. Les journalistes officiels écrivirent un article enthousiaste sur la jeune surdouée, mais prirent des photos en blanc et noir, car les cheveux roses de la petite fille étaient tout de même par trop étranges, et les bourgeois de l’ouest se seraient sûrement demandés à quoi on nourrissait les enfants en URSS ! ! ! S’ils avaient su la vérité !
Suite aux rapports de la STASI sur les Hopper et leur enfant, le KGB suivait de près les exploits de la petite fille, ne sachant trop ce qu’elle donnerait, plus tard. Ils comptaient utiliser sa formidable intelligence pour les services de renseignements ou l’armée, mais, contre toute attente, la petite fille était d’un tempérament doux et paisible, et ne voyait de mal nulle part, faisant montre même parfois d’une désarmante naïveté, la naïveté des êtres purs et bons. Une chose totalement incongrue dans l’optique du KGB et des Soviets !
Et de la STASI, donc ! ! ! Bref, les services secrets, déçus, n’observèrent plus que de loin la petite fille. Par contre, comme elle faisait des prodiges, l’URSS décida de lui octroyer une bourse d’études énorme, jusqu’à ce qu’elle trouve un emploi. Elle pourrait vivre confortablement avec, pendant toutes ses études.
Dans l’institut des surdoués, elle était nourrie et logée, dans des conditions de luxe qu’étaient loin de connaître les autres enfants de son âge en Union Soviétique et Allemagne de l’Est. On ne lui montrait que le beau et le bon côté des choses, et jamais le revers de la médaille, mais comme elle était très loin d’être idiote, elle se doutait qu’on leur cachait des choses, aux autres surdoués et à elle-même. Elle eut la prudence de n’en rien dire, attendant quelques années pour en avoir le cœur net.
Finalement, elle obtint l’équivalent du bac à douze ans, et entra à l’université de physique et de mathématiques de Moscou avec d’excellentes références en poche, car elle pulvérisait de loin les notes les plus élevées des étudiants plus âgés qu’elle. L’équivalent soviétique du recteur de l’université la prit sous son aile protectrice et l’hébergea parmi sa famille, trop heureux d’avoir une aussi brillante élève qui, en plus, était une excellente publicité pour son institution.
Là, elle découvrit enfin la chaleur et l’affection dont elle avait été privée depuis si longtemps, et elle s’épanouit encore plus. Elle obtint un doctorat en maths et physique en trois ans seulement, et à quinze ans à peine, entra à l’Institut Informatique de Moscou, qui venait à peine d’être créé et qui regroupait les plus brillants cerveaux d’Europe de l’Est.

Institut d’Informatique de Moscou, 1975.

Les soviétiques, depuis quelques années, se voyaient dépassés par les Américains en informatique... Alors, ils créèrent cet institut, pour contrebalancer le déséquilibre du progrès.
On avait donc là de jeunes informaticiens venus d’horizons divers, qui mettaient au point les systèmes d’exploitation des calculateurs de bord des Soyouz ou ceux qui géraient la sécurité des centrales nucléaires soviétiques...
Mais la plupart des ingénieurs qui étaient formés là se moquaient pas mal des querelles idéologiques entre l’Est et l’Ouest. Eux, il n’y avait que les maths, la physique, l’électronique et l’informatique qui les intéressaient, avec d’autres sciences. Le reste, ils s’en moquaient, même s’ils rêvaient éveillés devant les machines d’Apple -les toutes premières ! - et celles de Microsoft, Atari ou Amiga ! Eux, ils devaient se battre avec des appareillages rudimentaires et réaliser des miracles avec, des miracles qui devaient propulser l’URSS à la tête du monde ! Ça ne les empêchait pas de s’amuser ! Un dénommé Gérasimov inventa un jeu qu’il nomma Tetris et qui finit par être piraté même à l’occident ! Des Américains lui achetèrent pour une bouchée de pain la licence du programme qui tourna alors sur toutes les consoles de jeux du monde, et même sur quelques ordinateurs ! Anthéa Hopper, elle, à l’époque, planchait sur les systèmes de guidages spatiaux pour Soyouz et la future Station Mir.
La jeune fille aux cheveux roses ne prêtait pas vraiment attention à ce qui se passait autour d’elle, absorbée par sa tâche... Elle avait réussi à construire un petit ordinateur très performant pour l’époque, et avait reçu les félicitations de la direction de l’Institut. On lui avait permis de garder l’appareil, mais son invention servait désormais de base aux calculateurs de Soyouz et de Baïkonour.

À la recherche de ses origines.

Avec son petit ordinateur, elle fit des recherches sur ses origines... Et se heurta à des dossiers top secrets de la STASI. Et comme la STASI utilisait des ordinateurs basés sur un système d’exploitation qu’elle avait créé, elle se mit à pirater les fichiers qui l’intéressaient, sans être détectée d’aucune façon.
Et elle découvrit qui étaient ses parents... Des nazis de la pire sorte ! Elle en fut profondément choquée. Mais ce qu’elle découvrit sur son grand-père paternel manqua la tuer sur-le-champ ! Elle avait mis la main sur les notes et les recherches qu’il avait effectuées dans les camps de la mort aux côtés de Mengele, et ensuite, à Zurich et en Silésie... Elle découvrit ce que son origine avait de peu naturel, et elle en conçut un véritable effroi mêlé de dégoût rétrospectifs.

Le secret du vieux Hopper.

Depuis sa plus tendre enfance, elle adorait les histoires de science-fiction, les space-operas, et elle était passionnée d’astronomie et d’astrophysique. Les constellations et les étoiles lui paraissaient plus proches et réelles que son gris quotidien, et parfois, dans ses rêves, elle voyait des mondes étranges, des soleils insensés, et des êtres humanoïdes mais très différents des humains. Des êtres supérieurement intelligents, sages, paisibles et bons. Des êtres dotés de pouvoirs quasiment divins. D’êtres qui pouvaient tout, le meilleur et le pire. Mais qui œuvraient pour le meilleur.
Et elle était attirée par ces mondes lointains comme par un aimant... Et outre ses capacités intellectuelles remarquables, elle avait des talents inédits et des dons parapsychologiques étonnants. Un pouvoir sur la matière. Elle déplaçait les objets par la force de son esprit, elle pouvait guérir les gens et les animaux, et elle avait un don de précognition absolument stupéfiant. Et plus le temps passait, plus ses dons étaient puissants.
Elle avait toujours eu le sentiment de n’être pas vraiment de ce monde, comme semblaient le prouver ses cheveux roses, mais elle était coincée dans ce corps humain pesant et balourd... Et là, elle avait entre les mains le journal du vieil Hopper, qu’elle avait imprimé.
Et là, elle découvrit que son sentiment de n’être pas de ce monde était pleinement justifié !

Le Foo Fighter.

Durant les deux guerres mondiales, des phénomènes aériens non expliqués avaient souvent provoqué une intense stupeur parmi les rangs des belligérants. Mais là, durant la Seconde Guerre Mondiale, ce furent les Américains qui parlèrent le plus de ce qu’ils nommèrent les « Foo Fighters », des boules de feu lumineuses ou des vaisseaux inconnus qui les défiaient dirant les vols de l’US Airforce ! Ces « Foo Fighters », on ne disait pas encore « Soucoupes Volantes » ou « OVNIS », étaient souvent visibles aussi au-dessus des champs de batailles ou des camps de la mort, comme si la détresse humaine était un sujet d’observation particulièrement fascinant.
Et ce soir-là, près d’Auschwitz - Birkenau, alors que Hopper faisait sa promenade vespérale après une journée de travail bien remplie (de tortures diverses serait plus juste ! ! !), un de ces étranges Foo Fighters tomba vers le sol, comme un météore ! Il s’écrasa à quelques centaines de mètres de l’endroit où se tenait Hopper, qui alla voir de quoi il retournait !
Hopper trouva un cratère dans le sol, fumant, et dans le cratère, un disque métallique de vingt mètres de diamètre et de six mètres d’épaisseur dans sa partie centrale et renflée. Mais, là, rien ne bougeait plus... Cette chose ne semblait nullement venir de la Terre, et n’était sûrement pas, contrairement à la rumeur, l’œuvre des Bolcheviks !

L’extraterrestre.

Comme il tournait autour de l’appareil, perplexe, August Hopper se sentit attiré comme par un aimant. Des pensées étrangères s’insinuèrent dans son esprit :
«- À l’aide ! Nous allons mourir ! Par pitié, ouvrez le sas qui est devant vous !
- Mais... Mais qui êtes vous ?».
Il avança, perplexe, et trouva le sas. Il posa ses mains sur le métal encore tiède, et à ce contact, la plaque de métal circulaire glissa dans la paroi, ouvrant un tunnel. Hopper s’y engagea, inquiet, et un peu déséquilibré, parce que le vaisseau était tombé de travers, et que la pente du couloir était plutôt raide et glissante.
Il arriva dans ce qui était visiblement le poste de pilotage du vaisseau, et y trouva trois êtres de petite taille, aux crânes démesurés, au teint blafard et aux yeux immenses, aussi noirs que l’espace interstellaire et tout aussi profonds.
L’un de ces êtres vivait encore. De nouveau ses pensées le frappèrent de plein fouet :
«- Nous vous observons depuis très longtemps. Votre instinct de destruction est absolument fascinant et incompréhensible pour nous. En fait, nous écumons l’Univers pour trouver l’espèce qui nous succédera car nous nous mourons. Notre espèce, trop ancienne, a perdu sa fécondité, et se meurt, lentement, arrivée au faîte de son évolution. Vous faites partie de ceux que nous pensons nos successeurs possibles. D’autres vaisseaux ont essaimé vers d’autres mondes, et eux aussi pensent avoir trouvé nos successeurs. Prenez ceci. Ce sont les gènes qui vous feront franchir un immense bond évolutif ! Vous voulez créer une race supérieure... En voici la clé ! Partez, maintenant, ce vaisseau va s’autodétruire. J’ai rempli ma mission, le peuple d’Archanthéa ne disparaîtra pas en vain !».
Et l’extraterrestre donna à Hopper un cylindre métallique long et étroit, d’un métal rouge brillant. Et puis, il pressa un motif, sur sa poitrine étroite, et tomba, raide mort, comme ses coplanétaires.
Hopper sortit du vaisseau en hâte, car des symboles lumineux égrenaient visiblement un compte à rebours.
Il emporta sa trouvaille avec lui, et elle ne le quitta jamais plus... Quelques années plus tard, il réussit à extraire les gènes conservés dans le cylindre et à les mêler à l’œuf fécondé par son fils, dans le ventre de sa bru ! Neuf mois plus tard, Anthéa naissait, mutante qui n’était plus tout à fait humaine et qui était l’héritière de rêves malsains et fous et d’une très vieille espèce d’outre-monde !
Anthéa s’évanouit. Elle revint à elle quelques heures plus tard, profondément bouleversée.

Waldo Schaeffer.

À l’institut, elle suivit ses cours comme une somnambule, et ne fit pas attention, dans le couloir, à l’interclasse, à un jeune homme myope comme une taupe qui arrivait en sens inverse, un énorme classeur sous son bras. Évidemment, le choc fut rude ! Ils churent tous deux sur leur postérieur, et la jeune fille, confuse et troublée, aida le jeune homme à ramasser ses feuilles et ses dossiers. Le jeune homme Allemand de l’Est, comme elle, originaire de Leipzig, se nommait Waldo Schaeffer, et, sans savoir pourquoi, ses grands yeux bleus clairs et myopes parurent les plus doux à Anthéa.
De son côté, le jeune homme ne fut pas indifférent à l’étrange beauté de cette timide jeune fille, et il céda très vite à ses charmes.
Ils obtinrent tous deux brillamment leurs diplômes d’ingénieurs en informatique et devinrent des chercheurs renommés de l’Institut.
Quelques années plus tard, gagnés par la nostalgie de l’Allemagne, ils rentrèrent au pays, pour aller à Berlin Est. Ils eurent tous deux des chaires de professeurs à l’université de la ville, et continuèrent leurs recherches en informatique, et même en physique quantique, le dada de Waldo, qui pensait pouvoir concevoir un calculateur ultra puissant grâce aux différents états de la matière.
En 1989, le Mur tomba. Ils passèrent à l’Ouest, et allèrent en Suisse, dans la maison de Zurich des cousins Hopper dont Anthéa venait d’hériter.

Aelita.

En Suisse, les deux jeunes gens (ils n’étaient pas encore trentenaires !) s’installèrent dans un chalet, près de Montreux. Ils apprirent à parler le Français, qu’ils maîtrisèrent rapidement et finirent par parler aussi bien que leur langue natale, l’anglais ou le russe, et continuèrent leurs recherches sur le Supercalculateur quantique. En 1990, Anthéa se retrouva enfin enceinte d’une petite fille.
Aelita naquit dans un foyer harmonieux, bercée d’amour et de tendresse. Ses parents, bercés de SF russe, lui avaient choisi ce prénom en hommage à un roman d’Alexandre Tolstoï et au film qui en avait été tiré, dans lequel la Reine de Mars portait ce nom, nom qui était aussi le titre du roman et du film. Comme Anthéa avait expliqué à Waldo ce qu’elle avait découvert sur ses origine, le jeune homme trouva très amusant de donner ce nom à leur enfant. Et cela lui allait à ravir, elle ressemblait à sa mère d’une façon frappante, ayant même hérité de ses jolis cheveux si étranges !
Parce que ses recherches étaient très pointues, Waldo ne trouva plus en Suisse le moyen d’exploiter ses trouvailles... Mais la France, voisine, cherchait des pointures en informatique et en physique quantique, domaines dans lesquels Waldo et sa femme excellaient... Ils arrivèrent alors avec leur projet de Supercalculateur, et travaillèrent avec ce gouvernement, ignorant tout du projet militaire auquel était destiné le fruit de leur travail.

Projet Carthage.

Cinq ans plus tard, Waldo découvrit avec horreur comment ses recherches avaient été détournées et exploitées. jamais il n’avait voulu que son invention soit le pire instrument de coercition et de bâillon de la démocratie jamais inventé ! Du coup, il démissionna du Projet, avec sa femme, et ils repartirent en Suisse. Là, il travailla, sur le prototype de son Supercalculateur, à la création d’un Programme Multi-Agents destiné à contrer Carthage... Les militaires français ignoraient tout de ses projets, mais ils décidèrent d’obliger les Schaeffer à rentrer dans le rang en enlevant Anthéa !
Fou de chagrin et d’inquiétude, Waldo Schaeffer changea de nom et devint un fugitif. Il voulait retrouver sa femme et se venger de ce que les militaires lui avaient fait, en lançant sur le réseau Internet naissant son programme pour paralyser Carthage.
Il s’inscrivit comme prof de physique dans la banlieue parisienne, nanti de faux papiers et de faux diplômes au nom de Franz Hopper. Il avait acheté une vieille maison à proximité de l’établissement, une maison isolée de tous, mais qui présentait un avantage étonnant : elle était très proche d’une usine désaffectée dans laquelle il allait installer son Supercalculateur quantique, son prototype, qu’il avait amené en France, démonté, à bord d’un gros semi-remorque, en pleine nuit.
Il acheta pour une bouchée de pain les sous-sols de l’usine, et là, il installa son matériel. Pendant ce temps, Aelita grandissait, pensant que sa maman reviendrait un jour.
Mais Franz savait qu’il n’était pas en sécurité, et un projet fou naquit dans son esprit. Dans un monde quantique, tout ou presque est possible. Il créa un monde virtuel pour s’y réfugier en cas de danger, Lyokô, et tout le matériel annexe nécessaire au transit vers cet autre monde.
Et il lança, depuis son Supercalculateur clandestin, le programme multi-agents, qu’il avait nommé Xanadu, d’après un roman de SF américain, celui-là. mais aussi, réduit à XANA, cela faisait un acronyme à Exterminateur Anti Nazis, car pour lui, le Projet Carthage était digne des rêves les plus fous des nazis, qui voulaient la pensée unique comme seule issue... Et pour lui, le Projet Carthage de surveillance d’Internet était l’ennemi absolu de la liberté et de la démocratie, le triomphe de la pensée unique, comme le nazisme !
Mais les Services Secrets retrouvèrent bientôt la trace du fugitif désormais coupable de haute trahison et passible de prison à perpétuité ! Alors, avec sa fille, en 1994, il se cacha dans le monde virtuel Lyokô, son refuge, son jardin secret, et il éteignit le Super Calculateur, malgré Xana qui le fit prisonnier avant qu’il ait pu créer son avatar dans le monde virtuel... Mais son essence spirituelle était passée dans le monde informatique, et c’est sous une forme totalement abstraite qu’il réussit à sauver sa vie et celle de sa fille. Le supercalculateur, éteint, ne fut jamais trouvé par les Services Secrets... Et dix ans plus tard, en 2004, commença l’histoire que nous connaissons tous.

Fin


Tinky
18/07/08 à 00:55
oilà la quatrième de mes fanfics. Les autres sont toutes dans la rubrique Divers, mais celle-là a bien sa place ici. Dégustez-la et dites-moi ce que vous en pensez !

La mutante aux cheveux roses.

Le Lebensborn.

Sigismund Hopper était un pionnier des Jeunesses Hitlériennes… Il allait sur ses quinze ans, et, en cette année 1944, il allait rencontrer enfin des filles du Lebensborn, l’institution nazie où on formait les futures femmes de la race supérieure… L’une d’elles, Liza Königsberg, grande, blonde, aux clairs yeux de ciel et au teint fleuri, aux formes généreuses mais malgré tout athlétiques de jeune walkyrie l’attirait tout particulièrement. Comme lui, elle était une bonne nazie, et croyait en l’avenir d’une humanité supérieure bâtie pour dominer le monde et même l’univers pour mille ans, selon les bons souhaits du Führer…
On entendait, depuis quelques temps, des rumeurs de défaites, de sinistres histoires de batailles affreusement meurtrières sur le front oriental, et sur le front occidental, les Alliés mettaient à mal les plans du Troisième Reich ! ! !
Pendant ce temps là, le pionnier des Jeunesses Hitlériennes filait le parfait amour avec sa walkyrie, dans les parcs du Lebensborn. Ils étaient jeunes et beaux, tous les deux, et malgré la guerre, malgré les tensions qui déchiraient le monde, ils avaient la certitude que l’avenir leur appartenait parce qu’ils étaient de la race supérieure des vainqueurs, des Surhommes chers à Nietzsche et à Hitler…
Et ils s’aimaient, selon les rites païens remis au goût du jour par ces nouveaux Barbares de la grande Germania !

Auschwitz - Birkenau.

L’oberführer de la Waffen S.S. qui dirigeait le camp alla voir le Docteur Mengele, toujours en train de faire des expériences à la Frankenstein sur de malheureux gamins juifs et tziganes. l’oberführer aurait presque eu pitié de ces gosses, mais c’étaient tous des métèques, des indésirables, tout justes bons à être esclaves et cobayes de la Grande Allemagne… En attendant, il devait prévenir Mengele et ses laborantins, ses aides, de fuir loin, car le front oriental se rapprochait dangereusement du camp, et les Bolcheviks n’allaient pas tarder à venir leur faire rendre gorge…
L’officier traversa les baraquements servant à ses expériences, dans lesquels croupissaient, gémissants, affamés et réduits à l’état de loques lamentables, les petits cobayes humains. L’oberführer passa au milieu de ces gamins avec un serrement de cœur. Il avait malgré tout une vague pitié, mais ces enfants n’étaient pas de la race supérieure… Et ils étaient nés pour la servir, ou pour mourir pour elle et ses ambitions ! Il trouva enfin le médecin dévoyé et ses assistants sadiques :
«- Il faut fuir ! Le Front de l’Est approche ! Les Bolcheviks sont en train de détruire l’œuvre du III° Reich ! Il faut fuir ! Les Alliés attaquent aussi par le Front Occidental ! Partons, c’est Ragnarok !».
Les S.S. fuirent, avec une bonne partie de l’équipe médicale. Seuls étaient restés les prisonniers et les mourants, les cobayes de Mengele et quelques rares Kapos tout comme quelques irréductibles têtes brûlées qui croyaient dur comme fer que le III° Reich vaincrait. Heureusement pour l’histoire du monde, ce ne fut pas le cas, mais là n’est pas notre propos.
Parmi les fugitifs se trouvaient quelques assistants de Mengele, dont August Hopper, un biologiste passionné de génétique, qui avait étudié de manière approfondie la génétique humaine et découvert, bien avant leur découverte officielle, les chromosomes… Il avait même, l’immonde génie, décrypté une bonne partie du génome humain, grâce à tous les cobayes de l’horrible Mengele ! Il avait trouvé que le Surhomme de Nietzsche était réalisable, non pas par les unions des Lebensborn, bien que ceux-ci fourniraient sûrement un matériel bien meilleur que le camp, mais bien au cœur des gènes et des chromosomes !
Autant prendre les gènes parfaitement sains et purs des jeunes Aryens, après tout… Bien que rien ne distinguât, au prime abord, les gènes des aryens de ceux des juifs ou des tziganes… Seuls quelques allèles étaient modifiés, qui ne traduisaient nullement une quelconque infériorité… Alors, les théoriciens racistes du Reich auraient-ils été dans l’erreur ? Il n’y aurait donc pas de races au sens propre du terme ? Seulement des adaptations différentes au milieu et des réponses culturelles et religieuses à des spécificités climatiques et géologiques ou écologiques ? Durant sa fuite vers la Suisse, où il entraînait son fils et sa petite fiancée, August Hopper réfléchissait intensément.

Zurich.

August Hopper et les deux jeunes gens parvinrent à la frontière suisse, comme le Reich croulait sous les bombes et le Führer, enfermé dans son bunker avec ses proches, se suicidait.
Les douaniers les laissèrent passer, méfiants, et signalèrent toutefois à la police de leur pays ces transfuges allemands.
Ils s’installèrent chez un lointain cousin de Zurich, et vécurent là pendant deux années. Les accords de Yalta avaient partagé l’Allemagne en deux, et le reste de la famille Hopper, qui était originaire de Silésie se retrouva déchiré entre la Pologne et la nouvelle République Démocratique Allemande.
Le Docteur Hopper travaillait à l’université de Zurich, dans le labo de biologie moléculaire, une toute nouvelle discipline qui commençait à peine à émerger.
C’était un excellent chercheur, et son fils, de son côté, terminait ses études au lycée de Zurich, tout comme sa petite amie.
Seulement, les services secrets américains recherchaient les anciens nazis… Ils ne tardèrent pas à retrouver la piste des Hopper père et fils, et ceux-ci n’eurent d’autre choix que de rentrer en Allemagne, dans la ferme isolée de leur aïeul en Silésie dont avait hérité August Hopper.

Silésie, RDA, années 60.

Comme son père August, Sigismund Hopper s’était orienté vers la médecine et la génétique.
Il avait repris les notes de son père, mort dans les cellules de la STASI, la police secrète d’Allemagne de l’Est, pour avoir été un criminel de guerre, complice de l’affreux Mengele. Sigismund, à trente ans à peine, se retrouva contacté par un hôpital de Berlin Est, et l’université de médecine de cette ville, pour continuer ses recherches particulièrement d’avant-garde pour l’époque. Pendant ce temps, Liza, sa femme, était restée en Silésie, à attendre leur premier enfant.
Ce que la jeune femme ignorait, c’est qu’elle était au centre des recherches de son mari… En effet, Sigismund avait repris les recherches d’August, et il avait modifié les gènes de l’enfant à naître, via l’injection de quelques gènes modifiés appartenant à ses deux parents ! Il avait profité du très lourd sommeil de sa femme, généré par quelque somnifère, pour commettre son forfait… Les gènes modifiés devaient éveiller chez l’enfant à venir des capacités surhumaines, faisant de lui un Homo superior, l’avenir de l’espèce humaine !
Mais la STASI surveillait sévèrement le fils de l’ancien nazi dont on savait qu’il avait fait partie des Jeunesses Hitlériennes, comme son épouse, d’ailleurs !
Comme Madame Hopper était enceinte, ils attendirent qu’elle accouchât, avant de les arrêter, son mari et elle, car soupçonnés d’idées particulièrement bourgeoises et réactionnaires !
En fait, la STASI, en accord avec le KGB, était très intéressée par les recherches sulfureuses des Hopper, et leurs fruits, car ils voyaient là le futur homme communiste idéal, l’être qui répandrait sur la surface de la Terre les idées du Kremlin, bien mieux que toute idéologie !
Un être parfait. Qui serait le combattant parfait ! Mais il fallait l’éloigner de ses parents, qui étaient d’anciens nazis, et dont l’idéologie communiste était complètement à revoir ! ! !

Anthéa.

La fille des Hopper naquit enfin, ce 15 août 1960.
Une ravissante petite fille rose, potelée, et déjà souriante. Qui gazouillait une fois que l’infirmière et la sage-femme l’eurent sortie du ventre de sa mère ! Et qui posait déjà autour d’elle un regard étonné et vif, plein de questions !
Sigismund était un peu déçu : il aurait voulu un garçon ! Mais un détail semblait alarmer sage-femme et médecins : la petite fille avait une couleur de cheveux vraiment bizarre ! Elle avait les cheveux roses ! D’un rose soutenu, fuchsia clair ! ! ! Sigismund était surpris ! Voilà une chose qu’il n’avait pas prévue, que la mutation de son enfant devînt visible, et ce, de quelle manière ! En dehors de cette chevelure pour le moins excentrique, rien ne semblait anormal. Les gens de la STASI, de leur côté, ne savaient trop que penser d’un bébé aussi étrange ! Oh, la petite fille était sage, adorable, même, et elle posait sur ce qui l’entourait un regard grave, sérieux, mais elle semblait d’humeur paisible et douce, souriante même. Ses yeux, encore d’un bleu de nouveau-né, ne laissaient pas deviner leur future couleur, mais peu importait… Un Homo superior avec ces cheveux roses, c’était franchement ridicule ! Les Hopper avaient échoué, et comme c’étaient d’anciens nazis, on n’allait pas prendre des gants avec des salopards pareils ! Ils furent donc mis en prison, et la petite Anthéa – le père était fasciné par l’énigme de l’Atlantide, d’où ce nom – serait élevée par une excellente famille communiste de Berlin Est.
Des Hopper aussi, mais dont on n’avait rien appris de suspect !
Anthéa mûrit à une vitesse étonnante. À un an à peine, elle commençait à parler correctement et galopait partout, animée d’une inextinguible curiosité, posant des questions tout à fait surprenantes pour une enfant de cet âge ! Les parents adoptifs avaient un peu peur de cette enfant aux grands yeux verts magnétiques, profonds, insondables. Et quand elle commença, à deux ans, à vouloir mener à la baguette les autres gamins du jardin d’enfants où elle allait, ils prirent peur ! Car Anthéa s’était mis en tête d’apprendre à lire et à écrire aux autres loupiots, au grand effroi des nurses et de ses parents adoptifs ! Du coup, ils demandèrent aux services sociaux de leur donner un autre enfant, normal, celui-là. Et Anthéa entra donc à l’orphelinat, abandonnée par ces idiots.
Mais là aussi, elle fit des prodiges. À même pas trois ans, elle s’amusait à effectuer des calculs compliqués, dessinait merveilleusement, jouait du piano comme Mozart lui-même ne l’aurait pas fait et tenait avec les adultes dépassés des conversations profondes, très pertinentes !
Les dirigeants de l’orphelinat, effarés, lui firent faire des tests d’intelligence… Et obtinrent un tel résultat, qu’ils en furent réduits à l’envoyer dans un institut spécialisé pour les enfants surdoués, en URSS, à Moscou. La petite fille était enchantée par ce changement, car elle s’ennuyait ferme dans cet orphelinat. Et comme elle s’intéressait à plein de choses, le chagrin qu’elle aurait pu éprouver à la séparation d’avec ses parents adoptifs s’estompa bien vite devant la nouvelle vie qui s’offrait à elle !
Elle assimila le russe en quelques mois, et put continuer sa scolarité à Moscou, dans l’institut soviétique des surdoués de la ville, entrant à l’équivalent du cours préparatoire à même pas quatre ans !
À la fin de l’année, elle avait sauté trois classes ! Son intelligence foudroyante était un réel prodige, et tout le monde s’extasiait devant le prodige, laissant de côté les cheveux roses qui lui donnaient l’air d’une extraterrestre !
Comme elle était un exemple pour l’URSS, elle fut invitée au Kremlin par Krouchtchov, qui lui montra en personne le tombeau de Lénine, et lui fit visiter le palais du Kremlin, amusé par les questions de l’enfant, auxquelles il répondait gentiment, très surpris. Les journalistes officiels écrivirent un article enthousiaste sur la jeune surdouée, mais prirent des photos en blanc et noir, car les cheveux roses de la petite fille étaient tout de même par trop étranges, et les bourgeois de l’ouest se seraient sûrement demandés à quoi on nourrissait les enfants en URSS ! ! ! S’ils avaient su la vérité !
Suite aux rapports de la STASI sur les Hopper et leur enfant, le KGB suivait de près les exploits de la petite fille, ne sachant trop ce qu’elle donnerait, plus tard. Ils comptaient utiliser sa formidable intelligence pour les services de renseignements ou l’armée, mais, contre toute attente, la petite fille était d’un tempérament doux et paisible, et ne voyait de mal nulle part, faisant montre même parfois d’une désarmante naïveté, la naïveté des êtres purs et bons. Une chose totalement incongrue dans l’optique du KGB et des Soviets !
Et de la STASI, donc ! ! ! Bref, les services secrets, déçus, n’observèrent plus que de loin la petite fille. Par contre, comme elle faisait des prodiges, l’URSS décida de lui octroyer une bourse d’études énorme, jusqu’à ce qu’elle trouve un emploi. Elle pourrait vivre confortablement avec, pendant toutes ses études.
Dans l’institut des surdoués, elle était nourrie et logée, dans des conditions de luxe qu’étaient loin de connaître les autres enfants de son âge en Union Soviétique et Allemagne de l’Est. On ne lui montrait que le beau et le bon côté des choses, et jamais le revers de la médaille, mais comme elle était très loin d’être idiote, elle se doutait qu’on leur cachait des choses, aux autres surdoués et à elle-même. Elle eut la prudence de n’en rien dire, attendant quelques années pour en avoir le cœur net.
Finalement, elle obtint l’équivalent du bac à douze ans, et entra à l’université de physique et de mathématiques de Moscou avec d’excellentes références en poche, car elle pulvérisait de loin les notes les plus élevées des étudiants plus âgés qu’elle. L’équivalent soviétique du recteur de l’université la prit sous son aile protectrice et l’hébergea parmi sa famille, trop heureux d’avoir une aussi brillante élève qui, en plus, était une excellente publicité pour son institution.
Là, elle découvrit enfin la chaleur et l’affection dont elle avait été privée depuis si longtemps, et elle s’épanouit encore plus. Elle obtint un doctorat en maths et physique en trois ans seulement, et à quinze ans à peine, entra à l’Institut Informatique de Moscou, qui venait à peine d’être créé et qui regroupait les plus brillants cerveaux d’Europe de l’Est.

Institut d’Informatique de Moscou, 1975.

Les soviétiques, depuis quelques années, se voyaient dépassés par les Américains en informatique… Alors, ils créèrent cet institut, pour contrebalancer le déséquilibre du progrès.
On avait donc là de jeunes informaticiens venus d’horizons divers, qui mettaient au point les systèmes d’exploitation des calculateurs de bord des Soyouz ou ceux qui géraient la sécurité des centrales nucléaires soviétiques…
Mais la plupart des ingénieurs qui étaient formés là se moquaient pas mal des querelles idéologiques entre l’Est et l’Ouest. Eux, il n’y avait que les maths, la physique, l’électronique et l’informatique qui les intéressaient, avec d’autres sciences. Le reste, ils s’en moquaient, même s’ils rêvaient éveillés devant les machines d’Apple –les toutes premières ! – et celles de Microsoft, Atari ou Amiga ! Eux, ils devaient se battre avec des appareillages rudimentaires et réaliser des miracles avec, des miracles qui devaient propulser l’URSS à la tête du monde ! Ça ne les empêchait pas de s’amuser ! Un dénommé Gérasimov inventa un jeu qu’il nomma Tetris et qui finit par être piraté même à l’occident ! Des Américains lui achetèrent pour une bouchée de pain la licence du programme qui tourna alors sur toutes les consoles de jeux du monde, et même sur quelques ordinateurs ! Anthéa Hopper, elle, à l’époque, planchait sur les systèmes de guidages spatiaux pour Soyouz et la future Station Mir.
La jeune fille aux cheveux roses ne prêtait pas vraiment attention à ce qui se passait autour d’elle, absorbée par sa tâche… Elle avait réussi à construire un petit ordinateur très performant pour l’époque, et avait reçu les félicitations de la direction de l’Institut. On lui avait permis de garder l’appareil, mais son invention servait désormais de base aux calculateurs de Soyouz et de Baïkonour.

À la recherche de ses origines.

Avec son petit ordinateur, elle fit des recherches sur ses origines… Et se heurta à des dossiers top secrets de la STASI. Et comme la STASI utilisait des ordinateurs basés sur un système d’exploitation qu’elle avait créé, elle se mit à pirater les fichiers qui l’intéressaient, sans être détectée d’aucune façon.
Et elle découvrit qui étaient ses parents… Des nazis de la pire sorte ! Elle en fut profondément choquée. Mais ce qu’elle découvrit sur son grand-père paternel manqua la tuer sur-le-champ ! Elle avait mis la main sur les notes et les recherches qu’il avait effectuées dans les camps de la mort aux côtés de Mengele, et ensuite, à Zurich et en Silésie… Elle découvrit ce que son origine avait de peu naturel, et elle en conçut un véritable effroi mêlé de dégoût rétrospectifs.

Le secret du vieux Hopper.

Depuis sa plus tendre enfance, elle adorait les histoires de science-fiction, les space-operas, et elle était passionnée d’astronomie et d’astrophysique. Les constellations et les étoiles lui paraissaient plus proches et réelles que son gris quotidien, et parfois, dans ses rêves, elle voyait des mondes étranges, des soleils insensés, et des êtres humanoïdes mais très différents des humains. Des êtres supérieurement intelligents, sages, paisibles et bons. Des êtres dotés de pouvoirs quasiment divins. D’êtres qui pouvaient tout, le meilleur et le pire. Mais qui œuvraient pour le meilleur.
Et elle était attirée par ces mondes lointains comme par un aimant… Et outre ses capacités intellectuelles remarquables, elle avait des talents inédits et des dons parapsychologiques étonnants. Un pouvoir sur la matière. Elle déplaçait les objets par la force de son esprit, elle pouvait guérir les gens et les animaux, et elle avait un don de précognition absolument stupéfiant. Et plus le temps passait, plus ses dons étaient puissants.
Elle avait toujours eu le sentiment de n’être pas vraiment de ce monde, comme semblaient le prouver ses cheveux roses, mais elle était coincée dans ce corps humain pesant et balourd… Et là, elle avait entre les mains le journal du vieil Hopper, qu’elle avait imprimé.
Et là, elle découvrit que son sentiment de n’être pas de ce monde était pleinement justifié !

Le Foo Fighter.

Durant les deux guerres mondiales, des phénomènes aériens non expliqués avaient souvent provoqué une intense stupeur parmi les rangs des belligérants. Mais là, durant la Seconde Guerre Mondiale, ce furent les Américains qui parlèrent le plus de ce qu’ils nommèrent les « Foo Fighters », des boules de feu lumineuses ou des vaisseaux inconnus qui les défiaient dirant les vols de l’US Airforce ! Ces « Foo Fighters », on ne disait pas encore « Soucoupes Volantes » ou « OVNIS », étaient souvent visibles aussi au-dessus des champs de batailles ou des camps de la mort, comme si la détresse humaine était un sujet d’observation particulièrement fascinant.
Et ce soir-là, près d’Auschwitz - Birkenau, alors que Hopper faisait sa promenade vespérale après une journée de travail bien remplie (de tortures diverses serait plus juste ! ! !), un de ces étranges Foo Fighters tomba vers le sol, comme un météore ! Il s’écrasa à quelques centaines de mètres de l’endroit où se tenait Hopper, qui alla voir de quoi il retournait !
Hopper trouva un cratère dans le sol, fumant, et dans le cratère, un disque métallique de vingt mètres de diamètre et de six mètres d’épaisseur dans sa partie centrale et renflée. Mais, là, rien ne bougeait plus… Cette chose ne semblait nullement venir de la Terre, et n’était sûrement pas, contrairement à la rumeur, l’œuvre des Bolcheviks !

L’extraterrestre.

Comme il tournait autour de l’appareil, perplexe, August Hopper se sentit attiré comme par un aimant. Des pensées étrangères s’insinuèrent dans son esprit :
«- À l’aide ! Nous allons mourir ! Par pitié, ouvrez le sas qui est devant vous !
- Mais… Mais qui êtes vous ?».
Il avança, perplexe, et trouva le sas. Il posa ses mains sur le métal encore tiède, et à ce contact, la plaque de métal circulaire glissa dans la paroi, ouvrant un tunnel. Hopper s’y engagea, inquiet, et un peu déséquilibré, parce que le vaisseau était tombé de travers, et que la pente du couloir était plutôt raide et glissante.
Il arriva dans ce qui était visiblement le poste de pilotage du vaisseau, et y trouva trois êtres de petite taille, aux crânes démesurés, au teint blafard et aux yeux immenses, aussi noirs que l’espace interstellaire et tout aussi profonds.
L’un de ces êtres vivait encore. De nouveau ses pensées le frappèrent de plein fouet :
«- Nous vous observons depuis très longtemps. Votre instinct de destruction est absolument fascinant et incompréhensible pour nous. En fait, nous écumons l’Univers pour trouver l’espèce qui nous succédera car nous nous mourons. Notre espèce, trop ancienne, a perdu sa fécondité, et se meurt, lentement, arrivée au faîte de son évolution. Vous faites partie de ceux que nous pensons nos successeurs possibles. D’autres vaisseaux ont essaimé vers d’autres mondes, et eux aussi pensent avoir trouvé nos successeurs. Prenez ceci. Ce sont les gènes qui vous feront franchir un immense bond évolutif ! Vous voulez créer une race supérieure… En voici la clé ! Partez, maintenant, ce vaisseau va s’autodétruire. J’ai rempli ma mission, le peuple d’Archanthéa ne disparaîtra pas en vain !».
Et l’extraterrestre donna à Hopper un cylindre métallique long et étroit, d’un métal rouge brillant. Et puis, il pressa un motif, sur sa poitrine étroite, et tomba, raide mort, comme ses coplanétaires.
Hopper sortit du vaisseau en hâte, car des symboles lumineux égrenaient visiblement un compte à rebours.
Il emporta sa trouvaille avec lui, et elle ne le quitta jamais plus… Quelques années plus tard, il réussit à extraire les gènes conservés dans le cylindre et à les mêler à l’œuf fécondé par son fils, dans le ventre de sa bru ! Neuf mois plus tard, Anthéa naissait, mutante qui n’était plus tout à fait humaine et qui était l’héritière de rêves malsains et fous et d’une très vieille espèce d’outre-monde !
Anthéa s’évanouit. Elle revint à elle quelques heures plus tard, profondément bouleversée.

Waldo Schaeffer.

À l’institut, elle suivit ses cours comme une somnambule, et ne fit pas attention, dans le couloir, à l’interclasse, à un jeune homme myope comme une taupe qui arrivait en sens inverse, un énorme classeur sous son bras. Évidemment, le choc fut rude ! Ils churent tous deux sur leur postérieur, et la jeune fille, confuse et troublée, aida le jeune homme à ramasser ses feuilles et ses dossiers. Le jeune homme Allemand de l’Est, comme elle, originaire de Leipzig, se nommait Waldo Schaeffer, et, sans savoir pourquoi, ses grands yeux bleus clairs et myopes parurent les plus doux à Anthéa.
De son côté, le jeune homme ne fut pas indifférent à l’étrange beauté de cette timide jeune fille, et il céda très vite à ses charmes.
Ils obtinrent tous deux brillamment leurs diplômes d’ingénieurs en informatique et devinrent des chercheurs renommés de l’Institut.
Quelques années plus tard, gagnés par la nostalgie de l’Allemagne, ils rentrèrent au pays, pour aller à Berlin Est. Ils eurent tous deux des chaires de professeurs à l’université de la ville, et continuèrent leurs recherches en informatique, et même en physique quantique, le dada de Waldo, qui pensait pouvoir concevoir un calculateur ultra puissant grâce aux différents états de la matière.
En 1989, le Mur tomba. Ils passèrent à l’Ouest, et allèrent en Suisse, dans la maison de Zurich des cousins Hopper dont Anthéa venait d’hériter.

Aelita.

En Suisse, les deux jeunes gens (ils n’étaient pas encore trentenaires !) s’installèrent dans un chalet, près de Montreux. Ils apprirent à parler le Français, qu’ils maîtrisèrent rapidement et finirent par parler aussi bien que leur langue natale, l’anglais ou le russe, et continuèrent leurs recherches sur le Supercalculateur quantique. En 1990, Anthéa se retrouva enfin enceinte d’une petite fille.
Aelita naquit dans un foyer harmonieux, bercée d’amour et de tendresse. Ses parents, bercés de SF russe, lui avaient choisi ce prénom en hommage à un roman d’Alexandre Tolstoï et au film qui en avait été tiré, dans lequel la Reine de Mars portait ce nom, nom qui était aussi le titre du roman et du film. Comme Anthéa avait expliqué à Waldo ce qu’elle avait découvert sur ses origine, le jeune homme trouva très amusant de donner ce nom à leur enfant. Et cela lui allait à ravir, elle ressemblait à sa mère d’une façon frappante, ayant même hérité de ses jolis cheveux si étranges !
Parce que ses recherches étaient très pointues, Waldo ne trouva plus en Suisse le moyen d’exploiter ses trouvailles… Mais la France, voisine, cherchait des pointures en informatique et en physique quantique, domaines dans lesquels Waldo et sa femme excellaient… Ils arrivèrent alors avec leur projet de Supercalculateur, et travaillèrent avec ce gouvernement, ignorant tout du projet militaire auquel était destiné le fruit de leur travail.

Projet Carthage.

Cinq ans plus tard, Waldo découvrit avec horreur comment ses recherches avaient été détournées et exploitées. jamais il n’avait voulu que son invention soit le pire instrument de coercition et de bâillon de la démocratie jamais inventé ! Du coup, il démissionna du Projet, avec sa femme, et ils repartirent en Suisse. Là, il travailla, sur le prototype de son Supercalculateur, à la création d’un Programme Multi-Agents destiné à contrer Carthage… Les militaires français ignoraient tout de ses projets, mais ils décidèrent d’obliger les Schaeffer à rentrer dans le rang en enlevant Anthéa !
Fou de chagrin et d’inquiétude, Waldo Schaeffer changea de nom et devint un fugitif. Il voulait retrouver sa femme et se venger de ce que les militaires lui avaient fait, en lançant sur le réseau Internet naissant son programme pour paralyser Carthage.
Il s’inscrivit comme prof de physique dans la banlieue parisienne, nanti de faux papiers et de faux diplômes au nom de Franz Hopper. Il avait acheté une vieille maison à proximité de l’établissement, une maison isolée de tous, mais qui présentait un avantage étonnant : elle était très proche d’une usine désaffectée dans laquelle il allait installer son Supercalculateur quantique, son prototype, qu’il avait amené en France, démonté, à bord d’un gros semi-remorque, en pleine nuit.
Il acheta pour une bouchée de pain les sous-sols de l’usine, et là, il installa son matériel. Pendant ce temps, Aelita grandissait, pensant que sa maman reviendrait un jour.
Mais Franz savait qu’il n’était pas en sécurité, et un projet fou naquit dans son esprit. Dans un monde quantique, tout ou presque est possible. Il créa un monde virtuel pour s’y réfugier en cas de danger, Lyokô, et tout le matériel annexe nécessaire au transit vers cet autre monde.
Et il lança, depuis son Supercalculateur clandestin, le programme multi-agents, qu’il avait nommé Xanadu, d’après un roman de SF américain, celui-là. mais aussi, réduit à XANA, cela faisait un acronyme à Exterminateur Anti Nazis, car pour lui, le Projet Carthage était digne des rêves les plus fous des nazis, qui voulaient la pensée unique comme seule issue… Et pour lui, le Projet Carthage de surveillance d’Internet était l’ennemi absolu de la liberté et de la démocratie, le triomphe de la pensée unique, comme le nazisme !
Mais les Services Secrets retrouvèrent bientôt la trace du fugitif désormais coupable de haute trahison et passible de prison à perpétuité ! Alors, avec sa fille, en 1994, il se cacha dans le monde virtuel Lyokô, son refuge, son jardin secret, et il éteignit le Super Calculateur, malgré Xana qui le fit prisonnier avant qu’il ait pu créer son avatar dans le monde virtuel… Mais son essence spirituelle était passée dans le monde informatique, et c’est sous une forme totalement abstraite qu’il réussit à sauver sa vie et celle de sa fille. Le supercalculateur, éteint, ne fut jamais trouvé par les Services Secrets… Et dix ans plus tard, en 2004, commença l’histoire que nous connaissons tous.

Fin

Fleurdequinoxe
31/08/08 à 00:05
Bonsoir Tinky, quelle magnifique fanfiction! Bien écrite, bien ficelée, irréprochable en un mot ( je crois cependant que Anthéa est une déformation du mot antho qui veut dire fleur en grec, mais bon vu que c'est un grec qui a parlé de l'Atlantide...). J'espère que je saurais avoir cette rigueur à l'avenir dans ma fanfiction (enfin pour l'instant je n'en ai écrit que le prologue, je me rattraperai au premier chapitre)!
Mais vraiment, je suis bluffée, bravo :D

Tinky
31/08/08 à 03:19
Chère Fleurdéquinoxe,

je te remercie pour tes compliments, ils me vont droit au coeur ! J'avoue que je désespérais d'avoir l'avis de quelques lecteeurs sur mes écrits, car même s'ils ont été vus, peu d'entre-eux m'ont laissé des messages. Les autres fanfics que j'ai commises dans le rubrique "divers", sont aussi délirantes que celle-ci, où l'univers de la saga de SF que je coécris avec ma meilleure amie (23 ans d'amitié cette année !) se retrouve mêlé avec celui de Code Lyokô pour un cocktail préhistorico-science-fictionnel qui m'a procupé un immense plaisir à la création ! Je me suis bien amusée ! J'espère que tu t'amuseras tout autant à les lire !
Ton avis est le bienvenu !
A bientôt !